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Tales of Symphonia

Sujet : Fanfic : Evil project, 250 ans après.
Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:29:03

Non mes amis vous ne rêvez pas (poil au bras :o)) ) les aventures ne votre cobaye préféré et de ses compagnons sont de retour. Qui l´eut cru? (poil au...)

Enfin bref, devenons sérieux un instant. Vous l´aurez tous compris, ma fic, anciennement intitulée "le coté obscur, 250ans après" est de retour avec un nouveau titre, un nouveau topic, de (rares) nouveaux passages et trois nouveaux chapitre (qui, au passage, sont plus long que les anciens).

Vous pouvez toujours aller jeter un coup d´oeil à la première version de la fic (mais pour ça utilisez le moteur de recherche bande de feignasses :o)) ).
Tout ce que je peux annoncer ici c´est ce qu´il va se passer dans les trois nouveaux chapitre pour vous mettre en bouche avec un beau résumé

SPOIL

nan mais vous croyez tout de même pas que j´allait spoiler ma propre fic?

FIN DU SPOIL

bien, j´arrête de jouer avec vos nerfs un instant, le temps de poster les 30 chapitres d´un coup.
aussi je vous demanderai de NE PAS POSTER TANT QUE JE NE VOUS Y AI PAS INVITé! c´est pas pour être chiant avec vous, c´est pour ne pas être chiant avec les autres.

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:30:11

DANGER CETTE FIC PEUT CONTENIR DES SPOILERS : A NE LIRE QUE SI VOUS AVEZ FINI LE JEU !

Introduction : 250 ans plus tard

Pas moins de deux siècles et demi s’étaient écoulés depuis que le devenu célèbre Lloyd Irving et ses compagnons avaient réussi a réunifier les 2 mondes. Tesseha’lla et Sylvarant, les deux anciens mondes séparés, étaient désormais devenus, où plutôt redevenus, les deux continents d’une seule et même planète. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les deux peuples ne se faisaient pas la guerre. L’apprentissage de l’existence d’un autre monde fut une surprise pour les deux parties, même si certains habitants de Tesseha’lla étaient déjà au courant de l’existence de l’autre monde.
Cependant la situation fut vite stabilisée grâce aux agissements rapides et efficaces du groupe de sauveurs.
Mais cessons un instant de regarder le passé et concentrons nous sur le présent : les deux peuples s’entendent à merveille et le royaume le plus avancé à partagé ses découvertes avec l’autre continent. Les deux « mondes » sont donc à égalités que ce soit au niveau économique, politique ou technologique.
L’entente est parfaite, en particulier grâce à un arbre majestueux qui fourni du mana en abondance aux deux parties de la planète. Cet arbre, portant le nom d’Yggdrasil, grandi sur une île située à une distance exactement égale de chaque continent. Les habitants ne se faisant plus la guerre, l’inutilité de se disputer le mana est donc évidente car cet arbre en fourni a profusion pour tout le monde.
Le système des élus est cependant resté actif pour une raison mystérieuse : en effet il n’était pas rare de voir des humain, elfes et demi elfes naître avec un cristal du Cruxis dans la main. Mais ceci avait pour seule conséquence d’ajouter des anges à la population. Anges qui, d’ailleurs, étaient aussi acceptés que les demi elfes car la discrimination avait presque totalement disparue.
En regardant ce monde paisible et prospère, il est difficile de croire qu’ils se disputaient le mana il y a 250ans, d’imaginer qu’il se lançaient une guerre sans merci il y a presque 4300ans.
Ou même de soupçonner qu’un drame terrible s’était produit il y a 6000ans de cela…Inimaginable de penser qu’il soit passé inaperçu… Impossible aussi de prévoir qu’il n’aurait des conséquences qu’aujourd’hui…

Chapitre 1 : La peur de l’oubli

La salle s’éclaira violemment et réveilla en sursaut le jeune garçon. Il était auparavant allongé sur un lit d’hôpital dans une salle toute blanche.
Il était âgé d’à peine 5 ans, était vêtu de vêtements d’hôpital, avait des yeux cyans et des cheveux blanc argentés : c’était un demi elfe.
« 64 lève-toi je te prie.. »
Une voix calme, provenant d’un jeune homme qui se tenait dans l’encadrure de la porte, avait attiré l’attention de l’enfant. La blouse que revêtait l’homme laissait supposer qu’il s’agissait d’un médecin.
Cependant l’identité de cet homme ne semblait pas préoccuper le gamin qui se mit à parler à son tour.
« Où je suis ? Je veux partir ! Je veux ma maman ! »
Visiblement la panique dans sa voix devait être facilement décelable car le médecin tenta de le calmer immédiatement :
« Calme-toi 64, je…
- Je m’appelle pas 64 ! Pourquoi vous m’appelez comme ça ? Je m’appelle Y…
- Ecoute-moi ! » cria le médecin.
L’enfant fut choqué d’entendre crier pour la première fois le jeune médecin. Il se tu d’abord quelques secondes, puis se mit à pleurer.
« Vous… êtes… méchant ! dit-il en sanglotant, je… veux… rentrer… à la… maison… Je… veux… ma… maman… »
Le regard du médecin s’attendrit, celui-ci s’accroupit à la hauteur du petit demi elfe et reprit plus calmement :
« Ecoute 64… » commença-t-il
L’enfant voulu répondre une fois de plus mais son regard croisa celui du médecin. Il fut si surpris de constater que ce dernier avait un œil marron et l’autre vert qu’il cessa de pleurer, bien qu’il reniflait encore par moment. Mais la vision qu’il venait d’avoir l’intriguait plus qu’elle ne l’effrayait.
Le médecin fixait les yeux du demi elfe d’un air calme, afin de s’assurer d’avoir son attention, et lui parlait doucement et calmement, pour qu’il comprenne au maximum la situation sans pour autant provoquer un nouveau sursaut de panique.
« Je m’appelle Joshua, reprit-il, je suis… un docteur et ici on est… dans un hôpital… »
Il marquait souvent des arrêts, comme pour réfléchir aux mots qu’il allait employer.
« …tu as été très malade et ta maman t’a amené ici, tu te souvient ? »
L’enfant ne dit pas un mot et se contenta de hocher la tête pour montrer qu’il s’en souvenait.
« Mais ta… maladie était très grave et on doit te garder un petit moment d’accord ?
- Où est ma maman ? demanda le garçon qui ne pensait qu’a retrouver sa mère
- Ta maman est… partie, dit alors Joshua, elle…
- Nan ! C’est pas vrai ! s’écria le demi elfe, c’est pas vrai ma maman est pas partie ! »
Avant que Joshua n’ait pu répondre, le gamin le poussa pour courir ensuite vers la porte.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Joshua traîna sur près de deux mètres avant de s’arrêter : le demi elfe avait visiblement une force incroyable.
Il couru ensuite dans le couloir et vis un homme armé : un homme armé ? Dans un hôpital ? 64, où du moins c’est comme cela qu’on l’appelait depuis le début, fit demi-tour et heurta quelqu’un qui le pris par le bras et l’emmena voir Joshua.
« Merci Vinsey, dit Joshua, vous me rendez un grand service.
- La prochaine fois fermez la porte, conseilla Vinsey d’une voix froide, ce n’est pas compliqué de faire un simple geste qui pourrait nous éviter beaucoup de tracas
- J’y penserai la prochaine fois, répondit Joshua avec un sourire amical
- Il serait dommage pour vous que le directeur vous renvoi a cause d’une faute aussi minable, continua Vinsey.
- Je compte sur vous pour étouffer l’affaire, vous qui avez un tel goût du secret vous devriez ne pas avoir à forcer…
- Que voulez vous insinuer par là ?
- Rien, absolument rien. Vous pouvez le lâcher maintenant, je vous rappelle qu’il s’agit de mon projet. Et de plus vous êtes en train de lui faire mal, regardez : son bras saigne !
- Milles excuses » dit Vinsey de sa voix glaciale.
Il lâcha 64 et fit demi-tour. Le garçon eu juste le temps d’apercevoir les cheveux vert et les yeux violets de l’elfe en blouse avant que ce dernier ne disparaisse à l’angle d’un couloir
« Et bien ! Tu cicatrises vite mon bonhomme ! » lança Joshua d’un ton guilleret.
64 regarda son bras droit : la blessure n’était déjà presque plus visible. Il fut étonné de cette découverte mais Joshua, lui, se contenta de partir de la salle et de dire : « j’ai des choses a faire ailleurs, je te laisse ici un instant et je revient. »
Puis il ferma la porte, laissant 64 seul dans la salle…

Pas très loin d’ici, dans une autre salle du même bâtiment, une nouvelle anecdote se produisait…
« Professeur Vinsey ! J’ai des nouvelles de, commença un jeune assistant.
- Pas maintenant, l’interrompit Vinsey, j’ai trouvé un projet qui satisfera notre cher directeur.
- Ah bon ? Et lequel ? » interrogea le jeune assistant.
Vinsey ne répondit pas. Il se contenta de regarder le sang qu’il avait sur la main : un sang très particulier…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:30:37

Chapitre 2 (partie 1) : La violence gratuite

Loin de cette scène des plus étranges, se passait des phénomènes tout a fait banals : des soldats s’entraînaient avant de reprendre leur garde du château de Meltokio, des savants de Sybak continuaient leur expériences à l’académie de recherche élémentale et une enfant venait juste de naître avec un cristal du Cruxis dans la main.
Tout cela n’est rien de plus banal dans ce monde, et c’est à un fait d’apparence banale que nous allons nous intéresser.

C’est aux alentour de Meltokio que se produit la scène. Une énorme épée tranche une coccinelle à pointe pour faire disparaître celle-ci et un soldat en armure s’arrête soudainement de combattre : les ennemis sont vaincus.
Le soldat hôte sa visière, tout transpirant : cela fait plusieurs heures maintenant qu’il s’entraîne et décide donc de retourner chez lui. Cette scène aurait été de la plus banale si le soldat en question n’était pas un soldat, mais un enfant de 7 ans.
Le jeune enfant commence à se diriger vers Meltokio pour rentrer chez lui avant que sa mère ne s’inquiète. Il avait les cheveux assez courts, était brun, avait des yeux marron et se revêtait d’une armure en cuir souple. Il s’arrêta de contempler son exsphère lorsqu’il atteint alors les porte de l’empire de Meltokio : ce dernier n’était en effet plus un simple royaume depuis qu’il couvrait une immense surface.
Le jeune humain, car il s’agissait bel et bien d’un humain, tourna vers ce qui était les anciens bidonvilles de l’ex-royaume. Désormais la zone correspondait plus à la classe moyenne qu’à la population pauvre. Il entra dans une maison tout à fait respectable, son père était probablement de la garde impériale, et s’annonça à voix haute.
« Maman ! Je suis rentré ! » lançait le garçon.
Mais il n’y eu pas de réponse… Le jeune garçon compris immédiatement la situation et couru vers la chambre de ses parents. Il constata avec horreur que son père était rentré et regarda immédiatement au sol : sa mère était allongée parterre et pleurait, elle avait une blessure au visage et saignait.
« Tu…t’es rentré plus tôt ? commença le garçon d’une voix tremblante
- Ah ! Te voilà toi ! grogna le père avec sa carrure impressionnante. Où t’était passé ? Encore à ne rien foutre ? T’es pas allé à l’école ! Et naturellement ta chieuse de mère n’a pas été capable de te surveiller !
- Elle n’y est pour rien ! commença le jeune garçon. J’ai…. »
Il reçu un violent coup de poing sur le visage et heurta un mur avant de tomber sur le sol.
« Ne me répond pas ! hurla le père qui s’approchait de son fils en levant le poing.
- Non ! Laisse-le ! » cria la mère en voulant retenir son mari
Ce dernier la poussa contre une étagère et la frappa de nouveau. Cette fois-ci le garçon en avait assez : cela faisait trop longtemps qu’il supportait de voir sa mère se faire frapper sans pouvoir réagir. Il pris son épée et lui donna un violent coup avec. Mais le père avait gardé sa cotte de maille : malgré la force du choc, il ne semblait pas avoir eu trop mal.
Le père entra dans une rage folle et frappa son fils qui se heurta dans un pilier de la maison. Une poutre chuta sur ce dernier avec un morceau de plafond et il tomba, inconscient.
« Vharley ! » cria la mère, horrifiée de voir ce qui venait d’arriver à son fils. Même le père sembla réaliser l’erreur qu’il venait de commettre : il couru immédiatement à l’extérieur pour appeler de l’aide…

Chapitre 2 (Partie 2) : Les accidentés

Au même instant, dans le bâtiment qui retenait 64, ce dernier venait de découvrir où il était réellement.
Ce jeune demi elfe passait en effet beaucoup de temps près de la porte, fermée et apparemment très solide, à écouter les conversation des gardes devant la porte et des « médecin » qui passaient dans le couloir.
Il se trouvait en réalité au laboratoire MSI, abréviation de Mana Searching Institut. 64 ne savait pas vraiment ce que cela impliquait, mais la récente conversation lors de la dernière visite de Joshua le fit réfléchir à la situation.
Ce dernier lui avait révélé qu’il avait subi une modification de la nature du mana. 64 ne comprenait pas ce que cela signifiait réellement mais Joshua lui avait dit que son mana était rejeté de son corps et qu’on avait dû le modifier grâce à la magitechnologie pour ensuite lui donner un nouveau type de mana afin qu’il se mette à en produire de lui-même.
Il ne savait pas comment ni par quel moyen cela avait été fait et, honnêtement, il s’en moquait : tout ce qui importait pour lui, c’était de retrouver sa mère.

Dans une autre salle, Vinsey regardait une sorte de stase remplie d’un liquide étrange…
« Vous êtes sûr que c’est une bonne idée professeur ? demanda son assistant
- Si vous en avez une meilleure je suis prêt à accepter toute proposition, répondit l’elfe de son habituel ton glacial, vous avez entendu comme moi ce que le directeur à dit : « pas de pitié pour les inutiles »
- Peut-être mais de là à voler le projet du professeur Joshua sans lui en parler…
- Je ne vole pas, affirma Vinsey, J’améliore un projet dont le futur échec est évident.
- Très bien mais on ne sait pas si le notre va mieux marcher pour autant.
- Il le faut… » murmura l’elfe
Il retira une fiole de sa poche et en contempla le contenu : un liquide rouge vif s’y trouvait ; il regarda ensuite la stase et ajouta :
« Je n’ai pas fais tout cela pour rien… »

Tout se passait comme prévu à l’académie de Sybak, en particulier dans le laboratoire de recherche sur les nouveaux explosifs : Une jeune elfe apportait une fiole délicatement à son père qui s’en saisi de manière tout aussi prudente qu’elle.
Ensuite la fille alla regarder par la fenêtre la pluie qui fouettait les carreaux en attendant de nouvelles instructions. Elle avait une longue chevelure blonde et avait les yeux d’un vert très clair.
Le fait de voir une fille de 5 ans à peine dans une salle aussi dangereuse que celle-ci pourrait paraître surprenant, surtout que cette salle était sujette à une violente explosion à la moindre erreur de manipulation. D’ailleurs, les autres chercheurs se disaient que le professeur devait être cinglé pour laisser une petite fille manipuler des produits aussi dévastateurs. Mais le professeur avait une confiance aveugle en sa fille, qui était très intelligente et très douée dans ce domaine. Et puis, rares étaient les volontaires pour fréquenter ce genre de laboratoire en tant qu’assistant.
« Passe-moi la fiole de mana maintenant Xenora, s’il te plaît, demanda le professeur, après tu pourra aller jouer si tu veux.
- Non merci, je veux encore t’aider papa. » dit la fillette en apportant la fiole à son père.
L’elfe, qui entamait probablement sa onzième décennie, regarda sa fille avec un grand sourire chaleureux et saisi la fiole pour se concentrer ensuite sur son travail. Pendant ce temps, la petite elfe retourna près de la fenêtre, mais n’eut pas le temps de l’atteindre…

La foudre venait de frapper le carreau, ouvrant la fenêtre violemment et propulsant la fille dans une étagère remplie de fiole dans un fracas épouvantable. Tout se passa très vite : des quantités de fioles provenant de l’étagère, du bureau, et de la main du professeur qui en avait involontairement lâché une, éclatèrent sur le sol, les produits se mélangèrent et tout commença à prendre feu.
« Mais qu’elle idée de mettre ce labo au dernier étage ! pensa la gamine qui n’avait pas encore remarqué l’incendie.
- Xenora ! Sors du labo ! » lui cria son père.
La fille réalisa alors qu’elle était entourée de flamme et se mit à crier.
« Sors du labo, répéta le père, sors d’ici tout de suite ! »
La fille ne se fit pas attendre et sorti en courant, mais elle n’eut guère assez de temps pour s’éloigner…

Plus tard, elle se réveilla sans pour autant se souvenir de s’être endormie. Elle avait mal au crâne et n’avait plus la force de bouger. Cependant le peu de ce qu’elle pouvait voir lui suffisait : des débris, des flammes, des gens qui couraient en tout sens… Quel horrible spectacle.
Elle entendait des voix autour d’elle mais elle n’arrivait pas à les comprendre. Pour finir, sa vue devint trouble et elle perdit connaissance…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:31:22

Chapitre 3 : Choc émotionnel

La neige recouvrait Flanoir, à son habitude. C’était l’aube et il ne neigeait pas encore. Rien ne semblait bouger dans la paisible ville blanche, tout paraissait gelé, figé par le temps en attendant le réveil de la population.
Le premier levé fut un jeune demi elfe de 6 ans nommé Zack. Il ne savait pas pourquoi il s’était réveillé si brusquement et pensa que cela ne laissait rien présager de bon. Il était tôt et sa mère n’était probablement pas encore levée. Quant à son père, inutile de s’inquiéter : il ne risquait pas de se réveiller à cause du bruit car il était prévu que ce dernier reste à travailler à l’académie de Sybak toute la nuit.
Le demi elfe à la courte chevelure noire désirait sortir mais il devait d’abord prévenir sa mère. Ne voulant pas la déranger, il décida d’attendre son réveil en se lançant dans son passe-temps favori : l’étude de l’alchimie.
Il tâtonna sur sa table de chevet, saisi une étrange pierre où était gravé une sorte de cercle, composé de diverses figures géométriques complexes, et appuya dessus avec son doigt. La pierre brilla et se transforma… en lunettes.
Il les mis ensuite devant ses yeux de couleur étrangement rouge : Zack voyait en effet très mal depuis sa naissance, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’intéressait à l’alchimie. Ce domaine magique, que pratiquement personne n’étudiait, consistait à céder une chose pour en obtenir une autre de même valeur. Zack avait l’intime conviction que ce domaine lui permettrait de réparer ses propres yeux.
Il avait d’ailleurs réussi là où les médecins avaient échoué.
« Des lunettes ? Ses yeux ont besoin d’une correction trop précise, disaient-ils, même avec de la magitechnologie il nous est encore impossible d’être assez précis dans la taille du verre. Espérer corriger une vue comme celle-ci est une idée stupide. »
Mais cette idée n’était pas stupide pour Zack vu qu’il avait réussi, grâce à l’alchimie, à fabriquer une paire de lunettes comportant les verres taillés spécialement pour sa vue, avec une immense précision.
Il n’eut pas le temps de se plonger dans sa lecture que quelqu’un frappa à la porte. Mais qui pouvait être dehors par une heure pareille ?
Il ne bougea pas : sa mère venait tout juste de se réveiller et descendait déjà les escaliers pour aller ouvrir. Discrètement, il s’approcha de la porte de sa chambre et y colla son oreille.
« Madame Nigvir ? demanda une voix masculine.
- Oui c’est bien moi, commença la mère de Zack, mais qui êtes vous pour frapper à ma porte à une heure pareille ?
- Je suis venu de Sybak pour vous annoncer une bien mauvaise nouvelle : il y a eu une explosion à l’académie au cours de la nuit et votre mari… »
Zack n’entendit pas la suite, il ne voulait pas l’entendre, il s’éloigna de la porte et se remit dans son lit. Il ferma les yeux de toutes ses forces et essaya de se convaincre que tout ceci n’était qu’un rêve, qu’il allait se réveiller, que son père était en vie, mais rien n’y fait.
Il décida alors de sortir prendre l’air car il était soudainement pris de nausées. Il enleva ses lunettes et appuya sur un minuscule cercle gravé sur l’une des branches : les lunettes redevinrent une pierre qu’il plaça dans sa poche. Il sortit ensuite une pierre identique à l’autre, seul le cercle était différent, il procéda comme précédemment pour la changer en une nouvelle paire de lunette : celle-ci avaient des verres teintés. Il prit ensuite une épaisse cape et s’y enroula dedans. Il appuya alors sur un nouveau cercle peint dessus et celle-ci se transforma en un long et fin manteau noir. Bien entendu, pour maintenir l’équivalence de l’échange, le manteau se mit à dégager de la chaleur. C’était une des nombreuses astuces que Zack avait découvert de lui-même : donner plus que prévu pour se permettre de demander plus. Ici, la quantité de tissus de départ était plus importante qu’à l’arrivée, il pouvait donc y ajouter une fonction thermique.
Il prit une profonde inspiration et ouvrit la porte : tout devait être fait en vitesse pour que sa mère n’ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit. Il descendit en trombe dans les escaliers, fonça tout droit vers la porte de sortie, sans même jeter un coup d’œil vers sa mère, ouvrit la porte et se contenta de crier : « Je vais jouer dehors ! » avant la refermer derrière lui.
Rien ne devait avoir paru suspect : il avait l’habitude de faire comme à l’instant. Il sortit des frontières de la ville et se balada dans le désert de glace.
Il faisait défiler dans sa tête les souvenirs qu’il avait de son père, les bons moments passées ensembles avec lui. Il regardait le sol en errant, sans réel but. Il ne s’arrêta de marcher qu’a deux moments : l’un pour transformer un tas de neige en pomme afin de se nourrir, l’autre car il venait juste de trébucher sur quelque chose.
Il se mit à quatre pattes et tâtonna le sol à la recherche de ses lunettes. Mais quelque chose le bouscula et il roula sur deux mètres environ. Avant même de pouvoir se relever, il reçu un autre coup et senti son manteau redevenir une épaisse cape : on venait de la déchirer au niveau du cercle.
« Tant pis pour le soleil » pensa alors Zack en sortant sa deuxième pierre. Il la transforma et mit ses lunettes non teintées. Et ce qu’il vit fit tout sauf le rassurer : Il était dans un nid d’araignées des neiges. Comment avait-il pu être assez stupide pour trébucher sur un monstre ?
Il se mit à courir mais les araignées le rattrapèrent très vite. Il leur lança sa cape, trop lourde pour la situation, et profita de l’attention des araignées pour celle-ci : il traça très vite un cercle sur le sol et posa sa main dessus. De la neige disparut pour laisser place à un mur de glace.
Mais cela ne fit que ralentir les assaillants : ces derniers escaladaient déjà le mur avec une facilité déconcertante. Zack couru dans la direction opposée. Il aperçu alors le temple de la glace et décida de se réfugier à l’intérieur. Il fit ensuite un autre mur de glace pour boucher l’entrée : il était sauf, mais pour combien de temps encore ? Il ne s’était jamais aventuré aussi loin, il n’avait plus sa cape et les araignées semblaient l’attendre à l’extérieur. La situation paraissait critique…

Pendant ce temps, au centre du MSI, Joshua discutait avec 64…
« On va devoir évacuer le centre un moment et te transférer dans un autre bâtiment, disait-il, mais ne l’inquiète pas : ce n’est que provisoire.
- Est-ce que je verrai ma maman ? » demanda 64.
Joshua ne répondit pas, il semblait gêné par la question. Et comme à chaque fois qu’il voulait éviter de répondre, il prétexta une urgence et assura qu’il serait vite de retour.

« Imbécile scientifique de pacotille ! Quelle incapable, grognait Vinsey dans son labo, elle n’aurait pas pu mieux les garder ses parasites ? Mon projet est lancé et il est encore trop fragile pour être déplacé !
- Ce n’est pas de la faute du professeur Rhina, assura son assistant, comment aurait-elle pu prévoir que les souris de mettraient à cracher de l’acide et feraient fondre leur cage ?
- La prochaine fois, qu’elle respecte le protocole : un seul cobaye à la fois ! Maintenant on doit évacuer ! J’espère qu’elle se fera renvoyer. »
Il prit une profonde inspiration et fixa la stase qui se trouvait au centre de la pièce. Cette fois-ci, une fiole vide traînait juste à coté.
« On embarque tout, annonça-t-il.
- Mais… commença l’assistant
- Je ne prendrait pas le risque que mon projet se fasse massacrer par de stupides rongeurs mutants, coupa sèchement Vinsey, de plus c’est le seul échantillon que j’ai pu prélever sur l’unité 64 sans éveiller les soupçons. »
L’assistant ne répondit pas et fixa Vinsey d’un air désapprobateur. Puis, il commença à préparer le matériel…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:32:04

Chapitre 4 : Evénements tragiques

Nous avons constaté que des choses bien étranges se déroulaient sur le continent de Tesseha’lla. Mais qu’en est-il de Sylvarant ? Avec sa célèbre capitale Luin, la cité impériale, et son immense port d’Izoold. Ou encore Neocosta : l’ancien port de Palmacosta détruit, reconstruit, puis rebaptisé lorsqu’elle devint une célèbre métropole touristique. Cependant de rares lieux n’avaient guère changés. Isélia par exemple : hormis le fait que les décombres de la maison des héros Genis et Raine soient classés monument historique et que l’école fut agrandie, rien n’avait changé. Triet aussi n’avait pas changé d’un pouce : le climat peu agréable n’attirait pas grand monde et la ville ne s’agrandissait donc pas.
C’est d’ailleurs à Triet que se passe l’événement auquel nous allons nous intéresser…

Un jeune garçon de 4 ans, un elfe aux cheveux verts, aux yeux bleu marine et à la peau métis, marchait tranquillement aux cotés de sa mère qui discutait avec une marchande. Quand soudain, il aperçu un objet brillant sur le sol. Il couru le voir et s’en saisi : c’était un simple bout de verre grand comme la paume de sa petite main. Il l’essuya délicatement avec l’autre main, puis le lâcha aussitôt : il venait de se couper au doigt. Il retourna immédiatement près de sa mère pour l’avertir de sa blessure.
« Maman ! Maman, criait le petit garçon, regarde : je me suis fait mal et j’ai même pas pleuré !
- Montre-moi ça Zeratos, lui demanda sa mère en examinant l’entaille sur le doigt, bon on va soigner ça vite fait, avant que le sable ne provoque une infection.
Je reviens. » adressa-t-elle ensuite à la marchande
Ils retournèrent ensemble chez eux, le père les attendait tranquillement à la maison et profita de ses compétences en médecine pour soigner la plaie.

Sur la place, dans le sable, des pattes sortirent du morceau de verre et ce dernier s’enfonça dans le sol. Mais était-ce vraiment du verre ?

Cette fois-ci le départ était donné, 64 revoyait enfin le ciel, mais il ne pu en profiter longtemps : on le fit monter dans une étrange machine dotée de roues. Sa mère lui en avait parlé un jour, ce véhicule fonctionnait comme une BE : il captait le mana autour de lui et le rejetait en arrière pour se propulser en avant. Ce véhicule possédait deux compartiments, un pour piloter grâce au volant, et l’autre pour s’asseoir à l’arrière. Ces machines étaient nommées VE, abréviation de Véhicule Elémental, et étaient au nombre de 10 environ. On fit s’asseoir 64 à l’arrière de l’un d’eux en on l’y enchaîna aussitôt avant de refermer la porte en laissant deux hommes armés avec lui : il était de nouveau prisonnier.
Le cour laps de temps passé à l’extérieur lui avait permis de remarquer un détail troublant : ce lieu était encerclé de montagnes, comme pour être dissimulé, ce n’était pas l’endroit où l’avait emmené sa mère.
Il sentit le VE accélérer et se contenta d’attendre en silence son arrivée, en se laissant aller au désespoir.
Dans le VE juste derrière, Vinsey et son assistant se trouvaient à l’arrière avec la mystérieuse stase et divers instruments de mesures. Mais cette fois-ci, dans le liquide de la stase, on pouvait apercevoir quelque chose, quelque chose qui semblait grandir extrêmement lentement…

Dans la ville de Neocosta, une jeune femme entra en trombe dans un centre de soin et hurla à l’aide. L’humaine serrait dans ses bras un bébé qui devait à peine avoir une semaine. Ce bébé était une fille de la race humaine, elle avait la peau blanchâtre, encore très peu de cheveux, et un cristal du Cruxis enfoncé dans le cou. Mais quelque chose clochait : le cristal était noir.
« Aidez-moi ! Je vous en supplie, hurlait la jeune femme.
Un médecin accouru aussitôt en faisant signe à ses collègues de préparer le matériel d’urgence.
« Que ce passe-t-il ? s’inquiéta le médecin.
- C’est ma petite Philis, criait la femme complètement paniquée, regardez : elle ne bouge plus ! Son cristal s’est fixé sur elle tout seul et depuis elle ne bouge plus !
- Il doit être défaillant, supposa le médecin, c’est un cas très rare, on n’a pas ce qu’il faut ici ! Je vous fait transférer à Tesseha’lla de toute urgence par vol de ptéroplan ! » ajouta-t-il.
Puis il parti demander à ses collègues de l’aider à préparer les véhicules…

Du coté du convoi de 64, rien ne se passait comme prévu. En effet, une horde de dragon qui résidait dans les parages avait soudainement attaqué les véhicules, sans raison apparente.
Bizarrement, les dragons ne s’envolaient pas pour combattre, ne crachaient pas de flamme et se contentaient d’éloigner les gardes du véhicule où se trouvait 64. L’un d’eux essayait d’ouvrir le VE avec ses griffes…
« Faites gaffe ! Restez à l’écart et approchez vous lentement, conseillait le chef de sécurité, manquerait plus qu’ils se mettent à cramer le reste du convoi.
- Mais il faut intervenir, dit Joshua qui se trouvait sur les lieux, mon projet le plus important est là dedans !
- Une fois de plus, votre manque de rigueur nous cause du tort à tous, fit remarquer une voix familièrement froide dans son dos.
- Je ne vois pas en quoi l’attaque de dragons fasse entrer ma responsabilité en compte, répondit Joshua à l’adresse de Vinsey.
- Si vous étiez moins obsédé par votre pitoyable personne, vous penseriez moins à votre projet et vous verriez que ce n’est pas un comportement d’attaque, répliqua sèchement Vinsey.
- Je n’ai pas un domaine de connaissance aussi large que le votre, fit remarquer Joshua, si vous pouviez être plus clair… »
Vinsey soupira et regarda avec ses yeux violets les gardes qui tentaient en vain d’éloigner les dragons.
« Ce sont toute des femelles, dit-il enfin, elles ont le comportement d’un groupe de mères défendant le nid. Et quand on connaît la nature du mana que vous avez injecté à l’unité 64, il n’est pas surprenant de constater ce type de comportement chez ces créatures… »
Joshua n’écouta pas la suite car la vue de ce qu’il venait de se passer l’horrifiait : un dragon venait de réussir à ouvrir le VE !
64, qui ne savait pas que qu’il se passait mais don le simple bruit suffisait à le terrifier, voyait enfin la menace devant lui : un dragon venait d’arracher la porte et commençait déjà à détruire les chaînes qui retenaient l’enfant. 64 ne bougeait pas, il était tétanisé, il s’imaginait déjà mort. Mais le dragon n’eut pas le temps d’agir car il prit un violent coup.
64 eu le temps de voir ce qui avait frappé la bête avec tant de force : un droïde de classe Massacreur, entouré de deux Assassins. Les dragons commençaient déjà à s’éloigner mais refusaient toujours de s’envoler, ils n’abandonneraient pas la partie.
Une troupe de ptéroplans de combat arrivait. Des droïdes, des ptéroplans de combat, aucun doute : les renforts avaient été appelés. Les dragons s’envolaient enfin pour fuir le combat sans même essayer de lutter. Tous sauf celui qui avait ouvert le VE. Ce dernier hurla de colère puis regarda 64 droit dans les yeux. Mais ce n’était pas de la colère que le gamin lisait, loin de là : il ne voyait que de la tristesse et des regrets.
Enfin, le dernier dragon s’envola en détruisant au passage un VE et le Massacreur au moyen de boules de feu. 64 était un peu soulagé du départ des monstres qui lui en voulaient. Mais ce départ était-il vraiment un bien pour lui ?
Vinsey regarda dans un autre VE pour voir si son projet n’avait rien et ils reprirent la route…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:32:36

Chapitre 5 : Sombre coïncidence

Il est étrange de voir comment le destin fait les choses. Une étrange coïncidence a incroyablement poussé 7 êtres vivants n’ayant aucun rapport particulier, et qui n’auraient jamais dû se rencontrer, à se trouver au même endroit au même moment. En effet, tous les enfants se trouvaient actuellement au centre de soin de Flanoir…

64 regardait l’enseigne du centre de soin, il se tenait debout mais avait toujours ses chaînes, cette enseigne lui rappela des souvenirs : c’est ici que sa mère l’avait amené. Il voulait courir voir à l’intérieur, il voulait entrer, il voulait retrouver sa mère. Mais Joshua le tenait et l’emmena directement dans un ascenseur sans même lui laisser le temps de chercher sa mère du regard.
Pendant qu’ils montaient, Joshua s’accroupit pour se mettre au niveau de 64 comme à chaque fois qu’il voulait toute son attention.
« Ecoute 64, commença-t-il, cet endroit est très bien gardé et des personnes n’hésiteront pas à te lancer des boules de feu si tu essaye de t’échapper. Est-ce que tu comprends ? »
64 hocha la tête.
« Bien, alors je te fait confiance, continuait-il, cependant je suis obligé de te faire suivre. Pour te laisser un maximum de liberté, j’ai demandé à ce que ce soit ces droïdes qui te suivent » il montra deux Sentinelles et un Patrouilleur « Ils ne te feront aucun mal tant que tu ne quittera pas l’étage où nous sommes. Tu m’as bien entendu ? Tu ne changes pas d’étage sinon ils te tireront dessus ! » insista-t-il avant de se relever.
L’ascenseur s’arrêta et Joshua sortit avec 64, puis lui enleva les chaînes et ajouta : « et surtout ne dit à personne d’où tu viens d’accord ? »
64 hocha à nouveau de la tête puis regarda Joshua s’éloigner. Il avait enfin une liberté de mouvement, et même si ce n’était qu’un étage, c’était déjà plus que la salle où il était enfermé avant. Cette fausse liberté suffisait à rendre joyeux 64, même si sa mère lui manquait toujours, au moins il y avait des personnes à qui parler, et peut-être même des enfants de son âge.

Il arriva dans une salle, précédant les trois droïdes qui le suivaient à la trace, et y vit plusieurs adultes qui discutaient…
« J’ai du mal à croire que les centres de soins soient tous remplis » dit une elfe : c’était en réalité la mère de Zeratos.
« Et pourtant c’est le cas, répondit une autre humaine au visage couvert de bleus, mon mari a dû demander un transfert d’urgence auprès de l’empereur de Meltokio pour que mon fils puisse avoir des soins après son accidents. Heureusement qu’il est un élément important de la garde impériale sinon mon fils serait probablement mort… » La jeune femme qui venait de répondre faisait de son mieux pour mettre ses cheveux devant ses bleus, c’était la mère de Vharley.
« Mais que s’est il passé ? demanda la mère de Zeratos.
- Et bien… Mon fils s’est fait attaqué par des monstres plus fort que lui et mon mari à dû le défendre pour le sauver, mentit la mère de Vharley, c’est d’ailleurs un de ces monstres qui m’a blessé au visage
- Franchement le monde se porterait bien mieux sans ces monstres, dit alors la mère de Zack, également présente.
- Votre fils a aussi subi l’attaque de monstres ? demanda un demi elfe qui se trouvait également dans la salle.
- Oui, il s’est fait poursuivre par des araignées des neiges et on l’a retrouvé complètement frigorifié dans le temple de la glace, annonça alors un jeune humain, heureusement que je passait par là sinon il serait probablement mort à l’heure qu’il est.
- Vous êtes mariés ? demanda alors la mère de Zeratos en s’adressant au jeune homme et à la mère de Zack.
- Non, répondit la mère, mon mari est mort le matin de l’accident de mon fils…
- Je suis juste un nomade, ajouta alors le jeune humain, je suis le professeur Nova. Enfin, le descendant de la famille du célèbre chercheur du même nom. » Mais sa tentative de changer de sujet échoua…
« Votre mari est mort et vous manquez de perdre votre fils le même jours ? s’étonna la mère de Zeratos, que s’est il passé ?
- Et bien il y a eu une explosion à Sybak et…
- L’explosion de l’académie ? » demanda alors le demi elfe qui écoutait attentivement.
La mère fondit en larme. Le demi elfe en déduit qu’il s’agissait bel est bien de ça.
« C’est incroyable ! Je viens justement de là bas car le centre de soin est aussi plein dans cette ville, ajouta-t-il.
- D’ailleurs, pourquoi êtes vous ici ? demanda Nova qui essayait d’éviter au mieux le sujet de la mort du père de Zack.
- Et bien une petite elfe a été prise dans l’explosion et je l’ai sauvé, répondit le demi elfe, et comme elle à perdu son père dans l’explosion et que j’ai appris que sa mère est morte depuis longtemps, j’ai décidé de rester ici en attendant de savoir si elle va bien. »
Le demi elfe aperçu alors que Nova cherchait un sujet de conversation autre que l’explosion de Sybak. Il demanda alors à la mère de Zeratos :
« Et vous ? Que faites vous ici ? dit-il.
- Et bien mon fils s’est fait piquer par un parasite de verre, annonça la mère.
- Vous habitez aussi Flanoir ? demanda alors Nova
- Non, bien au contraire, je vis à Triet. » répondit-elle.
Nova parut surpris. Il dit alors que les parasites de verre avaient plutôt tendance à vivre dans la zone de Flanoir car cela leur permettait de se camoufler dans la neige
« Oui ça a surpris mon mari aussi, dit alors la mère de Zeratos, c’est d’ailleurs pour ça qu’il ne s’est pas rendu compte tout de suite que c’était de cela dont il s’agissait, et comme le remède se trouve à Flanoir, j’ai du venir ici avec mon mari.
- Où est votre mari ? demanda la mère de Vharley
- Il est en train d’aider le personnel qui est submergé en ce moment, il est médecin. » déclara-t-elle.
Il y eu un long silence quand la mère de Zack se mit soudainement à parler :
« C’est tout de même bizarre tout ce qui se passe en ce moment… je veux dire, tout ces centres qui sont pleins, ce n’est pas normal.
- C’est vrai que c’est peu ordinaire mais il y a beaucoup de problème en ce moment au niveau de la santé des gens, commença la mère de Zeratos, j’ai entendu dire qu’on avait transféré un bébé victime d’un cristal du Cruxis défaillant.
- Ça n’arrive pas très souvent ça, fit remarquer Nova.
- Oui c’est même extrêmement rare et très dur à soigner, annonça la mère de Zeratos, il faut du matériel précis et ce n’est même pas sûr que l’on puisse réparer le cristal sans blesser le patient à chaque fois. Cette pauvre gamine, elle n’a même pas une semaine d’après mon mari, elle est dans la chambre 203 en attendant son réveil… »

64 n’écouta pas la suite, il se dirigea vers la chambre 203 sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être était-ce parce que la chambre en question se trouvait à son étage et que sa curiosité l’emportait sur lui.
Il entrouvrit la porte et vit une jeune femme près d’un lit sur lequel reposait un bébé. Il hésita à entrer puis se faufila silencieusement dans la chambre. Les deux Sentinelles se postèrent à l’extérieur de la chambre mais le Patrouilleur le suivi à l’intérieur.
La mère de la fillette remarqua la présence de 64. Elle avait les larmes aux yeux mais ne semblait pas vouloir mettre le demi elfe dehors. Elle lui fit même comprendre qu’il pouvait approcher d’avantage.
Il s’avança et regarda le bébé. Le chérubin lui rappela que sa mère allait avoir une fille quand elle l’avait abandonné.
« Comment elle s’appelle ? demanda 64 à la mère.
- Elle s’appelle Philis, répondit la mère exténuée en regardant sa fille, et toi ? »
64 réfléchi un instant : Joshua lui avait formellement interdit de révéler son vrai nom.
« J’ai pas le droit de le dire, annonça-t-il enfin.
- Je vois, dit gentiment la mère de Philis, ta maman t’a dit de ne pas parler aux inconnus c’est ça ?
- Ma maman est partie, répondit simplement 64 en se retenant de pleurer, c’est Joshua qui m’a dit que j’avais pas le droit de dire mon nom…
- Joshua est ton père ? demanda alors la jeune femme.
- Non, c’est le monsieur qui s’occupe de moi, mon papa est mort avant que je sois né
- Tu n’as plus de parents ? » s’étonna la mère de Philis.
Mais elle n’eut pas le temps de continuer à parler car sa fille s’était mise à léviter dans les airs. Tout se passa très vite : la fille se retrouva entourée d’une aura noire, son cristal du Cruxis se mit à briller, un flash aveuglant remplit la salle et propulsa sa mère et 64. On retrouva Philis, désormais réveillée, mais sa mère fut choquée de constater en se relevant que sa fille n’était plus la même : elle avait vieilli d’au moins deux ans en l’espace d’une seconde…

Kirby64
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21 août 2005 à 15:33:06

Chapitre 6 : Séparation

La « crise » de Philis s’était arrêtée aussi soudainement qu’elle avait commencé. Hormis la différence d’âge de la gamine, la seule chose qui avait changé était le fait qu’elle soit désormais éveillée. Tout semblait se dérouler comme si rien ne s’était passé : pas d’aura sombre, pas de lévitation, rien.
Les événements se sont ensuite rapidement enchaînés. L’arrivée de médecins, le départ de 64 en VE, emmené par Joshua, ainsi que du reste du convoi, y compris le fameux projet de Vinsey. Les parents des jeunes accidentés ignoraient la cause du départ soudain de tout un convoi, et ils ne cherchaient pas vraiment à la connaître. Pour l’instant, ce qui était le plus intrigant était sans aucun doute la raison de cette fabuleuse poussée de croissance dont Philis avait été victime.
Plus tard les médecins annoncèrent à la mère qu’ils n’y comprenait rien : la fille était en parfaite santé, le cristal avait retrouvé sa couleur rougeoyante et personne ne parvenait à expliquer ce qu’il s’était réellement produit.
Cependant un autre changement, beaucoup moins spectaculaire, allait avoir lieu…
« Excusez-moi madame » dit une voix derrière la mère de Vharley. Cette dernière se retourna pour voir qui lui adressait la parole : c’était la mère de Zeratos.
« Oui ? demanda-t-elle alors.
- Ce que j’ai à vous dire est un peu délicat, commença la mère de Zeratos, ne m’en veuillez pas si je me trompe lourdement…
- Que me voulez vous ? demanda la mère de Vharley en lui coupant la parole.
- Est-ce votre mari qui vous a frappé ? » se décida-t-elle enfin à demander
La mère de Vharley fut si surprise qu’elle ne nia même pas les faits et regarda autour d’elle : personne ne semblait les écouter.
« Comment savez-vous, commença-t-elle.
- A force de voir les patients de mon mari, j’ai appris à reconnaître les différentes blessures. Et ceci, dit-elle en montrant les blessures au visage, ne peu pas être l’œuvre d’un monstre.
- Que me voulez-vous ? demanda la mère de Vharley apparemment pressée d’en finir avec cette conversation.
- Madame j’ai une grande famille et trois de mes fils sont récemment partis étudier loin de chez moi, par conséquent j’ai de la place. J’ai déjà proposé d’héberger cette fille qui a été prise dans l’explosion de Sybak. Je pense que ce serait une bonne idée que vous et votre fils veniez habiter à Triet avec nous.
- Je ne peux pas, se justifiait la femme battue, mon mari m’en voudrait, il me frapperait à mort s’il me retrouvait.
- Si vous ne le faites pas pour vous, commença la nouvelle mère adoptive de Xenora, faites-le au moins pour votre fils. Je doute fort qu’il puisse supporter cela aussi longtemps que vous. Réfléchissez, son bien-être doit passer avant tout. Et puis, je ne demande aucune réponse immédiate, je ne vous force à rien. Pensez-y, c’est la seule chose que je vous demande. »
Puis elle s’éloigna, laissant la mère de Vharley seule dans le couloir.

Encore enfermé, 64 se retenait presque de pleurer dans le VE qui le transportait. Il avait goûté à un semblant de liberté et cela le faisait repenser à sa mère, et à sa sœur aussi.
« Au moins j’ai une fenêtre cette fois » pensa-t-il sombrement. En effet le dernier VE n’étant plus en état de résister à une éventuelle attaque, il avait été changé et le seul disponible comportait une petite fenêtre avec des barreaux.
Le convoi fonçait dans les plaines de Gaorrachia, l’ancienne forêt rasée par un terrible incendie il y a de cela 60 ans. 64 regardait le paysage défiler par la petite fenêtre quand il se rendit soudainement compte que le reste du convoi prenait une autre direction.
« Où est-ce qu’ils vont ? demanda-t-il à un garde
- Ils retournent au labo, répondit simplement le soldat.
- Et nous on y va pas ? interrogea 64.
- Nan, nous on va ailleurs, répondit le garde sans vraiment prêter attention au question du petit demi elfe.
- Et où on va ? questionnait 64
- On va nul part, répondit l’homme d’un ton agacé, maintenant assied-toi et boucle-là. »
64 obéi et passa le reste du voyage à se demander où on l’emmenait. Mais il allait très vite le savoir car un peu plus tard le VE, désormais le seul du convoi, se stoppa et 64 pu voir le lieu où il se trouvait…

Un camp d’entraînement, on l’emmenait chez les militaires ! Que pouvait faire un gamin dans un tel endroit ? Il devait y avoir une erreur quelque part.
Malheureusement pour 64, il n’y avait aucune erreur, on l’escorta dans le camp jusqu’au bureau du général. Sur le chemin, la quantité de grillage qui entourait le camp rappela un détail à 64, un détail qu’il ne pensait même pas avoir remarqué auparavant. Il se revoyait au moment de l’attaque du convoi par le dragon, à l’instant précis où le dragon s’était fait frapper par le Massacreur : une grille, il y avait une grille dans la pente de la colline où il s’était fait attaqué. Ce souvenir incroyable en provoqua un autre : la même grille, exactement la même, mais dans la cour du labo MSI. Il l’avait aperçu juste avant de monter dans le VE. Cela ne pouvait être une coïncidence, les deux grilles étaient forcement reliées par un tunnel. Il avait maintenant un moyen de s’échapper du labo. Mais il ne se doutait pas, à ce moment là, qu’il n’était pas près d’y retourner…

On le fit entrer dans le bureau, sur la porte était inscrit « Général Reivac, Directeur de campement ». Le soldat qui le suivait se posta près de la porte et se mit au garde à vous.
« Alors comme ça, c’est ce mioche le fameux projet, dit alors une voix grave, vous essayez de me faire croire que je dois transformer cette demi-portion en machine à tuer ? »
L’homme fixait 64 de son seul œil valide. Il avait en effet un bandeau noir qui lui couvrait l’œil droit, était assez corpulent, était vêtu d’un uniforme bleu avec de nombreuses médailles et avait les cheveux noirs bien plaqués sur la tête.
« Répondez soldat ! dit-il enfin à l’adresse du garde
- C’est exact monsieur ! répondit le soldat en restant au garde à vous, on à reçu pour consigne vous l’amener ici pour un entraînement intensif et de le récupérer suite à un délai de 11ans. »
« 11 ans ?! » pensa alors 64. Il avait mal entendu, c’était impossible, il allait rester 11ans ici ? Sans voir sa mère, sans voir Joshua, il n’avait même pas pu leur dire au revoir…
Il entendit la suite de la conversation mais ne l’écouta pas. Il était perdu dans ses pensées. Reivac annonça ensuite que son entraînement commencerait dès le lendemain et qu’il s’en occuperait personnellement…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:33:37

Chapitre 7 : Le début du cauchemar

Une journée, 64 avait une journée avant que les autres recrues n’arrivent et que son entraînement ne commence. Une journée pour l’équiper et pour lui donner les consignes à respecter.
« On doit d’abord te trouver une arme qui te conviendra, disait Reivac en marchant en direction de l’armurerie, ensuite je te montrerai l’endroit où tu dormira ». 64 le suivait comme il le pouvait avec ses petites jambes. Avait-il bien entendu ? On allait lui donner une arme ? Une vraie arme ?
On le fit entrer dans l’armurerie puis attendre un petit moment, le temps que Reivac donne des consignes au soldat qui entretenait les lieux.
« Il faut une arme à la foi peu encombrante mais pouvant servir en de nombreux domaines, disait-il, préviens-moi dès que tu aura ce qu’il faut, je te le laisse.
- D’ac ! » répondit le jeune soldat sans même se mettre au garde à vous.
Reivac commença à partir puis sembla se rappeler de quelque chose.
« Au fait Ricky, ajouta-t-il enfin, je compte sur toi pour que l’arme en question lui plaise.
- No problemo m’sieurs. » dit alors le jeune.
Reivac sortit et le jeune soldat se retourna vers 64 qui pu enfin le voir. Il était assez maigre pour un soldat, avait les cheveux blonds en bataille et un cristal du Cruxis ornait son cou, le cristal était étrangement bleu, comme ses yeux. Il s’avança tranquillement vers 64 et lui parla comme à un ami.
« Salut moi c’est Rick, ou Ricky c’est comme tu préfère, c’est moi qui m’occupe de cet endroit : je répare les armes, j’en fabrique et je les garde pour toi si t’a envie d’aller faire un tour hors du camp pendant la nuit.
- J’ai pas le droit de sortir, répondit simplement 64.
- Je sais, lança Rick d’un ton plaisantin, mais tu crois tout de même pas que je vais changer tout mon texte parce que monsieur est consigné. Bon, passons aux choses sérieuses… » Il marqua un temps d’arrêt puis ajouta d’un air amusé : « T’as de beaux yeux tu sais, c’est quoi ton p’tit nom ? »
Le demi elfe de 5 ans ne pouvait s’empêcher de rire aux idioties de Rick. Il souriait encore quand il répondit :
« J’ai pas le droit de le dire.
- Qui t’a dit que t’avais pas le droit ? demanda Rick.
- C’est Joshua, déclara 64.
- Ouais, mais Joshua il t’appelle bien d’une certaine manière s’il dit pas ton nom, fit remarquer Rick.
- Oui, avoua le gamin.
- Et c’est comment ?
- 64, répondit le demi elfe.
- Et bien 64, commença Rick, tu vas venir avec moi et j’vais trouver une arme à ta hauteur. »
Il marqua un nouveau temps d’arrêt en le jaugeant du regard puis ajouta finalement : « ça devrait pas être dur, tu mesure à peine un mètre vingt. »
64 rigola et le suivi dans une pièce où étaient exposées de nombreuses armes sur des étagères. Des cimeterres, des épées, des lames, des fouets… Tout les types d’arme étaient entreposés dans cette pièce.
64 s’avança entre deux étagères en regardant autour de lui pour voir ce qui lui plaisait tandis que Rick cherchait un arme qui pouvait lui convenir. Le regard du demi elfe s’arrêta sur une paire de gantelets en fer avec trois lames fixées dessus chacun. Il s’en approcha et les examina de près.
« J’ai jamais vu personne faire marcher ces trucs, dit alors Rick.
- C’est quoi ? demanda 64 intrigué.
- En fait ce sont des gantelets à griffes rétractables, expliqua Rick, tu les mets et tu es censé pouvoir sortir les griffes à volonté. Mais je n’ai pas encore trouvé le moyen d’activer leur mécanisme. Tu veux essayer ? »
64 accepta et enfila les gantelets. Ils étaient trop grands. Du moins pour l’instant : quelques secondes après que 64 les ai enfilé, les gants se resserrèrent et prirent la taille de ses mains. Rick parut surpris.
« Qu’est-ce que… » commença-t-il. Mais à ce moment là, trois griffes de métal, comme des lames de couteau, coulissèrent les longs des gantelets.
« Comment t’as fait ? demanda Rick abasourdi.
- Je sais pas. » répondit honnêtement 64. Il pensa ensuite à ranger les griffes et ces dernières se rétractèrent automatiquement.
« La vache ! s’exclama Rick, ça utilise sûrement un système de reconnaissance magique ou un truc dans le genre. Bon, vu que t’as l’air d’aimer ces bidules et que tu sais les utiliser, je vois pas de problème à ce que tu les garde… »
Cette fois-ci, l’entraînement pouvait réellement commencer…

Le lendemain matin, les nouvelles recrues étaient arrivées. Ils étaient environ une dizaine à partager la chambrée de 64. La tranche d’âge allait de 16 ans, pour les plus jeunes et talentueux, à 25 ans pour les expérimentés et ceux qui n’avaient plus que cette solution pour travailler. Les plus jeunes voyaient d’un très mauvais œil le fait qu’un gosse de 5 ans soit au même niveau qu’eux, même si 64 était prit à part lors des entraînements. Il commençait un peu après les autres, le temps que Reivac en personne vienne le chercher, et finissait après eux, lorsque la nuit tombait.
En une journée, un groupe de cinq jeunes recrues n’avait pas manqué une seule occasion de se faire remarquer en persécutant 64 dès qu’ils le croisaient. Le soir, il rentra exténué : il venait de finir sa première journée d’entraînement et ne voulait pas qu’une deuxième n’arrive. En plus des persécutions, 64 avait découvert qu’il avait d’énormes difficultés avec la magie : il n’avait en effet pas réussi à lancer une simple boule de feu. Il se jeta dans son lit et s’endormit presque aussitôt. Mais son sommeil fut de courte durée…
64 se réveilla en sursaut au beau milieu de la nuit avec une douleur au bras : il venait de recevoir un coup. Il regarda autour de lui et aperçu des yeux luire dans la nuit. Il reçu un autre coup et fut propulsé hors de son lit. Il ne voyait rien dans le noir et ne savait plus l’endroit précis où il se trouvait dans la pièce. Il commençait à paniquer, si seulement il voyait ce qu’il se passait…
Ses pupilles se dilatèrent subitement et sa vue s’améliora : il voyait désormais dans le noir, encore mieux qu’en plein jour. Il pu voir son agresseur : une goule ! Le monstre s’avança lentement vers lui et le frappa encore, et encore. Il n’avait pas ses armes et sa peur l’empêchait de crier. Il voulut se protéger des coups portés en mettant ses mains devant lui, quand soudain, la goule le frappa à nouveau et s’immobilisa, entourée par une multitude de flashs. La goule se faisait électrocuter par un sort de foudre… au corps à corps. L’électricité sortait des mains de 64.
Le monstre disparu en fumée et 64 resta immobile, le souffle cour, les bras tendus, essayant de se remettre de ses émotions. Il regarda ses mains : elles étaient encore entourées d’éclairs. 64 réalisa alors qu’il savait utiliser la magie, mais pas la magie connue de tous, une magie différente.
Il se traîna ensuite dans son lit et se mit à pleurer. Pourquoi personne n’avait réagi ? Pourquoi ne lui était-on pas venu en aide ? Et comment la goule avait pus pénétrer ici ? Une chose était sûre, elle ne pouvait pas être entrée seule… 64 réalisa alors ce qu’il s’était réellement passé : des recrues avaient délibérément fait introduire le monstre ici. Cette révélation ne fit qu’attrister d’avantage 64. On le détestait, c’est pour cela que sa mère l’avait abandonnée, c’est aussi pour cela que Joshua s’était débarrassé de lui, mais pourquoi tout ceci ?
64 passa une bonne partie de la nuit à pleurer. Jusqu’à ce que la fatigue l’emporte sur la tristesse et la douleur.
Mais plus tard, il ne se laisserait pas faire longtemps, il garderait secret ses aptitudes à la magie, il leur ferai tous payer un jour. Cette nuit marqua le départ d’une série de brusques changements chez 64. A commencer par le fait qu’il ait versé sa dernière larme à ce moment là…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:34:23

si au cours de la lecture, vous voulez faire une pause prolongée, c´est là :o))

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:34:35

Chapitre 8 : 11 ans après…

« C’est qui ce type là-bas ?
- Laisse, j’ai entendu dire que ça fait une dizaine d’année qu’il est là.
- Dix ans ?! Il doit être nul pour être recalé tout le temps
- Je crois qu’il est recalé d’office à chaque fois… »
Les nouvelles recrues étaient arrivées, 64 était allongé sur son lit de camp habituel. Le bruit de pas des nouveaux engagés l’avait réveillé il y a plus de deux minutes avant leur entrée mais il n’ouvrait pas l’œil. Cela ne l’empêchait pas pour autant de distinguer trois voix : un soldat, à en juger par le son de son fourreau qui frottait son armure, un gladiateur, car ses pas semblaient lourds malgré l’absence évidente d’armure, et une magicienne d’après le son de son bâton qui touchait le sol.
« C’est pas étonnant qu’il soit recalé vu que c’est un demi elfe, commença le gladiateur.
- Je ne vois pas pourquoi il serait recalé pour être de cette race alors qu’il ne l’a pas choisi, dit alors le soldat
- C’est évident ! Ils sont impurs…
- J’y crois pas ! s’indigna la magicienne en interrompant le gladiateur, on se croirait revenu deux siècles et demi en arrière !
- D’ailleurs, à cette époque, les demi elfes pouvaient aussi être considéré comme une race supérieure, commenta le soldat
- Ça c’était dans le monde des arriérés, rétorqua sèchement le gladiateur, en plus d’être impurs, ce sont des tyrans.
- Tu déforme tout à ton avantage, fit remarquer la magicienne, c’est désespérant !
- Je dis ce que je pense vrai ! Et puis toi t’es pas objective, j’te connais : tu peu pas t’empêcher de les défendre parce que tu tombe toujours amoureuse des demi elfes que tu croise, lança le gladiateur d’un ton narquois.
- C’est… c’est absolument faux ! » répondit la magicienne d’un ton irrité pendant que le soldat se bidonnait.

64, lui, n’avait toujours pas ouvert l’œil. Il entendit le gladiateur avancer dans sa direction et s’arrêter juste à coté de lui. Il allait probablement le réveiller brusquement, du moins il pensait le faire. Il devait sûrement tendre le bras dans trois, deux, un…
64 saisi le bras du gladiateur, tendu comme prévu, prit appuis sur sa jambe gauche tout en tirant le bras vers lui, décollant ainsi du sol. Il pivota alors au dessus du bras et le poussa vers le bas pour prolonger son mouvement. Il vola à l’horizontale, tournoyant au dessus du gladiateur, atterrit derrière lui et donna une pichenette à l’arrière de son crâne. Le tout n’avait pas duré plus d’une seconde.
« Règle numéro 1 : si tu veux tuer un ennemi dans son sommeil, fais-le vite… » dit-il calmement. Il se retourna vers les recrues et commença les présentations :
« Bienvenue en enfer, mon nom est… »
Il se baissa pour éviter le poing du gladiateur qui l’avait attaqué par derrière. Il tira ensuite le bras de l’adversaire vers l’avant pour le faire voler au dessus de lui, le mettre à terre et poser le pied dessus.
« Règle numéro 2, recommença 64, ne soit pas prévisible, la clef de la victoire réside dans la surprise…
- Je vais te briser gringalet ! Et après j’me servirai de tes doigts comme cure-dent, répondit le gladiateur en se débattant, mais en vain.
- Règle numéro 3, continua le demi elfe, ne te fie pas aux apparences. Tu crois que je me serai permis de te bloquer d’un seul pied si je n’étais pas sûr de moi ? J’ai très bien vu que tu avais une exsphère.
- Ouais et avec elle je vais te pulvériser, grogna le gladiateur
- Règle numéro 4, annonça enfin 64, ne dépends pas des autres, apprend à marcher par toi-même !
- Ça ressemble à un dicton nain… » commenta la magicienne
64 lança un regard malicieux à cette dernière qui se mit à rougir sans qu’il sache vraiment pourquoi…
« 64 ! lui lança une voix familièrement rugueuse.
- Zack ! Que me vaut l’honneur de ta visite ?
- C’est sergent pour toi, rétorqua Zack, et tu es censé me saluer !
- Oh ! Tu as été promu ? Mais sergent ça fait tellement classique. Faites preuve d’un peu d’originalité monseigneur, lança 64 d’un ton ironique.
- Tes sarcasmes te perdront… Et relâches-le, dit Zack d’un ton sec.
- Je l’avais oublié lui, murmura le demi elfe en jetant un coup d’œil sous son pied : le gladiateur essayait toujours de se relever. Désolé votre majesté mais je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous…
- Tu préfères que j’en réfère au commandant je suppose, commença Zack, je suis sûr qu’il serait ravi de te coller un nouveau blâme…
- Que votre majestueuse royauté ne se vexe pas si je lui annonce que je l’envoi là où il se doit de la manière qui est due à son statut, continuait 64 dans le domaine de la provocation.
- J’ai rien compris, déclara le soldat.
- En gros il lui à dit d’aller royalement se faire foutre, répondit la magicienne, mais où, ça j’en sais ri…
- Je n’ai pas besoin de traducteur, recrue ! coupa sèchement Zack.
- 64, que faites-vous à cet homme ? » dit soudainement une voix forte.
Le sergent regarda derrière lui et se mit au garde à vous : le général Reivac se tenait dans l’encadrure de la porte ; 64 retira son pied du gladiateur qui se releva en le regardant d’un air méprisant.
« Laissez-nous ! » ordonna le nouvel arrivant.
Zack s’en alla en faisant signe aux autres de le suivre. Ces derniers s’exécutèrent. 64 jeta un coup d’œil en direction de la porte et eu le temps d’apercevoir la magicienne lui lancer un regard inquiet avant que la porte ne se ferme.
« Dois-je vous rappeler pour la énième fois, commença le général, que votre situation particulière ne vous permet pas de vous faire remarquer avec vos excès de zèle ?
- Vous venez de le faire, rétorqua 64 d’un ton ennuyé tandis que Reivac commençait à faire les cent pas dans la pièce.
- Ce comportement pousse les recrues à l’insubordination, continua-t-il sans prêter attention aux remarques désobligeantes de 64.
- Alors réglons cela dans les règles une bonne fois pour toute. » coupa le demi elfe.
Reivac s’arrêta de marcher et fixa 64 d’un air méfiant.
« Qu’avez vous en tête ? demanda-t-il
- Un duel contre le sergent Zack, annonça le jeune effronté qui voulait faire cette demande depuis un certain temps, si je gagne, j’obtiendrai l’immunité contre tous les blâmes ne provenant pas de vous.
- Et si vous perdez ?
- Vous n’entendrez plus parler de mes « excès de zèle », répondit le demi elfe.
- Je ne peux accepter, déclara le général, si toutes les recrues demandaient à faire comme vous…
- Ce serait mieux qu’une mutinerie. » l’interrompit 64.
Le général fixa le demi elfe dans les yeux : il semblait réfléchir à la proposition de 64. Il se décida enfin :
« Deux duels en deux jours : l’un face à la meilleure des nouvelles recrues, l’autre face à Zack. Si vous en perdez un seul, vous rentrez dans le rang. Le premier duel commencera dans deux jours à midi dans la cour principale. »
Il sortit de la pièce sans laisser le temps à 64 de répondre et ordonna aux recrues d’entrer avec un signe de la tête…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:35:19

Chapitre 9 : De nouvelles connaissances

La tension de la situation précédente ayant diminuée, 64 pu alors observer plus attentivement les recrues arrivantes. Il avait deux raisons de le faire : la première était que l’un d’eux allait le combattre bientôt, l’autre était simplement une application de ce qu’il avait apprit. En effet, au cours de ces 11 dernières années, on lui avait principalement enseigné l’art d’analyser toute situation.
Il eu une attention toute particulière pour les trois premières recrues qu’il avait aperçu auparavant. La magicienne était une elfe, elle avait les cheveux blonds lui arrivant jusqu’aux épaules, excepté une longue mèche qui descendait jusqu’au bas de son dos. Elle avait les yeux d’un vert presque trop contrasté pour être vrai, portait des vêtements gris et une cape bleue marine. Elle était mince et son visage était d’une grande beauté. Elle discutait avec le soldat de tout à l’heure. Ce dernier était également de la race des elfes. Il avait des cheveux verts, des yeux bleus, portait un plastron noir qui laissait à nu ses bras assez musclés et portait un pantalon marron. Sa peau était plutôt foncée, comme s’il passait beaucoup de temps au soleil. Le gladiateur, lui, était un humain. Il avait d’ailleurs une carrure plutôt impressionnante et 64 se demanda comment il était parvenu à le mettre à terre aussi facilement. Il dépassait les autres d’une tête, était large d’épaule, chauve, avait des yeux marron et se baladait torse nu avec seulement le bras gauche dans un morceau d’armure. Peut-être l’armure entière était trop petite pour lui.
Ces trois personnes ayant l’air de se connaître, et représentant une plus grande menace pour un éventuel combat, 64 décida de les accoster pour obtenir un maximum d’informations. Il s’avança donc vers leurs lits de camp.
« Au fait, commença-t-il, je n’ai pas eu l’occasion de faire les présentations la dernière fois.
- Qui te dit qu’on veut te connaître ? répliqua le gladiateur
- Personne, avoua le demi elfe en s’appuyant contre le mur, mais c’est la moindre des politesses. Et puis je tiens à ce que tu saches qui t’a humilié devant tes amis. »
Le gladiateur voulu l’attaquer mais la magicienne le retint en interposant son bras devant lui. Apparemment, c’est elle qui avait la plus forte influence au sein du groupe.
« Moi c’est Xenora, dit-elle, lui c’est Zeratos et la brute épaisse c’est Vharley. Et toi ?
- 64, répondit-il simplement.
- Je te demande ton vrai nom, fit-elle remarquer avec un sourire : elle prenait cela pour une plaisanterie.
- Désolé mais je ne peux pas te dire une chose que j’ignore, déclara 64, on m’a interdit de le dire quand j’était gosse et depuis j’ai fini par l’oublier. »
Xenora parut surprise mais ne répondit rien. Elle préféra donc changer de sujet :
« Au fait, commença-t-elle, on doit récupérer nos armes avant l’entraînement. Comme j’ai entendu dire que tu connaissais bien l’endroit, je me suis dis que tu pourrais nous indiquer la direction… »
64 réfléchit un instant : cela lui permettrait de voir leurs armes afin de connaître leur style de combat.
« Je vais faire mieux, répondit-il enfin, je vais vous y accompagner : je dois également récupérer mes armes. »
Il partit alors vers l’armurerie, Xenora à sa suite. Zeratos et Vharley restèrent un peu en arrière.
« Il m’inspire pas confiance celui-là, déclara Vharley
- T’es trop méfiant, répondit Zeratos, tu vois des ennemis partout.
- Vaut mieux être trop méfiant que pas assez, répliqua le gladiateur.
- T’as pt’être raison, en attendant faudrait les suivre avant qu’on les perde de vue. »
Et ils les suivirent, tout en restant en arrière. Sur le chemin menant à l’armurerie, 64 discutait avec Xenora, qui était visiblement celle qui répondait le plus facilement à ses questions.
« …Donc vous avez été élevés ensembles, dit-il après avoir écouté Xenora parler.
- Ouais c’est ça, confirma Xenora, mon père est mort dans une explosion et ma mère en me mettant au monde. Alors la mère de Zeratos m’a hébergé chez elle pour finalement m’adopter. C’est une femme très généreuse.
- Et Vharley ? demanda 64.
- Lui, c’est parce que sa mère vit avec la mienne, enfin celle de Zeratos, elle a quitté son père il y a une bonne dizaine d’années.
- Tu sais pourquoi ?
- Non, avoua Xenora, maman n’a jamais voulu nous le dire avec Zeratos, d’ailleurs Vharley refuse aussi de nous en parler.
- Et pourquoi vous êtes ici ? questionna 64.
- Les parents de Zeratos n’ont plus assez d’argent pour s’occuper de nous. Ils ne nous ont pas mis dehors, on a pris cette décision pour les aider. Une manière de les remercier en quelque sorte. Mais comme il n’y a pas d’école à Triet, l’armée est notre seule solution pour l’instant. Ça fait deux ans que Vharley nous emmène avec lui à ses entraînements pour qu’on soit prêts. Il dit que plus on sera habitués, moins leurs entraînements paraîtront dur et plus vite on en aura fini avec l’armée… Et toi ? T’es là pourquoi ?
- Moi ? s’étonna 64, surpris qu’on s’intéresse à lui. Et bien je suis ici depuis que j’ai 5 ans, je ne sais pas pourquoi, et je n’ai aucun souvenir de mes parents ni de qui je suis.
- C’est plutôt triste, fit remarquer Xenora d’un air compatissant.
- Je ne connais rien d’autre alors pour moi c’est normal. » répondit simplement le demi elfe.
Xenora regarda un moment 64. Lui aussi avait changé au cours des années. Il était grand, assez maigre, était vêtu de vêtements noirs et d’une cape noire. Il masquait son visage avec un foulard et un bandeau, noirs également. Seul ses yeux cyans étaient visibles chez lui, avec ses cheveux blancs hérissés de pics coiffés en batailles. Cette manie de s’habiller en noir ne venait pas de son goût pour la teinte ni de son entraînement. 64 aimait tout simplement les fortes chaleurs. Et porter des vêtements noirs était un moyen idéal de maintenir de hautes températures.
Xenora cessa de le regarder lorsqu’ils arrivèrent devant l’armurerie…

Loin d’ici, dans les laboratoires MSI, et plus particulièrement celui de Vinsey, un événement important se produisit…
« Professeur, s’exclama l’assistant de l’elfe, il a ouvert l’œil ! »
Vinsey cessa immédiatement de relire ses notes pour regarder au centre de la pièce. L’ancienne stase qui s’y trouvait avait été remplacée par une autre. Celle-ci était plus grande, assez grande pour contenir un humain. Mais ce n’était pas un humain qui y était enfermé.
L’œil rougeoyant regarda frénétiquement autour de lui, puis se referma lentement. La chose avait mis 11 ans avant d’ouvrir l’œil pour la première fois.
« J’ai réussi, murmura Vinsey, après 11 ans d’acharnement sur ce projet, je le vois enfin prendre vie…
- Vous ne pouviez que réussir, ajouta son assistant, comment allez vous l’appeler ? 78 ?
- Non, répondit simplement Vinsey.
- Mais, le protocole…
- Je connais le protocole, coupa sèchement Vinsey, mais ce n’est pas un humain ou un elfe que vous avez là : 78 serait trop compliqué pour lui. Il lui faut un nom plus court, plus simple à retenir…
- Que proposez-vous ? » questionna l’assistant.
Vinsey garda le silence. Il réfléchissait tout en admirant son œuvre. Finalement, il se décida à répondre.
« Il nous faut des chaînes pour l’empêcher de se libérer. Nous devons être prudents. Au fait, ajouta-t-il tandis que son assistant allait chercher des chaînes, faites graver son nom sur les fers.
- Et que dois-je mettre ? » demanda l’assistant.
Vinsey réfléchit un court instant puis répondit :
« Inscrivez Drilaz »
L’assistant partit et Vinsey se remit à contempler la stase. A l’intérieur reposait une créature dans un liquide verdâtre avec plusieurs tuyaux reliés à son corps. Le monstre était endormi mais se tenait debout, à l’intérieur. Il avait des écailles noires avec des motifs rouges, possédait des mains avec quatre doigts, tous dotés de griffes, et sa tête de reptile était ornée des dents acérées. De longues et fines épines rouges étaient disposées en deux crinières dorsales qui descendaient de l’arrière de son crâne jusqu’au bout de sa longue queue écailleuse. Le lézard géant avait visiblement une morphologie lui permettant de se déplacer aussi bien à quatre pattes que sur deux.
Mais pour l’instant, il se contentait de reposer dans cette stase, qui le retenait depuis 11 ans déjà…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:35:49

Chapitre 10 : Deux jours, deux duels.

« Salut moi c’est Rick, ou Ricky c’est comme vous préférez, c’est moi qui m’occupe de cet endroit : je répare les armes, j’en fabrique et je les garde pour vous si vous avez envie d’aller faire un tour hors du camp pendant la nuit. »
Ces paroles de Rick décrochèrent un léger sourire de la part de 64, même si son foulard ne permettait pas de le voir.
« Je préfère les garder avec moi, déclara Xenora, même à l’extérieur.
- Ouais c’est ce qu’on dit mais vous savez ce que j’en pense de ça, lança Rick
- A vrai dire non, avoua Xenora
- Le beau gosse en noir vous expliquera. » dit Rick en regardant 64
Xenora garda le silence un bref instant. Puis elle préféra changer de sujet :
« Je viens pour… commença-t-elle
- Récupérer l’orbe de votre bâton, coupa Rick en lui tendant une sphère transparente.
- Woua ! Mais c’est le paradis ici ! » retentit une voix derrière eux : c’était Zeratos qui admirait la collection d’armes entreposée dans la pièce. Il se rua pour examiner une énorme épée placée au milieu d’une étagère.
« C’est une épée de la classe Zweihander, déclara-t-il avec enthousiasme, d’après le style elle est faite par le forgeron impérial en personne ! La seule autre de cette collection que j’ai vu était celle de Vharley !
- C’est d’ailleurs la seule que t’ai vu, fit remarquer Vharley, c’est devant mon épée que t’es en train de t’exciter… »
Zeratos sembla se rendre compte à quel point il venait de se rendre ridicule. Xenora poussa un soupir d’exaspération.
« Il est souvent comme ça ? demanda 64
- Oui, répondit Xenora, à chaque fois qu’il est entouré d’armes il se transforme en véritable gamin immature.
- Un expert en armement ? questionna 64
- Oui, approuva-t-elle, pourquoi ?
- Alors c’est lui qui va me remplacer, annonça tristement Rick, bon je vais chercher le reste de vos armes. »
Et il s’éloigna dans le couloir avant de disparaître derrière une étagère.
« Un remplacement ? s’étonna Xenora, mais il doit travailler au moins 20 ans à ce poste avant de pouvoir être remplacé, non ?
- Exact, confirma 64, ça va faire 50 ans qu’il est là.
- 50 ans ! s’exclama la jeune elfe, mais il doit être âgé d’a peine 20 ans !
- En réalité il en a plus de 110, commença 64, il a un cristal défaillant. Du coup il ne vieillit pas : il avait exactement la même apparence quand je suis arrivé, il y a 11 ans. Mais le problème c’est que…
- Le problème, commença une voix familièrement rugueuse, c’est que je viens d’apprendre qu’une recrue s’est permis de demander une autorisation pour me provoquer en duel et que, comble de la situation, on lui à accordé »
64 regarda vers l’entrée : Zack était là. Cette fois-ci, il était nettement visible. Même si, à son goût, 64 l’avait suffisamment vu, il l’observa encore. Il était plutôt grand et avait de longs cheveux noirs d’apparence grasse qui s’arrêtaient au niveau du menton. Il portait un long manteau de cuir noir sur lequel était cousu des galons, aux épaules. Mais ce qui faisait de lui quelqu’un de peu ordinaire était sans aucun doute son visage. Zack ne portait plus de lunettes, comme étant enfant, il était borgne et avait une cicatrice qui traversait son œil droit. Ce qui était le plus étrange, c’était ce soit justement son œil droit qui était valide. Son œil gauche était rouge, mais légèrement blanchi, tandis que son œil droit était de couleur dorée.
« Tiens mais c’est notre amis le balafré, lança Rick qui était revenu, alors comment va l’œil qui valait trois milles Flouz ?
- Je viens chercher mon arme, annonça Zack en ignorant ses remarques.
- Laquelle ? demanda Rick, le fouet, l’arbalète, la cimeterre, la lance, le duo d’épée, le fléau d’arme,…
- Je n’ai pas dit une arme, coupa Zack, j’ai dit MON arme. »
- A vos ordres Scarface ! » lança Rick.
Il se retourna et saisi une boîte noire sur une étagère. Il la remit à Zack qui s’en alla aussitôt.
« Je viens également chercher la mienne, dit alors 64, il faut que je les affûte, j’ai des duels en approche.
- Je les ai mises avec celles de tes nouveaux compagnons, répondit Rick, t’as plus qu’à te servir.
- Vous ne pouvez pas les affûter vous même ? » adressa Zeratos à Rick.
Mais il su très vite pourquoi seul 64 pouvait le faire lorsque ce dernier enfila ses gantelets. Ils étaient toujours trop grands mais il se rétrécirent à sa taille, puis des griffes de métal en sortirent. Zeratos n’eut pas le temps de dire quoi que se soit car 64 se dirigeait vers la sortie : il savait tout ce qu’il avait à savoir, il n’avait donc aucune raison de rester. Il lança à voix haute : « On se reverra probablement lors du 1er duel qui a lieu dans deux jours. » et partit.
Les trois amis regardèrent Rick d’un air interrogateur. Ce dernier haussa les épaules. Les compagnons partirent donc avec leurs armes. Xenora avec son bâton de mage, Zeratos avec une dague, une épée longue et un duo d’épée, et Vharley avec son énorme épée. Une seule chose intrigua Rick : pourquoi Zeratos portait-il autant d’armes ? Peu importe, 64 l’avait remarqué et se posait probablement la même question en ce moment même. Rick n’avait plus qu’à espérer que 64 en trouverai la raison avant le duel…

De son coté, Zack était en pleine conversation avec le général Reivac.
« Honnêtement mon général, je ne pense pas que ce duel soit une bonne idée, vous devriez peut-être l’annuler, disait-il.
- Voulez-vous dire par là que mes décisions ne sont pas les bonnes ? demanda Reivac.
- Bien sûr que non mon général, répondit Zack, seulement un officier tel que vous cédant une faveur à une recrue, qui s’est déjà faite remarquer pour son insubordination, risque de donner une très mauvaise image à l’autorité militaire. Sans compter que c’est un officier qui est provoqué en duel.
- Cela fait combien de temps que vous êtes là, sergent ?
- Un ans mon général, déclara Zack
- 64 est resté 11 ans ici et il est toujours une recrue, annonça Reivac, vous êtes là depuis un ans seulement et vous voilà déjà sergent. Cela ne vous surprend pas ?
- J’ai bien peut de ne pas vous suivre monsieur, avoua Zack, où voulez vous en venir ?
- Je veux dire par là que l’unité 64 n’est pas une recrue comme les autres.
- Comment ça, mon général ? s’intrigua Zack
- J’ai reçu l’autorisation de vous mettre dans la confidence car, à mon avis, vous êtes l’homme de la situation, commença Reivac, en effet, en lisant vos rapports, j’ai constaté la présence d’une certaine…rivalité entre vous.
- Et bien…
- Ne vous justifiez pas, coupa le général, c’est justement de cette rivalité dont j’ai besoin. C’est pour cela que j’ai accepté que vous affrontiez 64 en duel. Considérez ceci comme une mission de haute importance. Si vous réussissez, je suis en mesure de vous faire gravir les échelons plus vite que vous ne l’imaginez. J’ai ici un rapport confidentiel qui vous dira tout ce que vous voudrez savoir sur 64. Lisez-le et je vous dirais demain ce que j’attends de vous pour ce duel. »
Zack prit le dossier que lui tendait Reivac et salua ce dernier avant de sortir de son bureau.

Le soir, il venait de finir la lecture des rapports sur 64 : il savait tout. Depuis les soins de sa maladie jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’accident des dragons et l’implantation de son exsphère. Il se dit que le duel serait plus difficile que prévu, et qu’il avait bien fait de prendre ses armes personnelles. Il ouvrit la boîte noire récupérée à l’armurerie. A l’intérieur s’y trouvait des gants, des bottes et une étrange pierre apparemment assez lourde. Tous ces objets comportaient des cercles d’alchimie gravés ou dessinés dessus. Il prit la pierre et appuya sur le cercle. La pierre s’illumina et se transforma en cimeterre. C’était décidé, il accepterait la mission, il devait le faire s’il voulait atteindre son but…

Le même soir, 64 entendit une rumeur disant que Vharley avait été désigné pour un duel, et qu’il avait accepté. Finalement, il n’aurait pas à découvrir la raison du grand nombre d’arme de Zeratos. Mais il n’était pas rassuré pour autant…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:36:14

Chapitre 11 : Vharley

Deux jours après, le duel contre Vharley allait commencer. 64 était au centre de la cour, encerclé par les nombreux soldats qui discutaient entre eux. Tout paraissait calme, 64 jeta un coup d’œil à sa droite : Reivac était au premières loges avec Zack et les autres officiers, il verraient tout se qu’il se passerait. 64 pensa alors qu’il lui serait impossible d’utiliser sa magie sans que le général puisse le voir. Il aperçu également Xenora et Zeratos du coin de l’œil. Il entendit alors des bruits métalliques : Vharley entrait dans la cour, il revêtait une armure assez volumineuse, tenait son énorme épée de la main droite, et son casque de l’autre.
« Quand je disait que tu avais intérêt à te blinder, commença 64, je ne pensait pas que tu étais crétin au point de me prendre au mot.
- C’est une petite surprise que je garde pour les grandes occasions, répondit calmement Vharley avec un sourire aux lèvres, bon et si on commençait ?
- Attend, ce combat n’est pas loyal.
- On a peur ? lança le gladiateur
- Non j’ai le soleil dans les yeux, déclara 64, je demande à changer de coté.
- Il est midi, fit remarquer Vharley, intervertir nos places ne changera rien.
- Mince ! Je viens de réaliser : j’ai confondu le soleil avec le reflet sur ton crâne, dit 64, tu devrais mettre ton casque sinon je vais me brûler les yeux… »
Des éclats de rire retentirent dans les rangées de soldats.
« Je serait tenté de ne pas le mettre histoire de t’éblouir pour te donner un handicap
- Je ne parlait déjà plus du reflet, fit remarquer 64, j’ai dit ça parce que tu es si moche que j’en ai mal au yeux »
Les rires reprirent de plus belle. Vharley mis son casque et ferma la visière.
« Ah ! C’est beaucoup mieux, commença 64, j’ai cru que j’allai dev… »
Il s’interrompit pour éviter de justesse l’énorme épée qui venait de frapper le sol en le faisant voler en éclats. Comment avait-il réussi à se déplacer aussi vite ?
64 pensa qu’il valait mieux garder son sérieux pour ce combat. Mais à peine avait-il eu cette pensée que la gigantesque épée avait foncé sur lui dans un mouvement rotatif que le demi elfe évita de justesse en se baissant. Cette épée était longue et lourde : Vharley avait donc une grande allonge et une force prodigieuse, mais d’où lui venait sa vitesse ?
64 fit une pirouette pour s’éloigner de son adversaire, serra les poings, et sortit ses griffes.
« Cette vitesse n’est pas naturelle » se dit-il.
Il fonça alors sur Vharley, évita un coup d’épée vertical, sauta pour en éviter un horizontal, puis se pris un coup de poing pendant qu’il était encore en l’air. Il vola sur dix mètres et se fit rattraper par… Vharley ! Ce dernier le renvoya au centre de l’arène. Comment pouvait-il se déplacer aussi vite avec cette armure ? 64 se posait cette question tout en se rattrapant à l’atterrissage. Il dû ensuite bondir sur le coté pour éviter l’épée de Vharley, qui l’avait déjà rejoint. Mais cette fois-ci, 64 aperçu un reflet provenant de l’armure de son adversaire et s’éloigna aussitôt : il venait de comprendre.
L’armure était incrustée d’une exsphère à chaque articulation. Elle devait être faite d’un alliage à base de minerai inhibiteur. Cela n’avait aucune influence sur la force de Vharley, mais avait probablement pour effet d’alléger l’armure et l’épée. La force musculaire du gladiateur n’avait qu’à faire le reste du travail.
Sachant cela, 64 savait désormais comment procéder. Encore fallait-il y parvenir…
Vharley avait déjà lancé une nouvelle offensive : un coup d’épée vertical. 64 esquiva de justesse l’épée qui s’enfonça dans le sol en le fissurant. Il grimpa sur l’épée, en équilibre sur la lame, sauta en direction de Vharley en donnant, au passage, un coup de griffe sur l’exsphère du coude, puis celle de l’épaule. Il atterrit derrière son adversaire, brisant au passage l’exsphère de la hanche, pour finir avec celle du genou : il venait de faire tout le coté droit.
Cependant, l’homme en armure ne semblait pas déstabilisé pour autant…
« T’es du genre malin toi, commença-t-il, mais sa ne suffit pas face à moi : je n’ai pas besoin de me déplacer avec deux jambes de même mobilité, et puis… » Il prit son épée de la main gauche et donna un coup circulaire que 64 eu du mal à éviter.
« Je me suis entraîné avec les deux mains ! » annonça-t-il d’un air amusé.
64 pensait avoir prit l’avantage en pouvant s’éloigner du combat par moment, mais il se trompait : Vharley semblait ne rien avoir perdu en vitesse. Dès qu’il devait se déplacer, il prenait appui sur sa jambe gauche pour obtenir une violente accélération. De temps en temps, il tournoyait sur lui-même à une vitesse fulgurante en tendant le bras et en se penchant légèrement vers l’avant : ceci avait pour effet de le transformer en une sorte de toupie humaine avec des lames qui avançait en se penchant sur le coté. Son épée frappait le sol à de nombreuses reprises et creusait un trou. Et en avançant, il creusait des tranchées de trente centimètres de profondeur sur 5 mètres de distance.
Ce coup ne serait pas dangereux s’il était prévisible, mais le fait était que Vharley le plaçait sans arrêt au milieu d’un enchaînement, et toujours à des moments différents.
L’adversaire semblait inépuisable. Il enchaînait les coups sans aucune interruption et 64 ne pouvait que faire de son mieux pour les éviter. Au bout d’un moment, il se retrouva accroupi à coté de sa jambe gauche après avoir évité un coup. Il sauta en tendant son bras sur le coté et atterrit à 3 mètres de Vharley qui se retourna lentement : 64 venait de briser les deux exsphères de sa jambe restante.
« Pas mal mais j’ai pas dit mon dernier mot » annonça Vharley.
Il posa son épée, son armure tomba en morceau. Mais le gladiateur était toujours blindé : il portait juste une armure plus petite.
64 constata avec horreur la présence de pas moins d’une vingtaine d’exsphères !
« Cette fois-ci l’alliage est différent, déclara Vharley, il est léger de nature mais ces petits bijoux le renforcent et me procurent une force fulgurante.
- C’est pas très malin de me dire comment sa fonctionne, fit remarquer le demi elfe
- Quelle importance puisque tu as perdu d’avance. » Rétorqua le gladiateur.
Il fonça sur 64 encore plus rapidement qu’avant et lui donna un violent coup de poing. Ce dernier l’esquiva trop tard et se prit le coup dans le bras gauche. Il voltigea sur dix mètres et roula sur cinq mètres encore. Il se releva avec difficulté et regarda son bras : ses vêtements y étaient déchirés et ou pouvait voir une horrible plaie au milieu de laquelle dépassait… un os.
« Pourquoi est-ce que je tombe toujours sur des cinglés ? pensa alors 64.
- Abandonnes, tu n’as aucune chance ! conseilla Vharley en marchant dans sa direction.
- Hors de question ! cria 64 qui ne se contrôlait plus à cause de la douleur.
- D’accord, dit calmement Vharley, encore une couche ? »
Il frappa du pied au sol. Des éclat volèrent et il frappa dedans avec ses poings : deux pierres volèrent vers 64 qui se protégea avec ses gants. Son bras droit encaissa le choc assez bien, mais son bras gauche souffrait le martyre.
« Tu compte faire quoi ? Tu ne peux pas te battre dans cet état, constata Vharley en s’arrêtant à 2 mètres de lui.
- Tu serait surpris de voir de quoi je suis capable » murmura 64 de manière à ce que seul Vharley puisse l’entendre.
Il se replaça l’os dans un horrible craquement et, à la surprise de Vharley, la blessure commença aussitôt à se refermer.
Il fonça vers son adversaire, encore surpris de ce qu’il venait de voir, et enfonça ses griffes dans l’exsphère de sa poitrine. Cette dernière se brisa et, comme elle ne renforçait plus la zone sur laquelle elle se trouvait, les griffes s’enfoncèrent dans l’armure comme dans du beurre…
64 s’éloigna immédiatement en prenant appui sur Vharley. Ce dernier resta immobile un instant et regarda les trois trous de son armure : du sang commençait à couler. Il tomba face contre terre, il était vaincu.
Les mages soigneurs fonçaient sur Vharley pendant que le général annonçait la victoire de 64. Il se repassa le combat dans la tête pour essayer de comprendre les moments où il avait fait des erreurs. Il avait eu énormément de chance, si Vharley n’avait pas été surpris, et s’il avait agit une seconde plus tard, le combat aurai encore duré longtemps…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:36:42

Chapitre 12 : Première mission, deuxième duel.

Un jour s’était écoulé depuis que 64 avait triomphé de Vharley. Zack était là, devant lui. Il avait remis son long manteau noir et avait désormais un bandeau autour de la tête. Il avait un cimeterre devant lui, planté dans le sol et arrangeait le gant qu’il avait à la main gauche : un gant noir qui laissait les doigts apparents avec une marque peinte dessus. Cette marque dessinait une sorte de cercle magique. Ce détail rappela à 64 une chose à laquelle il ne pensait plus : Il avait entendu un jour Zack dire qu’il avait étudié l’alchimie étant enfant. Visiblement, il avait prévu de combiner ses compétences d’alchimiste avec celles de combattant. Cela ne faciliterait pas la tâche de 64, la seule chose qu’il connaissait à l’alchimie était les trois grandes étapes : l’analyse, la déstructuration de la matière et sa reconstitution sous une autre forme.
Zack prit alors son cimeterre de la main droite, sur laquelle était implanté son exsphère, nettement visible, et se mit en position : le combat pouvait commencer.
64 fonça sur le sergent qui s’accroupit et posa sa main gauche sur le sol : ce dernier se fissurait de part et d’autres et la fissure se dirigeait vers 64. Celui-ci dû sauter sur la droite pour éviter le coup.
« Hé ! Tu ne fait que tout détruire, commença 64, je croyait que tu avait étudié l’alchimie. T’es censé lui donner une autre forme ensuite, c’est pas très… »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il fut foudroyé : des éclairs sortaient de la main gauche de Zack.
Cependant 64 resta immobile et attendit simplement que le nuage de poussière se dissipe… Il entendit l’alchimiste parler :
« Je peu faire une pause entre les étapes, disait-il, bien sûr je doute que ce soit utile de te le dire maintenant étant donné…. Mais qu’est-ce que…? »
Il s’interrompit, il semblait surpris de voir que 64 n’avait pas bougé d’un pouce. Ce dernier se contenta de parler.
« Avant d’étudier l’alchimie, il faudrait connaître les principes physiques fondamentaux, mes semelles sont isolantes gros malin, annonça-t-il, tu fais un bien piètre alchimiste. Même le crâne d’œuf était plus intéressant à combattre. Et plus supportable à regarder.
- Bien entendu, ces paroles sortent de la bouche de quelqu’un passant son temps à masquer son visage ! » fit remarquer Zack à haute voix. Des rires retentirent dans les rangs.
Evidement, il savait que les bottes de 64 étaient isolantes avant même que le duel commence. Mais pour l’instant, il ne devait pas gagner, il fallait le pousser à la faute…
« Si je cache mon visage, répondit 64, c’est pour éviter de vous vexer. On m’a toujours dit de ne pas rendre les autres jaloux…
- Trêve de bavardage, coupa Zack
- Ouais t’as raison, commença le demi elfe, tu ferais mieux de te taire car… »
Il évita de justesse un pic rocheux qui venait de sortir du sol.
« Mais c’est une manie chez les moches de couper la parole aux gens ? demanda 64, le crâne d’œuf aussi me laissait jamais finir mes phrases. Si vous n’êtes pas beau, soyez au moins polis. »
Il regarda alors autour de lui et aperçu des soldats qui retenaient Vharley d’aller dans l’arène. Son erreur d’attention lui valu un violent coup le propulsant sur 3 mètres : Zack avait posé sa main sur le sol pour le déformer et le frapper avec.
« Tu parles trop, déclara l’alchimiste, je suis pas là pour prendre le thé alors dépêche-toi de te battre pour que je puisse gagner. »
64 ne se fit pas désirer plus longtemps, il fonça sur Zack et enchaîna des coups de griffes. La moitié était parée par la lame de l’arme du sergent et l’autre par son gant, qui devenait métallique par moments. Finalement, l’alchimiste le frappa avec son poing en métal, puis posa la main sur le sol. Un rocher s’éjecta du sol juste en dessous de 64 qui le reçut de plein fouet. 64 se rattrapa, fonça à nouveau sur Zack, fit une acrobatie pour passer dans son dos et posa ses mains sur lui…

Zack fut entouré d’éclair, puis se retourna en donnant un coup de son arme. 64 s’éloigna et regarda l’entaille sur son bras : du sang coulait sur le sol.
« Evidement, pensa-t-il, il se risquerait pas à générer de la foudre sans semelles isolantes sur ses bottes… »
La blessure de 64 se referma et laissa place à une cicatrice. Zack ne parla pas, il ne semblait même pas surpris et 6le demi elfe savait pourquoi. Zack se contentait de se défendre pour trouver son point faible grâce à son œil droit. En effet 64 avait déjà vu le sergent à l’œuvre en combat : sa méthode consistait à gagner du temps pour analyser la cible avec son œil magique. Car ce dernier avait l’étrange pouvoir de stocker des données et de les transmettre directement au cerveaux de Zack, lui procurant ainsi un net avantage sur les combats qui duraient.
Le sergent appuya alors sur un symbole gravé sur la garde de son cimeterre. L’arme se transforma en lance. 64 vit que le cercle d’alchimie était toujours gravé sur l’arme : Zack pouvait changer d’arme à volonté. Ce dernier fit tournoyer sa lance autour de lui tandis que 64 évitait les coups du mieux qu’il pouvait. Entre le corps à corps et les tours d’alchimiste, 64 ne voyait pas comment réagir de manière à prendre l’avantage. En s’éloignant, il permettait à Zack d’utiliser l’alchimie, et se rapprochant, il se mettait à portée de la lance.
Il eu une belle occasion lorsqu’il désarma Zack. La lance se planta dans le sol, le sergent voulu utiliser l’alchimie mais 64 attrapa son bras. Il déchira son gant au niveau du symbole.
« C’est fini l’alchimie pour toi » déclara le demi elfe. Mais l’alchimiste s’éloigna de 64. Ce dernier voulu le rattraper avant qu’il n’atteigne son arme mais il ne pu bouger. Il regarda sa jambe : elle était bloqué dans le givre, frappée par un sort de glace. Comment avait-il pu oublier que Zack était un demi elfe et que, par conséquent, il savait utiliser la magie ?
Il se libéra et s’éloigna de l’alchimiste qui venait de récupérer a lance : il était hors de portée. Zack ne bougea pas, sa lance se transforma en arbalète et il tira sur 64. Ce dernier eut un réflexe qu’il ne pensait pas avoir : il attrapa la flèche au vol et lui renvoya, à la main, dans la jambe.
Zack posa un genou à terre et commença à parler.
« Dis donc, t’en as de la force, fit-il remarquer, lancer une flèche à 15 mètres avec la même efficacité qu’une arbalète c’est pas donné à tout le monde.
- T’es pas du genre à parler sans raison, dit 64, qu’est-ce que tu prépare sous ta cape ?
- Un truc à te glacer le sang. » répondit le sergent en montrant ce qu’il cachait sous sa cape : un cercle d’alchimie tracé sur le sol avec… le sang de 64 ! Zack avait reçu la flèche à l’endroit où 64 avait été blessé.
Il posa sa main sur le cercle et les dalles du sol se transformèrent en une épaisse couche de glace. 64 ne pouvait plus se déplacer sans risquer de glisser. Zack, lui, appuya sur ses semelles : de minuscules cercles s’y trouvaient ; elles perdirent de l’épaisseur et des crampons de fer en sortirent.
Ensuite il retira son gant déchiré, le mit dans sa poche et en sortit un autre qu’il enfila aussitôt. Pour finir, il transforma son arbalète en fouet.
« C’est ainsi que Zack triompha, annonça-t-il alors.
- Tu sais quand on parle de soit à la troisième personne c’est mauvais signe, fit remarquer 64.
- Je me doutait que tu… » commença Zack. Mais cette fois-ci ce fut 64 qui coupa la parole.
Il fit un mouvement du bras et généra onde de choc orangée semblable à un croc démoniaque qui fonça vers Zack. Ce dernier posa sa main sur la glace et un mur gelé en sortit. L’onde de choc fit fondre le mur sans toucher l’alchimiste.
« Et après c’est moi qui coupe la parole… » soupira-t-il simplement. Il fouetta 64 au visage en tant que représailles. Ce dernier se mit à genou et se retenait de tomber avec les mains. Zack était satisfait, il avait accompli sa mission et il pouvait en plus gagner le duel. Il s’avança pour achever son adversaire avec son arme, désormais transformée en fléau d’arme.
« Enfin tu te jette à l’eau » déclara 64. Zack ne comprit pas tout de suite, son regard fut d’abord attiré par ses mains, posées sur le sol ; dans de l’eau. Il regarda alors ses pieds : ils étaient dans une flaque. Il réalisa alors son erreur : 64 avait fait fondre la glace jusqu´à lui grâce à son attaque, et ses crampons en fer empêchaient ses semelles de l’isoler !
Cette fois-ci, le demi elfe envoya une décharge à pleine puissance. L’électricité sortit des mains de 64, traversa la flaque d’eau, passa dans les crampons métalliques du sergent et le foudroya violemment.
Le demi elfe fit durer le choc électrique un petit moment puis stoppa le sort. Zack était sur le point de s’évanouir, il regarda 64 avec un regard sadique et un air satisfait, il devait sûrement avoir perdu la raison vu qu’il venait de perdre le combat. Il s’évanouit, avec cette dernière idée qui lui avait traversé la tête : il avait accompli sa mission.
64, lui, reprenait son souffle. Il avait du mal à y croire, il avait gagné, il avait remporté ses deux combats et il avait prouvé aux autres de quoi il était capable. Tout allait pour le mieux, du moins pendant ce cours laps de temps…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:37:24

Chapitre 13 : Retour à la case départ

64 avait du mal à y croire, il avait gagné, il avait remporté ses deux combats et il avait prouvé aux autres de quoi il était capable. Il était dans un état d’euphorie qu’il n’avait pas ressentit depuis un certain temps, à vrai dire, il ne se souvenait plus l’avoir ressenti auparavant. Il se dirigea vers Reivac et s’arrêta en face de lui. Tout autour, des mages de soins et des sorciers s’avançaient dans l’arène pour aller soigner Zack au milieu de la glace. Les sorciers lançaient de nombreuses boules de feu pour permettre aux mages de progresser. Dans les tribunes, des soldats donnaient et recevaient leurs gains sur les paris qu’ils avaient fait sur le duel. 64 aperçu du coin de l’œil Xenora qui engrangeait une petite fortune : elle avait parié gros sur lui.
« J’ai gagné les deux duels, adressa 64 à Reivac
- Je sais, répondit calmement le général
- Donc seul vous pourrez me donner des blâmes, rappela 64, ni Zack ni personne d’autre ne pourra le faire
- Oui, admit le général, mais il y a un petit détail que vous négligez : Même moi je ne serait plus en mesure de vous en donner.
- Comment ça ? demanda 64
- Vous partez, déclara simplement Reyvax, on vous transfert vers le centre MSI.
- Quoi ?! s’indigna le demi elfe.
- Pourquoi croyez-vous que j’ai accepté ces duels ? Je ne suis pas stupide au point de vous laisser faire tout ce que vous voulez ici. Le sergent Zack avait pour ordre de vous forcer à utiliser la magie, et il a parfaitement réussi. »
64 était perdu dans ses pensées. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Il avait tout gâché au moment où il commençait à se rendre la vie agréable. Maintenant qu’il avait montré sa maîtrise de la magie, il n’avait plus besoin d’entraînement, il n’avait plus rien à faire ici, il devrait retourner là-bas…
« Vous partez demain, annonça Reivac, remettez moi vos armes et allez vous préparer. »
64 retira ses gantelets et les remit entre les mains de Reivac, ils avaient reprit leur taille de départ. Il se dirigea ensuite dans son dortoir et donna un violent coup dans le pied du lit. Ce dernier vola à travers la pièce et traversa le mur, laissant un petit trou derrière lui.
« Ça a pas l’air d’aller » lui dit une voix douce depuis la porte.
64 regarda vers l’entrée : c’était Xenora, seule.
« Ça ne va même pas du tout, répondit-il en essayant de se calmer, au bout de 11 ans à vivre un cauchemar, dès que je le rend moins désagréable, on me renvoie à mon point de départ. J’ai l’impression que je n’en verrais jamais la fin.
- C’était vraiment aussi terrible pour toi ? demanda Xenora d’un air inquiet.
- Pour moi, oui, c’était l’enfer. A tel point que j’en suis arrivé à commettre un meurtre à 5 ans et demi. »
Xenora parut choquée. 64 réalisa son erreur, il s’était laissé emporter, et naturellement, il en avait trop dit. Il regarda Xenora d’un air paniqué, il semblait ne plus savoir où il en était.
« C’est… c’est pas ce que tu crois, dit-il enfin pour se justifier, c’était un accident. J’ai… j’ai juste perdu le contrôle. C’était pas mon intention de le tuer à ce moment là. Ne le dis à personne s’il te plaît.
- …D’accord, répondit-elle en hochant la tête, mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de fou ? Où tu vas ? »
Une fois de plus, elle avait préféré changer de sujet. Ce qui facilita la tâche de 64 qui pu se ressaisir.
« Tu le saura quand je reviendrais, déclara-t-il, je n’ai pas l’intention d’y rester longtemps. »
Puis il sortit, faisant ainsi comprendre à Xenora qu’il préférait être seul…

Deux jours plus tard, au laboratoire MSI, 64 sortait d’un VE. Il avait des fers liant ses mains dans le dos. Deux gardes l’escortaient par sécurité. Le demi elfe regarda autour de lui. Toujours cette région montagneuse, à l’abri des regards, le nombre de garde avait augmenté depuis la dernière fois. Mais ce fut un rocher, au milieu de la cour, qui attira son attention en ravivant un vieux souvenir, enfouit dans sa mémoire.
Un moyen de sortir se trouvait sous ce rocher, il se présentait sous la forme d’une grille. Une grille ayant une jumelle loin d’ici, reliée par un tunnel. Une grille qui servirait d’issue.
Il entendit alors une voix très calme qui lui avait presque manqué.
« Ravi de te revoir 64, cela faisait longtemps. Je ne pensais pas travailler assez longtemps ici pour te revoir. »
Joshua se tenait devant lui. De légères rides ornaient son visage et quelques rares de ses cheveux étaient désormais grisonnants. Il semblait avoir atteint la quarantaine environ, il avait toujours une blouse avec son nom inscrit sur un badge et portait maintenant des lunettes. Il s’adressa alors aux gardes de l’escorte.
« Excusez-moi messieurs, commença-t-il, mais il m’est difficile d’avoir l’air accueillant envers mon ôte si ce dernier n’est pas à l’aise. Et je doute que ces fers l’y aident.
- C’est une mesure de sécurité monsieur, commenta l’un des gardes.
- Si j’avais voulu m’enfuir, je l’aurais déjà fait et vous seriez morts, dit calmement 64 sans même adresser un regard aux gardes.
- Ça m’étonnerait beaucoup, on t’aurai vu essayer de te libérer et… »
64 se retourna face au garde.
« On pari ? » demanda-t-il. Et il donna les fers au garde immédiatement après : il les avait retiré pendant qu’il se retournait. Il ne pris pas compte de l’air hébété du garde et se dirigea vers Joshua.
« Comme tu as grandi, fit remarquer Joshua, je me souvient quand tu m’arrivait à peine au genou… » Il le regardait d’un air rêveur, le regard plein de nostalgie. Puis il revint à lui-même.
« Bon, euh, on va commencer tout de suite, déclara-t-il, on a pas mal de choses à faire donc je propose qu’on aille faire quelques prélèvements et ces messieurs emmèneront tes armes dans notre armurerie. »
64 le suivit dans les couloirs du centre, sans autre escorte que Joshua. Décidément, ce dernier n’aimait toujours pas être encombré de gardes. Le demi elfe lançait des regards furtifs dans les couloirs qu’ils n’empruntaient pas. Il localisa l’armurerie, une porte gardée par deux patrouilleurs, et la salle où il se trouvait étant petit. Au dessus de chacun de ces endroits clés, il avait repéré des grilles : un conduit d’aération.
Soudainement, il sentit une sensation des plus étranges. Comme si une nouvelle présence se trouvait ici. Ça venait d’une porte au fond d’un couloir. Cette présence… Il ne l’avait jamais ressentit mais il savait au fond de lui qu’il la connaissait. Il s’arrêta et fixa cette porte…

Dans le laboratoire de Vinsey, la créature ouvrit l’œil pour la deuxième fois de sa vie. Qu’est-ce que c’était ? Cette puissance provenant de derrière la porte… Un dragon ? Oui ça ne pouvait être qu’un dragon, il le sentait dans son mana, il devait aller le voir. Il bougea sa patte mais son mouvement fut stoppé. Il regarda son bras : il était enchaîné. Il regarda alors autour de lui. Il était enfermé, il flottait dans un liquide vert. Il pouvait respirer pourtant… Où était-il ? Que faisait-il ici ? Il entendit alors des voix…
« Professeur ! s’exclama l’assistant de Vinsey, il bouge encore ! »
Vinsey regarda Drilaz qui se débattait dans la stase. Il fixait la porte avec une insistance peu naturelle. Il voulait sûrement s’échapper.
« Augmenter la dose de tranquillisants. » ordonna l’elfe.
L’assistant tourna un bouton. Drilaz ne parlait pas, mais il avait compris ce qu’avait dit Vinsey. Il ne devait pas dormir, il devait aller voir derrière la porte, il devait aller voir le dragon !

De l’autre coté de la porte, 64 la fixait toujours au bout du couloir. Cette présence lui rappelait quelque chose, mais quoi ? Joshua réussit enfin à attirer son attention :
« Ohé, dit-il, c’est par là. Je doute que tu veuille aller faire un tour dans le laboratoire de Vinsey après ce qu’il t’avait fait la dernière fois. »
64 se résigna à suivre Joshua. Mais cette sensation qu’il venait d’éprouver resta un moment le sujet auquel il pensait le plus. Puis il pensa à un moyen pour s’enfuir et rejoindre la fameuse grille.

De l’autre coté de la porte, Drilaz était au désespoir. Il sentait le dragon s’éloigner, il était en train de l’abandonner. Chaque respiration l’engourdissait un peu plus. Il se sentait faiblir. Il devait partir mais il n’en avait plus la force. Finalement, il replongea dans un profond sommeil, reposant à nouveau dans ce liquide verdâtre…

Le soir, 64 fut déposé dans la salle qu’il n’avait pas revue depuis 11 ans. Il était faible, il souffrait. Les expériences de ce labo étaient encore pires que les entraînements de Reivac étant enfant.
Cette fois-ci, il en avait assez. Il devait prendre une nuit pour récupérer. Ensuite, il mettrait son plan à exécution…

_Phixen_
Niveau 10
21 août 2005 à 15:37:36

Le Project nouveau est arrivé :o))

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:37:59

Chapitre 14 (partie 1) : Libération

« Bon sang mais faites quelque chose, criait Joshua vous ne voyez pas qu’il meure ?
- Mais je ne sais pas quoi faire, s’indigna une voix étrangère, c’est la première fois que sa arrive !
- Qu’est-ce qu’il se passe ici ? demanda une voix glaciale : c’était Vinsey
- 64 fait une crise, expliqua Joshua, il se met à expulser son mana. On dirait une rechute.
- Après 11 ans ? s’étonna Vinsey, C’est impossible, il a dû se passer quelque chose… »
Il y eut un court silence…
« Ne me regardez pas comme ça, retentit la voix étrangère, je suis garde, pas docteur ! Je sais même pas comment c’est arrivé : il était déjà comme ça quand je l’ai trouvé.
- On ne va tout de même pas le perdre après tout le travail accompli ! »
C’était la panique dans les couloirs du centre MSI : 64 était victime de violentes convulsions et semblait inconscient. Du mana coulait du lit à roulette avant de s’évaporer et disparaître. Les savants faisaient tout pour le maintenir en vie le temps d’arriver dans une salle avec le matériel nécessaire.
« Il faut vite atteindre le labo sécurisé, déclara Joshua.
- Il est occupé pour d’autres expériences sur un nouveau projet, annonça simplement Vinsey.
- Comment ça un nouveau projet ? Ce labo est réservé pour le cobaye 64 !
- Il s’agit d’un ordre du directeur. » fit remarquer Vinsey.
Joshua réfléchit un instant tout en marmonnant des paroles incompréhensibles. Son entourage pu cependant saisir les mots « directeurs » et « décisions débiles ».
« Tant pis, commença Joshua, on va prendre un autre labo, on ne peut pas risquer de le perdre !
- Et on ne peut pas risquer de le laisser s’échapper, commenta Vinsey.
- Vous avez vu son état ? s’indigna Joshua, je doute que s’enfuir soit sa priorité ! »
Les convulsions de 64 cessèrent, le temps pressait.
Ils tournèrent et entrèrent dans un laboratoire, placèrent le lit au centre de la pièce et commencèrent à préparer le matériel nécessaire. Joshua fit remarquer au garde qu’il les gênerait plus qu’autre chose et qu’il ferait mieux d’attendre dehors pour monter la garde.
C’était l’occasion rêvée pour le cobaye…
Joshua prit le remède utilisé lors du premier sauvetage de 64 et se retourna. Ce dernier était debout, face à lui, et le corps de Vinsey gisait à ses pieds.
« Merci beaucoup de m’avoir facilité la tâche docteur, déclara 64.
- Tu… Tu simulais ton état ? s’étonna Joshua.
- La prochaine fois, ne vous fiez pas aux apparences… »
Joshua se retourna un instant pour appuyer sur le bouton d’alarme. Mais 64 avait déjà disparu. Il sortit dans le couloir mais ne vit personne à part une troupe de garde qui arrivait : son projet venait de passer entre les mailles du filet…

Ce dernier attendait en réalité que le groupe finisse de passer en dessous de lui avant de bouger. Il continua ensuite à ramper dans le conduit d’aération qu’il avait rejoint pour éviter les gardes.
Il arriva à un virage mais continua tout droit en lançant un sort d’expulsion pour faire une ouverture menant dans une salle. Il venait d’atteindre son premier objectif : l’armurerie.
Il récupéra ses gantelets, puis ouvrit une caisse remplie de fioles. Chacune d’elles était constituée de deux compartiments contenant des solutions différentes : des explosifs, des gaz, des fumigènes et des potions aveuglantes.
Pour les utiliser il suffisait de les lancer : les fioles se brisaient, les deux produits se mélangeaient et la réaction produisait son effet.
64 prit douze fioles, trois de chaque types et les attacha à sa ceinture. Il prit ensuite des gelées miracles et retourna dans le conduit… Il aurait pu continuer le chemin qu’il avait commencé à emprunter mais il revint vers son point de départ : le chemin était plus long mais plus simple et moins gardé.
Au bout d’un moment, il tourna à droite et ouvrit discrètement la grille : deux gardes étaient postés juste en dessous. Il lâcha une fiole éblouissante et sauta du conduit à sa suite, tout en se protégeant les yeux. La fiole se brisa et produisit un flash aveuglant tandis que 64 atterrissait. Il assomma les gardes avant qu’ils ne se soient remis du flash. Une fois les gardes à terre, il jeta une autre fiole depuis l’angle du couloir et attendit un instant : dix mètres plus loin, deux gardes suffoquaient dans des gaz. 64 fonça droit sur le nuage toxique et le traversa, tranchant au passage la main du garde qui rampait vers le signal d’alarme. Il bu ensuite une fiole de panacée et continua son chemin.
Il pouvait se montrer prudent : les troupes les cherchaient dans un autre compartiment et la mesure de verrouillage hermétique n’avait pas encore été lancée, ce qui lui laissait un peu de temps.
Il s’arrêta à l’angle d’un virage qui tournait à droite et se concentra sur ce qu’il allait faire : il devait être rapide et précis. Il savait que la porte gardée par deux patrouilleurs se trouvait au bout du couloir.
Soudainement il entra dans le couloir, jeta un fumigène en direction de la porte et trancha le droïde patrouilleur qui était juste à coté de lui. Il se concentra ensuite sur un sort d’expulsion qu’il allait lancer sur le deuxième droïde, se trouvant dans le nuage de fumée à l’autre bout du couloir. Quand soudain il entendit une porte se fermer, un signal d’alarme et des paroles hurlées depuis le nuage :
« Alerte ! Le fugitif est dans le secteur 18 ! »
64 avait commit une erreur, le droïde habituel devait avoir un dysfonctionnement et avait été remplacé par un garde humain. Il n’avait plus le choix et devait renoncer à toute discrétion afin de gagner un maximum de temps. Il jeta son sort vers le nuage et entendit le soldat heurter la porte. Il envoya ensuite une fiole explosive et vit le corps du soldat voler jusqu’à ses pieds. Il sprinta vers la fumée, la traversa, franchit le trou dans la porte et continua de courir…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:38:26

Chapitre 14 (partie 2) : Naissance

L’alarme résonna dans tout le bâtiment. Dans le laboratoire de Vinsey, l’œil de Drilaz s’ouvrit pour la troisième fois. Mais cette fois-ci, il ne se contenterait pas de regarder autour de lui…

L’alarme sonnait, il sentait des présences se déplacer, personne ne ferait attention à lui, c’était le moment…
Il saisi les chaînes qui le retenaient et tira violemment dessus pour les arracher. Il frappa ensuite la vitre pour la briser. Des éclats de verre volèrent en tout sens et un liquide verdâtre se répandit sur le sol. Il arracha un par un tout les tuyaux qui étaient reliées à son corps, mais garda les chaînes : elle pouvaient toujours servir. Il les enroula autour de ses avants bras pour ne pas être gêné lors de ses déplacements et poussa un horrible hurlement. Il était libre, et il leur ferait tous payer pour cet enfermement…
Il se mit à ramper sur le sol à une vitesse vertigineuse. En moins d’une seconde, il avait atteint la porte du laboratoire et se redressait pour l’ouvrir. Mais ce fut l’assistant de Vinsey qui l’ouvrit depuis l’autre coté.
Il se regardèrent un instant dans les yeux, puis l’assistant s’enfuit. Drilaz bondit dans son dos, lui coinça la tête entre ses puissantes mâchoires et se propulsa sur un mur, en prenant appui sur lui. Il resta fixé sur le mur à regarder le corps de l’assistant tomber à terre. Puis, il resserra ses mâchoires pour briser la boite crânienne qui se trouvait encore dans sa gueule : l’assistant s’était fait arracher la tête.
Il continua de se déplacer en rampant sur le mur et entra dans une autre salle pour savoir ce qu’il s’y trouvait. Puissance, destruction, pouvoir, morts… voilà ce qu’il ressentait dans cette pièce, qui était en réalité l’armurerie. Mais aussi… le dragon ! Il était passé par là. Drilaz regarda autour de lui et vit qu’un trou avait été percé en hauteur. Il sauta sur le mur, se faufila dans le trou et grogna de plaisir en reniflant l’odeur qui se trouvait dans le conduit : le dragon était bel et bien passé par ici. Il rampa à une vitesse folle pour suivre sa trace…

De son coté, 64 avait utilisé beaucoup de fioles. Il avait cependant prit soin de conserver un fumigène, un gaz et deux explosifs. Il arriva alors devant une grande porte blindée en train de se refermer : la mesure de verrouillage était lancée ! Il calcula son coup, puis jeta un explosif vers la porte qui se referma pile sur la fiole. Cette dernière explosa et fit un petit trou circulaire d’environ un mètre de diamètre entre les deux battants de la porte. Il jeta un fumigène dans le trou pour assurer son arrivée à l’extérieur. Il couru alors vers la porte et plongea dans le trou pour atterrir dehors, entouré de fumée.
Des boules de feu et des tirs de droïdes volaient déjà en tout sens, mais la fumée lui permettait de ne pas être ciblé avec grande précision. Il esquivait les quelques tirs qui lui arrivait malgré tout dessus en courant vers le fameux rocher. Il lui lança sa dernière fiole explosive pour le faire voler en éclats : la grille située en dessous était désormais accessible. Il ouvrit une brèche avec ses griffes, pénétra dans le trou, laissa tomber une fiole de gaz pour empêcher toute poursuite, et se lança à toute vitesse dans le tunnel qui s’offrait à lui.

Pas très loin de là, trois gardes passaient près de l’endroit où 64 était ressorti du conduit…
« Regardez, dit l’un d’eux en montrant deux autres gardes inconscients, il est passé par là !
- Continuons, ordonna un autre, il faut le rattraper !
- Argh ! » cria alors le troisième.
Les deux autres gardes se retournèrent et virent avec horreur que leur compagnon était suspendu dans les airs, avec une chaîne autour du coup et la nuque brisée. Ils levèrent alors les yeux vers le conduit. Les griffes de Drilaz, se jetant sur eux, furent les dernières choses qu’ils virent de leur vivant…
Drilaz prit le temps de regarder les deux victimes qu’il venait de faire. L’une était lacérée de la tête au pieds et était impossible à reconnaître : il ressemblait plus à un bout de viande déchiqueté qu’a un homme. L’autre avait la tête explosée contre le mur, désormais couvert de sang et de morceaux d’encéphale. Il tira ensuite sur ses chaînes pour décapiter le troisième, et ainsi pouvoir les détacher du corps. Il les enroula alors autour de ses avant-bras et fonça sur la prochaine porte pour l’ouvrir. Mais au dernier moment, il entendit un bruit suspect. Il s’agrippa au plafond et attendit un instant. Une troupe de soldat passa juste en dessous de l’homme-lézard. Ce dernier passa ensuite dans l’encadrure de la porte et continua son chemin…

64 arriva au bout du tunnel, mais il s’arrêta une cinquantaine de mètres avant la sortie. Il se retourna et resta immobile un instant, perdu dans ses pensées. Il devait réussir, il devait le faire, mais c’était risqué, il pouvait mourir. Mais s’il ne le faisait pas, il aurait fait tout cela pour rien. L’idée de retourner là-bas lui fit prendre sa décision : il commença à concentrer son mana dans ses mains et des cercles magiques brillèrent sous ses pieds. Il quitta lentement le sol et se mit en lévitation à quelques centimètres à peine de la terre ferme. Il semblait flotter dans de l’eau et ses yeux commencèrent à luire d’une lueur blanche. Il tendit les bras en direction du coté sombre du tunnel et lança enfin son sort le plus puissant :
Deux rayons d’une lumière aveuglante foncèrent vers le point de départ du fugitif tandis que ce dernier fut éjecté à l´opposé. Il fut expulsé à l’extérieur et roula le long d’une descente avant de s’arrêter dans une zone déserte de toute vie.
Allongé, exténué, il regardait le ciel. Personne ne pouvait le suivre désormais : il était libre. Maintenant, il n’y avait plus qu’à prier pour que la suite du plan fonctionne, il n’avait plus qu’à espérer vivre…
Le ciel fut la dernière chose qu’il vit avant de s’évanouir.

Drilaz, lui, apercevait une grande porte avec un trou en son centre. Il vit les rayons du soleil : la liberté… Et le dragon ! Il venait de sentir son odeur ; il était près du but !
Il sortit par le trou et entendit des voix.
« Regardez, criait un garde, un autre projet s’échappe ! Feu ! »
Des boules de feu arrivèrent de tout cotés : il y avait une bonne trentaine de garde. Mais Drilaz arrivait à les tuer un par un avec une extrême férocité. De plus, les boules de feu ne semblaient pas le déranger le moins du monde. Il ne prenait même pas la peine de les éviter
Certains gardes arrivaient pour combattre au corps à corps. Drilaz sauta par dessus l’un d’eux tout en lui enroulant une chaîne autour du coup. Il fouetta un autre au visage avec la deuxième chaîne et frappa un troisième avec sa longue queue écaillée. Il tira sur la chaîne pour étrangler le premier garde avec, en griffa un autre au visage et planta les griffes de son pied sur celui qu’il avait fouetté au visage. Il enfonça enfin ses crocs dans le garde qu’il avait éloigné avec sa queue : il venait de faire 4 victimes en 3 secondes.

Il aperçu alors une grille sur le sol au loin. Il se dirigea dessus mais il senti alors une immense puissance arriver et décida de s’éloigner. Une énorme explosion aveuglante, provenant de la grille, dévasta la moitié de la cour. Drilaz ressentit la présence du dragon plus intensément que jamais : c’était lui le responsable de l’explosion, cela ne faisait aucun doute.
Il profita alors de la confusion qui régnait pour s’enfuir en passant par un trou dans le grillage, provoqué par l’explosion…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:38:55

si vous voulez refaire une pause prolongée dans la relecture, c´est relà :o))

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:39:16

Chapitre 15 : Retrouvailles mouvementées

Le soleil était sûrement à son zénith. Cette région montagneuse dépourvue de plante était particulièrement aride, ce qui expliquait la présence de dragons dans les parages.
64 sentait la chaleur sur son visage. Il adorait cette sensation : elle le rendait plus fort, alors qu’elle épuiserait n’importe qui d’autre. Il était là, allongé sur le dos. Il commençait à revenir à lui, mais gardait les yeux fermés. Il essayait de retrouver ses forces. Au bout d’un moment, il se redressa en position assise…Et se retrouvât nez à nez avec le plus gros lézard qu’il n’ait jamais vu !
Surpris, il recula en se traînant sur le sol, ne lâchant pas le monstre des yeux. Ce dernier se contenta de le regarder avec un air intrigué. Puis il gratta le sol avec ses griffes, relâchant ainsi son attention pour 64. Le demi elfe continua cependant de regarder la bête avec insistance : depuis combien de temps était-il là ? Et pourquoi n’avait-il pas encore attaqué ?
Il se rendit soudain compte d’un sensation qui lui était familière : celle qu’il avait ressenti devant le laboratoire de Vinsey. Cette présence… Etait-ce celle de la bête ? Cela ne lui coûtait rien de vérifier. Il s’approcha lentement du reptile, qui était aussi gros que lui, et remarqua des chaînes autour de ses avant-bras. Elles étaient reliées à ses poignets par des fers sur lesquels il remarqua des inscriptions :
« Unité 78 : Drilaz. »
64 eut un réflexe étrange : il remonta sa manche gauche et regarda son avant-bras. Un tatouage y figurait et inscrivait :
« Unité 64. »
Il compara simplement les caractères : ils correspondaient. Ce lézard, Drilaz, provenait du même endroit que lui. Il s’était probablement enfui en profitant de la diversion qu’avait faite 64.
« Euh… Drilaz ? » S’aventura-t-il. Le monstre tourna la tête vers lui. Son apparence n’inspirait pas la sympathie, mais il ne semblait pas hostile. Il regarda l’avant-bras de 64, encore découvert, et regarda ses chaînes.
« Oui, moi aussi je viens de là-bas » déclara le demi elfe. Cela pouvait paraître stupide de parler à un monstre. Mais 64 avait l’impression que Drilaz le comprenait, d’une manière ou d’une autre.
« Alors on est pareils, toi et moi, continua-t-il, on est juste des cobayes aux yeux des autres… »
Drilaz sembla ressentir la peine dans ses paroles et s’approcha lentement, comme pour aller le consoler. Mais une flèche se planta dans le sol, juste devant lui, et explosa…

64 se protégea les yeux du sable qui volait en tout sens et attendait que le nuage se dissipe. Que s’était-il passé ? Drilaz était-il blessé ? Et qui avait tiré cette flèche ? 64 regarda autour de lui et distingua une personne au loin : un archer, probablement une femme si on se fiait à sa silhouette. Elle avait sûrement pensé que Drilaz allait l’attaquer.
Un cri de colère détourna son regard de l’archère. Le nuage de sable se dissipait et le fugitif pu ainsi voir la raison de la colère du monstre : Drilaz était enfermé dans une bulle sombre qui lui envoyait de violentes décharges. Le demi elfe voulut prévenir l’archère qu’elle faisait erreur mais il n’en eut pas le temps. Le monstre brisa le champ de force et fonça vers celle qui avait osé le provoquer.
64 ne pu que regarder le spectacle tellement il était surpris. La fille décochait ses flèches à une vitesse ahurissante, comme si elle était accompagnée de dix autres archers. Mais le plus impressionnant était sans doute Drilaz : il fonçait droit vers elle en se prenant toute les flèches qui se brisaient sur son corps.

A fille se protégea à l’aide de ses bras et un champ de force vert se forma autour d’elle. Mais cela ne suffit pas à arrêter le monstre. Ce dernier enfonça sa patte griffue dans la bulle verdâtre, il traversait le champ de force ! Lentement, sa patte arriva au niveau du cou de l’archère et se resserra autour. Le champ de force disparut et Drilaz souleva la fille d’une main, tout en l’étranglant.
« Drilaz ! Arrête ! » cria 64.
Le monstre se tourna vers le demi-elfe, sans pour autant lâcher la fille.
« Elle ne savait pas, continua-t-il, elle n’a pas fait exprès ! »
Drilaz regarda la fille dans les yeux, il n’y décela même pas de peur, ce n’était pas intéressant à tuer. Finalement, il la lâcha.
64 courut pour porter assistance à la fille. Cette dernière était à genou sur le sol et se tenait la gorge, tout en reprenant sa respiration.
« Ça va ? » demanda 64 une fois arrivé à son niveau. La fille se releva et hocha la tête. Puis elle regarda Drilaz : celui-ci grattait à nouveau le sol comme si de rien était.

64 regarda attentivement la fille pour voir si elle était blessée quelque part. Elle était légèrement plus petite que lui, était toute vêtue de noir et avait un arc et un carquois rempli de flèches. Elles avait les cheveux noirs, qui s’arrêtaient aux épaules, et deux mèches rouges : l’une lui tombait devant l’œil droit et l’autre passait derrière son oreille gauche. Elle avait la peau très blanche et des yeux couleur acier. Pour finir, le demi elfe remarqua un cristal du Cruxis noir sur son cou : c’était un ange. 64 ne reconnu pas immédiatement la fille qu’il avait vu 11 ans auparavant…
Finalement, la fille d’environ 15 ans se décida à parler.
« C’est quoi ce truc ? » dit-elle en regardant Drilaz. Ce dernier sembla s’offenser d’être qualifié de « truc ».
« Un ami à moi, répondit 64, et évite de l’énerver il est très susceptible.
- J’ai vu ça, déclara l’ange d’une voix monotone, et toi t’es qui au juste ? »
Le fugitif réfléchit un instant, et si c’était une militaire ? Il était peu probable qu’ils soient déjà à sa recherche mais il valait mieux se montrer prudent…
« Appelle-moi Vinsey, répondit 64, lui c’est Drilaz, et toi ?
- Appelle-moi Tenebra. » dit simplement l’archère de cette même voix monotone. Elle dit cela en passant la mèche qui lui tombait devant l’oeil derrière son oreille afin d’avoir une coiffure symétrique.
« Bien, commença 64, maintenant que les présentations sont faites, je vais m’en aller. J’ai un nid de dragon à trouver, excuse-moi de ne pas rester.
- Un nid de dragon ? s’étonna Tenebra, tu sais que tes fréquentations sont plutôt douteuses ?
- Elles sont déjà moins douteuses que certaines personnes que je connais, répondit-il simplement, alors à moins que tu n’ai envie de faire leur connaissance il est déconseillé de me suivre… Tu viens Drilaz ? On va chercher des dragons. »
Le monstre arrêta de gratter le sol et rampa jusqu’à 64. Puis il se redressa sur deux pattes et marcha à son allure vers l’Est. Pour une raison qu’elle-même devait ignorer, Tenebra suivit les deux compagnons. Après tout, elle n’avait rien d’autre à faire dans l’état actuel des choses…

Sur le chemin, 64 appréciait tout ce qu’il pouvait, des brises soulevant le sable jusqu’aux groupes de monstres qu’il apercevait au loin. Tout était si grand, si spacieux… Dire qu’il avait été privé de cela toute ces années.
« Alors Tenebra, commença-t-il, qu’est-ce qu’une fille fait toute seule dans une zone aride ?
- Et toi Vinsey, qu’est-ce qu’un demi elfe fait dans une région montagneuse accompagné d’un iguane géant ? questionna Tenebra.
- Tu savais que c’était impoli de répondre à une question par une autre ? demanda 64
- C’est pourtant ce que tu viens de faire. » fit remarquer Tenebra.
64 sourit c’était exactement le genre de réponse qu’aurait donné son ami Rick. Il n’eut pas le temps de répondre car il sentit sa tête tourner. Sa vue devint trouble, puis ce fut le noir complet…

Sujet : Fanfic : Evil project, 250 ans après.
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