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Sujet : [Mythe] Délocalisations = chômage.
Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 21:16:12

"au même moment, alors les prix des produits chinois étaient moins chères que ceux des produits français. Merci."

Plus précisément, il y avait d'abord besoin, afin de pouvoir dire que les produits chinois sont moins chers, qu'ils existent et soient accessibles sur les mêmes marchés au même moment. Ce qui n'est pas forcément une science exacte, l'industrie du t shirt chinois s'est développée, forcément, peu à peu quand l'industrie du textile français elle disparaissait peu à peu, puisqu'il y a eu une transition (ce qu'on nomme justement délocalisation).

deMoneys
Niveau 9
24 octobre 2010 à 21:18:18

Plus précisément, il y avait d'abord besoin, afin de pouvoir dire que les produits chinois sont moins chers, qu'ils existent et soient accessibles sur les mêmes marchés au même moment
-> ça a été le cas jusqu'à ce que les consommateurs s'abstiennent complètement d'acheter français.

deMoneys
Niveau 9
24 octobre 2010 à 21:20:13

Ha non j'oublais, du jour au lendemain ils ont tous décidé de fermer les usines françaises. :sarcastic:

ta position est ridicule :hap:

Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 21:26:12

"ça a été le cas jusqu'à ce que les consommateurs s'abstiennent complètement d'acheter français. "

Même en 2010 les gens ne s'abstiennent pas complètement d'"acheter français". En vérité la transition du point de vue du consommateur a été transparente (puisque personne ne regarde vraiment l'étiquette mais chacun voit un t shirt relativement au même prix que ce soit en 1980 ou en 2010).

deMoneys
Niveau 9
24 octobre 2010 à 21:27:19

personne ne voit l'étiquette, par contre celle du prix oui.

deMoneys
Niveau 9
24 octobre 2010 à 21:29:33

d'ailleurs tu parles de transition, mais pour qu'il y en ait une, il faut bien accepter l'idée que pendant un bref instant, les deux choix étaient possibles pour la ménagère. Elle ne s'est pas gourée, elle a pris le moins chère. Oui, au même moment.

Pas comparé à un produit d'il y a 20 ans, car on ne peut plus le prendre à moins d'avoir une faille spatio temporel m'enfin. :hap:

Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 21:34:15

"d'ailleurs tu parles de transition, mais pour qu'il y en ait une, il faut bien accepter l'idée que pendant un bref instant, les deux choix étaient possibles pour la ménagère."

Non car on n'est pas dans un schéma théorique de production et consommation, c'est pour ça que je parlais tantôt d'intermédiaires parasites.
L'intermédiaire tire un bénéfice de la mise en relation du producteur et du consommateur, ça peut être autant (même si j'exagère peut être car c'est pas les mêmes contextes) un journaliste, que la compagnie Carrefour.
Il n'est pas sûr que la ménagère ait, dans tous les cas de figure, hors du temps et de l'espace, donc "en théorie", un accès direct et simultané aux deux produits avec leurs prix différents. C'est cette raison pour laquelle en pratique, le prix des t shirts comme tu as pu le voir n'a jamais vraiment baissé ni augmenté.

Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 21:35:20

(dans le cas du journaliste la production c'est l'information bien sûr, la consommation c'est le lecteur qui souhaite l'info)

Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 21:39:03

Par contre tout ce que tu dis sur la ménagère, je suis OK si tu le dis sur la distribution par exemple.
Oui il est clair donc que le distributeur avait accès aux deux prix à un moment donné et qu'il a pris une décision.

En fait on parle de l'entité qui est située schématiquement en-dessous du producteur. Je dis juste que dans mon cas, qui est pratique (non théorique donc) cette entité n'est pas le consommateur mais l'intermédiaire (qui peut d'ailleurs être plus de 1 ! compagnies de distribution à l'international, qui proposent à telle autre, qui redistribue plus localement, etc)

Vive_F_Zero
Niveau 10
24 octobre 2010 à 22:20:30

(dsl je peux plus répondre ou quoi. Ex qui après plusieurs mois envoie un mail à la con, j'ai les ultra nerfs)

blacklike
Niveau 10
24 octobre 2010 à 22:58:55

En gros, à court terme des emplois sont détruits mais à plus long terme cela en crée. Des études économétriques sont venues le prouver depuis.

Ce débat est donc obsolète, prendre les délocalisations comme bouc-émissaire des forts taux de chômage est donc un leurre et relève du populisme.

Bien sûr, il faut que l’Etat assure la prise en charge des travailleurs licenciés (allocations chômage etc.) pour limiter l’impact négatif qui en découle.

je reprend se passage car je n'ai pas tout lu et il y a un énorme paradoxe si les entreprise délocalisent l'état gagne forcément moins d'argent car cela entraîne indéniablement moins d'impots sur les entreprises car tout est taxée et avoir moins d'export veut automatiquement dire récupérez moins d'argents pour l'état mais si l'état récupère moins d'argents il aura aussi moins d'argents a répartir dans une politique sociale et donc d'une autre soit l'état arrête certains service pour les transférez sur du privée qui va faire augmenté les prix voir les autoroutes française donc au final la délocalisation aggrave juste les disparités entre les classes.

Darkman01
Niveau 10
25 octobre 2010 à 16:15:40

Euh, les impôts des entreprises qui délocalisent ne sont qu'une partie très très minime des recettes totales d'un État.

Mat_Cauthon
Niveau 10
21 février 2011 à 22:11:03

Dans une société où tout se voit à court terme, les délocalisations augmentent évidemment les chômages nationaux.

Mais il y aussi un problème d'éducation ; en France, on veut 80% de bacheliers pour une tranche d'âge. Alors tous des cols blancs et on fait faire le travail manuel par des immigrés.

Clioo
Niveau 6
22 février 2011 à 14:46:26

La réalité actuelle prouve le contraire, sinon tu peux nous expliquer comment se fait-il que Sarkozy fait des dons aux entreprises pour justement favoriser la relocalisation? Ouvre les yeux, la mondialisation est un échec et contribue a notre appauvrissement et a l'augmentation du chomage. L'ouverture lamentable des portes migratoires va encore radicalement nous détruire davantage. A l'aube de la colère du peuple, elle donnera raison a Marine Le pen, elle sera élue tôt ou tard, pronant une politique réaliste et droite, a l'intérêt du peuple Français face aux réalités bien cachées. tous ceux qui n'iront pas vers cette vision commune ne seront que des collabos, des "pussies" comme disent les ricains.

Apachoid
Niveau 10
22 février 2011 à 15:07:02

Attention à ne pas confondre mondialisation et globalisation. Cette dernière concerne l'économie seulement. La mondialisation quant à elle est inéluctable, il ne sert à rien d'être "d'accord" ou pas avec elle.

De cette différence sémantique découle un problème : la globalisation est provoquée par la mondialisation elle-même. De ce fait, il ne sert à rien de lu taper dessus non plus, il faut la modeler, et faire avec.

Clioo
Niveau 6
22 février 2011 à 15:21:27

on ne peut pas la modeler, il n'y a pas de dialogues possibles avec des oligarques, Sarkozy ne donne déjà plus la parole au peuple, "french democraty is fake" comme diraient certains britanniques, il préfère détourner la parole du peuple sur le traité de lisbonne, ils servent des intérêts particuliers, ce sont des élites dictateurs qui s'en foutent que demain les peuples s'entretuent, ils nous divisent pour mieux régner, nous appauvrissent.

DanyTaggart
Niveau 10
28 mars 2011 à 23:31:42

Il n'y a pas de « désindustrialisation »
Les appels au protectionnisme continuent. Du Front National au Front de Gauche en passant par cet écoanalphabète d’Emmanuel Todd, Arnaud Montebourg (PS), Julien Landfried (MRC) et jusqu’à mon pourtant très sympathique camarade causeur Laurent Pinsolle, tous appellent à « protéger notre industrie » en rétablissant des barrières douanières. Je ne reviendrais pas sur le caractère profondément inepte du mercantilisme et de la théorie de la balance commerciale – voir Frédéric Bastiat (1845) sur ce point – ni sur l’extrême dangerosité du nationalisme économique pour me concentrer – cette fois-ci tout du moins – sur cette fameuse « désindustrialisation » dont on nous rebat les oreilles depuis quelques années. Comme souvent, un petit détour par les faits (qui sont têtus) me semble nécessaire.

Ajustée de l’inflation, notre production industrielle a augmenté de 548% depuis 1950, de 114% depuis 1970 et de 31% depuis 1990 [1]. En termes de valeur ajoutée, notre secteur industriel a produit 593% plus de richesse qu’en 1950, 99% de plus qu’en 1970 et 21% de plus qu’en 1990. Le très léger recul de notre production industrielle et de sa valeur ajoutée au cours de la dernière décennie (de 2% et 1% respectivement) est intégralement imputable aux années 2008 et 2009 – c'est-à-dire à la crise dite des « subprimes ». Si pas « désindustrialisation » on entend une disparition des activités industrielles françaises, du point de vue de la production et de la création de richesse, ce phénomène n’existe pas.

En 1949, l’industrie représentait 32.6% de notre production totale ; cette proportion est montée jusqu’à 34% au début des années 1970 avant de décliner régulièrement pour atteindre 27.2% en 2010. En 1950, l’industrie produisant 15.5% de la valeur ajoutée française ; ce rapport atteint 20% au cours des années 1970 avant de rebaisser pour revenir à 15.7% en 2010 (soit le niveau de 1950). De ces chiffres ont peut conclure que la part de l’industrie dans notre production comme dans la création de richesse de notre économie a baissé depuis les années 70. En revanche, parler de désindustrialisation est un non-sens : cette évolution est tout simplement due à une progression plus rapide des activités de service.

De 1949 à la fin des années 70, l’industrie procurait environ 1 emploi [2] sur 4. Ce chiffre à commencer à décliner au détour des années 80 pour atteindre 13% en 2009. Entre 1975 et 2009, le nombre d’emplois créés par l’industrie française s’est réduit de 2.3 millions. Comme nous l’avons vu plus haut, cette perte d’emplois n’est pas liée à réduction de la production. Si le nombre d’emplois proposés par l’industrie a baissé c’est essentiellement et avant tout une conséquence du progrès technologique et de l’automatisation des chaînes de production. C’est ce même phénomène qui explique que la valeur ajoutée industrielle progresse plus vite que la production : nos industries sont devenues beaucoup plus efficaces et beaucoup moins intensives en main d’œuvre.

Dernier point sur ce sujet, une usine des années 50 à 70 était un lieu de production situé entre quatre murs au milieu desquels vous trouviez des ouvriers, des ingénieurs et un patron – certes – mais aussi des agents d’entretient, des commerciaux, des comptables, des chauffeurs-livreurs etc… Une des grandes évolutions qu’ont connues nos entreprises depuis cette époque tient en un mot : « externalisation ». Aujourd’hui, les agents d’entretient ne sont plus des salariés de l’entreprises – et ne sont donc plus comptés dans les bataillons des salariés de l’industrie – mais travaillent pour une entreprise de service qui propose ses services aux entreprises industrielles. Or il se trouve que sur la période 1975-2009, le nombre d’emplois fournis par le secteur des « services aux entreprises » a augmenté de 2.6 millions. Les chiffres de perte d’emplois industriels sont donc très vraisemblablement largement surévalués.

Bref, il n’y a pas de « désindustrialisation ». Il y a une croissance plus rapide des industries de services, notamment liée à l’externalisation des fonctions annexes de l’industrie et il y a des progrès technologiques qui nous permettent de réorienter le travail autrefois utilisé pour des tâches répétitives et mécaniques vers des métiers où nous avons besoin d’êtres humains.

Nous ne connaissons pas le bilan net, en termes d’emplois, des délocalisations d’un certain nombre de métiers – et pas d’industries [3] – vers des pays où les salaires sont moins élevés : pour une filature fermée en France, combien d’entreprises ont pu se créer et prospérer chez nous parce qu’elles pouvaient faire assembler leurs produits à moindres coûts là bas? Quand Apple lance la production d’iPhone en 2007 et en confie l’assemblage à une entreprises située à Shenzhen, la firme de Cupertino employait 23 700 salariés. Au 25 septembre 2010, Apple comptait 46 600 employés. Combien d’emplois le simple fait de pouvoir disposer de produits électroménagers moins chers a-t-il créé en France ? Combien de vendeurs, de designers et d’ingénieurs ont t’ils trouvé un métier grâce à la hausse de la demande qui en a résulté ? Combien d’emplois les économies que nous avons réalisées en payant notre lave-linge une bouchée de pain ont-elles créé dans d’autres secteurs ? Combien d’emplois les activités d’imports et d’exports génèrent-elles ?

Einstein disait qu’un préjugé est plus difficile à briser qu’un atome. En voilà un qui ne déroge pas à la règle.

---
[1] Chiffres de l'Insee. Est-il utile de préciser qu'ils sont ajustés de l'inflation ?
[2] En équivalent temps plein.
[3] Non, ce n'est pas la même chose.

Addendum: Don Boudreaux et Mark Perry ont le même genre de problèmes aux US...

http://ordrespontane.blogspot.com/

Voilà qui donne raison à Darkman

Darkman01
Niveau 10
28 mars 2011 à 23:37:02

Ah parce que quelqu'un en doutait ? :hap:

[The-Robots]
Niveau 7
28 mars 2011 à 23:53:32

"Baisse des prix grâce à la baisse des coûts de production (plus de pouvoir d’achat, donc plus demande et d’emplois au final) "

:d) Ca c'est ce qui devrait être, pas ce qui est :(

[Plutonium]
Niveau 10
29 mars 2011 à 09:35:03

Évidemment ils gagnent des sous dessus, mais les prix seraient nettement plus élevés si les biens, tout le made in Asia, plastique, vêtement, électronique, était fabriqué chez nous.

Sujet : [Mythe] Délocalisations = chômage.
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