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Politique

Sujet : [chronique]Le fopo et la guerre dEspagne
neocons
Niveau 10
06 juillet 2015 à 03:59:36

Oh non :snif:

Pseudo supprimé
Niveau 10
06 juillet 2015 à 09:31:39

Ah merde désolé.

Pseudo supprimé
Niveau 9
06 juillet 2015 à 11:40:09

Coin!

EdAyam
Niveau 10
17 juillet 2015 à 02:01:09

A la culpabilité soudaine qui m'avait saisi quelques secondes plutôt, vinrent se superposer l'angoisse et la surprise, jamais autant d'émotions ne s'étaient bousculés dans ma tête, ses yeux me fixaient et son sourire se dessinait à nouveau sur son visage couvert de sang. Mon état d'hébétude lui inspirait surement un plaisir sadique; le plaisir d'être craint, le plaisir d'avoir droit de vie ou de mort sur ma pauvre existence, celui.... le couteau ! C'est moi qui ait le couteau, c'est moi qui peut le planter, c'est moi qui peut lui transpercer sa peau comme j'ai fait à ce pauvre républicain, je peux me débarrasser de lui et de son sourire définitivement. Mais pour l'instant, mes jambes étaient ballantes le long de mes jambes tremblantes. Je redresse alors ma main gauche lentement et pointe timidement le couteau vers Nelson, il sourit toujours, il regarde le couteau avec amusement; n'arriverais-je donc jamais à lui ôter ce sourire de ses lèvres ? Pourtant je le tenais, il allait mourir, tomber dans les oubliettes de l'histoire pour ne jamais en ressortir et il souriait toujours en s'approchant de moi; plaça sa main sous la mienne et sans comprendre je lâchais le couteau qui tomba entre ses phalanges. Il me fixa de nouveau et me dit:

- Ton fusil abruti.

- Qu..quoi ?

- Ton Mauser; quitte à prendre du matos de boche, autant éviter ceux qui sont offerts pour l'achat d'un sombréro, surtout quand tu comptes espionner l'ennemie, ils t'apprennent pas ça chez les rouges, pourtant c'est censé être des spécialistes. Me dit-il avec une pointe de malice

Le con ! Pourquoi j'avais emmené mon Mauser, jamais je ne m'étais sentit aussi stupide; pendant que je m'accablais intérieurement de ma négligence; Nelson repris.

- Freud aurait dit que tu l'as fait exprès, tu connais Freud ?

- N....non

- Tant mieux, c'est de la merde pour intello gauchiste, pas ton genre d'être intello hein ? Mais j'ai peut-être trouvé du vrai dans ce qu'il a écrit, aujourd'hui même, si tu as emmené ton mauser, c'est bien que tu voulais te faire prendre, de même tu ne m'a pas tué, c'est qu'en fait tu veux être sous mes ordres c'est bien ça ?

Je ne dis mot.

- C'est ça dit rien; t'es un bon tireur, t'as pas besoin d'être intelligent, mais y a quand même un truc que tu dois savoir, je suis pas un fasciste, je suis complètement pour le capitalisme vois-tu; et je dois te dire que même si je porte pas Blum, Chamberlain ou Roosevelt dans mon cœur, c'est toujours mieux pour les affaires que Mussolini ou Hitler. Mais je suis avec Franco parce que les fascistes nous permettent de nous débarrasser du poison communiste, le communisme c'est la pulsion de mort, le capitalisme la pulsion de vie et le fascisme c'est ce qu'il faut de pulsion de mort pour battre le communisme; mais je digresse, je digresse, tu connais même pas Freud. Je t'expliques plus simplement, tu sens cette folie ? Tu y a succombé il y a à peine quelques minutes, j'y ai succombé moi aussi; moi l'humaniste érudit et le grand tacticien; mais c'est la seule manière de vaincre la folie originelle communiste. Il n'empêche que j'ai l'impression que la bête nous a échappé, et elle se confirme de jour en jour; je n'aimerais donc pas que Franco devienne l'allié des ritals et des boches; ce serait mauvais pour les affaires tu comprends. Je connais bien Franco, mais je suis pas le seul, il y en a 2 autres qui sont assez influents.

- Les trois ombres. Je murmurais.

Son sourire se dissipa enfin, au moment où je m'y attendait le moins.

- Tu....tu connais ça ? On t'as bien briefé en fin de compte; tu dois surement savoir aussi qu'il y a Glierrino, un mec qui ne romprait l'isolationnisme que pour sucer Salazar et l'autre duc, baron, empereur sélénite ou whatever qui voit déjà le retour du roi alors qu'on sait depuis Thiers qu'une république c'est mieux pour les affaires; enfin bref, tout ça pour te demander si tu accepterais de quitter la folie communiste et de me rejoindre ?

J'avais l'esprit trop embrouillé par le cadavre toujours pendu à côté de moi et le long monologue dont je n'avais pas compris grand chose pour pouvoir considérer la proposition; je ne dis donc rien.

- On dit que qui ne dit mot consent; mais j'aimerais quand même entendre le oui sortir de ta bouche.

Toujours rien.

- Oui, tu as raison en fin de compte, je ne vais pas troubler ta réflexion d'acteur rationnel; va dans la cellule passer la nuit et donne moi ta réponse demain.

Je me dirigeais machinalement vers la cellule au fond de la pièce; Nelson m'y enferma, à ce moment là des coups de feu se firent entendre de dehors, Nelson semblant d'abord ne pas y prêter attention, il se figea ensuite, dos à moi; les vois des maures semblaient paniquées tandis que celles que je pouvais distinguer en espagnol criaient ADELANTE !

Soudain la porte s’ouvrit, entrait un homme qui plutôt malingre avec des lunettes, un uniforme débraillé, pas vraiment l'étoffe d'un soldat; lui et Nelson se fixèrent en chien de faïence quelques instants et le milicien finit par gueuler "Manos Arriba !"; Nelson n’obtempéra pas et se jeta, tout en poussant un cri bestial, sur le milicien qui n'avait qu'à l'ajuster, en un coup de feu, c'en était finit.

- Tout va bien Klas ? Demanda une voix dans un mauvais espagnol.

- J'ai eu un gradé, mais y a un prisonnier, on en fait quoi ?

Une tête apparue alors à côté du dénommé Klas..... Fred ! Il ne me reconnut pas immédiatement dans mon uniforme de nationaliste, ce n'est que quand il s'approcha, après avoir regardé avec dégout les 2 cadavres pendus au plafond, qu'il s’exclamât.

- Ed ?!

Je ne répondais pas, ça me semblait trop irréel.

- Tu le connais ? Lui demanda Klas.

- Il ressemble à un camarade qui a disparu sur le front d'Aragon au début de la guerre. Mais je dois sans doute rêver.

Je me décidais à murmurer en français.

- C'est bien moi Fred.

- Qu.. qu'est-ce que tu fous habillé comme ça ?

- Mission d'espionnage; une longue histoire, je te raconterais.

Il tira alors sur le verrou et me libéra.

- Tu me racontera ça sur les barricades, notre attaque les a surpris pour l'instant,mais ils vont vouloir reprendre le village, et tu ne sera pas de trop.

Il me présenta le malingre, un allemand trotskiste, KLAS STRÜGLE, retrouver le Fred et le POUM m'avait rappelé mon vieil enthousiasme révolutionnaire; même si il semblait loin pour nous deux, tant de nos camarades étaient morts, les fascistes avaient tellement avancé, la révolution tellement reculé..... mais cette petite escarmouche était gagnée, et ça faisait décocher des sourires sincères aux miliciens; néanmoins, ce qui me fit reprendre le fusil c'est la culpabilité que j'éprouvais envers ce pauvre républicain éventré.

Pseudo supprimé
Niveau 10
17 juillet 2015 à 09:29:42

Vraiment pas mal et je trouve ça vachement bien écrit ouais.

Axetibe
Niveau 10
17 juillet 2015 à 10:58:00

La globalité est bien, j'apprécie et j'ai hâte de lire la suite.

Si j'avais à redire, cela serait à propos de ton style et de ta mise en page.

Ton texte manque de description, et même si les dialogues sont très bien amenés et dynamiques (presque théâtraux au fond, et c'est du bon) on ne sait presque rien de l'environnement, et les actions sont très courtement détaillées.

Du reste, sur cette phrase par exemple: "Je redresse alors ma main gauche lentement et pointe timidement le couteau vers Nelson, il sourit toujours, il regarde le couteau avec amusement; n'arriverais-je donc jamais à lui ôter ce sourire de ses lèvres ?"

C'est étrange, ici tu mélanges le passé du récit (imparfait/passé simple) au présent de narration. Et tu y ajoutes un discours indirect libre en plein milieu de l'action, c'est déconcertant et désagréable à la lecture.

Quelques petites fautes par ci par là... ("d'émotions ne s'étaient bousculées")

Très agréable comme récit néanmoins, on sent la ferveur dans les personnages, et ça me semble cohérent, sans idéalisation de ce conflit. Je te souhaite bonne chance pour continuer!

Pseudo supprimé
Niveau 10
17 juillet 2015 à 14:03:27

"Ton texte manque de description"

J'y avais pas pensé mais c'est vrai, le lecteur est un peu paumé :(

Mais sinon c'est en globalité du bon :oui:

Appiodici_bis
Niveau 33
18 juillet 2015 à 17:42:14

Haha je rigole perso avec ton texte camarade :rire2:

IamEdward
Niveau 10
18 juillet 2015 à 20:03:15

Je prend note de vos remarques, j'essayerais d'améliorer ça, autocritique complète à la fin de la chronique.

Le 18 juillet 2015 à 17:42:14 appiodici_bis a écrit :
Haha je rigole perso avec ton texte camarade :rire2:

Serait-ce le personnage de coco qui provoque chez toi l'hilarité ?

Appiodici_bis
Niveau 33
18 juillet 2015 à 20:26:24

Cet anti communisme primaire :rire: on dirait des catholiques de l'inquisition

neocons
Niveau 10
19 juillet 2015 à 02:02:11

Je meurs sniff :snif:
L'anticommunisme le plus primaire est la forme la plus primaire d'humanisme sinon

IamEdward
Niveau 10
17 août 2015 à 01:53:31

Me voilà donc au milieu de la rue principale du village, en train d'aider à monter les barricades, le soleil commençait à se lever, je m'arrêtais 5 minutes et posais les pierres que j'avais dans les mains pour admirer, comme je ne l'avait plus fait depuis longtemps, cette lumières qui semblait jaillir des entrailles de la terre pour s'élever vers le firmament et que nous pourrions admirer si aucun nuage indélicat ne venait troubler ce spectacle.

- Elle va pas se construire toute seule la barricade ! Me gueulât-on. Je reprenais alors mes pierres pour les ajouter au précaire édifice qui devra nous défendre face à la contre-attaque peut-être imminente.

http://tse4.mm.bing.net/th?id=OIP.Mb5a7c7fc82c6df44aea983dce9629923o0&pid=15.1

- Le gars que j'ai eu, il était gradé comment ? Me demanda Klas lui aussi en train de disposer les pierres du mieux qu'il pouvait.

- Il était capitaine, c'est plutôt haut.

- Alors on a pas à s'en faire immédiatement, un fasciste c'est très con, sans chef c'est complètement perdu, quand ils ont quelqu'un à qui obéir, avec leur mentalité d'esclave, ils sont très fort, mais dès que cette autorité disparait, pschitt, ils sont comme des gosses livrés à eux mêmes.

Je me demandais tout de même si des gosses livrés à eux mêmes ne suffiraient pas à vaincre notre défense assez lâche, de ce que j'avais pu voir, nous étions peu nombreux et fatigués mais il me semblait que l'armement était moins inégal que lors des premiers combats de 1936, la plupart des camarades avaient un mosin-nagant* et le moral était gonflé à bloc.

Quelques heures plus tard, nous avions enfin finit de monter les barricades et d'enterrer nos morts. Beaucoup de nos camarades sont partis se reposer pendant que Fred, Klas et moi montions la garde et parlions en même temps.

-..... c'est comme ça que je t'ai perdu ce jour là. Me dit Fred. Et j'ai alors suivis une direction presque au hasard et j'ai eu la chance de retrouver nos lignes, et toi ?

- Moi aussi j'ai vogué un peu au hasard jusqu'à me retrouver avec l'armée régulière. Mentais-je. J'ai combattu avec eux jusqu'à ce qu'un ami de Victor me propose une mission d'infiltration chez les fascistes, ils m'ont démasqué, et voilà.

- Et tu as fait quoi pendant les journées de mai ?

- Rien du coup, j'étais ici en train d'espionner. Mentais-je de nouveau. Et toi ?

- J'étais à l’hôtel Falcon avec George l'anglais et Georges le belge, c'est lui qui a négocié un cessez-le-feu avec les gardes civils du café moka en face.

- Et Fernando.

Il ne dit rien, je comprenais d’emblée.

- Je suis pas fan des armées bourgeoises. Reprit-il. Mais l'un des gros problèmes des milices c'est que les chefs, élus ou non, veulent prouver leur bravoure à leurs camarades et du coup ils prennent plus de risques, du coup ils se font faucher plus souvent. Fernando ça n'a été que le premier d'une longue liste.

- Fait gaffe tu vas dire du bien de la militarisation. Intervint Klas.

- Sur ce point là elle a été bonne pour nous.

- Oublie pas quand même que ceux qui veulent nous donner des airs d'armée bourgeoise sont les mêmes qui veulent nous éliminer.

- Je sais, seulement toi l'allemand tu devrais savoir contre quoi on se bat, contre le fascisme, y a pas de Staline contre Trotski contre Durruti.

- Les staliniens semblent pas être de ton avis.

- Je m'en fous que Staline en profite pour régler ses comptes, je me bat contre Franco, Hitler et Mussolini, c'est tout ce que je sais, et même si le POUM est interdit, je continuerais à le faire.

- Si ils te laissent continuer.

- On verra bien.

S'ensuivit un long silence, vers midi nous fûmes relevés, nous mangeâmes un peu avant d'aller nous coucher pour récupérer de cette nuit blanche ensanglantée.

http://tse1.mm.bing.net/th?id=OIP.M410c2e8d2b917372d3a0c8b87c5bf178H0&pid=15.1

Je dormis peu, je repensais encore à ce républicain que j'avais éventré, la culpabilité me tenaillait le corps, m'embrumait mon esprit mais je finis enfin par fermer l’œil d'épuisement pour sombrer dans un sommeille remplis de cauchemars.

Je fus réveillé par de grands bruits, ça s'agitait dans le dortoir improvisé.

- El contraataqué ! Ça criait de partout, je rassemblais le peu de lucidité et je me dirigeais par là où les coups de feu partaient, à la barricade construite quelques heures plus tôt. Le terrain tout plat nous facilitait les taches, nous les voyions arriver de loin, mais le nombre limité de munitions à notre disposition ne permettait pas de profiter à fond de cet avantage. Puis une grosse masse nous est apparue au loin.

- Un tank ! Cria quelqu'un. Des tanks ! se reprit-il.

Effectivement, de l'autre côté de la plaine se dessinaient des silhouettes des tanks, bien entendu nous ne disposions ni de blindés, ni d'armes anti-chars, il ne fallut pas longtemps avant que l'on sonna la retraite.

Nous reconstituâmes tant bien que mal nos lignes avec d'autres grupo, attendant à nouveau les assauts ennemie, mais sur notre coin du front catalan fut plutôt calme jusqu'au 15 juin où nous avons été relevé pour nous reposer en deuxième ligne, le 16 j'étais à Barcelone pour régulariser ma situation. J'étais en effet encore officiellement membre des brigades internationales. Or j'avais bien envie de continuer avec le POUM.

L’atmosphère qui régnait dans la capitale catalane était étrange, je voyais plus de policiers qu'à l'accoutumé, ils emportaient des hommes qui criaient des insultes à leur égard, je passais par hasard devant l’hôtel Falcon,il était lui remplit de policier, je jetais un coup d’œil et je compris que je ne continuerais pas la guerre avec les camarades du POUM.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_ouvrier_d'unification_marxiste#L.E2.80.99interdiction_et_la_r.C3.A9pression

*Impossible de remettre la main sur "Hommage à la Catalogne" de Orwell donc impossible de savoir si effectivement la militarisation a bien atteint le POUM en 37, je me fie donc au film "Land and Freedom".

Pseudo supprimé
Niveau 10
17 août 2015 à 04:25:56

On arrive au moment où les staliniens pourrissent le camp républicain :( .

IamEdward
Niveau 10
17 août 2015 à 12:07:45

fail dernier lien: https://es.wikipedia.org/wiki/Partido_Obrero_de_Unificaci%C3%B3n_Marxista#La_represi.C3.B3n_del_gobierno_de_Negr.C3.ADn_contra_el_POUM_.281937-1938.29

IamEdward
Niveau 10
17 août 2015 à 12:08:21

Et depuis octobre 36 les stals foutent la merde.

Appiodici_bis
Niveau 33
17 août 2015 à 12:12:14

Aux barricades !!!! :banzai:

le_litchi01
Niveau 56
17 août 2015 à 12:16:09

Ah, Edouard est tiraillé entre les brigades et le POUM...

Il me tarde de voir comment cela va finir.

Pseudo supprimé
Niveau 10
17 août 2015 à 12:22:57

Faut prendre les brigades, pas le poum :ok:

:hap:

neocons
Niveau 10
17 août 2015 à 12:26:47

Faut rejoindre les carlistes !

Tyler_Durden_68
Niveau 10
17 août 2015 à 12:58:14

Le POUM c'était des hitlero-trotskiste. :ok:

Vive les Brigades !

Sujet : [chronique]Le fopo et la guerre dEspagne
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