En, ce qui me concerne, pour passer gendarme j'ai du faire DARI, DARII, puis ensuite le DAR transitoire dans la mesure où je suis tombé en plein dans la réforme, puis ensuite l'APJA. J'ai mené à bien un stage d'intervention (Organisé par le PI de Nouvelle-France). Il faut compter avec ça ses qualités civiles comme les diplômes et les activités sportives (le tir en club de police pour ce qui me concerne).
Quand j'étais brigadier-chef les gens pensaient que j'étais le plus gradé parce qu'ils se contentaient de compter le nombre de chevrons. En général le public ne connais pas les grades. En étant brigadier on m'a également prit pour un lieutenant.
Les réservistes n'utilisent leurs grades qu'entre eux (et encore), et seuls deux trois types pensent qu'ils sont équivalent aux actives. La qualité de la réserve est aussi son problème dans la mesure où elle regroupe beaucoup de diplômé de hautes études. Par conséquent nous avons un plus grand nombre d'officiers que de militaires du rang à la façon d'une pyramide inversée. la concurrence entre les officiers pour avoir une mission est si grande que strictement personne ne se pousse au portillon pour monter en garde au dessus de gendarme ou chef (beaucoup de chefs sont d'ailleurs des réservistes qui méritent d'être sous-off supérieur, mais qui eux mêmes ne le souhaitent pas.). Enfin dans la réserve opérationnelle nous comptabilisons beaucoup d'anciens tous aussi prestigieux les uns que les autres (comme des anciens de Nouvelle France, GIGN qui nous assurent une formation de qualité).
En addition aux formations officielles sont organisées de nombreux raids inter-armées, des stages d'intervention et commandos.
Oui nous ne sommes pas aussi performant que des gendarmes d'actives qui exercent leur métier à plein temps, mais non nous ne sommes pas pour autant là pour le décors.
Pour l'anecdote, il m'est arrivé d'intervenir sur un cambriolage (qui s'est ensuite avéré ne pas en être un d'ailleurs) avec un gendarme départemental, de nuit. Celui ci me dit "t'as ton GPB ?", je lui dis "Oui", il me répond, "C'est bien, moi j'en ai pas, passe devant" ... Plus on avançait de la maison, plus il était tétanisé, ce qui n'était pas du tout pour me rassurer. c'était ma première (et ma dernière à ce jour) sortie d'arme.
Tout ça pour dire que la réserve opérationnelle n'est plus cette réserve de mes débuts (de y'a à peu prêt 4 ans), où on prenait presque n'importe qui. Maintenant la sélection est plus rude et les formations en escadron plus soutenues (pour ce qui est de la mobile, mais c'est pareil chez les GD de ce que je sais). Nous sommes capables d'épauler les actives dans leurs missions. Dans toutes les brigades que j'ai eu l'occasion de renforcer en peloton constitué de réservistes, nous n'avons eu que des remerciements et des encouragements.
c'est pas mon cas...
