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Cinéma

Sujet : Gone Girl - David Fincher
SnakePlisken59
Niveau 10
09 octobre 2014 à 23:48:50

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resolution | 9 octobre 2014 à 23:39:18

Par contre Kim Dickens ne fait pas son âge.
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Ah ouais j'avais pas vu son âge. Il y a des femmes de 35 ans qui font plus vieilles.

MeTaLGrAyFoXD
Niveau 10
09 octobre 2014 à 23:54:32

Je suis le seul à trouver que l'empreinte du roman dont il est inspiré est trop présente ? C'est beaucoup trop gros par moment, et en film, ça le fait moins. Je regrette assez le réalisme d'un Zodiac par exemple.

james_arthur
Niveau 10
10 octobre 2014 à 00:32:57

g pa lu

emmerald
Niveau 10
10 octobre 2014 à 00:50:26

Je suis vraiment le seul à ne pas avoir été emballé par ce film? :hap:

DoctorZoidberg
Niveau 33
10 octobre 2014 à 00:51:52

oui, ferme-là!

emmerald
Niveau 10
10 octobre 2014 à 00:52:30

Je ne crois pas, non. :noel:

Hecate-SpartaN
Niveau 10
10 octobre 2014 à 00:52:32

http://www.senscritique.com/film/Gone_Girl/critique/36613962

Je m'suis permis de citer un ami commun en intro :)

Lewul
Niveau 31
10 octobre 2014 à 00:58:27

Excellent ! C'est un peu une habitude chez Fincher cela dit. Alors oui en effet pas son meilleur film (difficile de faire mieux que Zodiac en même temps), mais l'un de ses meilleurs et de loin.

On est clairement dans du Hitchcock, l'une de ses forces etait notamment d'offrir au spectateur ce que ne savait pas les protagonnistes, mais ce qui n'empêchait pas le suspense et les tensions ! (Au pif l'Inconnu du Nord Express) Ici c'est ça, ça revolutionne rien mais ça magnifie un peu le procédé. C'est marrant d'ailleurs mais ça m'a rappelé Side Effects, qui lui aussi s'inspire et rend hommage au maître.

Ensuite oui comme j'ai lu un peu partout, critique des medias, etc. C'est assez gros, ça manque de finesses parfois mais on tombe pas dans le gras. Puis j'y vois aussi et surtout les rêves communs à tous les couples, le mariage, les enfants, la maison et le chat... C'est cette illusion que désire cette femme, cette image dont toutes rêvent, et finalement elle est comblée à la fin. D'ailleurs cette fin... l'ensemble est suréaliste mais franchement c'est tout à fait possible, on a des affaires bien plus barrées que ça, puis on accepte. Mais à la fin non, Affleck qui accepte de rester avec elle, de "garder l'enfant", etc. Ok tout le long il est dépeint comme un gros débile. Mais là non, c'est un peu nous prendre pour des idiots. D'ailleurs sur ce point, c'est intéressant, on est tout autant absorbés par l'histoire que le sont les téléspectateurs, c'est presque malsain.

Pour en revenir à Hitckcock, on dit souvent qu'il filmait ses scènes d'amour comme des scènes de crimes, et inversement, blablabla... Bref on a un peu ça pour le meurtre, et ça va jusqu'au bout ! Cette partie est d'ailleurs vite oubliée. La faute au médias qui finalement on su guider cette affaire. C'est possible après tout, mais qu'ils lâchent comme ça, mouais... Enfin, ça n'entâche rien.

Autre point excellent : la musique ! Rien d'inoubliable mais elle fait vraiment corps avec le film, joue sur les ambiances. C'est presque une ambiance sonore !

Pour rétablir la vérité on voit bien le sexe d'Affleck, mais c'est genre sur une frame quoi.

Masterchief40k
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:02:27

Grosse grosse tuerie, mais peut-on vraiment en être surpris ? On a l'un des (le ?) meilleurs cinéastes américains actuels, qui n'a fait à peu près aucun faut pas et donc la carrière à partir de Zodiac a pris un tout autre envol, offrant des films plus sobres, tout en étant maîtrisés sur tous les points, et d'une grande richesse. Gone Girl, c'est clairement ça. On retrouve un peu une construction qui évoque à la fois Zodiac (pour le côté très tortueux de l'enquête) et TSN dans la première partie. Je pense d'ailleurs qu'il hérite pas mal des deux au niveau thématique.

On a donc encore une fois une enquête captivante de bout en bout. Fincher passionne pour le sujet, on veut savoir ce qui est arrivé à Amy, et Fincher prend un malin plaisir à nous manipuler, nous emmener où il le souhaite, à constamment renouveler l'intrigue sans jamais tomber dans la facilité. Ça me rappelle un peu un certain Hitchcock, c'est peut-être le film où David affirme le plus l'héritage du grand maître.

Pourtant c'est un film qui va bien au-delà, contrairement peut-être à son Millenium qui se cantonnait peut-être un peu trop à son enquête. Non ici on a un film qui dit quelque chose sur les médias, sur la société américaine en générale, sur le couple, ... Le tout est très dense et contrebalance merveilleusement tout le côté enquête/thriller typiquement fincherien, la tension est bien entendu encore une fois énorme. D'autant plus que Fincher traite le tout avec ironie et cynisme, il y a beaucoup d'humour noir, un côté assez incisif dans l'ensemble. Encore une fois, on est loin de Millenium qui restait très premier degré.

Dois-je évoquer la maîtrise absolument totale de l'image chez Fincher ? Y'a-t-il un plan dans ce film qui ne soit pas parfait ? On reste dans la lignée des films récents du bonhomme, plutôt TSN même, mais bordel que ça a de la gueule. Ça fait tellement plaisir de voir à l'oeuvre un tel cinéaste, qui maîtrise à ce point son sujet. La photo est à tomber, le montage est impressionnant. Et la BO est encore une fois parfaite, le trio Fincher-Reznor-Ross fonctionne décidément à merveille. Les deux compositeurs parviennent à rester dans la lignée de leurs deux précédentes BO, tout en jouant avec ce côté faussement rassurant, ironique. Je crois que Reznor disait que Fincher voulait qu'il fasse une musique de spa, bah c'est exactement ça et c'est génial, sans compter qu'il y a un peu de violons et d'autres trucs cool. Il y a deux scènes d'affilée qui jouent fortement sur le montage parallèle, avec une musique complètement enivrante, on comprend vraiment comment tous les éléments du film font corps.

Direction d'acteurs impec, Affleck comme Pike sont parfaits et retranscrivent à merveille toute la complexité d'écriture de leurs personnages.

J'ai du mal à trouver un défaut, c'est clairement l'un de mes Fincher préférés, et mon film américain de l'année pour l'instant.

resolution
Niveau 27
10 octobre 2014 à 01:02:55

C'est marrant d'ailleurs mais ça m'a rappelé Side Effects
:d) ah ouais, totalement, je n'y avais pas pensé...

Lewul
Niveau 31
10 octobre 2014 à 01:03:50

N'empêche qu'on rit très souvent !

Masterchief40k
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:04:17

Ben moi ça m'a vraiment rappelé un certain Hitchcock en fait :hap:

resolution
Niveau 27
10 octobre 2014 à 01:05:02

Lequel ?

Masterchief40k
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:05:13

Un certain film d'Hitchcock je veux dire.

resolution
Niveau 27
10 octobre 2014 à 01:05:21

Une femme disparaît ? pas vu, mais vu le titre.

blazcowicz
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:06:05

J'ai pas du le voir alors :hap:

Mais ça m'a rappelé un film noir en tout cas, pour le peu que j'en ai vu. Je ferai une vraie critique mais là je vais juste dire que j'ai adoré, c'est du lourd.

Masterchief40k
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:07:26

:spoiler:

:spoiler:

Bah Vertigo pour la construction. La manière de manipuler le spectateur, mais aussi et surtout de balancer LA révélation, que tout était une mise en scène, en plein milieu du film plutôt que de faire le coup classique du twist final.

:spoiler:

:spoiler:

CyrilMog
Niveau 38
10 octobre 2014 à 01:09:11

Mon avis sur Gone Girl, sans réel spoiler mais à ne pas lire si on veut vraiment garder toute l'essence du film car la critique d'un film en elle même est un spoiler selon moi:

Gone Girl raconte l'histoire d'une femme qui du jour au lendemain disparaît. Le mari, au sein de ce couple a priori tout ce qu'il y a de plus traditionnel, va donc se retrouver sous les feux des projecteurs, des médias et des autorités. Plusieurs indices parsemés ci et là pousseront les protagonistes à se questionner sur la nature de cet enlèvement/assassinat/fugue.

Le début du film très classique, fait de flashbacks qui illustreront en partie la seconde partie du film, est filmé très sobrement, les acteurs jouent juste (ce qui n'est pas forcément le cas de toutes les performances de Rosamund Pike et Ben Affleck), pas de lenteur comme on aurait pu le craindre et on a là un Fincher dont la mise en scène se rapproche plus d'un Zodiac que d'un Fight Club. Les acteurs secondaires sont légèrement caricaturaux mais jouent juste également, aucun n'est désagréable à suivre.

C'est propre, c'est un thriller efficace, simple à suivre, on remarque rapidement que le film n'a pas vocation à se torturer l'esprit, on n'est pas chez Lynch ou Kubrick (aucun jugement dans cette phrase), on croirait suivre du Scorsese ou Villeneuve.

Virement du point de vue narratif dans la seconde partie du film avec un retournement de situation ... plutôt attendu. Et c'est pour moi le principal défaut du film mais qui au final n'en est pas vraiment un, nous ne sommes jamais véritablement surpris, nous sommes quasi-omniscient, pas de suggestion, pas de multiples interprétations, mais un scénario très fin, très cohérent. J'avais déjà particulièrement cet aspect la semaine dernière dans "Avant d'aller dormir".

Attention, je n'irai pas jusqu'à dire que le film est cousu de fil blanc mais il n'y a pas de twist hallucinant, tout s'emboîtent sobrement, cyniquement. Le cynisme est d'ailleurs la pierre angulaire du film, toutes les confrontations, les regards, les dialogues, les actes sont empreints de cynisme, à un point que le film est souvent ... très drôle, la salle s'est mise plusieurs fois à rire à gorge déployée. L'apothéose du film vient évidemment de sa fin, malgré l'absence réelle de twist (ce n'est pas un spoiler, c'est mon avis, pour d'autres c'est un véritable twist, à vous de juger) qui malgré tout n'évite pas un écueil. Celui de la facilité. La fin diffère a priori du roman, la scénariste ayant voulu surprendre ses lecteurs, et on sent que quelques raccourcis ont été intégré, car de manière assez surprenante, certaines pistes de résolution de l'enquête semblent assez vite abandonnées.

Honnêtement, cela n'est pas absolument pas gênant, le film ne se voulant pas rigoureux d'un point de vue enquête. Au contraire il bascule au bout d'environ 1h45 dans une folie que l'on attendait plus, au terme d'une scène qui vous laissera sans doute sans voix un court instant pour finir même si comme tout le monde vous ne pourrez pas vous empêcher de rire jaune tant elle est surprenante voire choquante. Ce ne sera pas le seul fou rire de la salle d'ailleurs, l'humour noir insipiré des films d'Hitchcock étant omniprésent à partir d'1h de film. Par ailleurs cette scène est filmée magistralement et restera sans doute une image très forte de l'année cinématographique.

A partir de cet instant, le film côtoie sans cesse le summum de la gêne et du malaise, l'empathie est réelle pour un des personnages principaux, son questionnement étant celui du spectateur. C'est magistral, jouissif et sacrément bien foutu. Le sens du terme "psychopathe" que l'on entend dans la BA (qui ne montre rien du film d'ailleurs) est redéfini par Fincher. Ultra addictif malgré encore une fois une histoire qui ne nous prendra jamais à revers.

Concernant la bande son, elle est suffisament bonne pour ne pas se faire remarquer et ne pas créer une atmosphère de tension fictive, la réalisation prenant très bien le relais pour cela. La musique est sobre, surprenant quand on connaît Trent Reznor, moins quand on connaît Fincher. L'image est froide, triste, parfaite pour le contexte du film.

Pour résumer, un très bon film de Fincher. Pour moi le meilleur de ses thrillers, le plus facile d'accès assurèment mais également le plus cohérent et le plus classe. Très équilibré avec une ambiance jamais trop pesante ni trop légère, pas trop torturée malgré la folie qui s'en dégage dans sa dernière demi-heure et encore moins moralisateur bien qu'il se veuille sans doute un (gentil) brulôt contre l'influence des médias ou le mariage.

J'ai dû oublier beaucoup de choses, j'en ai supprimé d'autres pour éviter de spoiler le moindre évènement mais l'essentiel est là.

Ma note : 17/20, pas la claque réaliste d'un Prisoners mais artistiquement fabuleux, son aspect universel lui promet un succès monstrueux qu'il mérite sûrement.

emmerald
Niveau 10
10 octobre 2014 à 01:09:20

Mouais, le film que tu cite est bien plus efficace, je trouve. :hap:

Lewul
Niveau 31
10 octobre 2014 à 01:13:12

Bien vu Master ! Apres chez Hitchcock on est aussi trompé, chez Fincher on est spéctateur de tout, on provoque tout ça comme le provoqueraient les telespectateurs.

Sujet : Gone Girl - David Fincher
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