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Savoir & Culture

Philosophie

Sujet : La dynamique du savoir
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Snoopy_snoopy
Niveau 8
27 novembre 2008 à 02:28:20

Lestat : moi en tout cas, je ne vois pour seule réponse que la possibité de choisir par jugement de gout et cette liberté passe par l'étude d'un maximum de paradigme posssible au moyen du grand récit de la complexité :)

Lestat8601
Niveau 10
27 novembre 2008 à 02:38:53

max=infini

JE NE VEUX PAS MOURIR ICI! :fou:

Bonne nuit c'était sympa :bye:

Davaroi
Niveau 9
27 novembre 2008 à 18:51:59

"Ce serait d'utiliser les mathématiques, un outil abstrait ne dépendant pas du réél ( même si y'a débat la-dessu )pour l'expliquer sans, en théorie, être influencé par les concepts produits par lui."

L'intentionnalité lors de la conception n'est pas incluse dans les résultats de la modélisation ? Le principe d'un modèle rigoureux, quelque soit la science concernée, c'est de concevoir un exemple de modèle dans lequel chaque observation y corresponde avec la plus faible marge d'erreur possibles, même lorsque l'observation se porte sur l'intentionnalité.

Le problème, ce n'est pas les mathématiques mais ceux qui osent les employer sans rigueur. D'ailleurs, en science, c'est bien connu, l'abscence d'esprit critique de la majorité sélectionnée fait de l'ombre à ceux qui savent mieux la manier et cela dégrade l'image du concept.
Allez les maths. :fete:
(Evidemment, tout dépend de la définition attribuée au terme "mathématique")

prosodie
Niveau 1
13 décembre 2008 à 19:49:30

Si je résume ce que vous dîtes, tous les paradigmes se valent, car ils sont tous le fruit de conditions initiales, et aucunement objectif. C'est votre paradigme, mais de quoi est-il le fruit ? Finalement, ce paradigme relativiste ne vaut pas plus qu'un paradigme universaliste.
Ce n'est pas parce qu'on l'appelle méta-paradigme que vous pouvez vous extraire de règles que vous avez vous-même fixé...
Je trouve dommage que dans votre conception il n'y ait aucune place pour le choix humain. Où est le choix d'adhérer à un paradigme ? Où est le choix de croire à l'universalité ?

Le paradigme constitue toutes les déclinaisons possibles d'un même axiome.

Comment définir alors notre paradigme contemporain ?

En tout cas l'ancien. Parce qu'il me semble que nous sommes en train de vivre ses derniers soubressauts au regard de la fébrilité qui secoue le monde aujourd'hui : jusqu'à présent, le matérialisme était le paradigme qui animait notre société occidentale, presque comme une religion.

Et, pour satisfaire sa soif d'équipements modernes, via l'économie du pétrole et de la guerre, notre paradigme contemporain (qui date je dirais des années 1950) fondé sur la consommation de masse et l'idéologie a engendré un autre paradigme, celui issu quant à lui du précédant : la colonisation et, bien sûr, la décolonisation : voyez comme il se trame un autre paradigme fomenté par toutes sortes de fondamentalistes, eux-mêmes soutenus un temps par nos sociétés occidentales (soutenus, mais le pire, armés et entrainés), bref, voyez l'interaction entre les causes d'hier et les effets d'aujourd'hui : le début du chaos, parce que nos sociétés matérialistes, inégalitaires au possible, ont joué avec le diable (symbolique) et elles ont forcément perdu.

Alors, voilà une question excellente : quel nouveau paradigme ?

Que voulons-nous vraiment, individuellement, pour notre avenir ?

Se poser la question, c'est déjà y répondre : parce que l'avenir de chacun lui appartient.

Davaroi
Niveau 9
14 décembre 2008 à 15:53:21

"Où est le choix d'adhérer à un paradigme ?"
En règle générale, le choix ne se pose pas, le paradigme est imposé par l'éducation. Maintenant, si l'on se pose la question "En quoi dois-je croire ?", je dirais qu'il s'agit d'adapter son mode de réflexion à ses besoins donc également au milieu extérieur.

Exemple : Nous avons besoin de vivre, de raisonner, d'être heureux, de communiquer... etc.
Face à ces besoin, nous admettons que nous existons, que nos prémisses soient applicables à notre raison pratique, qu'une démarche nous permette d'influer sur notre bonheur, qu'une autre nous permette de communiquer... etc.
Ainsi, nous définissons (partiellement) notre identité, nous tentons de déterminer les règles qui constitueront un modèle influent sur nos actes, nous fixons des objectifs qui s'alignent sur nos besoins, nous concevons de préférence des raisonnements exploitables au dialogue...etc.
"Où est le choix de croire à l'universalité ?"
Face à nos besoins, l'universalité (subjective) offre de nombreux avantages. Nous constatons que, dans la majorité des cas, une raison qui se veut "objective", par opposition au sujet "étroit d'esprit", est plus adéquate pour répondre à nos besoins.

Hors mis les autres facteurs, établir un raisonnement large a pour tendance naturelle d'être bien vu (à condition de respecter les règles qui le restreignent). Demande à un obscurantiste si un raisonnement objectif a plus de valeur, il te répondra nécessairement oui. La preuve que cette tendance existe, c'est que y désobéir exige généralement une mauvaise foi.

Hors mis l'appréciation que nous avons pour un jugement, pour chaque interrogation, un raisonnement qui VISE l'universalité est beaucoup plus pertinent que celui qui est "borné" lorsqu'il s'agit de correspondre aux principes fondamentaux du mode de réflexion qui lui est spécifique (au raisonnement). Les disciplines les plus affectées par ce principe sont les sciences, tant divinisées de nos jours. Les génies qui lui ont fait faire des "bons en avant", en effet, se détachaient toujours des prémisses de l'époque.

"Alors, voilà une question excellente : quel nouveau paradigme ?"
Face à une question aussi ardue, je vais d'abord rappeler un processus partiel du changement de paradigme en science :

"Au début, lorsqu'un contre-exemple se présente au modèle, on adapte partiellement ce dernier sans remettre en cause un certain groupe de prémisses fondamentaux. Et c'est normal, s'il fallait restructurer intégralement le système au moindre hic, on ne serait pas allé très loin. Mais voilà, au bout d'un certain temps, les contre-exemples ont tendance à se faire trop nombreux. C'est là qu'intervient le changement de paradigme en science qui, comme tout paradigme rénovateur, a beaucoup de mal à s'imposer faute d'intentionnalité en sa faveur (conséquence de l'éducation)."

En général, le paradigme émergeant s'attaque directement là où le paradigme précédent était allé trop loin. Dans le cas de notre société, la suite logique, la théorie toute bête, serait la fin du matérialisme.
Cependant, nous pouvons aussi nous demander si les générations futures auront une démarche de raisonnement plus sophistiquée que actuellement. Et là, la question est très difficile. "Que remarque-t-on ? Que nous sommes toujours aussi bêtes qu'avant." Tel semble le constat approximatif depuis tant d'années.

Dans ce cas-ci, l'évolution ne semble pas suivre la brutalité des paradigmes. D'un seul coup, on nous ressert toujours le même plat mais pas la même sauce. Les "vérités absolues" que l'on nous enseigne sont toujours différentes mais pas les démarches de raisonnement. Certes, actuellement, les filles sont certainement plus brillantes qu'à l'époque où elles ne recevaient aucune éducation, mais où l'évolution actuelle en est-elle ? Je ne sais même pas si elle progresse ou si elle régresse, tant le changement est difficile à percevoir.

"Que voulons-nous vraiment, individuellement, pour notre avenir ?"
Individuellement ? Ben, déjà, se détacher du paradigme actuel tout en conservant une certaine adaptation à la société. Mais de là à changer l'avenir de la planète, je ne pense pas que ce choix appartienne réellement à ceux qui s'y interrogent...

ArtisResistance
Niveau 6
16 décembre 2008 à 20:38:37

Sincères remerciements pour ce topic :)

Je ne connaissais pas l'existence du mot "Paradigme" et j'ai mais ça définit exactement ce sur quoi je me torture l'esprit actuellement. Chacune de vos réponses m'apportent de l'aide grâce au vocabulaire que vous utilisez.
Je conserve une puissante rage en moi de comprendre des choses mais de ne pas pouvoir les exprimer avec des mots et d'entrainer l'incompréhension de mes interlocuteurs, pour finalement dire "oh non rien laisse tomber" et passer pour un idiot ou un JCVD :-(

Enfin bon c'est ma vie :D
Je pars lire pour apprendre des mots et surtout me culturer :o)

Kanbei70
Niveau 10
16 décembre 2008 à 20:50:44

Culture toi bien :noel:

Lestat8601
Niveau 10
17 décembre 2008 à 21:41:18

C'est un plaisir de revoir ce topic dans le haut de la liste!

Davarois: penses-tu qu'il existe des vérités/valeurs/etc... absolu au sens strict du terme? Parce que si ce n'est pas le cas rien n'existe tout en existant puisque tout est faux en étant juste. Une conception trop poussée des paradigmes permet de tout remettre en question. Et là je ne peux m'empêcher de penser à avant le big bang (enfin, une théorie parmis d'autre..)

:fou:

Suprakev
Niveau 4
19 décembre 2008 à 16:25:13

Désolé, mais tu ne facilites aucunement les réponses avec des posts fleuves et confus...
Les paradigmes sont imposés par l'éducation? Donc le tien aussi... Où est l'intérêt?
Croire en l'universalité ne signifie pas qu'on pense l'avoir atteinte...
La fin du matérialsime? C'est marrant, moi je n'en ai même pas vu le commencement... Il est où ce règne absolu que personne ne respecte? J'ai croisé très peu de matérialistes dans mon entourage!
Je pense au contraire que la matérialisme est le paradigme de l'avenir.

Davaroi
Niveau 9
19 décembre 2008 à 19:05:33

"penses-tu qu'il existe des vérités/valeurs/etc... absolu au sens strict du terme?"
Tout raisonnement qui se veut "rigoureux" dans le sens pratique pré-suppose le principe de non-contradiction : rien ne peut à la fois être et ne pas être. Le problème est que notre esprit ne semble pas pouvoir se représenter un monde qui puisse réellement aller à l'encontre de ce principe : on se représente successivement une chose, puis une autre, puis rien du tout...

"Une conception trop poussée des paradigmes permet de tout remettre en question."
En doutant de notre existence, nous présupposons l'existence de ce doute et donc de celle de celui qui doute. De même, un paradigme aura beau démontrer la possibilité de la fausseté des prémisses sur lesquels lui-même se base (logique en boucle), nous faisons cela en admettant dans la pratique ces prémisses.

Si on peut remettre en question toute conclusion, ce n'est peut-être pas le cas des démarches dans leur ensemble.

"Les paradigmes sont imposés par l'éducation?"
Par l'éducation, par soi-même, par nos rapports entre le moi et l'éducation reçu.
"En règle générale, le choix ne se pose pas, le paradigme est imposé par l'éducation."
=) En règle générale, la part du moi est négligeable.

"Où est l'intérêt?"
La raison pratique (concept de Kant).

"La fin du matérialsime? C'est marrant, moi je n'en ai même pas vu le commencement..."
http://www.cnrtl.fr/definition/mat%C3%A9rialisme

Davaroi
Niveau 9
19 décembre 2008 à 19:38:55

Non mais... J'HALLUCINE !!!
http://www.discutons.org/De_la_dynamique_du_savoir-Sujet-43909.html

Kanbei70
Niveau 10
19 décembre 2008 à 19:42:25

:hum:

Kanbei70
Niveau 10
19 décembre 2008 à 19:45:24

Je n'arrive pas à m'inscrire pour leur signaler.

Snoopy_snoopy
Niveau 8
20 décembre 2008 à 10:55:08

Je sors de mes concours blancs, je me dis aller, revenons voir ce qui se passe sur JV... :hum:

Kanbei70
Niveau 10
20 décembre 2008 à 11:47:47

Pauvre snoopy :peur:

Snoopy_snoopy
Niveau 8
20 décembre 2008 à 13:45:22

Le prie c'est que le mec à réussi à faire un patchwork des posts de ce topic dans un autre alors que les réponses ne sont pas les mêmes... Je dis chapeau l'artiste.

prosodie
Niveau 1
05 juin 2009 à 18:06:44

Le paradigme n'est qu'un changement de niveau de conscience. Si on lit Edgar Morin que j'aime infiniment par ailleurs, sur ce mot, ce propos, alors vous ne comprendrez jamais ce que ce simple mot signifie.
De strate en strate vous n'en saurez plus rien. Il suffirait de faire référence ou d'adapter ce mot à une autre dimension que la densité, le vécu, la chair" la métaphysique - péjorative pour certains -..il faudrait simplement changer la position du curseur sur un étalonnage se voulant rationnel (borné, délimité), en lui proposant de s'en extraire pour visiter d'autres domaines, autrement/différemment, avec d'autres acceptions..
La conscience est en dehors des sens, elle fait appel à d'autres mesures, d'autres principes... Le paradigme est le mot qui propose ce décalage.

Cunoasterea
Niveau 6
05 juin 2009 à 18:23:45

Sofea a intérêt à virer le message du haut, de même que j'ai été balayé (sur ce topic) alors que j'étais dans le sujet (ou presque). :noel:

" Un exemple :

la définition " mathématicienne " ou plutôt " logique " de la justice; cette pensée virera dés la base tout ce qui est subjectif ou incertain, "

Tu fais bien de mettre des guillemets parce que dans ta définition "mathématicienne" de la justice, je ne vois de maths nulle part. Ce qui est réducteur, ce ne sont pas les maths, mais l'idiot qui songerait à utiliser les maths pour modéliser quelque chose qui dépasse le cadre mathématique, comme la justice.

Ici, tu ne fais qu'assimiler les maths à leur cliché, qui consiste à les considérer comme les représentantes de la pensée "noir ou blanc". On qualifie de "mathématique" tout ce qui est "noir ou blanc", ou "réglé", ou "déterminé", ou "casé", ou "fixé", etc. Pour cette raison, autant dire que le totalitarisme est mathématique, puisqu'il n'y a pas plus réglé que ça.

Allons, un peu d'éveil, quoi. :(

Cunoasterea
Niveau 6
05 juin 2009 à 19:22:33

" alors vous ne comprendrez jamais ce que ce simple mot signifie. "

chaud l'ad hom. :noel:

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Sujet : La dynamique du savoir
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