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LEGO Le Hobbit

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:16:10

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Tordin Igran

Lieutenants : Jicella Drarin, Korus Pretam, Ingmar Erwin et Felisa Razir

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Plus de mages

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Loghain Nagran, Yûki Tenpoin

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien, Hadid, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth.

:d) Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban, Havor Vaman

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Snekor le sinistre
Aero Nastaroth
Garv
Haldir
Nost
Tira
Hiden
Les autres assassins
Betea-Béatrice Valien
Phyr
Dea
Julia
Brandos Liolac
Henrik Arnald
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://m.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. A paraître 2e moitié du mois de mars 2014.

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Niveau 10
15 mars 2014 à 19:18:56

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

:d) Membres de l'association de Graef : Comment allez-vous réagir au départ surprise de Havor ?

:d) Noctoir : Havor veut la mort de Garv ! Prépare-toi au pire !

:d) Membres de l'expédition d'Haeli : L'assaut final se déroulera au prochain chapitre. J'espère que vous savez à quoi vous attendre.

:d) Les assassins d'Haeli : On poursuit évidemment en MP.

:d) Membres de l'association d'Unukor : Etant donné que tous vos persos sont partis sauver Elyse, je vous signale d'ores et déjà que la rencontre aura lieu au chapitre 12.

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Niveau 10
15 mars 2014 à 19:23:05

:globe: Petite annonce :globe:

En 10 semaines (très exactement), 10 chapitres du volume 2 ont été publiés. Bon, j'ai déjà pu voir que mes chapitres sont plus longs que le volume 1, j'espère que vous tenez le coup. A savoir :

:d) En fait, est-ce que c'est la seule Fic où les chapitres sont tellement longs qu'il faut les séparer en plusieurs parties ? Diviser mes chapitres en 8/9/10 messages, est-ce beaucoup ? :hap:

:d) Comme vous avez pu le remarquer, c'est dans l'association d'Haeli qu'il y a le plus de morts :noel: (voir liste)

:d) Information sérieuse maintenant : je vous préviens d'ores et déjà que je vous promets du lourd pour les chapitres 11 et 12 ! Ensuite je ferai une pause non pas de une, mais de deux semaines ! (c'est à dire rendez-vous mi-avril pour le chapitre 13). Pourquoi cette attente ? Deux raisons ! La première est que je veux vous faire trépigner d'impatience et la deuxième est que je serai à mon voyage de fin d'études pendant la première semaine de mes vacances (du 6 au 13)

Voilà :o))

Scaraugh
Niveau 10
15 mars 2014 à 21:25:53

"En fait, est-ce que c'est la seule Fic où les chapitres sont tellement longs qu'il faut les séparer en plusieurs parties ? Diviser mes chapitres en 8/9/10 messages, est-ce beaucoup ?"

:d) Oui c'est assez long mais en tant que gros lecteur ça ne me fait rien.

Je me demande toujours la Maîtresse des Assassins de Graef continue à se toucher... :(

PS: j'ai rien compris à cette histoire d'agent triple avec Thane Naraka et l'autre con que j'ai oublié. :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 21:59:32

Bah je suppose quand même que lire un gros pavé sur un livre est plus facile que sur un ordi :hap:

Quant à la maîtresse n'oublie pas que c'est beaucoup plus difficile de son côté :noel:

Enfin, le mystère sera révélé au chapitre 12 encore deux chapitres à attendre :oui:

Noctoir
Niveau 9
16 mars 2014 à 11:16:31

Bon,bah c'est pas tré tré joyeux tout ça :hap:
Mais j'attends la confrontation :sournois:

[Sweet]4
Niveau 15
16 mars 2014 à 11:21:38

Si j'ai bien compris le maître de la Confrérie était un agent triple ?

Sinon super chapitre :oui:

Bronn décide de ne rien faire pour Havor car il est toujours en colère contre lui :)

Scaraugh
Niveau 10
16 mars 2014 à 19:47:41

OMG cette image pour Tira.

http://sixpacktech.com/wp-content/uploads/2012/07/Gothic-Dark-Assassin.jpg

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Niveau 10
16 mars 2014 à 20:09:56

Sweet :d) C'est pas très gentil ça :hap:

Scaraugh :d) C'est une femme cet assassin ? Parce qu'on dirait pas :o))

[Sweet]4
Niveau 15
16 mars 2014 à 20:42:34

Bah ouai mais si je décide d'envoyer Bronn le sauver, lui courrir après etc, y'a de fortes chances qu'il se fassent buter :noel:

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Niveau 10
22 mars 2014 à 15:22:58

Le chapitre 11 sortira aujourd'hui, sinon j'espère que vous serez plus nombreux à le commenter que le dixième :hap:

[Sweet]4
Niveau 15
22 mars 2014 à 17:37:57

Je lirais :oui:

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Niveau 10
22 mars 2014 à 17:43:27

J'ai cru que c'était un autre forumeur qui donnait ses impressions sur le chapitre 10 :-(

Pseudo supprimé
Niveau 10
22 mars 2014 à 20:56:36

Chapitre 11 : Le plus puissant de tous.

Comme chaque matin, Oella se réveille sur le grand lit de sa chambre spacieuse. Comme chaque jour, elle va jouer le rôle du lieutenant fidèle à l'association de Graef. Et elle joue ce rôle à merveille. En incarnant sa véritable profession, c'est à dire maîtresse de la secte des adorateurs de la magie oubliée, elle a été absente toute la nuit et comme d'habitude, elle pense que personne ne l'a remarqué. Se levant lorsque le lueurs de l'astre du jour pénètre dans sa chambre, elle enlève sa tenue pour dormir et enfile sa tenue classique de lieutenant de l'association qu'elle aime tant. Oella quitte ensuite sa chambre et tombe nez à nez avec Carcia, mage très active de la guilde.

Carcia : Bonjour, lieutenant.

Oella : Carcia ? Euh...que fais-tu ici ?

Carcia : Il s'est passé quelque chose d'étrange cette nuit.

Oella : Vraiment ? Explique-moi, je veux savoir !

Carcia : C'est votre fils, madame...il...

Oella : Que lui est-il arrivé ? Parle, vite !

Carcia : Aujourd'hui, je m'étais fixée comme objectif d'aller dans une des salles de magie plus privées. Quand je suis passée à côté de la pièce où le lieutenant Havor fait ses expériences habituellement, ce n'est pas ce dernier que j'ai entendu, mais Girlac...Il frappait la porte à grands coups, il voulait sortir. Il est enfermé à l'intérieur de la pièce depuis le milieu de la nuit et je n'ai pas réussi à l'ouvrir ! C'est fermé, mais pas à clés...

Oella : Il faut que j'aille le sauver ! Vite !

Carcia : Par ici !

Carcia guide la mage plus gradée qu'elle jusqu'à l'autre bout de l'association. Quand on leur demande pourquoi elles se précipitent, quand elles croisent d'autres personnes, elles répondent qu'elles n'ont pas le temps d'expliquer. Enfin, lorsqu'elles arrivent, elles entendent encore nettement le coup des poings de Girlac sur la porte.

Oella : Mon chéri ! Tu es là ?

Girlac : Maman ! C'est toi ?

Oella : Qui t'a enfermé là ?

Girlac : C'est Havor ! Avec un verrouillage magique...

Oella : Il est devenu cinglé ou quoi ? Ne bouge pas, je t'ouvre !

Oella tend sa main et rapproche ses doigts. Ce sort ainsi généré annule le verrouillage magique et dès qu'il est appliqué, Girlac exerce une pression sur la poignée qui fait ouvrir la porte : il manque de tomber à terre mais se rattrape sur ses mains. Lorsqu'il se relève, Oella et Carcia se précipitent vers lui.

Girlac : N'approchez pas ! Je...je vais bien. Enfin de l'air libre !

Girlac parvient à se remettre debout tout seul, mais sa mère est encore inquiète.

Oella : Où est passé Havor ?

Girlac : Il est parti ! Il sait où se trouve Garv et il est parti le retrouver !

Oella : Tout seul ?

Girlac : Oui ! C'est de la folie ! Il faut le retrouver, vite !

Carcia : Il doit être loin, maintenant...

Oella : Garde ton souffle pour plus tard, Girlac. Repose-toi un peu et puis nous raconterons l'histoire aux autres. Carcia, emmène-le à la salle principale, j'ai une chose à régler ici.

Carcia : D'accord, lieutenant.

Carcia se rapproche de Girlac, le tient et l'aide à marche. Après qu'ils se soient éloignés du couloir, Oella rentre dans la pièce encore ouverte et aperçoit la carte posée au beau milieu de la table.

Oella : C'est la carte que j'avais donné à Gial ! Hum...non, elle a été modifié. Havor a réussi à l'avoir et il...a trouvé notre repère ?

Oella se saisit de cette carte et la regarde plus scrupuleusement.

Oella : Il a toujours été malin. Heureusement que Girlac a oublié ce détail. Cette carte n'a jamais existé.

Et avant de rejoindre son fils, elle génère des petites flammes de sa main droite tout en tenant la carte de la main gauche et cet objet brûle rapidement. Consumé, il ne constitue plus une preuve.
Le rassemblement des membres a été vite fait et la nouvelle a vite fait de se répandre. Le centre de l'attention est évidemment Girlac, en ce bon matin et entouré du maître et des lieutenants restants, il explique la situation, toujours paniqué.

Oella : Tu as repris toute ton énergie, mon chéri ?

Girlac : Oui, je vais mieux. Mais je suis toujours inquiet...

Pilan : Ce n'est rien. Etre inquiet ne t'empêchera pas de décrire la situation.

Angelica : Maître, il mangeait avec vous cette nuit-là ! Il a disparu juste après ?

Pilan : Notre repas a duré un certain temps, après il est parti, prétextant qu'il allait terminer son enquête. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il s’éclipse au milieu de la nuit et enferme ce pauvre Girlac dans cette pièce non adaptée toute la nuit.

Bronn : Je suis désolé, Girlac, c'est peut-être de ma faute. J'aurais dû plus te prévenir qu'Havor ne voulait aucune aide...

Girlac : J'ai essayé de l'arrêter, je ne le pensais pas aussi borné ! Je voulais régler la situation !

Oella : Mon fils, tu ne comprends pas, c'est un combat qui te dépasse.

Ysille : Quand est-ce qu'il va revenir ?

Pilan : Il n'est pas parti pour un voyage d'agrément...

Bronn : Tant pis pour lui ! On a essayé de l'aider et il a refusé notre aide ! Il n'a que ce qu'il mérite !

Clarisse : C'est un lieutenant ! Il mérite d'être sauvé, quand même !

Pilan : Pour résumer, après que la fin de son repas, il est parti dans sa pièce où il faisait ses expériences, a fini par trouver le lieu escompté, c'est ça ?

Girlac : Oui ! Je savais qu'il était là et je voulais l'accompagner, ou l'arrêter ! J'ai tout fait pour le convaincre que c'était dangereux, mais il ne m'a pas écouté !

Maria : Un entêtement étrange, pour un homme prétendu sage et intelligent.

Pilan : Il est donc parti une dizaine, au maximum une vingtaine de minutes après la fin de notre repas. Je vois...il a eu le temps d'accomplir du trajet, en une nuit ! As-tu une idée de l'endroit où il a pu aller ?

Girlac : Il y avait une carte dans son bureau, mais je n'ai pas fait attention. Il avait mis une croix quelque part, mais...

Oella : La carte a disparu. J'ai fouillé la pièce il y a peu. C'est étrange...

Pilan rétablit le silence quand les discussions commencent à diverger dans tous les côtés.

Pilan : Silence ! Inutile de paniquer, tout va bien se passer !

Amroth : Havor ne vient-il pas de déserter l'association ?

Pilan : Non, il est parti accompli un objectif qu'il s'était lui-même fixé. C'est noble.

Amroth : C'est surtout dangereux !

Pilan : Ecoutez, que les choses soient claires ! Je vais prévenir les gardes de Jeoreg, personne ne lance à sa poursuite ! Reprenez ce que vous faisiez, c'est un ordre !

Carcia : On doit faire comme si rien ne s'était passé ?

Pilan : Pour l'instant...

Il est clair que cette nouvelle alarmante se propage plus vite que l'éclair et que les membres de l'association ne veulent pas rester sans rien faire, surtout Girlac. Mais les lieutenants ont pour mission de les retenir car si eux aussi partent là, ils iront à leur tour beaucoup trop loin.
Tordin est énervé, très énervé. Il avait tout fait pour empêcher Korus de retrouver la fugitive qu'il traquait. De ce fait, il incombe la faute de cette fuite à Felisa. De plus, Korus est parti avec une vingtaine de membres et stratégiquement, l'association d'Unukor est assez affaiblie. Pour punir la patrouilleuse, elle a décidé de l'emmener dans son bureau avec Jicella et actuellement, il la frappe du plat de son épée.

Tordin : Espèce d'incapable !

A deux reprises, le maître frappe son lieutenant au visage. Bien qu'il ait frappé du plat, Felisa a deux coupures de chaque côté. A genoux, elle supplie son maître d'arrêter.

Felisa : Par pitié, maître, arrêtez de me frapper ! J'ai essayé de les arrêter !

Tordin : Je t'avais confié comme tâche de les empêcher de partir, c'était une seule et unique tâche et tu as encore réussi à échouer ! Tu es une patrouilleuse, oui ou non ?

Felisa : Korus m'a prise par surprise. Il aurait tout fait pour passer...

Tordin : Dis-moi, Felisa, qu'est-ce qui m'empêcherait de te pendre sur le champ ?

Jicella : Si on pendait tous les incapables, il ne resterait plus grand monde. Felisa peut vous être utile d'une manière ou d'une autre.

Tordin : Si elle n'est même plus capable d'accomplir son boulot de patrouilleuse, je me demande à quoi elle sert. Jicella, au lieu de la défendre, frappe-la.

Jicella s'exécute : se rapprochant de son collègue, elle lui colle un grand poing dans sa figure pourtant déjà bien entamée. Elle retourne ensuite à sa place.

Pseudo supprimé
Niveau 10
22 mars 2014 à 20:57:41

Jicella : Vous êtes calmé, maître ?

Tordin : Comment veux-tu que je me calme ? Je suis entouré d'incapables et d'ingrats ! Je n'arrive pas à gérer une association à cause de ça !

Jicella : Henrik et ses compagnons sont partis la tuer avant eux. Ils ne pourront pas arriver avant eux.

Tordin : J'en doute fortement ! Bon sang, ça m'énerve...

Felisa : Si je peux faire quoi que ce soit pour que vous alliez mieux, maître...

Tordin : Ne fais rien, c'est mieux comme ça !

Souffrante, Felisa se met à pleurer.

Felisa : Vous allez me rétrograder, maître ?

Tordin : Te rétrograder ? Je vais faire mieux comme ça ! Tu mérites d'être renvoyée pour cette faute ! Je pense qu'il vaut mieux que tu fasses les rondes des quartiers, torche en main, ça ne devrait pas être difficile pour toi !

Felisa : Si j'ai quitté ce travail, c'est que j'aspirais à mieux...

Tordin : Et pendant tout ce temps, tu as oublié que tu n'étais pas capable de faire mieux. Ah...moi qui pensais que ce serait bien d'être maître, d'avoir du pouvoir. La justice est une vaste blague. Ce n'est pas dans ce domaine qu'il faut avoir du pouvoir...

Comme Tordin pense que Felisa ne mérite plus d'être regardée, il lui tourne le dos.

Jicella : Maître, il vaut mieux que vous ne lui fassiez rien.

Tordin : Pourquoi donc ?

Jicella : Il vaut mieux éviter que cette histoire s'ébruite. C'est une humiliation que nous avons subi, si vous l'aviez oublié. Evitons de propager des rumeurs et faisons comme si rien ne s'était passé.

Tordin : Bien sûr ! Un lieutenant et une vingtaine de membres qui s’éclipsent, ce n'est rien ! J'ai des comptes à rendre aux seigneurs, si tu l'avais oublié !

Jicella : Laissez cette tâche ingrate au magistrat. Il vous a toujours rendu de fiers services. Korus ne retrouvera jamais Elyse à temps et dans le cas contraire, Henrik sera là pour l'accueillir. Personne ne pourra faire le lien entre vous et le meurtre d'un honorable lieutenant tué par un chasseur de primes.

Tordin : Il y a toujours des gens qui posent des questions. Certains beaucoup trop, d'ailleurs.

Jicella : C'est la meilleure solution et vous le savez.

Tordin : Evitez que cela s'ébruite, tu as entendu, Felisa ?

Felisa : Oui...je ferai ce que vous m'ordonnez, maître.

Tordin : Si tu m'es réellement fidèle, il y a bien quelque chose que tu pourrais faire pour moi.

Felisa : Je vous écoute.

Tordin : D'abord, relève-toi.

L'ancienne patrouilleuse s'exécute. Les marques des coups qu'elle a reçues sont toujours visibles : elle saigne des deux joues, à cause des coupures causées.

Tordin : Il y avait des gardes sur le pont-levis aussi, non ?

Felisa : Comme d'habitude.

Tordin : Tiens ! En plus de ça, les bâtisseurs de l'association ont construit des fortifications et vous avez été incapables d'empêcher une sortie ! Où sont-ils ?

Felisa : Ils dormaient toujours quand on m'a réveillé. Ils importaient moins que moi, apparemment.

Tordin : Si ils dorment toujours, ta mission sera simple. Je déteste les incapables et encore plus les incapables non gradés. Va , et fais en sorte qu'ils ne se réveillent plus jamais.

Felisa : Qu'est-ce que vous voulez dire ?

Tordin : Tu m'as très bien compris.

Felisa : Quoi ? Non, je n'emporterai pas la vie d'innocents ! Ni pour vous, ni pour personne !

Tordin : Il suffit d'un peu de morale niaise pour me désobéir, n'est-ce pas ? Tu sais, je peux tout autant te tuer puis les tuer moi-même !

Felisa : Ce serait un crime !

Tordin : C'est moi qui décide ce qui est un crime et ce qui ne l'est pas.

Jicella : Maître, prenez la bonne décision !

Tordin : N'as-tu pas compris que je n'écoutais pas tes conseils bidons, Jicella ?

Jicella : Je sais qu'avoir du sang sur les mains, c'est un pur plaisir, mais c'est une lieutenant et si vous voulez la tuer, il vaut mieux le faire par des manières indirectes ! Tant qu'elle nous est fidèle, autant la garder en vie et de notre côté !

Tordin : Dans ce cas, qui va tuer ces incapables de gardes ?

Jicella : Ce serait un immense plaisir que de m'en charger, maître.

Tordin : Vas-y directement. Sortez tous les deux, je ne veux plus vous voir !

Après avoir vérifié qu'elle possède bien les armes requises pour tuer les pauvres gardes endormis, Jicella sort du bureau de son maître et commence à emprunter les escaliers. Elle jette un dernier regard derrière elle : Felisa est expulsée du bureau d'un coup de pied et Tordin s'enferme en claquant bien la porte, comme à son habitude.
Nageth est mort. La nouvelle de la disparition de ce patrouilleur n'a pu que chagriner ses nombreux compagnons dans l'association d'Haeli. Après enquête sur cette affaire, il a été considéré comme le seul responsable de sa mort, devenu mentalement déficient, mais Thedina ne peut s'empêcher de penser qu'elle est l'unique responsable de cette tragédie. Dépassée par les évènements, elle a été la première à organiser l'enterrement de ce jeune homme. Lors de ses funérailles, ses nombreux amis étaient présents et lui ont rendu un ultime hommage. Nageth a été enterré à côté de sa compagne Udille, comme il l'aurait voulu, présument-ils. La cérémonie funéraire est longue et douloureuse, mais ses amis doivent être forts et doivent pouvoir surmonter cette épreuve. Dès que le fossoyeur est parti, le cimetière bien rempli, de personnes vivantes comme mortes, se vide petit à petit.

Lucien : Udille n'aurait pas voulu que Nageth meurt pour elle...

Un patrouilleur : Ce qui est fait est fait. Peut-être est-il heureux maintenant...

Une guerrière : Il n'a pas réussi à encaisser la mort de sa partenaire. La vie est difficile...

Thedina fixe la tombe attentivement. Le nom de Nageth y est inscrit avec sa date de naissance et de mort : "289-309". Le jeune homme aurait eu vingt ans cette année. Le vent souffle sur les longs cheveux de la jeune femme et ils viennent se mettre de temps à autre devant son visage, effet qui ne l'empêche pas de voir le cercueil. C'est comme d'habitude Shanarie qui vient lui dire quelques mots.

Shanarie : Courage, Thedina. Nous pouvons partager cette épreuve ensembles.

Thedina : C'est avec mon épée qu'il s'est tué. Avec la mienne...je me sens responsable.

Shanarie : Tu ne l'es pas. Il se serait tué avec n'importe laquelle. Il désirait simplement en finir.

Thedina : J'aurais dû l'en empêcher. J'aurais dû être plus forte.

Shanarie : Tu as fait ce que tu as pu. Comme les autres l'ont dit, il est peut-être heureux, là où il est.

Thedina : Il y avait une autre solution. Il aurait pu poursuivre sa vie, en devenant plus fort...si jamais ça devait m'arriver, à moi aussi ?

Shanarie : Tu sauras quoi faire.

Shanarie profite du moment pour toucher Thedina, mais elle est interpellée par Tina.

Tina : Maîtresse, je peux vous parler ?

Shanarie : Je suis disponible quand tu veux, Tina.

Tina : Pardonnez-moi de cette question, mais...est-ce que ça arrive souvent, ce genre de tragédies ?

Shanarie : Lorsqu'on devient membre de l'association d'Haeli, on fait le serment de devoir sacrifier sa vie pour protéger le royaume si on dit en arriver là. Depuis que je suis ici, je suis arrivée l'année où tu es née, il n'y a pas eu une seule année où nous n'avons pas enterré un des nôtres.

Tina : Cette fois-ci, c'est différent, non ?

Shanarie : Udille est morte en mission, comme cela arrive souvent. Mais Nageth, c'est un suicide qu'il a commis. C'était son partiaire et il s'est senti coupable de la perte de son amie, puisqu'elle est morte lorsqu'ils faisaient une mission ensembles.

Tina : C'est si triste...c'était des nouveaux, non ?

Shanarie : Pas totalement. Ils étaient là depuis plus d'un an. Rassure-toi, seules les missions les plus dangereuses peuvent faire perdre la vie à ceux qui y participent. Les archers sont vigoureux, et tu es de la famille Namel, nous prendrons soin de toi !

Tina : Ce n'est pas seulement pour moi que je m'inquiète...

Shanarie : Nous gérons la situation. Continue les missions, tu es une femme forte maintenant, tu vas t'en sortir.

Tina : D'accord, mais je...je ne pourrai pas oublier ce qui vient de se passer.

La jeune archère quitte le cimetière avec ses nouveaux amis. Ne demeure plus que Shanarie, Thedina et quelques responsables.

Thedina : Tu lui as menti. Nous ne gérons pas la situation.

Shanarie : Nous essayons. Parfois, quelques mots doux, ça fait du bien.

Ragnarok : Maîtresse !

Shanarie : Oui, Ragnarok ?

Le vieillard s'approche des deux femmes plus gradées, accompagné de quelques responsables.

Ragnarok : Désolé de gâcher ce moment, mais...la perte de Nageth et d'Udille a des conséquences dans le domaine du pratique sur notre guilde. Nous avons deux patrouilleurs actifs, après tout...

Shanarie : Je sais.

Ragnarok : L'une de mes tâches est de gérer les postes occupés. Je peux envoyer quelques responsables s'occuper du recrutement. Nous commençons à manquer de patrouilleurs et nous n'avons aucune certitude quant à ceux qui reviendront de l'expédition.

Shanarie : Nous n'avons aucune certitude quant à leur retour du tout. Eux comme le reste du groupe. Les temps sont difficiles.

Ragnarok : Oui, je sais. Puis-je m'en occuper ?

Shanarie : Occupez-vous-en, vous tous. Pour les raisons pratiques que vous avez évoqués et...parce que nous avons besoin d'aide.

Varnir : Allons-y, Ragnarok. Le recrutement, ça n'a que du positif.

Ragnarok : Donner des missions dont les nôtres n'échappent que par la mort, ce n'est pas positif.

Varnir : Ce n'est pas nous qui choisissons les missions.

Ragnarok : Nous choisissons les missions que nous donnons parmi la liste que nous avons. Je suis ici depuis quatre ans, Varnir, et crois-moi, il y a beaucoup de missions que je n'ai pas données car je les estimais trop dangereuses.

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Niveau 10
22 mars 2014 à 20:59:52

Varnir : Même celles qui sont censées garantir la sécurité de notre royaume ?

Ragnarok : Je me suis toujours débrouillé autrement, dans ces cas-là. En ce qui concerne mes collègues, je ne sais pas.

Shanarie : Oui, allez-y. Recrutez tout ce que vous pouvez. Espions, patrouilleurs, guerriers, archers, nous avons besoin de remplir tous les postes et parfois, j'ai l'impression qu'ils se vident, à part le poste de responsable...

Ragnarok : Ce sont les risques du métier.

Shanarie : Les associations de justice doivent garantir la sécurité et pour cela, il faut un nombre conséquent de membres. Comme je vous l'ai dit, recrutez autant que vous pouvez, surtout maintenant.

Ragnarok : Ce sera fait. Nous vous laissons.

Une autre tâche occupe désormais les principaux responsables de l'association : pour l'heure, en plus de réfléchir aux futures missions que les membres devront accomplir, ils doivent recruter des nouveaux membres en particulier des patrouilleurs. Fort heureusement, la guilde jouit encore d'une certaine réputation, surtout à la capitale et ils trouvent souvent des candidats potentiels très motivés. C'est finalement Thedina qui reste le plus longtemps au cimetière alors qu'au départ, elle connaissait à peine Nageth. C'est Shanarie qui la mène à l'extérieur.

Shanarie : Nous sommes sortis. Ne fais pas cette tête, ne te morfonds pas ainsi, il est mort et nous ne pouvons plus rien faire.

Thedina : Je sais. Tant pis...la vie continue, pas vrai ?

Shanarie : Oui ! Nous avons quitté ce lieu trop silencieux ! Thedina, écoute-moi, ma chérie, je ne veux pas que tu deviennes comme moi à ton âge. J'étais trop silencieuse.

Thedina : Silencieuse dans quel sens ?

Shanarie : Je ne me confiais à personne. Après la mort de mes parents, Galao m'a recueilli dans l'association et je faisais simplement ce qu'il me demandait. Je ne me confiais à personne.

Thedina : Même pas à Leonas ?

Shanarie : Non, il était mon partenaire et je croyais le connaître. Tu connais la suite.

Thedina : Tu te sens mieux maintenant ?

Shanarie : Je suis plus ouverte maintenant, c'est une certitude. Autrefois, on me voyait comme une tueuse ténébreuse, j'apparaissais rarement auprès des autres. L'une de mes seules amies était Sylvia, et tu sais ce qu'elle est devenue.

Thedina : Tu es une femme meilleure, désormais. C'est de la femme que tu es, que tu as toujours été dont je suis tombée amoureuse.

Shanarie : Tu me comprends, désormais, Thedina ? J'ai peur que tu deviennes comme ça.

Thedina : Ca n'arrivera jamais. Depuis que nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes toujours tout avoués. Je me suis ouverte à toi et tu as fait de même.

Shanarie : Restons tout de même sur nos gardes. A présent, viens, nous devons vivre.

Tant qu'elles sont peu entourées, Shanarie et Thedina parcourent les petites rues de la ville, sourire aux lèvres et en se tenant la main. La suite de leur parcours reste de la même envergure, mais elles conservent tout de même leur sérieux pour la suite. Le sort de l'association dépend en grande partie d'elles.
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef procède différemment de ses pairs. Elle aime beaucoup se glisser dans d'autres rôles, apparaître en public sans qu'on le sache et engager des personnes qui ne sont même pas dans sa confrérie. La situation des assassins dans le royaume de l'est a cependant peu avancé, compte tenu de son absence prolongé. Lorsqu'elle est revenue, la première nouvelle qu'elle a reçue est la tentative d'assassinat des seigneurs de Graef qui a complètement échoué. Les assassins ont cependant réussi ramener son corps et en ce moment même, dans une salle étrange de son repaire souterraine tapi à l'est du royaume, elle ausculte son corps.

La maîtresse : Hagen...tu étais l'un des meilleurs assassins que j'ai connus. Tu étais l'homme idéal pour assassiner ces seigneurs corrompus. Sans toi, qu'allons-nous devenir ?

Après avoir observé son visage avec tristesse, elle renferme lentement son capuchon et place ses mains sur sa poitrine alors que ses bras étaient le long de son corps.

La maîtresse : Même dans l'ombre, nous ne t'oublierons pas. Repose en paix.

On frappe à sa porte. Sans se tourner, elle répond :

La maîtresse : Erma, c'est toi ? Tu peux entrer sans frapper, tu le sais.

Pour dire bonjour à une de ses plus fidèles suiveuses, elle lui adresse un signe de la main. Cependant, la maîtresse finit quand même par se tourner, après avoir totalement observé le corps.

La maîtresse : Qui l'a tué ?

Erma : C'est le mage de la cour, Gial Jenabus. Ne cherchez pas vengeance, il est mort peu après lui.

La maîtresse : Comment ?

Erma : Tué par le mage Havor Vaman. C'était un infiltré de la secte de la magie oubliée. Il s'est servi de ce meurtre pour que les seigneurs aient plus confiance en lui et ainsi lui planter un couteau dans le dos. Ca a échoué.

La maîtresse : La secte est plus puissante que nous. Tous ceux qui souhaitent se rebeller contre Graef et qui utilisent la magie les rejoignent. Nous, nous avons beaucoup patienté et désormais, nous courons à notre perte. Bref, que venais-tu faire ?

Erma : Je viens vous livrer un message par écrit, maîtresse.

La maîtresse : De la part de qui ?

Erma : La maîtresse de Dagoni. Elle tient à vous informer sur la situation actuelle.

La maîtresse : Anh, c'est pas vrai ! Passe-moi ça !

Erma : Tout de suite.

La maîtresse se saisit du papier où le message écrit lui est délivré. Erma reste droite, les mains croisés devant elle lorsque se maîtresse lit la lettre la lettre à voix haute.

La maîtresse : "Mes salutations, j'espère que tu seras rentrée lorsque tu recevras cette lettre. Je viens te dire qu'il est temps d'agir. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir prendre Déra. Nous avons bien fait de choisir Snekor comme maître de la confrérie d'Haeli : mes contacts m'ont dit qu'il avait tué l'héritier de la famille Enil qui dirige Déra et qu'il s'apprêtait à démanteler l'armée et l'association, ainsi que d'exterminer la famille Enil. Il a été plus rapide que moi, j'ai eu du mal à y croire. Mais de mon côté, si j'ai échoué, c'est pour une seule raison : l'un de mes meilleurs assassins cachait encore une part d'ombre. Il a été assassiné par Thane Naraka au moment où il allait tuer les seigneurs de Dagoni. Mes plans vont être revus et je vais prendre plus du temps, mais Dagoni sera bientôt à nous. Lorsque ce moment arrivera, j'espère que tu arrêteras de traîner et que Dagoni sera aussi bien alliée à Haeli qu'à Graef. Cordialement, celle dont tu connais le nom."

Erma : La lettre s'arrête ici.

La maîtresse : Tu l'as déjà lue ?

Erma : Je suis votre confidente et votre messagère, je dois quand même connaître ce que vous devez savoir.

La maîtresse : Suis-je bête ! Tu as raison.

La maîtresse renferme le papier et le tend à Erma.

La maîtresse : Tu seras bien gentille d'aller jeter ce papier dans un bon feu de cheminée.

Erma : Vous n'allez pas lui répondre ?

La maîtresse : Je suis maîtresse, elle n'est pas plus gradée que moi, je n'ai donc aucun compte à lui rendre. Elle ne comprend pas à quel point la situation est difficile, ici. Graef est un lieu vaste, c'est le royaume de la magie ! La magie m'a déjà vaincue par le passé...

Erma : Elle risque d'être fâchée si vous réagissez de la sorte.

La maîtresse : Je m'en moque ! Ma prédécesseur n'a pas arrangé les choses. J'avais envoyé Thane Naraka pour tuer un maître qui se faisait passer pour un assassin, pas pour en tuer d'autres ! Pourquoi ce genre de personnes compliquent toujours les choses ?

Erma : Etes-vous en train de perdre votre volonté ?

La maîtresse : Oui, je l'admets ! Graef est trop puissant pour moi. Qu'est-ce que j'y peux, moi ? Je penses tout abandonner. Peut-être ce mode de vie est-il censé perdurer...peut-être qu'assassiner les mauvaises personnes, ce n'est pas la solution...

Erma : Vous comptez tout abandonner ?

La maîtresse : Je ne sais pas, je réfléchis...je n'ai plus aucun projet. J'ai besoin d'un peu de temps, d'un peu de repos.

Erma : Comme vous voudrez. Où que vous irez, nous vous suivrons. Si vous voulez vous reposer, vous savez où est votre chambre.

La maîtresse : Bonne idée. Guide-moi jusque là.

Pour la première fois depuis longtemps, la maîtresse de la confrérie des assassins de Graef prend du repos. Il faut dire qu'elle n'a pas autant de chance ni de succès dans ses projets que Snekor. La seule façon de se rassurer est de se dire qu'avoir fait tuer l'ancien maître d'Haeli a permis de mettre Snekor au pouvoir et que lui au moins arrivera au bout de ses projets.

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Niveau 10
22 mars 2014 à 21:01:29

Le magistrat d'Unukor est demandé partout. Il faut dire qu'être le porte-parole de la justice Unukorienne demande de l'investissement. Ainsi, il est une nouvelle fois demandé par le seigneur du royaume, Trystan Uriron. Cet homme commence à devenir vieux : il atteint la soixantaine en l'an 308. En empruntant les couloirs pour venir dans la pièce privée où il se trouve, le magistrat croise plusieurs membres de sa famille : Thelvan Uriron, son fils aîné, âgé de 37 ans, bon père de famille et homme responsable. Comme son père a beaucoup de réunions ce jour-ci, il doit siéger sur le trône avec son épouse que le magistrat a croisé aussi pour recevoir les gens du peuple pendant que son père s'occupe d'affaires plus importantes. Ainsi, le magistrat croise tous les enfants de Trystan et Lidia, sauf Jorgen qui est occupé ailleurs : Ludina, la fille aînée, réputée mère de famille responsable qui se soucie du sort du peuple et accompagne donc Thelvan dans ses tâches, elle est âgée de 35 ans, il y a également Tomia Uriron, la fille cadette, âgée de 29 ans, femme assez timide dont on organise le mariage et enfin Osan, âgé de 28 ans, le fils benjamin, homme bien bâti, on lui cherche d'ailleurs une épouse convenable, probablement issue d'une puissante famille noble. Le vieux magistrat ne fait que les saluer et ne s'occupe guère d'eux, il souhaite juste voir son seigneur. Après avoir traversé les beaux couloirs, il parvient à l’extrémité du château. Habitué des lieux, il frappe la porte juste par politesse et on le laisse entrer. Se présente devant lui Trystan, seigneur d'Unukor, homme très noble : barbe et cheveux mi-longs, yeux bleus vifs, menton avancé, grand nez, taille moyenne, le magistrat le connaît depuis longtemps et il reste un homme puissant mais dont l'âge avancé l'a profondément usé physiquement. Dans tous les cas, il était plus puissant dans sa jeunesse.

Trystan : Que faites-vous là, magistrat ?

Le magistrat : C'est vous qui m'avez demandé de venir, monseigneur.

Trystan : Oh, désolé ! J'avais complètement oublié ! Referme la porte derrière toi, je ne suis pas en tenue pour accueillir d'autres personnes.

Le magistrat : Je vois ça.

Le magistrat s'exécute. Trystan porte un dessous taillé, mais il est torse nu et son ventre poilu est exhibé dans toute la pièce. Une jeune tailleuse mesure la longueur de son bras droit.

La tailleuse : Vos bras mesurent environ 72 centimètres. Ce n'est pas mal, pour un homme de votre envergure.

Trystan : Gardez vos remarques cyniques pour vous, mademoiselle.

La tailleuse : Désolée ! Puis-je mesurer votre tour de bras, à présent ?

Trystan : Allez d'abord me chercher une tenue plus appropriée, s'il vous plaît. Tout bien réfléchi, je ne vais pas aller à une réunion de cette envergure dans cette tenue.

La tailleuse : Tout de suite, monseigneur !

La jeune tailleuse emporte le haut devant le seigneur, celui qu'il était censé porter. Elle le range dans l'armoire adéquate et minutieusement, elle cherche un vêtement plus convenable.

Trystan : Désolé, je pense que je vais devoir vous parler ainsi.

Le magistrat : Tant que vous ne vous présentez à vos réunions ainsi.

Trystan : Ah ah ! Comme quoi, même les hommes les plus droits peuvent avoir le sens de l'humour ! Dire qu'il me faut autant de temps pour m'habiller, ma pauvre femme Lidia devra encore m'attendre !

Le magistrat : De ce que j'ai pu observer, les femmes mettent plus de temps pour se préparer que les hommes. Ce n'est pas vrai dans votre cas.

Trystan : Parfaitement ! Je ne suis pas un seigneur comme les autres ! On va finir par croire que c'est la coutume...une réunion avec ma femme, des ducs, des duchesses, des barons, des baronnes, des nobles mineurs...cela fait plus de vingt ans que j'en fais, je vais finir par me lasser. M'entretenir en privé me plaît plus.

Le magistrat : Allez droit au but. J'ai un horaire chargé, vous savez.

Trystan : Vous devriez le savoir, magistrat, j'ai toujours cru que la politique et la justice étaient étroitement liés. Pour moi, un maître d'association avait autant d'importance qu'un seigneur. Lorsque ma mère est morte après plus de vingt ans de règne, qu'elle repose en paix et que moi, son fils aîné, ait dû prendre sa place, il y a une autre personne qui est morte la même année, c'était en 288, et je parle bien sûr de Bercidan Gesor, maître de l'association d'Unukor. Je pensais que c'était un signe du destin. Qu'un maître d'association devait mourir en même temps que son seigneur. Dès lors, la suite des événements devaient être portés par des hommes des années 240. J'ai beaucoup insisté auprès de l'association pour que Cireg Jeatrem, ancien héros et homme proche de Bercidan soit son successeur. Et ils l'ont accepté.

La tailleuse : Monseigneur ! Cette tenue vous plaît-elle ?

La jeune tailleuse tient du bout de son doigt une tunique raffiné brodé de plusieurs éléments importants.

Trystan : Je n'ai pas fini mon histoire ! Et non, je ne vais pas à un bal, prenez quelque chose d'un peu plus sérieux !

La tailleuse : Tout de suite ! Et désolée pour le désagrément !

La tailleuse retourne à la pile de vêtements qu'elle est censée analyser.

Trystan : Où en étais-je...ah oui ! Deux règnes commençaient. Le mien et celui de Cireg. Ce dernier a eu le temps de voir beaucoup de choses, mais il aurait pu en voir plus. Quand il a été assassiné par son fils, qu'il a fait bien trop tardivement, il avait 64 ans mais il était toujours vigoureux, au moins selon moi. Son successeur a été vite choisi, un jeune homme héroïque, Helmut Priwin. Je me souviens de la tête à Lidia et à moi lorsqu'il a déclaré à Galao Transko et à Haeli ! Je n'y croyais pas et pourtant il l'a fait, il a tué le tyran Galao et s'est sacrifié pour le royaume. Un règne court, mais dont tout le monde s'en souviendra. J'ai ensuite pensé naïvement qu'un maître que je choisirais moi-même, tous les lieutenants d'Helmut avaient péri dans la guerre, perdurerait plus. Dorcan a toujours un homme un peu faible, mais il avait de l'ambition et il faisait ce qu'on l'ordonnait. Il n'a pas toujours été bien reçu mais d'après les informations que j'ai reçus, il est désormais regretté. Ah...seulement trois ans. J'ai vu mourir cinq maîtres de l'association d'Unukor et pourtant, je crains qu'un sixième devra mourir.

Le magistrat : Vous parlez de Tordin Igran ? Vous avez raconté cette longue histoire pour finir sur lui ?

Trystan : Comment ça aurait pu en être autrement ? Il est l'actuel maître de l'association et de cet étranger, on ne m'a pas rapporté du bien. Des plaintes, des rumeurs sur son autorité abusive, sur la pression qu'il exerce à autrui, voilà ce que je reçois ! J'ai du mal à croire que Dorcan ait pu choisir un homme comme lui à sa succession.

Le magistrat : C'était pourtant l'homme le plus probable à lui succéder.

Trystan : Je ne crois pas. J'ai peu vu Korus, mais il avait beaucoup plus l'allure d'un meneur que lui.

Le magistrat : Korus est un combattant, rien d'autre.

Trystan : Vous privilégiez un maître plutôt qu'un autre, magistrat. Vous êtes le porte-parole de la justice, vous devez être objectif.

Le magistrat : Il est normal que je serve Tordin.

Trystan : Vous le faites à outrance. J'ai comme l'impression qu'il se sert de vous.

Le magistrat : Qu'avez-vous prévu pour lui ? Vous voulez le déposséder de tous ses titres ?

Trystan : Pourquoi pas ? Je possède ce droit.

Toujours torse nu, Trystan se relève pour en imposer plus. Il fait un signe à la tailleuse pour lui dire que la tenue qu'elle lui montre ne lui plaît pas et que, de toute façon, n'est plus à sa taille.

Le magistrat : Il a beaucoup de puissances...et beaucoup d'influence.

Trystan : Moi aussi, toujours maintenant.

Le magistrat : Pourquoi feriez-vous cela ?

Trystan : Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, bien sûr. Ses prédécesseurs n'ont peut-être pas tous été parfaits, mais au moins, ils faisaient leur travail. Pas lui.

Le magistrat : Comment expliquez-vous alors que le taux de criminalité n'ait pas changé ?

Trystan : C'est simple : il opprime le peuple. Il représente la peur. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.

Le magistrat : C'est la meilleure méthode.

Trystan : Mon cher magistrat, nos pensées politiques sont différentes.

Le magistrat : Et après ? Mettrez-vous quelqu'un de la noblesse au pouvoir ?

Trystan : Non, je ne commettrai pas la même erreur. Je...je dois encore réfléchir. C'est une lourde décision. Je ne me souviens d'aucun seigneur d'Unukor qui a dû agir de la sorte ne serait-ce qu'une fois. Cependant, si il continue de la sorte, je n'aurai guère le choix.

Le magistrat : Il va s'améliorer, je vous le garantis.

Trystan : Ecoutez, nous en parlerons une autre fois. Reprenez votre travail et je reprends le mien. Cette entrevue n'a que trop duré.

Le magistrat : Bien, monseigneur.

Outré, le magistrat se retire poliment. Lorsqu'il referme la porte derrière lui, le seigneur finit par être habillé : la tailleuse lui apporte une autre tenue raffinée pour ce genre d'occasions de couleur bleue et finement taillée. Trystan est prêt pour sa réunion et il doit toujours être en forme pour gérer les autres affaires du royaume.

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Niveau 10
22 mars 2014 à 21:02:28

Brad est anxieux. Il ne l'a jamais été autant que maintenant. En pleine nuit, ses bras pliés se resserrent contre un arbre dont la mousse est humide. Humant l'air frais du lieu, caractéristique de cette saison qui en est à son milieu, il regarde l'horizon les genoux pliés. Il touche à son but : avec le groupe, ses derniers jours, il a beaucoup voyagé vers le nord et à présent, ils commencent à se diriger vers l'est. D'une part, le jeune homme craint plusieurs choses : la vitesse des chasseurs de primes partis probablement peu avant eux, la localisation d'Elyse qui risque de changer à tout moment, savoir si ils sont eux-mêmes poursuivis pour avoir trahi les volontés de leur maître et d'autre part, il ressent de la joie intérieure quant à l'espoir qu'il s'est donné, c'est à dire l'espoir de retrouver sa dulcinée un jour. Les armes de Korus étant posées à terre, le lieutenant se rapproche de Brad et pose sa main sur son épaule.

Korus : Calme-toi, Brad, nous sommes en sécurité, ici.

Brad : Ce n'est pas pour ma sécurité que je m'inquiète.

Korus : Nous la retrouverons, c'est promis.

Brad : Plus les jours passent, plus je m'inquiète.

Korus : Il ne faut pas. Nous aviserons au moment venu, d'accord ? Tu ne dois pas t'isoler et te renfermer sur toi-même. Rejoins-nous près du feu.

Brad : Tu as raison, je viens.

Brad et Korus se situaient à côté du feu. Au milieu des arbres plantés au milieu d'une des nombreuses plaines qui décorent Unukor, un feu crépite et de la fumée s'envole vers le ciel. Tout autour se trouvent les membres qui ont suivi Brad et Korus dans la mission privée qui consiste à sauver Elyse.

Wulfrich : Ah, vous revoilà !

Brad et Korus s'asseyent à l'endroit où il y a un emplacement libre. Tout autour du feu, quelques membres dorment à la belle étoile, d'autres achèvent leur repas, créé à partir de leurs provisions emportées et d'autres exécutent d'autres actions. Regnak astique son épée de bronze. Rytha, toujours éveillée car toujours pleine d'énergie, est couché sur Aureg qui regarde les étoiles. Lantan est à côté d'eux, en train de gigoter avec son arc. Garon et Diane sont assis l'un à côté de l'autre, ils observent simplement le feu consumer le bois. Wulfrich, Athalnir, Elrond et Ladia vérifient si tout leur équipement est opérationnel.

Elrond : Tu sais, Brad, il vaudrait mieux éviter de te séparer de nous.

Brad : Je ne vais pas bien, ces derniers temps.

Ladia : Nous avions remarqué ! Quand Elyse était dans l'association, tu avais retrouvé ta joie de vivre. A présent, tu sombres à nouveau dans les ténèbres. Ne t'inquiète pas, nous allons la retrouver et tout va rentrer dans l'ordre.

Brad : Faut pas que je me fasse trop d'espoirs. Je dois aussi craindre le pire.

Un guerrier : Nous avons besoin d'espoirs.

Regnak : Avoue il y a quelque chose que tu caches, dis-le.

Rytha : Tu caches des choses, Brad ? Pourquoi vous ne pouvez pas vivre simplement ?

Aureg : Ne parle pas trop quand tu es sur moi, Rytha, je vais avoir mal aux côtes.

Rytha : Désolée, mon grand guerrier.

Brad : Je vais vous poser une question un peu privée. Avez-vous des visions des personnes mortes que vous connaissiez ?

Athalnir : Des visions ? Absolument pas.

Aureg : De temps en temps, je vois Golador en rêve. Cet homme a permis à ma Rytha chérie d'être sauvée et son sacrifice était exemplaire. Il n'a pas été lieutenant longtemps, mais je me souviendrai toujours de lui.

Lantan : Idem.

Brad : Eh bien, moi...je vois mon frère. Je vois Helmut en esprit, dans la réalité comme dans mes rêves, me disant des belles paroles. Mon esprit n'a pas accepté son départ.

Dothina : Vraiment ? Peut-être ne faut-il pas l'interpréter comme ça. Peut-être que ton frère existe encore en toi.

Garon : Quoi qu'on en dise, il nous manque tous. Il a donné sa vie pour sauver Déra. C'était un héros et je me souviendrai toujours de lui.

Diane : On ne dit que du bien de lui. J'aurais voulu le connaître.

Garon : Il n'y avait que lui. Le bon vieux maître Cireg, son fils Jerrick avant qu'il ne tue son père, Golador comme l'a évoqué Aureg, Elena, Percedon, Dragar...l'association d'Unukor n'est plus la même sans eux. Nous ne faisions pas que la justice, nous formions une vraie communauté. La guilde d'aujourd'hui est corrompue, sans vouloir vous vexer, lieutenant, vous êtes une exception.

Korus : Pour le moment, je ne peux prendre ces compliments que comme des flatteries.

Athalnir : Pour certains, devenir mauvais n'a été que la conséquence d'un haussement de grade. Jicella visait ce titre depuis longtemps et a toujours été dans l'ombre d'Elena. C'était une sorte de rivale, même si Elena ne faisait jamais attention à elle. Je l'ai déjà vue tuer des personnes juste pour le plaisir.

Korus : Je me souviens, juste après la guerre, tout le monde te voulait pour maître. Pourquoi as-tu refusé, Brad ?

Brad : Les maîtres ont des journées longues pour des vies courtes. Je ne voulais pas finir comme mon frère. Je m'estimais trop jeune, pas assez mûr, j'avais d'autres projets. Je ne le regrette pas. Il y a toujours des gens bon qui peuplent notre guilde.

Regnak : A notre retour, j'espère que tout ça aura changé.

Korus : Je m'y assurerai.

Rytha : Si Elyse est de retour, ce sera déjà une grande avancée ! Elle est belle, puissante, que demander de plus ?

Brad : Ce n'est pas seulement ça qui m'a plu chez elle. Dès que je l'ai vu, j'ai su que ma vie allait connaître un changement. Je me suis trop attachée à elle, mais je dois assumer. Je pense à elle, je rêve d'elle, cela ne peut pas en être autrement.

Dothina : J'y pense, quelles raisons peuvent la mener à Dagoni ?

Ladia, qui a fini de s'occuper de son équipement, répond :

Ladia : Probablement la quête de la vérité. Peut-être qu'elle va revenir avec la vérité. Je l'espère.

Korus : Ce serait beau.

Lantan : Ce qui serait encore plus beau, c'est que nous tombions sur Elyse avant les chasseurs de primes. Est-ce possible ?

Aureg : Je veux pas dire, Lantan, mais ils sont partis avant eux.

Rytha : J'adore quand tu parles, ton corps en mouvement provoque du plaisir à mon corps.

Elrond : Pour répondre à Lantan, ce serait en effet la meilleure des possibilités.

Korus : Ca n'arrivera probablement pas. Si ils arrivent avant nous, nous devrons revoir nos plans.

Brad : Et si nous arrivons en même temps qu'eux ?

Korus : Ce serait le pire des cas. Nous n'aurions plus que deux choix : négociations ou combats. Et comme cette ordure de Tordin a promis à ces déchets beaucoup d'or, ils ne relâcheront jamais leur affaire. Ils nous attaqueront, quitte à sacrifier les leurs pour gagner plus d'argent à la fin.

Brad : Je devrais peut-être emporter la vie d'innocents...

Regnak : Ces types ne sont pas des innocents.

Brad : Et après ?

Korus : Nous gagnons et nous revenons. Pour la suite, nous ne pouvons pas tout prévoir.

Ladia : Dans tous les cas, la victoire est incertaine.

Garon : C'est peut-être ça qui rend nos vies originales.

Korus : J'espère que vous êtes prêts au meilleur comme au pire.

Elrond : Comme d'habitude.

Korus : Parfait. Les jours qui vont suivre, nous continuerons de suivre la route du nord-est et de parcourir le royaume. Nous pourrons la retrouver, ou pas, et dans toutes les circonstances possibles, n'importe quand. C'est ce pourquoi vous m'avez suivi, malgré les volontés de Tordin. Ne me décevez pas, ne vous décevez pas et ensembles, nous sauverons Elyse !

L'espoir est leur alliée et cela leur permet de rester optimiste. Le feu s'éteint petit à petit, mais ils ne veulent plus le rallumer. En pleine nature, seuls quelques animaux sauvages pourraient leur porter souci, les voyageurs errants n'étant pas un problème. Plusieurs jours se sont écoulés depuis qu'ils sont partis de la capitale, ils n'en demeurent pas moins des fugitifs. En revanche, ils espèrent qu'ils passeront de fugitif à héros.
La mer qui entoure Déra est bien visible à l'horizon de la position des membres de l'expédition, à l'est d'Haeli. Ithon et Erica ont mené les leurs pendant plusieurs jours en direction de l'est pour l'assaut final, pour éliminer définitivement les chevaliers déchus et détruire leur idéologie qu'ils jugent monstrueuse. Après avoir traversé le fleuve à l'est, ils sont partis en direction du sud-est, près de la mer et de la frontière avec le royaume de Graef. Là, il y a de nombreux villages situés près des côtes, des villages de pêcheurs, pour la plupart, où les habitants n'ont rien demandé à personne. C'est à cet endroit que les chevaliers déchus exercent leur joug, justifiant ces meurtres pour la propagation de leur idéologie. Les membres de l'expédition sont cachés derrière des arbres et ce n'est pas un homme, mais Jald, le singe de la patrouilleuse Daruca, qui s'occupe de repérer leurs positions et de les espionner. Remuant sa queue et se balançant de branches en branches, les membres de l'expédition posés l'aperçoivent.

Daruca : Revoilà Jald !

La patrouilleuse se met devant son singe qui se pose à terre en gesticulant dans tous les sens de façon méthodique. Ithon et Erica se mettent à côté d'elle, car c'est évidemment pour eux que les espionnages de Jald doivent surtout servir. Autour d'eux se forme le groupe, les archers en première position.

Daruca : Vas-y Jald, dis-moi, qu'as-tu vu ?

Jald commence à mimer des actions avec ses pattes et sa queue, parfois même avec des petits cris. Si ils paraissent clairs, tout le monde ne peut pas deviner ce qui est en train de se dire avec exactitude. Après un moment, Daruca arrête son singe d'un geste de la main.

Daruca : C'est bon Jald, tu poursuivras après, laisse-moi leur expliquer.

Le chimpanzé s'arrête.

Un archer : Qu'a-t-il dit ?

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Niveau 10
22 mars 2014 à 21:03:40

Daruca : Il n'a pas vu de villages près d'ici, et pourtant, des villageois ont été capturés par les chevaliers déchus. Si nous continuons tout droit, nous parviendrons à la limite d'une haute falaise au bord de la mer, où des vagues frappent les rochers. Apparemment, si il a bien compris leur langue, les villageois qui n'adhèrent pas à leur idéologie sont balancés du haut du précipice et s'écrasent sur les rochers.

Itard : Quel bande d'enfoirés.

Jeina : Leurs cruautés n'a-t-elle donc aucune limite ?

Claunor : Tu n'as pas idée.

Ithon : Nous devons sauver les villageois, c'est la priorité ! Qu'a-t-il vu de plus ?

Daruca : Continue, Jald.

De la même manière, le singe imite des actions et il le fait désormais avec plus d'intensités, décrivant des actions probablement plus violentes. Au bout d'un moment, il s'arrête de lui-même, ayant certainement tout décrit.

Daruca : C'est tout ?

Jald approuve d'un signe de la tête.

Daruca : Ils sont assez nombreux, ils se sont tous regroupés ici, alors qu'avant ils s'étaient séparés pour envahir les villages au bord de la mer.

Sylvain : C'est le moment ou jamais pour frapper, donc.

Daruca : Ils ont apparemment eu vent de leurs pertes dans tous les coins d'Haeli. Ils comptent reprendre les lieux après en avoir totalement fini avec cet endroit.

Erica : Vous avez raison, nous devons les arrêter maintenant.

Daruca : Ils portent leurs armes et armures habituelles, quoiqu'ils paraissent plus forts car certains sont à cheval et leurs chevaux portent des armures aussi solides que les leurs. Nous devrons faire attention.

Ithon : Plus qu'attention. C'est fini ?

Daruca : D'après ce que j'ai compris, oui.

Ithon : Dans ce cas, merci beaucoup Daruca et merci à toi aussi, Jald.

Daruca : Tu peux revenir sur mon épaule, Jald.

Le chimpanzé s'exécute et bondit sur l'épaule droit de la patrouilleuse. Celle-ci prépare déjà son arc alors qu'Ithon et Erica s'avancent, plus déterminés que jamais.

Ithon : Ils sont là, tout près. Nous devons les éliminer et pour de bon !

Erica : Une idée de la stratégie à mettre en place ?

Ithon : Oui, j'ai ma petite idée, nous allons changer des stratégies habituelles.

Toru : Nous n'allons pas devant comme d'habitude, nous, les berserkers ?

Ithon : Non. Erica, tu te mettras en avant du groupe avec les archers.

Jeina : Les archers devant ? Ce n'est pas habituel !

Ithon : Nous allons profiter de l'effet de surprise pour les attaquer au moment où ils s'y attendent le moins. Nous allons nous mettre en ligne afin de les affronter le long de la falaise. Les archers attaqueront d'abord puis les guerriers et berserkers surgiront des arbres pour doubler notre efficacité. J'espère que je ne vous en demande pas trop.

Erica : Nous ne sommes pas allés aussi loin pour reculer. Nous sommes prêts. Partons, maintenant.

Au rythme effrénée de leurs pas se mêle la tension palpable de la situation. A mesure que les membres de l'expédition avancent vers le bord de cette falaise, ils ralentissent et font des pas plus lents pour ne pas être repéré. Les archers arrivent sur les lieux en premier, sortent leur arc et encochent leurs flèches. Erica respire lentement pour être bien préparée à ce dernier assaut et Jeina vient se placer derrière le premier arbre à sa droite.

Erica : On tire sur les archers en premier, d'accord ?

Jeina : Il ne faut pas que les chevaliers lourdement armés se rapprochent trop. Bon sang, que font-ils ?

Deux chevaliers portant une armure noire et une hache transportent une vieille dame vêtu de loque en la tenant par le coude vers le bord de la falaise. Quelques petites pierres tombent dans le précipice, laissant présager une chute mortelle. Le chevalier de gauche dégaine sa hache d'armes en ébonite, matériau rare s'il en est.

Le chevalier : Tu l'auras voulu. Tu ne veux pas nous rejoindre, tu ne mérites que la mort.

Le chevalier est prêt à pousser la vieille femme, mais c'était sans compter Erica qui lui a envoyé une flèche en plein dans le crâne. Le projectile a traversé son casque et l'homme massif chute dans la mer, sa puissante arme avec.

Erica : Maintenant ! Tir de couverture ! Eliminons-les !

Erica est directement suivie de Jeina. Cette dernière décoche la flèche de la corde tendue et le deuxième chevalier au bord du précipice tombe, après avoir malheureusement poussé la vieille femme. Les autres archers font de même et une première dizaine de chevaliers meurent en même temps, les autres ayant évité les flèches ou n'ayant tout simplement pas été visé.

Un chevalier : Surveillez les villageois, on va se les faire !

Ce même chevalier choisit pour cible Claunor. Au fur et à mesure que son groupe avance, l'archer tombe nez à nez avec son ennemi. Pour le vaincre, il le frappe avec la corde de son arc pour l'étourdir puis l'achève : ce chevalier périt à terre, une flèche dans la bouche.

Erica : Libérez les villageois !

Les archers forment les rangs et leur ligne se conserve. Pour être en sécurité, Jald se met à l'arrière de l'épaule de Daruca. Cette patrouilleuse tire des flèches à outrance et utilise quelques fléchettes pour bien achever ses ennemis. L'avancée des archers est quand même ralentie au bout d'un moment car plusieurs chevaliers les attaquent en même temps, malgré leur endurance. Ils sont donc forcés de reculer et les archers ennemis en profitent pour leur envoyer une salve de flèches.

Une archère : Vous êtes allés trop loin, membres de l'association d'Haeli, vous allez mourir !

Ithon : Chargez !

Surgissant des arbres, le lieutenant Ithon bouscule de l'épaule un archer et l'empale le torse lorsqu'il est à terre. Les combattants au corps à corps de l'association d'Haeli agissent de la sorte et de tous les côtés les chevaliers déchus sont submergés et ils reprennent l'avantage. Hadid combat aux côtés de Prene et les deux guerriers combattent aux côtés des leurs en transperçant et décapitant les chevaliers ennemis, sauf ceux protégés d'un casque, auxquels cas ils se rabattent sur les archers. Loka n'est pas bien protégée et son épée sert surtout à couvrir Ithon. Itard fait une grande avancée : ses adversaires tombent de ses griffes. Il n'éprouve aucune difficulté à éviter les flèches des archers ennemis et à leur transpercer le cou, quant aux chevaliers, il brise leur armure en homme fort qu'il est. Toru et Sylvain, berserkers eux aussi, décident de le suivre, le premier, avec son espadon, abat ses ennemis de gauche tandis que le deuxième, armé d'une épée longue, abat ses ennemis sur sa droite.

Ithon : Itard ! Continuons d'avancer et libérons les villageois !

Itard : Pas de problème, lieutenant !

Sylvain : Nous te suivons, Itard !

Erica et Jeina, qui se situent un peu plus à gauche, tentent de rejoindre le peloton du milieu, car c'est là que se situe le groupe principal ainsi que le gros de la bataille. Pour ce faire, Erica mène la cadence : elle garde son arc dans sa main droite, dégaine son épée de la main gauche et abat deux ennemis sur son chemin. Elle arrive face à un autre adversaire, empalée par la patrouilleuse Loka.

Loka : Ils ont avancé, lieutenant !

Erica : J'ai vu ça. Rejoignons-les !

Pendant que les deux femmes appliquent leurs dires à la lettre, Jeina rejoint son ami Claunor, resté en retrait.

Claunor : Heureusement que Ithon est intervenu. Un peu plus et je perdais la tête !

Jeina : Nous devons leur apporter de l'aide.

Claunor : Nous pouvons le faire tout de suite, j'ai plus d'une flèche pour mon arc !

Les deux archers envoient une autre salve de flèches qui ne tarde pas à s'abattre sur leurs ennemis. Quant à Ithon, il a accéléré la cadence et sa furie prend le dessus, voyant que les villageois commencent à être tués pour l'exemple.

Ithon : Bande d'ordures, vous allez goûter à mon épée !

Trois chevaliers armés d'espadons se placent devant Ithon, probablement pour l'attaquer les trois en même temps. Alors, le lieutenant lève son épée, pousse un cri de guerre et d'un seul geste, décapite les trois en même temps.

Toru : Les villageois sont un peu éparpillés de ce côté-ci.

Ithon : Menez-les en sécurité !

Itard : Vous avez entendu, Sylvain, Toru, Hadid ? Je vais les couvrir !

Une berserker : Comment vas-tu procéder ?

Itard : Comme je l'ai toujours fait.

Itard se place devant les villageois, écarte les jambes et les bras. Aveuglément, deux chevaliers se jettent sur lui et les griffes les frôlent, tellement forts qu'ils tombent à terre. Le berserker ne fait qu'une chose pour les achever : il leur transperce la nuque.

Hadid : Allez, les villageois ! Par ici ! Nous sommes des représentants de la justice venus vous mettre en sécurité ! Nous allons combattre pour vous.

Les patrouilleurs se chargent de conduire les villageois en sécurité. Daruca ne reste pas en retrait et au milieu du groupe, élimine les ennemis à distance. Lorsqu'il rejoint son ami Hadid, un chevalier se jette sur Prene. Asphyxiant car étranglé, le guerrier est sauvé par Erica qui décoche une flèche et perce le cou du chevalier qui meurt après. Hadid relève son ami par le bras.

Hadid : Heureusement que Erica était là, t'as bien failli y passer !

Prene : Ce n'est pas fini. Alors si j'ai survécu, c'est que je dois encore être utile après !

Pour faire le point sur la situation et pour surveiller les villageois, Erica rejoint Ithon, accompagnée par Loka.

Erica : Les villageois sont en sécurité ?

Ithon : Désormais, c'est de notre sécurité que je doute.

Pseudo supprimé
Niveau 10
22 mars 2014 à 21:05:00

Le singe de Daruca n'avait pas tort : les lieutenants, puis tous les membres de l'expédition aperçoivent les chevaliers montés sur des chevaux parsemés d'armures dans tout leur corps d'animal. Ils doivent réagir vite, c'est pourquoi les villageois accélèrent la cadence en se dirigeant vers les arbres. Hadid se place à gauche du groupe, juste devant Prene, alors qu'encore une certaine étendue d'herbe les sépare de ce que l'on peut appeler littéralement des chevaliers.

Hadid : M'est avis que leur chef est parmi eux.

Prene : Ils vont nous attaquer à cheval ? Ils vont nous écraser ?

Hadid : T'inquiète pas mon pote, je les laisserai pas faire.

Les autres ont à peine le temps de se mettre en position que les chevaux, placés en ligne, galopent à une grande vitesse vers eux.

Ithon : Les lâches ! Ils imitent notre stratégie d'attaque en ligne !

Sylvain : Nous allons les faire tomber !

C'est en face d'Hadid que vient le premier cheval. Le guerrier n'a pas peur et s'avance devant le groupe.

Hadid : Approche, pleutre !

L'épée en main, Hadid bondit en direction du cheval pour éliminer l'homme qui est dessus. En plein dans les airs, il ne peut éviter la lance portée par le chevalier : sur le cheval, il le transperce et Hadid est emporté avec l'arme une vingtaine de mètres plus loin, sous l'effet de la poussée du cheval. Atterrissant, il baigne déjà dans une mare de sang.

Prene : Non ! Hadid ! Tu vas le payer, enflure !

Lorsque le cheval poursuit sa trajectoire vers Prene, celui-ci s'écarte vers la gauche. Il lève sa grande épée et décapite le cheval en pleine course. Le corps de l'animal tombe à terre et le chevalier roule plusieurs fois sur le sol avant d'être écrasé par le cadavre de son cheval. Pour être sûr que son adversaire ait péri, Prene se rapproche de son corps, le décapite puis transperce à trois reprise son torse compressé.

Prene : T'es mort ? Ca y est, t'es mort ?

Le guerrier regarde ensuite tristement son ami Hadid dont il voit le cadavre un peu plus loin. Pour lui, il reprend l'assaut.

Itard : Sylvain, tu vas à gauche et Toru, tu vas à droite, compris ?

Les deux berserkers n'ont pas besoin de répondre : ils exécutent l'ordre du berserker plus ancien directement. Leurs armes tranchantes s'abattent sur les pattes des chevaux, actions qui font chuter les chevaliers. Ainsi, comme ils sont à terre, Itard, derrière ses alliés, peut achever ses ennemis en leur transperçant le crâne de ses griffes.

Itard : Continuons comme ça et abattons les chevaux qui viennent trop près !

Toru : C'est du gâchis que de tuer ces pauvres animaux qui n'ont rien demandé.

Sylvain : Ils n'avaient qu'à choisir un meilleur cavalier.

De leur côté, les archers abattent non pas les chevaux, mais les cavaliers qui les chevauchent et qui sont à une distance raisonnable de leurs tirs. Claunor et Jeina conservent les mêmes places et Daruca aussi, puisqu'elle est au milieu du groupe et exposée aux plus terribles attaques. Les chevaliers déchus qui sont à pied et du même côté que les cavaliers, par ailleurs, ne sont guère souciés : certains sont mêmes écrasés. Après avoir ajusté sa corde, Erica abat un chevalier sur un cheval et après que celui-ci soit tombé de l'animal, ce dernier galope n'importe où. L'archère range ensuite son arc et prend son épée.

Ithon : Nous avons besoin d'archers ici, Erica !

Erica : Il y en a suffisamment ! Si ils approchent trop près, ils se feront balayer. Il faut éliminer les plus lointains.

Ithon : D'accord, je te suis !

Au contraire de l'accoutumée, Erica mène Ithon sur le champ de bataille. Ils contournent d'abord quelques chevaux et Erica saisit le bon moment : celui où elle voit deux chevaux juste l'un derrière l'autre. Elle prend son élan, bondit, dans son mouvement décapite le premier chevalier, poursuit son saut puis assène un coup de pied au deuxième chevalier. Après son long saut, elle atterrit sur ses pieds alors que le chevalier est tombé sur le dos, sonné et l'armure à moitié brisée. Erica le tue en lui perçant les yeux de son épée.

Ithon : Je te rejoins, Erica !

Un cheval s'approche pourtant d'Erica. Paniquée, elle tombe en arrière et lâche son épée. Elle reconnaît ensuite l'homme assis sur le cheval brun.

Le chevalier : Allons, je n'allais pas tuer une alliée, Erica !

Erica : Toi ! Mais qu...que fais-tu ici ?

Le chevalier : Je te retourne la question ! Pourquoi nous as-tu trahi ? Tu as rejoint l'association d'Haeli !

Erica : Je n'ai jamais v...

Ithon : Erica ! Qu'est-ce que ce chevalier raconte ?

Alors que les chevaux aux alentours tombent et que les membres de l'expédition profitent de leur avantage une nouvelle fois obtenu pour avancer, Ithon, anxieux, se place aux côtés de l'autre lieutenant.

Erica : C'est le chef des chevaliers ! Il faut l'éli...

Ithon : Comment connaît-il ton nom ?

Erica : C'est une longue histoire...

Ithon : Il vient de dire que c'est ton allié, je n'ai pas rêvé !

Erica : Ithon, tu ne peux pas comprendre...

Ithon : Pourquoi ne pourrais-je pas comprendre ? Ce n'est pas un hasard, n'est-ce pas ?

Le chef : Vous allez l'air de bien vous connaître. Si tu t'es attaché par erreur à cette personne, Erica, je peux l'éliminer.

Ithon s'approche du cheval, lève son épée et le décapite. Le chef tombe du côté droit, dans le même sens que son cheval, mais pas trop violemment. Il repousse le lieutenant d'un coup de poing puis sort sa masse cloutée.

Le chef : Nous sommes les vrais chevaliers !

Ithon : Les chevaliers ne sont pas tous honnêtes. Néanmoins, ils ne sont pas tous comme toi. Tu as massacré des innocents, détruit des villages et pourri notre réputation. Tu vas payer de ta vie !

Le chef : les armes parleront pour nous !

Le chef abat sa masse cloutée sur l'épée d'Ithon. Ce dernier fait tournoyer son épée mais le chef profite de son avantage technique pour parer les coups. Malgré son âge, il conserve une certaine agilité et il se sert des morceaux de son cheval pour faire vaciller Ithon. L'ancien chevalier ne se laisse pas abattre et enchaîne les coups du haut vers le bas. Alors, le chef des chevaliers déchus en profite pour asséner un coup sur le côté : la masse cloutée fêle l'armure d'Ithon, mais tel sa devise, il ne faillit pas.

Ithon : Je suis Ithon Beorce et la justice a réclamé ta tête !

De la gauche vers la droite, Ithon abat son épée sur la masse cloutée de son ennemi pour dégager l'arme. Le chef ne parvient pas à l'enfoncer plus et l'arme est poussée vers la droite. Le chef lève alors sa masse vers le haut et le lieutenant copie l'action, néanmoins, comme son épée est placée horizontalement, il exerce une autre poussée qui désarme le chef. Ithon empale le chef des chevaliers déchus pour en finir. Lorsque celui-ci, dos contre le sol, exprime ses dernières souffrance, Erica se rapproche de son ami.

Ithon : Les chevaliers déchus ne sont plus.

Le chef : Ils le seront toujours ! Tant que des personnes soutiendront notre idéologie, nous continuerons à vivre ! Et si vous tentez de nous éliminer, c'est Déra qui disparaîtra !

Ithon : Plus personne ne soutient vos pensée.

Le chef : Vraiment ? Et cette archère, alors ?

Erica : Je ne la soutiens pas ! Je suis venu tous vous tuer, vous entendez ?

Le chef : Dans ce cas, pourquoi nous as-tu aidés par le passé ?

Erica : Je ne voulais pas ! Je...

Le chef : Lieutenant Ithon Beorce, vous devez accomplir votre travail. La justice, qu'on appelle ça...

Erica : Pourquoi ? Pourquoi êtes-vous venus ici ? Je croyais...je croyais que je ne vous reverrai plus jamais !

Le chef des chevaliers périt et il constitue un seul cadavre parmi les dizaines qui l'entourent actuellement. Erica commence à trembler.

Ithon : Erica, il va falloir que l'on s'explique, toi et moi...

Erica : Je peux tout t'expliquer !

Ithon : Non, je ne peux pas pardonner quiconque a soutenu leur idéologie et s'est battu à leur côté.

Commençant à prendre peur d'Ithon, Erica recule. Les membres de l'expédition, apparemment victorieux, se rapprochent d'eux, Loka en première.

Loka : Nous avons gagné ! Les chevaliers sont en déroute, les villageois ont été sauvés et toutes les zones ont été libérées !

Mais on ne la répond pas.

Loka : Quelque chose ne va pas ?

C'est le signal pour Erica. Elle commence à courir, courir pour échapper à Ithon, pour se sauver.

Ithon : Loka, arrête-la !

Loka : Mais pourquoi ?

Ithon : C'est un ordre de ton lieutenant ! Ne pose pas de questions !

Erica : Loka, écarte-toi de mon chemin !

Loka : Non, je ne peux pas !

Erica sort alors son arc et sans que la patrouilleuse ne puisse réagir, décoche une flèche et Loka la reçoit sur son épaule. Ithon commence à appeler tous les siens et à poursuivre son ancienne amie. L'archère s'arrête d'elle-même : elle bute sur un caillou qu'elle n'avait pas vu. Ithon la rattrape alors très facilement, la prive de son épée rangée à son dos et à genoux, se saisit de ses bras.

Ithon : Allez voir Loka, vite !

Les membres de l'expédition commencent à les entourer pendant qu'une demi-douzaine de membres, adeptes de certaines compétences de la médecines, viennent retirer la flèche de la patrouilleuse blessée et commencent à la soigner.

Erica : Lâche-moi, Ithon !

Ithon : Je ne peux plus te pardonner, maintenant !

Erica : Je suis désolée, je ne voulais pas la blesser !

Ithon : Et toutes ces personnes que tu as tuées aux côtés des chevaliers déchus, ça ne compte pas ?

Erica : Je n'ai pas...

Ithon : Silence !

La tension est toujours présente, bien que la bataille soit terminée. Certains rengainent leurs armes, d'autres, en crainte de danger, les portent toujours sur eux. D'aucuns ne comprennent pas la situation.

Jeina : Que s'est-il passé, là ?

Ithon : Des choses que je n'aurais jamais voulu voir.

Daruca : Mais...c'est terminé, pas vrai ?

Ithon : Pas totalement, non...

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
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