Bon déjà je sais : bide, pavé, 3615 ta life, sale communiste islamiste ( 
), etc.. Mais si vous pouviez lire, que j'ai pas écrit tout ça pour rien, en plus je pense que c'est intéressant vu le nombre de merde et la soirée pourrie que j'ai passé..
Pour une fois, je ne vais pas faire un TALC (donc il n'y aura rien en rapport "direct" avec les femelles ici, désolé 
). Ca ne sera pas non plus une fake histoire avec une chute mais bien la soirée pourrie qui m'est arrivé hier. Ou comment toutes les merdes du monde peuvent s'enchaîner et comment on en vient à regretter de pas avoir fait le no-life sur le 15-18 plutôt que de sortir.
Ca n'a rien d'exceptionnel mais bon, si vous vous faites chier, ça peut être marrant à lire
Tout commencer hier : soirée prévue => on va dans l'appart' d'une pote à Paris pour boire un coup avant d'aller en boîte ("oolololz kikoo ololz") gratuite à Paris... Paradoxalement, cette boîte est gratuite mais du coup assez sélective.. Pourtant, rien ne pouvait présager la suite.
Bon ben moi et un pote (qui est sur le 15-18 d'ailleurs ) on arrive, on achète des bouteilles, on va chez ma pote.
On commence à boire tranquillement, bon déjà première merde : le whisky (que j'aime boire pur olololz kom shui 1 r3b3l) est absolument dégueulasse, infecte, immonde.
Sans parler du Rosé liddle (l'alcool des pauvres) qui est plus dégueulasse que de la pisse de chimpanzé eunuque..
Mais bon voilà, on commence à être de bonne humeur, il est 23h30. Nous sortons : direction la fameuse "boîte".
Nous avions tout pour rentrer : 3 filles / 3 garçons, les "pass" à imprimer sur internet, habillés correctement (enfin moi j'avais une chemise donc ça allait, mais j'avais mis un vieux manteau pourri mais normalement osef, t'es pas sensé avoir ton manteau dans la boîte.. ).
On se fout dans la queue et vient le moment où on arrive devant le videur, on se met donc en rang par 2, chaque mec avec une fille.
Les 2 premières paires passent sans prob' apparemment puis vient mon tour avec celui de notre pote avec moi et là : "Non, vous rentrez pas, attendez sur le côté".
Fuu.. On demande "pourquoi ? " .. Pas de réponse. Même en insistant.
Alors là je culpabilise, je me dis "putain c'est parce que j'ai une gueule de merde ?" , "ils croient qu'on est mineur?" (alors qu'on a 19 ans mais bon on fait + jeune moi et la meuf), "on a pas l'air assez riches pour cette boîte?" (boîte qui a la réputation de laisser rentrer que les richous parisiens..).
Bref, on est recalé sur le côté pendant que nos potes, croyant qu'on allait passer quelques minutes après, rentrent.
Bizarrement, je me rends compte qu'on est pas du tout les seuls à se faire recaler : un groupe de 5 filles, très très mignonnes, assez bien fringués, se font recaler. C'est le choc 
Je parle un peu avec elles ( 
) mais elles non plus ne pigent pas pourquoi elles se font recaler.
Bilan : mes potes ressortent (à cause de nous?) pour pas nous laisser en plan, on quitte cette boîte de merde (après avoir discuté avec d'autres gens recalés, là aussi, je vois pas à titre perso' pourquoi ces gens se faisaient recaler, hormis que tous les mecs étaient marocains (pas d'origine marocaine, c'était des marocains en vacs en France) .. Mais bon, on va pas parler de racisme car même si ma pote avec qui je me suis fait recalé est d'origine asiatique, on voit pas à ma gueule que je suis d'origine arabe.. Bref..
Une de mes potes ressorties se vénère contre le videur, lui disant que c'est un bâtard. Moi pendant ce temps je discute avec un mec de la sécurité qui me dit que c'est pas lui le "physionomiste" et qu'il connaît pas le critère des videurs, que lui nous aurait laissé entré..
Culpabilité d'avoir fait foirer la soirée de ma part (même si bon c'est pas vraiment ma faute), il est 00:30.. Que faire ?
On prend alors le métro pour retourner à l'appart' de notre pote, avec mon pote (celui qui est aussi sur le 15-18) on descend à une station pour voir si le RER C est là pour rentrer chez nous : nouvelle merde, on a foiré le dernier RER C.
Du coup on doit RE-ATTENDRE un nouveau métro (je vous fais grâce des longues minutes d'attentes entre chaque action de l'histoire), on le prend, retourne chez notre pote.
Il est 1 h du matin, les filles ne veulent plus sortir et moi et mon pote on convainc notre 3eme pote (mec) à venir avec nous pour tenter d'aller à un bar/boîte gratuit .. à l'autre bout de Paris, sur le conseil d'une des filles. Retrospectivement, c'était une mauvaise idée
On sort de l'appart', putain il fait froid sa mère. On va à la station de métro : fermé, plus de métro. FUuuuuuuuuuuuuuuu
On décide, parce qu'on a pas envi de rerentrer chez ma pote, de vagabonder à pied, d'aller où la vie nous mènera ( 
)..
On marche en allant n'importe où dans les rues de Paris, pendant une 30aine de minute. Dans chaque rue la même vision : dans le froid, des SDF à chaque coin de rue, dans des tentes pour les plus chanceux, à même le sol enroulés dans une couverture pour les moins chanceux.
Sur le chemin, un SDF vient nous voir et nous demande une cigarette qu'on a pas (en fait un de mes potes à des roulés mais il avait la flemme de rouler dans le froid à 1h15 du matin.. ).
Alcoolisé, il commence à sortir des trucs incompréhensibles, à faire des gestes bizarre avec la main.. Bon on parle 2 min avec lui (enfin on s'échange des conneries incompréhensibles), à la fin il me tend la main, je lui serre (pas très propre mais bon..) et puis on continue notre chemin.
On marche jusqu'à 1h30 du matin et là on se dit "bon putain on va prendre un taxi jusqu'au bar/boîte de rechange où on veut aller". On trouve un taxi, environ 10€ pour nous amener sur la place normalement située à proximité de notre objectif. Divisé par 3, ça va, pas trop cher.
Arrivé sur place, on sort du taxi et là : impossible de trouver par où aller, où est la rue qu'on cherche. On passe de nouveau 15 min à chercher, à 1h45/2h du matin dans le froid glacial de Paris (les rues parisiennes faisaient comme des "courants d'airs" insupportables).
Au final, on rappelle une de nos potes restée dans l'appart' qui nous guide un peu..
En fait, on trouvera le lieu parce que j'en avais plein le cul, je demandais mon chemin à des jeunes bourrés, ils nous ont dit par où aller.
On arrive ENFIN devant le "bar/boîte" et là : ça vient juste de fermer.
Tout ça .. pour rien. Il est 2h du matin.. que faire.
On reprend alors notre marche dans les rues de Paris, de plus en plus froide. On décide alors de prendre le "noctilien", bus qui est sensé nous ramener en banlieue (où on habite, où on ne peut pas rentrer vu qu'il n'y a plus de RER à partir de 00h45).
Pour l'atteindre, il faut se rendre d'où on est (place Monge, pour ceux qui connaissent) à Châtelet.. En gros, 30/40 nouvelles minutes de marche.. Youpi..
Sur le chemin, on croise des jeunes qui nous demande une cigarette (des petits richous parisiens en apparence , bien mes préjugés je sais ), mon pote sort ses roulés et la fille de leur groupe (3) roule la cigarette. On en profite pour parler et raconter les merdes qui nous sont arrivés.
Eux nous sortent des trucs de vieux bourgeois parisiens genre :
"olololz les gens en banlieue franchement vous savez pas profiter de la LIFE, vous prenez une bouteille et vous vous bourrez la gueule".."ololz c'est trop dangereux la banlieue, je déteste Etampes ou Corbeil-Essonne".."Franchement pourquoi vous prenez pas un appart' ou une colloc' à Paris, c'est trop bien pour profiter DE LA LIFE".
Bref, malgré tout ils sont sympas, mais on se dit au-revoir, eux rentrant dans leurs appartements parisiens et nous marchant comme des pauvres merdes pour prendre le bus pour rentrer dans le 91.
Putain de longue marche de merde, on arrive enfin à destination. En chemin, en passant par Saint Michel (pour ceux qui connaissent Paris encore..) on voit un restaurant/brasserie ouvert à notre grande surprise.. c'est le premier établissement ouvert en pleine nuit qu'on voit dans la nuit. L'envi me prend d'aller m'y réchauffer mais bon mes potes me disent qu'il faut aller prendre le bus..
Donc on arrive, on regarde un plan et on croit trouver le bon arrêt de bus..
On regarde les horaires, prochain bus à 3h26 du matin, en gros, on a 30 minutes d'attentes..
Moi et mes 2 potes on s'assoit à l'arrêt de bus, ça pue le vomi. On en est arrivé à un point où limite on s'en fout.
20 minutes passent puis le doute s'installe.. On se dit "merde ça se trouve c'est pas cet arrêt, on s'est peut-être gouré" (même si le bus n'était pas sensé être encore arrivé).
Du coup, on va voir un bureau d'information où 4 mecs, entassés dans 2m², nous disent que c'est un autre arrêt, qu'on était à l'arrêt qui va dans le mauvais sens. On se précipite alors jusqu'à l'autre arrêt quelques rues plus loin : on arrive, le bus nous passe sous les yeux .. Mais on se dit "ça se trouve c'est pas lui on était au bon arrêt avant". On retourne au bureau d'info, non non, c'est bien l'autre arrêt.
On remarche (oui entre tout ça il y a de la marche..) jusqu'à l'arrêt. Prochain bus : à 4h10 du matin. Fuuuuuuuuu
30 minutes d'attentes à nouveau. Sachant que le bus mettrait 1 heure pour nous amener chez nous, autant attendre le retour des trains à 5h30 du matin..
On décide alors de REMARCHER jusqu'à St-michel pour aller se caler dans le restaurant/brasserie qu'on a vu.
On y arrive, il est 4 heures du matin.
Notre objectif : tenir 1h30 dans un restaurant sans se faire jarter, en commandant le moins possible.
On regarde la carte : prix exorbitants, ça se voit qu'on est à Paris. 7€ pour une minable omelette toute petite (mais bonne il faut l'avouer).
On commande tous un plat à 7 ou 8€ environ, en claquant ainsi nos derniers euros (qu'on pensait dépenser en soirée..Wouhouu).
On nous apporte les plats, il est 4h15. On doit tout faire pour tenir 1h15 avec des plats tout petits.
On demande donc du pain 2 fois, on mange 1 bouchée toutes les 10 minutes histoire de gagner du temps, on demande une carafe d'eau. Bref, on fait tout pour gagner du temps : au final, la bouffe est froide.. Mais on s'en fout, on est au chaud, calé dans un genre de canapé bien confortable. Le luxe comparé à ce qu'on a vécu avant.
Au final on arrive à tenir jusqu'à 5h du matin avec nos plats, en prenant soin de ne pas demander l'addition et d'attendre qu'on nous l'amène.
On paie, on sort, il est 5h15 du matin.. On va enfin pouvoir rentrer.
On descend donc dans la gare pour prendre le 1er RER C qui est à 5h24 du matin..
Train vide, c'est bon, on rentre enfin chez nous. J'arrive à ma gare, je dois encore prendre un bus qui est à 5h51 du matin, 10 min d'attente, une miette comparé à ce qu'on a vécu : on a marché des km dans le froid, on a assisté à ce triste paradoxe de Paris où se côtoient riches parisiens qui reviennent de soirée et sans domiciles fixes
Je rentre chez moi : il est 6:00 du matin. J'ai même pas envi de dormir en me disant que ça va me décaler trop (déjà que je me lève à 13h depuis 2 semaines).. Je me regarde donc 300 en DvD... Au bout de 1h de film, j'ai quand même envi de dormir, je somnole.
8:00 du matin, je me fous dans mon lit, bonheur de retrouver un matelat et une couverture, je me couche en pensant à cette putain de soirée de merde que j'ai vécu alors que j'aurais pu être bien pépère si on avait fait une soirée entre potes chez l'un d'entre nous ou si j'étais resté chez moi comme un no-life sur le 15-18
Ceci était ma VDM, histoire vraie de ce qu'est la vie d'un sans domicile fixe à Paris la nuit. Cette expérience m'a au moins renforcé dans le sentiment que j'ai d'à quel point ça doit être dur de ne pas avoir de toît et de vivre dans la rue .. toute l'année.. alors que moi, ce n'était qu'une nuit.
Merci si vous avez lu ( ), Pavé César, ceux qui n'ont pas lu te saluent 
![[CQFD]](https://image.jeuxvideo.com/avatars/0/cqfd_-1287659711-b.jpg){kind=avatar}
Modérateur du 15 ~ 25