Mon assassins : http://hapshack.com/images/YpjNk.jpg
Chapitre 4 partie 8
Qu'étais-je sensé faire, cet homme avait rejoint la cause des Templiers, et il était dangereux. Il fallait donc l'éliminer.
Mais l'image de l'homme à la barbe de quatre jours restait dans mon esprit. Comment un tel homme pouvait être un danger?
Il avait perdu sa femme, et sa fille, sa femme avait été violée et tuée, abandonnée dans la rue.
Que faire alors ? Je me demandais ce qui était juste. Mais y avait-il seulement quelque chose de juste? C'était la première fois que j'avais une vie entre mes mains, je devais décider de l'effacer ou pas.
C'était un poids énorme, comment pouvais-je supporter cette pression?
J'étais parti pour me réfugier sur le toit d'un bâtiment de Boston.
Mais même là j'étais incapable de réfléchir.
Je me demandais sérieusement si j'avais choisi la bonne voie. Être un Assassin avait paru être une si bonne idée sur le moment.
Mais quand on y réfléchis, c'était stupide. Tuer des gens, vivre comme un criminel. Je me demandais comment j'avais pu abandonner une vie de confort pour cette sombre folie!
Soudain, une idée naquit dans mon esprit. Et si je retournais au manoir? Qui sait ? Peut-être que mon père me pourrait me pardonner ?
Je me repris sur le champ! Qu'est ce que j'étais en train de penser! A abandonner mes camarades ? Non, il n'en était pas question.
Mais alors je devais m'acquitter de ma tâche.
Et il était clair que Jean-Pierre d'Isnard était fragilisé mentalement.
Je n'avais jamais été proche de ma famille mais je pouvais imaginer ce qu'il avait ressenti.
Un homme dans cette posture était facilement manipulable.
Après quelques minutes de réflexion, j'avais pris ma décision.
Il faisait plus frais dans le bureau de Klaus, c'était très agréable, surtout en plein après midi ou la chaleur pouvait être étouffante.
Klaus était là, assis sur sa chaise derrière son énorme bureau qui était couvert de papiers en tous genres.
Lorsqu'il m'entendit arriver, il leva la tête et les profondes rides de son visage prirent une forme différente qui irradiaient la chaleur et la bonté.
Son large sourire m'avait tout de suite mis à l'aise.
-Alors ? Où en es tu dans ton enquête ? M'avait-il demandé de sa voix étouffée qui ressemblait à un souffle d'agonie.
Je lui fis part de mes découvertes de la journée, mentionnant la situation critique des affaires du générale, la sensation qu'il se laisse dépérir, son affinité avec les Templiers, mais aussi les terribles évènements qui avaient frappé cet homme.
Klaus paru soudain réfléchir, en fronçant les sourcils ce qui faisait ressortir les rides aux alentours de ses yeux.
-Ce n'est pas mal pour une première fois, je dirais même que c'est très bien, très impressionnant, et en une journée en plus! Bravo!
-Merci Klaus. Dis-je d'une voix un peu plus morne que je ne l'aurais souhaité.
-Qu'y a-t-il ?
-Je ne sais pas quoi penser. Dois-je le supprimer ou non ?
-Toi seul peut répondre à cette question mon jeune ami.
-Alors je l'épargnerais. Repris-je après un long silence.
Klaus m'avait regardé l'air interrogateur, comme s'il attendait que j'en dise plus.
-J'ai vu cet homme, il n'est pas dangereux, même si il le voulait il ne pourrait pas nous causer de tords. Il est ruiné, discrédité, détruit mentalement. Non, cet homme n'est pas n'est pas un danger, qui plus est d'un point de vue éthique, il à subi plus d'affliction que nous deux réunis, sa famille est morte, et il n'a rien pu faire. Je pense qu'il est manipulé, nous savons que chaque personne fragilisée mentalement peut être aisément réduit à l'état de pantin.
Klaus m'avait gratifié d'un sourire jusqu'aux oreilles.
-Je crois que Marcus aurait été fier de toi. Dit-il. Beaucoup de jeunes Assassins bâclent leurres premières enquêtes car ils sont pressés de faire leurs preuves, mais en temps que combattant et tueur. Quitte parfois à prendre le risque de sacrifier une vie innocente. Mais pas toi! D'ailleurs Marcus est arrivé à la même conclusion que toi.
-Pardon? Que veux-tu dire?
-Il veut dire que je suis fier d'avoir bien formé mon élève. Avait dit une voix derrière moi.
C'était Marcus, j'aurais reconnu sa voix parmi des centaines d'autres.
Il s'était caché dans un recoin entre la bibliothèque et le mur.
-Marcus? Je ne t'avais pas repère! Avais-je clamé.
-Je suis un Assassin émérite je te rappelle.
S'en suivi un de ces moments désagréables où tous le monde est silencieux et ou vous sentez observé.
-J'ai aussi enquêté sur cet homme, et j'ai aussi vu qu'il avait vécu une tragédie récemment. Avait dit Marcus rompant le silence gênant qui faisait loi. Je préconise donc de le laisser la où il est et de nous occuper de Armand Martin.
-Non! Avais-je clamé.
-Pardon? S'étaient exclamé Marcus et Klaus comme un seul homme.
-Et que faisons nous des informations qu'il pourrait nous apporter?
-Quelles informations? Avait dit Klaus. Vous êtes tombés d'accord la dessus, le général n'est qu'un pantin à la solde des Templiers, il est très peu probable qu'il lui ait été fourni la moindre information viable.
-Oui mais cette fois-ci il sait des choses, regardez. Avais-je rétorqué en sortant la lettre que j'avais subtilisée dans le bureau du maire.
Après l'avoir lue à voix haute, Klaus et Marcus m'avaient regardés comme si je venais de leur livrer un odieux secret.
-Le projet "Aigle Royal"? S'exclama Marcus. Jamais entendu parler.
-Moi non plus, dis Klaus. Mais ce qui m'inquiète c'est cette phrase: "Le mariage d'un de nos plus fidèle partisans à la parente du Roy est en bonne voie"
-Il semblerait que les Templiers souhaitent se rapprocher de la couronne. Avait déclaré Marcus. De cette façon ils pourraient gouverner le pays tout entier, et vu que la France à une certaine influence au niveau Européen, ils pourraient mettre le continent sous leur botte.
-Marcus, celà semble fou! Si ton hypothèse est juste alors nous assistons à la plus grande machination que les Templiers n'ont jamais montée. Et pour faire une telle affirmation, sur quoi nous basons nous ? Une lettre qu'un Assassin novice à volé dans le bureau d'un ivrogne!
-Tu sais Klaus, il y à déjà un certain temps que nos informateurs s'affolent et disent que quelque chose se prépare. Celà fait plus d'un an maintenant, qui plus est il me semble que ce n'est pas la première fois que nous obtenons des informations sur ce plan "Aigle Royal".
Klaus regarda Marcus l'air déconfit
-Non en effet, un de nos alliés nous à déjà rapporté des informations sur un plan de grande envergure du nom de "Aigle Royal".
-Qui était cet allié ?
-Un certain Robespierre je crois. Il me semble qu'il est avocat.
Klaus retourna à son bureau et fouilla dans ses archives, soulevant une épaisse couche de poussière.
Après quelques minutes il en sorti une feuille qu'il lu devant nous à voix haute.
"Francois Robespierre", c'est un de nos informateurs, un jeune homme charmant à ce que l'on dit. Il habite à Marseille une petite maison que la confrérie lui prête. Je peux vous donner son adresse.
-Donne la nous je te prie. Avait demandé Marcus.