Pour en finir avec ce maudit "h" :
"Le grand-père paternel était né à Varsovie, avait émigré à Londres, et enlevé une lettre dans son nom, le "h" de Cohen, en pensant bizarrement qu'il ferait plus irlandais."
http://m.nouvelobs.com/article/20150120.OBS0330/les-freres-coen-collectionnent-les-cons-et-les-pancakes.html#null
Donc voilà, le débat est vraiment clos
Je sais pas si ça a été posté : http://youtu.be/iz_eveLN-dw
Bon il essaie trop d'aller dans l'interprétation c'est dommage.
Critique disponible ici: http://thelastpictureshow.over-blog.com/2015/03/birdman.html
Birdman était un film qui me tentait depuis des mois et la dernière cérémonie des Oscars n'a fait que renforcer mon attente autour d'un film qui s'annonçait très prometteur. Je ne m'intéresse pourtant pas des masses aux Oscars en règle générale, la faute aux palmarès récents très décevants faisant la part belle aux films académiques. Mais cette année l'académie semblait enfin avoir eu bon goût. Puis le fait de retrouver Inarritu à la réalisation avec notre sosie de Julien Lepers préféré accentuait mes attentes. J'avais adoré Babel et Amours Chiennes du réalisateur à l'époque, films que j'avais trouvé émouvants et très maîtrisés techniquement. Or Birdman semblait s'éloigner assez radicalement du style dramatique arboré par le cinéaste depuis son premier long-métrage. Et si dans les faits le film s'apparente plutôt au drame dans ce qu'il aborde en filigrane, on peut aussi constater qu'il brasse d'autres genres en parallèle avec une dimension humoristique très présente. Finalement, que vaut le nouveau bébé du réalisateur mexicain?
Enfin! Pour une fois depuis No Country for Old Men en 2008, la statuette a enfin été décernée à une oeuvre méritante et pas calibrée de A à Z (bon, à la rigueur, Démineurs ne l’avait pas volé en 2010). Car Birdman est un film aussi généreux qu'audacieux avec une maîtrise incroyable. Le synopsis de départ était d'ailleurs intrigant et alléchant. Une ancienne star de cinéma, connue pour avoir joué le rôle d’un super-héros, tente de sortir de sa galère et de monter un spectacle à Broadway pour donner un nouvel élan à sa carrière.
Le fait que Michael Keaton interprète ce personnage fait forcément écho à sa propre filmographie. L'acteur a incarné le Batman de Burton, ce qui l'a rendu célèbre avant de disparaître presque totalement de la circulation dans les années 2000. Inarritu met alors en scène ce personnage qui a déjà existé, qui existe et qui existera toujours dans le monde impitoyable du cinéma. On peut notamment citer un autre Keaton, Buster, dont la carrière a fortement décliné avec l'arrivé du cinéma parlant. Et les exemples ne manquent pas malheureusement.
Plus que le cinéma d’ailleurs, le cinéaste nous offre une vision acide du monde du spectacle où il faut batailler, s’accrocher et surtout s’adapter pour éviter de plonger. Ce n’est pas le premier film à révéler un envers du décor peu enviable. Rien que l’année dernière, Cronenberg nous offrait sa version d’un Hollywood complètement pourri dans Maps to the Stars. Mais le traitement demeure intelligent car Inarritu distille toutes ces critiques en filigrane dans son histoire. Plus que de critiques, il s’agit plutôt de constats sur tout ce qui gravite autour du monde du spectacle sans qu’il y ait de jugements bien lourds et appuyés dessus.
On a beaucoup parlé de la réalisation d’Inarritu qui a tourné son film exclusivement en plans-séquences rabotés de manière à donner l’illusion qu’il n’y a qu’un seul et unique plan tout le long du métrage. Pour être honnête, je craignais un peu cette méthode, m’attendant à quelque chose de pompeux et mécanique. Et finalement je n’ai pas ressenti ça le moins du monde, bien au contraire. Cette technique sert le propos du film avec classe et surtout avec pertinence. Ce (faux) plan-séquence de 2 heures renforce l’immersion dans ce théâtre et dans les préparatifs laborieux de la pièce qui va être lancée dans quelques jours. On a une unité de temps continue et bien définie qui renforce toutes les sensations que l’on peut éprouver dans ces moments cruciaux. On voit toute la tension, tous les antagonismes, tous les imprévus qui rythment la création du spectacle. Et c’est vraiment captivant car on ne lâche jamais cette troupe de comédiens et de préparateurs qui semble être sur le point d’exploser d’un instant à l’autre.
La mise en scène est vraiment vertigineuse avec une caméra qui navigue sans répit entre les divers protagonistes, rendant les 2 heures de film encore plus intenses. Certains crieront à la surenchère, et ils n’auront pas forcément tort. Mais comme c’est bien filmé et jouissif, j’ai trouvé l’ensemble particulièrement palpitant. Inarritu dispose d'un réel talent et d'une virtuosité assez impressionnante. Le film fait forcément penser à la Corde d'Alfred Hitchcock dans sa construction formelle avec ce vrai faux plan-séquence qui définit précisément l'unité de temps.
Après la comparaison s'arrête là, d'autant plus que l'action de Birdman s'étale sur plusieurs jours. Et c'est vraiment incroyable d'ailleurs d'imaginer toute la maîtrise qu'il fallait derrière, toute la précision dans la mise en scène. Et ce qui est super en plus dans tout ça, c'est que l'action n'est jamais mécanique. Toutes les séquences s'enchaînent naturellement et c'est un excellent point pour l'immersion.
Birdman est un film très cynique dans l'ensemble. Et en plus d’être cynique, le film s’avère être également très drôle. Et c’est justement grâce à cela que l’humour fait mouche. Tout y passe, tout le monde en prend pour son grade. Les acteurs, les critiques pédants, les films de super-héros, Hollywood en général. Birdman c'est la rencontre entre un côté assez bourrin où les critiques fusent de façon bien explicite tout en abordant plus subtilement le "revers de la médaille" de l'univers du spectacle. Et ce en captant des dialogues, des réactions, des situations qui défilent inlassablement durant ces deux heures très denses. Et j'ai trouvé cette alternance entre la critique frontale et ces constats plus posés vraiment jouissive.
On assiste alors à un portrait nuancé et intéressant sur le métier d'acteur. L'opposition entre le cinéma et Broadway est aussi passionnante à analyser. On a d'un côté un monde où le marketing dicte le succès au box-office et de l'autre un univers où la critique fait la loi. Nous avons alors un regard complet sur la difficulté de percer dans un de ces milieux quand on provient de l'autre. Et le film distille toutes ces réflexions dans cet univers chaotique en perpétuelle ébullition, d'où sa densité et sa richesse.
Puis Birdman c'est aussi un film de personnages. Le personnage de Riggan est, comme je l'avais évoqué précédemment, intéressant à voir évoluer puisqu'il incarne cette idée de l'acteur qu'on enferme à jamais dans un seul rôle. De plus, Keaton est explosif dans son rôle, son personnage est vraiment jouissif au fur et à mesure que l'intrigue progresse. A ses côtés on retrouve Edward Norton qui campe à merveille l'acteur prétentieux, à la fois insupportable et tendre. On ressent d'ailleurs toute la tendresse qu'Inarritu peut éprouver pour ses personnages en les rendant attachants et humains, avec toute la complexité que cela entraîne. La relation entre Norton et Emma Stone est vraiment touchante d'ailleurs. Une preuve encore, après le dernier Allen, que cette actrice mérite définitivement mieux que The Amazing Spider-Man!
Véritable pépite aussi bien sur la forme et la fond, Birdman est le grand film de ce début d'année 2015. Aussi drôle que jouissif, le film est une virée inépuisable de 2 heures dans les coulisses du spectacle avec un regard toujours très juste sur ce qu'il aborde. Bercé par une musique inspirée, le film déroule cette vision acerbe de ce monde sur un rythme infernal. La mise en abyme est furieuse et prenante. Génial sur tous les points.
Bon film, j'ai beaucoup aimé ! A vrai dire, je n'ai pas grand chose d'autres à dire, il y a tellement eu de critiques détaillées sur ce topic que je ne ferais que répéter ce qui a été déjà dit...
Dommage, je suis parti sur une mauvaise impression dès la première scène quand j'ai entendu la sonnerie de Skype, je déteste les placements de produits (sauf quand c'est bien fait, ou que ça sert vraiment à quelque chose) Mais c'est vraiment un détail.
Nul à chier Birdman, pire film que j'ai vu cette année
adieu vdd
Merci d'utiliser des balises si tu spoil le film...
j'ai pas compris les critiques unanimes sur ce film on s'ennuie un peu a part la fin qui est pas mal
c'est bien filmé , assez rythmé , tres bonne performance de norton certes
mais keaton avec sa tete de julien lepers m'a pas spécialement emballé , au final c'est juste un mec has been qui essaye de réussir dans le théatre , mon erreur a été d'attendre plus de ce film
pas mauvais , mais pas génial
Je connais peu Alejandro Gonzalez Innaritu si ce n'est pour Babel, très beau film un peu trop inégal et hollywoodien, certes, mais qui brillait par son humilité certaine.
Birdman, c'est l'exact inverse : un film prétentieux, pompier, qui sent bon l'académisme sous son vernis de virtuosité technique. Un "unique" plan-séquence que Innaritu cherchera à tenir par tous moyens histoire d'épater la galerie et de montrer que lui, c'est un vrai artiste, tavu, et pas le dernier guignol vendu à Hollywood. Océan de performance m'as-tu-vu dans lequel Michael Keaton / Innaritu (si, si, c'est le même personnage) incarne un acteur has-been fiché à Hollywood qui a pourtant fait sa gloire, qui décide de remonter sur scène histoire de briller un peu sous le feu des projecteurs, le temps d'une pièce qu'il a mis en scène.
L'occasion pour Innaritu de ce qu'il espère être une puissante leçon de cinéma : il renverse le décor, et filme la scène ET la coulisse. Enfin la coulisse ... Disons plutôt le fantasme que s'en fait le cinéaste : ses acteurs mégalo (cimer Edward Norton qui cabotine comme jamais), ses histoires de cul hors-champ, ses producteurs avides ... Le bon goût de l'urgence tout le temps, pour justifier un peu le plan-séquence quand même.
Innaritu tire à boulets de canon, avec la subtilité d'un Lars Von Trier, sur ce système corrompu qui ne le mérite pas, lui le grand artiste de son temps. Il se fout de la gueule des starlettes nombrilistes célèbres le temps d'un film, moque les studios et les yes-men qui leur mangent dans la main (un des pires passages de ce film, déjà pas brillant brillant où Innaritu parodie le blockbuster US en montrant que lui aussi, il sait faire). Et cerise sur le gateau, le critique réduit ici à un automate inconscient des réalités de tournage, bon qu'à enchaîner les qualificatifs comme autant de labels propres à vendre son bout de papier. Ri-sible.
Bref, un portrait au vitriol bas du front où Innaritu crache son venin sur les sinistres performances spectaculaires, sur un public suiveur, et sur celui qui le guide, le critique. Malheureusement, à force de vouloir tout faire mieux que tout le monde, Innaritu sombre dans ce qu'il prétend dénoncer : pur étalage de maîtrise derrière ce plan séquence injustifié, parfois franchement laid qui plus est, et le parfum pas gégé du twist vaseux, du cabotinage et du placement de produits ... Bien pompeux, parfait pour l'Académie des Oscars.
Bon voilà , je viens de voir le film et j'ai bien aimé , seulement je crois que la fin peut être interprétée de plusieurs manières .
Bon ,pour rafraîchir la mémoire , Riggen décide de se suicider sur scène puis vient le seul (Hormis le début du film) cut du film lorsqu'il s'est suicidé , que le public applaudit et que la méchante critique part avant les autres au lieu d'applaudir.
Je pense qu'en fait , tout ce qui se passe après le tir de Riggan est le fruit de son imagination , c'est à dire le fait qu'il s'est simplement tiré dans le nez , que la méchante critique a adoré et qu'elle a nommé la critique "La surprenante vertu de l'ignorance" ..etc est le fruit de son imagniation , et qu'il imaginait tout ça sur scène juste avant de se tirer dessus .
Excellent film pour ma part, j'ai adoré
Je ne pouvais pas passer à côté et en fait, j'ai beaucoup aimé mais surtout pour des raisons personnelles car le film traite des thèmes qui me touchent beaucoup.
La différence entre un acteur de cinéma et de théâtre, les difficultés à s'adapter dans le monde "des acteurs" qui évoluent, la nostalgie des anciens grands rôles, le fait que certains acteurs ne sont finalement connus que pour leur rôle le plus célèbre (je pense notamment à Robert Downey Jr) c'est également un film cynique qui n'hésite à tout critiquer ou plutôt tout remettre en question.
Le plan séquence "général" rend le film très fluide et agréable à regarder, ce style unique a fait que je ne me suis pas ennuyé. Les acteurs étaient également très convaincants, j'ai été plongé dans ce film assez rapidement.
Le seul défaut que j'ai à lui accorder, et c'est un détail minime, c'est quand ils insinuent au début du film que les acteurs qui surjouent, c'est chose commune. C'est absolument faux. Un acteur qui surjoue, c'est même très rare.
Bordel je viens de le voir et cette claque...
Je l'ai pas encore vu mais il sort demain en dvd et BR.
J'ai un très bon pressentiment concernent ce film et je surkiff Keaton il à un putain de charisme
Je viens de le voir, cette grosse claque ds le pif que j'ai pris. J'ai pas vu mieux cette année.
D'ailleurs, vous en pensez quoi de la fin? C'est laquelle la plus plausible pr vous?
Vu et
Je suppose que la fin A en juger par la tronche que tire ça fille, il s'est envoler non ?
Il a surtout trouvé la paix qu'il cherchait.
Le 10 juillet 2015 à 11:29:26 CurryMVP a écrit :
D'ailleurs, vous en pensez quoi de la fin? C'est laquelle la plus plausible pr vous?
Les scénaristes eux mêmes ont dit ne pas avoir de réponse pour la fin
Perso j'ai adoré Birdman, une petite claque effectivement mais cette fin est pas tip top..
Sinon :
Y a plusieurs théories, la principale serait que ce qu'il vit à l'hopital n'est qu'un fantasme , il serait en fait mort sur scène, par suicide (la scène juste avant). C'est pour ça que tout est idéal dans l'hopital : réconcilié avec sa femme, avec sa fille, le succès au RDV, débarassé de Birdman etc.. Quant à la toute fin, la scène finale, quant sa fille regarde en l'air il n'y a pas d'explication rationnelle, c'est pas possible qu'il se soit suicidé car quand elle regarde en bas aucune réaction.. Peut être elle est en mode" Waw, il vole !" mais c'est carrément naze, ca veut dire que tout le fantastique du film n'est pas hallucinogène / dans la tête de Birdman (oublié son nom), mais bien réel, ce qui est débile.
c'est le point noir du film selon moi. Tout le reste est génial mais je sais pas pour cette partie ils avaient du fumer trop de joints ou quelque chose comme ça. BIrdman ca fait partie des trucs ou la fin est clairement pas la force du projet, clairement un truc à part mal maitrisé ou pas super inspiré, je pense notamment aussi à la fin de The Sopranos mais bon pas mal ont aimé il paraît..
Il est mort sur scène je pense, la critique se barre et elle encense le truc dans le journal le jour d'après?Après, la scène de l'hopital en elle-même j'ai pas compris l'utilité