Saison 7, Episode 22 (n°269) : Quand le coeur n'y est pas
Je n’en mène pas large dans le paddock, ce ne sont pas tous les regards accusateurs qui me font mal, c’est le fait de me sentir seul, sans Anna. Le pire, c’est lorsque Julian s’arrange pour me croiser et qu’il me sourit l’air de dire « Je t’ai bien niqué ». Je suis encore trop faible que pour lui tenir tête, je ne baisse pas les yeux pour autant mais je détourne mon regard. Mais, au fond de moi, je sais qu’il y a une petite voix qui lui dit « Je n’ai pas dit mon dernier mot ». Julian ne peut pas détruire ma vie sur un coup de bluff, aussi bien orchestré soit-il. Je lui ai pris tout son tapis une fois et ce n’est pas avec cette petite « recave » qu’il fera changer les choses. Je joue profil bas en couchant mon jeu pour cette fois mais je sais que je reviendrai dans la partie et l’obligerai à faire « all-in » pour de bon.
La séance de qualification s’apparente plus à une corvée qu’autre chose. Je sais que sur ce circuit de Silverstone, je n’ai aucune chance de faire de la Pole vu la forme des McLaren. Je n’aime pas me battre pour une place qui n’est pas la première. Je sors rapidement pour en finir vite. Je tourne d’abord en 1.33.877, je suis 3ème loin derrière les deux McLaren. J’améliore en 1.32.706 et passe devant Di Resta mais je reste à 0.7 secondes d’Hamilton ! Un gouffre ! Après un stop, je repars pour un second run en fin de séance mais la poisse me colle à la peau puisque je me retrouve englué dans le trafic pour mes 4 dernières tentatives ! Ce n’est pas une mais plusieurs voitures qui se trouvent dans mon chemin par tour ! J’échoue à 0.004 de mon meilleur temps et je chute en 5ème position à 0.011 de Perez seulement.
Grille
1 Hamilton (3) (McLaren) – 2 Di Resta (4) (McLaren)
3 Alonso (9) (Lotus) – 4 Perez (2) (Ferrari)
5 Thirion (1) (Ferrari) – 6 Kubica (5) (Mercedes)
7 Sainz Jr (17) (Force India) – 8 Alguersuari (16) (Force India)
9 Vettel (6) (Mercedes) – 10 Senna (10) (Lotus)
11 Ricciardo (8) (Red Bull) – 12 Rosberg (7) (Red Bull)
13 Kobayashi (18) (Toro Rosso) – 14 Vergne (14) (Williams)
15 Felix da Costa (19) (Toro Rosso) – 16 Vandoorne (15) (Williams)
17 Clos (11) (Sauber) – 18 Kvyat (25) (Marussia)
19 Hulkenberg (12) (Sauber) – 20 Gutierrez (24) (Marussia)
21 Bottas (21) (Proton) – 22 Bianchi (20) (Proton)
23 Maldonado (22) (Prodrive) – 24 Chilton (23) (Prodrive)
J’ai encore essayé de joindre Anna le matin avant la course mais elle rejette mes appels, cette situation ne peut pas durer très longtemps sinon je vais devenir fou. Ces nouveaux refus ne me mettent pas en condition idéale pour le départ. Je manque d’ailleurs celui-ci et Kubica et Senna me passent devant, heureusement ces deux-là se gênent au deuxième virage et je repasse 5ème. Devant, ça n’a pas bougé. Comme à chaque course, Perez et moi avons rapidement une altercation, nos voitures se touchent un peu mais sans gravité. Après 5 tours, Hamilton mène, je suis 5ème à 7.2 secondes déjà, devant moi Perez n’a que 0.9 d’avance.
Cinq boucles plus tard, Perez a désormais 1.5 secondes d’avance sur moi et Hamilton 8.9. J’ai du mal à suivre le rythme. Alonso, brillant troisième, s’arrête déjà au stand, nous gagnons une place. Trois tours plus tard, ce sont Hamilton et Perez qui s’arrêtent, tout comme Senna derrière moi. Je trouve cela très précoce. Je me retrouve donc deuxième derrière Di Resta. Kubica, Alguersuari et Vergne suivent. Au 15ème passage, c’est au tour de Jaime de stopper. Vergne gagne une place, Vettel est 5ème. Ceux deux-là s’arrêtent à leur tour au 18ème passage, Vandoorne passe 4ème. Cette course est vraiment folle au niveau des arrêts, personne n’est sur la même stratégie. Je suis toujours deuxième à 5 secondes de Di Resta.
Ce n’est pas fini puisqu’au 20ème tour, je m’arrête en compagnie de Di Resta et Kubica. L’Ecossais repart en tête devant Vandoorne, je vois Rosberg passer en prenant la bretelle de sortie et une fois sur la piste, je me fais encore passer par Hamilton qui profite de son élan, me voilà donc en 5ème position. Derrière moi, il y a Bottas et Maldonado. Au 25ème tour, Stoffel Vandoorne rentre à son tour. Pendant ce temps, j’ai commis une petite erreur en voulant suivre Lewis, ça m’a couté deux petites secondes.
Il ne passe plus rien pendant 10 tours avant que Rosberg et Bottas ne rentrent à leur tour. Je me retrouve 3ème derrière Hamilton et devant Perez et Ricciardo. Mais ces trois-là vont effectuer un second stop deux tours plus tard. Ils n’ont pas choisi la bonne tactique visiblement. Les deux Mercedes s’installent derrière moi du coup. Elles reviennent de nulle part. Au 43ème tour, Je suis à 5.4 secondes de Di Resta. J’attaque pour revenir et je réalise même un meilleur temps en 1.33.798 mais je n’arrive à m’approcher qu’à 3.6 de lui. Pour finir, j’échouerai à 4.7 au moment de passer la ligne d’arrivée.
Avec cette nouvelle victoire, Di resta s’installe en tête du championnat, c’est LA surprise de ce début de saison. Avec cette deuxième place inespérée, je limite la casse à la mi-saison, me voilà à 15 points de l’Ecossais. Ce qui m’inquiète, c’est plutôt la course que je viens de disputer. Le résultat est bon mais jamais durant le week-end, je n’ai été en mesure de viser la victoire, cela fait cinq que cela ne m’est plus arrivé ! Je viens de rouler sans âme, c’est une sensation vraiment particulière et que je n’ai pas envie de revivre ! Je ne retourne même pas en Espagne puisque le Grand Prix d’Hockenheim se déroule dans une semaine, je ne vois pas comment arriver à parler à Anna dans ces conditions.
Classement
1 Di Resta (4) (McLaren)
2 Thirion (1) (Ferrari)
3 Kubica (5) (Mercedes)
4 Vettel (6) (Mercedes)
5 Rosberg (7) (Red Bull)
6 Hamilton (3) (McLaren)
7 Vergne (14) (Williams)
8 Felix da Costa (19) (Toro Rosso)
9 Kvyat (25) (Marussia)
10 Bianchi (20) (Proton)
Bilan Mi-saison 
Scuderia Ferrari 
Saison 7, Episode 23 (n°270) : De pire en pire 
signature chez Ferrari par obligation contractuelle, pas de victoire en début de saison pour un ancien champion du monde, des problèmes avec l'équipier qui s'accroche avec moi en permanence au championnat au figuré et en course au sens propre... à la différence que je suis fan de cette écurie que Schumi a pratiquement montée en top team à lui tout seul. il faut dire que sept titres, c'est un chiffre pour les journaux, mais moi c'est mon enfance... avec les sept victoires d'Armstrong en Tour de France, lui autant je savais qu'il se dopait depuis l'affaire Rumsas, autant je n'étais pas au courant du système mafieux quand j'ai ramassé sa gourde, tout content qu'il l'ait lâchée à l'occasion du passage du Tour dans ma petite ville de Caromb... et aussi les sept titres de l'OL, équipe que je n'ai jamais appréciée mais d'autant moins pour le côté "transformons une équipe de foot en entreprise côtée en bourse" et que j'aime bien plus maintenant qu'elle fait des positions d'honneur avec des vrais footballeurs 