-Tu sais ce que tu risques petit ? S'impatienta l'inspecteur.
-Ce que je risque ? M'enquis-je . Je sais pas, je peux écoper de combien si un sale gosse fout un article volé dans ma poche ?
-Ne joue pas à ce petit-jeu là ! Pourquoi quelqu'un voudrait que tu te fasses arrêté ?
-Mais qu'est-ce que j'en sais moi ? Non mais sérieux, y'a des types comme le psychopathe du moment qui sont en liberté, et moi je me retrouve ici, à cause d'un délit que j'ai même pas commis ! Vous devriez plutôt enquêter pour le démasquer, non ? Et puis franchement, j'ai l'air de quelqu'un qui respecte pas la loi ? Je vous ai quand même pas mal aidé .
Bingo. Visiblement, ma dernière remarque l'avait touchée. Bon, je devais avouer qu'elle me faisait vraiment envie cette barre chocolatée... Je ne pensais pas un jour m'abaisser à commettre un vol, encore moins pour un aussi maigre butin. Et surtout pas à me faire stupidement pincer par un vigile encore plus stupide. Et diable, ce que ça pouvait être humiliant.Enfin, c'est pas comme s'il y avait eu beaucoup de monde dans le magasin où j'avais commis mon larcin, mais quand même.
-C'est toi le gosse qui nous aide de temps en temps à résoudre les affaires sur lesquelles on peut bloquer ? S'étrangla le policier.
-Je dirais bien que c'est un honneur, mais je n'aime pas mentir.
-Bon, je suppose que ça change pas mal de choses … Tu peux sortir. Mais tiens-toi bien maintenant, je garde un œil sur toi.
Je m'exécutai, en remerciant l'homme qui faisait face. Enfin ! J'avais moisi au commissariat pendant trois heures, j'étais content d'être enfin libre. Du moins, ça faisait maintenant dix mois que j'étais vraiment libre … Je me demandai si quelqu'un avait relevé les six mystérieuses disparitions qui s'étaient produites l'année dernière. Sûrement pas. Et quand bien même, en ce moment tout le monde ne parlait plus que du tueur en série qui sévissait tous les trois jours dans la ville. Et justement, en suivant la logique de ce dingue, un meurtre devait avoir lieu ce soir. Enfin, quand je dis « dingue », ce n'est qu'une expression. Les victime ne présentaient aucunes similitudes, que ce soit sur la cause du décès ou sur leur profil psychologique ou physique. Or, un fou choisissait ses cibles selon une logique très précise, ce qui ne semblait pas être le cas de cet assassin là.
Les combats sont faits pour arrangés les gens, la plupart se feront donc le Week-End 
