Blabla 15-18 ans

La semaine qui suivit se passa rapidement entre les cours de métamorphoses, de botanniques, de potions, d’enchantements et de soins aux créatures magiques. Le vendredi après-midi, les élèves de Gryffondors s’entregroupaient au milieu du parc pour se réchauffer en regardant Hagrid sortir les Ronflaks Cornus de leurs cages.
- Comme vous pouvez le constatez, dit-il en prenant un Ronflak dans ses bras. Ils ont beaucoup grandi. C’est merveilleux, ils s’adaptent parfaitement avec l’environnement qui les entoure.
Il montra le Ronflaks pour que les élèves de Serpentards et de Gryffondors puissent mieux voir. Le Ronflak Cornus était à présent munis d’une paire d’ailes comme les Hippogryphes et sa taille avait considérablement triplée. Il devait faire environ 1 mêtre de long et 80 centimètres de haut. Une épaisse couche de poils était apparut partout autour de son corps pour le protéger du froid. Il se redressa sur ses pattes arrière en battant frénétiquement des ailes en voyant les élèves. Ceux-ci reculèrent.
- Voyons, n’ayez pas peur, dit Hagrid. Nous savons maintenant qu’ils peuvent surement voler à cause de leurs ailes mais à part cela, nous n’en savons pas beaucoup. Alors nous allons continuer le même exercices que la dernière fois. Regroupez vous en petites équipes et prenez un Ronflak Cornus par équipe. N’oubliez pas qu’ils adorent manger des rats, les Serpentards, commencez par leur donner de la nourriture et les Gryffondors vont essayer de les faire voler.
La classe se sépara alors en plusieurs petites équipes. Harry, Ron et Hermione prirent un Ronflak et s’installèrent proche de Malefoy pour l’espionner.
- Mon père m’a demandé de lui donner ce qu’il cherchait avant deux semaines, dit Malefoy à voix haute sans se soucier des personnes qui l’entouraient. On les tient presque.
Crabbe et Goyle ricanèrent bruyamment comme des cochons. Ron jeta des regards intrigués à Harry et Hermione.
- Vous avez raison, dit-il en essayant de pousser leur Ronflak. Il cherche quelque chose.... mais quoi?
Harry et Hermione haussèrent des épaules.
- Je ne sais pas mais il faut trouver ce qu’il cherche avant lui, dit Harry.
- Ouais mais il faut savoir ce que c’est.... nous en avons aucune idée, dit Hermione.
- On pourrait descendre dans les cachots, où on l’a suivit.
Hermione regarda Harry d’un air pensif.
- Oui allons-y, ce soir.
- Ce soir? S’exclama Harry. Il faudrait qu’on se préprare avant.
- Il ne faut pas que tu oublies que les mardis soirs sont nos soirées de gardes, rectifia Hermione. Ron et moi pourrons dire que nous faisons notre tour de garde tandis que toi tu pourrais te cacher en dessous de ta cape.
- Bonne idée, dit Harry en regardant Malefoy du coin de l’oeil. J’espère qu’il n’ira pas derrière la porte cette nuit.
Ron et Hermione haussèrent des épaules puis ils s’occupèrent de leur Ronflak. À la fin du cours, Harry, Ron et Hermione partirent manger dans la Grande Salle et montèrent dans la salle commune en attendant l’heure. Ils incitaient tous les élèves à partir se coucher et la salle fut entièrement libre vers 10 heures.
- On peut y aller, dit Hermione. Harry, va chercher ta cape.
Harry monta l’escalier de pierre quatre à quatre puis redescendit dans la salle commune avec sa cape.
- Okay, on peut y aller.
Harry disparut en dessous de sa cape tandis qu’Hermione et Ron se dirigeaient vers le portrait de la Grosse Dame. Hermione s’arrêta avant de pousser le portrait et se tourna vers Ron et l’endroit où devait se trouver Harry.
- Si Rusard ou un autre professeur nous croise, ne fait surtout aucun bruit, dit-elle. Nous essayerons de nous en débarasser le plus rapidement possible.
Harry hocha inutilement de la tête et ils sortirent dans le couloir sombre. C’était le silence total et les torches accrochées aux murs fambloyaient légèrement. Hermione et Ron partirent vers un escalier qui menait au couloir des classes.
- Hey, où allez-vous? Murmura Harry.. Les cachots sont dans l’autres sens.
- Chut, lui dit Hermione à voix basse sans se retourner. Il faut faire notre tour habituel, sinon les professeurs risque de se méfier.
Harry haussa des épaules et suivit ses amis à travers le dédale de couloirs. Il ne se sentait pas à l’aise. Un silence de mort régnait dans les couloirs et n’importe qui pouvait se cacher dans la pénombre des armures pour leur tendre une embuscade. Seul le bruit de leurs pas leur parvenaient aux oreilles. Quelques fois, Harry crut entendre des bruits de pas derrière eux mais ce n’était peut-être que l’effet de son imagination. Ils traversèrent le couloir des classes sans trop parler puis montèrent vers le septième étage. Harry trouvait le temps long et s’était difficile pour lui de suivre rapidement ses deux amis sous sa cape d’invisibilité.
- Tu es toujours là Harry? Demanda Ron sans se retourner.
- Oui.
Ils étaient maintenant rendu dans un couloir du septième étage lorsqu’ils entendirent un bruit devant eux. Hermione leur fit signe de se taire puis ils avancèrent en silence. Le bruit venait de l’autre côté d’une tapisserie sur le mur d’en face. Hermione plongea sa main dans une de ses poches puis en ressorti sa baguette magique en avançant. Elle tendit sa main puis ouvrit la tapisserie en dévoilant un long passage secret sombre. Des silhouettes filaient à la course à l’autre bout.
- Il faut les rattraper, dit Hermione à Ron.

Ils partirent à la course en laissant Harry tout seul. Celui-ci ne les suivit pas et regarda autour de lui. Une porte était entrouverte. Il s’avança vers la porte en silence puis jeta un coup d’oeil dedans. C’était la porte qui menait dans la Salle sur Demande mais Harry ne vit pas la salle d’entraînement pour l’A.D. qu’il avait l’habitude de voir mais un atelier avec deux longues tables alignées contre les murs avec pleins de pièces éparpillées par dessus. Lorsqu’il cligna des yeux, la salle avait disparut et avait laissé place à une petite pièce de la grosseur d’une chambre normale avec une table disposée au centre. Il jeta des coups d’oeil autour de lui puis entra. La pièce était vraiment petite et il n’y avait rien d’autre que la table au centre. Harry s’en approcha lentement et distingua un plan écrit sur parchemin ainsi qu’un petit appareil ovale qu’on pouvait tenir dans la paume de sa main. Harry observa longuement l’objet posé sur la table puis porta son attention sur le plan. Ça semblait être un plan très détaillé d’un lieu qu’Harry ne connaissait pas. Il sortit sa baguette magique et effleura le parchemin avec son bout mais rien ne se produisit. Il tendit alors lentement sa main puis le prit. Il examina attentivement ce qui s’y trouvait et le rangea dans sa robe. Il ne restait plus que le petit objet ovale posé sur la table. Cette fois encore Harry approcha le bout de sa baguette magique de l’objet mais des bruits de pas retentirent derrière lui. Il fit volte-face et ferma discrètement la porte de la Salle sur Demande lorsque la voix d’Hermione retentit dans la pénombre.
- C’est nous, murmura-t-elle. Mais qu’est-ce que tu fais?
Harry rouvrit la porte et les laissa entrer puis ôta sa cape d’invisibilité.
- Regarder ça, dit-il en sortant le morceau de parchemin de sa poche.
Ron et Hermione examinèrent attentivement le plan puis regardèrent Harry d’un air intigué.
- Où as-tu trouvé ça? Demanda Ron.
- Juste là, répondit Harry en pointant la table. Il y a aussi un petit objet ovale mais je ne sais pas ce que c’est.
Hermione se pencha en précaution vers le petit objet et l’examina de tous les angles.
- Bizarre, qu’est-ce que ça fait ici d’après vous? Interrogea Hermione sans quitter l’objet des yeux. Et à quoi ça sert?
Harry et Ron haussèrent des épaules.
- En passant, vous avez rattrapé les personnes qui étaient partis à la course? Demanda Harry.
- C’était Fred et George, dit Hermione en se redressant. Je ne sais pas ce qu’il faisaient ici mais ce n’était surement pas pour étudier....
Harry se demanda alors si l’atelier qui se trouvaient dans la Salle sur Demande juste avant qu’elle ne se transforme en cette pièce était utilié par Fred et George mais il préféra ne pas en parler.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant? Demanda-t-il.
- Garde les plans avec toi mais pour cet objet.... dit Hermione d’un air inquièt. Je ne sais pas trop si nous devrions le prendre avec nous. Ça pourrait être dangereux.
- Je ne pense pas, dit Harry en le prenant dans sa main.
- NON, Harry! S’exclama Hermione.
Sa voix se répandit en écho dans le couloir puis se perdit au loin.
- Bravo la discrètion, dit sarcastiquement Ron. Rusard va apparaître d’une minute à l’autre.
- Aller, partons, dit Harry en remettant la cape d’invisibilité sur ses épaules.
Harry, Ron et Hermione sortirent de la Salle sur Demande qui disparut derrière eux puis partirent par la tapisserie sur le mur d’en face. Les bruits de pas de Rusard rententirent quelques secondes plus tard mais ils se dépêchèrent et aboutirent à l’autre bout du passage secret.
- Où sont allé Fred et George? Demanda Harry en faisant attention de ne pas faire de bruit.
- On leur a dit de retourner dans la tour de Gryffondor mais ils sont partis dans une autre direction, dit Hermione en regardant autour d’elle. Ils sont vraiment têtus! Tu devrais faire quelque chose Ron, tu es leur frère!
- Tu crois vraiment qu’ils vont m’écouter? Jamais de la vie, s’exclama Ron. Déjà qu’ils n’écoutent jamais maman....
Hermione soupira puis ils continuèrent leur chemin. Ron et Hermione pouvaient marcher normalement sans trop se soucier de ce qu’il faisait tandis qu’Harry devait faire attention de ne faire aucun bruit et de les suivre sous sa cape d’invisibilité.
- On y va bientôt? Grogna à voix basse Harry. Je commence à être fatigué de me promener avec ma cape d’invisibilité sur le dos.
- Oui oui, nous y allons maintenant, répondit Hermione sans se retourner.
Ils entrèrent alors dans le hall d’entrée et descendirent les escaliers. Les cachots avaient l’air encore plus menaçant pendant la nuit. Aucun bruit ne leur parvenait aux oreilles à part chacun de leurs pas et chacunes de leurs respirations. Harry marcha discrètement derrière Ron et Hermione qui ouvraient la marche.
- Où est la porte? Demanda Ron qui n’était jamais venu auparavent.
- À quelque part proche d’ici, dit Hermione en regardant autour d’elle. Ah! La voilà.
Harry, Ron et Hermione se dirigèrent discrètement vers la porte et tendirent l’oreille.
- Je pense qu’on peut y aller, dit Harry en jetant un coup d’oeil derrière lui.
Hermione sortit sa baguette magique puis la tendit vers la serrure.
- Alohomora!
Il y eut un déclic et la porte s’ouvrit. Il faisait noir, on y voyait rien. Aucune torche n’était accrochée au mur.
- Lumos, s’exclamèrent les trois amis en même temps.
Le couloir s’éclaira légèrement tandis qu’Harry refermait la porte derrière eux.
- Je pense que tu peux ôter ta cape maintenant, dit Hermione à Harry. Tu n’en aura surement plus besoin.
Harry se débarassa joyeusement de sa cape et la cacha dans un coin sombre puis rejoignit ses amis. Ils tendirent leurs baguettes vers l’avant pour essayer de distinguer quelque chose mais le couloir semblait long. Ils s’avancçrent légèrement et entendirent le bruit de leurs pas se perdre à l’autre bout du couloir.
- Okay, dit Hermione. Je crois qu’il n’y a rien avant le bout du couloir, mais faîte attention à vous. Soyez prêt à d’éventuelle attaque.
Harry et Ron approuvèrent d’un signe de tête légèrement inquièts puis ils avancèrent lentement dans le couloir. Il n’y avait aucune fenêtre et les murs de pierres étaient dénudés. Lorsqu’ils furent rendus au bout, ils percutèrent une deuxième porte qu’Hermione ouvrit avec facilité puis ils continuèrent leur chemin.

Le chemin qu’ils prenaient était très sombre et ils ne voyaient à peine à deux mètres devant eux avec leurs baguettes magiques. Ils bifurquèrent plusieurs fois dans différentes directions puis firent face à une nouvelle porte. Harry tendit l’oreille pour essayer de distinguer un bruit mais c’était le silence total. Hermione ouvrit la porte puis ils entrèrent. C’était une petite pièce sombre mais lorsqu’ils refermèrent silencieusement la porte derrière eux, les torches accrochées au murs s’enflammèrent en retirant un petit cri à Hermione. Harry, Ron et Hermione baissèrent alors leurs baguettes puis firent le tour de la pièce. Quelques vieux divans rapiécés étaient installés contre les murs, une grosse table entourée de plusieurs chaises se trouvait au centre, des miroirs étaient accrochés aux murs tandis que plusieurs armoires entouraient la pièce. Harry s’approcha de la table et remarqua quelque chose qu’il avait déjà vu auparavant. C’était une main desséchées posées sur un coussin en velours. Il l’examina longuement puis jeta un coup d’oeil sur le reste des choses étalées sur la table. Il y avait plusieurs petits papiers chiffonnés, des chandelles consumées, des vieux grimoires.... « Magie noire pour débutant » lut Harry sur le premier de la pile.
- En tout cas, ce n’est surement pas pour se reposer qu’ils viennent ici, s’exclama Hermione en ouvrant une armoire. Il y a pleins de truc à propos de la magie noire...
L’armoire contenait plusieurs petits crânes humains et Hermione la referma d’un coup sec en faisant une grimace. Ils continuèrent de faire le tour de la pièce. Ron découvrit plusieurs petits gadgets qui semblaient brisés, Hermione poussa un autre cri en ouvrant une armoire pleine de bocaux remplit d’organes humains et Harry examinait de plus près les miroirs. Il voyait des silhouettes floues se promener comme dans la glace de l’ennemi que possèdait Maugrey dans son bureau l’année dernière. Soudain, une des silhouettes se distingua des autres et devint de plus en plus clair. Harry fut surpris de voir son propre reflet dans le miroir qui lui souriait.
- Étrange, dit Hermione en passant à côté de lui. Je pense que Malefoy et ses deux idiots préparent quelque chose mais je n’ai aucune idée de ce que ça peut bien être.
Harry lui montra les parchemins étalés sur la table mais garda son attention sur le miroir. Son reflet le fixait à présent dans les yeux tandis que des flammes apparaissaient derrière lui. Tout à coup, sa silhouette disparut et fut remplacée par un Phénix flamboyant. Il battait frénétiquement des ailes en agitant gracieusement ses plumes rouge, or et bleu. Harry plissa des yeux en essayant de distinguer sa silhouette derrière les flammes mais son attention se porta soudainement sur des gravures du miroir.
« Miroir de la niotalèvèr » lut Harry. Étrange.....
Il reporta son attention sur le Phénix qui gardait la tête haute en regardant par dessus son épaule.
« Tu porteras la couleur du ciel, De l’enfer, Et de l’envie des hommes » récita machinalement Harry. Bleu, rouge et....or? L’argent! Oui! L’envie des hommes c’est l’argent et le pouvoir! Voilà!
Il reporta son attention sur le Phénix qui le regardait à présent dans les yeux. Les flammes flambloyait derrière lui.
« Longue vie tu auras, Presque immortel tu seras, Le feu deviendra ton signe.... » continua Harry. C’est parfaitement les qualités des Phénix! Ron, Hermione! Venez!
Ron et Hermione accourèrent aussitôt puis jetèrent un coup d’oeil au miroir.
- Un Phénix.... dit Hermione d’un air pensif.
- Un Phénix? S’exclama Ron confus. Qu’est-ce que? Pourquoi?
- Tu ne réfléchis donc jamais s’exclama Hermione. Je pense que le miroir montre l’animagus de Harry! Ça correspond parfaitement aux caractèristiques des Phénix! Pourquoi n’y aie-je pas pensé plus tôt!
Harry sourit puis regarda une nouvelle fois l’animal qui agitait gracieusement ses ailes.
- Il est magnifique, dit Harry. Vous croyez que je serais comme ça?
- J’en suis certaine, répondit Hermione en contemplant l’animal. C’est vrai qu’il est beau.
Ils regardèrent le Phénix pendant quelques secondes puis partirent vers la tour de Gryffondors.
- On a pas trouvé grand chose mais maintenant nous savons ce que Malefoy fait ici, résuma Ron. Nous pouvons essayer de lui faire parler en le menaçant de tout révéler au professeur Dumbledore.
- Je te déconseille de faire ça, dit Hermione. Il trouvera bien un moyen de s’en sortir.
- Mais pour une fois qu’on le tient! S’exclama Ron légèrement déçu.
- Ouais mais il faudra faire attention, je suis sûre qu’il peut nous le faire regretter.
- Ça c’est certain, intervint Harry. On ferais mieux de faire attention contre Malefoy. Il pourrait nous tendre un piège ou pire encore....
Ron et Hermione frissonèrent légèrement tandis qu’Harry récupérait sa cape d’invisibilité puis ils montèrent dans la salle commune. Harry savait à présent quel était son animagus et se sentait soudainement léger. Un Phénix, il allait pouvoir voler librement sans balai. Il repensa à ce qu’il avait vu puis s’endormit dans son lit.

Le lendemain se passa rapidement et Harry décida de faire un entrainement de Quidditch en vue du prochain match contre Poufsouffle. La neige était toujours présente sur le terrain mais une fine pluie verre-glaçante s’abattait sur le parc tandis que les joueurs de Gryffondors fonçaient sur leurs balais au-dessus des gradins du stade. Hermione, Ginny et Parvati frissonaient dans les airs tandis que Fred et George s’amusaient à renvoyer volontairement les cognards sur Ron qui se plaignait sans cesse. Harry, quant-à-lui, tournoyait au-dessus de ses joueurs avec un vieu balai de l’école en les encourageant mais le mauvais temps l’emportait sur lui. Des éclairs commencèrent à éclater au loin, la pluie tombait de plus en plus dru tandis que la neige glaçait à vue d’oeil. Lorsque la visibilité fut réduite à nulle, Harry se résigna à l’abandon et rappela toute son équipe qui atterisa avec joie à côté des vestiaires. Ils se changèrent rapidement puis retournèrent au château en se couvrant de la pluie qui commençait à tomber comme des clous. Le chemin était boueux et glissant et Harry, Ron et Hermione firent bien attention de ne pas tomber. Ils entrèrent rapidement dans la chaleur réconfortante du château et montèrent se changer avant de redescendre manger dans la Grande Salle. La rumeur des conversaton était forte et le ciel magique de la salle était aussi sombre et noire que le vrai ciel. Harry, Ron et Hermione s’assirent à leur table puis mangèrent joyeusement après cet affreux entraînement de Quidditch tandis que Fred et George étaient le centre de l’attraction. Ils passaient entre les tables et posaient des questions aux élèves puis ils notaient leurs réponses sur un petit calpin. Hermione les regarda d’un air supçonneux et Harry fut certain qu’elle aurait voulu aller voir ce qu’ils fabriquaient. La Grande Salle se vida peu-à-peu lorsque Ron se leva enfin.
- Vous voulez venir faire vos devoirs à la bibliothèque avec moi? Demanda-t-il à Harry et Hermione.
- Ok, on t’aidera, répondit Hermione.
Harry se leva puis suivit ses amis jusqu’à la bibliothèque. Les couloirs étaient sombres et silencieux tandis qu’ils entendaient les conversations lointaines des élèves qui retournaient dans leurs dortoirs. Harry, Ron et Hermione pénétrèrent discrètement dans la bibliothèque sous l’oeil accusateur de Madame Pince puis ils se réfugièrent tout au fond, à la même table qu’Harry et Hermione avaient pris auparavant. Ron déposa son sac sur une chaise à côté de lui puis commença un devoir, Hermione ouvrit son livre qu’elle avaient emprunté la dernière fois et se replongea dedans tandis qu’Harry se promenait entre les étagères. Il repassa par la rangée des personnes célèbres et revit Albus Dumbledore. Il prit le livre, le feuilleta rapidement puis regarda les autres noms. « Aroman Laventurier » Harry se saisit immédiatement du deuxième livre et regarda la couverture. Elle représentait la photo d’un homme au teint ciruex avec des yeux perçants comme Rogue tandis que de longs cheveux bruns lui pendaient sur les côtés de sa tête. Il portait une grande coque de maille sur le torse, un rapeltout était accroché à sa ceinture ainsi que plusieurs petits sacs. Harry fixa longuement l’homme qui le regardait d’un air méfiant puis il se rappela soudainement de lui. Il était dans le bureau du professeur McGonagall lorsqu’il était allé réserver le terrain de Quidditch pour un entraînement. Harry rejoignit aussitôt Ron et Hermione puis les retirèrent de leurs concentrations. Quelques larmes brillaient dans les yeux d’Hermione tandis que Ron semblait vouloir s’arracher les cheveux de la tête.

- Regarder ce que j’ai trouvé, s’exclama Harry en prenant place à côté d’eux.
Il jeta le livre sur la table et montra le nom d’Aroman Laventurier écrit en grosses lettres sur la couverture.
- Aroman Laventurier.... murmura Hermione.
- C’est qui? Demanda Ron d’un air confus.
Harry ne répondit pas et se contenta de regarder Hermione qui semblait remuer ses pensées.
- Tu veux dire que c’est....risqua Hermione en examinant l’homme qui leur jetaient des regards méfiants. C’est lui qui est chargé de retrouver Lupin?
Harry approuva d’un signe de tête puis ouvrit le livre.
- Je l’ai vu dans le bureau du professeur McGonagall la dernière fois...
- Peut-être mais, nous n’avons aucun moyen de savoir où il en est rendu, soupira Hermione. Il peut être n’importe où s’il cherche Lupin.... En parlant de Lupin, ça fait vraiment longtemps qu’on n’a pas entendu parler de lui. Il est peut-être mort.
Harry remarqua que sa voix était devenu légèrement plus aigue lorsqu’elle avait prononcé cette phrase mais il ne fit aucune remarque et parcourut la table des matières. « Bibliographie »
- Ça peut être utile, s’exclama Hermione en se saississant du livre.
Harry et Ron se placèrent derrière elle et lurent par dessus son épaule.
- Aroman Laventurier est renommé pour tous ses exploits accomplis dans le passé, lut Hermione à voix haute. Il a étudié dans la célèbre école de sorcellerie, Poudlard et faisait parti de l’Ordre du Phénix au temps où le Seigneur des Ténèbres était au plus haut de sa puissance. Il a notamment sortit de l’impasse plusieurs personnes prisent au piège contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et a participé à plusieurs batailles importantes opposants les forces obscures contre le ministère de la magie, dirigé au temps jadis par : Rob Fudgis. Lorsque Harry Potter a défait le Seigneur des Ténèbres, il s’est consacré au métier de retraceur privé. Il se fait engager par plusieurs personnes qui recherchent quelqu’un ou quelque chose et fait tout en son pouvoir pour remplir ses contrats. Il a combattu plusieurs bêtes magiques dont les vampires et les loups-garou mais il ne s’est pas encore essayé contre les géants. Depuis le retour à l’équilibre du monde magique, il a eut une petite fille qu’il a nommé Dorothé et elle devrait aussi fréquenter Poudlard.
Hermione arrêta sa lecture puis regarda alternativement Harry et Ron.
- Vous croyez qu’il peut encore retouver Lupin? Demanda Ron d’un air septique.
- J’espère bien, tu as lu ce qu’il est marqué, répondit Hermione. « Il a notamment sortit de l’impasse plusieurs personnes prisent au piège contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.... » Il doit être expérimenté.
- Probablement mais Lupin a disparut depuis plusieurs mois déjà, intervint Harry. Ces chances de survie sont probablement très faible....
Plus personne ne dit un mot tandis que des bruits de poinçonneuse retentissaient à l’autre bout de la bibliothèque où Madame Pince identifiait les nouveaux livres
- On ferait mieux d’aller se coucher, dit finalement Hermione. Il commence à se faire tard. Je vais emprunter ce livre, toi tu peux emprunter l’autre que tu as pris, ajoura-t-elle à l’adresse de Harry.
Ils passèrent rapidement devant Madame Pince qui semblait fâché de devoir interrompre son travail ardu puis ils se faufilèrent rapidement jusqu’à la salle commune.

Chapitre 17 : Duel à minuit

La semaine se passa rapidement entre les cours de métamorphose, d’enchantements, de potions et Harry la vit défiler à une vitesse fulgurante mais il était content que la fin de semaine soit enfin arrivé. Ils s’ennuyaient à mourir pendant les cours de soins aux créatures magiques mais Harry, Ron et Hermione ne voulaient pas blesser Hagrid alors ils faisaient semblant de s’amuser pendant ces cours. Leur Ronflaks Cornus avait encore grossi et faisait au moins 2 mètres de long sur 1 mètre de haut tandis que de petites ailes étaient sortit de son dos. Ron faillit se faire mordre et passa le reste du cours à l’écart. Le paysage blanc qui les entourait disparaissait peu à peu et le temps devenait de plus en plus beau. Le soleil se manifestait plus souvent au plus grand bonheur des élèves, tannés du froid. Harry, Ron et Hermione décidèrent de passer leur vendredi après-midi dehors, au bord du lac. Ils s’assirent face à la surface gelée de l’étendue d’eau et regardèrent les lointaines montagnes qui entouraient le château. Cela faisait un bon moment que les détraqueurs n’avaient plus attaqués Poudlard mais Harry ne savait pas s’il fallait s’en réjouir ou en être inquièt. Ron ne s’en préoccupait guère et avait décidé de passer sa fin de semaine le plus calmement possible après la tonne de devoirs qu’ils venaient de remettre. Hermione, quand à elle, était assise contre un chêne et lisait son livre sur ses genoux tandis que quelques larmes gelées lui perçaient les yeux. Harry décida de passer sa fin de semaine comme Ron et s’étendit dans la neige pour observer les nuages passer. Il imaginait plusieurs choses et crut voir passer le Poudlard Express, Dudley, son éclair de feu et le visage de Sirius. Il le regardait dans les yeux et lui fit un clin d’oeil avant de disparaître dans un coup de vent. Harry se redressa immédiatement et cligna des yeux en essayant de le retrouver mais il avait disparut.
- Qu’est-ce qu’il y a? Demanda Ron en levant un sourcil.
Harry chercha encore le visage de Sirius puis finit par abandonner et se laissa retomber aux côtés de Ron. Harry pouvait entendre les conversations lointaines des autres élèves ainsi que le bruit des planches à neige style sorcier de Fred et George mais le visage de Sirius restait gravé dans sa tête. Quand il y repensait, il tenait beaucoup à Sirius et ne l’avait jamais oublier. Une larme sortit de ses yeux et coula le long de sa joue avant de se geler légèrement. Il dévisagea le regard de Ron et regarda Hermione. Elle était absorbé dans la lecture de son livre et ne prêtait pas attention aux balles de neige qui éclataient contre le tronc du chêne sur lequel elle était accôté. Une boule de neige la frôla et atteint Harry au visage. Il se releva sous le regard surpris de Ron et Hermione puis répliqua. C’était Fred et George, dans un fort construit à la hâte qui leur lançaient des projectiles. Harry supçonna la magie quand il vit une vingtaine de boules partirent dans les airs avant d’éclater un peu partout autour d’eux. Ron se leva à son tour et aida Harry à répliquer tandis qu’Hermione se hâtait de ranger son livre dans son sac. Harry atteignait facilement le fort de Fred et George mais ses boules de neiges éclataient contre la paroi de leur forteresse. Harry supçonna encore la magie lorsqu’il reçut trois projectiles directement dans le ventre et s’effondra sur ses genoux, le souffle court. Hermione accourut et jeta un regard noir à Fred et George qui s’esclaffaient de rire.
- Arrêtez donc de faire les enfants et grandissez un peu!
Les jumeaux sortirent de leur forteresse et les rejoignirent.
- Ah désolé, c’était amusant pourtant, non? Demanda Fred en riant.
- Pas du tout, répliqua Hermione. Soyez donc plus sérieux!
- Laisse les s’amuser, invervint Harry en se relevant. Je n’ai pas eu si mal que ça... en plus, c’est la fin de semaine.
- Ce n’est pas parce que c’est la fin de semaine qu’il faut être plus immature, répondit Hermione d’un ton cinglant.
Harry se contenta d’hausser les épaules tandis que Ron levait les yeux au ciel.
- Vous avez vu l’affiche? Demanda George. Sortie à Pré-au-Lard demain.
- Vraiment? S’exclama Ron. Ça va être le fun!
- Ouais, tu devrais en profiter pour t’acheter un nouveau balai Harry, dit Fred. Les vieux balais de l’école ne seront pas de taille contre les balais des Poufsouffles. Même si tu as quatre fois plus de talents, il faudrait que tu ailles un nouveau balai juste pour être sur.
- Ouais....
- Bien, on se revoit plus tard! Bye!
Fred et George partirent en direction du château et disparurent derrière la grande porte. Harry, Ron et Hermione restèrent silencieux pendant un certain temps puis rentrèrent à leur tour en voyant le ciel se noicir peu à peu. Le bruit des ustenciles provenant de la Grande Salle attira l’estomac de Ron et ils allèrent manger rapidement avant de monter dans leur salle commune. L’ambiance qui y régnait était chaleureuse mais Hermione remarqua l’absence de Fred et George.
- Où sont tes frères? Demanda-t-elle à Ron en scrutant la salle du regard.
- Je ne sais pas! Je ne suis pas leur mère! Répondit Ron. Va les chercher si tu veux!
- D’accord, c’est ce que je vais faire. Ils doivent sans doute fabriquer quelque chose...
Hermione se leva et quitta la salle commune par le trou que dissimulait le portrait de la Grosse Dame en laissant Harry et Ron seuls. Ils jouèrent aux échecs version sorcier contre Neville, Dean et Seamus et firent un tournoi que Ron gagna haut la main. Bien sûr, Harry fut éliminé au premier tour mais il s’était nettement amélioré depuis la première fois qu’il avait joué et les pièces que Seamus lui avait prêtées l’écoutaient une fois sur deux. Lorsque la nuit fut avancée, Neville, Dean et Seamus montèrent se coucher en laissant seuls Harry et Ron dans la salle commune. Encore une fois, Harry regardait les flammes crépiter dans le feu de la cheminée d’un air distrait en repensant à Sirius. Il aimerait tellement le revoir mais il avait disparut. Il jeta un regard dans les flammes puis détourna ses yeux vers la fenêtre en voyant le regard méfiant de Ron. C’était la pleine lune et l’astre lunaire brillait de mille feu dans le ciel en éclairant le parc d’une lueur blanche éclatante. Harry fixa la lune pendant quelques secondes puis il monta se coucher avec Ron.

Le lendemain, la rumeur des conversations qui animait la Grande Salle se concentrait surtout sur la sortie à Pré-au-Lard. Plusieurs élèves s’était organisés des rendez-vous et parlaient activement de ce qu’ils allaient faire durant la journée. Harry et Ron rejoignirent Hermione à la table des Gryffondors avant de sortir par la grande porte de chêne. Rusard se tenait sur le seuil avec miss Teigne et vérifiait bien que tous les élèves se trouvaient sur la liste. Ils donnèrent rapidement leurs noms puis descendirent le long chemin qui menait vers le village des sorciers. Le temps était frais et le ciel dégagé. La journée s’annonçait belle tandis que le soleil montait de plus en plus haut à l’horizon. Harry, Ron et Hermione marchèrent en silence puis traversèrent le portail et entrèrent à Pré-au-Lard. La première chose qu’Harry pensa faire était d’aller faire un tour aux Trois Balais mais les voix de Fred et George les appelèrent derrière eux. Ils se retournèrent et les virent devant un grand magasin à l’allure ancienne sur lequel un grand écriteau indiquait : « Accessoires de Quidditch ».
- Par ici! S’exclama George en leur faisant un signe de la main.
Harry, Ron et Hermione les rejoignirent et regardèrent ce qui se trouvait dans la vitrine. C’était le majestueux Éclair de Lumière au prix modique de 6 799 gallions. Harry le regarda d’un air rêveur puis jeta un regard en biais à Ron avant de sourire.
- Est-ce qu’il y a une banque proche d’ici? Demanda Harry à Fred et George.
- Je pense que oui, répondit George. Alors tu veux l’acheter?
- C’est tentant.... répondit Harry.
- Non, Harry! Ce balai coûte extrèmement cher, intervint Hermione. Réfléchis avant de prendre une décision.
- Ma décision est prise, je vais l’acheter.
Hermione soupira tandis que Ron sautait dans les airs en levant le bras.
- Où se trouve la banque? Demanda Harry.
- Juste là-bas, derrière les sapins, répondit Fred.
- Okay merci.
Harry, Ron et Hermione se dirigèrent vers l’endroit indiqué par Fred et George et se retrouvèrent devant un batîment à l’aspect sombre. Un grand panneau indiquait « Banque P-a-L, une fillière de Gringott ». Harry, Ron et Hermione entrèrent discrètement en provoquant un bruit de sonnette et jetèrent un coup d’oeil dans la pièce. Comparer à Gringott, cette banque était plutôt d’un aspect miteux. Elle ne ressemblait pas du tout à Gringott où travaillait normalement des centaines de gobelins. Dans celle-ci se trouvait tout simplement un gobelins, plus grand que la moyenne, derrière un comptoir où une petite chandelle brûlait. Lorsqu’Harry, Ron et Hermione entrèrent, celui-ci leva les yeux vers eux et leur lança un regard méfiant.
- Je peux vous aider? Demanda-t-il d’une voix grâve.
- Euh...oui...enfin....je...... bégaya Harry. Je viens retirer 7000 gallions de mon compte.
Le gobelin le regarda d’un air méfiant et l’analysa. Harry se sentit soudainement embarassé et détourna son regard vers la petite chandelle.
- Très bien, votre nom et votre clé s’il-vous-plaît, dit finalement le gobelin.
- Harry Potter, répondit machinalement Harry. Et ah oui ma clé, un instant.
Il fouilla frénétiquement dans ses poches et en ressortit un petite clé qu’il tendit au gobelin. Celui-ci l’examina avec ses lunettes puis disparut derrière le comptoir. Harry, Ron et Hermione ne dirent plus un mot et jetèrent un coup d’oeil intéressé autour d’eux. Si Fred et George ne leur avaient pas dit qu’il y avait une banque ici, ils ne l’auraient jamais su. Le gobelin revint quelques secondes plus tard avec un énorme sac qu’il déposa sur le comptoir en faisant cliqueter les pièces de monnaie qui se trouvaient dedans.
- Ce sera tout? Demanda le gobelin.
- Oui merci.
Harry prit le sac et faillit tomber. Il était énormément lourd. Il le mit alors sur son épaule et sortit rapidement de la banque en compagnie Ron et Hermione. La lumière du soleil les éblouit à leur sortie mais Harry, Ron et Hermione se dirigèrent vers le magasin d’accessoires de Quidditch où ils retrouvèrent Fred et George qui ouvrirent grand les yeux en voyant le sac que transportait Harry.
- Wouao! Il y a combien là-dedans? Demanda Fred.
- 7000 gallions, répondit Harry.
- Ça fait une belle somme, dit George en souriant. Aller viens, on va l’acheter.
Harry, Ron, Hermione, Fred et George entrèrent dans le magasin et se dirigèrent vers le comptoir sous l’oeil surpris des autres clients. Harry se disait qu’ils ne devaient pas toujours voir quelqu’un qui transporte 7000 gallions d’or sur son dos. Il déposa son sac sur le comptoir et se massa le dos avec soulagement. Fred et George semblaient prendre l’affaire au sérieux, ils sonnaient sans cesse le commerçant en jetant des regards autour d’eux.. Un petit homme avec un nez prédominant sortit alors de l’arrière boutique et vint à leur rencontre.
- Vous désirez des informations?
- Non, répondit Fred. On vient acheter ça.
Il pointa la vitrine où se trouvait l’Éclair de Lumière. Tous les clients de la boutique se retournèrent en même temps et virent le balai scintiller aux rayons du soleil. Le commerçant regarda le balai d’un air intrigué et jeta ensuite un coup d’oeil au sac d’Harry.
- Vous voulez acheter l’Éclair de Lumière? S’exclama-t-il d’un air excité.
- Je pense bien que oui, répondit George. Et s’il-vous-plaît, pouvez-vous être plus discrèt, on ne tient pas à ce que ça se sache.
Le petit homme hocha frénétiquement la tête et sortit une clé de sa poche en se dirigeant vers l’Éclair de Lumière. Il bouscula les clients puis débarra la vitrine. Il sortit ensuite sa baguette magique et fit léviter le balai jusqu’au comptoir. Tous les clients le regardèrent passer comme s’ils avaient peur qu’il ne tombe sur le sol. Le balai avançait lentement dans les airs et Harry eut une sensation de plaisir lorsqu’il se déposa comme une plume sur le comptoir. Le marchand revint rapidement et l’emballa soigneusement dans un sac.
- Ça fera 6 799 gallions, dit-il en faisant une boucle.
Harry prit le sac et le poussa jusqu’au commerçant.
- Il y a 7000 gallions là-dedans.

Les clients sursautèrent mais ils ne bougèrent pas. Le marchand prit le sac et commença à compter une par une chaque pièce puis il rendit la monnaie à Harry. Fred et George prirent délicatement l’emballage dans leurs bras et se dirigèrent vers la porte tandis que les clients continuaient de les regarder. Lorsqu’ils se retrouvèrent enfin dehors, ils se dirigèrent vers le pub des Trois-Balais. Ron semblait surexcité mais Fred et George leur expliquèrent qu’il valait mieux garder le secret jusqu’au match contre Poufsouffle.
- Et si on nous demande ce que c’est? Interrogea Ron.
- Tu n’auras qu’à dire que c’est une de nos inventions, répondit George.
Ils franchirent alors la porte et pénétrèrent dans le pub.
L’ambiance qui y régnait était chaleureuse et réchauffante. Les élèves s’y réfugiaient pour combattre le froid en discutant devant une bonne bièraubeurre tandis certains professeurs corrigeaient des copies de devoirs à l’écart des autres. Harry, Ron, Hermione, Fred et George se faufilèrent entre les tables et s’assirent à la plus grande au milieu du pub. Fred et George déposèrent délicatement le balai sur la table, bien à vue des autres élèves qui se demandaient ce que c’était.
- Qu’est-ce que c’est? Demanda Neville en les rejoignant.
- Une des nouvelles inventions de Fred et George, répondit aussitôt Hermione. Mais ils ne l’ont pas encore testé donc nous ne pouvons pas l’ouvrir.
L’air de Neville passa aussitôt de l’excitation à l’inquiétude.
- Euh, je dois.......balbutia Neville. Je dois aller poster une lettre à ma grande-mère, on se revoit plus tard.
Il partit à la course et sortit du pub sous les rires moqueurs des autres élèves.
- Qu’est-ce que c’est que ça? Demanda Malefoy en s’approchant à son tour. Vous essayer de faire peur aux élèves avec?
- Pour ton informations......
- C’est une arme très dangereuse qu’on n’hésitera pas à utiliser contre toi si tu ne déguerpilles pas bientôt! Coupa Hermione en se levant.
Les deux élèves se trouvaient nez à nez en se lançant des regards assassins. Un lourd silence plana dans le pub, même Mme Rosmerta semblait distraite. Elle essuyait le même verre depuis plus d’une minute tandis que les autres élèves se mettaient sur la pointe des pieds pour essayer de voir quelque chose. Hermione soutint le regard noir que Malefoy lui lança. Harry tremblait légèrement parce qu’il se demandait qu’elle allait être la réaction de Malefoy. Celui-ci se contenta de lancer un regard perçant à Hermione en plongeant une main dans sa robe mais Harry fut plus rapide. Il se leva, la baguette tendue sous le nez de Malefoy.
- Je te déconseille de lui faire du mal, s’exclama-t-il.
Malefoy, l’air surpris, le regarda puis, un sourire se dessina sur son visage. Il rangea sa baguette et sortit du pub sans rajouter un mot.. Les conversations reprirent peu à peu sur ce qui venait de se passer tandis qu’Harry et Hermione se rasseyaient à leurs places.
- Pourquoi est-il partit? Demanda Hermione en faisant signe à Mme Rosmerta.
- Je ne sais pas mais c’est mieux comme ça, répondit Harry. Cinq bièraubeurres s’il-vous-plaît.
- C’est étrange, pourtant ce n’est pas dans ses habitudes.
- De toute façon, on est toujours mieux sans lui.
Mme Rosmerta revint avec cinq bièraubeurres qu’elle déposa sur leur table avant de repartir. Harry se prit une bouteille et but un longue gorgée. Une sensation de chaleur lui traversa le corps comme si de l’eau tiède lui tombait sur la tête. Il déposa alors sa bouteille sur la table et jeta un coup d’oeil autour de lui. Plusieurs élèves continuaient de les regarder mais à chaque fois qu’il croisait leurs regards, ceux-ci détournaient leurs yeux vers le plafond.
Harry fit mine de rien et but une autre gorgée. Ils passèrent l’avant-midi dans le pub, à parler, à rire et à jouer. La foule d’élèves qui les entouraient changeait constamment. Neville revint quelques minutes plus tard en prenant bien soin de mettre le plus de distance entre lui et le paquet tandis que Seamus et Dean avaient apporté leur jeu d’échec version sorcier. Vers midi, après s’être rassasié, Harry, Ron, Hermione, Fred et George firent le tour des magasins et faisaient bien attention à ce que l’Éclair de Lumière ne touche à rien qui puisse l’endommager. Ils passèrent rapidement par Honeyduke puis Fred et George partirent chez Zonko en laissant le paquet à Harry, Ron et Hermione. Ceux-ci décidèrent d’aller faire un tour vers la Cabane Hurlante mais lorsqu’ils allaient monter la côte, ils virent Rogue et une silhouette encapouchonnée entrer dans la Tête du Sanglier. Harry voulut continuer sa route mais Ron semblait perplexe.
- D’après vous....
- Ce n’est pas de tes affaires! Lui coupa Hermione. Il a droit de faire ce qu’il veut!
Ron jeta un regard surpris à Hermione qui remontait la côte puis jeta un regard à Harry en lui faisant signe qu’elle était dingue. Celui-ci sourit et monta à la suite d’Hermione. La neige qui recouvrait la colline où se trouvait la Cabane Hurlante avait presque toute disparut. Le chemin était légèrement humide mais les arbres retrouvaient peu à peu leurs couleurs et des bourgeons apparaissaient sur le bout de leurs branches. Harry, Ron et Hermione se frayèrent un chemin à l’écart des autres puis virent un petit trou dans une clôture par lequel ils avaient vu Sirius, 2 ans auparavent. Harry sentit un poing dans son coeur et s’approcha. Le chemin était encore pratiquable mais le sol semblait terriblement boueu. Il entra difficilement dans le trou et marcha à travers les brousailles tandis Ron et Hermione essayaient de le retenir.
- Qu’est-ce que tu fais Harry? S’exclama Hermione. Attends, reviens!
Mais Harry ne répondit pas et continua son chemin malgré la boue qui s’accumulait sur ses vêtements. Ron et Hermione le suivirent à contre-coeur puis, après plusieurs longues minutes de guerre contre la forêt dense, ils arrivèrent dans la caverne où avait logé Sirius pendant plusieurs mois. Harry entra le premier et regarda autour de lui d’un air absent. Il imaginait encore dans sa tête Buck et Sirius qui mangeait le poulet qu’ils leur avaient apporté. Ron et Hermione arrivèrent quelques secondes après lui et se redressèrent d’un air essouflé.
- Tu vas nous répondre Harry? S’exclama Ron. Qu’est-ce que tu fabriques?
- Je pensais, répondit Harry d’une voix faible. Je pensais à Sirius.
Il s’assit par terre et regarda le beau paysage qui s’offrait à leurs yeux. Hermione vint le rejoindre discrètement puis déposa un baiser sur sa joue. Le visage de Sirius lui revenait constamment en tête et cela lui faisait mal au coeur. Il aurait aimé le revoir. Ils passèrent le reste la journée ainsi puis ils quittèrent la caverne lorsque le ciel commençait légèrement à s’assombrir. Sur le chemin du retour, personne ne dit un mot. Ils étaient tous fatigué par cette bataille contre les herbes qu’ils avaient mené pour pouvoir retourner à Pré-au-lard. En plus, trainer un balai sur son dos n’était pas facile et Harry avait quelques douleurs à la colonne vertèbrale. Ils traversèrent le portail de l’enceinte du château et remontèrent le chemin vers Poudlard où quelques torches brillaient à l’entrée. L’estomac de Ron criait famine et celui-ci ne semblait pas enchanté d’avoir passé la journée dans une caverne humide à ne rien faire mais Harry ne s’en préoccupait guère puisqu’il pensait encore à Sirius. Hermione restait silencieuse et marchait en chantonnant une petite chanson d’un air distrait. Lorsqu’ils franchirent les immenses portes du château, Ron se dirigea instantanément dans la Grande Salle sans dire un mot tandis qu’Harry montait les marches de marbres. Hermione le suivit en silence jusqu’à la tour de Gryffondor où il s’écrasa dans un fauteuil en laissant son balai proche du feu.
- Tu pourrais faire attention, dit Hermione en éloignant l’Éclair de Lumière de la cheminée. Tu pourrais me dire ce qui se passe? Tu penses encore à Sirius?
Harry approuva d’un léger signe de tête en fixant les flammes.

- Il faudrait tourner la page Harry..... ce qui est fait est fait.
- Ce n’est pas aussi facile que ça! Répliqua Harry d’une voix forte.
- Mais ce n’est pas une raison pour laisser tes amis et de ne penser qu’à toi! Tu as vu? Ron n’est pas très content mais il n’a pas protesté!
- Et bien qu’il aille ailleurs!
- Harry, c’est parce qu’on tient à toi qu’on t’a suivit!
- Vous aviez juste à aller faire d’autre chose! Laissez moi tranquille!
Il se leva d’un bond et monta dans son dortoir puis referma la porte en claquant. Il se coucha dans son lit et enfouit sa tête dans son oreiller. Il n’aurait pas voulu parler aussi brusquement à Hermione mais il était tanné de les entendre dire qu’il fallait oublier Sirius. Il se laissa emporter par ses pensées lorsque la porte s’ouvrit derrière lui. Ron entra dans le dortoir et déposa le balai à pied du lit d’Harry puis ouvrit une chandelle.
- Tu es encore réveillé? S’exclama-t-il en voyant qu’Harry le regardait. Tu avais oublié ton balai dans la salle commune.
Harry se redressa et regarda Ron.
- Merci..... je suis désolé si ce qu’on a fait cette après-midi était un peu ennuyeux....
- Ahh.. ce n’est pas grave, je te comprends.
Harry eut un soundain élan d’estime pour Ron.
- C’est difficile....
- Ouais je sais.... en passant, Hermione n’a pas l’air très contente.
- J’ai été un peu trop dur avec elle....
- Tu devrais aller lui parler.
- Je lui parlerais demain, il se fait tard.
- C’est comme tu veux.
La porte du dortoir s’ouvrit à nouveau puis Neville, Seamus et Dean entrèrent. À la vue du long paquet étendu sur le sol, Neville se précipita dans son lit et fit semblant de dormir. Harry et Ron sourirent puis ils se couchèrent à leur tour. La fenêtre filtrait les rayons de la lune qui éclairaient faiblement leur dortoir tandis qu’au dehors, la forêt semblait calme et paisible.

Le lendemain, Harry se réveilla avant tous les autres et descendit dans la salle commune où il vit Hermione, l’air furieuse. Il avança d’un pas décidé vers sa table puis s’assit en face d’elle. Hermione n’eut aucune réaction et continuait de se concentrer sur le livre qu’elle lisait en provoquant un léger malaise à Harry.
- Euh Hermione.... j’aimerais m’excuser pour ma réaction d’hier, dit Harry gêné.
Celle-ci leva les yeux vers lui et le fixa d’un regard sevère digne du professeur McGonagall puis, elle sourit.
- Ce n’est pas grave, dit-elle. Je te comprends, ce n’est pas toujours facile d’oublier quelqu’un.
- Oui oui, répondit Harry qui ne voulait pas en parler. Alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui?
- Ce que tu veux mais j’ai pensé qu’on pourrait aller faire un tour où tu sais, dit Hermione avec un sourire.
Harry sourit à son tour tandis que quelques élèves de deuxièmes années entraient à leur tour dans la salle commune. Le bruit monta d’un cran et Hermione abandonna vite son livre dans son sac.
- On pourrait essayer ton nouveau balai après le déjeuné, qu’en dis-tu? Demanda Hermione en se levant.
- Ouais, je vais le chercher.
- Réveilles Ron en même temps!
Harry monta quatre à quatre les escaliers de pierre puis croisa Ron sur le seuil de la porte.
- Qu’est-ce que tu fais?
- On va essayer mon balai après le déjeuné, tu veux venir?
- Bien sûr! Répondit Ron d’un air joyeux.
Harry prit le long paquet et descendit avec Ron dans la salle commune. Ils rejoignirent Hermione puis descendirent dans la Grande Salle. Elle était presque vide. Tous les élèves semblaient avoir décidés de faire la grace matinée mais c’était un avatange pour eux puisque personne n’allait leur posé de questions. Ron mangea peu à la grande surprise d’Harry et Hermione car il était trop excité à l’idée d’essayer de meilleur balai au monde. Après avoir prient quelques toasts, ils sortirent dans le parc et se dirigèrent vers le terrain de Quidditch. Le ciel était dégagé mais quelques nuages cachaient partiellement le soleil lorsqu’ils passaient devant. Une légère brise de vent leur caressait les joues tandis qu’ils marchaient rapidement vers le stade. Ils entrèrent dans les vestiaires puis montèrent dans les gradins.
- Je l’essai en premier puis se sera au tour de Ron et ensuite Hermione okay? Dit Harry.
- Ça va être correct pour moi, répondit Hermione. Je vais vous regarder.
- C’est comme tu veux, s’exclama Ron. Aller vite Harry.
Harry déballa lentement le paquet et sortit son balai qui scintilla à la lumière du soleil. Il effleura doucement le bois puis l’enfourcha avant de partir comme une fusée. Ron et Hermione avaient légèrement perdus l’équilibre lorsqu’Harry était partit. Il allait tellement vite qu’on le voyait à peine. Seul quelques trainées de noir apparaissaient de temps en temps mais il était impossible de le suivre. Harry sentait un sentiement de liberté l’envahir. Il aimait volé avec son nouveau balai qu’il testait. Il n’avais qu’à donner une simple petite caresse pour que l’Éclair de Lumière effectue un virage dans la plus grande précision, comme s’il lisait dans ses pensées. Harry donna la puissance maximale à son balai et fit plusieurs fois le tour du stade. Lorsqu’il atterit, il vit Ron et Hermione regarder dans les airs à sa recherche. Il marcha discrètement derrière eux et leur fit un saut. Hermione poussa un cri de surprise tandis que Ron se retournait, l’air émerveillé.
- Tu es là! On te cherchait encore dans les airs! Wouao! Il va tellement vite, je peux l’essayer?
Harry lui tendit son balai en souriant puis s’approcha d’Hermione. Ron partit alors en flèche en criant « Wooooaaooouuu!! ».
- Il est très bon ce balai, dit Hermione en regardant le ciel. On n’arrivait pas à te voir.... ahh j’ai perdu Ron des yeux.
Harry regarda dans les airs à son tour. Il voyait quelques trainées lointaines de noir mais il se demandait si c’était Ron où un envolé d’oiseaux. Il n’aurait su le dire. Ron atterisa quelques minutes plus tard, décoiffé comme s’il avait eut un choc électrique.
- C’est le meilleur balai que j’ai jamais vu, s’exclama-t-il en rejoignant Harry et Hermione. Il va tellement vite que j’avais de la difficulté à voir où j’allais.
Harry sourit tandis qu’Hermione levait les yeux au ciel.
- Les autres élèves ne tarderont pas à sortir, il faudrait mieux le cacher puis la ramener dans le dortoir, dit Harry.
Ils prirent les morceaux de papiers qu’ils avaient jeté par terre et Hermione y jeta un sort de collage. Ils rentrèrent ensuite au château et croisèrent Fred et George qui ouvrirent les yeux en voyant le paquet que tenait Harry.
- Qu’est-ce que vous faîte? S’exclama Fred.
- On est allé l’essayer, répondit Ron. Wouao il est.....
- Chut, intervint George. Tu nous raconteras plus tard, maintenant, aller le ranger dans votre dortoir.
Harry, Ron et Hermione ne se firent pas attendre et montèrent le ranger sous le lit d’Harry puis redescendirent dans la Grande Salle.
- Alors, comment il est? Demanda George en leur faisant signe d’être discrèt.
- Wouao, c’est le seul mot, dit Ron.
- Tu pourrais pas être plus imprécis?
- Euh, il est.... rapide, stable et extraordinaire!
Fred et George sourirent.
- Donc, au match contre Poufsouffle, il faudra que tu attrapes le vif d’or le plus tôt possible et nous gagnerons le championnat! S’exclama Fred d’un air joyeux.
- Je te rappeles que c’est moi le capitaine de l’équipe, répondit Harry en souriant. Il faudra tout simplement qu’on joue de notre mieux. En parlant de Quidditch, j’aimerais que nous fassions au moins deux entraînements par semaines. Il faudra beaucoup s’entraîner.
- Il devient comme Dubois, souffla Fred à l’oreille de Ron qui éclata de rire.
Harry lui donna un coup de pied en dessous de la table tandis Ron et George s’effondraient de rire.

Lorsqu’ils eurent finit de dîner, Harry placarda une affiche dans la salle commune qui affichait les soirées d’entraînements puis il passa le reste de la journée avec Ron, Hermione, Fred, George, Lee, Neville, Seamus et Dean dans la tour de Gryffondor à jouer et relaxer. Ils firent plusieurs parties de batailles explosives et d’échec version sorcier puis Fred et George partirent pour des raisons inconnues.
- Où allez-vous? Demanda Ron.
- Secret petit frère! Tu comprendras plus tard! Répondit George en passant par le portrait de la Grosse Dame. En passant, il y a quelqu’un pour toi!
Ron les regarda d’un air étonné puis se leva.
- Je reviens.
Il sortit de la salle commune mais Harry, Hermione, Neville, Seamus et Dean eurent le temps d’entendre : « Luna! Mais qu’est-ce que tu fais ici? ». Ils éclatèrent de rire mais après 20 minutes, ne voyant toujours pas Ron, ils vinrent à la conclusion qu’il était partit. Harry jeta un regard à Hermione qui lui fit un signe de tête discrèt.
- On va chercher Ron, dit Hermione en se levant. Tu viens Harry?
Celui-ci approuva d’un signe de tête puis sortit avec Hermione. Au lieu de se diriger vers le hall d’entrée ou la Grande Salle, ils prirent la direction de la Salle des Préfets. Ils entrèrent rapidement dans la pièce éclairée par les torches et les feux de cheminées puis allèrent directement dans la piscine. Ils passèrent beaucoup de temps dans l’eau tiède en s’échangeant plusieurs baisers. Harry oublia totalement Sirius et ne pensa plus qu’à Hermione. Celle-ci le regardait avec des regards amoureux.et des sourires brillants. Harry semblait envoûté par son visage radieux et son caractère qu’il aimait bien. Ils se collèrent longuement sous les rayons de la lune qui avait pris la place du soleil dans le ciel. Lorsque leurs peaux devinrent légèrement cramoisie par l’eau, Harry et Hermione sortirent de l’eau pour se réchauffer auprès du feu. Hermione se blotti dans les bras d’Harry et ils passèrent la soirée à parler et rigoler. Lorsque la nuit fut avancée, ils se levèrent pour quitter la Salle des Préfets lorsque la porte s’ouvrit. Harry et Hermione n’eurent pas le temps de se cacher et se retrouvèrent face à face avec Drago et Pansy. Ceux-ci ne remarquèrent pas immédiatement leurs présences mais lorsqu’ils firent quelques pas dans la salle, Drago arrêta soudainement de parler et se tourna vers eux. Il leur jeta un regard noir puis sourit.
- Qu’est-ce que tu fais ici Potter?
- Et toi? Qu’est-ce que tu fais ici? Répliqua Harry.
- Moi je suis préfet, par contre, toi tu n’as pas le droit de venir ici.
- Qu’est-ce qui t’amène à une heure aussi tardive avec Pansy? S’exclama Hermione.
- Ce n’est pas de vos affaires, répliqua Malefoy.
Il plongea sa main dans sa robe et en ressortit sa baguette. Harry avait fait de même. Ils se lancèrent des regards assassins pendant plusieurs secondes puis Malefoy dit à Pansy de partir. Celle-ci protesta mais Malefoy lui répliqua sèchement.
- Alors Potter, tu veux faire un duel? Demanda ironiquement Malefoy lorsque Pansy fut partie.
- C’est quand tu veux, répliqua Harry. C’est toi le lâche qui n’est pas venu en première année.
Un rictus se dessina sur le visage de Malefoy.
- Non Harry! Il ne faut pas chercher les problèmes, intervint Hermione.
Mais il était trop tard.
- Stupefix! S’exclama Malefoy.
Un jet de lumière rouge sortit de sa baguette et se fracassa contre le mur en faisant écrouler une cheminée. Harry se dégagea et fit signe à Hermione de partir.
- Je ne te laisserais pas!
Un autre jet de lumière vint dans leur direction et faillit toucher Harry à la tête. Celui-ci se redressa et pointa sa baguette magique vers Malefoy.
- Expelliarmus!
Malefoy fut touché de pleins fouet et échappa sa baguette avant de percuter le mur du fond. Il se redressa rapidement, récupéra sa baguette et partit en courant.
- Rictusempra, s’exclama-t-il en pointant sa baguette par dessus son épaule.
Harry plongea derrière un fauteuil puis se releva et partit à la poursuite de Malefoy. Les couloirs étaient sombres et vides. Il devait être assez tard et Harry savait que s’il se faisait attraper par un professeur, il aurait de gros ennuis. Il vit alors Malefoy disparaître à l’autre bout du couloir et partit à sa suite. Il courut le plus rapidement possible et le rejoignit assez vite dans la salle des trophés. Malefoy l’attendait, debout et calme, au milieu de la salle les bras croisés. Harry avança d’un pas décidé et s’arrêta à quelques mètres de Malefoy. Des flammes de haines flamboyaient dans ses yeux.
- Alors Potter, notre lieu de rendez-vous pour le duel comme en première année, dit Malefoy en murmurant.
Harry ne répondit pas et guettait le moindre gestes suspects de Malefoy. Il ne bougeait pas et restait debout au milieu de la salle des trophés éclairée par la lune. Hermione les rejoignit quelques secondes plus tard, essouflée.
- Arrêtez avant qu’il ne soit trop tard! Murmura-t-elle.
Mais elle n’avait pas parlé assez vite. Malefoy leva sa baguette et lança un sort tandis qu’Harry répliquait avec rapidité. Les vitres des étagères qui contenaient les trophés volèrent aussitôt en éclat en provoquant un bruit assourdissant dans l’école. Hermione tomba à genou et fourra sa tête dans ses mains.
- Oh non!
Harry et Malefoy commencèrent alors un duel acharné en brisant tout ce qui se trouvait dans la pièce. Bientôt, des trophés noircis par les sorts ainsi que des morceaux de vitre jonchèrent le sol tandis que plusieurs trous s’étaient formés dans les murs. Des bruits de pas lointains retentirent. Harry se disait que les professeurs devaient être alertés par le vacarme et réfléchissa à une excuse plausible mais Malefoy partit en courant dans les escaliers. Harry le suivit et descendit dans les cachots où Malefoy l’attendait de nouveau au milieu de couloir faiblement éclairé. Celui-ci ne lui laissa pas de temps et lança un sort.
- Serpensortia!
Un énorme serpent sortit de la baguette de Malefoy et rampa vers Harry en montrant ses crocs d’où s’écoulaient du venin. Harry tenta alors de le retourner contre Malefoy.
- Retourne toi contre ton créateur, murmura Harry en se concentrant sur le serpent.
- Ça ne sert à rien, dit Malefoy d’un air fier.
- Evanesco, Impedimenta!
Malefoy réussit de justesse à éviter le sort d’Harry et répliqua.
- Expelliarmus!
Le sort atteint directement Harry qui perdit sa baguette et s’écroula contre le mur de pierres du cachot. Son dos lui faisait terriblement mal mais il essaya quand même de se relever.
- Expelliarmus! S’exclama une nouvelle fois Malefoy.
Harry qui s’était à peine relever reçus une nouvelle fois le sort et s’assoma contre le mur. Il eut à peine le temps d’entendre des bruits de pas avant de perdre connaissance.

Donc si j'ai compris hermionne ne se fera pas deglinguer le trou d'balle ?

je go lire tout ça ce soir quand ça bide

J adore :D jme rejouis de lire la suite !

alors ya du pron frais?

Chapitre 18 : L’hopital Ste-Magouste

Les toits des maisons de Londres retrouvaient peu à peu leurs couleurs tandis que la neige fondait à vu d’oeil. La journée était ensoleillée et plusieurs passants marchaient rapidement dans la rue pour rejoindre leurs travails. Tout semblait normal, sauf, un endroit où jamais rien n’était normal, à l’hopital. Les couloirs de l’hopital Ste-Mangouste pour les maladies et blessures magiques étaient bondés. Des magicomages et des guérisseurs couraient d’un bord à l’autre en transportant des piles de formulaires qui ne présageaient rien de bon. Harry Potter se trouvait dans une chambre du quatrième étage qui était inondé par la lumière du soleil. Il était en train de dormir tandis qu’un guérisseur venait vérifier si son rythme cardiaque était normal.
- Ils vont s’en sortir? Demanda nerveusement Mrs Weasley.
Elle était assise dans un fauteuil sur le bord de la fenêtre et semblait souffrir de la maladie de Parkinson tellement qu’elle tremblait.
- Comme je vous l’ai déjà dit madame, oui, ils devraient se réveiller bientôt, répondit le guérisseur. Appelez-nous s’ils ouvrent l’oeil.
Il quitta la pièce laissant Mrs Weasley et Maugrey seuls. Le temps passa lentement. Des magicomages passaient de temps en temps devant la porte en provoquant un petit bruit de pas mais rien dans la pièce ne semblait bouger. Tout à coup, Harry remua légèrement et ouvrit un oeil. Il vit une pièce floue s’éclaicir lentement et distingua la silhouette de Mrs Weasley assoupie dans son fauteuil. Il se redressa et tâta la commode à la recherche de ses lunettes. La pièce était sombre mais il réussit tout de même à trouver ses lunettes qu’il mit sur le bout de son nez. Tout devint plus clair. C’était une chambre d’hopital. Harry jeta des regards autour de lui et constata que son lit était entouré de fleurs et de chocolats. Il se saisit de la boîte la plus proche et dévora un morceau avec avidité. Une sensation de chaleur lui traversa le corps tandis qu’il observait attentivement ce qui l’entourait. Les fleurs et les boîtes de chocolats débordaient dans la pièce mais une autre silhouette semblait dormir sur le lit à sa gauche. Harry plissa légèrement les yeux et parvint à distinguer le visage d’Hermione dans le noir. Il eut un bond dans son coeur et voulut se lever mais Maugrey entra dans la pièce au même moment.
- Ah, tu es réveillé! Dit-il en s’approchant. Ça va mieux?
Harry hocha lentement la tête mais il continuait de regarder Hermione avec un regard inquièt.
- Elle va bien, elle dort, dit Maugrey comme s’il lisait dans ses pensées. Vous avez pris un méchant coup.
Harry s’intéressa à ce que disait Maugrey.
- Qu’est-ce qui c’est passé? Demanda-t-il en dévorant un deuxième morceau de chocolat.
Maugrey recula et prit une chaise puis il s’assit au chevet de Harry. Celui-ci le regardait avec un regard intrigué mais inquièt.
- Tu te souviens de ton duel avec Drago Malefoy? Et bien, selon ce qu’ont dit les autres professeurs, tu t’es battu contre lui pour je ne sais quelle raison et apparemment il a gagné.
Harry remarqua qu’il avait dit ça avec une voix légèrement déçu mais il ne fit pas de remarque et continua d’écouter Maugrey.
- Ensuite, Hermione est arrivée et apparemment, ils ont fait un duel et elle a aussi perdue. Mais heureusement, le professeur Krum est arrivé et a maîtrisé Drago Malefoy avant qu’il ne vous fasse du mal. Il a été renvoyé du collège.
Harry fut content de savoir que Malefoy avait été renvoyé mais il sentait encore un poing d’inquiètude dans son coeur en voyant le corps immobile d’Hermione sur son lit.
- Mais.... mais.... balbutia Harry.
- Comme tu peux le voir, tu as reçu beaucoup de cadeaux et de fleurs de la part des élèves de Poudlard, ajouta Maugrey. Hermione aussi en a reçu.
Harry jeta un léger regard autour de lui et repporta son attention sur Maugrey. Il brûlait d’envie de lui poser des questions.
- Ça fais 2 semaines que vous êtes à l’hopital, continua Maugrey. Tu ferais bien de te reposer un peu sinon Mrs Weasley ne sera pas contente.
Harry se laissa retomber sur son lit à contre-coeur tandis que Maugrey quittait la chambre en refermant doucement la porte derrière lui. La pièce fut plongé dans le silence mais on entendait le bruit des chariots qui passaient dans le couloir. Harry jeta un regard par la fenêtre et vit le ciel briller d’étoiles puis il s’endormit.

Le lendemain, Harry se réveilla tôt et fut soudainement étouffé par Mrs Weasley.
- Oh Harry mon chéri! J’avais si peur! Sanglota-t-elle. Heureusement, tu vas bien. Tu as faim?
Elle se détacha d’Harry qui prit une bouffée d’air.
- Oui merci.
Mrs Weasley quitta rapidement la pièce en laissant Harry seul avec Hermione qui ne semblait pas pouvoir discuter pour le moment. Harry avait l’envie irrésistible de parler à quelqu’un, d’en savoir plus. Il remarqua alors une pile de lettres sur la commode à côté de son lit. Il se saisit de la première et l’ouvrit rapidement. Elle venait de Ron.

Salut Harry,

Je appris ce qui vous êtes arrivé. C’est grave.... Mais le côté positif, c’est que Malefoy a été renvoyé! Enfin.... je viens vous voir de temps en temps mais je ne pense pas que vous le remarquez. À l’heure où tu lis cette lettre, tu dois être réveillé. Je me suis beaucoup inquiété et tout le monde à l’école parle de ce qui s’est passé! Rusard est furieux. Certes, Malefoy a été renvoyé mais cela ne réparera pas tous les dégâts que vous avez causé! Je suis passé par la salle des trophées dernièrement et il ne reste absolument rien, vous avez tout détruit.Et pour Hermione, j’espère qu’elle va bien. J’ai hâte de vous revoir. Bon rétablissement.

Ron Weasley

Harry se sentit plus léger en lisant sa lettre. Il prit alors la deuxième qui se trouvait au dessus de la pile et l’ouvrit. Elle venait d’Hagrid et semblait avoir été écrite à la hâte.

Harry,

J’espère que tu vas bien. Je suis furieux. Pourquoi as-tu fait ça? Heureusement, tu n’as pas été renvoyé mais la prochaine fois...... En tout cas, je ne suis pas là pour te sermoner. Lorsque j’ai appris ce qui s’est passé, j’ai voulu étranger Malefoy mais Dumbledore m’en a empêché. Maintenant qu’il est partit, tu ne devrais plus avoir de problèmes. J’espère te revoir le plus tôt possible, je viendrais faire un tour à Londre bientôt. Bye.

PS : J’espère qu’Hermione va bien.
Hagrid

Harry reposa sa lettre et prit un petit paquet qui ressemblait beaucoup à un pétard sur laquelle une enveloppe était attachée. Il la prit et l’ouvrit rapidement.

Salut Harry,

Formidable! Sensationelle! Te battre en duel dans les couloirs à minuit! Pourquoi ne nous as-tu pas invité? On se serait donné à coeur joie de battre Malefoy. Il a été renvoyé, tu savais? L’école se porte beaucoup mieux sans lui.Enfin, nous espèrons que tu reviendras le plus rapidement possible. Notre frère n’est pas capable d’assurer le cours d’A.D. tout seul. C’est encore étrange que Dumbledore ne l’ait pas annulé. Il fait tout croche! Nous n’apprenons rien! Sans Hermione et toi, c’est plus un cours de bagayement.qu’un cours additionnel à celui de défense contre les forces du mal. Reviens vite!!! Nous espérons qu’Hermione va bien.

PS : N’ouvre surtout pas le petit paquet! C’est une autre de nos inventions! Si ma mère le voit, elle sera furieuse! Ça s’appele : Feufoumigène. Quand tu l’allumes, il crée un énorme nuage de fumée multi-color! C’est vraiment cool!

Fred et George Weasley
Au service de tous les farceurs.

Le lendemain, Harry fut subitement réveillé par des medicomages qui entouraient Hermione. Il se redressa rapidement puis essaya de distinguer quelque chose. Hermione avait les yeux ouverts et lorsque leurs regards se croisèrent, elle sourit. Harry sourit à son tour puis donna quelques coups de coude aux medicomages avant de serrer Hermione dans ses bras.
- Hermione! Ça va?
- Harry! Je suis toute confuse.... que s’est-il passé?
Les medicomages quittèrent un à un leur chambre puis ils se retrouvèrent seuls.
- C’est tellement bizarre, dit Harry. J’ai beaucoup de chose à te raconter.
Il s’assit sur son lit et entamma un long récit sur ce qui s’était passé depuis qu’il avait repris connaissance, Malefoy renvoyé, la visite de Hagrid, Aroman Lavanturier.... À la fin, Hermione semblait réfléchir mais aucune idée ne lui vint à l’esprit. Sans doute la fatigue pensa Harry. Il serra de nouveau Hermione dans ses bras au moment où la porte de leur chambre s’ouvrait. La famille Weasley entière entra ainsi que Maugrey et Dumbledore.
- Harry! S’exclamèrent Mrs Weasley, Ron et Ginny. Hermione! Vous allez bien?
Ils se précipitèrent sur eux et les serrèrent dans leurs bras. Fred et George se contentèrent de donner une tape amicale dans le dos d’Harry tandis que Bill, Charlie et Percy lui serrèrent fortement la main. Harry trouvait bizarre de revoir Percy après l’année qui venait de s’écouler mais il ne fit pas de commentaire et serra amicalement la main qu’il lui tendit.
- Je suis content de te revoir Harry, dit-il d’une voix sérieuse. Très content.
Harry contenta de sourire puis rejoignit Ron et Hermione.
- Wouao! Toute une histoire, s’exclama Ron. Je suis content de vous revoir! Ce n’est plus la même chose à l’école sans vous....
Harry repensa à la lettre de Fred et George puis sourit.
- Moi aussi je suis content de te revoir.
- Ma mère m’a dit que vous pourriez sans doute retourner à l’école demain, dit Ron. C’est dommage, vous avez manqué le bal de la Saint-Valentin.... mais c’était pas très le fun....
- Tu ne t’es pas amusé avec Luna? Demanda Hermione sur un ton de reproche.
- Si, bien sûr mais sans vous deux, c’est différent....
Harry et Hermione sourirent.
- J’ai pleins de choses à te raconter, murmura Harry à l’oreille de Ron. Je te le dirais plus tard lorsque ta famille partira. Tu penses pouvoir passer la nuit ici?
- Sans doute, répondit Ron. Ma mère reste donc je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas.
Ils rejoignirent la foule. Hermione discuta avec Bill tandis qu’Harry croisait le regard paternel que Dumbledore lui lançait. Il lut dans ses yeux l’inquiètude ainsi que la fierté.
- On va manger, s’exclama Mrs Weasley.
Ils quittèrent tous la chambre et montèrent au cinquièe étage où ils prirent un salon privé. Des gâteaux et du thé leur furent servis rapidement et ils discutèrent des dernières nouvelles autour d’une grande table ronde. Fred et George montrèrent discrètement à Harry une autre de leurs nouvelles inventions tandis qu’Hermione et Ron discutaient avec Bill de son travail en Égypte. Mrs Weasley et Maugrey, quant à eux, parlaient tranquillement devant leurs tasses de thé chaudes avec Dumbledore de l’administration de l’école et du monde des sorciers.
- Qu’est-ce que tu fais présentement en Égypte? Interrogea Hermione d’un air intéressé.
- Je fais quelques fouilles pour essayer de retrouver des tombeaux d’anciens sorciers Égyptiens, répondit Bill en buvant une gorgée. Mais pour le moment, le boycotte que le ministère égyptien fait sur nos recherches nous permet de faire une seule fouille par semaine. Donc je n’ai pas grand chose à faire alors j’en ai profité pour venir vous voir.
- Qu’est-ce que tu fais de tes temps libres?
- Je me promène de villes en villes, j’ai visité Cairo mais le plus impresionnant est la Pyramide de Chéops. C’est immense. À part ça, je vais dans les musées et je me renseigne un peu sur la culture Égyptienne.... Tu savais qu’ils avaient plusieurs dieux? En plus, ils sont très spécials. Par exemple, la déesse BASTET est un chat. C’est très intéressant.
- Un chat? Wouao! S’exclama Hermione.
Soudain, elle eut une idée.
- L’Égypte est une des premières civilisations non?
- Je pense que oui, répondit Bill.
- Harry, Ron, je peux vous parler?
Harry se retourna et la regarda d’un air intrigué.
- Qu’est-ce qu’il y a?
- Je dois vous parler en privé! Aller vener.
Ils se levèrent et quittèrent le salon en s’excusant aux autres.
- Pourquoi veux-tu nous parler en privé? Demanda Ron.
- Ton frère m’a révélé quelque chose. Je pense que mon animagus est un chat! S’exclama Hermione d’une voix enjouée.
- Comment peux-tu en être sur.
Elle sortit un morceau de parchemin froissé de sa poche et le déplia sous l’oeil intéressé de Harry et Ron.

Ton amour l’a déjà vu
Mais il ne s’en est pas aperçut
Tu les aimes beaucoup
Tu en deviendra une
Vénérer par un peuple ancien
Tu ne le seras pas moins

L’animal en lequel tu te transformeras
Sera bien toi
L’expérience tu as
Plus que tu ne le crois

- Ton frère m’a dit qu’il y avait une déesse égyptienne sous la forme d’un chat donc « Vénéré par un peuple ancien... » récita Hermione. Je pense que c’est l’Égypte. Ensuite, « L’animal en lequel tu te transformeras, Seras bien toi, L’expérience tu as, Plus que tu ne le crois. » Vous vous souvenez en deuxième année lorsque nous avons prit du polynectar? Et bien je m’étais transformée en chat! Donc, je crois que tout concorde, conclut Hermione l’air fière.
- Tu as raison! S’exclama Ron. « Tu les aimes beaucoup... » Tu ne voulais pas te débarrasser de Pattenrond lorsque nous étions en troisième année.
Hermione lui jeta un regard de reproche qui lui fit baisser les yeux.
- Mais la dernière chose..... dit Harry. « Ton amour l’a déjà vu, Mais il ne s’en est pas aperçut.... » Je ne comprends pas..... L’égnime dit que j’ai déjà vu ton animagus mais je ne m’en souviens pas.... Donc...
Il y eut alors un long moment de silence où personne ne parla. Ron dévia rapidement son regard vers la fenêtre tandis qu’Harry fixait Hermione dans ses yeux.
- Tu crois que j’aime quelqu’un d’autre? Demanda Hermione l’air horrifié. Ce que tu peux être jaloux! C’est toi que j’aime.
- Mais « Ton amour l’a déjà vu.... »
- « ....Mais il ne s’en est pas aperçut... » finit Hermione. Tu vois? Tu ne t’en étais pas aperçut.
Le visage d’Harry devint plus clair. Ils réfléchirent un long moment sur l’égnime puis ils continuèrent leur chemin dans l’hopital. Ils n’avaient pas remarqué qu’ils avaient descendu quatres étages et ils se retrouvaient maintenant dans la sections des Blessures par Créatures vivantes. Harry, Ron et Hermione marchèrent rapidement dans les couloirs en prenant soins de s’écarter à chaque fois qu’un chariot approchait puis remontèrent l’escalier au moment où ils entendirent la voix d’Hagrid dans une autre pièce.
- Qu’est-ce qui vous a fait ces blessures? Demanda la voix d’un guérisseur.
- Euh.... ce sont des blessures de travail, je suis garde-chasse, répondit maladroitement Hagrid.
Harry, Ron et Hermione suivirent la direction de leurs voix puis jetèrent un coup d’oeil dans une chambre. Hagrid était couché sur trois lits collés un à côté de l’autre tandis qu’un guérisseur occupait un petit fauteuil au bord de la fenêtre. Visiblement, l’expression sur son visage en disait long sur ce qu’il pensait de la réponse d’Hagrid.
- Allons monsieur, dîtes-nous la vérité! S’exclama le guérisseur. Sinon nous ne pourrons pas vous soigner.
- Puisque je vous dis que ce sont des blessures causées par mon travail! Rugit Hagrid.
Le guérisseur n’insista pas et inscrivit plusieurs notes sur une feuille. Ron et Hermione jetèrent un regard intrigué à Harry puis ils tendirent l’oreille.
- Très bien, avec le peu de détails que vous m’avez donné, je ne peux pas vous prescrire d’autre chose que d’arrêter de travailler pendant un mois.
- Un mois? S’exclama Hagrid étonné. Je ne peux pas arrêter de travailler pendant un mois!
- Si, vous le devez, à moins que vous me dîtes ce qui vous est réellement arrivé.
- Ouais.... finalement, un mois de vacances ne serait pas de refus, dit calmement Hagrid. Je vais pouvoir me reposer. Merci docteur.
Il se leva et se dirigea vers la porte. Harry, Ron et Hermione se redressèrent aussitôt et firent semblant de partir dans une autre direction lorsque la porte s’ouvrit derrière eux.
- Harry! Hermione! Ron! S’exclama Hagrid.
Ils se retournèrent et firent semblant d’être surpris puis ils serrèrent Hagrid dans leurs bras. Quelques nouvelles écorchures étaient apparues sur son visage et Hermione eut une petite grimace en le voyant.
- Vous paraissez en pleine forme! Dit-elle.
- Ouais mais le docteur m’a prescrit un mois de repos, répondit Hagrid d’un air déçu. Enfin, ça n’a jamais fait de mal à personne non?
Harry, Ron et Hermione firent non de la tête.
- Où sont les autres? Je meurs de faim, dit Hagrid.
- Ils sont tous dans un salon au cinquième étage, répondit aussitôt Harry. Venez, on va les rejoindre.
Ils montèrent les quatre étages qui les séparaient du cinquième puis ils entrèrent dans le salon. Hagrid alla parler avec le professeur Dumbledore dans un coin tandis qu’Harry, Ron et Hermione rejoignaient le reste du groupe qui discutait sur de confortables divans. La journée se passa rapidement et Harry fut déçu de devoir dire aurevoir aux autres mais au moins, Ron restait pour coucher.

La journée s’annonçait belle lorsqu’Harry, Ron et Hermione préparaient leurs bagages pour retourner à Poudlard. Les rayons du soleil envahissaient peu à peu leurs chambres tandis qu’au dehors, les lèves-tôt se rencontraient dans les cafés. Harry traîna lentement sa valise dans le corridor en silence. Plusieurs medicomages se promenaient d’un air concentré en consultant une pile de papiers. Harry déposa sa valise sur la première marche de l’escalier et commença lentement à descendre lorsqu’il entendit quelqu’un l’appeler derrière lui.
- Excusez-moi jeune homme, pourriez-vous m’aider s’il-vous-plaît?
Harry se retourna d’un air surpris et vit Gilderoy Lockart avec une main coincée dans une machine distributrice. Il avait l’air nettement mieux et semblait avoir retrouver un peu la mémoire.
- Je crois vous connaître, dit-il d’un air perplexe.
Harry s’approcha de lui et observa son bras. Sa main formait un angle inquiètant dans le trou par lequel on prend habituellement la nourriture qu’on a acheté. Gilderoy semblait avoir essayé de s’emparer de nourritures mais sa main s’est apparemment coincée.
- Excusez-moi jeune homme, répéta Gilderoy. Quel est votre nom?
- Harry Potter, répondit Harry en sortant sa baguette magique.
Ne sachant pas quoi faire, Harry tapota riddiculement la machine du bout de sa baguette et la main de Gilderoy fut subitement libéré.
- Ah merci bien Harry. Je m’appele Gilderoy. Gilderoy Lockart.
Il lui tendit la main et Harry la serra fortement. Il trouvait bizarre de parler avec un professeur qu’il n’avait jamais beaucoup aimé.
- Je présume que vous me connaissez déjà, dit-il avec un gros sourire. Malheureusement, j’ai eu un petit incident fâcheux il y a quelques années et j’ai perdu quelque peu la mémoire. Mais maintenant, je suis capable de faire beaucoup de chose. J’ai commencé à fabriquer des bracelets et des colliers. Vous voulez voir?
Harry voulut s’enfuir à toute vitesse mais Gilderoy l’entraîna dans sa chambre et lui montra le contenu d’un tiroir dans lequel se trouvaient des fils de toutes les couleurs, des bijoux en plastiques ainsi qu’une dizaine de colliers et de bracelets. Il en prit un au hasard et le tendit à Harry.
- Tenez, cadeau à mes admirateurs.
- Non merci, s’excusa Harry. Mais je ne porte jamais de bracelets.
- Mais j’insiste jeune homme! Je vous donne même un autographe!
- Non non, s’impatienta Harry. Ce n’est pas nécessaire, je m’en vais.....
- Harry! Oh..... Gilderoy!
Harry se retourna et vit Hermione sur le seuil de la porte. Sa grosse valise traînait à ses côtés tandis qu’elle couvrait sa bouche avec ses mains.
- Mademoiselle aimerais-t-elle aussi un collier? Demanda Gilderoy. Ou vous préféreriez peut-être un bracelet? J’en ai plusieurs sortes, vener voir.
Hermione s’approcha rapidement et jeta un coup d’oeil émerveillé au contenu du tiroir. Harry profita de cet instant pour partir discrètement vers la sortie et descendit les escaliers où il retrouva Ron. Celui-ci semblait à la fois inquièt et joyeux.
- Tu penses qu’on va retourner comment à l’école? Interrogea-t-il. Pas en magicobus j’espère.
Harry haussa des épaules.
- Je sais pas.... mais je pense que oui.
Ron baissa la tête et fit mine d’avoir mal au coeur.
- Où est Hermione? Demanda-t-il en levant les yeux vers lui.
- Elle est dans la chambre de Lockart.....
- Gilderoy Lockart? Il est encore ici?
- Ouais mais il se porte beaucoup mieux..... Il fabrique des bracelets et des colliers. Il m’en a même proposé mais disons que... enfin bon... Hermione est arrivée et je pense qu’elle va revenir couvert de bijoux.
Ron éclata de rire en attirant les regards mécontents des employés.
- Qu’est-ce qu’on attent?
- Ma mère, répondit Ron. Elle est allée chercher quelque chose.
Ils jetèrent des coups d’oeil dans le couloir puis ils s’assirent sur des bancs au moment où Hermione descendait les escaliers avec un collier aux motifs bleu et un papier qu’elle rangea soigneusement dans sa poche.
- Ne me dis pas que c’est un autographe! S’exclama Ron.
- Pourquoi? Ça te dérangerais? Répliqua Hermione.
- Non mais....
- On y va les enfants! S’exclama Mrs Weasley. Aller suivez-moi, ne perdons pas de temps.
Elle les entraîna dans une pièce vide et referma la porte derrière eux.
- Vous avez toutes vos affaires? Bien, parfait. Tenez-vous prêt, dit-elle. Vous retournez à Poudlard en portoloin.
Elle sortit de son sac une conserve de ravioli en métal et leur tendit.
- Il s’activera bientôt, soyez prêt....
Harry serra fortement la courroi de sa valise d’une main et essaya d’aggriper la conserve de l’autre. Tout à coup, il ressentit une secousse au niveau de son nombril puis ses pieds quittèrent le sol.

Chapitre 19 : Vols inhabituels

Harry atterissa brusquement sur un sol humide en provoquant un bruit assourdissant. Il se releva, rajusta ses lunettes sur son nez puis regarda autour de lui. Ron et Hermione se relevaient à leur tour tandis qu’autour d’eux, plusieurs élèves les regardaient d’un air étonné. Le hall d’entré du château n’était guère achalandé à cette heure matinale mais Harry reconnut plusieurs élèves dont Pansy Parkinson et sa gang de Serpentards qui leur jetaient des regards dégoûtés. Harry se releva le plus naturellement possible et hissa sa valise jusqu’à la tour de Gryffondor où il se laissa tomber dans un fauteuil vide. Ron et Hermione arrivèrent quelques secondes plus tard, à bout de souffle.
- Ouf, enfin, on est arrivé... s’exclama Ron en se calant dans un fauteuil. Qu’est-ce qu’on a ce matin?
- Soins aux créatures magiques, répondit Hermione. Il faudra vite se rattraper Harry car nous avons manqué beaucoup de cours....
Harry approuva à contre-coeur.
- Tu as une sale mine, remarqua Ron. On devrait aller manger.
Ils montèrent leurs bagages dans leurs dortoirs puis redescendirent dans la Grande Salle. Les élèves les pointaient sur le chemin en se murmurant des choses à l’oreille. L’histoire du duel à minuit a du faire plusieurs fois le tour de l’école et lorsqu’ils passèrent devant la salle des trophés, Harry remarqua que les étagères et les trous dans les murs avaient été réparé. Ils rentrèrent dans la Grande Salle en provoquant un changement soudain de la plupart des conversations. Harry, Ron et Hermione passèrent devant la table des Serpentards et s’assirent à celle des Gryffondors.
- Alors Potter? Tu te pavanes parce que tu as fait renvoyé Drago? Dit Pansy d’une voix assez forte pour que toute la salle l’entende. Tu es fier? C’est toi qui méritait de te faire renvoyé, pourquoi Drago et pas toi? C’est encore à cause de ce vieu fou de Dumbledore je présume.
Harry se retourna et allait répliquer mais Crabbe et Goyle gonflèrent leurs biceps de la taille d’un melon d’eau alors Harry se résigna et s’efforça de manger en les ignorant. Pendant tout le déjeuné, Harry et Hermione durent subirent les pires insultes que les Serpentards ne leur avaient jamais envoyées et, lorsqu’ils partirent vers le parc, les Serpentards s’assuraient d’être assez proche d’eux pour qu’ils puissent entendre.
- J’ai entendu dire qu’Hermione trompait Harry avec le professeur Krum, dit Pansy.
Crabbe et Goyle éclatèrent de rire. Harry ne trouvait pas la blague très drôle. Les traits de son visage durcirent mais il fit de son mieux pour ne rien faire paraître.
- Laisse-les, dit Ron. Ils vont se calmer. C’est juste parce que tu as fait renvoyé Malefoy.
- Je les ai vu dans une salle de classe vide l’autre jour, continua Pansy. Je ne sais pas se qu’ils faisaient mais je sais qu’ils étaient seuls...
La respiration d’Harry commençait à aller de plus en plus vite. Il sentait la colère monter en lui mais lorsqu’Hermione le prit par la main, sa montée de fureur partit aussi vite qu’elle était venue.
- Ils disent n’importe quoi, murmura-t-elle à son oreille.
Harry fut soulagé d’arriver devant la cabane d’Hagrid car les Serpentards ne pourraient plus l’énerver avec de fausses affirmations. Il prit une grande bouffée d’air et regarda autour de lui. La dentelle blanche qui recouvrait le parc avait presque totalement disparut et des bourgeons apparaissaient sur les arbres. Le miroir calme du lac reflètait les hautes et lointaines montagnes dont les sommets encore recouvert de neige donnait l’impression que l’été était à leur porte. Harry se sentait bien. L’air frais du printemps lui caressait doucement les joues et les oiseaux recommençaient leurs chants mélodieux.
- Approchez approchez! Rugit Hagrid en sortant de la forêt interdite. Je pense que nous allons bientôt finir notre projet sur les Ronflaks Cornus. Nous savons maintenant que leurs nourritures préférés sont les rats et qu’ils peuvent apparemment voler. Qui veut essayer?
Harry regarda dans un enclos et vit que les Ronflaks Cornus étaient devenus deux fois plus gros que la dernière fois qu’il les avait vu. D’immenses ailes bleu-rose se trouvaient sur leurs pelages rendus maintenant turquoise.
- Ils sont tellement magnifique, s’exclama Lavande.
Elle avait raison. Ils arboraient fièrement leurs pelages et gardaient la tête bien haute. Leurs plumes bougeaient au vent et leurs yeux perçant semblaient voir plus loin que ceux de la tante Pétunia. À la grande surprise de tout le monde, Hermione fut la première à se porter volontaire et Hagrid l’aida à se hisser sur le dos de l’animal qui la laissa monter docilement. Hermione improvisa et donna quelques tapes sur le flanc de l’animal qui partit à la course vers une falaise.
- Pourvu qu’elle meure, murmura Pansy derrière Harry.
Celui-ci se retourna et lui jeta un regard noir lorsqu’il entendit soudainement un cri. Le Ronflak s’était donné un élan et il était partit dans les airs. Il allait extrèmement vite et c’était probablement pour cette raison qu’Hermione avait laissé échapper un cri de surprise. Plusieurs élèves la regardèrent passer rapidement au-dessus de leurs têtes en applaudissant. Hagrid tapait fièrement des mains.
- Maintenant, essaie d’atterir! Cria-t-il en mettant ses mains devant sa barbe pour propulser sa voix.
Harry eut un malaise mais Hermione atterit en douceur quelques secondes plus tard, les cheveux ébourrifés plus que jamais. Elle sauta joyeusement de l’animal et rejoint Harry et Ron.
- Ces animals sont super! Ils sont vraiment intelligent! S’exclama-t-elle. Pas comme les hyppogriffes....
Elle jeta un vague regard autour d’elle comme si elle avait peur qu’il y en ait un à proximité.
- C’était comme s’il comprenait ce que je disais, continua Hermione. Je lui murmurais des choses à l’oreille et il s’exécutait immédiatement.
Hagrid fit monter à tour de rôle des élèves sur chacun des Ronflaks et ils essayèrent tous jusqu’à la fin du cours. Harry aimait bien la sensation de vol car son Ronflak répondait à la moindre parole mais il préfèrait de loin son Éclair de Lumière même s’il allait moins vite que les Ronflaks.

Les entraînements de Quidditch reprirent assez rapidement et Harry convoqua l’équipe à trois reprise durant la semaine pour des entraîments non prévu au programme. Ils jouaient dans tous les temps et jamais les chances de Gryffondors de gagner étaient meilleures. Le nouveau balai d’Harry allait tellement vite comparé aux Comète 260 ou aux Brossbur 4 que la plupart des Poufsouffles possèdaient que le match allait surement durer seulement quelques minutes. Mais, même avec l’évidence, Harry refusait de se laisser emballer par les performances de son balai et obligeait toute son équipe à se pratiquer au moins quatre fois par semaine.

Au retour d’une pratique particulièrement pluvieuse et boueuse, Ron, Fred et George se plaignirent à Harry en insistant sur le fait que le match était la fin de semaine suivante et qu’ils avaient suffisamment pratiqué pour jouer contre une équipe de calibre International. Après plusieurs secondes pénibles de débats acharnés, Harry abandonna et donna congé à toute son équipe jusqu’à la veille du match. Fred et George accueillirent joyeusement cette nouvelle et partirent à la course dans les couloirs. Ils ne revinrent que trois heures plus tard mais personne ne savait ce qu’ils avaient fabriqué. Harry et Hermione, quant à eux, avaient passé la soirée dans la salle commune, entrelacés dans les bras de l’autre devant le feu qui dansait dans la cheminé. Lorsque les jumeaux revinrent, Fred se glissa entre les deux et passa ses bras derrière leurs épaules.
- Harry, Hermione, dit-il en faisant un signe de tête respectueux. On a besoin de vous.
- Ouais, dit George en s’asseyant sur le bord du divan. Mais nous ne voulons surtout pas vous déranger.....
- Mais puisque nous l’avons déjà fait....
- Nous n’hésiterons pas à continuer jusqu’à ce que vous consentiez à nous aider.
- Donc vous êtes obligés....
- Alors? Demanda George.
- Parfait! S’exclama Fred sans attendre leurs réponses.
Harry eut un rire mais Hermione les regarda en soupirant.
- Très bien.....
- Pouvez-vous nous parler des moldus?
Harry et Hermione les regardèrent d’un air intrigué.
- Pourquoi voulez-vous qu’on vous parle de moldu? Demanda Harry.
- Ça, tu le sauras plus tard, répondit George. Alors?
- Vous n’aviez qu’à étudier les moldus! Intervint Hermione.
- Il est trop tard pour changer alors vous devez nous aider.
- Qu’est-ce que voulez-vous savoir exactement?
- Eh bien..... comment sont les écoles.... comment marche le machin que vous appelez Playstation.... que fais l’autorité..... des trucs comme ça!
Harry et Hermione passèrent au moins deux heures à expliquer la vie des moldus à Fred et George qui notaient attentivement leurs explications sur des morceaux de parchemins. Harry était persuadé qu’ils n’étaient pas aussi attentif en classe mais cela ne le dérangeait guère. Lorsque la salle commune fut vide, Hermione insista pour que tout le monde aille se coucher et Fred et George montèrent les escaliers de pierre d’un air déçus.

Le premier cours de la journée était histoire de la magie. Le professeur Krum avait radicalement changé sa manière d’enseigner. Il passait maintenant tous ses cours assit derrière son bureau avec sa cape sur la tête en lisant sans interruption un gros manuel qui devait faire la grosseur de quatre dictionnaires. Les élèves passaient les cours à dormir, se lancer des bouts de papiers ou à se tourner les doigts. La seule personne qui ne semblait pas souffrir de l’effet soporifique de ses cours était Hermione. Elle notait sans arrêt ce que disait le professeur Krum mais Ron la surpris à deux reprises, assoupie sur son morceau de parchemin. Le deuxième cours était heureusement beaucoup plus intéressant, enchantements. Ils étudiaient encore le transplanage et Harry était content de pouvoir le repratiquer un peu. Lorsqu’il pénétrèrent dans la Grande Salle, ils remarquèrent qu’aucun système ou labyrinthe de tuyaux était installé. Ils jetèrent des regards déçus autour de la pièce puis allaient remonter dans la salle de classe lorsque Neville dit :
- Vener voir! Aller vite vener!
Tous les élèves de Gryffondors se précipitèrent à la fenêtre et regardèrent dans le parc. D’immenses tuyaux droits, courbés, entrelacé l’un sur l’autre se trouvait en plein milieu. Ça ressemblait à un mini parc d’attraction. Quelques plates-formes étaient placées par-ci par-là à différentes hauteurs. Les élèves de Gryffondors éclatèrent en cris de joie et sortirent à la course dans le parc. La surface verte recouvrait à présent tout l’espace et les hauts sommets des montagnes à l’horizon retrouvaient peu à peu leurs couleurs. Harry, Ron et Hermione coururent jusqu’à l’installation et retrouvèrent le professeur Flitwick et Rusard qui parlaient.
- Voilà, c’est finit, grogna Rusard. Vous avez besoin de d’autres choses?
- Non merci, Argus, répondit le professeur Flitwick. N’oubliez-pas que nous laissons ses installations jusqu’à la fin des classes donc vous n’avez pas besoin de venir le démonter à la fin de la journée.
Rusard approuva d’un signe de tête et se tourna vers le château en croisant le regard d’Harry. Son visage se crispa par la fureur. Harry pouvait lire la haine dans ses yeux. Il se fit petit et se cacha un peu derrière Ron et Hermione jusqu’à ce que Rusard soit hors de vue. ///
- Alors, comme vous avez pu le constatez, dit le professeur Flitwick. La neige a fondu donc nous avons déplacé les installations dans le parc pour profiter du beau temps. Il va de soit que le permis de transplanage a aussi été déplacé de la Grande Salle au parc avec la permission du ministère de la Magie. Votre niveau de transplanage est maintenant très élevé mais pas assez pour que vous puissiez obtenir une bonne note à l’examen du ministère qui a lieu à la fin d’année. Donc, commençons dès maintenant les exercices.
Le professeur Flitwick montra les installations aux élèves. Les énormes tuyaux de verres ainsi que les innombrables plates-formes volaient dans les airs mais la seule différence était qu’ils étaient séparés par au moins une trentaine de mètres les uns des autres.
- Cette exercice est la phase finale de votre entraînement de transplanage. Vous devrez maintenant parcourir de plus longue distance sans nécessairement la voir. Pour y arriver, vous devez....

À la fin du cours, tous les élèves rentrèrent au château d’un air ravi. Harry avait remarquablement réussi son transplanage du premier coup et il n’avait aucune difficulté à transplaner de plates-formes en plates-formes. Ron, par-contre, éprouvait quelques difficultés de justesse et transplanait toujours à une dizaine de mètres de sa destination.
La semaine se passa rapidement entre les cours, et le match de quidditch opposant les Gryffondors contre les Poufsouffles arrivait à grands pas. Harry rencontrait souvent des élèves de leurs maisons dans les couloirs et ceux-ci n’hésitaient pas à l’encourager généreusement. Ils lui donnaient des friandises et n’arrêtaient pas de l’achaler pour savoir s’il avait besoin de quelque chose. Un jour, un élève de septième année lui proposa même de faire tous ses devoirs jusqu’à la fin de l’année mais Hermione est intervenue juste avant qu’il ne puisse répondre. Par-contre, les Serpentards semblaient encore très furieux du renvoi de Malefoy. À plusieurs reprises, ils avaient tendus des pièges contre Harry mais à chaque fois, un professeur arrivait juste à temps pour le sauver.
- Ils font exprès, s’exclama Ron d’un air furieux. Ils t’en veulent encore à cause de Malefoy et il veulent te mettre hors-jeu pour le match de quidditch parce qu’ils savent que si l’on gagne, on remporte la coupe!
- Peut-être.... répondit lassement Harry. En parlant de quidditch, entraînement demain soir, faîte passer le mot aux autres joueurs.

Le lendemain ne se passa guère mieux. Même le professeur Rogue semblait vouloir désarçonner Harry avant le match. Pendant tout le cours de potion, il s’était organisé pour le provoquer en espérant pouvoir lui donner une retenue le jour du match. Lorsqu’ils sortirent de la classe remplie de fumée car Neville avait fait sauté un chaudron, Harry, Ron et Hermione se dirigèrent dans leurs dortoirs et prirent leurs balais avant de redescendre rejoindre les autres membres de l’équipe dans la salle commune.
- Prêt pour le dernier entraînement de quidditch de l’année? Demanda Harry.
- Nous sommes prêt chef! Répondirent les jumeaux Weasley en coeur. Nous vous suiverons jusqu’à la mort!
Hermione soupira puis ils sortirent du château et se dirigèrent vers le stade de quidditch. La nuit était fraîche mais le parc était bondé d’élèves traînant un peu partout en quête de repos. L’équipe de Gryffondors marcha dans l’herbe en silence jusqu’au terrain de quidditch où ils rencontrèrent les Serpentards, qui apparemment, les attendaient. Crabbe et Goyle firent craquer leurs jointures lorsqu’ils ne furent plus qu’à quelques mètres.
- C’est le temps de payer Potter, dit Pansy en se détachant du groupe.
- Dégage face de bulldog, s’exclama Hermione en s’avançant à son tour.
- Comment tu m’as appelé? Demanda Pansy l’air effaré. Tu vas le regretter amèrement.
Les deux filles se lancèrent des regards de haine. Le silence plana pendant quelques secondes. Le collier bleu d’Hermione pendait lentement sur son cou tandis que Crabbe et Goyle faisaient craquer de plus en plus fort leurs jointures en montrant leurs muscles. Après quelques instants, ils s’avançèrent à leurs tours vers Hermione mais Harry, Ron, Fred, George, Ginny et Parvati sortirent leurs baguettes magiques et les pointèrent vers les Serpentards.
- Je vous conseille de dégagé, dit Harry.
Pansy, Crabbe, Goyle et quelques autres Serpentards les regardèrent d’un air abattu puis ils rentrèrent au château. Hermione rejoignit son équipe et donna un bec sur la joue d’Harry qui se sentit fondre sur place.
- Aller capitaine! Il faut mener les troupes au combat, s’exclama Fred.
- En avant compagnon! Cria George.
- Aller-y, compagnie! Termina Fred.
L’équipe de Gryffondors entra joyeusement dans les vestiaires puis ils se mirent aussitôt à s’entraîner. Harry regarda aller son équipe, toutes les chances étaient de leurs côtés, ils ne pouvaient pas perdre. Lorsque la nuit fut trop sombre pour bien voir, Harry rappela toute son équipe et ils rentrèrent au chateau. On ne parlait plus que du match et quelques élèves partirent un réseau illégal de paris. La plupart semblait prendre pour Gryffondor mais quelques-uns restaient encore fidèle aux Poufsouffles.

- Les deux attrapeurs ont réussi à s’emparer du vif d’or en même temps, s’exclama-t-elle en amplifiant sa voix. Donc, j’accorde 75 points à chacune des équipes ce qui porte le pointage final à 375 à 115 en faveur de Gryffondors, les gagnants de la coupe de Quidditch cette année!
La foule du stade éclata en cris de joie. Les Gryffondors brandissaient leurs drapeaux et faisaient exploser leurs fusebombes portatifs en faisant le plus de bruit possible. Certes, les Gryffondors avaient gagné mais les Poufsouffles semblaient aussi se réjouir. Puisque leur attrapeur avait attrapé une partie du vif d’or, ils passaient devant les Serpentards dans la course au podium et terminaient deuxième, ce qui était vraiment très bien pour une équipe qui avait si souvent terminé dernière. Fred, George, Ron, Hermione, Ginny et Parvati atterrirent aux côtés de Harry puis ils se dirigèrent vers le gradin principal, où les attendait Dumbledore et le trophé de la coupe de Quidditch. Fred et George sautaient sur place tandis que leurs fusebombes explosaient partout dans le stade en projetant des milliers de confitis dans les airs. Harry monta le premier et arrêta devant Dumbledore qui lui sourit. Les autres membres de son équipe le rejoignèrent puis la foule se tut.
- Cher élèves, commença Dumbledore. Cette merveilleuse année de Quidditch vient de se terminer par un très bon match que les joueurs de Poufsouffles et de Gryffondors nous ont offerts.
La foule éclata en applaudissement puis Dumbledore continua.
- J’aimerais que l’on applaudisse les Poufsouffles qui terminent deuxième au classement général!
Les élèves applaudirent tous poliment puis se turent. Harry remarqua que les Serpentards n’étaient pas présent. Ils devaient sans doute être furieux de la victoire de Gryffondors en plus que les Poufsouffles venaient de leur enlever leur deuxième place.
- Et maintenant, continua Dumbledore. Félicitons les vainqueurs de cette année, l’équipe de Gryffondors!
Cette fois, la foule fut plus bruyante et l’ovation dura beaucoup plus longtemps. Dumbledore prit le trophé et le tendit à Harry qui le saisit fermement et le montra au reste de l’école. Il se sentait fier, il avait accompli quelque chose de très grand. C’était sa première année en tant que capitaine de l’équipe et il avait réussi à la mener à la victoire. Il prit son Éclair de Lumière et fit un tour rapide du terrain avant de remettre le trophé à Ron qui fit son tour d’honneur. Chacun des membres de l’équipe eut son moment de gloire puis l’école entière entra au château. La plupart des élèves venaient féliciter l’équipe de Gryffondors et le capitaine de Poufsouffles vint leur serrer la main. Tous les élèves se retrouvèrent dans la Grande Salle pour le dîner puis, les Gryffondors remontèrent dans leur tour pour fêter. Fred et George ramenèrent quelques plats de la cuisine même s’ils venaient tous de s’empiffrer de mets délectables. La fête dura plusieurs heures. Tous les élèves sans exception restèrent dans la salle commune à faire le plus de bruit possible. Lorsque minuit sonna, Harry, fatigué, se détacha de la foule et monta se coucher en compagnie de Ron. Hermione leur souhaita bon soir puis monta dans son dortoir. Harry et Ron atteignirent le haut de l’escalier de pierre puis ouvrirent la porte. Leur dortoir était plongé dans le froid. Harry donna un coup de baguette magique et les lumières s’allumèrent aussitôt. Ils furent alors abasourdis. Les fenêtres étaient grandes ouvertes, plusieurs parchemins s’envolaient de temps en temps en se perdant dans les profondeurs du parc tandis que le reste du dortoir était sans dessus dessous. Les valises avaient toutes été vidées de leurs contenus qui étaient étalés sur les lits dont les couvertures avaient été retournées. Les tiroirs des commodes étaient tous ouverts et leurs manuels scolaires traînaient un peu partout sur le sol. Harry se dirigea vers les fenêtres et les referma avant de constater les dégâts. Apparemment, quelqu’un était venu fouiller dans leur dortoir. Harry regarda Ron qui semblait horrifié lorsqu’un cri attira leur attention. Ils sortirent rapidement de leur dortoir et dévalèrent les escaliers jusqu’à la salle commune. Tous les élèves s’étaient tus et regardaient autour d’eux d’un air perplexe. Hermione descendit quelques secondes plus tard, avec son collier autour du cou.
- Quelqu’un a fouillé notre dortoir! S’exclama-t-elle paniquée.
- C’est pareil pour nous, dit Harry. Quelqu’un est entré et il a mis le bordel dans le dortoir.
La foule d’élèves éclata en cri puis tout le monde essaya de monter les escaliers pour constater les dégâts. Harry fut plaqué contre le mur tandis que Colin Crivey essayait de monter avant les autres en passant par desus leurs têtes. Personne ne semblait comprendre ce qui était arrivé et tous les élèves se rejoignirent dans la salle commune avec le professeur McGonagall. L’ambiance de fête avait fait place à une ambiance proche de celle d’un enterrement.
- Que s’est-il exactement passé, Miss Granger? Demanda le professeur McGonagall derrière ses lunettes.
- Je ne sais pas professeur! Je suis retournée dans mon dortoir et toutes nos valises étaient vidées!
- C’est pareille pour nous, dit Harry. Je ne comprends pas, c’est forcément un élève de Gryffondors!
Toutes les personnes se regardèrent d’un air confus puis reportèrent leur attention au professeur McGonagall.
- Quand pensez-vous que cela s’est produit?
- Je ne sais pas..... du moment où j’ai quitté le dortoir, donc juste avant le match de quidditch, au moment où j’y suis retournée, répondit Hermione.
- Cela me semble étrange, intervint une élève de quatrième année. Hermione est la dernière a avoir quitté le dortoir et la première a y être retourné car personne n’a quitté la fête avant elle. Donc, nous pouvons présumer que c’est peut-être elle la coupable.
Plusieurs élèves approuvèrent d’un signe de tête.
- NON! Répliqua Harry. Ce n’est pas Hermione, c’est impossible! Le dortoir des garçons a aussi été fouillé.
- Je me rappele qu’Hermione était déjà montée dans le dortoir des garçons il y a trois ans, dit un élève de septième année. Je l’avais croisée lorsque je descendais.
La plupart des élèves se regardèrent en chuchotant. Hermione se trouvait au milieu d’un cercle et commença à pleurer.
- Non! Ce n’est pas moi! Je vous le jure, sanglota-t-elle. Je n’ai rien fait.
- Mais tout laisse croire que c’est toi la coupable....
- NON!!!! Cria Harry. Je vous dis que ce n’est pas Hermione.
Mais quand il y repensait, c’était vrai qu’Hermione était la dernière à avoir quitté le dortoir et personne ne pouvait témoigner en sa faveur. Il ressentait une étrange douleur en voyant Hermione sangloter au milieu des élèves qui la regardaient d’un air supçonneur.
- Bien..... dit le professeur McGonagall. Est-ce que certains d’entre vous ont été volés?
Tous les élèves hochèrent de la tête. Le ou les voleurs n’avaient rien pris.
- Si, nous! Dit Fred. On a perdu tous les nouveaux bonbons que nous avions fabriqués!
- C’est un scandale! S’exclama George.
- C’est Hermione, s’exclama un autre élèves de quatrième année. Tout le monde sait qu’elle déteste les inventions de Fred et George.
La foule d’élève lança plusieurs commentaires mais le professeur McGonagall les calma.
- Retournez vous coucher, j’aviserai le professeur Dumbledore de la situation, maintenant il est tard, aller, tout le monde au lit!
Les élèves montèrent les escaliers en commentant la situation. Certains disaient que c’était la faute de Peeves mais la plupart supçonnait Hermione. Bientôt, la salle commune fut vide et il ne restait plus qu’Harry, Ron et Hermione qui sanglotait encore à genoux. Harry s’approcha d’elle et s’agenouilla à ses côtés.
- Hermione, est-ce que ça va? Demanda-t-il.
- Est-ce que j’ai l’air de bien aller? S’exclama-t-elle en relevant sa tête vers lui. Bien sûr que non! Tout va mal, dit-elle.
Des coulis de larmes apparaissaient sur ses joues rosies.
- Hermione, nous, on te crois, dit Ron en les rejoignant.
- Oui, tu es la dernière personne à qui je penserai pour l’auteur du vol, ajouta Harry. Aller, ils vont nous croire, dit-il en la prenant dans ses bras.
Hermione serra fortement Harry contre lui qui sentait son collier contre sa poitrine.
- Il est tard, on devrait aller se coucher, dit Ron d’un air distrait.
Hermione approuva d’un signe de tête, essuya ses larmes d’un revers de manche puis donna un baiser sur le joue d’Harry avant de remonter dans son dortoir.

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