[Coruscant, Place de la Rotonde du Sénat et du Bâtiment Exécutif]
Plus le groupe avançait, plus il grossissait. C'était du moins l'impression qu'avait l'Orvo lorsqu'il se retournait pour surveiller ses arrières. En plus des Vongs et des Républicains, des Impériaux les avaient suivi, accentuant encore plus la force de conviction des soldats.
Maître Sazen, qui avait fini de détruire le dernier TB-LTT depuis au moins cinq minutes, vint à hauteur du Stormtrooper.
«Tu les sens, tous ces morts droit devant nous ?
—Malheureusement oui, mais c'est nécessaire maître.
—Nécessaire ? Les trois quarts de ces malheureux se font tuer alors qu'ils ne savent même pas pourquoi !»
Reibel venait de parler, elle qui avait enfin finie de panser les plaies des hommes rejoignant le groupe. Avant de rejoindre les rebelles, elle était apprentie à l'institut de médecine de la planète. Après le bombardement intégral de Tatooine, elle et quelques uns de ses amis organisèrent une manifestation pacifique pour dénoncer la guerre en général. Personne n'avait eu la jugeote de leur dire ce que penser les Sith de tels manifestations. Elle prit partie pour la rébellion à la suite de ce jour.
«Peu importe, si ils seraient en face de toi, blaster pointé sur ta tête et tu peux être sûr qu'il te tuera !
—Arrête avec ça Reising, répondit Sten. Même s'il aimait taquiner l'infirmière, il supportait mal le fait que d'autres essaient de lui plomber son moral. Tu n'imagine pas à quel point ce doit être difficile de combattre des gens qui furent autrefois des amis ou même de la famille.
—Ceux qui sont avec les Sith ne sont rien d'autres que des traîtres, faut pas chercher plus loin. Répliqua le lieutenant en accélérant le pas.
—Pendant la première guerre j'ai servit dans le corps expéditionnaire de Lothal. Expliqua Rough en ajustant son casque pour qu'il ne le gêne pas avec ses cornes. La bataille n'a durée que quelques jours, seuls la milice et quelques volontaires défendaient la planète. Je n'avais pas énormément combattu, une ou deux bataille maximum. Mais ce fut à cette dernière bataille que je l'ai vu, enfin pas tout de suite. Il n'était qu'un soldat parmi tant d'autres après tout et il avait pointé son arme vers moi... Quand je me suis rapproché des corps, c'est à ce moment là que je l'ai reconnu, gisant parmi les autres morts. Je revois le visage de mon petit frère chaque soir en fermant les yeux...
—Je... Je l'ignorais, répondit Reibel compatissante à l'histoire du Zabrak.
—Je suis désolé de l'apprendre.» Termina le jeune Corellien étonnamment silencieux durant toute la conversation lui d'habitude si bavard et dynamique.
Oui, c'était bien une équipe de gens tous différents, peut-être pas les meilleurs soldats mais tous étaient des êtres en qui le Leader Alpha avait confiance. Enfin presque tous.
«Je foule le sol où a péri mon ancêtre, cela me procure une sensation étrange Jiidaï. S'exclama le Vong prénommé Kashar.
—Oui, mais cette fois nous combattons côte à côte, répondit le maître Jedi.
—D'ailleurs nous allons tous combattre ensemble.» Coupa l'Orvo tandis que les bruits d'une terrible bataille résonnait au loin.
Le groupe armé arriva alors sur la place principale où s'affrontaient coalisés et Sith. Ces avaient disposés plusieurs TB-LTT qui martelaient les positions retranchées de leurs adversaires.
Des canons lourds faisaient feu depuis les bâtiments emblématiques de Coruscant tandis que les Wings et les TIE s'affrontaient avec rage dans le ciel de la ville-planète.
Les Sith s'étaient positionnés confortablement dans les deux bâtiments du Sénat, repoussant les assauts voués à l'échec des forces alliées. Des combats au sabre laser se déroulaient un peu partout sur la place entre Jedi, Sith, Impériaux et Vongs.
L'un des rares canons anti-char de la République fit feu sur le quadripode le plus proche, au niveau du cou. Une explosion retenti dans la zone avant qu'il ne s'écrase au sol, tête la première sur un groupe blindé des loyalistes.
Un X-Wing vint s'écraser non loin d'un groupe de Vongs affrontant une escouade téméraire de Sith fanatisés, mettant un terme à leur affrontement.
Aucun des deux camps n'avait le dessus sur l'autre tant les pertes semblaient énormes de chaque côtés.
Le chef du groupe donna rapidement ses instructions de déploiement, ils devaient tous couvrir une large zone et percer les lignes adverses pour établir une tête de pont suffisamment importante permettant l'investissement de la demeure sénatoriale, lieu où s'était apparemment réfugié le Grand Moff.
L'Orvo ne prit qu'une poignée d'hommes, ceux en qui il avait le plus confiance et ceux qui semblait l'être. Huit en tout, lui y compris. Les compagnons de fortunes qui n'avait rien d'autres en commun que de voir les Sith périrent se dirigèrent vers le poste de commande le plus proche.
Il ne fût pas difficile à trouver tant les pièces d'artilleries à côté de lui faisaient un tel boucan. Dès qu'ils les virent, les gardes en faction ne les laissèrent pas passer, jusqu'à qu'ils se rendirent compte qu'ils avaient en face d'eux le maître Jedi Wolf Sazen.
Ils menèrent les menèrent jusqu'à un centre de commande improvisé, menaçant de s'écrouler sur tout ses occupants d'un instant à l'autre. Les divers officiers s'égosillaient en hurlant des ordres et des informations qu'ils recevaient ou donnaient.
Comme un chef d'orchestre, un homme se tenait au milieu de tous. Immobile et observant la situation, le Général Oron Jaeger dirigeait l'assaut au plus proche de ses hommes. L'un des gardes s'approcha de lui, murmurant quelques mots avant qu'il ne se retourne vers la compagnie.
«Général Sazen, c'est un plaisir de vous revoir !
—Le plaisir est partagé Général Jaeger. Je suis venu vous prêter main-forte avec plusieurs hommes qui sont actuellement en train de se battre dehors.
—Bien excellent, répliqua le Chef des forces de Bastion tout en scrutant les divers personnes accompagnant le Jedi avant de s'arrêter sur les Stormtroopers recouverts de marquages bleus, plus précisément celui portant l'attirails des soldats ARC de la Guerre des Clones. Vous portez les marquages de la 501ème soldats ?
—Non mon général, répondit l'Orvo en adoptant un ton militaire. C'est pour se différencier des autres Stormtroopers, nos alliés ont du mal à reconnaître notre code d'identification.
—Ah, un ancien soldat impérial... Vous comprendrez donc que je ne peux me permettre de discuter plus avec vous.
—Je ne suis pas ici pour vous gêner mon Général mais pour vous avertir.
—Et de quoi... Capitaine ?
—Je vais chercher Morlish Veed et je vais le tuer de mes propres mains. Je ne laisserais personne d'autre le faire, que ce soit par un tribunal ou bien même l'Empereur.
—C'est tout ce que vous vouliez dire ? Et bien faîtes donc ! Nous n'arrivons même pas à traverser leurs premières lignes et vous vous mettez en tête d'atteindre la salle de l'ex chancelier suprême, de vaincre la garde rapprochée de Veed et de le tuer ? Ne me faîtes pas perdre mon temps avec ces balivernes !
—Nous allons ouvrir la voie, que vos hommes se tiennent prêts car il se pourrait que les Sith ne reforment leurs lignes après ça.»
L'Impérial regarda pendant quelques instant le soldat avant de détourner son regard vers le maître Jedi. Celui-ci lui fit d'un signe de tête que l'Orvo était tout sauf fou. Du moins pas dans le mauvais sens du terme.
«Leurs lignes sont assez faiblardes ici, ici et ici, commença le Général en montrant du doigt la carte holographique du champ de bataille. Je peux demander que mes canons vous couvrent, malheureusement ils sont trop hors de portées pour êtres efficaces.
—Qu'est-ce donc ici ? Demanda Gamo en pointant son doigt vers un cratère.
—Une épave d'une de nos canonnière transportant de l’artillerie, pourquoi cette question ?
—Je pense savoir ce que veux dire mon collègue mon Général, répondit Rough non sans réprimander le jeune Corellien d'une légère tape sur le casque pour son manque de respect. L'épave à l'air d'être en bon état, on pourrait donc éventuellement l'atteindre et remettre sur pieds le canon qu'elle transportait. Avec une pièce d'artillerie en plein milieu de cette zone, leurs TB-LTT devraient se faire dézingués facilement.
—Le soucis reste qu'ils peuvent nous atteindre eux aussi.
—J'en suis conscient maître Jedi, c'est pour cela que nous devrons faire vite.
—Votre plan est risqué, mais en même temps tellement improbable que les Sith pourraient se laissaient surprendre... Bien, je peux vous allouer quelques troupes supplémentaires dans votre tâche.
—Inutile mon Général, répondit le Capitaine. Nous sommes assez nombreux pour y arriver.
—J'espère que ce n'est pas de la vantardise... Faîtes donc ce que vous pouvez. Je n'ai pas l'habitude de dire cette phrase mais je pense qu'elle est assez appropriée : Que la Force soit avec vous.
—Que la Force soit avec vous.» Déclarèrent en chœur le Jedi et l'Orvo.
