Avant-dernier chapitre.
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Le vaisseau était vide. Complètement vide. Aucune présence humaine, aucun soupçon de vie. On aurait dit que ce lieu était un vaisseau fantôme, dérivant calmement dans l´infinité de l´espace depuis des siècles, peut-être des millénaires.
Pourtant tout était propre, comme si les araignées et la poussière n´avaient jamais existé. Les couloirs étaient éclairés, certaines portes étaient restées ouvertes. Cet endroit faisait froid dans le dos.
Le groupe progressait lentement, silencieusement, à travers les couloirs étroits et déserts, s´attendant à tout moment à voir surgir quelque chose d´un coin sombre. Mais tout restait parfaitement silencieux. Les seuls bruits présents dans ce labyrinthe de feraille étaient les pas des membres du groupe et parfois une lampe qui grésillait.
-Comment trouver le second téléporteur ? Chuchota Zelda.
-Je ne sais pas, répondit Onilink. Je ne suis même pas sûr qu´il soit bien dans ce vaisseau.
Un lointain ronronnement commença à s´installer, chassant le silence oppressant.
-Vous entendez ? Demanda Zelda.
-Sûrement le bruit d´une machine ou quelque chose comme ça, dit Onilink. Cherchons d´où il provient.
Ils passèrent par quelques pièces faiblement éclairées, dans une desquelles ils crurent reconnaître, dans la pénombre d´un recoin, un enfant qui semblait attendre, immobile. Ganondorf voulut s´approcher, le coeur battant, mais l´ombre disparut immédiatement, sans laisser aucune trace.
Ils poursuivirent leur chemin sans oser prononcer un mot, se serrant le plus possible, la torpeur les guettant à chaque recoin. Puis ils finirent par arriver dans une vaste pièce d´où on pouvait voir les étoiles à travers d´immenses vitres. Ils contemplèrent un moment la voute céleste, songeant à leur insignifiante existence, puis Marth s´approcha de ce qui semblait être un tableau de commandes.
Il voulut appuyer sur un des boutons, curieux de connaître l´effet, quand soudain une voix retentit derrière eux.
-Veuillez ne pas toucher aux paramètres du vaisseau.
Tous se figèrent sur place, frissonant de stupeur, paralysés. Quand son coeur fut retombé lourdement dans sa poitrine, Onilink se retourna lentement et tenta de discerner la forme noire qui venait de parler. C´était la même qu´il y avait quelques minutes. Un petit garçon.
-Je ne peux pas vous laisser dérégler les paramètres, poursuivit celui-ci.
-D´accord, d´accord, dit Onilink d´une voix tremblante. Qui es-tu ? Tu es chargé de garder ce vaisseau ?
-Contre les intrus, oui. Etes-vous des intrus ?
-Euh... non, je ne pense pas. Nous cherchons seulement à quitter ce vaisseau.
-Et moi je veux savoir comment vous avez pénétré ici.
-Par un téléporteur. C´est peut-être difficile à croire, mais nous devons absolument trouver un... une sorte de tuyau nous permettant de quitter cet endroit.
-J´aimerais savoir pourquoi.
-C´est... trop long à expliquer. Mais... pourquoi te caches-tu, n´aie pas peur, nous ne sommes pas des... cambrioleurs, voleurs, ou tout autre chose.
-C´est que... Je suis un robot. Je n´ai pas... de visage. Vous seriez effrayé. S´il vous plait, ne vous approchez pas de moi.
-D´accord, mais montre-nous le téléporteur, tu dois bien savoir où il est.
-Je crois savoir de quoi vous voulez parler. Mais je ne peux pas vous y conduire. J´ai pour ordre de garder le vaisseau. Aussi je ne peux vous laisser partir sans rien faire. On me prendrait pour un traître.
-Mais personne ne saura que nous sommes passés ici.
-Si. Ils trouveront les informations dans ma mémoire. Je suis un robot. J´ai été créé dans le seul but de surveiller le vaisseau amiral. Je n´aurais jamais du entrer en contact avec vous. Je serai puni pour ça.
-Alors viens avec nous...
-Non.
-Que sommes-nous censés faire, alors ?
-Attendre le retour de l´équipage.
-Et où est-il parti ?
-Au vaisseau du commandeur. Ils veulent être au courant de la position de notre Chasseur.
-Et tout le monde y est allé ? Je veux dire, ils laissent le vaisseau vide ?
-Je suis là, moi. A vrai dire, ce vaisseau ne sert que d´entrepôt, l´équipage n´est presque jamais à bord. Il n´y a que des machines ici. Je suis souvent seul.
-Et qu´y a-t-il de si important dans ce vaisseau pour que l´on refuse de laisser libre des personnes dénuées de mauvaises intentions ?
-De si important ? L´arsenal du Chasseur. Je... J´en ai déjà trop dit. Vous devez être des espions, ou je ne sais qui. Je ne peux pas vous laisser partir.
-Pourtant il le faut.
-Peut-être, mais j´ai pour interdiction de laisser partir des intrus.
-Nous ne sommes pas des intrus.
-Je ne peux pas.
-Alors tant pis pour toi.
Onilink dégaîna son épée alors que Ganondorf s´avançait vers le robot. Il l´attrappa par le col, le menaçant du poing, mais il détourna un moment la tête en voyant son visage difforme.
-Je suis navré, dit Onilink. Mais tu vas nous conduire à ce téléporteur, que ça te plaise ou non. En avant, et montre-toi coopérant ou Ganondorf se chargera de te remettre les idées en place.
Retenu prisonnier de Ganondorf, le robot guida le groupe à travers le vaisseau toujours aussi vide mais beaucoup moins inquiétant qu´auparavant. Il est toujours rassurant d´avoir à sa merci ce qui nous effraie. Dans les ténèbres, seule la victime est oppressée par la peur. Le prédateur est sereint, lui. Il n´y a qu´à inverser les rôles.
Le groupe déboucha dans une petite pièce parfaitement éclairée, ornée d´un lit à l´aspect étrange. Ce devait être une chambre. Au fond de celle-ci, Ganondorf poussa une porte, suivant les paroles du robot, et ils découvrirent une minuscule pièce, aussi petite qu´un placard, avec en son centre, le tuyau tant convoité. Sur la gauche, un lavabo était incrusté dans le mur, et des canalisations traversaient le plafond et le mur du fond.
-C´est ici.
-Je te remercie de ton aimable collaboration, dit Onilink.
-Vous m´avez déshonoré, répondit celui-ci.
-Comment cela ?
-Je vais être puni à cause de vous. J´avais reçu des ordres, je ne les ai pas appliqués.
-Et qu´avons nous fait ? Rien. Nous sommes juste passés. Nous n´avons rien dérangé, nous n´avons rien volé, nous n´avons rien vu qui puisse nous intéresser. Tu diras à tes maîtres que nous n´avions aucune mauvaise intention et que, par conséquent, tu pouvais nous laisser partir.
-Vous m´avez menacé et forcé à vous conduire malgré ma volonté. Cela suffit à vous mettre en faute.
-Eh bien, tu n´auras qu´à dire que tu n´as rien pu faire pour nous empêcher de partir.
-S´il vous plait, pour la dernière fois, ne partez-pas. Restez, que mes créateurs soient fiers de moi.
-Je suis désolé.
-Vous n´êtes pas désolé. Vous m´avez utilisé sans scrupules.
-Mais avions-nous le choix ?
-Oui, vous l´aviez.
-Eh bien, j´ai choisi.
Et se retournant, Onilink sauta dans l´ouverture béante sans accorder un seul regard au petit garçon.
Sans rien dire, celui-ci baissa la tête.
-Je ne peux pas le laisser comme ça, dit Zelda.
-N´aie pas pitié de lui, rétorqua Igor. C´est une faiblesse.
-Mais...
-Réfléchis, qu´est-ce qui est le plus important ? Sauver Hyrule ou subvenir aux désirs d´un robot ?
-J´aimerais faire les deux.
-Mais tu ne peux pas. Ce robot sera puni, et dans quelques jours, ou même demain, l´histoire sera oubliée. Ce n´est qu´un détail. Souviens-toi de mon époque, d´Hyrule aux mains des ténèbres. Et maintenant, sautez-tous dans ce tuyau.
-Vivement que tout cela finisse.
-Ce sera bientôt la fin.
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c´est exellent come dhabitude 
Suffit juste que j´trouve le courage de commencer après ça va tout seul.
j´ai lu ta fic en entière: elle est trop géniale!Dis moi;c´est pour quand la suite ?