Corps de la mer de Tsahal - Tzva Hagana L'Yisrael Heyl Ha'Yam
Tsahal, qui possède déjà une large variété de drones, que se soit d'attaque, de reconnaissance, aériens, terrestres ou encore naval, encourage la progression de nombreux projets et en conclu certains. Ainsi, la firme aéronautique israélienne Israel Aerospace Industries (IAI) et la Marine Israëlienne annoncent officiellement la création d'un contrat pour la production de 42 drone de combat naval de type USV, le Katana Mk II. Ces patrouilleurs contrôlés à distance disposent de tout l'équipement embarqué nécessaire à des patrouilles et, si nécessaire, la destruction de cibles. Long de 11 mètres, propulsé par deux moteur Diesel lui conférent une vitesse de pointe de 57.5 mph , soit 92.6 km/h, le Katana Mk II est aussi équipé d'un large panel de nouvelles technologies, dont des systèmes de caméras électro-optiques et infrarouges, de communications, de radars, de brouillage, de piratage poussé, ainsi qu'un armement plus qu'efficace comprenant une tourelle téléopérée MK38 de 25 mm, et deux tourelleaux lances-grenades de 40mm permettant de tirer des cartouches incapacitantes ou mortelles. Le Katana Mk II peut par exemple, fournir une imagerie en temps réel en identifiant, suivant et classifiant plusieurs cibles à proximité.
IAI précise que le véhicule, développé par Malam, peut lui même effectuer des missions de reconnaissance et agir automatiquement après confirmation d'un opérateur à terre. Aussi, le système de protection antimissile israélien C-MUSIC, produit par l’industriel israélien Elbit, est installé sur ces USV. Le C-MUSIC (Commercial Multi-Spectral Infrared Countermeasure comprend un détecteur couplé à une tourelle DIRCM qui aveugle les têtes chercheuses des missiles s'approchant d'une zone délimitée par l'appareil. Outre son rôle de drone, le KATANA peut être transformé en quelques minutes à peine, en un intercepteur pouvant accueillir 6 membres d'équipage. La Marine compte miser sur ce nouvel outil pour garantir la protection des zones économiques exclusives ( ZEE ), des frontières maritimes et des plateformes gazières ou des gazoducs offshore, ainsi que la sécurité portuaire, les patrouilles en eaux peu profondes et la guerre électronique. Les USV sont de plus en plus prisés par les armées du monde entier depuis l’attaque suicide contre l’USS Cole en octobre 2000 dans le port d’Aden, au Yémen, qui avait coûté la vie à 17 marins et en avait blessé des dizaines d’autres.
Le Ministère de la Défense israélien a quant à lui confirmé la livraison du cinquième sous-marin de classe Dolphin, l’INS Rahav, ainsi que la commande d’un sixième exemplaire à Berlin, de même catégorie que les deux derniers précédemment demandés par Jérusalem. Secrètement, l’INS Rahav va recevoir les quelques modifications apportées par Israël aux quatre autres, dont les capacités à emporter les missiles mer-terre Popeye, capables quant à eux d’embarquer des charges nucléaires, faisant par conséquent de l’Etat Hébreu un pays possédant le second type de frappe nucléaire, à savoir des sous-marins classiques lanceurs d’engins nucléaires.
Une autre annonce émanant toujours du même ministère affirme la modernisation des trois corvettes de classe Sa’ar 5, qui seront dorénavant dôtés de missiles Barak 8 au lieu de Barak 1, ainsi que de missiles antinavires Gabriel 5 « Advanced Naval Attack Missile », qui viennent quant à eux d’être officiellement mis en service et qui remplaceront la totalité des autres missiles déjà en service, excepté les Gabriel 4 qui seront toujours maintenus en service. Deux batteries de missiles LORA, contenant chaque quatre missiles, seront installés à l’avant et à l’arrière du navire.
Le Gabriel V « Advanced Naval Attack Missile » est un engin aux dimensions semblables aux Exocet européens et aux Harpoon américains, mais avec une performance largement supérieure à un très grand nombre des missiles antinavires déjà existants, notamment contre les cibles protégées en Soft & Hard kill. Le missile sera notamment doté d’un radar actif autodirecteur de pointe, aidé par un système de contrôle sophistiqué afin d’optimiser l’efficacité de l’arme lors de batailles navales réunissant de nombreux bâtiments. Autre information importante, c’est la capacité de sélectivité de cible du missile, qui est un atout lors de la défense des eaux littorales, souvent encombrées par un trafic maritime assez denses qui génèrent des signaux pouvant parfois fausser les missiles, ce qui évitera par conséquent toute tragédie d’un missile coulant un navire de commerce. Il sera également doté de systèmes de contre-mesures et contre les armes électromagnétiques, et également de leurres pour lui donner toutes ses chances d’atteindre sa cible. Sa vitesse est de Mach 5,2 ; hypersonique donc, et sa portée maintenue à 200 kilomètres.