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Assassin's Creed III

Sujet : [JEU] L'ère des Assassins
pparlement
Niveau 22
21 août 2012 à 15:24:50

Oui il a pas marché...Un peu plus de 17K posts. :hap:

pparlement
Niveau 22
21 août 2012 à 15:25:33

En comptant les déclinaisons. :hap:

Jet_lag
Niveau 10
21 août 2012 à 15:31:45
pparlement
Niveau 22
21 août 2012 à 15:34:03

Il y'en a eu un autre en plus du mien(oui bon celui de trish mais il me l'a donné :hap: )

CaptainBad
Niveau 10
21 août 2012 à 17:48:30

J'ai une petite panne d'inspiration, par contre :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
21 août 2012 à 18:03:59

Mon prochain chapitre arrive bientôt :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
21 août 2012 à 18:23:59

Origine (partie 2) :

-2500 avant J.C, Egypte…

Le voyage jusqu’à la cachette du fragment fut long. Il dura une semaine entière. Une troupe de quinze hommes avait été dépêchée, commandée par Minkhaf et Horbaf, constitués des meilleurs soldats du royaume.
Ils avaient parcourus déserts, montagnes et fleuves pour arriver jusqu’à l’endroit indiqué sur la carte du pharaon.
Une sorte de temple, à moitié noyé dans le sable, dans une zone particulièrement aride de la région où aucun homme ne se serait risqué à aller sans une bonne raison. La température était, en effet, insupportable, même pour des hommes ayant grandis sous un soleil de plomb.
Horbaf fut le premier à repérer le temple.
Parti en éclaireur, il stoppa sa monture, à l’ombre d’un rocher, et mit sa main en visière. Un sourire se dessina sur son visage. Le soleil commençait à se coucher.
Il prévint la troupe et les quinze hommes galopèrent jusqu’au temple. Là, six hommes furent postés en sentinelles. Les neufs autres, avec les deux frères à leur tête, pénétrèrent la cachette. L’entrée n’était pas particulièrement difficile à trouver.
En effet, ceux qui avaient déposés le fragment ici comptaient surtout sur le climat de la zone pour éloigner d’éventuels pillards. Avec une chaleur aussi intense le jour et un froid aussi glacial la nuit, l’artefact ne risquait rien.
L’intérieur du temple était un simple long couloir menant à une vaste caverne humide. Un socle se dressait au milieu. Minkhaf s’en approcha, les yeux écarquillés. Horbaf le suivit avec une expression stupéfaite.
Sur le socle était déposé un objet. Un ankh.
Il brillait d’un éclat hypnotisant, doré, qui illuminait la pièce. Et il s’en dégageait une fraîcheur agréable. En soit, l’ankh n’avait rien d’exceptionnel mais il dégageait une aura qui aurait immobilisé un fauve enragé.
Minkhaf voulut le saisir mais l’extrémité de l’artefact dégagea soudain une brusque lumière blanche. Tous les hommes reculèrent en plissant les yeux et en dégainant leurs épées. Mais les deux frères n’avaient pas bougés. Ils avaient la tête levée et le regard fixé sur l’être qui venait d’apparaître.
Une femme, d’aspect fantomatique, à la peau totalement blanche et vêtue d’une toge venait de se matérialiser, à deux mètres du sol, au-dessus de l’ankh.
Elle baissa la tête sur Minkhaf et Horbaf.
-Deux frères. Blanc et noir. Bien et mal. Ordre et chaos. Lumière et ombre. Bénédiction et malédiction.
La voix du spectre était très grave, presque semblable à celle d’un homme. Mais elle portait très loin, malgré le fait que la femme ne parlait pas très fort.
Son regard passait d’Horbaf à Minkhaf. Elle avait un air très sérieux.
-Qui êtes-vous ? fit Minkhaf.
-Je suis celle qui prévoit et qui annonce.
-Quoi ? lâcha Horbaf en sortant de sa torpeur.
-La prophétie l’évoque. Nous l’avions deviné. Une déchirure irréparable, sanglante, qui s’étale sur des millénaires et des millénaires.
-Je ne comprends rien, dit Minkhaf.
-L’un de vous provoquera la fin d’une ère. L’un ou l’autre, peut nous importe. Voici ce qu’annonce la prophétie : « Le faucheur se divisera en deux. L’un sera la proie et l’autre le prédateur mais leur chasse éternelle finira par détruire leur monde. Ni l’un ni l’autre ne pourra se soustraire à son rôle, et leurs descendants porteront la volonté qui les a séparés. Et la déchirure ne sera jamais réparée. »
Les deux frères se regardèrent, perplexes. Horbaf tourna la tête et se rendit compte que les hommes étaient figés, comme si le temps s’était arrêté pour eux. Le spectre sourit.
-Seules les personnes concernées peuvent recevoir la prophétie.
-Quelle prophétie ? s’exclama Minkhaf. Quelle déchirure ? Quelle ère ? Qui êtes-vous et que nous voulez-vous ?
-Je ne vous veux rien. Je prévois et j’annonce, c’est tout.
-Et qu’avez-vous prévue ?
-Ni plus ni moins ce que je viens d’annoncer. Vous ne comprendrez pas et votre lignée ne comprendra pas non plus avant longtemps.
-Mais…
Brusquement, le spectre disparut, comme il était venu. Dans une intense lumière blanche qui aveugla momentanément les deux frères.
Enfin, Horbaf se tourna vers ses hommes. Ceux-ci discutaient entre eux.
-Vous avez vu cette lumière ?
-C’est de la magie !
-Comme un éclair…
-Je n’ai rien compris.
-Taisez-vous ! ordonna Minkhaf.
Le vizir passa son regard sur ses soldats. Ceux-ci se turent instantanément. Minkhaf se tourna vers Horbaf. Celui-ci prit l’ankh dans ses mains et l’observa sous toutes ses coutures. L’éclat doré avait un peu diminué mais à peine.
Minkhaf se pencha sur le fragment avec un sourire. Il fit un geste de la main et un soldat lui apporta un petit coffret. Horbaf déposa l’ankh dedans et le referma avant de l’accrocher à sa ceinture. Il hocha la tête d’un air grave.
-Nous avons réussi. Maintenant, rentrons.

Le retour se fit au beau milieu de la nuit, dans la plus grande discrétion. Personne, en dehors de la famille royale, de quelques généraux de l’armée et des hommes de la troupe, n’était au courant de la mission. Et ça ne devait pas changer.
Les deux vizirs donnèrent leur trophée à Kephren lui-même. Celui-ci le fit cacher dans un endroit seulement connu de lui-même et de ses frères. Enfin, il ordonna à Horbaf et Minkhaf d’oublier cette affaire et de retourner à leurs occupations. Le fragment resterait en sécurité, à l’abri de tous, tant que le royaume n’en n’aurait pas besoin.
Un soir, à peine une semaine après la découverte de l’ankh, Horbaf ne réussit pas à trouver le sommeil. Une servante dormait à ses côtés.
Le vizir sortit lentement de son lit, s’habilla et sortit dans les jardins du palais. Ils étaient déserts et silencieux. La lune éclairait le chemin d’Horbaf bien mieux que n’importe quelle torche.
Le jeune homme marcha un moment jusqu’à tomber nez à nez avec son frère.
Minkhaf était assis sur un banc en pierre, tourné vers une fontaine. Il avait l’air pensif. Horbaf s’assit à côté de lui et croisa ses jambes avant de soupirer.
-Toi non plus, tu n’arrives pas à dormir ?
Minkhaf sembla se rendre compte que son frère était là. Il sursauta, cligna des yeux et sourit.
-Je ne t’avais pas remarqué.
-Il y a un problème ?
-Pourquoi y’aurait-il un problème ?
-Si tu n’en avais pas, tu m’aurais entendu arriver depuis longtemps. A quoi penses-tu ?
Minkhaf resta silencieux.
-Tu peux tout me dire, mon frère, insista Horbaf. Je n’ai jamais révélé un seul des secrets que tu m’a confié, et toi non plus. Pourquoi en irait-il autrement maintenant ? Allez, tu penses encore au fragment ?
Minkhaf fronça les sourcils et ouvrit la bouche.
-J’entend encore la voix de cette femme. Qu’est-ce que c’était ? Une hallucination ?
Horbaf haussa les épaules.
-Aucune idée. J’avoue avoir du mal à comprendre sa prophétie. « Le faucheur se divisera en deux. L’un sera la proie et l’autre le prédateur… »
-Le faucheur c’est nous, coupa Minkhaf. Nous sommes les faucheurs, c’est comme cela que l’on nous nomme dans tout le royaume.
-Tu veux dire qu’un l’un de nous va se transformer en proie et l’autre en prédateur ?
-Qu’est-ce que tu veux que je te réponde à ça ? Je n’en ai aucune idée.
Horbaf sourit.
-Dans ce cas, ce sera moi le prédateur. Tout le monde sait que je suis plus fort que toi.
Minkhaf ricana et frappa l’épaule de son frère.
-Tu rêves. Je te laisse le rôle de la proie, il t’ira mieux qu’à moi.
-Tu me provoques ?
-Si oui, qu’est-ce que tu vas me faire ?
Les deux frères se levèrent et commencèrent à faire semblant de se frapper. Ils finirent par tomber et rouler au sol en riant. Finalement, Minkhaf, toujours plus mature que son frère, écarta Horbaf et s’assit par terre, en tailleurs, l’air songeur.
Horbaf essuya la poussière sur ses épaules et le fixa.
-Tu ne m’as pas tout dit. Qu’est-ce qui ne va pas ?
Minkhaf, le regard lointain, secoua la tête. Il se tourna vers son frère.
-Cet ankh… Je n’arrête pas d’y penser.
-La prophétie ? Ce n’est qu’un ramassis de…
-Non. L’ankh. Le fragment. Tu te rends compte du pouvoir de son possesseur ? Ressusciter les morts…
-C’est empiéter sur le territoire des dieux. C’est pêché.
-Depuis quand es-tu si à cheval sur la religion ?
-Que veux-tu dire ?
Horbaf avait froncé les sourcils. Son regard s’était fait méfiant. Minkhaf ne s’en préoccupa pas. Il fixait le sol avec l’expression d’un homme avide, assoiffé de pouvoir. Horbaf ne l’avait jamais vu ainsi. L’éclat de ses yeux était effrayant.
Horbaf se dit soudain que jamais ils n’auraient du aller chercher ce fragment.
-Tu ne comprends pas, mon frère ? reprit Minkhaf avec un sourire. Imagine un peu ce que nous pourrions faire avec ce fragment ? Avec ce pouvoir ?! Tous les soldats morts au combat depuis des siècles et des siècles, à notre merci, près à se battre pour nous. Nous écraserions ces barbares en un rien de temps. Nous ne ferions pas que le repousser, nous les massacrerions ! Nous…
-Tu es fou.
Minkhaf se tourna brutalement vers Horbaf.
-Quoi ?
-Kephren, le pharaon, comme tu aimes tant le rappeler, a l’entière disposition du fragment. Nous n’avons aucunement le droit de nous en servir. Ce serait une trahison.
-Une trahison ?
Minkhaf écarta l’argument d’un revers de la main avec un petit rire.
-En voila des grands mots.
-Ce sont simplement les mots appropriés. Minkhaf, tu as bu ? Je ne te reconnais pas.
-Quoi ? Tu ne me reconnais pas ? Mais penses à ce que nous ferions… Le royaume retrouverait sa gloire d’antan ! Nous aurions une armée colossale ! Nos ennemis supplieront pour que nous les épargnions, nous…
-Tu parle comme si tu étais le pharaon.
Minkhaf se tut, comme s’il avait reçu un seau d’eau froide en plein visage. Horbaf avait un regard dur et serrait les dents, visiblement très énervé.
-Ne t’oublie pas, Minkhaf. N’oublie pas notre place. Ta place. Tu n’es pas le pharaon.
Minkhaf cligna des yeux comme s’il sortait d’un rêve. Puis, il secoua la tête d’un air désolé.
-Désolé. Excuses-moi. Oublie tout ce que j’ai dit ce soir. J’ai effectivement bu quelques verres et…
Horbaf lui lança une grande claque amicale dans le dos et partit dans un rire bruyant.
-Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Je te préfère comme ça, mon frère ! Allez, retournons nous coucher. Je suis épuisé et une longue journée nous attend demain.
Horbaf se releva comme si de rien n’était et se dirigea vers la sortie du jardin en sifflotant. Minkhaf se leva à sa suite. Mais son frère ne vit pas l’éclat sombre qui n’avait pas quitté ses yeux.

SaphirDuSud
Niveau 7
21 août 2012 à 19:12:00

Jet_lag -> au 18ème siècle, il y avait quelque boutique avec des porte occidentales, c'était surtout les boutiques qui gagné pas mal d'argent ! ^^'

Bilbo -> J'aime beaucoup ta façon d'écrire, super texte ! :ok:

t-redead
Niveau 12
21 août 2012 à 20:56:05

Bon j'ai décider de me remettre a écrire je vais commencer dans quelque seconde j'ai quelque idée en tete sa sera un petit texte d’introduction tres merdique comme a mon habitude

t-redead
Niveau 12
21 août 2012 à 21:11:47

Bon voila mon texte , dsl pour les fautes et tout le tralala

  • Mon assassins : https://image.noelshack.com/fichiers/2012/33/1344813263-mohamed-silny.jpg

[ 1805 , Sevastopol ]

Mohamed était assis sur un banc en train de contempler l'agitation qu'il y avait dans le port, l'odeur du poisson y demeurait roi mais on pouvait y sentir le rhum et l'odeur macabre des corps flottant dans l’océan, il y avait beaucoup de navire marchand en train de charger et décharger des marchandises comme le rhum, sucre, farine, viande... . beaucoup de ses marchandises étaient réquisitionnées par les gardes pour leurs propres besoins, certains marchands refuser de se laisser faire mais, finissaient tuées et jetées à la mer, Mohamed restait les bras croiser en se disant que ce n'était pas son problème et que ça ne lui apporterait rien de leur venir en aide.
Un homme venait de s'asseoir à côté de lui, sur le même banc, Il était fin comme du papier à cigarettes, mais son buste était développé ses abdominaux et pectoraux transpiraient le travail fourni pour atteindre cet état, il portait un uniforme de capitaine de marine. Mohamed distinguait les traits de l'homme, ses yeux sombres, son teint cireux, et la sueur qui mouillait son front. Il remarqua également l’impressionnant pistolet accrocher à sa ceinture .

- Un cadeau pour avoir tué le mentor de sofia
- Le fameux calibre 38 ?
- Oui. Cette arme a fait ma réputation dans toute la Bulgarie, alors que je ne me suis battu avec elle qu’une seule fois !
Il eut un léger toussement.
- Excusez-moi.
- Pas de problème, mais que me voulez-vous
-C'est simple je veux que vous nous rejoigniez
-qui vous dit que j'accepterai, je pourrai vous tuer à l'instant même et empocher la prime qui est sur votre tête
-vous me croyiez assez idiot pour être venue seule, j'ai plusieurs hommes qui ont une arme braquer sur vous,de toute façon nous avons tous le même but seul nos méthodes diffère, nous devrions tous suivre l'exemple de nos compatriotes russes qui ont oublié leurs haines pour le bien de tous , ne vous inquiétez pas vous ne serez pas dépaysé seule les personnes que vous tuerez et la somme que vous remporteraient sera différentes, nous les templier somme beaucoup plus généreux.
-ce n'est pas comme si j'avais le choix
-exactement
-puis-je savoir votre nom
- Deek , William Deek .

Calibre 38 : http://www.armes-a-feu.fr/images/pistoletsanciens/S_300.jpg

Jet_lag
Niveau 10
21 août 2012 à 23:03:36

Tiens, l'origine possible des as de pique et des magerlan? :noel:

Jet_lag
Niveau 10
21 août 2012 à 23:06:06

T, toi aussi tu rejoins les templiers?

t-redead
Niveau 12
22 août 2012 à 00:02:59

Ouai mon assassins et tres attirer par l'argent donc il a suivis l'ordre qui lui remplirai le plus vite les poches sinon tu peux me corriger stp :ange:

SaphirDuSud
Niveau 7
22 août 2012 à 00:08:43

Un texte asse simple ! ^^'

Passant outre quelques petites fautes, tu fait beaucoup de répétition...

[Laflamme]
Niveau 10
22 août 2012 à 00:09:49

Et vlam :pf:

Jet_lag
Niveau 10
22 août 2012 à 00:18:40

l'odeur du poisson y demeurait roi /l'odeur du poisson y demeurait reine > et oui féminin

"décharger des marchandises comme le rhum, sucre, farine, viande... . beaucoup de ses marchandises étaient " La répétition de marchandises aurait pu être évité, en exemple en utilisant "denrées"

certains marchands refuser / certains marchands refusaient

finissaient tuées et jetées / finissaient tués et jetés > masculin pluriels

les bras croiser / les bras croisés > les bras mordus

Il eut un léger toussement. / Il eut un léger toussotement.

pour être venue seule : pour être venue seul > masculin

une arme braquer / une arme braquée > une arme mordue

seul nos méthodes diffère / seules nos méthodes diffèrent

que vous remporteraient / que vous remporterez

sera différentes / seront différentes

nous les templier / nous les templiers

voilou, 0.5 et 500, car en soi il ne se passe pas grand choses :noel:

SaphirDuSud
Niveau 7
22 août 2012 à 00:26:07

Varie ton vocabulaire, ça va déjà pas mal t'aider ! :ok:

Moi je me force à moins utiliser les pronoms à tout bout de champs ! ^^'

t-redead
Niveau 12
22 août 2012 à 00:31:26

merci du conseil :ok:

CaptainBad
Niveau 10
22 août 2012 à 00:53:36

Et encore un conseil, tien.
Fais plus de phrases! :fou:
Rien que ton premier paragraphe n'a que trois phrases interminables et pleines de virgules :fou:

Bilbo1997__
Niveau 10
22 août 2012 à 10:31:03

Origine (partie 3) :

-2500 avant J-C, Egypte…

-Repoussez-les ! Ne les laissez pas prendre l’ascendant sur vous !
Horbaf balança son cimeterre vers un barbare à cheval, tout comme lui. Sa lame traça une profonde plaie rouge en travers du visage du guerrier, le projetant au sol. Sa propre monture le piétina et lui brisa les os.
Horbaf fit claquer les rennes de son cheval, le faisant se cabrer et hennir.
-Allez soldats ! Sus à l’ennemi !
La bataille fut longue et rude. Une véritable boucherie. Les barbares ne parvinrent pas à faire reculer les soldats du pharaon mais ceux-ci n’arrivèrent pas non plus à repousser les barbares. Après deux heures de combat acharné, les deux camps furent forcés de s’interrompre.
Retour au statue-quo. Aucuns des deux n’avaient bougés. Et tout cela, au prix de dizaines et de dizaines de morts.
L’armée du pharaon monta un campement au Sud du champ de bataille.
La plupart des soldats survivants se réunirent autours d’un feu alors que le soleil se couchait. Horbaf, après s’être rasé au couteau et changé son armure ensanglantée pour une autre, neuve, rejoignit son frère à l’écart.
Minkhaf était assis à même le sol, adossé à un tronc d’arbre sec. Les autres généraux faisaient le rappel des troupes mais lui avait le visage fermé et était silencieux. Horbaf s’assit à côté de lui.
-C’est le résultat de la bataille qui te mets dans cet état, Minkhaf ?
Minkhaf tourna vers Horbaf un regard dépité.
-Le résultat de cette bataille ?
-Allez, ce n’est pas la première fois que nous connaissons une…
-Le résultat de cette bataille ?! Une bataille ?! Un massacre !
-Tu n’as jamais eu ce genre de réaction avant. On nous surnomme les « faucheurs des guerres », rappelle-toi.
-Combiens de morts, combiens de veuves, combiens d’orphelins pour… pour rien ? Horbaf, je n’ai jamais eu ce genre de réaction avant ? Sais-tu le nombre de nuit sans sommeil que je connais après chaque combat ? Sais-tu le nombre de femmes qui viennent me voir, au palais, chaque jour, pour me demander quand leur mari rentrera ? Leur fils ? Sais-tu ce que je leur réponds à chaque fois ? Qu’ils ne reviendront jamais.
Horbaf secoua la tête.
-Nous sommes en guerre. Il en a toujours été ainsi.
-Peut-être le résultat aurais-t-il été différent si nous nous étions servis du fragment.
-Que…
-Nous ne gagnerions pas seulement les guerres. Imagine combien de femmes ou d’enfants seraient heureux de retrouver leurs époux ou leurs pères après des années. Imagine seulement et tu sauras que j’ai raison.
-Je t’interdis de dire ça ! Nous n’avons pas le droit !
-Qui nous en empêche ?
-L’autorité du pharaon. L’autorité des dieux. Réveiller les morts, c’est contre-nature.
-Ah, oui, les fameux dieux. Le fameux pharaon. Ne t’es-tu jamais dis que Kephren pouvait avoir tord ? Tord de ne pas se servir de ce pouvoir immense ?
Horbaf se leva brusquement.
-Je ne peux pas participer à cette conversation. Minkhaf…
-Quoi ?
-Tu es mon frère, aussi je ferais comme si rien ne s’était passé. Comme si nous n’avions jamais parlé de cela.
Horbaf eut une expression à la fois affligée mais aussi déterminée.
-Mais sache, continua-t-il, que si j’avais un autre homme que toi en face de moi, je le tuerais sur le champ. Et malgré que tu sois mon frère, si jamais tu essais d’outrepasser les ordres, à la fois royaux, mais aussi divins…
-Que me feras-tu ?
Minkhaf s’était levé à son tour, les dents serrées.
-Tu vas me tuer ? En es-tu seulement capable ?
-Tais-toi Minkhaf, ne dis rien que tu pourrais regretter !
-Je ne me tairais pas, parce que j’ai raison, et que tu te voile la face pour te convaincre du contraire !
-Je t’ais dit de te taire !
-Alors tue-moi, parce que tu sais très bien que je ne me tairais pas ! Tu doute et tu as peur de douter !
-Je ne doute pas ! Je ne doute ni des dieux, ni de Kephren !
Les deux frères portèrent leurs mains à leur sabre, à la même seconde. Ils ne se quittèrent pas des yeux. Leurs expressions étaient terrifiantes.
Depuis leur enfance, Horbaf et Minkhaf s’étaient souvent chamaillés, rarement disputés, mais c’était arrivé. Mais jamais ils n’étaient entrés en conflit ainsi.
-Ne t’avise pas de faire quoi que ce soit, Minkhaf… Tu le regretterais…
Horbaf avait appuyé chacun de ses mots avec un ton si impressionnant qu’il aurait tétanisé un barbare en colère. Et ses yeux étaient ceux d’un prédateur. Même Minkhaf faillit reculer d’un pas devant la rage de son frère. Mais il ne le fit pas.
Il resta immobile, le regard fixé sur son frère. Finalement, il se détourna avec un grognement et disparut dans la nuit.
La bataille reprit de plus belle le lendemain et les soldats du pharaon firent de grands ravages dans les camps adverses. Mais pas assez pour repousser les barbares. Le combat s’interrompit de nouveau et continua trois jours de suite.
Les renforts arrivaient les uns après les autres, ce qui fit qu’aucun des camps ne se retrouvait jamais en manque de combattants. Mais au bout d’une semaine, Minkhaf et Horbaf lancèrent un grand assaut contre leurs ennemis et les massacrèrent jusqu’au dernier.
De nombreuses chansons furent écrites par la suite sur la sauvagerie des deux frères. Deux bêtes assoiffées de sang, voila la façon dont ils furent décrits.

-Non.
Le ton du pharaon était ferme et n’acceptait aucune réplique. Minkhaf frappa la table.
-Kephren ! Ce fragment pourrait nous assurer la victoire ! La guerre n’a que trop durée ! Il faut y mettre un terme !
-Pas de cette façon.
-Comment ça ?!
-Le pouvoir du fragment d’Eden ne doit être utilisé qu’avec parcimonie, en cas d’urgence absolue.
-Des barbares menacent nos terres et tuent nos hommes ! hurla Minkhaf, atterré. Et nous n’arrivons pas à les repousser ! N’est-ce pas un cas d’urgence ?!
-Cela nous attirerait les foudres des dieux, mon frère. Tu le sais.
Minkhaf serra les dents avec une expression de rage intense. Il leva le poing et l’abattit de nouveau sur la table avec tant de force que le bois explosa et que des morceaux volèrent dans toute la pièce. Minkhaf fixa Kephren dans les yeux.
-Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi et me sortir tes foutues histoires de dieux !
Les gardes présents dans la pièce voulurent dégainer leurs armes mais le pharaon les stoppa d’un geste. Il plongea son regard dans celui de son vizir et dit d’une voix douce :
-Non, Minkhaf. Le pouvoir de l’ankh ne sera pas utilisé.
Minkhaf recula, les yeux écarquillés.
-Tu… Tu laisserais ton peuple se faire massacrer ? Sans réagir ? Par crainte d’éveiller la colère des dieux ?
Cette fois, Kephren s’énerva.
-Mon peuple ne se fait pas massacrer ! Et le jour où cela arrivera, j’irais moi-même au combat pour le défendre, l’ankh et l’épée à la main ! Maintenant, cesse, insolent ! Tu parle à ton pharaon, le représentant de Râ sur Terre !
Minkhaf serra les poings et fit volte-face avec rage avant de se diriger vers la sortie. Il claqua bruyamment la porte derrière lui.
Kephren se rassit dans un siège et soupira. Il fit signe aux gardes de sortir de la salle et attendit quelques minutes.
-Horbaf, dit-il.
Le vizir entra dans la pièce, silencieusement.
-Oui, mon frère ?
-Je veux que tu surveille Minkhaf attentivement. Très attentivement. Et s’il fait une… erreur…
-Que devrais-je faire ?
Horbaf n’avait pas envie d’entendre la réponse mais Kephren lui répondit en détournant les yeux, honteux.
-Tue-le.

Sujet : [JEU] L'ère des Assassins
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