on a pas la même sensibilité.
Ben disons que si le film ne te dérange pas, tu passes vraiment à côté de quelque chose, c'est clairement son but à Pasolini.
après réflexion, oui, Théorème m'a dérangé je le reconnais, mais Porcherie non.
Je viens de le mater dans le train entre Paris et Rennes, j'en suis encore tout perturbé.
Bordel, comment ça se fait que moi qui ADORE l'Evangile Selon St Mathieu et plus globalement le cinéma de Pasolini (tiens d'ailleurs, le rapprochement fait dans les précédentes pages entre son cinéma et celui de Hanneke était plutôt pertinent ), je ne l'avais jamais vu auparavant ?
Quel film ... Dérangeant comme vous dites, j'ai encore du mal à bien faire le tri dans ma tête à vrai dire.
Ça parle de Dieu qui se fait homme, de passion, de chair, de désir, de communisme, de bourgeoisie, d'existence, de foi ... Pff, dans le genre dense il se défend quand même plutôt mal le Pasolini. :hap;
(Arf, joli raté de smiley pour conclure mon post ... Que j'ai trouvé d'ailleurs bien fouillis et assez mal écrit en le relisant ! On va mettre ça sur le compte du trauma post-Théorème )
Il se défend même très bien
Excellemment bien, même.
Sinon, je vois que vous parliez pas mal du rôle de la bonne. Perso, je la vois plutôt comme une sorte de Christ, dont la foi se serait incarnée au moment de son acte charnel avec le Visiteur/Dieu("et le verbe s'est fait chair"). Contrairement aux autres membres de la famille, elle représente en effet le prolétariat, ce qui explique qu'elle soit "sauvée". Mais plus qu'être sauvée, j'interprète ça comme une sorte de "passation de pouvoir" divin, entre le Visiteur/Dieu et elle. Un peu comme Jésus fut le porte parole de Dieu sur Terre, le Fils de l'Homme ... Et c'est dans ce sens que j'interprète la scène du départ du Visiteur/Dieu lorsqu'il l'aide à porter sa valise (son fardeau ?), j'ai vraiment vu ça comme une transmission (en plus de la première transmission charnel de l'Amour qui concerne également les autres membres de la famille). En tout cas, les scènes suivantes avec la bonne m'ont conforté dans cette opinion : Miracles, lévitation "divine" et puis surtout cette fin, où elle se "sacrifie" et verse des larmes pour abreuver les pauvres ("le sang du Christ versé pour vous et pour la multitude"), leur donner une nouvelle source ...
(Raaah, rien que d'en reparler, il m'émoustille à nouveau ce film )
Mater Théorème dans un train, mais beurk. Paie tes conditions merdiques
Mais je vois qu'on a eu à peu près le même traumatisme. J'ai bien 2 heures pour essayer de m'endormir après l'avoir vu ce film. De plus il a le mérite en usant de peu de paroles et enfin de compte peu de musique de captiver de bout en bout. Ce film est troublant, une véritable merveille!
J'ai bien mis*
Tu sais, il m'est arrivé de mater du Renoir dans le train, donc bon.
La bête humaine ?
Chaud
Pas La Grande Illusion j'espère
Héhé, non, c'était Toni.
Je suis d'accord avec ton analyse sur la servante.
Quelqu'un peut m'expliquer la scène finale lorsque
Le père (nu ?) court dans l'espèce de paysage désertique et se met à crier.
C'est pas à comprendre, c'est plus à interprêter.
Je vois ça comme une sorte de renoncement, d'essai de se libérer.
Je l'ai inteprété pareil en tout cas.
Ca me parait correct comme interprétation
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un "essai" de se libérer dans le sens où ( ) en donnant son usine à ses ouvriers (ie en donnant tous ses biens aux pauvres), il atteint déjà une forme de libération. Il a trouvé Dieu. Mais c'est vrai que ce n'est pas facile à interpréter. Les voies du seigneur sont impénétrables.