The Elder Scrolls V : Skyrim

Sweet

sweet

Sweet

sweet ?

Sympa, mais j'ai hâte que l'on retourne à la trame principale.

Ça fait partie de la trame principale...

Regarde le titre de la fic

Un titre ne reste qu'un tire, je sais de quoi je parle

Et j'espère qu'on reviendra sur les phénomènes étranges plus tard.

Chapitre 30: We need you.

Je passai les jours suivants à l'infirmerie, mais alitée cette fois-ci, commotionnée par le coup de coude malencontreux de Balsa.
A vrai dire, cette période de convalescence fut l'une des plus longue de toute ma vie, les journées étant d'un ennui infernal lorsque l'on était cloué au lit, mais néanmoins conscient...
-A la bouffe Serethi ! Lança Salmo en m'apportant mon plateau.
-Pas faim...
-Ah non ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi !

Heureusement, les gardes ne tardèrent pas à me renvoyer au bloc E, ainsi qu'à mon travail d'assistante guérisseuse, jugeant probablement que mon état était désormais suffisamment stable que pour reprendre ma vie "normale".
De quoi replonger tête la première dans une existence à la fois monotone et mouvementée...
-Balsa, à ton tour. Lança un jour l'Impériale chargée d'encadrer le cours de réhabilitation pour jeunes femmes délinquantes, alors que nous nous trouvions une nouvelle fois dans la fameuse salle de classe, disposées en cercle pour mieux échanger tout un tas d'idées et de procédés lourds et ennuyeux.
-Gné...Grogna la Dunmer.
-Balsa, c'est au moins ta vingtième bagarre depuis ton arrivée ici. Enchaina la maitresse d'un air moralisateur. Tu es déjà soupçonnée du meurtre de Dar'Nisaba, et si tu continues comme ça, tu risques vraiment la peine de mort cette fois-ci.
-Hmmm...
-Alors ? Pourquoi ne pas appliquer ce que nous avons apprit au cours précédent ? Je vous ai donné des exercices à faire pourtant, histoire d'apprendre à vous calmer...
-Et comment je peux rester calme ?! Pesta soudain l'intéressée, arrachant un sursaut à Eraldil, assise juste à côté. Ce connard s'est foutu à poil devant moi et à commencé à se branler à dix centimètres de ma tête !

Des rires étouffés parcoururent aussitôt l'assemblée, la plupart des jeunes femmes présentes trouvant visiblement l'anecdote très amusante...
-QUOI ?! Aboya Balsa. POURQUOI VOUS VOUS MARREZ ?!
-Du calme voyons ! Intervint l'Impériale, un peu embarrassée par la situation, avant de se reprendre et d'enchainer sans délais:
-Bon, à ton tour Earana. As-tu perçu une quelconque amélioration dans ton quotidien ?
-Absolument ! Confia aussitôt la jeune Altmer. J'ai enfin réussi à décrocher du skouma. Je me sens plus libre désormais !
-Bien ! Très bien ça !

Le discussion fut brusquement interrompue par un ronflement tonitruant de la part d'une Orque colossale, profondément endormie sur sa chaise, se souciant visiblement bien peu de l'atelier en cours.
-Réveille toi gros tas de merde ! Siffla Balsa en lui décochant un coup de pied dans le tibia.
-Arg ! Hum ! Quoi ?! Quoi ?! Quoi ?! Sursauta l'Orque en jetant des regards frénétiques autour d'elle.
-Si je me donne la peine de rester éveillée, alors toi aussi ! Enchaina la Dunmer.
-Pffff, mêle toi de ton cul...Grogna la géante en s'affaissant de nouveau sur sa chaise, prête à se rendormir d'un instant à l'autre.

Balsa attrapa alors son gobelet en fer, avant de le jeter furieusement en direction de son interlocutrice, qui eut néanmoins le réflexe de se baisser pour éviter le projectile de justesse.
-T'es folle ?!
-Rends moi mon gobelet maintenant !
-Va te faire foutre !
-Putain ! Grosse truie !
-DU CALME ! Intervint de nouveau la maitresse, clôturant ainsi un atelier de réinsertion qui, une fois de plus, ne menait absolument à rien...
A croire que les Impériaux eux même ne percevaient pas l'inutilité de ce genre de programmes, qui visaient à rééduquer des détenus jugés comme étant justement les plus irrécupérables de tout Tamriel...

Je finis donc par regagner mon bloc en compagnie des autres détenues et de quelques geôliers, et me dirigeai aussitôt vers ma cellule une fois sur place.

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Pour être honnête, cette matinée avait été extrêmement fatigante, et je comptais bien profiter de l'absence momentanée de Arvin, encore occupé en cuisine, pour faire une petite sieste.

Du moins était-ce que j'aurais fait si quelqu'un ne m'avait pas subitement attrapé par derrière pour mieux me jeter dans la cellule voisine.
-Mais qu'est-ce que...! Pestai-je en essayant de me débattre, en vain cela dit, car je remarquai bien vite que mes agresseurs étaient plusieurs, et armés qui plus est...
-Alors ?! On croyait pouvoir éviter la Confrérie ?! Siffla l'un des Dunmers en me repoussant contre le mur du fond.

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-Pardon ? Lançai-je en masquant tant bien que mal ma frayeur.

De fait, il y avait de quoi avoir peur, car je me trouvais désormais face à six Dunmers armés, et sans aucune possibilité de trouver de l'aide.
J'étais prise au piège...
-L'un des nôtres est venu te faire une proposition pendant ton emprisonnement au QHS. Enchaina l'un des agresseurs, le chef du bloc apparemment, en entrant d'emblée dans le vif du sujet. Tu pensais vraiment pouvoir refuser comme ça ?!
-Mais je...Je n'ai reçu aucune proposition ! Répliquai-je, tétanisée.
-Tu en as reçu une...Répliqua calmement Balsa, adossée contre l'entrée de la cellule et occupée à chasser quiconque approchait de notre position.

Balsa...Comment pouvait-elle me faire ça, elle qui m'avait pourtant juré vouloir se venger de la Confrérie ?
-Alors ?! ALORS ?! Enchaina le Dunmer tout en me bousculant à plusieurs reprises.
-Mais je...! Arrêtez ! Je n'ai rien fait de mal !
-Tu as délibérément ignoré notre offre ! Tu sais ce qu'on leur fait, aux étourdies dans ton genre ?!

Et dire que j'avais fini par laisser de côté cette brève discussion, croyant naïvement que les Dunmers m'oublieraient...
-Tu nous prend pour de la merde ! C'est ça ?! Tu te trouves trop bien pour la Confrérie ?!
-Mais non ! Je...
-Ou peut-être que tu te fous tout simplement de ma gueule ! Qui sait ! Conclut le Dunmer en me plaçant un couteau sous la gorge.
-Non ! Non ! Attendez !

Je restai ainsi durant de longues secondes, paralysée par la peur, une lame froide pressant dangereusement ma gorge.
-Qu'est-ce que vous voulez ? Questionnai-je enfin.
-De toi ?! Rien du tout ! C'est trop tard ma grande ! Siffla le chef en pressant d'avantage la lame.
-Non ! Attendez ! Je peux vous aider ! Je...

Je compris subitement le but de la manœuvre, mais trop tard néanmoins, car mon consentement avait déjà été donné...
Une bien beau procédé d'ailleurs, car les autres détenus du bloc ayant entendu la conversation depuis leurs cellules indiqueraient clairement mon acquiescement et mon adhésion volontaire à la Confrérie si jamais je venais à affirmer le contraire, et ce, que mon engagement ait été forcé ou non...

J'avais volontairement proposé mon aide, et à partir de maintenant, c'était tout ce qu'ils retiendraient de moi...
-Oh ! Vraiment ? Questionna alors le Dunmer, retirant sa lame dans un rictus déplaisant.

Je me massai précautionneusement la gorge, soulagée, mais également dégoutée de m'être ainsi fait forcer la main...
-Dans ce cas...Enchaina mon interlocuteur tout en rengainant sa lame de fortune. Neloth Neladren, le chef et le responsable de la Confrérie au QHS, vient d'être blessé dans une bagarre avec plusieurs Nordiques. Il va tout naturellement être emmené à l'infirmerie. Comme tu t'en doute surement, c'est un patient très important, alors on veut que tu t'occupes bien de lui.
-Euh...Oui, d'accord, bien sur...Je lui apporterai des couvertures et...

Les Dunmers ricanèrent bêtement, s'attendant vraisemblablement à ce que je ne saisisse pas toute la subtilité de la situation.
-Euh...
-Laisse moi t'expliquer. Reprit le délégué avec un nouveau rictus. Neloth Neladren est un traitre, une tâche, une sombre merde qui a délibérément ignoré notre code d'honneur et les recommandations de nos chefs pour mieux prendre ses décisions tout seul. Personne ne l'a jamais autorisé à conclure ce marché avec les Elfes Libres, et donc avec les Argoniens; tout en ignorant obstinément l'insulte qu'avait essuyé la Confrérie après l'agression de Balsa.
-Oh...
-Hé oui. Ce mec est un hérétique. Il ne mérite plus son affiliation à notre clan.

Le Dunmer resta quelques instants silencieux, sondant mon regard de ses yeux flamboyants, avant de conclure:
-Alors tu penses bien, on attend pas de toi que tu lui apportes des couvertures, non. Ce qu'on veut nous, c'est qu'il crève !

Oups

Je m'attendais à ce qu'ils lui demande de faire une gâterie au patient "important" x)

sweet

Mieux que le précédent chapitre, continue comme ça.

Sweet

Bric, moi aussi

Chapitre 31: Un programme minutieux.

-Ça se passera demain. M'expliqua Fendryn Ramarys, le délégué de la Confrérie au sein de notre bloc alors que nous nous préparions dans sa cellule. Teleri a déjà été transférée à l'infirmerie. Elle se chargera de la logistique et de l'organisation.

Le Cendrais m'exhiba alors une jeune Dunmer postée en faction devant notre cage, placée là histoire de chasser les curieux.
-Quand tu arriveras sur place, regarde dans le plateau repas situé le plus en bas du chariot. Neloth de son côté devrait recevoir une bouteille de skouma dans la matinée. Il en profitera surement pour aller se shooter dans la réserve l'espace de quelques minutes. Teleri fera en sorte qu'il se croit à l'abri, et c'est là que tu interviendras...

Fendryn fit ensuite un petit geste en direction de son codétenu, qui quitta aussitôt de son lit pour aller se poster devant l'un des murs de la cellule.
A vrai dire, je n'eus pas vraiment à me questionner plus longtemps sur cet étrange comportement, car le jeune Dunmer retira bientôt l'une des briques du mur, avant d'y glisser la main et de retirer un petit bouquin de sa cachette de fortune.
-Voici notre livre des lois. M'expliqua alors le Cendrais tout en m'exhibant "Les Dunmers de Bordeciel".
-Euh...Je l'ai déjà lu...Il n'y a rien de...Commençai-je perplexe, avant que mon interlocuteur n'ouvre le livre et ne me révèle dans la foulée son contenu largement modifié.

De fait, si le bouquin original n'était qu'un pamphlet destiné à critiquer ouvertement les Nordiques tout en faisant l'apologie de la race Dunmer, le livre que j'avais devant moi était tout autre, bien plus épais déjà, et décrivant désormais tout un tas de techniques et de procédés macabres.
-Ici, ce sont les points vitaux. M'expliqua Fendryn tout en me montrant un corps humain largement annoté. Bien sur, il y a des tas de manières de buter un mec. Par exemple, frapper au point huit, ou au point douze, provoquera une mort lente et douloureuse, parfait pour faire crier la victime et ainsi insuffler la terreur dans l'esprit des autres détenus. Le truc, c'est que ce genre de procédé ne nous intéresse pas ici...

Le Cendrais me jeta un bref coup d'oeil, histoire de s'assurer de mon attention, avant de poursuivre:
-Toi, il faut que tu frappes au point quatre, ou au point six, au choix. Ce sont les plus courants, et les plus sûrs. Si tu frappes là, ta victime crève sur le coup...

Je restai silencieuse, observant calmement les points en question, à savoir, le coeur et la tête.
-Ça c'est pour le meurtre à proprement parler, après, je te conseilles franchement de lire le reste ce soir...Confia mon interlocuteur tout en me remettant le livre, avant de conclure: Ceci est ton test d'entrée, tu le réussis, tu fais partie de la Confrérie, tu le rates, on te liquide. Compris ?
-Oui...Compris...Répondis-je, serrant vigoureusement le livre dans mes mains pour mieux masquer mes tremblements.

Je regagnai bien vite ma propre cellule, à la fois soulagée de clôturer enfin cette conversation morbide, mais également terrorisée à l'idée de devoir bientôt passer à l'action...
-Alors ? Qu'est-ce que tu faisais avec eux ? Questionna Martin Phillida en m'accostant subitement à l'entrée de ma cage.
-Euh...Rien...

L'Impérial me retint alors par le bras.
-Pourquoi tu fais ça ? Tu n'es pas comme eux, et tu le sais...
-Parce que j'ai le choix ?
-On a toujours le choix...

Je sentis aussitôt mes joues s'empourprer, excédée par la philosophie naïve de mon interlocuteur.
-Et qu'est-ce que tu y connais toi ?! Hein ?! Rien du tout ! Tu n'es pas né là dedans !
-...Mais toi non plus Nilvyn...

Je m'arrachai alors de la prise de l'Impérial, à la fois blasée et furieuse de me heurter à une telle incompréhension de sa part.
Comment osait-il me juger, lui qui n'avait connu que la richesse et la tranquillité des grandes villes Impériales, et avait eu la chance de choisir sa voie, contrairement à l'immense majorité des détenus ici présents qui étaient tombés bien malgré eux dans la criminalité ?
Je n'étais peut-être pas une tueuse, certes, mais contrairement à lui, j'étais liée à ce monde froid et violent, que je le veuille ou non, et ça, il ne pouvait pas le comprendre...

Je me jetai finalement sur mon lit, furieuse mais également honteuse de mon propre sort.
Naturellement, je dus cette fois-ci me frotter au regard de Arvin, qui malgré son silence obstiné, semblait malgré tout aller dans le sens de l'Impérial.
-Quoi encore ? Grognai-je finalement, accablée.

Le Dunmer ne répondit rien, et se contenta simplement de quitter la cellule dans une promenade improvisée, de quoi me laisser de nouveau seule, l'esprit embrouillé de mille et une questions...
-Ne fais pas attention à eux...Me confia Eraldil quelques instants plus tard, ayant profité de l'absence momentanée de Arvin pour se glisser dans ma cellule et me tenir compagnie. Ils jouent les fanfarons, les gars honnêtes et surs d'eux, mais au fond, ils sont incapables de saisir l'étendue du problème. Ils ne peuvent pas comprendre la fatalité de notre situation...
-Pourtant, ils ont l'air tellement convaincus de ce qu'ils avancent...Confiai-je, déprimée. Mais peut-on vraiment choisir ?
-Pas plus qu'on ne choisi de naitre Dunmer, Bosmer, homme, femme, riche ou pauvre...Répondit doucement Eraldil. Les gangs font partie de ces choses sur lesquelles nous n'avons aucune influence...Martin et Arvin sont différents, ils ont grandi dans des mondes où la volonté permet d'accomplir des miracles, mais ce n'est pas notre cas...Regarde donc: qu'arrivera-t-il si tu choisis de refuser ? Est-ce vraiment avoir le choix, que de finir égorgée dans un placard à balais si tu refuses de tuer quelqu'un ?

Je ne répondis rien, plus accablée que jamais.
-Pourtant, ça à l'air de marcher pour eux...Poursuivis-je enfin. Regarde les, ils parviennent à s'en sortir tous seuls...
-Oui mais eux sont des hommes forts et expérimentés, ils peuvent prétendre à ce genre de vie. Nous, on est petites et faibles, et incapables de nous défendre nous même...Il faut voir la vérité en face...

La Bosmer resta silencieuse quelques instants, cherchant visiblement le meilleur moyen de m'exposer son idée, avant de conclure:
-C'est un peu comme si l'on nous reprochait d'avoir des oreilles pointues, en nous prétendant que l'on a toujours le choix de les couper si elles ne nous plaisent pas...Au fond, qu'est-ce que ça changerait ? Nous resterions des Elfes, quoi qu'il advienne...

Évidemment...
Oui, peut-être avait-elle raison après tout...
J'avais le choix, certes, mais quel choix ? Était-ce donc ça l'aboutissement de ma volonté: finir dans un cercueil ?

La Bosmer quitta bientôt ma cellule, rappelée par les siens alors que je me plongeais enfin dans le manuel d'instruction de la Confrérie.
A vrai dire, ce dernier était étonnement complet, et renfermait des tonnes d'informations d'une précision proprement ahurissante, si bien que je n'eus plus vraiment à me questionner sur la redoutable efficacité de l'organisation lorsqu'il s'agissait de mener à bien des actions criminelles...
-La plupart de ces textes sont tirés d'anciens manuels d'instruction de divers institutions Dunmer...Me confia Balsa en début de soirée, profitant elle aussi de l'absence prolongée de Arvin pour me rendre visite. Par exemple, les chapitres concernant le meurtre et le comportement à adopter sont directement tirés des consignes que recevaient les assassins de la Morag Tong lors de leur apprentissage.
-Oh...
-Hé oui...Pas pour rien que la Confrérie s'en sort si bien...

De fait, au fur et à mesure que je feuilletais les pages de cet étonnant bouquin, je comprenais un peu mieux désormais ce qui différenciait les membres de la Confrérie de ceux des autres gangs lambda: l'éducation.
En effet, et contrairement à ce que l'on aurait pu s'imaginer, les Dunmers lisaient, étudiaient et potassaient des tas d'ouvrages, les rendant autrement plus instruits que les autres détenus.
Finalement, entre "manuel d'infanterie des légions Indoril", "l'art de Méphala" ou encore "Us et coutumes des grandes maisons Dunmer", il était désormais difficile de s'étonner de la position dominante de la Confrérie dans les prisons de Tamriel...
-C'est quoi ça ? Questionnai-je bientôt en apercevant d'étranges symboles recouvrant entièrement la page quatre du chapitre "techniques de survie en milieu hostile".
-Ah ! Ça c'est l'alphabet codé qu'utilisaient les traqueurs de la Morag Tong pour envoyer des informations à leurs supérieurs.
-Il ressemble fort à celui qu'utilisent les espions Indorils pour communiquer entre eux...Fis-je remarquer tout en revenant à la page six de "Journal d'un Ordonnateur".
-Justement, les Impériaux confondaient systématiquement les deux codes, et vu qu'ils laissaient tranquille la maison Indoril et bien...Ils en faisaient de même pour la Morag Tong dans la foulée...

Je passai ainsi la soirée à dévorer ce fascinant ouvrage, la peur m’ayant momentanément quitté au profil d'une profonde curiosité.
De fait, il y avait vraiment de tout dans ce bouquin, de quoi reformer l'intégralité des différentes institutions Dunmer au sein même de la prison...

Hélas, le stress et l'appréhension ne tardèrent pas à m'envahir de nouveau à la tombée de la nuit, et je ne pus d'ailleurs bientôt plus les chasser du tout, les laissant s'installer définitivement au plus profond de mes entrailles...

Ainsi, demain était le grand jour, et je n'avais plus le choix désormais.
Je devais le faire, il en allait de ma survie...

Oui, demain était le grand jour, celui là même où quelqu'un allait obligatoirement perdre la vie à Fort Tullius...

Du beau boulot, j'adore ton style.

Sweet.

Toujours aussi bon

Chapitre 32: Gloire à la Confrérie !

Je débarquai à l'infirmerie le lendemain vers onze heures du matin, plus stressée que jamais.
En vérité, je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit, et sentais déjà mon coeur grimper tout doucement le long de ma gorge pour mieux s'approcher de mes lèvres au fur et à mesure que défilaient les minutes...
-A LA BOUFFE ! Tonna bientôt Salmo tout en empoignant fermement le chariot remplit de plateaux repas provenant directement de la cuisine.

L'Altmer s'interrompit néanmoins bien vite dans sa manoeuvre, trébuchant à moitié sur mes pieds alors que je récupérais rapidement le plateau situé le plus en bas du caddie.
-Ben...Kess tu fous ?
-Euh...J'en prends un pour moi...J'ai faim...Mentis-je, mal à l'aise.
-Oh la vilaine ! Tu ne peux pas !
-Roh ! Fous moi la paix !

Je m'écartai aussitôt, soucieuse de ne pas me frotter trop longtemps à un Salmo bien capable de tout faire capoter à cause de sa grande bouche, et gagnai immédiatement l'un des petits bancs de l'infirmerie, profitant de l'absence momentanée de la guérisseuse en chef pour m'octroyer quelques minutes de répit.
D'ailleurs, en dehors de la vieille Impériale, le personnel ne fréquentait que très rarement l'endroit, les quelques guérisseurs et gardes présents sur place se contentant de flâner à leur poste sans vraiment prêter attention aux détenus.

Une chance que le meurtre de Neloth Neladren ait été planifié ici.
Quoi que, était-ce vraiment dû à la chance ?

J'entrepris finalement de fouiller le plateau repas, décelant bien vite une pointe en acier camouflée dans la salade.
-Merde...Murmurai-je en manquant de renverser l'assiette sous la surprise.
-Hé ben ? Qu'est-ce que tu fais avec ça ? Questionna Gaenor en passant devant moi, agitant vaguement sa brosse prêt du sol pour mieux simuler son travail de balayeur alors que je cachais rapidement l'arme de fortune sous ma tunique.
-Euh...J'avais faim, alors je l'ai piqué sur le chariot...Expliquai-je maladroitement. Mais il y a de la salade, et je déteste la salade...Tu le veux ?
-Ah ! Pas de refus ! Lança le Bosmer, lâchant son balais pour mieux attraper le plateau.
-Mange pas ça ici ! Si jamais les gardes te voient...
-T'as raison...Hop ! Direction le bureau de la guérisseuse en chef !

Le Bosmer me quitta sans délais, me laissant seule assise sur mon banc, le coeur battant la chamade.

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-A la bouffe l'éclopé ! Lança Salmo quelques mètres plus loin, déposant un plateau au chevet d'un Cendrais à l'air sinistre qui n'était autre que ma cible.

Neloth Neladren, le chef du QHS...
-La vache...T'as une sale gueule...Ils t'ont bien massacré ces Sombrages...Enchaina le distributeur de repas d'un air faussement impressionné.
-PUTAIN D'ALTMER ! FOUS LE CAMP AVANT QUE JE T’ÉTRIPE ! Siffla le Cendrais tout en propulsant un énorme crachat en direction de Salmo, qui s'écarta brusquement pour éviter le projectile.
-Ho ho ho ! Du calme ! Intervint l'un des guérisseurs.

Salmo reprit alors sa tournée, laissant derrière lui un Neloth vexé, la mine plus sombre que jamais.
Ou du moins, jusqu'à ce que ma complice, la jeune Dunmer fraichement transférée, ne l'accoste à son tour.
-Neloth...Un colis de Fendryn...
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il me veut encore celui la...

Le Cendrais déballa sans tarder son petit paquet, avant de s'interrompre brusquement et de jeter des regards frénétiques autour de lui à la vue de l'objet caché sous l’emballage.
-Bon dieu ! Vous êtes fous ou quoi ?! Pas ici !
-Ben...Il s'est dit que ça te réconforterait vu les circonstances...Mais si tu n'en veux pas ce n'est pas bien grave, rends le moi et...
-Tout bien réfléchis, pas question !
-Bon...

Neloth fourra alors la fiole de skouma dans sa poche, avant de reporter son attention sur Teleri, et de demander:
-Une petite diversion peut-être ? Parce que je me vois mal me l'enfiler ici devant tout le monde...

La jeune Dunmer se détourna aussitôt, avant de s'approcher rapidement de Salmo et de lui faire un croche-pied par derrière, les envoyant valser lui et son chariot dans un boucan phénoménale.
-Oups...
-BORDEL DE...! T'ES DÉBILE OU QUOI ?! IL Y EN A PARTOUT MAINTENANT ! Beugla l'Altmer en se relevant d'un bond, couvert de soupe, de salade et de purée.

Bien entendu, le tintamarre alerta aussitôt gardes et guérisseurs, qui accourent en un temps record sous les cris de joie des détenus alités, heureux d'avoir enfin de quoi se distraire.
C'est également ce moment précis que choisit Neloth Neladren pour quitter son lit, profitant de la cohue pour se précipiter de son pas claudiquant vers l'une des réserves de l'infirmerie, se soustrayant ainsi à la vue de tous.

C'était l'heure...

Je me levai à mon tour, quittant mon banc et mon inactivité pour suivre ma cible d'un pas furtif mais décidé, traversant l'infirmerie sans même attirer la moindre attention, tous les regards étant braqués sur l'altercation entre Teleri et Salmo.
Je n'eus donc aucun mal à atteindre moi même la réserve, troquant ainsi le tintamarre de l'infirmerie pour une ambiance nettement plus calme et silencieuse, morbide même, compte tenu de ce qui allait se passer ici d'un instant à l'autre...

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-Allez petite, viens voir papa ! Couina bientôt la voix surexcitée de Neloth, bientôt suivie d'une série de bruits indiquant que ce dernier ingurgitait goulument sa dose de skouma.

Je dégainai quand à moi mon arme de fortune, une pointe de fer d'une bonne dizaine de centimètres, un morceau de tissus roulé serré faisant office de manche.

Plus le droit à l'erreur désormais, j'avais suffisamment potassé le livre des lois de la Confrérie pour connaitre ma matière: Avancer vite, d'un pas décidé, frapper avec force et précision, et repartir comme j'étais venue, sans me retourner une seule fois...
-Qui est là ? Couina soudain la voix déjà endormie du Dunmer, m'arrachant un sursaut au passage, réalisant brusquement que je n'avais pas été aussi discrète que je l'aurais voulu.
-Euh...Moi...Enfin...Nilvyn...Répondis-je en cachant mon arme de justesse, au moment même ou le Cendrais apparaissait devant moi.
-Ben ! Kess tu fous là toi ?! T'as rien à foutre ici ! Barre toi !
-Euh...Mais attends !

Je m'avançai soudain, appliquant du mieux possible l'extrait de "L'art de Méphala", poussant doucement et sensuellement le Dunmer tout en referment la porte derrière moi.

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Ne penser à rien, appliquer aveuglément les consignes.

Ne penser à rien...

Pourvu que ça marche...
-Mais qu'est-ce que f...

J'embrassai brusquement mon interlocuteur, l'interrompant aussitôt dans sa question, luttant contre son haleine de chacal et le dégout qu'il m'inspirait pour mieux m'assurer la victoire...
-Et ben ! T'as le feu au cul toi ! S'emporta aussitôt Neloth tout en me pinçant les fesses, avant de me saisir par les hanches pour mieux m'attirer vers lui.
J'entrepris alors de me laisser faire, me collant contre ma victime histoire de l'embrasser dans le cou.
Je perçus d'ailleurs bien vite le relâchement tant attendu de sa part...

Maintenant !

Profitant d'emblée de la baisse d'attention du Cendrais, je dégainai aussitôt mon arme de fortune de sous ma tunique et poignardai plusieurs fois le coeur de ma victime.
Ce dernier se raidit alors brusquement, animé d'un formidable instinct de survie, trop tard cela dit, son sang coulant déjà à flots.
Nous chutâmes bien vite par terre, Neloth se débattant farouchement malgré la pointe de fer traversant désormais sa poitrine.
-Aaarrrgh !
-Humpf !

Hélas, ou heureusement plutôt, ce dernier ne tarda pas à rendre l'âme, terrassé par la violence de l'attaque.
J'écartai alors son corps, le repoussant tant bien que mal, prise d'une nausée fulgurante à la vue de ce cadavre que je venais d'exécuter moi même.

Ainsi, je l'avais fait...Je venais de tuer quelqu'un de sang froid...

J'étais soulagée bien sur, je venais de sauver ma tête, mais d'un autre côté...
Disons que je me sentais profondément mal, comme souillée, salie, déjà envahie d'une culpabilité monstrueuse...
Pourtant, selon "L'art de Mephala", la culpabilité n'aurait du arriver que bien après, une fois l’adrénaline retombée...

Non ! Il ne fallait pas commencer à me ronger ainsi, pas maintenant !
J'avais fait ce pourquoi j'étais venue, j'avais accompli ma mission !
Tout s'était déroulé très vite, de quoi me donner de la marge, et retourner tranquillement à l'infirmerie sans attirer l'attention.

Il me fallait partir désormais, droite et franche, sans me retourner...

yeah ! je lis ça tout de suite !