Super chapitre
Toru partira avec Diane je crois
Chapitre 6 : Des secrets non gardés.
Le mage Trazis Palvon a disparu lors d'une traque. C'est pourquoi Angelica a décidé de partir à sa recherche et Carcia et Gorvelin ont décidé de venir à ses côtés. De plus, Aaron, qui considère le mage comme un ami a suivi l'expédition, Bronn y est allé aussi, car Havor voulait qu'il aille retrouver son ami et enfin Girlac les suit également, car pensant que sa blessure était guérie il voulait repartir en mission, mais sa mère, Oella, ne voulait pas qu'il parte seul, il les a donc accompagnés. Les six ont marché quelques jours vers l'ouest en passant par le nord de la forêt de Zéliak. Ils y vont lentement malgré le fait que la disparition de Trazis les inquiètent, car ils n'ont qu'une idée approximative de l'endroit où il s'est rendu. Afin de mieux se repérer, Angelica grimpe au sommet des arbres. Agile, elle s'accroche de branches en branches et celles-ci ne craquent pas, car elles sont légères. Elle parvient au sommet où le Soleil réchauffe sa peau. Et alors que les feuilles sont en contact avec ses vêtements, elle explore du regard le paysage à ses alentours.
Carcia : Tu vois quelque chose ?
Angelica : Les bois ne s'étendent pas si loin que ça...je propose de continuer vers l'ouest.
L'archère n'est finalement pas restée longtemps au final. Elle se laisse glisser, se rattrape avec les branches et atterrit de ses deux pieds près de son groupe quelques mètres plus bas, aux pieds des arbres.
Bronn : Donc tu n'es monté que pour nous dire que nous devons continuer dans la même direction ?
Aaron : Il vaut mieux ça que de se perdre dans les bois, non ?
Girlac : Ce mage est allé loin. Il n'a pas pensé qu'il mettait tout le monde dans l'embarras ?
Gorvelin : Girlac, Trazis n'a jamais joué et c'est ça qui est étrange. Il mérite que nous consacrions du temps pour le retrouver.
Girlac : Si vous attachiez à lui, peut-être, mais ça ne m'intéresse pas, je ne fais que vous suivre.
Carcia : Et pourquoi tu nous suis si tu ne le veux pas ?
Girlac : Ma mère me l'a obligé, voilà tout.
Bronn : Et à ton âge tu es encore soumis à ta mère ? C'est drôle, ça...
Girlac : Ta mère est-elle lieutenant, Bronn ? Je ne crois pas.
Angelica : Ne dérivons pas de notre objectif ! Trazis n'est peut-être pas loin, suivez-moi !
Le groupe poursuit son chemin à travers les arbres du bois. Après quelques minutes de marche dans les bois, ils parviennent aux plaines de Graef où l'horizon est beaucoup plus visible. Entendant un bruit, Angelica se met devant et décoche une flèche.
Angelica : Je crois qu'il y a quelqu'un.
Aaron : Je n'ai rien entendu.
Angelica : Je veux en avoir le cœur net.
L'archère lève son arc vers le haut et la flèche dessine une parabole vers le haut avant d'être emporté de nouveau vers le bas. Là, Angelica le remarque : son contact sur le sol n'est pas marqué par un bruit habituel.
Angelica : Il y a quelque chose, je vous l'avais dit.
Elle s'avance en premier, suivie rapidement par les membres de son groupe. Et comme la trajectoire a fusé tout droit, ils poursuivent dans cette direction. Et, 300 mètres plus loin environ, ils aperçoivent le corps d'un vieil homme étendu sur l'herbe. Ses yeux sont fermés, ses mains sont posés sur sa poitrine, et sa gorge présente une coupure rouge sang. Lorsque Carcia arrive aux côtés d'Angelica, elle s'aperçoit qu'il s'agit du corps de Trazis. Angelica examine le corps.
Angelica : Il est mort...
Carcia s'agenouille et Gorvelin pose sa main sur son épaule.
Gorvelin : Je suis désolé...
Carcia : Pas lui, pas lui...
Girlac : Que lui est-il arrivé ?
Aaron : Ca se voit, non ? Il a été égorgé.
Girlac : Oui, mais par qui ?
L'archère ne trouve pas l'arme du crime, en revanche elle trouve un petit papier jauni dans une des poches de la tunique de Trazis. Elle le lit à voix haute.
Angelica : C'est écrit : "Si vous nous poursuivez, vous subirez le même sort."
Bronn : C'est qui ce "nous" ?
Girlac : Ce sont des types dangereux, c'est sûr et certain.
Aaron : Trazis s'est montré trop curieux lors de sa mission et ça a provoqué sa mort. C'est une mise en garde.
Angelica : Ils savaient que nous allions le chercher. Donc ils ont placé le corps bien en évidence pour que nous le retrouvions.
Aaron : C'est une mise en garde, à n'en pas douter.
Girlac : Que faisons-nous, maintenant ? Nous l'avons retrouvé, trop tard, mais nous l'avons retrouvé.
Angelica : Il mérite des funérailles dignes de ce nom. Nous enquêterons sur les raisons de sa mort après, son corps doit être ramené à Jeoreg, près de sa famille et de ses amis. Bronn, tu le portes ?
Bronn : Je m'en occupe.
Le berserker s'occupe de porter le corps du pauvre mage décédé tandis que Gorvelin s'occupe de rassurer Carcia qui considérait Trazis comme un modèle. Pour le chemin du retour, le petit groupe formé est beaucoup moins enthousiaste.
Régulièrement, la maîtresse de l'association d'Haeli, Shanarie, a comme devoir de parler avec les seigneurs de son royaume. D'ordinaire, ses lieutenants l'accompagnent mais comme Ithon et Erica sont partis en expédition et que Garulf poursuit son enquête au-delà, il n'y a que son amante Thedina qui l'accompagne. Et bien qu'elle soit désormais habitué à cette tâche régulière, paraître dans la cour est toujours un événement qui l'angoisse, principalement parce que même si les nobles ne le mentionnent jamais, ils connaissent le sombre passé de Shanarie. Après la mort des derniers seigneurs et de leur héritage c'est désormais la famille Enil qui gouverne le royaume du sud. Et assis sur leur trône, le seigneur et la dame accueillent Shanarie et Thedina pour qu'elles puissent faire le rapport sur l'état de l'association et éventuellement demander de l'aide.
Le seigneur : Vous dites que vos trois autres lieutenants ne peuvent se présenter ?
Shanarie : C'est ce que je dis, ils sont en mission.
Le seigneur : Si ils sont en mission, ce n'est pas une mission que nous avons agréé.
Shanarie : C'est moi qui dois vous rendre des comptes, pas eux.
La dame : Alors, que fait votre dernier lieutenant présent à Keinnor ici ?
Thedina : Mon devoir est aux côtés de ma maîtresse. Avant de partir, Garulf m'a chargé de la protéger.
Le seigneur : Je ne savais pas que les lieutenants se donnaient des ordres entre eux.
Thedina : Ce n'était pas vraiment un ordre, c'était un conseil que j'ai écouté car Garulf est âgé d'une trentaine d'années de plus que vous.
La dame : Galao aussi était âgé d'une trentaine d'années de plus que vous. Vous l'auriez écouté ?
Thedina : Comme tout le monde a fait, même s'il était tyrannique.
Le seigneur : Nous nous éloignons du sujet principal. Si tel est votre devoir d'être ici, ma chère Thedina, qui s'occupe de la base constamment peuplée ?
Thedina : Les responsables. C'est aussi leur travail. Et la plupart d'entre eux s'en occupent très bien. Moi, je pense que Shanarie mérite qu'une personne reste à ses côtés pour la protéger. Il y a quelques semaines encore, on a tenté de l'assassiner.
Le seigneur : Soit. Mais certaines personnes savent se protéger seuls. Et je pense qu'une rescapée de la guerre se protège mieux qu'une bretteuse sortie de nulle part.
Shanarie : Vous ne pouvez pas lui retirer sa liberté de choix. Si je désire qu'elle me protège, elle me protégera.
La dame : Mais comme nous vous le disions, où sont partis les autres lieutenants ?
Shanarie : Ithon et Erica sont partis en expédition. Une expédition qui les mène aux quatre coins d'Haeli. Deux des nôtres nous avaient trahi et assassiné sauvagement Bared, l'un des nôtres, puis ils ont rejoint un groupe de chevaliers déchus. Leur but est de démanteler ce groupe.
Le seigneur : Ce groupe existe-t-il réellement ?
Shanarie : Bien sûr. Il se cache juste dans l'ombre.
La dame : L'avez-vous déjà vu ?
Shanarie : Non, mais...
La dame : Donc, vous ne pouvez pas confirmer qu'il existe.
Shanarie : Personnellement, je n'ai pas besoin de voir quelque chose pour croire que ça existe.
La dame : Vous avez tort.
Le seigneur : Et Garulf ? Où ce brave vétéran est-il parti ?
Shanarie : Il a enquêté sur l'assassinat de Grant.
Le seigneur : Grant ? Qui était-ce ?
Thedina : Le garde qui a été assassiné en pleine rue par un sinistre inconnu. Vous n'êtes pas au courant ?
La dame : Une anecdote terrible qui ne nous concerne pas.
Shanarie : Garulf essaie de retrouver l'assassin pour savoir pourquoi il l'a tué.
Le seigneur : C'est noble de sa part. Mais n'en fait-il pas une affaire personnelle ?
Shanarie : Cette affaire m'inquiète. Je pense que c'est son devoir de la résoudre.
La dame : Si nous omettons l'absence des lieutenants, nous avons entendu parler de la désertion de l'un des vôtres.
Thedina : Le guerrier Rosendil.
La dame : Pourquoi est-il parti ?
Thedina : Il s'est emporté car il ne supportait pas l'idée qu'une femme dirige l'association. De plus, il avait perdu la plupart de ses amis à la guerre. Lui-même s'était perdu.
La dame : Vous n'avez pas décidé de le poursuivre ?
Thedina : Il m'a affronté à l'épée. Lorsque je l'ai vaincu, je me suis dis que je devais le laisser partir...depuis, il n'est plus jamais reparu.
La discussion continue ainsi, Shanarie et Thedina parlent des problèmes que rencontre l'association, les nouveaux arrivés, les missions accomplies et celles qui ont échouées. Captivés et intéressés, les seigneurs répondent souvent. Pendant environ vingt minutes, ça ne s'arrête pas.
Shanarie : Voilà, je pense que c'est tout ce que nous avions à dire.
Le seigneur : Fort bien. Vous pouvez disposer. N'oubliez pas : si vous avez besoin d'aide, nous pouvons vous en envoyer. Bonne journée à vous.
Shanarie et Thedina saluent le seigneur et la dame ainsi que leur cour et quittent la grande salle. Seules dans le couloir, elles en profitent pour parler en privé.
Thedina : Enfin ! Je n'en pouvais plus !
Shanarie : Tu n'aimes pas venir à la cour ?
Thedina : Je déteste les nobles et leur vision du monde. Pendant tout ce temps, ils nous ont écouté sans broncher, ils ont ignoré les vrais problèmes du monde, ils se soucient à peine du garde qui a été tué dans leur propre ville !
Shanarie : Leur vie est différente de la nôtre, je te l'accorde.
Thedina : Est-ce que ça te plaît de devoir leur parler aussi régulièrement ?
Shanarie : C'est mon devoir et que ça me plaise ou non, je dois le faire. Je préfère considérer ça comme un choix plutôt que comme une fatalité. Cela dit, c'est vrai que lorsque je n'étais qu'un lieutenant au service de Galao, je ne m'imaginais pas venir ici régulièrement. Il ne m'emmenait jamais ici. Ce n'était pas une place pour une tueuse.
Thedina : Les choses ont changé. Vu à quoi ça ressemble, je te plains tellement...
Shanarie : Tu ne les aimes vraiment pas.
Thedina : Ils m'ont traité comme une bretteuse du bas peuple ! Eux qui sont restés tapis tranquillement dans leur château pendant que mes parents se battaient pour eux !
Shanarie : Je ne les ai jamais connus, mais je pense qu'ils se battaient plutôt pour leur royaume et pour leur peuple.
Thedina : Oui et ça, ça méritait d'être protégé. Et ils sont morts, maintenant...
Shanarie : Ne ressasse pas ton passé.
Thedina : Je n'ai jamais eu l'occasion de rendre mes parents fier. Mon père était chevalier et n'était pratiquement jamais dans le village où j'ai passé mon enfance. C'est ma mère qui m'a élevé et comme elle savait se battre aussi, elle m'a appris à manier l'épée. Et au moment où je commence à me débrouiller seule, nous déménageons à Keinnor et puis ça a été la guerre. Je voulais me battre, mais ma mère a refusé, j'avais 21 ans, mais mon devoir était ailleurs. Et puis, j'ai appris qu'ils sont tous les deux morts pendant la bataille...si tu ne m'avais pas recueillie, je ne sais pas ce que je serais devenue...
Shanarie : Ce n'est rien, j'ai juste ouvert mes portes à tout le monde...
Thedina : Mes parents sont morts en héros et je me suis hissée plus haut que je ne pouvais l'espérer, et pourtant les seigneurs me traitent comme si j'étais une bretteuse de bas étage !
Shanarie : Si tu fais tes preuves, ils te respecteront. J'en suis certaine.
Thedina : J'ai déjà ton respect, Shanarie et ça me suffit. Si j'ai une quelconque considération de leur part, ils voudront me voir plus souvent. Je veux juste ne plus les voir. Heureusement que tu étais là.
Thedina se rapproche de sa maîtresse, mais Shanarie la repousse en la poussant légèrement avec ses deux bras.
Shanarie : Thedina...pas ici, par pitié. Rappelle-toi que nous bravons les interdits.
Thedina : Ah...si seulement nous n'avions pas ces gens-là au-dessus de nous hiérarchiquement, rien ne nous empêcherait d'exprimer nos sentiments...
Shanarie : Mais ce n'est pas le cas. Et ce n'est pas seulement eux : n'oublie pas que Garulf ne peut plus nous couvrir et que nous avons beau être appréciées, il y a des hommes comme Rosendil parmi nous.
Thedina : Alors ça restera privé. Promis.
Shanarie : Rentrons, ils ont besoin de nous.
Soucieuses de s'en aller le plus vite de cet endroit, Shanarie et Thedina empruntent les couloirs en direction de la sortie, où elles croisent de nombreux nobles et chevaliers sans leur adresser la parole, suite à quoi elles retournent dans leur base.
Tordin a désormais tout pour lui. En tant que nouveau maître, il a désormais accès à ce bureau qui symbolise sa victoire, bureau qui fut autrefois occupé par Cireg, Helmut et Dorcan. Personne ne peut contester son titre, désormais et il gère ses premières affaires dans cette pièce. En vue d'être aidé, il a appelé Jicella qui est présente en face de lui.
Jicella : A peine maître, tu as besoin de mon aide ? Je peux prendre ton titre, si tu veux.
Tordin : Il y a des avantages et des inconvénients à être maître et je dois m'occuper de tout. Mais au niveau de ceux que je dirige, il faut évidemment me faire respecter.
Jicella : Respecté et apprécié ?
Tordin : Je me fiche d'être apprécié ou détesté. Tant qu'ils m'obéissent, je m'en fous. Surtout que le procès a divisé pas mal d'entre eux.
Jicella : Mais nous l'avons gagné.
Tordin : Oui, et bientôt, Elyse ira en prison pour ne jamais en sortir. Tout se passe comme prévu. Ah, elle qui prétendait être une lumière, elle va passer le reste de sa vie dans l'ombre !
Ensembles et de bon cœur, Tordin et Jicella rient.
Tordin : Lorsque tu la conduira, tu devras lui dire. Je suis sûr que ça la déprimera encore plus. Elle va subir tout le contraire de ce qu'elle voulait : plongée dans la solitude jusqu'à ce qu'elles meurent de vieillesse, sans avoir pu être pardonné d'être par hasard la petit-fille du tyran est considérée comme une meurtrière sans cœur. D'ailleurs, as-tu choisi qui t'accompagnerait lors de cette escorte ?
Jicella : Des gardes, principalement. Je n'ai pas totalement confiance aux membres de cette association. Peu d'entre eux me font confiance, c'est donc réciproque.
Tordin : Même pas en mes partisans ?
Jicella : Non, car peut-être qu'ils sont juste à tes côtés parce qu'ils se mettent du côté du vainqueur.
Tordin : Je resterai le vainqueur, jusqu'à la fin des temps...tout se met en marche. Quand j'y pense, Elyse ne s'en sort pas si mal : elle va encore vivre pas mal d'années. L'assassin de Cireg Jeatrem, à savoir son fils Jerrick, ne s'en est pas sorti de la même manière : il n'est plus là pour nous en parler.
Jicella : Il faut dire que transpercer son père de son épée est plus visible que la magie de contact.
Tordin : J'espère que Brad s'en remettra. Pendant tout ce temps, il a été contre moi et comme sa petite amoureuse se retrouve en prison, il ne risque pas de m'apprécier plus. Malgré tout, je ne veux pas le monter contre moi. Après tout, il est l'élu de la magie.
Jicella : Il ne fera rien et il s'en remettra. Du moins, j'espère. En tout cas, si il veut revoir une dernière fois sa tendre Elyse, des gardes le surveilleront assez.
Tordin : Des gardes contre le plus puissant mage qui existe ?
Jicella : Je ne crois pas qu'il s'agisse du plus puissant mage. En plus, il n'a jamais commis aucune action contre l'association, il ne fera rien. Je crois que Korus reste le dernier problème.
Tordin : Si il s'oppose à nous, je lui retire son titre de lieutenant. Ce chantage marche bien.
Jicella : Ca ne suffira pas. Il est tenace.
Tordin : Tôt ou tard, je trouverai forcément le moyen de me débarrasser de lui. Ou de l'éloigner.
Jicella : Et as-tu déjà une idée des nouveaux lieutenants ?
Tordin : Comme tout bon maître qui se respecte, je dois choisir les meilleurs.
Jicella quitte le bureau pour que Tordin replonge à ses activités les moins plaisantes de maître.
C'est la dernière occasion pour Brad de parler avec Elyse. Et comme le nouveau maître se méfie de lui, il n'a pu accéder aux cellules de la base qu'accompagné par trois gardes, des partisans de Tordin, qui le surveillent étroitement. Parvenant aux cellules sombres simplement éclairées par les lueurs du Soleil qui passent par un petit trou. La prisonnière se trouve au fond, seule , assise sur la paillasse et revêtue d'une simple tunique blanche. Elle est également décoiffée, ses cheveux se sont délissées à force de rester enfermée mais la visite de Brad lui redonne le sourire.
Brad : Elyse !
Si les gardes n'étaient pas là, Brad se serait précipité vers elle, mais le jeune homme se contente de marcher vite. Reprenant des forces, Elyse se relève et elle passe sa main entre les barreaux. Sa main gauche se met avec la main droite de son ami proche.
Elyse : Tu voulais me voir une dernière fois ?
Brad : Oui...
Elyse : Mais quand je partirai, tu seras malheureux. Je ne veux pas de ça. Si nous ne nous voyons plus, la séparation sera plus facile.
Brad : Je ne veux pas me séparer de toi !
Elyse : Tu n'as pas le choix. Nous ne sommes pas faits pour être ensembles. Je suis la meurtrière du maître, toi tu es l'homme qui a sauvé Déra.
Brad : Tu n'as tué personne.
Elyse : Non, mais au point où nous en sommes, qu'est-ce que ça change que je l'admette ?
Brad : La moitié de l'association te croit innocente. Korus lui-même te croit innocent. Nous prouverons ton innocence, et je te rendrai visite en prison jusqu'à ce que cela sera fait.
Elyse : Même si je suis libérée un jour, les gens ne me regarderont plus de la même manière. Et Tordin ne voudra plus de moi ici.
Brad : Tu resteras membre de l'association d'Unukor ! Tu as fait le serment de servir la justice, de protéger les innocents, ça ne peut pas se finir comme ça !
Elyse : C'est la dure loi de la vie. Les choses ne se passent jamais comme les gens le veulent.
Comme la jeune femme pense de nouveau à son destin, elle retire sa main et recule.
Elyse : Brad, tu as vécu tes 19 premières années sans moi. Tu peux la continuer.
Brad : Non, je ne peux pas. Je ne peux pas faire comme si tu n'avais pas existé. Je ne peux pas faire comme si je n'avais jamais partagé ma vie avec la tienne. Je ne veux pas que l'histoire se répète...je t'ai déjà parlé du destin de mon frère Helmut et de sa compagne Elena ?
Elyse : Elena est morte en affrontant sa sœur adoptive alors qu'elle était enceinte. Puis ton frère est mort en affrontant mon grand-père. Ainsi, tu as perdu l'occasion d'avoir un belle-sœur et surtout un neveu...
Brad : Je ne m'en suis jamais vraiment remis. J'ai perdu trois êtres qui me sont chers, en plus de tous mes amis tombés lors de la bataille...je ne veux pas que la situation se répète. En peu de temps, je me suis attaché à toi. Je ne veux pas te perdre, toit non plus...
Elyse : Je serai toujours présente à tes côtés. Je ne vais pas disparaître.
Brad : Tu ne mérites pas ce qui t'arrive. Tu ne le mérites pas...
Elyse : Je vais m'en sortir. Courage, Brad. Ton destin t'attend.
Un garde : Brad, tu as assez parlé, maintenant, tu remonte s!
Brad se tourne et d'un pas non décidé, il se dirige vers la sortie de la salle. Et ses yeux ne quittent Elyse qu'au dernier instant et et lorsqu'il l'a quitté qu'il se met à pleurer à chaudes larmes et elles ne finissent pas de couler.
Trazis Palvon est mort. La rumeur retentit à travers toute la capitale du royaume de l'est. Et, en tant que mage réputé et respecté, nombre de citoyens l'ont prévu, d'autant plus qu'il avait une famille ainsi que de nombreux amis dans Jeoreg. L'association de Graef a pleuré sa perte, même Pilan qui reconnaissait une certaine valeur en lui. Amroth, lui, est plus inquiet que triste, car il se demande qui est le prochain. Havor, perplexe, pense que la désertion de Garv n'est pas étrangère à la mort du vieux mage. Oella, quant à elle, a complètement ignoré la nouvelle car maintenant plus que jamais, elle forme les jeunes nouveaux pour qu'ils deviennent des vrais mages. Et selon elle, ils doivent être évalués, passer une série d'épreuves. Ainsi, en ce jour, elle a réuni tous ses élèves qui sont allés dans la salle où on apprend la magie et ils se sont placés autour d'elle, à une certaine distance. Vêtue d'une nouvelle robe et laissant ses cheveux bouclés pendre derrière son dos, le lieutenant prend la parole :
Oella : Bonjour à tous. Comme vous êtes supposés le savoir, le monde extérieur est rempli de dangers. Il suffit de voir ce qui est arrivé récemment à ce pauvre Trazis. Vous êtes jeunes et insouciants, mais beaucoup d'entre vous apprenez vite. Je ne peux pas me permettre de vous laisser partir affronter les dangers de la nature maintenant. Je ne pense que vous soyez prêts.
Un jeune mage : Mais pourtant, lieutenant, il y en a qui ont notre âge qui vont déjà sur le terrain !
Oella : Ceux-là sont doublement vulnérables. Car non seulement ils sont inexpérimentés dans la plupart des domaines, mais en plus, ils ne maîtrisent pas la magie. Ils ne savent pas qu'elle protège plus que tout autre chose.
Une jeune mage : Nous devrons quand même partir d'ici un jour. Explorer le monde et protéger les innocents de ses dangers !
Oella : Avant toute chose, vous devez être capable de vous protéger vous-mêmes. C'est pourquoi je pense que je dois vous évaluer un par un : vous devez passer une série d'épreuves qui vont vous préparer.
Un autre jeune : Quelles genres d'épreuves ?
Oella : Je veux voir si vous pouvez vous adapter à des situations inattendues et imprévisibles.
Une jeune mage : Je suis prête !
Oella : Tu ne passes pas en première. Vous passerez tous un par un. Ysille, c'est toi qui commence.
Ysille : D'accord, mère.
Ysille, revêtue de sa tunique verte, sourit à sa mère et quitte le cercle pour la rejoindre. Après un signe de la main du lieutenant, les autres mages reculent en prévision d'un sort éventuellement dangereux.
La jeune mage : Elle passe déjà une épreuve ? Je suis là depuis plus de mois qu'elle !
Oella : Et depuis qu'elle est arrivée, elle s'est montrée plus brillante que toi.
La jeune mage : Elle vous a eu comme mère ! Moi, ma mère était fermière !
Oella : Elle a été absente pendant trois ans. Elle a donc démarré avec les mêmes chances que toi. Nous méritons tous d'avoir les mêmes chances, certes, mais ton tour viendra plus tard, c'est tout.
Ysille : Que dois-je faire ?
Oella : C'est simple. Je pense que la magie du feu et la plus pure des magies et que tu as fait un excellent choix. Mais les gens disent que le feu est destructeur. C'est peut-être vrai, mais ce n'est pas son seul rôle.
Ysille : J'ai choisi la magie du feu en toute connaissance de cause, mère.
Oella : C'est parfait. Donc, voici ce que tu vas devoir faire.
Oella avait caché une dague sous sa robe et elle la prend en mains, affûtée comme elle est.
Un jeune mage : Eh ! Les armes n'ont pas leur place ici !
Oella : C'est moi qui décide, tu ne crois pas ? Et c'est pour l'épreuve.
Ysille : Je dois faire quoi avec cette dague ?
Oella : Rien du tout.
Oella retourne la dague et elle la plante sur sa cuisse gauche, ce qui souille sa robe et créé une plaie. Elle s'allonge ensuite sur le dos, par terre alors que la dague ensanglantée tombe à ses côtés. Ysille est horrifiée à la vue du sang.
Ysille : Maman ! Pourquoi as-tu fait ça ?
Oella : C'est ça, ton épreuve. Utilise ta magie pour empêcher la propagation du sang et guérir ma plaie. Ca ne devrait pas te poser de difficultés.
Ysille : Le sang m'horrifie...j'ai peur...
Oella : Ce n'est rien, et puis, tu en as déjà vu, non ? Vas-y, je crois en toi. Le sang coule et seule ma magie me permet de ne pas avoir mal.
Pour sa mère, Ysille s'agenouille, concentre sa magie sur les deux mains qu'elle croise et un sort de feu se met entre la plaie et ses mains qu'elle applique dessus. Après quelques instants, le sang s'arrête de couler et Oella se sent tout de suite mieux.
Ysille : C'est fini ?
Oella : Le sang ne coule plus et chez une mage, les plaies cicatrisent vite. Pourquoi tu fais cette tête ? Tu as réussi ton épreuve avec brio !
Ysille : J'ai eu peur...
Oella : La peur est naturelle. Et c'est ce qui te permettra d'affronter les épreuves de la vie.
Oella se relève tranquillement, alors que certains élèves sont encore choqués.
Oella : Votre épreuve s'adaptera évidemment au type de magie que vous maîtrisez. Mais voyez-vous même les bienfaits de la magie du feu. C'est comme si il ne s'était rien passé.
Un jeune mage : Si, votre robe est souillée !
Oella : Une robe, ce n'est qu'un vêtement, ce que l'on met pour ne pas avoir froid. Est-ce plus important que la vie humaine, selon toi ?
Un jeune mage : Non, mais...
Oella : Alors, c'est comme si rien ne s'était passé. Préparez-vous. Bientôt, ce sera votre tour.
Cette nouvelle angoisse les jeunes mages qui s'inquiètent à propos de leur épreuve, qu'ils craignent aussi dangereux, peut-être pas pour eux, que celle qu'ils viennent de voir. Et comme ces paroles signent la fin de l'entraînement quotidien, ils s'en vont. Ysille reste tout de même à côté de sa mère quelques instants.
Ysille : Je ne sais pas si je suis prête, maman...
Oella : Pourquoi tu doutes ? Tu viens de me prouver à l'instant même à quel point je pouvais être fière de toi.
Ysille : Je sais, mais j'ai eu peur...peur pour moi, et peur pour toi.
Oella prend sa fille dans ses bras.
Oella : Je sais que notre avenir est incertain. Mais pour le moment, tu n'as rien à craindre, tu es en train de devenir une grande mage. Et je veux que tu le deviennes, que tu aies plus de chances que moi à ton âge. Il faut te préparer.
Ysille : Je ferai de mon mieux.
Les pouvoirs se révèlent petit à petit chez l'adolescente et malgré les paroles de sa mère ainsi que la réussite totale de son épreuve, elle est toujours aussi angoissée. Elle est tout de même satisfaite de l'utilité de ce qu'elle a appris et estime qu'elle progresse rapidement.
Avec l'absence des trois lieutenants, les responsables sont assignés à plus de travail, dans l'association d'Haeli. D'ordinaire, Ragnarok a pour tâche de choisir les missions qu'il confie mais aujourd'hui sa tâche est tout autre. Accompagné par son assistant Varnir, il est dans une autre pièce. La salle est beaucoup plus petite et en réalité, elle sert juste à afficher les avis de recherche de criminels traqués dans les environs, avis indiqués sur des papiers accrochés sur un mur de pierre. La pièce est éclairée par une fenêtre et la vue du paysage est bloqué par deux arbres qui entourent la base. Quelques autres membres sont présents, mais ils ne font guère attention à eux.
Varnir : On peut retirer cette avis de recherche, non ?
Ragnarok : Tu es sûr ?
Varnir : Jeina l'a capturé et a empoché la prime. Moi, je retire ce papier.
Ragnarok : Si tu veux.
Varnir s'exécute : il décroche le papier du mur et le prend en mains.
Varnir : Je crains que quelqu'un d'autre viendra prendre sa place très rapidement...
Ragnarok : Qu'est-ce que tu insinues ?
Varnir : Depuis que je suis arrivé, j'ai compris que la justice et la criminalité était lié. Je veux dire : est-ce que les criminels existeraient si la justice n'existait pas ?
Ragnarok : D'un côté, c'est la justice qui a défini les criminels comme tels, mais de l'autre, il fallait bien établir des règles.
Varnir : Tant qu'il y aura des règles, il existera toujours des gens pour aller au travers de celles-ci. Je crois que c'est une boucle interminable.
Ragnarok : Donc, tu estimes que ton travail est inutile ?
Varnir : Non ! Il faut bien mettre de l'ordre. Mais, parfois, je comprends ces gens.
Ragnarok : Moi, je ne comprends pas pourquoi ces avis de recherches sont aussi.
Varnir : Ah bon ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
Ragnarok : Nous sommes des membres de la justice. Pas des chasseurs de prime.
Varnir : Certains membres viennent ici pour l'argent, c'est une réalité.
Ragnarok : Je pense que du moment que nous leur offrons un logis et de la nourriture, ils n'ont pas besoin d'argent supplémentaire pour mener leur vie.
Varnir : Si ils veulent s'acheter de l'équipement ? Eux doivent souvent aller sur le terrain. Nous, nous n'y allons pas, parce que nous l'avons décidé.
Ragnarok : Surtout maintenant...
Ragnarok et Varnir continuent de fixer les différents avis de recherche, jusqu'au moment où Thedina vient les voir.
Ragnarok : Lieutenant.
Thedina : Je venais simplement voir comment ça se passait !
Varnir : Nous trions les avis de recherche, mam'zelle.
Thedina : J'espère que vous n'avez pas trop de travail. On vous demande peut-être beaucoup.
Ragnarok : Il faut bien que j'occupe mes vieux jours, donc je ne vais pas me plaindre.
Varnir : C'est à nous de vous poser cette question ! Votre travail doit être multiplié par quatre !
Thedina : J'ai toujours su gérer ce genre de situations, je vais donc m'en sortir. Si vous avez besoin d'aide, je suis là.
Ragnarok : Trier les avis de recherche, c'est facile. Nous n'allons pas nous plaindre parce que la tâche est plus ardue que d'habitude.
Thedina : Content que votre travail vous plaise, je vais voir les autres !
Thedina quitte la salle après sa courte visite. Ragnarok et Varnir ne restent guère longtemps : le tri des avis de recherche est vite fait et puis, d'autres tâches les attendent.
Les sept assassins sélectionnés d'Haeli pour succéder à leur maître ont suivi le messager et ont accompli un long voyage de plusieurs semaines pour parvenir jusqu'à Dagoni. Ils ont emprunté les routes les plus sombres du sud au nord, sans se faire repérer, habiles qu'ils sont dans le domaine dans la discrétion. En passant la frontière jusqu'à la capitale indépendante, ils sont parvenus à contourner les nombreux gardes qui surveillent la ville. Ainsi, ils ont pu entrer dans un complexe souterrain secret plongé dans l'obscurité : il s'agit de la base de la confrérie des assassins de Dagoni, qui se trouve à la fois sous la ville et à côté. A première vue, elle paraît puissante, même si elle n'est pas réputée comme étant la plus puissante de toutes les confréries, mais pour eux, l'efficacité surpasse la puissance, et ils n'ont jusqu'alors jamais échouer.
Le messager : Nous y voilà.
Un assassin : Enfin. Voyager autant ne me convient pas.
Le messager : Il faut un minimum de courage et de ténacité si on veut être maître. Je croyais que tu l'avais compris.
Sans se retourner, le messager continue sa route à travers le couloir et de part et d'autre, les assassins sélectionnés suivent le mouvement, quelque fois interpellés par les assassins qui croisent leur regard. C'est ensuite que le messager parvient à une porte hautement bâtie à sa droite, de couleur noir. Il appuie sur la poignée et entre en premier, suivi par tous les assassins choisis. Au fond de cette grand pièce, un petit feu maintenue par le bois situé dans un petite ouverture en pierre. Au milieu, il y a une longue table en bois avec de nombreuses chaises. Sur les côtés, deux sont occupées : une par un homme et une par une femme et les assassins ne les reconnaissent que par la couleur de leur tenue : l'homme est vêtu principalement en bleu et la femme principalement de vert. Enfin, sur le fond, il y a un siège posé du mauvais côté, prestigieux pour le lieu où il se trouve : de couleur noire, il est rembourré par des cuirs, il possède des accoudoirs où des bras sont posés et le sommet du siège est une sorte de grande griffe d'ours, représentation de la bestialité. La personne assise là est encore plus méconnaissable que les deux autres, on peut juste la reconnaître comme étant une femme, mais rien d'autre, puisqu'elle est de dos par rapport aux assassins. Enfin, sur le mur à côté de la porte, il y a un homme mystérieux encapuchonné qui semble être un simple spectateur.
Le messager : C'est ici que votre réunion aura lieu. A votre droite se trouve la maîtresse de la confrérie des assassins de Graef.
Les assassins qui viennent d'arriver identifient surtout la femme comme charismatique, probablement talentueuse, dangereuse, mais d'un âge inconnu et seuls ceux qui ont un regard vif peuvent distinguer son visage.
Le messager : A votre gauche se trouve le maître des assassins d'Unukor.
Pour Snekor et pour les autres, cet homme est plus identifiable et porte plus à confiance que sa congénère. Il faut dire qu'il a été choisi par leur maître et qu'il fut jusqu'à maintenant un allié proche. Il est reconnaissable comme étant un homme car ses cheveux ne dépasse pas de sa capuche et il a une petite barbe visible. Il a aussi quelques dagues accrochées à sa ceinture, probablement empoisonnées. Il reste à savoir si il est toujours un homme de confiance.
Le messager : Et elle, c'est...
La femme : Je peux me présenter toute seule, Docor.
Le message qui s'appelle Docor ne dit plus rien. La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni, qui est assise sur le siège, prend donc la parole :
La maîtresse : Vous êtes sélectionnés et vous avez accompli un long voyage jusqu'ici. Six d'entre vous allez ressortir déçu et un d'entre vous sera un homme qui changera la face de son royaume. Le choix sera vite fait, mais je dois tenir compte de l'avis de mes deux congénères qui ont eux aussi accomplir un long voyage principalement pour nominer l'un d'entre vous. Je vous en prie, prenez place.
Les sept assassins prennent place et, la table étant prévu pour accueillir dix personnes, il y a une chaise vide.
Docor : Et que dois-je faire, maintenant ?
La maîtresse de Dagoni : Tu te retires.
Docor : C'est tout ? Je n'ai pas droit à des remerciements ? J'ai marché pendant des centaines de kilomètres ! J'ai fait cette tâche à votre place, maîtresse ! Sans moi, les assassins d'Haeli n'auraient pas eu de nouveau maître !
La maîtresse de Dagoni : Tu te contredis. Et tu as accepté ce travail en toute connaissance de cause.
Docor : Non, je ne savais pas ce que c'était, un voyage jusqu'aux montagnes des Sitrick. Et je peux le dire, maintenant, c'est long ! Ne pas emprunter les routes m'a fait traverser des endroits rudes et je ne parle même pas du calvaire que ça a été de gravir la montagne. J'ai été un messager, mais c'est fini. Je veux être un vrai assassin, maintenant !
La maîtresse de Dagoni : Tu veux ta récompense ? La voici.
La maîtresse se retourne de son siège et nul ne sait d'où elle la sort, mais elle porte une arbalète déjà chargé d'un carreau. Quand sa maîtresse se lève, Docor n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive : le carreau lui a déjà percé son crâne. Il tombe en arrière et meurt instantanément.
La maîtresse : Etre exigeant est la pire des choses qui soit. Dès le moment où tu es contre ma volonté, tu es inutiles et les gens inutiles, ils meurent.
Un assassin : N'était-ce pas un peu exagéré ?
La maîtresse : Si tu trouves que c'était exagéré, alors estime-toi heureux de ne pas être avec moi. Quand je suis devenue maîtresse, j'ai établi les règles. Soit on les respecte, soit on meurt. Chez vous, cela fonctionnera comme votre nouveau maître décidera que ça fonctionne.
La maîtresse se rassied et sans regarder derrière elle, elle jette son arbalète. L'arme atterrit sur son support, qui est accroché contre le mur. Cette action a permis aux assassins de voir à quoi ressemblait la maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni : elle, elle porte une tenue entièrement noire et le capuchon rabattu sur son visage est à la fois solide et souple. Encore une fois, même s'ils peuvent reconnaître les traits de son visage, la femme a enterré sa vie passée et nul ne pourrait donner son identité d'avant. Son âge aussi, on ne saurait le déterminer. D'apparence, elle est svelte, a les yeux bleus et des cheveux blonds lisses dont quelques-uns dépasse de sa capuche. Lorsqu'elle s'était levée, on pouvait apercevoir deux dagues affûtées et courbes accrochées à sa ceinture en cuir, mais nul doute qu'elle en cache bien d'autres sous sa tenue, quelque soit leur forme.
La maîtresse de Dagoni : Débarrasse-toi du corps, il tâche le sol et laisse-nous, c'est une réunion privée, même toi, tu ne peux pas y accéder.
L'assassin qui gardait la porte obéit directement et il disparaît dans le couloir avant même qu'on ait eu le temps de s'apercevoir de son départ, emportant le cadavre avec lui. Au bout de la table, la maîtresse de Dagoni a impressionné tout le monde et a donc le monopole de la parole.
La maîtresse de Dagoni : Bien. Nous sommes entre nous, nous pouvons commencer. Les sept sélectionnés, j'ai retenu tous vos noms ou pseudonymes. Thele, Diker, Luder, Aero, Hiden, Snekor et Jercin. Pour votre maître, vous étiez tous des potentiels successeurs. Alors, il est logique que nous nommions l'un d'entre vous maître, mais qui ?
Le maître d'Unukor : Je pense que ma parole vaut quelque chose, après tout, je peux aussi parler au nom de l'ancien maître d'Haeli décédé dans de terribles circonstances.
La maîtresse de Graef : Nous sommes venus pour la même raison. Une fois encore, l'équilibre a été brisé : une confrérie est devenue vulnérable. Est-ce un juste retour des choses ou un drame ?
La maîtresse de Dagoni : Nous savons déjà ce que vous avez accompli, vous n'aurez même pas à parler.
Thele : Comment le savez-vous ?
La maîtresse de Dagoni : Je suis bien informée. Autrefois, Dagoni était au centre des trois royaumes, avant de devenir indépendant. Même si nous sommes tous au même niveau maintenant, j'estime avoir le droit de savoir ce que vous avez accompli. D'ailleurs Thele, nous te disons directement que tu ne seras pas accepté. Tu exécutais certes les ordres du maître à la lettre, mais ça ne suffit pas. Il te manque quelque chose. Tu dois encore faire tes preuves.
Thele ne réagit pas, puisqu'il ne veut pas froisser la maîtresse de Dagoni et de tout façon, il ne s'attendait pas à mieux.
La maîtresse de Dagoni : Aero et Jercin...vous possédez des talents non négligeables et vous avez contribué à prendre Haeli, mais vous n'êtes pas là depuis suffisamment longtemps, vous n'êtes pas suffisamment expérimentés. Et votre passé est peut-être enterré, mais je ne peux pas être sûre que vous êtes totalement fidèle à notre cause.
La maîtresse de Graef : Dommage pour eux. Mais ils ne sont pas les meilleurs.
Le maître d'Unukor : Et Diker ? Lui semble avoir le profil approprié pour être maître.
La maîtresse de Dagoni : Je réfléchis...il a l'âge, le talent et l'expérience requis. Il est l'assassin parfait...quoique il y a quelque chose qui manque. Il n'a pas le charisme requis. Il assassine ses cibles avec une grande dextérité, mais il est souvent peu entendu des autres.
La maîtresse de Graef : Moi non plus, je ne veux pas de lui comme maître. Désolée.
Le maître d'Unukor : C'est dommage. Il ne reste plus que Luder, Hiden et Snekor. Le choix va être difficile.
La maîtresse de Dagoni : Nous ne pouvons pas nous permettre de choisir seuls, pour eux. Les candidats sont éliminés au fur et à mesure, mais je n'ai pas envie de me tromper, je ne les connais qu'à travers les informations que l'on m'a communiquées. Des témoignages, ça aide aussi.
Jercin : Pour ma part, je pense que Luder mérite plus d'être maître que Snekor et Hiden. Il est là depuis plus longtemps qu'eux.
Diker : Ce n'est pas forcément valable, l'ancienneté ne fait pas tout. Nous n'avons rien à lui reprocher, certes...mais le maître ne pensait pas forcément à lui comme premier successeur.
Thele : Non, il pensait surtout à Kaven, mais il est mort avant lui.
Hiden : Justement ! J'étais un ami de Kaven et un proche du maître. Il me confiait les missions les plus périlleuses et bon nombre de ducs, de barons et de dirigeants ont péri de ma lame. On m'a toujours suivi, je suis un homme de talent, un homme charismatique et probablement le meilleur assassin de la confrérie.
La maîtresse de Dagoni : Et un peu vantard aussi, non ?
Aero : Non, je ne veux pas d'Hiden comme maître. Pour moi, le seul qui peut être maître, c'est Snekor. Même avant de rejoindre la confrérie, il inspirait la crainte et la terreur et il tuait mieux que chacun d'entre nous, n'est-ce pas là les qualités requises pour être maître ? Il s'est fait très vite une place, il a été recruté pour ses talents, a coopéré avec les meilleurs d'entre nous et n'a cessé de se rapprocher du sommet de la hiérarchie. C'est à lui que le maître confiait les missions les plus périples, c'est lui qui a tué l'épouse de l'ancien maître d'Unukor qui avait provoqué une mutinerie entre les assassins. C'est lui qui m'a permis de venir ici, de me donner une seconde chance...mais surtout, qui est le premier à s'être dressé contre l'être mystérieux qui a assassiné notre maître, qui a été le premier à le venger, qui a voulu le tuer au point de sacrifier sa propre vie, pour l'honneur des siens ? C'est lui. Snekor est le seul qui peut être maître.
La maîtresse de Dagoni : Tu as fini ?
Aero : Oui.
La maîtresse de Dagoni : Eh bien, voilà de bons arguments. Qu'en pensez-vous ?
La maîtresse de Graef : Je suis d'accord en grande partie. Snekor était déjà à la base un grand assassin qui possède toutes les qualités requises et ces paroles m'ont convaincue.
Le maître d'Unukor : De même. C'est dommage pour les autres qui méritaient aussi d'être maître, mais il fallait faire un choix.
La maîtresse de Dagoni : Nous sommes d'accord. Lève-toi, Snekor.
Snekor s'exécute.
La maîtresse : Je parle au nom des assassins de Dagoni, de Graef, d'Unukor et même d'Haeli. Au nom des pouvoirs que nous nous sommes conférés, nous te nommons maître de la confrérie des assassins d'Haeli. A partir de maintenant, tu vas mener les assassins d'Haeli d'une poigne de fer. Tu continueras le travail de l'ancien maître et tu donneras aux tiens le même rôle qu'ils avaient auparavant : tuer. Tuer pour éliminer ceux qui ne méritent pas de vivre. Tuer pour rendre notre monde meilleur. Tuer pour former un nouvel ordre.
Snekor : Je le ferai.
La maîtresse de Dagoni : Te voilà maître de la confrérie des assassins d'Haeli. Tu peux te rasseoir.
De nouveau, Snekor s'exécute.
La maîtresse de Dagoni : Les choses vont s'arranger, mais ne vont pas redevenir comme avant. Ces derniers temps, nous nous sommes écartés de notre objectif initial. C'est pourquoi le nouveau maître ne pourra pas s'en sortir seul. Les six autres sélectionnés l'aideront. Ce sont des hommes de confiance, Snekor et tu auras besoin d'eux. Tu pourras évidemment t'entourer d'autres personnes.
Snekor : Je comprends. C'est logique.
La maîtresse de Dagoni : Je pourrai te donner en détails ce que tu dois faire, sauf si tu penses pouvoir accomplir ce rôle sans conseils. En tout cas, vous sept, je dois encore avoir votre attention.
Hiden : De quoi on devrait parler, maintenant ?
La maîtresse de Dagoni : De nos plans, bien évidemment. Nous avons appris que nous-mêmes n'étions pas invincibles. Nous sommes vulnérables. C'est pourquoi vous devez être dirigés par les meilleurs mais que surtout, nous devons coopérer. Tous. Nous devons enterrer les problèmes survenus dans le passé et aller de l'avant.
Le maître d'Unukor : J'ai essayé de reconstruire la confrérie d'Unukor et je pense l'avoir fait, mais ce n'est jamais simple de reprendre une confrérie détruite.
La maîtresse de Graef : Visiblement, je suis la seule à bien me débrouiller ! La confrérie d'Unukor a été détruire et celle d'Haeli a échoué plusieurs fois avant de perdre son maître !
La maîtresse de Dagoni : Tu penses avoir été meilleure qu'eux ? En sachant que la situation de Graef stagne depuis trois années...
La maîtresse de Graef : J'ai choisi le royaume le plus difficile à conquérir : le royaume de la magie. Ils sont résistants et nous ne sommes pas le seul groupuscule qui veut prendre le pouvoir.
La maîtresse de Dagoni : Alors, ne viens pas dire que tu es meilleure qu'eux.
La maîtresse de Graef : Un mage a suffi à tuer leur maître alors que nous, nous affrontons plus de mages sans faillir.
La maîtresse de Dagoni : Silence ! Ce n'est pas parce que tu as plus de chance que tu es meilleure qu'eux, sinon, tu aurais pris le royaume depuis bien longtemps !
La maîtresse de Graef : Et vous, qu'avez-vous fait pendant tout ce temps ?
La maîtresse de Dagoni : J'ai assassiné, ou organisé l'assassinat de hauts placés de la capitale indépendante. Indirectement, je dirige, car j'ai réussi à placer plusieurs membres de ma famille à la cour.
Le maître d'Unukor : Mais il faut dire que vous n'avez qu'une ville à diriger, la plus grande de Déra, certes, mais quand même, ça demeure une seule ville. Nous, c'est un royaume que nous sommes censés apprendre.
La maîtresse de Dagoni : Oh, vous avez besoin de mon aide ?
Le maître d'Unukor : Un coup de mains ne serait pas de refus.
La maîtresse de Dagoni : Alors soyez contents que je sois là. La réunion est terminée, je vous parlerai peut-être de nouveau après m'être reposée. Je vous autorise tous à loger ici, isolé du monde, pour cette nuit qui arrive. Si vous avez besoin de conseils, je pourrai vous les donner, mais vous partez quand vous voulez, à condition de ne pas vous faire repérer.
La maîtresse de Dagoni est la première à se lever et rapidement, la salle se vide. A voix basse, mais avec un enthousiasme tout de même grand, les assassins contents de voir Snekor maître lui félicite pour le titre qu'il vient d'obtenir. Lui-même, il ressent un concentré de plusieurs sentiments, mais ses yeux sont rivés vers l'avenir : de nombreuses tâches l'incombent et il espère qu'avec lui comme maître, leur objectif final sera accompli.
Le voyage de retour des membres de l'expédition d'Unukor fut empli de tristesse, principalement parce qu'ils avaient perdu deux des leurs à Fort-Maledune, à savoir l'archer réputé Yûki Tenpoin et le patrouilleur Loghain Nagran, ce qui fait que leur mission s'est terminée par une réussite mitigée, puisque les deux qui l'ont lancé sont décédés. Le corps de l'archer a été transporté jusqu'à la capitale pour qu'il soit inhumé près des siens dans l'honneur, mais malheureusement, ils n'ont pas trouvé le corps du patrouilleur qui a échoué près de la berge. Après plus d'une semaine de voyage vers le nord, ils sont de retour, dépités, et ils n'apprennent ce qui s'est passé du côté de leurs amis que par des rumeurs. Thane a rapidement fait ses adieux au groupe, sans révéler ni qui il était vraiment ni son objectif à eux, puisque celui à qui il avait fait la promesse de tout dire est décédé. Séparé d'eux, il s'est dirigé vers Adroder tandis que les autres viennent de revenir à la base.
Athalnir : Nous sommes de retour !
Elrond, Wulfrich, Dothina, Athalnir et Regnak s'aperçoivent que les choses ont changé. Eux-mêmes ont subi des changements, puisque le patrouilleur a perdu son épée et va devoir en avoir une nouvelle tandis que le berserker a été blessé par le Champion du Chaos.
Un membre : Prévenez le maître !
Les membres de l'expédition attendent au centre pendant que certains exécutent l'ordre. D'autres viennent les entourer pour voir comment l'expédition s'est déroulé. Tordin finit par arriver et, intéressé lui aussi par le dénouement de l'expédition, le lieutenant Korus est venu aussi.
Dothina : Lieutenant Tordin, lieutenant Korus. Nous sommes de retour.
Tordin : Lieutenant ? Les choses ont changé, mademoiselle. Vous allez m'appeler maître Tordin.
Wulfrich : Vous êtes maître ? C'est vous que Dorcan a nominé ?
Tordin : Tout juste, mais il est mort.
Elrond : Mort ? Comment est-il mort ?
Tordin : Cette sorcière d'Elyse Qurth l'a assassiné en utilisant une puissante magie. Elle en a aussi profité pour manipuler certains d'entre nous pour essayer de les convaincre de son innocence, mais la vérité a fini par surgir et en ce moment même, elle est en route pour la prison d'Adroder, Jicella la conduit. Elle va passer le reste de sa vie en prison.
Garon : C'est injuste ! Rien ne prouve qu'elle est coupable !
Diane : Nous n'étions pas d'accord ! Nous l'avons défendu corps et âme !
Rytha : C'est vrai !
Tordin : Vous voyez ? Ils sont bornés.
Korus : Il faut parfois écouter la voix du peuple, maître.
Tordin : Pas quand il a tort.
Athalnir : Attendez, je ne comprends pas ce qui se passe ! Je n'aime pas tout ce qui a changé...
Elrond : Quand nous étions partis, Dorcan était encore maître et Elyse faisait la fierté de sa famille. Nous sommes partis si longtemps que ça ?
Tordin : Pour vous, ça ne changera rien du tout, je vous proposerai toujours les mêmes missions. Le maître de remplacement est juste parti à tout jamais. Par contre, votre devoir est de me dire comment s'est passé votre mission. Vous étiez sept quand vous êtes partis, pourquoi vous n'êtes que cinq, à présent ?
Regnak : Loghain et Yûki se sont sacrifiés pour que nous réussissions cette mission. Je suis désolé, maître.
Tordin : Morts ? Comment sont-ils morts ? Pourquoi a-t-il fallu que deux des meilleurs éléments de l'association périssent ?
Elrond : Nous sommes parvenus au fort et nous avons affronté les soldats qui avaient pris la place et fait échouer des bateaux. Ils étaient dirigés par un certain Champion du Chaos. Nous avons rencontré quelqu'un qui nous a aidé. Un certain Thane Naraka, qui utilisait une magie étrange.
Tordin : C'était votre mission ! Pourquoi vous vous êtes alliés avec un inconnu ?
Dothina : Parce que c'était sa mission aussi. Il nous a beaucoup aidé. Sans lui, le Champion du Chaos nous aurait tous tué. C'est lui qui l'a vaincu.
Tordin : Et où est-il, à présent ?
Wulfrich : Il est parti suivre son propre chemin.
Tordin : Il s'est bien servi de vous. Vous êtes en train de dire que ce Champion du Chaos a tué Loghain et Yûki ?
Elrond : Non, eux sont montés au sommet du fort et ont affronté des chevaliers. Yûki a été percé d'une lance et Loghain a chuté du fort. Nous avons rapporté le corps de Yûki jusqu'ici et...
Tordin : Non seulement Loghain est mort, mais en plus vous n'avez pas rapporté son corps jusqu'ici ? Quel déshonneur ! Quand je pense qu'il valait mieux que vous tous réunis !
Athalnir : Nous sommes désolés, maître, mais je pense qu'il vaut mieux éviter de s'emporter. Ce que voulait avant tout Loghain, c'était la réussite de la mission et malgré leur mort, nous avons réussi. Où qu'il soit à présent, je suis sûr qu'il est fier de nous.
Tordin : Bien, reposez-vous. Je vous veux en forme.
Tordin et Korus se retirent et les membres de l'expédition font de même, chargés d'émotion et essayant de digérer ce qu'ils viennent d'apprendre. Et lorsqu'ils seront de retour mentalement parmi les autres, cela ne les empêchera pas de désapprouver certains décisions. Ces mêmes décisions qui sont en train de diviser l'association d'Unukor.
Fière de conserver son rôle de lieutenant, Jicella traverse les rues de la capitale d'Unukor en direction de la prison d'Adroder. Elle se sent importante et en sécurité, car une dizaine de gardes placés symétriquement à sa gauche et à sa droite l'accompagnent dans son escorte. C'est cependant elle-même qui tient Elyse comme prisonnière : ses mains sont menottés et elle tient son bras gauche et son bras droit comme double précaution. L'avenir sombre qui l'attend déprime Elyse et ce sentimet est renforcé par les regards des citoyens qui s'arrêtent pour voir l'escorte et beaucoup d'entre eux reconnaissent Elyse, qui pour la plupart d'entre eux n'est rien d'autre que la petite-fille du diabolique Ibytrem et la meurtrière sans cœur de Dorcan.
Jicella : Ne baisse pas la tête. Tu devrais en profiter pour regarder la lumière du jour, car c'est la dernière fois que tu pourras le faire. Le ciel est resplendissant, aujourd'hui.
Mais Elyse a beau regarder devant, à gauche et à droite, elle aperçoit toujours des citoyens qu'elle ne connaît pas scander son nom. Et à chaque pas qu'elle exécute, elle se rapproche un peu plus du point de non-retour.
Elyse : Je ne veux pas aller en prison. Je suis innocente.
Jicella : Ce n'est pas ce que dit le magistrat. Le procès ne s'est pas terminé en ta faveur. Estime-toi heureuse de continuer à vivre.
Elyse : Si c'est pour passer le reste de ma vie sans être libre, alors je ne veux pas.
Jicella : Alors prendre ta tête aurait arrangé tout le monde. Quel dommage que le magistrat n'ait pas été de cet avis.
Elyse : Vous avez arrangé le procès en votre faveur ! Vous m'avez désignée comme coupable ! Vous faites honte à la mémoire de Dorcan !
Jicella : Je m'en fous de la mémoire de ce vieil ivrogne. Je n'ai jamais voulu le venger. Je veux juste bien me faire voir de Tordin. Car peut-être qu'un jour, il me nommera second.
Elyse : Il se joue de vous !
Jicella : N'essaie pas de te sauver, c'est trop tard. D'ailleurs, Tordin n'a pas eu le temps de te dire ces dernières paroles avant ton ultime voyage. Je peux te le dire : toi qui prétendais être une lumière, tu vas passer le reste de ta vie dans l'ombre.
Une voix : L'ombre peut aussi être une alliée.
Jicella : Qui vient de parler ?
Un garde : Aucun d'entre nous, ni aucun citoyen. Il y a quelqu'un qu'on ne voit pas.
Jicella : Bande d'incompétents, ce que vous dites est ridicule ! Qui que ce soit, arrêtez-le !
Derrière Jicella et Elyse, une fumée est visible. Juste au moment où Thane reprend sa forme humaine, il abat son zabantô sur le sol, ce qui les fait vaciller et tomber à terre, en plus des gardes.
Thane : Elyse ne va pas vous suivre. Elyse ira là où elle l'entend.
Cette attaque publique fait paniquer les citoyens, cependant les gardes essaient de se relever pour attaquer l'étranger. Cependant, c'est la prisonnière qui se relève en premier et qui scrute du regard le jeune homme.
Elyse : Qui es-tu ?
Thane : Je suis Thane Naraka, l'homme qui va te rendre ta liberté.
Et il s'approche d'elle en levant son arme. Prise de peur, elle ferme les yeux, mais Thane ne mentait pas : il a coupé les menottes en deux, ce qui rend à Elyse sa liberté. Les bouts de menotte coupés tombent à terre.
Elyse : Merci beaucoup, merci...mais pourquoi fais-tu ici ? Tu te rends coupable d'un crime !
Thane : Est-ce un crime que de sauver un innocent ?
Elyse : Je suis innocente, c'est vrai, mais comment le sais-tu ?
Thane : Parce que tout te désigne coupable. Discrètement, je me suis renseigné sur ton cas. Tu t'appelles Elyse Qurth et tout comme moi, tu viens du vieux continent. Nos objectifs ne sont pas les mêmes, toi, tu voulais te faire pardonner mais à la place, tu as été accusé du meurtre de Dorcan Ume. Mais tes accusateurs se trompent, car je sais que tu maîtrises la magie de la lumière et non la magie de contact.
Elyse : Je...
Jicella : Elle n'ira nulle part !
A peine relevée, Jicella dégaine ses deux dagues et se jette sur Thane qui n'utilise même pas d'armes pour la contrer : il se saisit de son bras et le craque. Le lieutenant tombe à terre et lâche ses armes. Thane lève donc son épée pour l'achever.
Jicella : Ce n'est pas moi qui dois mourir ! Arrête ! Pitié, pitié !
Thane : C'est trop tard pour toi.
Elyse : Non ! Thane, ne les tue pas ! Ne prends pas des vies au nom de ma liberté !
Thane : Si c'est ce que tu souhaites !
Alors, Thane utilise une autre propriété de sa fumée et ce sort se répand d'abord sur Jicella et ensuite aux gardes qui se jetaient sur lui, derrière lui : tous ceux qui escortent Elyse s'endorment. Autour, les citoyens paniquent, sans savoir quoi faire.
Elyse : Où dois-je aller ? Si je m'enfuis, on finira par me rattraper. Ma réputation va devenir pire qu'avant.
Thane : Jusqu'à ce que la vérité éclate au grand jour. Ca finit toujours par arriver.
Elyse : Alors, je dois te suivre ?
Thane : Tu peux me suivre et je te conseille de le faire.
Elyse : J'ai des amis à l'association d'Unukor...
Thane : Mais tu as aussi des ennemis. Tes amis, tu les reverras bien assez tôt, mais d'abord, tu dois fuir loin d'ici. Accompagne-moi et ensembles, nous allons éliminer les véritables ennemis de cette nation. Acceptes-tu ?
Elyse : J'accepte.
Elyse a accepté après une longue hésitation et elle ne reste pas plus longtemps au centre-ville, ni à Adroder. Ses dernières pensées vont vers Brad, ensuite, elle suit Thane : ce dernier se déplace rapidement en se transformant en fumée. La jeune femme, quant à elle, augmente sa vitesse grâce au pouvoir de la lumière, ce qui lui permet de fuir rapidement, loin, très loin de ce monde qui l'a condamnée à être une coupable.
L'expédition d'Haeli se sont séparés en deux. Après avoir passé la nuit au village de Rudeval, ils sont repartis à l'aube pour un voyage qui les mènera à une destination différente. Les villageois ont été rassurés, les morts ont été enterrés dignement, mais la mission est loin d'être terminée : les chevaliers déchus subsistent toujours et ils assiègent territoire après territoire. Ithon a décidé d'attaquer un territoire pris dans le nord : il est accompagné par Itard, Sylvain, Claunor, Loka et plein d'autres guerriers de talent qui lui seront très utiles lors de la suite de la mission. Remontant en amont vers le nord, ils évitent à tout prix d'emprunter les routes principales, de peur d'être attaqué par des membres de ce groupuscule ou plus simplement, des bandits avides d'or. Le lieutenant Ithon veut éviter à tout prix de verser le sang inutilement, bien que se balader dans la nature accroît les chances de tomber sur des animaux sauvages.
Ithon : Continuons par là.
Loka : Vous êtes sûr que nous allons dans la bonne direction, lieutenant ?
Ithon : J'ai eu l'occasion de visiter Haeli de long en large. Je ne pense pas me tromper.
Loka : Mais je pense que nous faisons certains détours inutiles.
Ithon : J'essaie de prendre le chemin le plus sûr, patrouilleuse. Nous ne pouvons pas simplement aller à notre objectif à vol d'oiseau. Ce serait trop dangereux.
Loka : Nous sommes habitués au danger.
Claunor : Ce n'est pas parce que nous savons affronter le danger que nous devons le chercher.
Sylvain : Personnellement, ça ne me dérange pas.
Itard : Nous devons économiser des forces pour la prochaine épreuve. Je rappelle que certains d'entre nous y sont passés, la dernière fois.
Un guerrier : Qu'est-ce que nous devons craindre.
Ithon : Tout. Nous nous méfions de ce que nous ne connaissons pas, c'est naturel.
Loka : Nous aurions dû être plus nombreux.
Ithon : Nous n'avions pas le choix, nous devions nous séparer. Le temps nous manque et c'est le temps qui nous dirige. Poursuivons.
Leur voyage se poursuit et il ne s'arrêtera que pour une confrontation des plus violentes.
De son côté, Erica mène aussi un groupe varié et pour l'instant, ce même groupe traverse des plaines et des collines après avoir quitté les bois. L'archère a à ses côtés Daruca, Prene, Dralos, Toru et plein d'autres membres illustres. Si leur objectif paraît moins loin que celui de leur congénère, Erica préfère éviter les routes ainsi qu'une simple trajectoire à vol d'oiseau. Elle décide d'emprunter les meilleurs chemins et heureusement, aucune de ses décisions ne sont contestés.
Erica : Suivez-moi. Nous devons continuer.
Daruca : Nous devrions nous arrêter. Jald est fatigué.
Erica : Il est capable d'escalader les plus grands arbres des bois que nous avons traversés, il ne peut pas être fatigué parce qu'il a décidé de marcher à tes côtés plutôt que de venir sur ton épaule.
Daruca : Vous avez raison, lieutenant. Si il est fatigué, il reviendra sur mes épaules. Mais la nuit va bientôt tomber.
Dralos : Et Haeli est dangereux de nuit.
Erica : Aucun royaume n'a jamais été un lieu sûr. Mais je crains que nous manquions de temps.
Toru : Nous allons les arrêter, lieutenant. Ils ne nous échapperont pas.
Erica : Ils continueront à massacrer des innocents et à agrandir leurs territoires si nous n'agissons pas.
Toru : Mais nous allons agir.
Erica : Nous devons le faire le plus vite possible.
Prene : C'est facile pour vous lieutenant, mais quelques-uns parmi nous voyageons lourdement avec beaucoup d'affaires à porter. En plus d'être agile et svelte, vous voyagez légèrement.
Erica : C'est vrai. Mais ce voyage ne doit pas vous épuiser plus que les combats que nous allons mener. Ne vous déconcentrez pas. Restez vigilants en toute circonstance. Jusqu'ici, vous avez été fidèle, mais je veux pouvoir compter sur vous lors des moments les plus fidèles.
Daruca : Nous serons là.
Au final, les membres de l'expédition qui suivent Erica marchent encore une heure avant de se reposer. Leur objectif est encore loin et leurs ennemis n'attendent pas, malheureusement.
Garv est devenu rapidement un membre important et influent de la secte des adorateurs de la magie oubliée. Il réussit ses épreuves sans difficulté et il apprend les sorts oubliés avec une facilité incroyable. Betea elle-même est impressionnée par un tel potentiel et elle aurait espéré qu'il vienne plus tôt. Cette nuit, une autre épreuve attend Garv : il est prêt à rencontrer la maîtresse de la secte. Devant une porte d'un couloir, il rejoint Betea qui l'a convié, la mage est d'ailleurs éclairée par un sort de lumière, les chandelles étant éteintes.
Betea : Te voilà, Garv.
Garv : Que vais-je faire, maintenant ? Phyr et Dea ne sont pas là ?
Betea : Ils n'ont pas besoin d'être là, tu n'as besoin d'aide pour ce que tu vas faire. Tu vas rencontrer la maîtresse de la secte, car tu es prêt à la rencontrer.
Garv : J'ai hâte. Tu m'accompagnes donc ?
Betea : Non, mais je suis chargée de te former et tu apprends très vite. Voyant que tu réussissais avec brio tes épreuves, elle m'a demandé pour te rencontrer, mais elle ne pouvait pas le faire avant la nuit.
Garv : Pourquoi ?
Betea : C'est toi qui vas le découvrir. Vous allez pouvoir vous échanger des paroles et vous poser les questions que vous voulez. Seul à seul.
Garv : Je vois. Je peux donc entrer.
Betea : Tu peux entrer. Je ne t'accompagnerai pas, mais je resterai derrière cette porte.
Garv : J'y vais.
Garv ouvre lentement la porte et il parvient dans une petite salle qui est elle aussi éclairée par un sortilège de lumière. La maîtresse est présente devant lui, mais lui tourne le dos : il ne peut pas apercevoir son visage, mais il scrute sa physionomie et pour le mage, elle est familière.
Garv : Me voilà. Vous vouliez me rencontrer ?
La maîtresse : C'est exact. Tu vas pouvoir voir mon visage, Garv.
Garv : Est-ce quelque chose d'exceptionnel ?
La maîtresse : Tout le monde n'a pas l'occasion de le voir. Certains échouent lors de leurs épreuves. Mais toi, tu n'es pas comme les autres. Je l'ai tout de suite su lorsque je t'ai rencontré. Tu aurais dû venir ici plus tôt.
Garv : Nous nous sommes déjà rencontrés ?
La maîtresse : Oui. Pas besoin de faire les présentations.
Garv : Qui êtes-vous ?
Lorsque la maîtresse se retourne, il aperçoit à peine son visage, mais il le considère déjà comme familier. Pour lui, c'est clair : il a déjà vu cette femme. Elle enlève ensuite son capuchon : là, Garv ne peut plus douter : la maîtresse de la secte n'est autre que Oella Turban. Garv est on ne peut plus surpris.
Garv : Oella ? Vous êtes la maîtresse de la secte ?
Oella : Tu ne m'as pas appelé lieutenant. Une autre preuve que tu es totalement des nôtres et que tu as oublié ton passé.
Garv : Mais...vous êtes lieutenant de l'association de Graef, si je ne me trompe pas !
Oella : En effet, je suis lieutenant de cette association que je déteste. Mais je suis maîtresse de la secte depuis plus longtemps. C'est ici que se trouve la vraie magie.
Garv : Mais...Pilan est au courant de que vous êtes ?
Oella : Si Pilan est au courant ?
Oella se rapproche de Garv et lui dédaigne un sourire.
Oella : Bien sûr qu'il connaît la véritable personne que je suis, puisque c'est lui-même qui m'a demandé de m'infiltrer dans l'association de Graef.
Fin du chapitre 6
Récapitulatif du RPG
Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast
Carte de Déra :
Association d'Unukor
Maître de l'association : Tordin Igran
Lieutenants : Jicella Drarin et Korus Pretam
Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres
Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres
Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres
Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres
Berserkers : Regnak "Rek"+Autres
Responsables : Rebecca+Autres
Mages : Plus de mages
Nouveaux : ?
Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Loghain Nagran, Yûki Tenpoin
Association d'Haeli
Maître : Shanarie Pnow
Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel
Guerriers : Lucien, Hadid, Prene+Autres
Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres
Espions : Procellan Anir, Dralos+Autres
Archers : Claunor, Jeina+Autres
Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres
Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres
Mages : Aucun
Nouveaux : Aucun
Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared
Association de Graef
Maître : Pilan Cale
Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban, Havor Vaman
Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot, Garv+Autres
Responsables : Dronur Recas+Autres
Patrouilleurs : ?
Espions : Aaron Lodert+Autres
Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres
Nouveaux : ?
Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon
Personnages hors association (principaux comme secondaire) :
Thane Naraka
Snekor le sinistre
Aero Nastaroth
Haldir
Nost
Tira
Hiden
Les autres assassins
Betea
Phyr
Dea
Sedor Beomer
Dilinne Beomer
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni
+D'autres prévus
Prologue : Publié le 18/08/2013
Volume 1 : Terminé.
Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.
Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm
Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)
Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. A paraître 2e moitié du mois de février 2014
Les choix de fin de chapitre
Encore une fois, prière de ne pas lire ceci si vous n'avez pas lu le chapitre
Allons-y !
Scaraugh Tu choisis, soit tu repars directement à Haeli, soi tu demandes quelques conseils à la maîtresse de Dagoni.
Les membres de l'expédition d'Haeli Vous n'arriverez pas à votre objectif au prochain chapitre, en revanche, si vous voulez, vos persos peuvent avoir une discussion avec le lieutenant avec lequel vous êtes pour en apprendre plus sur lui/elle, Ithon et Erica ne sont pas des simples combattants après tout.
Membres de l'association d'Unukor Comment allez-vous réagir à la fuite d'Elyse ? Parallèlement, votre perso est mis au courant, évidemment, des morts de Loghain et Yûki.
Membres de l'association de Graef Quels mesures allez-vous prendre face aux dangers qui s'accumulent dans votre royaume (avec notamment la mort de Trazis)
Noctoir A présent que tu as découvert l'identité de la maîtresse de la secte, elle va d'abord te raconter dans quelles circonstances exactes son mari est mort six ans plus tôt. Après, tu peux lui poser les questions que tu veux.
Snekor va rester pour demander des informations, mais j'en veux bien pas mal (comme des lieux), si ça m'aider à organiser des plans pour Haeli. J'aimerais bien en apprendre plus sur les autres Maîtres aussi, et sur les dirigeants des royaumes. Si tu pouvais me donner les infos en totalités en MP aussi, que tu sois pas obligé de TOUT dire dans la fic, ça serait bien.
J'espère que je t'en demande pas trop.
Athalnir est content que Elyse se soit échappé mais ne le montre pas pour ne pas contrarier Tordin
Aaron est sur ses gardes durant ses futures missions
Soit dit en passant c'est un très bon chapitre
Oh p'tain Alex t'es sérieux?
Bon bon bon,alors:
Itard demande comment sont-ils arrivés dans l'association
Ladia est contente pour Elyse mais triste pour Loghain et Yuki,même si c'était pas les membres qu'elle connaissait le mieux
Garv demande comment elle est arrivée là et ce qu'elle compte faire,j'ai pas vraiment d'idée par rapport à ça.
Par contre j'ai déjà une idée sur les intentions d'Oella.
Je suis très sérieux ! Je sais bien que tu t'attendais pas à ça mais ne t'inquiète pas, tout va t'être expliqué dès le chapitre suivant et là tu trouveras ça très logique même !
Et si comme tu dis tu as une idée sur ses intentions tu peux m'en faire part par MP
Le cliffhanger aurait été mieux géré si tu t'arrêtait a "Oella" tout simplement.
Sinon bon chapitre
Non car sinon vous vous serez posé trop de questions.
Oui vous vous en posez sûrement encore plein mais la plupart seront répondues dans le chapitre 7
Mas justement c'est bien le but d'un cliffhanger de laisser le lecteur sur sa fin et d'attendre la suite en salivant ( ) non ?
Oui d'ailleurs, à quand un cliffhanger porno ?
Ne rêvons pas
Bah techniquement là t'es pas sur ta faim Sweet?