Extrait du journal intime d’Antoine Dieil :
Cela faisait trois mois désormais que j’étais à Rennes. J’y avais fait mon trou, comme à Sienne un an auparavant. J’avais fais connaissance avec les assassins de Rennes, et visité la guilde de Rennes. J’étais même en relation avec une certaine Inès Palorpe. Elle avait mon âge et était très belle : ses longs cheveux noires tombaient en une magnifique queue de cheval juste au niveau des épaules, ses yeux noirs et profond envouteraient le plus sérieux des hommes. La beauté de sourire n’avait d’égale que la pureté de son nez. Son corps attirant en avait fait rêver plus d’un, mais j’étais l’élu de son cœur. Provenant du quartier bourgeois de Rennes, elle ne vivait pas dans la misère. Je l’aimais sûrement, mais étant de sang noble et elle provenant du Tiers-états. Nous ne pouvions nous marier, mais une simple relation charnelle me suffisait. Je parti la voir. Elle était là, seule, lisant un roman à l’eau de rose.
<<Bonjour, mon amour de toujours. Lui soufflai-je dans l’oreille
-Quel poète ! Ironisa-t-elle. Je ne t’ai même pas vu arrivé, voyeur, va ! Dit-elle en m’embrassant.
-Ton père n’est pas là ?demandai-je.
-Non, il attend le retour de l’armée de François Ier d’Avaugour, il paraît qu’ils ont triomphé des français. D’ailleurs, tu n’y es pas ? me demanda-t-elle. Ne veux-tu pas assister à la gloire de ton frère ?
-Bien sûr que si, mais je connais mon frère, et je sais qu’il aura déjà fêté sa avec son armée, donc nous avons une heure devant nous. Expliquai-je d’un ton chaleureux.
-Coquin, approuva-t-elle. >>
Nous nous embrassâmes langoureusement et tendrement, tout en nous allongeant sur son lit. Je la déshabillai et elle me déshabilla. Je me sentais bien, et j’aurai aimé figer se moment pour toujours. Je sentais mon cœur palpiter à mesure que nous nous touchions…
Une heure plus tard.
J’entendis des trompettes et des corps sonné.
« FAITES PLACE A FRANCOIS Ier D’AVAUGOUR ET SON ARMEE »
<<-Il est arrivé, dis-je à Inès.
-Ne me dit pas que tu vas partir, on est tellement bien ici.
-Désolé ma tendre, mais c’est une question… de… enfin tu sais bien qu’il sera content de me voir. Répondis-je
-Reviens au plus vite dans ce cas
-Je te le promets, ma chérie. Lui dis-je en lui posant un délicat baiser sur la tempe. >>
J’enfilai mes vêtements à la hâte, et filai à la grand- place. Juste à temps pour apercevoir mon frère, habillé en habits de cérémonie. Saluant la foule depuis son cheval. La foule l’acclamait lui et son armée, son armée était beaucoup moins belle que lui, certains hommes avait perdu un œil, un doigt, ou un bras, certains n’avait même pas eu le temps de se faire soigner, d’autre encore avait leur plaies qui saignaient toujours. Je compris que le combat avait été rudes, et la victoire, remporté de justesse. Je suivi l’armée jusqu’au palais ducal, là elle s’arrêta et mon père sortit d’une porte donnant sur un balcon. Et prononça un discours :
« La campagne de libération du sud de la Bretagne a été un franc-succès ! *La foule hurle de joie* Le génie de notre général et le courage de nos soldats ont eu raison de nos ennemis ! Ceci n’est que le début d’une longue série de succès. Nous avons brisé le siège de Nantes, détruit les camps ennemis, répandu la peur dans leurs rangs ! *La foule hurle de joie* Bientôt nous réunirons nos forces et marcherons sur Angers ! *La foule hurle de joie*. […] Clamons ce message aux armées du roi de France : Plus jamais les terres de mon peuple ne tomberont aux mains de l’ennemi ! LA BRETAGNE VAINCRA ! »
La foule est en délire, les gens crient, les gens pleurent de joie, les gens chantent, les gens dansent ! Elle se met à répéter en chœur : LA BRETAGNE VAINCRA ! LA BRETAGNE VAINCRA ! Encouragée par le poing brandis vers le ciel de mon père. Malgré son vieil âge, François II n’a pas perdu son talent d’orateur. S’en suivirent les festivités, je vins à la rencontre de mon frère :
<< Alors mon frère ? Tu es en vie ! Clamai-je heureux.
-Ha Ha, Antoine, deux mois que l’on ne c’est pas vus !
-Comment c’est passé ta campagne ?>>
Il prit un air grave et m’invita à m’éloigner des oreilles indiscrète, une fois seul, il me dit :
<<Nous avons perdu des hommes, beaucoup d’hommes. Sur sept milles combattant partis, seul deux milles sont revenus, si tu les as bien observés, tu remarqueras qu’aucun n’est pas blessé.
-Combien de combats à tu vécu ?
-Des dizaines, Antoine, des dizaines, certains étaient meurtrier, d’autres n’étaient que des pures et simples boucheries. Antoine, j’ai le sentiment que…
-Ne dis pas ça, c’est dur je sais, mais c’est le prix à payer pour notre indépendance !
-Sais tu seulement ce qu’est la guerre ? me cria-t-il. Hein ? Tu crois savoir, parce que tu as tué des hommes par derrière, mais tu n’en sais rien ! La guerre, c’est abominable ! Quand tu vois les éclaireurs qui ont survécut au massacre revenir en sang. Quand tu vois des hommes au champ de batailles périr par centaines et que tu sais qu’un seul mot pourrait tout arrêter… Quand tu vois des gaillards qui n’ont peur de rien appeler leur mère alors qu’ils tentent de replacer leurs entrailles dans leurs ventres écorcher ! Quand des paysages naturels se transforment en un monde de chairs, de sang et de désolation. Quand ton instinct animal reprend le dessus, là je peux te l’affirmer : tu te fiches de notre indépendance !>>
Sur ses mots, il s’excusa et s’en alla. Je partis ensuite à la guilde de Rennes. Là, Maxime, le Grand Maître de Rennes m’y attendait. Il n’attendit pas que je parle :
<<Ah ! Tu tombe bien Antoine ! Nous avions besoin de toi.
-En quoi ?
-Comme tu le sais François Ier d’Avaugour a réussi à repousser les Français au sud, et cela au prix de nombreuses pertes.
-Oui, et ?
-Celui qui lui faisait face n’était autre qu’Edouard de Bruges, un Templier qui a consacré sa vie aux rois de France. Après la bataille Plouernëg, il s’est enfui et a pris le premier bateau pour la Sardaigne, le problème est qu’un bateau le bloque toujours au petit port où il se trouve, rend-toi là-bas et tue-le. M’expliqua Maxime
-Je m’y rends tout de suite. Obéissais-je>>
Le lendemain
Ca y était j’avais réussi à me rendre au port le plus proche de Plouernëg, il n’avait rien du port de Gênes, ce n’était même pas un vrai port. Mais juste un petit village portuaire d’une trentaine d’habitants. Le port n’était d’ailleurs qu’une rambarde qui flottait sur l’eau avec une barque à voile à côté. La tempête n’était plus, mais il pleuvait encore à verse. Je vis une vingtaine soldats français avec une personne correspondant à la description d’Edouard de Bruges. Cinq des soldats et Edouard de Bruges étaient en altercation avec deux courageux matelots :
<<Je suis désolé monseigneur, mais nous ne vous conduirons pas si loin pour si peu.
-Je vous offre dix florins pour vous deux, c’est largement assez ! cria Edouard de Bruges exaspéré.
-Les risques liés à l’averse ainsi que la distance à parcourir augmente largement les frais !
-Et de combien ? Soupira ma cible
-Vingt florins de plus par personne !>>
Alors que le Templier continuait de marchander devant cette tête de mule. Je compris que tout les Templiers n’avaient pas tous le pouvoir et l’argent, celui-ci était un simple noble ruiné comme il y en a des centaines. A un moment donné, il demanda à un de ses soldats de continuer la négociation, et parti s’isoler. Je le suivis. Il se rendit dans une auberge, et entra dans une des chambres. J’y pénétrais à mon tour en passant par la fenêtre. Ma lame secrète sortie, je m’apprêtais à l’égorger quand il dit :
<<Tes compatriotes arriveront bientôt...>>
Je ne répondis pas.
<<-Dis moi Antoine, pourquoi n’est tu pas parti toi aussi te battre ? Je ne parle pas de te battre en tant qu’assassin, mais de te battre en tant que soldat breton. Me dit-il
-Comment connaissez-vous mon nom ? Lui demandai-je affolé.
-Toute ma vie j’ai servi les différents rois de France, je leur ai toujours été fidèle même quand ils étaient injuste. Aujourd’hui, j’ai perdu une bataille et le roi ainsi que ton duc veulent ma peau. A quoi bon vivre si c’est pour mourir. Eluda-t-il>>
Puis il prit mon bras et s’enfonça ma lame dans son torse. Deux secondes plus tard, je vis des cavaliers breton arriver dans le village et tuer les derniers soldats français. J’étais sûr d’une chose désormais :
La guerre allait être couteuse en vie…
. 
!
si c'est non c'est pas grave.