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Les villageois tombaient les uns après les autres et j'étais totalement impuissante face à ce massacre. Mais pouvons-nous changer le cours de l'histoire ? Je ne pense pas, non. Ainsi ce qui doit se faire se fera et qu'importe si c'est dans le sang que je trouverais mes réponses. Elles sont proches, je le sens plus que personne. Les dernières lignes du journal apparaîtront sans doute bientôt.
Alors que le cadavre de la jeune Sora gît à mes pieds je n'arrive pas à ressentir un sentiment profond de dégoût. Ce n'était qu'un mort de plus et déjà Celebi me rappelait à lui ; le journal de N m'ouvrait de nouveau ses portes.
- Il est à toi, me lança le petit pokemon en me tendant l'objet tant convoité. Il a relaté la suite des évènements. Il faut d'abord que tu te souviennes de la nuit dans la forêt.
- Je me souviens...
Et oui, pour me souvenir alors je me souvenais mieux que bien de tout ce qu'il s'était produit, des crocs de N qui avait poussé brutalement lorsqu'il rencontra les autres ; les siens. Car il n'est rien de plus qu'un Zoroark au final, ce bon vieux N. C'est l'homme que j'aime le plus au monde mais c'est aussi le monstre le plus cruel qui puisse exister sur la surface de la planète.
Il avait faillit me mordre. Si Celebi n'avait pas mit fin à tout cela j'en serais sans doute morte. Mais ça ne compte plus maintenant qu'il est mort, regrettable perte d'ailleurs.
Je me rappelle encore d'un sourire au moment où il m'avoua sa mort dans cette époque, juste un très léger sourire. Puis une larme de peine. Notre aventure était si belle, elle ne pouvait pas s'arrêter là, pas maintenant.
Je pris le journal dans ma main et tirai vers moi la première page. N avait écrit plus que permit dans ces lignes.
Tu m'as abandonné. Alors que Celebi avait décidé, tu m'as lâchement laissé tomber en me donnant à un vieil homme sénile que je connaissais sur le bout des doigts. Ghetis, mon mentor ; un homme fourbe et manipulateur. Voilà à qui tu m'as offerte avant de partir dans le temps te cacher. C'était tout ce que tu étais capable car au fond tu n'as pas vraiment accepté ce que le ciel faisait de toi. Tu t'es simplement cachée derrière un masque, des masques.
Enfin, ce n'est pas le problème. Saches que je t'aimerais toujours, que je sois mort ou vivant car à vrai dire peu importe désormais ce que je serais dans peu de temps. Je suis revenu un instant dans cette époque, avant que tu n'arrives à Ixe-Town. Et devines ce que j'ai vu, devines un peu qui est venu gratter contre ma porte...
Je pense que tu le sais bien mieux que moi. Je veux essayer une dernière fois d'empêcher tout ces massacres ridicules. Jamais les Zoroarks ne gagneront dans l'avenir, tu l'as vu. Toi-même tu as affronté ses monstres sous des masques divers... Xabab, celui que tu appelles frère et que tu as paré d'un masque d'oiseau, celui d'un Parecool fou... Tu es un meurtrier car tu as assassiné mes frères de sang, ceux que je considérais comme mes alliés les plus proches.Tant de fois dans le futur nous avons été à deux doigts de gagner et tant de fois nous avons perdu. Et tu sais pourquoi ? Car des gens comme toi nous faisaient perdre tout contrôle, nous massacraient lâchement et sans une once de pitié. Voilà notre erreur.
De Ixe-Town à Rosalia, nous n'avons gagné qu'une seule fois. Les origines, c'est à toi de les créer maintenant. Ce long voyage dans le temps t'as apprit de nombreuses choses, t'as fait accepté des choses qu'avant tu oubliais complètement, te cachant derrière un masque de pierre. Voilà ce dont tu es capable seulement. Mais aujourd'hui je sens que c'est la fin pour moi.
Même si tu viens me voir une dernière fois alors je garderais le front haut. Tu sais, j'ai encore quelques mots à te dire avant que je meurs. J'espère en avoir le temps.
Je le refermai avant de fixer Celebi du regard. Voilà mes réponses.
