c'est tout bonnement génial ! t'as trouvé le bon filon
en revoyant la table en question je me dis que tu pouvais même en placer d'autres facilement en utilisant par exemple des jeux de mots (étain = éteint) mais en l'état c'est déjà Ni
Merci beaucoup ça me fait vraiment plaisir
en fait j'ai rien dit t'en as utilisé des jeux de mots comme Soufre=Souffre
t'as utilisé le thème non dans le fond mais dans la forme mais ce n'est pas un souci je trouve au contraire tu places l'intérêt ailleurs et ça rend ton histoire à la base plutôt classique très originale
j'ai trouvé l'inspiration :
Le Bon Mélange
Théo n’avait jamais aimé l’école.
Les sciences encore moins.
Aussi lorsque ses parents lui avaient commandé un B minimum au prochain devoir, il avait immédiatement senti la pression. Et comme pour être certains d’obtenir le résultat escompté, ils avaient crû bon de l’amadouer avec des vacances au ski.
La récompense était belle, mais était-elle vraiment à la hauteur des efforts qu’elle allait nécessiter ?
Il avait trois semaines pour réviser.
Le premier jour, lorsqu’il ouvrit le livre, il eut la nausée.
C’était vraiment du chinois pour lui. Ou plutôt, il aurait préféré que ce soit du chinois, vu qu’il était d’origine chinoise. Mais ce qu’il avait sous les yeux ressemblait plus à des hiéroglyphes qu’à autre chose.
Le deuxième et le troisième jour il ignora le livre.
Le quatrième, il senti qu’il était très mal parti et que s’il continuait comme ça il pouvait dire adieu à la neige.
Le cinquième jour, au lieu de rentrer directement à la maison après les cours, il s’arrêta sur le bord ombragé d’une rivière.
C’est précisément à cet endroit qu’il fit la connaissance de Jasper.
Jasper était un homme grand et sec. Il ne devait pas avoir quarante ans, mais il était déjà chauve. Il avait le visage marqué. Théo était encore trop jeune pour comprendre par quoi.
Il savait qu’il devait se méfier des étrangers. Jasper sentit son hésitation.
- Tu sais, bonhomme, on est pas obligé de devenir les meilleurs amis du monde. Mais que cela ne t’empêche pas de rester un peu ici si tu le souhaites.
Puis il l’examina attentivement.
- Tu as l’air de fuir quelque chose.
Théo s’assit sur une grosse pierre, imitant Jasper. Un confident, c’est ce qui lui avait toujours manqué, sans qu’il puisse le formuler ainsi. Il était fils unique, ses copains n’étaient pas très à l’écoute et ses parents ne juraient que par sa réussite scolaire.
- Non, je ne fuis pas. Je sors de l’école.
- Ah. C’est la première fois que je te vois ici. Tu pensais trouver quelque chose.
- Je ne sais pas, monsieur.
- Ouais, fit Jasper. Je crois que toi et moi on est dans la même galère.
Comme Théo se sentit en confiance, il perdit de sa retenue :
- Et vous, qu’est-ce que vous faites ici ?
- La même chose que toi, bonhomme. Je cherche ce que je pourrais bien trouver.
Il se mit à rire aux éclats. Le rire de jasper était très sonore au point que Théo en fut presque effrayé. Jasper remarqua son expression.
- Excuse-moi. Ces temps-ci, je n’ai plus trop l’occasion de rire.
Théo se mit à jouer avec une branche morte.
- Moi aussi, en fait.
- Tu as l’air très sérieux pour un gosse de ton âge. On dirait que tu portes le monde entier sur tes épaules.
- J’ai du travail à faire, mais j’ai vraiment pas le courage.
Il exhiba son livre de sciences.
Jasper tendit la main avec un sourire. Théo le lui donna.
- La Chimie ! Ah ! Moi aussi je détestais ça. Mais à deux, on pourra peut-être en venir à bout, qu’est-ce que t’en dis ?
Théo haussa les épaules.
Jasper rit à nouveau.
- Je prends ça pour un oui. Allez, viens, bonhomme, rapproche-toi.
Théo s’installa à côté de Jasper et ensemble ils affrontèrent les hiéroglyphes.
Cette nouveauté dans leur quotidien devint rapidement une habitude et d’habitude, elle devient naturellement un rituel, des plus précieux, des plus sacrés qu’ils ne manquaient tous deux sous aucun prétexte.
Se sentant aussi seuls l’un que l’autre, ils mesuraient la chance de s’être rencontrés de la sorte.
Les progrès de Théo en Chimie furent aussi manifestes que la force de cette complicité inespérée. Théo appréciait les efforts de Jasper afin de lui inculquer des notions jusque-là incompréhensibles. Il ne voulait pas lui faire perdre son temps, le décevoir encore moins. Le zèle dont il fit montre était inédit et fit évidemment la fierté de Jasper.
- Tu aurais dû être professeur, lui dit un jour Théo alors qu’il partageait un paquet de gâteaux.
Jasper ne répondit pas. Mais le garçon eut le temps de voir le coin de ses yeux briller.
Le jour du devoir approchait. Il ne restait plus que trois jours. Théo n’avait pas vu le temps passer. Il faut dire que la compagnie et le talent de Jasper avaient su lui ôter ses peurs et son désespoir les plus ancrés. Un vrai miracle.
Ces trois derniers jours, Théo les passa seul. Seul, car Jasper fut introuvable. Ni au bord de la rivière, ni aux alentours. Disparu. Comme s’il n’avait jamais existé. Comme si sa mission accomplie, il s’était envolé, tel un ange.
Théo en fut très attristé. Mais il était malgré tout très heureux d’avoir connu Jasper.
Il eut un B à son devoir. Il aurait probablement eu un A s’il avait pu avoir des nouvelles de Jasper pour le rassurer.
A la maison, on fêta dignement cet heureux évènement et Théo reçut la promesse de passer les prochaines vacances aux sports d’hiver.
Là-bas, il rencontra sa future femme qui lui donna des années plus tard trois beaux enfants. Théo n’oublia jamais Jasper et l’importance qu’il avait eu dans sa vie.
Le jour du devoir de Chimie.
Jasper s’assit sur la chaise de dentiste et se laissa sangler.
- Qu’est-ce qu’il a fait ? demanda un jeune gardien au vétéran.
- Il a tué toute une famille. Les deux parents et les trois gosses. Des chinois.
- Un accident ?
Le vétéran secoua la tête, le visage sombre.
- Crime raciste. On l’a chopé il y a trois jours. Il était en cavale depuis des années, ce fumier. Il est grand temps qu’il paie.
Un employé préparait l’injection létale. Jasper respira un grand coup avant que l’aiguille de la seringue pénètre sa peau. Sa dernière pensée fut pour Théo.
Théo eut toujours une pensée pour Jasper. Il conserva toute sa vie le livre de Chimie qui les avait réunis et dans lequel Jasper avait écrit à son intention :
« La chimie c’est comme les émotions humaines. Si tu mélanges les bons ingrédients, tu peux faire tout exploser, mais tu peux aussi obtenir un miracle. »
Le deadline est pour quand ?
Je pensais le 9, environ
Et je me retire, je vois pas du tout ce que je pourrais écrire
moi j'ai pas été cherché très loin au niveau de l'utilisation du thème j'ai plus travaillé l'histoire, les personnages et l'émotion donc j'espère que ça fonctionne
Je pense pas qu'on aura d'autres textes
Soma, franchement c'était une très bonne idée, assez osée. Je m'attendait pas à ça, car si l'histoire est bien mais sans plus, tout ces petit jeux de mots en donne de la profondeur.
Pour deeozer, je vais t'avouer que j'ai pas compris. La fin part vraiment en cacahuète dans ma tête, et même en relisant... enfait tu me perds au moment de dire qu'il trouvera sa femme à la neige, et qu'avec elle il aura trois gosses. Après, tu nous parle du jour du contrôle, mais en une ligne, que je vois pas vraiment pourquoi c'est là. Puis tu parle de Jasper qui a tué 5 chinois, les deux parents et les 3 gosses... Bordel, il l'aimais le Théo oui ou merde?!
Et vu le peu de nombre de participant, je propose à ceux qui veulent donner un thème de le faire
(Mais ce n'est pas une raison pour ne pas commenter les textes )
Donc la seule édition à laquelle je participe est annulée ?
Je suis une usine à bides
Mais ta gueule Sominou, c'est pas ton texte qui a bidée, c'est le thème
Une idée de thème?
On apprend que Jasper était un criminel en fuite il a tué toute une famille parce qu'il était devenu raciste extrême mais sa rencontre avec Théo a changé son esprit il s'est réconcilié avec les gens, avec lui-même, ce qui a permis de créer une autre famille comme pour équilibrer celle qui est morte
j'aurais pu raconter de manière plus simple mais ça ne m'intéressait pas et j'espérais que cette chute apporterait l'émotion que je souhaitais ça ne marche pas à tous les coups ou pas avec tout le monde il faudrait que j'ai d'autres retours pour le savoir mais c'est mal parti
Sinon ça ne sert pas à grand chose de choisir des thèmes s'il n'y a plus personne pour écrire et/ou commenter les textes
j'ai oublié : pour la phrase où j'écris "le jour du devoir" c'est pour situer la scène juste après
le jour du devoir Jasper se fait exécuter (c'est un flashback pour expliquer ce qui lui est arrivé) je pouvais pas mettre d'italique ou un autre effet pour qu'on comprenne mieux
c'est l'inconvénient d'écrire sur les forums de JV.com
sur mon blog je suis beaucoup plus libre pour la mise en page et parfois la mise en page est importante pour la compréhension du texte
D'accords, moi j'avais compris qu'il tuait la future famille de theo, dans 15 ans quand il aurait ses gosses, mais que c'était le jour du devoir
Tu comprendss pourquoi j'étais perplexe
oui forcément
Le Meilleur écrivain 3.0
Bibliothèque
Edition 1 :L’obscrité. Vainqueur Hadriake
L’obscurité
- Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-4-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_215482
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Edition 2 :Le divin. Vainqueur Jet_lag
Le divin
- Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-8-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_226828
- Hadriake > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-9-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_230296
- Sunshine_Desire > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-8-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_226068
[sora98] > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-9-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_232520
Edition 3: Le voyage. Vainqueur ]Portal2[
Le voyage
- Elyya > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-12-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_259645
- jultchetche > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-11-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_251145
- Ezio666666 > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-11-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_246363
- Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-12-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_259608
- Hadriake > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-11-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_248597
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- ]Portal2[ > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-12-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_259642
-Sodal459 > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-12-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_253878
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Édition 4: La Curiosité
La Curiosité
-Soda1459 > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-15-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_266220
-Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-15-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_270484
Édition 5: La Piraterie
La Piraterie
-Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-16-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_364639
-Maximenos > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-16-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_366490
Edition 6: Perdu. Vainqueur Reptilis
Perdu
-Jet_lag > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-20-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_391306
- Reptilis > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-18-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_376445
- Destillenger > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-19-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_384647
- Celtz > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-18-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_375397
- horniron > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-19-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_377155
- King-Of-Game1 > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-18-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_376933
- Hughost > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-19-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_376951
- deeozer > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-19-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_377155
Édition 7: l'Observateur. Vainqueur Deeozer
l'Observateur
-Sora > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-22-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_398584
-King > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-23-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_404089
-Saphir > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-22-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_399001
-deeozer > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-22-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_400756
-Celtz > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-23-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_401780
Édition 8: l’Équilibre. Vainqueur Sora
L'Équilibre
-Jet > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-26-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_415494
-Sora > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-27-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_418550
-Saphir > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-28-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_419505
-Ezio > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-27-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_418079
-deozzer > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-27-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_418001
Edition 9: La Chimie
La Chimie
Soma > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-32-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_436647
Deeozer > https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-32-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_438743
Edition 10 L'addiction
Edition 10 L'addiction
Les inscrits
- Jet
- Elyya
- Doarry?
-Portal?
Inscrivez vous!
Salut !
Dsl, j'ai eu du mal entre ma co et la rentrée ! ^^'
Donc une fois de plus je suis interne ! Ca serais super qu'on vote le vendredi soir ou le samedi ! Merci d'avance ! ;)
Sinon, je m'inscris et cette fois je vais vraiment écrire ! X)
Cinq mois de vie
Michel était un jeune qui n’avait pas beaucoup de chance dans la vie. Il était âgé de dix-sept ans, ce qui pour lui était bien trop de temps passé sur cette satanée terre. Son enfance s’est faites sans mère, celle-ci préférant remettre l’enfant qu’elle n’avait pas désiré aux services sociaux. Mais cela ne se fit pas, le père réclamant l’enfant. Une chance dîtes vous ? Être élevé par un père alcoolique qui oublie d’aller chercher son enfant à l’école pour jouer au poker avec ses collègue, c’est pas vraiment le modèle qu’on attendrai de la figure paternelle. Mais Michel dut faire avec. Comment aurait-il fait autrement, de toutes manières ?
Ça l’a pas trop aidé à être sociable par contre. Il était de ce genre de gars renfermé, qui ne regarde personne dans les yeux, qui s’écrase à la moindre petite altercation, ce genre de personnes qui plus tard abandonnent leurs combat contre le monde. Autant le dire il n’avait pas d’amis. Personnes ne s’intéressait à lui, et il était même méprisé. Il n’avait rien fait pour qu’on lui en veuille, mais encore une fois, il n’était pas très chanceux. Ah, et dans la continuité, il n’avait pas non plus de petite amie. Certes, il n’avait pas tellement un physique avantageux, pas un humour ravageur, ou même une once de charisme mais il avait… il avait… il ne savait pas ce qu’il avait, mais il serait capable de l’offrir à la personne qui l’aimerait.
Mais voilà, pas de copine, pas d’amour, pas d’amour, pas de joie, de la tristesse, de la tristesse, un remède. Il aurait pu finir comme son alcoolique de père, mais rien que l’odeur d'une bière l’écœurait. Il avait trop de mauvais souvenirs avec ce truc pour s’en faire un ami. Il s’était donc rabattu sur ce qui était devenue sa nouvelle meilleur amie : Marie-Jeanne.
Marie-Jeanne est un peu rude au début, quand on a pas l’habitude. Mais c’est comme tout, plus on est avec elle, et plus on l’apprécie. Marie-Jeanne est pleine de promesses. Passer un moment avec elle, c’est passer un instant de douceur sur un nuage, où notre propre corps devient du coton. Marie-Jeanne veille sur nous, elle nous endors et ne laisse que le sourire sur nos visage. On ne sais même pas si on a une raison de sourire ou pas. Mais l’essentiel, c’est qu’avec Marie-Jeanne, on est bien. On oublie les soucis, les galères, les petits maux, on se vide pendant qu’elle nous remplit.
Oui, Michel était bien seul pour ainsi personnaliser sa drogue. Son petit joint quotidien était devenu pour lui comme une sorte d’amie imaginaire, qui l’aidait à passer un petit moment tranquille. Il pensait alors en souriant que c’était quand on avait l’esprit embrouillé qu’on n’avait plus aucune embrouilles à l’esprit. Ça lui faisait un bien fou de s’arracher à la vie pendant un petit moment, rester dans son coin, et tirer sur ce cône d’herbe. Mais voilà, il arrivait le moment qu’il détestait le plus : La fin du joint. Il voulait avoir les effets le plus longtemps, n’hésitant pas à brûler le toncar pour récupérer encore quelque bouffée de fumée. Et puis progressivement, douloureusement, les effets s’en allaient, laissant place aux soucis qui revenait l’assaillir. Il avait eu sa dose de paradis, maintenant, retour à l’enfer de sa vie.
Michel actionna son briquet plusieurs fois, nerveusement. Il n’en ressortit qu’une faible étincelle. Il jeta au loin le briquet en grognant. Il fouilla fébrilement dans ses poches, trouvant un autre briquet, vide lui aussi. Il vida avec acharnement sa veste trouée, sans plus de succès. Il s’énerva pour de bon, mais se retient de crisper le visage, pour ne pas abîmer son joint coincé entre ses lèvres. Il finit par dénicher un petit paquet d’allumette froissé, mais encore utilisable. Il était presque vide, mais notre drogué ne se découragea pas et en craqua une… qui se brisa sèchement.
« -Putain ! On veut pas m’laisser prendre mon bout de paradis, hein c’est ça ? C’est ça ?! Oh.. mais je vais pas m’laisser faire moi ! Oh que non, je vais l’avoir mon… oh… »
Il contempla avec fascination la cinquième allumette qui avait finalement prit. Il l’approcha avidement sous son nez, et aspira doucement. Quand la cigarette au haschisch fut bien allumée, il se laisser à aspirer goulûment la fumé qui lui emplissait les poumons. Il rejeta la tête en arrière, entrouvrant la bouche, laissant des volutes s’en échapper doucement. C’était comme ça qu’il aimait fumer, en, observant les formes mystérieuse qui se créait sur ce support improbable qu’était l’air.
« -Chuis un artiste… » rigola-t-il, les yeux à moitié dans le vide.
Mais les effets qu’il recherchait tant, il avait de plus en plus de mal à y accéder, et quand il y arrivait, ça ne durait jamais assez à son goût.
Il avait maigri, ses joues creuses s’accordant avec son teint blafard. Pour continuer de s’acheter sa drogues, il avait renoncer à manger le midi, pour économiser. Ses cheveux étaient gras, et ses ongles noirs. Depuis quand n’avait-il pas pris de douche ? Il s’était négligé tellement de fois ses dernières semaines…
Cinq mois. Cinq petits mois ont suffit à Marie-Jeanne pour abrutir totalement le jeune homme. Il ne pouvait plus se passer d’elle maintenant. Il était tomber dans ses filet, et il ne cessait de s’y empêtrer.
Après cette description, au comprends que Michel n’a jamais était aussi bas. Et pourtant, c’est dans cet état qu’il rencontra sa première petite amie. Elle l’avait déjà vu, avant, et n’avait pas réussi à comprendre comment on puisse se détruire ainsi. Elle était emplie de compassion. Elle était allé lui parler, pour savoir si elle pouvait l’aider d’un quelconque moyen. Ça lui avait fait un choc. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui parle, mais en plus qu’on lui propose de l’aide ! Il n’avait pu que bredouiller, sans qu’aucun mot compréhensible ne sorte de sa bouche. Et pourtant, cela la fit rire. Il faisait rire une fille, et elle ne se moquait pas de lui ! Dans le genre record de la journée… De sa vie entière oui !
Ils finirent par amorcer la discussion, se donnant leurs prénom respectif, parlant de tout et de rien sans discontinuer. C’est ainsi que Mélanie fut sa première vraie relation sociale.
Et depuis, il passa beaucoup plus de temps avec Mélanie qu’avec Marie-Jeanne.
Michel fut énormément grandi par cette relation. Les amis de Mélanie devinrent les siens, ils sortaient avec eux dans les parcs, se rendant compte de tout ce qu’il avait raté. Il vu aussi qu’il possédait – qui l’aurait cru ? – un humour qui alimentait souvent le rire de ses amis. Et comme dit plus tôt, il finit par être en couple avec Mélanie. C’était la première fois qu’il ressentait de l’amour pour une personne. Et ce sentiment était si puissant qu’il traça un trait sur toute sa souffrance passée, se contentant de son bonheur actuel. Il avait arrêté le shit avec quelques difficultés, mais sa copine l’aida à fond dans sa petite désintox. Et pour elle, il était capable de faire énormément de chose. Elle avait su le conquérir, le sauvant de son inexistante vie. Il se sentait mieux qu’avec son joint : Celui-ci ne faisait que l’amadouer, le faire croire qu’il éprouvait le bonheur en trafiquant ses sens. Mais là, il était vraiment heureux. Il baignait constamment dans une sorte de félicité. Ça y est, il est accro à l’amour.
Mais putain, pourquoi ? Bordel qu’est-ce qu’il avait fait ?!
« C’est pas toi, c’est juste que j’ai besoin d’un peu de nouveautés… »
Bon oui, il était certes dans une passe assez monotone, l’ivresse du début de relation était passée, mais son amour n’avait jamais failli !
« …T’es un gars superbe, t’es adorable, y a pas à dire, mais tu devrais me comprendre… »
Et alors, si il était adorable, pourquoi faire ça ?! Ça non, il ne comprenait pas…
« … et ça fait déjà cinq mois, on à vraiment vécu des choses superbes tout les deux… »
Seulement cinq mois ? Seulement ?! C’était quoi cette relation, un CDD ? Et ces superbes chose, c’est qu’une parcelle de ce qu’ils auraient pu vivre !
« …et je pense que pour nous deux, ça serait mieux qu’on arrête maintenant. »
Mais … Alors là ! Il avait tout fait pour la rendre heureuse, la faire sourire, la soutenir, quoi qu’il lui arrive… et c’est comme ça que ça se finissait ? Si il y avait eu une bonne raison encore… Une vraie raison ! Mais non, un petit « Cinq moi déjà ?! Ouh mais il faut renouveler mes relation amoureuse ! » ?!!
Il avait accepté sans débattre, il savait que c’était inutile. Mais l’acceptation laissa vite place à la colère dans le cœur de Michel. Pour une fois que tout allait bien ! Mais non, ça malchance a finit par le rattraper… comme toujours.
Donc, il allait subir, comme il avait subit l’abandon de sa mère ? Il allait subir, comme l’inattention de son père ? Il allait subir, comme les moqueries, comme la solitude ?
Non… Elle n'avait pas le droit… On ne peut pas donner à quelqu’un le goût du bonheur pour ensuite le reprendre. Il n’allait plus subir : Il allait agir !