Après avoir bouclé en grandes pompes ma précédente fic (StarWolf), j'ai réfléchi à ce que je pourrais faire pour continuer l'écriture avec la StarWolf. Et je suis parvenu à imaginer cette nouvelle fiction. Elle aura une trame principale auxquelles viendront s'ajouter parfois des micro-histoires, chacune tournant autour des mercenaires du mal. Il n'y aura aucun lien (peut-être quelques clins d'oeil) avec la fiction originelle, cette fic étant plutôt une extension des Aventures de la StarWolf, d'où le titre. La narration est à la troisième personne, point de vue omniscient. La chronologie risque de varier souvent en raison des points cités ci-dessus. Pour cette raison, j'indiquerais des indices temporels de temps à autre. J'invite les fans du loup et sa bande à lire cette histoire
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StarWolf Adventures
Prologue
L'infinité noire s'étendait au-delà des yeux et de l'imaginaire, dont les distances, si elles existaient, représentaient l'unité de mesure année lumière. Un vide sombre en apparence, mais qui définissait univers et galaxies par son existence. Des étoiles brillaient dans cette voile du coup aussi prononcée qu'une œuvre artistique. C'est là, dans un système solaire reclus, que l'une d'entre elle venait d'éclairer le coeur de milliards d'êtres mortels. Comment cela était-il possible ? Délaissons l'infini et intéressons nous un moment à ce phénomène imprévu. Entrons plus en avant dans la physique et la chimie.
L'étoile... où est-t-elle ? Ah ! La voilà. Mais... elle semblait différente des autres astres. D'une taille pitoyable, elle n'était que métallicité. Ni hydrofuge, ni hélium. En observant de plus prêt, on constatait la présence d'un alliage blanc la recouvrant intégralement. Du blanc qui s'étirait au niveau de sa partie inférieure, formant sous un certain angle un « X ». L'autre partie était plus fine et plus allongée, à l'exacte physionomie d'un museau. Une autre particularité : sa mobilité. Cette étoile bougeait librement dans l'espace, poussait par deux puissants jets de gaz en fusion. Cette erreur de la nature s'éloignait d'un corps céleste tout ce qu'il y a de vrai et de concret, lui. Ce dernier était x fois plus gros et donnait les traits d'une planète, couleur vieille pomme à la forme elliptique. De l'espace, les déformations de sa surface donnaient l'impression d'avoir étés le théâtre d'une guerre intersidéral. Cela se confirmait avec l'image de créations incongrues. Celle d'oiseaux de fers errant dans son orbite. Comment de telles choses pouvaient se produire aux confins de l'infini ? Ceci justifiait certainement les deux extensions sur l'avant de l'étoile artificielle, étant censément des armes d'origine humaine. En dehors de l'impartialité du destin universel, seuls des êtres doués de conscience pouvaient décider ainsi de la vie et de la mort. Voilà qui éclatait au grand jour la nature de cette étoile mystérieuse. Et pourtant, elle était l'objet de l'admiration et de la foi de nombreuses créatures, qui hurlaient au firmament son nom dans une voix uniforme. Un nom révélé par un logo rouge peint sur l'aile supérieure du complexe flottant. Un nom qui suffisait à faire pâlir les autres étoiles de jalousie. Le nom du « Renards des Etoiles ». StarFox.
Cette image se brouilla soudainement, prise par des parasites électroniques. Quelqu'un frappa sur une matière plastique et robuste, ce qui perturba encore plus la transmission. Une ultime claque parvint à rétablir la netteté de l'écran et mettre fin aux interférences.
Le programme télévisé pouvait désormais reprendre après que la vielle télé carrée VHS eût terminé ses caprices. Son propriétaire, un imposant géant rhinocéros, soupira de lassitude, et savait déjà qu'il devrait réitérer son geste cinq minutes plus tard. Il tira le boitier de sa caisse pour vérifier s'il n'avait pas le fond suffisant pour investir dans un modèle de télévision plus moderne et moins miséreux. Il toussa en avalant de la poussière et constata le vide avec tristesse. Il referma le tout et essuya le fond d'un verre avec un chiffon pour se donner de la prestance.
C'est que l'hôte d'un bar devait faire bonne impression en toute circonstances lorsqu'il y avait quelques péquenauds à dépouiller. Son établissement avait besoin d'une sérieuse remise à neuf, et quelques billets en plus feraient déjà un petit pas d'accompli vers la rénovation. Son mobilier avait intégralement été découpé dans du bois. Chaises et tables paraissaient miséricordieux avec les quelques termites qui se faisaient une joie de les rogner. La salle n'était pas bien grande mais assez pour contenir baby-foot et jeux de fléchettes. Mais personne ne faisait de partie. Deux lampes au plafond éclairaient le tout avec nonchalance, et une d'entre elle clignotait dans un tempo inconstant. Une odeur de cigarette s'élevait dans l'air, mélangée aux rejets d'haleines alcoolisées et d'estomacs ballotés.
Alors que la plupart des badauds accusaient le coup de leur état d'ébriété, un homme, lui, paraissait soucieux. Buvant une pression au comptoir, il ne détachait pas son regard de la télévision. Ou plutôt son œil. A moins que son e-patch noir sur son œil gauche était une astuce pour se faire passer pour un pirate de l'espace. Ca ne semblait pas être son genre de blague. L'homme, un loup assez grand, avait une carrure bien bâtie, les épaules droites et le buste bombé. Son pelage gris pouvait trahir son âge, mais il pétillait encore la jeunesse. Il changeait en blanc sur certaines parties du corps, comme sa crête sur le haut de son crâne, ses sourcils, ou encore le contour de sa gueule où un sourire carnassier pouvait apparaître quand l'humeur le souhaitait.. Le reste de sa fourrure était camouflée par une combinaison en polymole noir rembourrée par au-dessus d'une blouse bleue à zipette. Des gants, des genouillères et des bottes noirs démontraient que l'animal avait un penchant pour la sobriété. Il aurait probablement tiqué s'il s'était aperçu des rougeurs prenant d'assaut ses joues. Mais c'est qu'il avait une bonne raison de picoler.
« Rajoute-moi un verre, Teddy... souffla-t-il en posant le sien dénué de liquide.
- … Je t'en rajoute un dernier, c'est bien parce que c'est toi, répondit le barman avec un air ne cautionnant pas ce genre d'excès.
- Joue pas ton roublard avec moi, conseilla le loup sur un ton devenu trop niais par l'alcool pour être menaçant. Les petits commerces comme le tien, je les prend d'une main et j'en fais des copeaux pour le feu.
- O...oui, je te prie de m'excuser Wolf, je ne recommencerais pas. » rétorqua instantanément le rhinocéros en le servant.
Le rhinocéros retourna à ses verres pour se faire oublier. C'est qu'il était dangereux pour la santé de titiller une bête déjà énervée. En particulier quand elle s'appelait Wolf O'Donnell. N'ayant pas un caractère social à la base, il devenait difficile de lui adresser la parole quand quelque chose le mettait hors de lui. Et l'origine de sa colère était là, face à lui. A la télé.
Il s'agissait d'un reportage proposé par la chaîne CFM. Pendant qu'une voix off parlait au va et vient des images, des bandes rouges et bleues défilées à intervalle régulière. Des mots de remerciements pleuvaient : « Merci StarFox ! » « C'est notre équipe de mercenaire préférée ! » « Je t'aime, Fox ! » « Vive le Renard Ailé ! ». Tant de paroles au goût de venin pour celui qui les avalait depuis plus d'une heure. Mais une heure, ce n'était rien par rapport à une année. Une année où il fallut encaisser ces humiliations publiques. Une année où un rêve s'était écroulé. Une année où la Guerre de Lylat avait prit fin par l'intervention d'une escouade de quatre chasseurs aimés et populaires au jour d'aujourd'hui. Jour pour jour, une année après, les blessures étaient encore là. Et les malfrats dans son genre n'avaient que la rage comme alliée pour continuer de vivre. Non, tout le monde n'était pas comme lui. Tout le monde n'était pas un O'Donnell.
Le loup décida qu'il était temps d'arrêter de se faire du mal. Il vérifia le temps à sa montre et d'un mouvement rapide but cul sec le fond de sa chope. Il se leva et se dirigea en tanguant vers la sortie.
« Hé Wolf ! Il faut payer ! s'emporta le mammifère à la peau épaisse. Et y a encore pleins d'ardoises à ton n...
- Garde la monnaie. » coupa le concerné, mécontent de se faire crier dessus.
Une balle de blaster plus tard, le gérant s'étendait le regard pétrifié dans ses bouteilles de verre nuancées de rouge. Un rouge très profond au goût acre significatif. La stupeur n'éclata pas dans l'établissement. Les consommateurs ne réagirent pas et continuèrent de boire comme si de rien n'était. Ils n'avaient que faire d'un meurtre, ils en étaient habitués. C'est qu'ici, la loi n'était régie que par les plus forts et les plus audacieux. La loi était portée par les hors-la-loi fuyant le monde extérieur. Aucune patrouille ni armée ne viendrait pointer le bout de son nez. Car Sargasso était une forteresse imprenable. La maison des renégats, des bandits et des parias que la société avait exclu. La forteresse d'un nid de frelons sans reine ni roi. Le Repaire Spatial des Pirates de l'Espace.
Wolf traversa ses couloirs en considérant la vermine autour de lui avec pitié. Divers énergumènes se battaient, se tuaient et se pillaient à rires gras et chansons paillardes. Les rares âmes sensibles se retrouvaient vite prises aux pièges par les tentations, acculées dans les recoins sombres à commettre des actes peu catholiques. « Un grand ménage ne ferait pas de mal ici » jugea le canidé agacé par ces pitreries. Celui-ci retourna à son vaisseau ancré au port et partit en direction des étoiles, avec l'amer sentiment que sa gueule de bois n'était pas encore terminée.
Fin du Prologue !
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Arriverez-vous à déceler le clin d'oeil à notre Station ?