Se connecter

Tales of Symphonia

Sujet : Fanfic : Evil project, 250 ans après.
Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:39:58

Chapitre 16 : Une nuit étoilée

64 se réveilla brusquement et regarda autour de lui. La nuit était tombée et le décor avait changé : il y avait désormais quelques arbres et des touffes d’herbe ça et là. Mais en général, le sol dur et couvert de poussière dominait toujours. Du feu crépitait à coté de lui. Il sentit quelque chose remuer et constata alors qu’il s’agissait de Drilaz qui s’était endormi près de lui, la tête reposée sur ses jambes. 64 n’arrivait pas à s’expliquer l’attachement qu’il avait pour cette bête. Peut-être était-ce parce qu’il venait du même endroit que lui. Et le fait que cet attachement pour lui soit visiblement réciproque le rassurait.
Soudain il se rappela de Tenebra. Où était-elle ? La réponse ne tarda pas car l’archère fit son apparition, transportant du bois.
« Tiens, t’es réveillé, commença-t-elle, tu t’étais évanoui, sûrement à cause de la chaleur.
- Non, affirma 64, j’avais lancé un sort qui consommait trop de mana peu avant notre rencontre. Et j’ai pas pris assez le temps de me remettre à cause de ce qu’il s’est passé avec toi et Drilaz.
- Je comprend, déclara Tenebra, et dis-moi… Je peu te poser une question ?
- Tu viens de le faire, répondit le demi elfe sur un ton de plaisanterie, mais si tu veux tu peu en poser une autre.
- C’est quoi ce tatouage sur ton bras gauche ? questionna-t-elle, j’ai vu les mêmes caractères sur les chaînes de ton lézard. »
64 regarda son avant-bras, encore découvert : il avait oublié de le cacher en voyant Tenebra. Il remit sa manche pour le couvrir et répondit :
« Tout à l’heure tu m’as fait comprendre que tu n’avais pas particulièrement envie qu’on te pose des questions. Considère que c’est la même chose pour moi. »
Tenebra n’insista pas, elle se mit ensuite à regarder Drilaz qui dormait paisiblement, la tête sur les jambes de 64.
« Il à l’air beaucoup moins dangereux comme ça, fit-elle remarquer, et vous avez l’air de beaucoup vous apprécier.
- Ouais, confirma-t-il en regardant le monstre à son tour, disons qu’on a des choses en commun.
- En tout cas il sait se faire respecter, dit l’archère, il a liquidé un vers des cavernes adulte tout en te portant.
- Oui mais t’avais déjà eu un aperçu de son efficacité avant.
- C’est vrai, acquiesça Tenebra en se massant le cou, c’est bizarre : il peut être gentil et d’un seul coup devenir une violente bête assoiffée de sang…
- Ça lui fait déjà un point commun avec l’espèce dominante de cette planète, fit remarquer 64.
- Laquelle ? interrogea-t-elle, les humains ?
- Humains, elfes, demi elfes… Pour moi c’est pareil, déclara 64, ils font leur gentils mais au fond, ce sont des bêtes cruelles. »
Tenebra ne répondit pas. Elle réfléchît un instant aux paroles du demi elfe. Pour finir elle lança un « t’as sûrement raison » puis se coucha à deux mètres de 64, de l’autre coté du feu.

64 mit longtemps à s’endormir. C’était sa première nuit de liberté. Il passa une longue partie de la nuit à contempler les étoiles, perdu dans ses pensées. C’était un spectacle magnifique. Il repensa à Reivac, aux militaires, à Joshua et aux savants du MSI.
« Qui étaient-ils pour m’avoir privé de si belle choses tout ce temps ? Où plutôt pour NOUS avoir privé… » pensa-t-il en regardant Drilaz.
Finalement, la fatigue l’emporta sur le désir de profiter encore un peu de la beauté du spectacle.

Cette nuit là, il fit le pire cauchemar qu’il ait jamais fait. Pire qu’un cauchemar, c’était un souvenir. Il était au centre MSI, dans la salle de test où l’avait emmené Joshua la veille. On l’avait attaché sur une table métallique, il n’avait aucun moyen de bouger, des savants sortaient toute sorte d’instruments. Des seringues, des électrodes et de nombreuses machines indéfinissables. On lui prélevait du sang, des bouts de peau, une mèche de cheveux, on lui ouvrait l’œil de force pour l’observer. On ouvrait chacun de ses membres au couteau pour regarder à l’intérieur et on passait au suivant pendant que le premier se refermait.
Puis on lui mis des électrodes de différentes tailles partout sur le corps avant de lancer de nouveau tests : les grosses électrodes envoyaient des décharges pendant plusieurs minutes d’affilées tandis que les petites mesuraient différents paramètres. Les tests continuaient avec de nouvelles sources de douleur : l’eau, le feu, la roche, la lumière, l’ombre, le vent. A chaque test, de nouvelle souffrances. 64 avait l’impression de les ressentir à nouveau à travers ce rêve.

Bien entendu, Joshua et Vinsey étaient présents. Mais ils restaient là, à le regarder, passifs. Puis il entendit quelque chose qui n’était pas dans son souvenir : Joshua appelait Vinsey.
« Vinsey » disait-il, mais l’elfe ne répondait pas, il regardait la scène avec un grand sourire. « Vinsey » répéta Joshua. Mais ce n’était pas la voix de Joshua, c’était celle de Tenebra.
« Vinsey réveille-toi, dit-elle, y a comme une urgence. »
Le demi elfe sentit un souffle chaud, très chaud sur son visage. Il ouvrit les yeux et ce qu’il vit lui fit se poser une question : « Pourquoi est-ce que je vois toujours une tête de reptile au réveil ? »
C’était le matin, le feu allumé la veille était désormais éteint. 64 était toujours allongé sur le dos et un dragon le fixait droit dans les yeux…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:40:24

Chapitre 17 : Une victime de plus

64 était allongé sur le dos avec un dragon qui le fixait droit dans les yeux, il lui était impossible de bouger et encore moins de se lever. Il se décida alors à parler.
« Bonjour, disait-il, tu sais que t’as une sale tête au réveil toi ? »
Il n’avait rien trouvé de plus stupide à dire. Tenebra ne bougeait toujours pas, surprise par ce qu’il se passait sous ses yeux. Drilaz, lui, reniflait le dragon.
Enfin, l’archère se décida et sortit son arc et une flèche. Le dragon l’aperçu du coin de l’œil et voulut l’attaquer. Mais 64 s’interposa entre les deux, face au dragon.
« Non ! » cria-t-il à l’adresse du dragon. Ce dernier se stoppa et grogna de rage en fixant la fille qui le ciblait.
« Range ton arc, dit-il ensuite à Tenebra.
- Mais, commença l’archère
- Fais ce que je dis et il ne t’arrivera rien ! »
Tenebra hésita un instant, puis elle regarda les pattes du dragon : Drilaz se frottait contre la bête qui ne réagissait même pas. Finalement, elle baissa son arc, mais se tenait prête à tirer à tout moment.

64 soupira de soulagement et s’avança vers le dragon. Il tendit la main pour le caresser et ce dernier se laissa faire.
« Là je comprend plus rien à ce qu’il se passe » déclara Tenebra.
64 ne répondit pas tout de suite, il sentait la même présence qu’avec Drilaz, mais cette fois elle provenait du dragon. Peut-être le dragon avait senti la même présence et était venu ici, comme attiré par cette sensation. Il se décida enfin à parler.
« C’est une femelle, commença-t-il, elle est venu nous aider car elle sait que j’ai besoin d’elle, elle a senti que je la cherchai.
- Vinsey, tu es le mec le plus taré que j’ai jamais vu, dit l’archère, ça te prend souvent de te balader au beau milieu de reptiles assoiffés de sang pour leur faire des câlins ?
- En réalité c’est ma première fois, avoua 64, et les dragons ne se nourrissent pas de sang mais de cendres. »
Le dragon poussa un hurlement qui raisonna dans toute la région.
« Bon il va falloir attendre que les deux autres arrivent, déclara 64.
- Les deux autres ? s’inquiéta Tenebra, tu veux dire qu’il va y en avoir d’autres ?
- Bien sûr, elle est jeune et ne peut pas nous porter tous les trois à elle seule.
- Tu… Tu veux monter là-dessus ? demanda l’archère.
- Ça te pose un problème ? »
Tenebra ne répondit pas. Elle n’aimait pas cette idée mais le demi elfe avait l’air si sûr de lui qu’elle décida de prendre sur elle pour pouvoir le suivre.

Plus tard, deux dragons arrivèrent au loin. Ils étaient de la même taille que la première : apparemment, c’étaient aussi deux jeunes femelles. Drilaz sauta sur le dos de l’une d’elles et 64 en fit de même. Tenebra, elle, eu cependant besoin de plus de temps pour simplement oser s’approcher de la bête. Elle mis donc dix bonne minutes avant de monter sur la dernière.
Le décollage fut très violent : en un seul battement d’ailes, les dragons étaient montés de dix mètres en hauteur. Un nouveau battement et ils se propulsaient déjà à une vitesse fulgurante vers l’Est. 64 était aux anges, la vitesse et la hauteur de vol lui procuraient une poussée d’adrénaline le rendant jovial. Drilaz semblait également apprécier le voyage à en juger par ses cris de joie. Quand à Tenebra, elle faisait de son mieux pour ne pas montrer son inquiétude. En quelques minutes, ils étaient arrivés à destination…

« Ça fait bizarre de voir cet endroit de l’extérieur » déclara 64.
Ils étaient cachés derrière des buissons et observaient attentivement les divers bâtiments entourés de grillages. Les dragons étaient partis, laissant les trois compagnons seuls devant le centre d’entraînement de l’armée. 64 regardait toujours le lieux auquel il avait vécu 11 ans de sa vie lorsque Tenebra lui adressa la parole.
« Et on vient faire quoi ici au juste ? demanda-t-elle.
- On vient chercher une personne à laquelle j’ai promis une petite visite dès que je serais sortit.
- Sortit d’où ? interrogea Tenebra
- Du dernier endroit dont j’ai envie de parler, rétorqua le fugitif, il vaut mieux attendre la nuit avant d’entrer, c’est blindé de militaires là dedans. Tout ce qu’il y a à espérer, c’est que le sergent Zack ne soit pas de garde cette nuit.
- Pourquoi lui précisément ?
- Parce qu’il pourrait nous voir depuis n’importe quel endroit du camps, il n’a jamais eu à bouger de sa chambre pour détecter les intrus… Eloignons-nous, on reviendra vers minuit.

En attendant la nuit, Tenebra s’était un peu éloigné de 64 et Drilaz, mais restait suffisamment proche pour les voir. Elle repensait à ce qu’elle avait fait avant de les connaître et était soulagé que ce ne soit pas des anges. Si ça avait été le cas, elle aurait dû faire un acte qu’elle aurait regretté. Elle sortit une petite bourse de sa poche et l’ouvrit, des fragments brillants s’y trouvaient. Elle sortit ensuite, de son autre poche, des fragments identiques et les versa dedans. Elle referma la bourse et la remis dans sa poche. Maintenant il fallait en trouver un autre.

Quelque part, près du lieu de la rencontre entre 64 et Tenebra, un corps gisait sur le sol, commençant à pourrir au soleil. Il avait une flèche profondément enfoncée dans la gorge, là où se trouvait auparavant un cristal du Cruxis. Sur la flèche était attaché un papier sur lequel quelqu’un avait écrit :
« La perforeuse est toujours là. Anges pêcheurs, prenez garde, je prendrai vos cristaux comme mes flèches vous prendront la vie. »

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:41:06

Chapitre 18 : Deuxième évasion

Minuit ! C’était le moment idéal. Le ciel était nuageux, ni les étoiles, ni la lune ne pouvait éclairer quoi que ce soit. On aurait pu rêver d’une meilleure obscurité. Dans la nuit, trois ombres pénétrèrent dans l’enceinte du centre d’entraînement…

« Les entrées ne sont pas surveillées ? demanda Tenebra.
- Non, répondit 64, les tours de gardes sont là pour éviter des attaques entre recrues. Les rivalités sont nombreuses ici : il y a beaucoup de soldats et ils prennent peu d’officiers. »
Ils parlaient à voix très basses tout en marchant. Au bout d’un moment, il fit signe à Drilaz d’aller dans une direction. Ce dernier s’exécuta et rampa silencieusement sur le sol, toujours avec son incroyable vitesse.
« Il va faire quoi ? murmura Tenebra.
- Chercher une petite chose dont j’ai besoin. » répondit 64 à voix basse.
Tenebra savait maintenant qu’il ne valait mieux pas insister. Ils continuèrent donc en direction du dortoir des femmes. 64 y entra sans avoir l’air dérangé le moins du monde. Il fit signe à l’archère de monter la garde à l’extérieur. Il ferma les yeux un instant, puis les rouvrit. Ses pupilles s’étaient complètement dilatées : il y voyait désormais comme en plein jour. Il vit qu’un des lits était occupé par une elfe au cheveux blonds : c’était Xenora.
64 s’en approcha. Il tendit la main pour la réveiller mais il s’interrompit dans son mouvement car l’elfe se mit à parler dans son sommeil.
« Pourquoi tu est partit ? marmonna-t-elle, je hais ces soldats qui nous ont séparé… »

64 était stupéfait. Il essaya de se ressaisir en se persuadant qu’elle ne rêvait pas de lui et la bougea un peu pour la réveiller. Elle entre ouvrit les yeux, puis essaya de crier. Mais 64 plaqua sa main contre la bouche de la magicienne.
« C’est moi, murmura-t-il, ne crie surtout pas ! »
Xenora sembla soudainement le reconnaître, elle avait probablement été effrayée par les yeux de 64, qui brillaient comme ceux d’un chat.
Elle enleva la main du demi elfe de sa bouche et lui demanda à voix basse :
« Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je suis venu te chercher, répondit 64, je t’avais dit que je reviendrais.
- Tu m’avais dit que tu ne resterais pas « là-bas », rectifia Xenora.
- Mais tu espérais que j’en profiterais pour venir, fit remarquer le fugitif.
- Non, enfin si mais… Oh et puis là n’est pas là question : je ne peux pas partir et tu le sais
- Pour des raisons financières c’est ça ?
- Exactement, confirma l’elfe
- Et bien considère que ce problème est réglé, déclara 64, maintenant libre à toi de me suivre ou de rester ici. »
Xenora le regarda en silence. Au bout d’un moment, elle se décida à répondre : « Vas réveiller Zeratos et Vharley pendant que je vais chercher les armes, je ne partirai pas sans eux… »
64 n’eut pas le temps de répondre car l’alarme sonna. Tenebra entra dans le dortoir et affirma que personne ne l’avait vu. Il n’y avait donc que deux possibilités : soit on avait aperçu Drilaz, soit…
« Zack ! » s’exclama 64.

Il réfléchit un court instant, puis commença à parler à toute vitesse tandis que les autres femmes du dortoir se réveillaient.
« Tenebra, trouve le hangar à ptéroplan et prend trois biplaces. Xenora, reste ici, un monstre répondant au nom de Drilaz devrait t’apporter ton bâton d’un instant à l’autre. Moi je vais chercher Vharley et Zeratos. »
Il ne laissa à personne le temps de répondre et se rua hors du dortoir.
Déjà plusieurs soldats se dirigeaient vers l’armurerie. Trois d’entre eux virent 64 et voulurent l’attaquer à main nues. Le demi elfe les domina sans même sortir ses griffes. Il continua son chemin tout en combattant des soldats de temps en temps. Au bout d’un moment, il entendit des cris d’horreur et vit des gardes décoller en tout sens. Il vit alors Drilaz se diriger vers lui, accompagné de Xenora.

Ils étaient presque arrivés à son niveau lorsque le sol se déforma pour se transformer en mur. 64 compris immédiatement et se retourna : Zack était là, la main gauche posée sur le sol. Une vingtaine de soldats se trouvait derrière lui.
« Capturez-le vivant, cria-t-il en se relevant, je me moque des autres, tuez-les si vous voulez mais lui il me le faut vivant !
- Bien mon capitaine. » répondit un soldat.
Capitaine ? Zack était déjà monté de plusieurs grades ? 64 n’eut pas l’occasion de le vérifier car le capitaine se rendait vers les hangars, laissant les vingt soldats l’attaquer.
Il sortit ses griffes et se jeta dans la bataille. Il en tua deux en leur enfonçant ses lames dans le thorax, puis donna un coup de pied sauté au visage d’un troisième. Il se battait au milieu des arbalètes, des épées des fouets et d’autres armes encore. A chaque fois qu’il en mettait un à terre, d’autres arrivaient. Mais il ne se laissait pas prendre par la fatigue.
Au bout d’un moment, un droïde assassin vint prêter main forte aux soldats. 64 reprit sa vue normale pour éviter que les soldats ne le repèrent à ses yeux, sachant que les tirs du droïde éclaireraient suffisamment. Soudain, il vit une ombre plutôt grande découper la machine en morceaux. Cette ombre avait tournoyé sur elle-même à une vitesse inhumaine, le demi elfe y reconnu le style de combat de Vharley. Ce dernier soulevait les soldats d’une main et les frappait de l’autre. 64 lui vint en aide.
« Où est Xenora ? demanda-t-il à Vharley.
- Au hangar à ptéroplan avec ta sale bête, répondit le gladiateur en éjectant un fouettard.
- Et Zeratos ?
- Tombe ! »
Des pics rocheux vinrent emprisonner un groupe de soldats. Zeratos, qui avait lancé le sort, descendit du toit d’un des bâtiments proches.
« Faut y aller. » lança l’elfe au cheveux verts.
Les trois nouveaux alliés se dirigèrent vers le hangar. En arrivant, ils virent Zack décoller et heurter un mur. Drilaz arriva à sa suite et se jeta sur l’alchimiste. Il le souleva d’une main et le lança contre un autre mur. Zack passa au travers et ne se releva plus…

Ils entrèrent tous dans le bâtiment et y retrouvèrent les deux filles qui avaient ouvert le toit et allumé les ptéroplans. Mais ils durent se mettre à l’abri car une rafale de boules lumineuses traversa la salle. 64 jeta un coup d’œil vers la porte et ne fut pas soulagé de voir qui avait tiré : c’était Rick. Il tenait un étrange canon de sa propre fabrication.
« Ricky, cria le demi elfe, c’est moi ! Laisse-nous partir !
- 64 ? interrogea Rick, qu’est-ce que tu fais là ? Et puis peu importe, je ne veux pas perdre mon job, personne d’autre ne voulait de moi. Si je montre que je suis encore utile, ils ne me remplaceront pas.
- Ecoute Rick, commença 64, Zeratos part avec moi. Comme ça il ne te remplacera pas et ils devront te garder : ils n’ont personne d’aussi qualifié que toi ! »
Rick sembla hésiter un instant, un instant qui paraissait durer de longues minutes. Puis, il baissa son canon. 64 sortit de sa cachette et alla voir l’homme au cristal bleu.
« Ça risque de faire mal, annonça le demi elfe.
- Je sais. » répondit Rick en souriant.
Puis il ajouta un « merci » avant que 64 ne l’assomme.

Quelques minutes plus tard, un homme en uniforme s’approcha du corps de Rick.
« Tout s’est passé comme prévu ? demanda la voix de Reivac
- Oui j’ai placé le mouchard sur l’unité 64, répondit Rick en se relevant, ils ne nous échappera pas.
- J’espère que vous savez ce que vous faites, on aurai pu l’arrêter maintenant vous savez…
- Non, coupa Rick en essuyant ses vêtements, si nous voulons limiter les pertes, nous devons agir avec prudence. Si on les laisse aller dans une ville, nous pourrons utiliser les troupes locales en plus des notre.
- Je n’avais pas vu les choses de cette manière, avoua le général.
- C’est ce qui fait que vous dépendez des militaires et moi non, rétorqua le blondinet, envoyez juste quelqu’un pour le prendre en filature afin de s’assurer qu’il ne se débarrasse pas du mouchard. »

Le lendemain, le groupe était déjà loin. Mais un ptéroplan décolla tout de même de la base pour les suivre…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:41:38

Chapitre 19 : La perforeuse d’émeraude.

Le ptéroplan fonçait à toute vitesse en direction de Meltokio. Zack avait choisi le plus rapide, il ne fallait pas perdre de temps sinon il ne pourrait plus les suivre…
Pendant le vol, l’alchimiste à l’œil doré fermait régulièrement les yeux. A ces moments là, des vagues d’informations parvenaient à son cerveau, envoyées par son œil. Les traces résiduelles de mana, laissées par les ptéroplans fugitifs, étaient décelées par son œil. Puis elles étaient analysées en temps réel et définissaient une trajectoire. Cette trajectoire était immédiatement envoyée au système de repérage du ptéroplan et ce dernier virait de bord si nécessaire.

Quant au nouveau groupe d’allié, il se trouvait actuellement à l’empire de Meltokio pour se fournir en vivre et autres objets divers…
« Il va falloir que tu m’explique pourquoi tu agis de manière suicidaire et irresponsable ! »
Xenora sermonnait 64. Même si ce dernier l’avait aidé, elle ne paraissait pas lui être reconnaissant…
« Franchement s’introduire dans un camp militaire avec un monstre… attaquer les soldats… nous mettre un régiment sur le dos… finir à la potence… morte de honte… »
64 n’écoutait pas les paroles de l’elfe, il n’en saisissait que des brides. Il avait prit l’habitude de ne pas écouter les gens qui le disputaient pendant près de 11ans. Il faisait cela pour éviter d’avoir des envies de meurtre vis-à-vis des officiers qui le réprimandaient. Et il avait toujours l’habitude de répondre de la même manière…
« … complètement stupide. Et tu m’écoutes quand je te parle ?!
- Oui mon général, dit 64 d’un ton sarcastique.
- Mon général ? s’étonna Xenora
- Désolé, répondit le demi elfe, une vieille habitude. Toujours est-il que je ne t’ai pas forcé à me suivre, tu l’as fait de ton plein gré. Donc je ne vois pas pourquoi tu me réprimandes sur le fait que tu m’as suivi. »
Xenora ne répondit pas. Elle préféra garder le silence, au grand étonnement de Zeratos et Vharley.
« Comment t’as fait ? questionna l’elfe aux cheveux verts.
- Fait quoi ? demanda 64.
- Comment t’as fait pour qu’elle se taise alors qu’elle te disputait ? continua Zeratos, on avait jamais réussi avant.
- T’a bien vu comment j’ai fait, fit remarquer le demi elfe, tu étais là non ?
- Oui mais tu crois sérieusement que je l’écoutais ? En 11 ans, on fini par avoir l’habitude… »
64 ne répondit rien et s’arrêta : Vharley était resté en arrière et regardait fixement une affiche.
Le groupe le rejoint et lu l’affiche :

« GRAND TOURNOI ANNUEL DE MELTOKIO

Venez nombreux admirer le tournoi annuel de Meltokio, qui mettra en scène les descendants des réunificateurs de monde. Le tournoi aura lieu dans au colisée le… »

64 et Tenebra ne lurent pas la suite, mais le reste du groupe, en particulier Vharley et Zeratos, semblait très intéressé.
« Ça à l’air pas mal, fit remarquer Zeratos.
- J’ai bien envie de montrer à ce prétentieux de Sirius Wilder comment on se bat, ajouta Vharley
- Sauf qu’on n’a pas les moyens de payer les frais d’inscriptions, déclara Xenora
- 250 000 flouz ! s’exclama Zeratos, je comprend pourquoi il n’y a jamais personne qui veut y participer : 250 000 flouz et une défaite cuisante en publique…
- Les derniers se sont bien débrouillés, fit remarquer Vharley, ils ont failli gagner
- Ouai sauf que c’était il y a au moins… »

64 n’écouta pas la suite et s’éloigna pour parler à Tenebra à l’écart du groupe…
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda cette dernière de son habituel ton monotone.
Pour toute réponse, le demi elfe sortit un bout de papier de sa poche, le déplia, et le donna à l’archère. C’était un avis de recherche sur lequel figurait la photo de Tenebra…

« ON RECHERCHE : PHILIS, LA PERFOREUSE D’EMERAUDE.

Age : environ 15 ans
Race : ange (race d’origine inconnue)
Signes particuliers : ailes de couleur émeraude
Recherché pour : crime en série, destruction et vol de cristaux du Cruxis, abus de pouvoir.
Récompense (morte ou vive) : 90 000 flouz. »

Cette fois Tenebra, ou plutôt Philis, était démasquée. Elle s’attendait à ce que 64 la dispute, la dénonce, ou l’attaque même. Mais elle fut bien surprise de constater que ce dernier ne fit qu’une seule remarque :
« Je croyait que tu t’appelais Tenebra. » déclara-t-il.
Philis fut tellement surprise du fait que 64 ne s’intéressait pas à la rançon qu’elle mis un certain temps à répondre…

« Je t’avais dit de m’appeler Tenebra, rétorqua-t-elle, pas que c’était mon nom.
- Oui mais quand même, commença le demi elfe.
- Et puis c’est toi qui as commencé à mentir, coupa-t-elle, tu m’avais dit que tu t’appelais Vinsey et tout le monde t’appelle 64.
- Je t’ai dit de m’appeler Vinsey, pas que c’était mon nom. » lança 64 sur un air de provocation.
Philis poussa un profond soupir : les conversations avec 64 tournaient toujours ainsi et personne n’avait le dernier mot. Ce qui l’agaçait profondément car elle n’avait pas l’habitude que l’on puisse lui répondre avec autant de facilité. La conversation tourna cours car 64 s’irrita d’entendre la dispute des trois autres et se mit à leur crier dessus…
« Bon yen a marre de vos disputes débiles, lança-t-il, vous voulez participer ? Alors participez sans vous soucier des moyens financiers qu’on a ! Drilaz, montre leur ce qu’il y a dans le sac ! »
En effet, depuis qu’ils s’étaient tous échappés du camp, Drilaz traînait un sac sur son dos mais personne n’y avait réellement prêté attention.
Le monstre reptilien déposa le sac au sol, l’ouvrit et, voyant que personne n’osait s’approcher à part Philis, s’écarta du sac pour rejoindre 64. Le reste du groupe regarda dans le sac et tout le monde fut stupéfait de voir ce qu’il contenait…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:42:13

Chapitre 20 : Inscriptions

Le reste du groupe regarda dans le sac et tout le monde fut stupéfait de voir ce qu’il contenait…

Ce fameux sac contenait plein de petites capsules grisâtres, il était impossible à première vue de dire combien il y en avait. Xenora en saisi une et l’examina de plus près. C’était une petite capsule, aussi grande qu’un pouce avec une molette sur le coté et deux cadrans. Sur chaque cadran brillaient des chiffres de couleur. La capsule qu’avait Xenora affichait 500 en chiffre vert sur le premier cadran, et 0 en rouge sur le second.
« C’est… de l’argent, déclara l’elfe, des tonnes d’argent. Il y en a au moins pour…
- Un million cinq cent milles flouz, compléta 64, il y a beaucoup de capsules mais certaines contiennent moins d’argent. »
Tous les autres ouvrirent des yeux ronds, jamais ils n’avaient eu autant d’argent. Même Philis, qui était d’habitude peu expressive, avait du mal à cacher sa joie. Un léger sourire en coin ornait son visage : avec tout cet argent, 64 n’avait aucune raison de la dénoncer.
« Où ce lézard à trouvé tout cet argent ? demanda Zeratos.
- A la base militaire, répondit simplement le demi elfe.
- Tu as volé les militaires ! s’écria Xenora, mais t’es malade ou quoi ?
- Crie plus fort encore, lança 64, les membres de la garde impériale du château situé à l’autre bout de la ville n’ont rien entendu.
- Mais c’est pas possible d’être aussi irresponsable… »
Comme par réflexe, Zeratos et Vharley se remirent en marche vers le colisée sans prêter attention à ce que disait l’elfe. Philis et 64 en firent de même. Seul Drilaz restait à coté de la magicienne, avec un regard intrigué.

Au bout d’un moment, Xenora s’aperçu de ce que faisaient les autres. Elle regarda Drilaz en silence, avec une légère expression de dégoût sur le visage. Puis elle rejoignit le reste du groupe le plus vite possible, pour ne pas rester seule avec la bête. Seul le lézard ne se joignit pas au groupe, car il venait de voir quelque chose de plus intéressant…

« Pourquoi tu traîne avec cette sale bête ? demanda Xenora à 64.
- Il a un nom, répondit Philis, c’est Drilaz et ce n’est pas une sale bête.
- Ce n’est pas à toi que je parlais, rétorqua l’elfe, et tu ne tiendras pas ce discours lorsque ce monstre essaiera de t’écorcher vif.
- C’est ce qu’il a déjà fait, signala 64, alors maintenant arrêtez cette dispute stupide car je ne laisserai personne décider à ma place de qui m’accompagne ou non.
- Désolée, dit Xenora, seulement il faut avouer qu’il est un peu inquiétant…
- Tu t’y habituera, assura l’archère, je pensai la même chose au départ. »
L’elfe ne répondit pas, ils étaient arrivés au colisée.
C’était un immense bâtiment circulaire, il était impossible de voir l’intérieur tellement les parois étaient élevées. Cependant tout les colisées étaient ainsi, et même si celui si était le plus grand de Tesseha’lla, les membres du groupe ne prêtèrent pas attention à son imposante architecture et pénétrèrent dans le bâtiment.
Là, 64 heurta quelqu’un.
« Excusez-moi, dit-il avant même de savoir qui il avait bousculé, je n’avais pas fait attention.
- Ce n’est rien mon garçon, répondit la voix d’un vieil homme, je ne prêtais guère attention à ma route moi aussi. »
64 regarda alors le vieil homme. Il avait une longue chevelure argentée et était vêtu d’une vieille cape marron. C’était un demi elfe qui ressemblait plus à un clochard qu’autre chose.
Ce dernier s’en alla avant même que 64 eu le loisir de l’observer un peu plus. Le jeune demi elfe regarda autour de lui : ses compagnons étaient déjà au comptoir et n’avaient pas vu le vieil homme. Il décida donc de les rejoindre, intrigué par ce qu’il avait ressenti lorsqu’il était entré en contact avec le vieillard. Qu’elle était cette sensation indescriptible qui avait disparue aussi vite qu’elle n’était apparue ?

« Les groupes se font par équipe de trois, annonça la réceptionniste, et il me faut également les noms des candidats.
- Bon il faut décider lesquels d’entre nous vont participer, commença Xenora, comme on est six on pourrait faire deux groupes de trois. Qu’est-ce que vous en pensez ?
- Que c’est une très mauvaise idée, lança Philis.
- Et pourquoi donc ? demanda Zeratos.
- Parce que je n’ai pas envie de combattre et qu’il sera difficile d’inscrire un lézard au combat, répondit l’archère, sans compter que je doute que « Vinsey » veuille se faire remarquer après sa « performance » de la nuit dernière. »
Elle avait prononcé « Vinsey » en désignant 64 d’un mouvement de la tête pour indiquer qu’elle parlait de lui. Quand au mot « performance », il faisait clairement référence à l’attaque du camp d’entraînement. Xenora jeta un coup d’œil à 64, qui confirma d’un hochement de tête qu’il ne voulait pas participer.
« Bon très bien, déclara l’elfe en se tournant vers la réceptionniste, inscrivez Xenora Vénusy, Zeratos Nettuo et Vharley Trigger.
- Ça fera 250 000 flouz pour l’inscription du groupe. » annonça la réceptionniste.
64 sortit pendant que les autres payaient. Il espérait retrouver le vieillard dans la foule qui se trouvait devant le colisée, mais il ne le vit pas. A la place, il aperçu Drilaz qui revenait vers le groupe, avec un oiseau entre ses mâchoires.

« Monsieur l’empereur, commença un domestique, on viens de recevoir un message en provenance du général Reivac en personne. »
Le domestique se dirigeait vers le trône du château impérial de Meltokio, un bout de papier à la main.
« Vous avez noté de quoi il s’agissait ? » demanda l’empereur.
Pour toute réponse, le domestique remit le papier dans les mains de l’homme assis sur le trône. Ce dernier le parcourut du regard en silence. Puis, il leva les yeux vers le transmetteur du message et se décida enfin à parler.
« Que toute la garde impériale soit prête d’ici trois heures, ordonna-t-il, nous avons de la visite. »

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:42:49

Chapitre 21 : Un jeu clandestin

« Tu avais envie de participer n’est-ce pas ? »
Philis sortit de sa rêverie et se tourna vers 64. Celui-ci ne l’avait même pas regardé en posant cette question. Il se contentait de rester assis sur le banc de la grande place tout en caressant Drilaz.
« On est recherchés, rappela l’archère, toi par l’armée, et moi par la garde impériale.
- Et alors ?
- Et alors on ne doit pas s’exposer devant tout le monde, répliqua Philis, on ne devrait même pas rester sur cette place : il y a trop de monde.
- Justement, c’est ce qui fait que personne ne t’a encore reconnu, affirma 64.
- Tu m’expliques ton raisonnement là, parce que j’ai du mal à te suivre.
- C’est simple, expliqua le demi elfe, ta tête est mise à prix donc tout le monde va penser que tu te caches. Ainsi personne ne s’attendra à te voir dans un endroit pareil. De plus, la population ne fait attention aux avis de recherche que les premiers jours. Les seuls dont tu doive te méfier, ce sont les mercenaires et les chasseurs de primes. Et s’ils te cherchent ce n’est sûrement pas ici. »
Il se leva et la fixa du regard.
« Alors, demanda-t-il, on y vas ? On a l’argent pour s’inscrire et les autres ne peuvent rien nous dire vu qu’ils se préparent au colisée. »
Philis hésita un bref instant, puis suivi 64.

Arrivé devant le bâtiment, le fugitif fit signe à Drilaz de rester à l’extérieur. Ce dernier s’exécuta et commença à regarder s’il n’y avait pas un autre animal à dévorer, comme l’oiseau de la dernière fois…
En entrant, le demi elfe se heurta de nouveau à quelqu’un. Il s’excusa une fois de plus, mais la réponse ne fut pas aussi aimable qu’avec le vieillard…
« Dis donc toi, tu pourrais faire gaffe, minable !
- Encore un mot de la sorte et ce sera le dernier, répondit 64.
- T’as pas l’air de savoir à qui tu t’adresses, vermisseau. Je te pardonne ton ignorance parce que je suis pressé. Mais si tu te fais encore remarquer t’aura de mes nouvelles ! »
L’homme lui lança un regard méprisant de ses yeux violets avant de s’en aller. Ses longs cheveux noirs aux mèches violettes furent la dernière chose que vit le demi elfe. Philis, elle, fixa 64 avec de grands yeux.
« Tu te rend compte que tu viens de menacer Sirius Wilder ? » déclara-t-elle.
- Je m’en fiche. » répondit-t-il le plus sincèrement du monde. Puis il se tourna vers la réceptionniste.
« C’est pour une inscription, déclara-t-il.
- Les inscriptions se font par groupe de…
- Je sais, coupa le demi elfe, le dernier n’est pas encore là mais il va venir. Inscrivez Vinsey Dreyffus, Drilaz Ceventieth et Tenebra…
- Xircus » compléta Philis.
Après les inscriptions, 64 sortit pour voir si Drilaz était toujours là. Il en profita pour discuter avec l’archère.
« Pas très original l’anagramme de Cruxis, fit-il remarquer.
- Plus c’est gros, mieux ça passe. » assura-t-elle.
Comme ils s’étaient inscrits à la dernière minute, et qu’ils avaient des places pour le colisée. Ils décidèrent de regarder le premier combat depuis les tribunes, sachant que c’était forcement le groupe de Xenora qui allait y participer…

Le colisée était rempli, c’était la première fois depuis plusieurs années que personne n’osait défier les descendants des héros. En effet de nombreux combattants, faisant partie des meilleurs, n’avaient pas résisté longtemps à leurs puissantes attaques.
64, Philis et Drilaz étaient dans les tribunes et revêtaient tout les trois des capes noires pourvues d’une capuche.
« On devrait plutôt être dans la salle d’attente si on veut combattre, fit remarquer Philis, et puis on serait moins exposés.
- … Et on pourrait bloquer les issues pour nous coincer là-bas, rétorqua 64, en plus de nous trouver facilement. Si les militaires débarquent, ils seront incapables de nous trouver au milieu de tout ce monde. Et on aurait le temps de partir par une des nombreuses issues, ce qui n’est pas le cas dans la salle d’attente… »
Le brouhaha de la foule couvrait leurs paroles, il était impossible de les écouter. 64 regarda un peu dans la foule et y remarqua, en face de lui, au premier rang, le vieillard qu’il avait bousculé la première fois. Il était assis, appuyé sur sa canne et regardait calmement l’arène.
Cette dernière était circulaire et large d’environ 40 mètres de diamètre. Les gradins qui l’entouraient étaient surélevés de cinq mètres et une barrière magique transparente protégeait la foule des attaques perdues.

Le présentateur arriva au centre de l’arène et se jeta un sort à la gorge. Sa voix résonna dans toute l’arène, provoquant le silence de la foule. Il se mit à parler normalement mais sa voix était amplifiée de sorte çà ce que tout le monde l’entende.
« Mesdames et messieurs, elfes, demi elfes et humains, bienvenue au combat annuel des descendants de nos héros, dont l’exploit fut de réunifier nos monde. C’est en leur honneur que les descendants de ces derniers acceptent chaque année, à la même date, de nous offrir ce fabuleux spectacle en souvenir du jour de la naissance de notre arbre géant : Yggdrasil ! »
La foule hurla de joie, visiblement, cet évènement était très attendu.
« Et comme je sais que les nouvelles vont vites, continua-t-il, je ne vous apprendrai rien en déclarant que, pour la première fois en 5 ans, de courageux combattants ont accepté de les affronter dans un combat épique sous vos yeux ébahis ! »
La foule hurla de plus belle.
« C’est ainsi que j’ai l’honneur de vous présenter ces jeunes et fougueux combattants, venus de Triet, qui affronteront nos talentueux descendants. Je vous présente Xenora, Vharley et Zeratos ! »

La foule applaudit tandis que les trois compagnons, situés d’un coté de l’arène, sortaient leurs armes. Vharley avait remis son armure, visiblement réparée et Xenora tenait simplement son bâton de mage. Quant à Zeratos, il avait toujours ses quatre épées : une dague dans la main gauche, une épée longue dans la droite et un duo d’épée accroché dans le dos.
« Et maintenant, tirés au sort parmis nos six duellistes favoris, voici Séléna Bryant, la femme au membres de fer et Kitsune Fujibayashi, le maître des illusions ! Sans oublier le chouchou de ces dames, celui dont le style de combat lui a valu le surnom de « Bouclier invincible », j’ai nommé Sirius Wilder ! »
La foule avait hurlé entre chaque nom, mais celui de Sirius Wilder provoqua l’hystérie générale, particulièrement chez la gente féminine…
Séléna Bryant, une femme à l’allure athlétique, avait des grèves aux jambes : les célèbres Dynastie, les armes du héro Régal Bryant. Elle avait aussi enfilé une paire d’hyper-gantelets. Apparemment, elle se battait aussi bien avec les mains que les pieds. Elle avait une longue chevelure bleue avec une queue de cheval. A l’annonce de son nom, elle avait simplement salué la foule avant de retourner à ses étirements.
Kitsune, lui, était revêtu d’un costume de ninja noir. Il possédait des shurikens sur lesquels étaient gravées d’étranges inscriptions. Celui-ci n’avait même pas bronché lorsque le présentateur avait cité son nom. Il se contentait de rester debout, les bras croisés.
Quant à Sirius, il arborait le costume du héro dont il descendait, mais avec les couleurs du Cruxis. Il se pavanait avec un bouclier en diamant et sa magnifique épée ultime. Lorsque son nom fut cité, il se mit en avant des autres et salua longuement la foule, envoyant des baisers dans toutes directions, s’inclinant comme à la fin d’un spectacle.
« Il en fait pas un peu trop ? demanda Xenora à voix basse.
- Laisse-le en profiter, lui souffla Zeratos, quand on aura gagné on fera comme lui pour le narguer.
- Mesdames et messieurs, repartit le présentateur, voici le moment que vous attendez tous ! Que le combat commence ! »

Les deux groupes de combattants coururent vers le centre de l’arène. Pour l’un il représentait la victoire, pour l’autre la défaite…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:43:18

Chapitre 22 : Que le combat commence !

Le combat s’annonçait déjà difficiles pour nos trois compagnons. Mais pour l’instant, ils, ne se souciaient guère de l’issue et de la difficulté de se combat. Tous ce qui importait, c’était de se battre.
Zeratos fonça sur Séléna et commença à enchaîner ses coups d’épée. Xenora était restée en arrière et Vharley attaquait Kitsune. Séléna parait tout les coups de l’elfe aux cheveux verts mais ne l’attaquait pas, elle attendait Sirius. Ce dernier arriva en courant dans son dos, sauta par-dessus les deux combattants en effectuant une acrobatie et voulu attaquer Zeratos dans le dos.
Cependant, le duo d’épée se décrocha tout seul de son dos et se mit à combattre le célèbre descendant. Sirius n’en revenait pas, il affrontait un duo d’épées volantes ! Il jeta un coup d’œil derrière lui pour voir si Xenora ne l’attaquait pas de dos : elle était loin et ne bougeait pas. Il cru alors comprendre. Il s’éloigna des épées, fonçant sur la magicienne…
Kitsune, lui, ne pensait pas qu’il tomberait un jour sur un adversaire comme Vharley. Il était assez rapide pour éviter tout ses shurikens malgré sa lourde armure. Au bout d’un moment, il ne faisait qu’éviter de justesse les coups du gladiateur. Mais que faisait Sirius ? Il devrait déjà en avoir mis un à terre.
Ce dernier était en fait occupé à affronter les épées, qui étaient venues prendre la défense de Xenora. Au début il avait pensé à des monstres domestiqués, mais maintenant il avait l’intime conviction que l’elfe contrôlait les épées.
De son coté, Séléna reprenait le dessus sur Zeratos. Aucun coup n’atteignait la cible mais Zeratos reculait tout en parant les coups. Elle enchaînait les coups sans arrêts, alternant coups de poing et coups de pied. Zeratos était presque dos au mur quand du sable se souleva brusquement et aveugla Séléna. Xenora, toujours à s’occuper de Sirius avec les épées volantes, avait pris le contrôle du sable pour le soulever. Ainsi Séléna avait donné un coup à l’aveuglette. Elle avait frappé dans le mur qui avait volé en éclat. Ce dernier, pouvant se réparer seul par une protection magique, se reboucha autour de son poing : elle était bloquée !
Zeratos était passé derrière elle, sa dague commençait à luire d’une lumière rouge…

Kitsune, évitant toujours les coups de Vharley, apperçu Sirius contre les deux épées. Il lança un shuriken qui toucha l’une d’elles. Le shuriken disparu et forma une bulle autour de l’arme. L’épée aurait pu la percer de l’intérieur mais elle ne bougea pas : Kitsune l’avait isolé de l’influence de Xenora. Sirius sourit, il n’avait qu’une épée à combattre. Sa joie fut vite dissipée lorsqu’une tornade de sable se forma autour de son adversaire.
« Rectification, pensa-t-il, j’ai une épée et une tornade à combattre. »

Séléna n’arrivait toujours pas à se libérer du mur. Zeratos leva sa dague : il allait frapper. Elle s’enleva du mur, laissant son gant dans la paroi, au moment où l’elfe attaquait.
La combattante évita la lame de justesse. Cette dernière toucha le mur, qui explosa ! Des fissures le couvrirent autour de la totalité de l’arène !
Kitsune, distrait par l’apparition soudaine de toutes ces fissures, ne fit pas attention à Vharley qui lui flanqua un coup de poing. Il vola jusqu’à heurter Sirius.
« Hé ! s’indigna Sirius, tu peux pas faire attention à l’endroit où je me trouve ?
- Dis-le à lui. » répondit Kitsune en désignant Vharley. Ce dernier levait le poing en direction du ciel tandis que l’a foule l’acclamait.
Sirius jeta un coup d’œil à sa droite : Séléna avait récupéré son gant et ne semblait pas avoir besoin d’aide.
« Bon, commença-t-il, j’en fait mon affaire. Toi, occupe-toi de la furie !
- Mais quelle furie ? » demanda Kitsune en regardant son ami s’éloigner. Il entendit alors un grondement sourd et se retourna. Une tornade de sable se dressait devant lui…

« Hé ! Le gros tas de muscle, appela Sirius en s’avançant vers Vharley, alors comme ça tu me balance des gens dessus ? Tu sais combien ça coûte de provoquer le Bouclier invincible ? »

Il jeta ses armes au sol et frappa de son poing droit dans la paume de sa main gauche. Rien ne sembla pourtant se produire.
Vharley donna un coup de son énorme épée sur Sirius qui ne chercha même pas à éviter l’assaut. Il fut surpris de constater que, en plus de n’avoir pas blessé son adversaire, son épée s’était brisée dessus. La foule acclama Sirius. Mais pour la première fois, il ne répondit pas. Il fixait Vharley avec un air déterminé.
Ce dernier le frappa alors du poing. Une fois de plus, Sirius encaissa le coup sans broncher. La main droite de l’armure du gladiateur tomba en miette. Le Bouclier invincible se contenta de lui donner un coup de poing au ventre. Vharley décolla sur plusieurs mètres avant de tomber au sol. Son armure avait un trou au niveau du thorax. Le gladiateur se releva avec difficulté…
Sirius perdit l’équilibre, comme s’il venait de perdre toutes ses forces d’un seul coup. Il reprit son souffle, puis salua la foule qui l’acclamait. Il reprit ensuite son épée et son bouclier pour aller affronter une nouvelle fois Vharley.

Des pics rocheux couvrirent soudainement le gladiateur. Mais ce n’était pas Sirius le responsable : c’était Zeratos ! Pourquoi avait-il attaqué son allié ?
La réponse ne se fit pas attendre… Vharley brisa tous les rochers, son armure s’était reconstituée et il semblait en pleine forme : l’armure absorbait apparemment les attaques de terre.
La tornade que formait Xenora se dirigea soudainement vers Vharley et l’enveloppa.
« Et maintenant, dit Vharley, on va voir qui peut rester invincible le plus longtemps. »
Il saisi son épée, la faisant ainsi entrer dans la tornade. Elle se reconstitua lentement, comme si les grains de sables volants se fixaient sur la partie brisée avant de se transformer en métal. Il lui fallu quelques secondes pour retrouver son apparence de départ.
Mais que faisait Kitsune ? Sirius constata qu’il affrontait le duo d’épée. Apparemment, l’une libérait l’autre au fur et à mesure qu’elles se faisaient envelopper par ses pièges.

Sirius jeta ses armes au sol, tout en fixant Vharley.
Il frappa à nouveau du poing dans la paume de sa main. Une fois de plus, rien ne se produisit. Mais le gladiateur savait maintenant que son adversaire s’était rendu invincible. Les deux combattants se jetèrent l’un sur l’autre. Ils se donnaient des coups sans éviter ceux de l’autre. Vharley restait dans la tornade pour reconstituer son armure en permanence et Sirius restait invincible. Mais ce dernier s’épuisait alors que le gladiateur n’avait aucun effort supplémentaire à faire pour rester invulnérable.
De son coté, Zeratos lançait des sorts de Tombe sur Séléna. Mais cette dernière évitait les rochers et les brisait ensuite du poing. Pourquoi insistait-il alors que ça ne marchait pas ?
Au bout d’un moment, il appela son alliée.
« Xenora, cria-t-il, j’ai préparé le terrain ! »
L’elfe, entendant ces paroles, arrêta la tornade. De toute façon, Sirius était trop fatigué pour se rendre invincible à nouveau. Les épées qui occupaient Kitsune tombèrent au sol, inertes.

Vharley se mit au centre de l’arène, entouré par Xenora et Zeratos. La fille leva son bâton et les nombreux débris de roches, faits par Zeratos, s’élevèrent avec Vharley.
« Maintenant, cria-t-elle.
- Foudre ! » invoqua Zeratos.
Un éclair frappa l’armure de Vharley. Une réaction étrange, probablement due aux exsphères sur l’armure du gladiateur, se produisit : tout les rochers se relièrent à l’armure par des éclairs.
Tout se rapprocha, le gladiateur, les éclairs et les rochers. Il était encore impossible de savoir ce qu’il se passait réellement.

Dans les gradins, au milieu de la foule, 64 ouvrit de grands yeux. Il avait reconnu la forme que tout cela prenait, il n’en revenait pas.
« Un golem, dit-il à Philis, c’est… un golem ! »

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:43:42

Chapitre 23 : Les deux boucliers invincibles

Il n’y avait plus aucun doute, c’était un golem. Mais pas un golem ordinaire. Les roches qui constituaient celui-ci ne se touchaient pas entre elles comme chez un golem commun. Cette particularité permettait de voir Vharley au centre, relié aux rocks par la foudre. Il était aussi beaucoup plus grand : il atteignait la hauteur de cinq mètres.
Soudain, une sorte de bulle constituée d’éclairs se forma au centre du golem, autour de Vharley. Ce dernier se laissa tomber au sol et se mit en position pour défendre le golem. Puis, Xenora s’éleva elle-même et se déplaça dans cette étrange bulle de foudre au centre du tas de roche. A peine entrée à l’intérieur, elle plongea dans une profonde transe et la gigantesque créature se mit à se mouvoir…

Pendant tout le processus, les descendants étaient si surpris de voir ce qui se déroulait sous leurs yeux qu’ils n’avaient pas réagit, et donc n’avaient pas tenté d’empêcher la création de la chose. Il leur fallu éviter un coup du golem, contrôlé par Xenora, pour réaliser qu’ils devraient l’affronter.
Le combat se révélait quasi impossible à gagner pour ces célébrités. Dès qu’ils détruisaient un rocher, les morceaux de ce dernier continuaient de flotter autour de cette armure de pierre. Cela était sans compter la force herculéenne que possédait désormais la magicienne. Ils eurent l’occasion de l’évaluer lorsque la chose arracha un pan de mur sans effort. Pire encore, à chaque fois que la bête artificielle infligeait des dégâts au décors, les débris allaient la renforcer. Kistune tenta une approche en sautant de rocher en rocher afin d’atteindre Xenora. Mais les rochers de la jambe se mirent à tournoyer rapidement et le ninja se retrouva un bref instant dans une tornade de roche avant d’être expulsé au loin.
Ils tentèrent donc de se maintenir hors de portée de Xenora pour s’occuper de Zeratos et Vharley. Mais là encore, cette tactique fut compromise : Xenora séparait quelques rochers du golem pour les envoyer sur ses adversaires.
« On a pas le choix, cria Séléna en évitant un rocher, il faut qu’on mette la gomme ! »
Le rocher qu’elle avait évité heurta le mur et revint renforcer le golem de Xenora, accompagné des débris de mur. Sirius fit signe à Kitsune d’occuper le golem le temps de préparer leur coup. Ce dernier s’exécuta à contrecœur et alla devant la magicienne en se contentant d’éviter les coups du mieux qu’il le pouvait.

« Chaos démoniaque ! » cria Sirius.
Normalement trois ondes auraient dû sortir de son épée, mais il en envoya seulement deux en direction de Séléna. Cette dernière bloqua une onde de chaque jambe et ses Dynasties se mirent à luire d’une lumière blanchâtre. Il en fut de même pour l’épée ultime de Sirius, qui avait maintenu la dernière onde de choc dans son arme. Séléna couru vers le golem et sauta un peu avant de l’atteindre.
« Chute de l’aigle ! » invoqua la descendante de Régal Bryant.
Elle fonça vers le sol, les pieds devants, laissant une onde de choc derrière elle. Elle atterrit aux pieds du golem et un cercle magique apparut sur le sol. Quant à ses grèves, elles avaient cessées de briller. Sirius s’approcha du cercle lumineux tandis que Kitsune et Séléna occupaient le reste du groupe. Il leva son épée et vérifia que le golem se trouvait bien sur le cercle avant de terminer l’attaque.
Il frappa violemment le cercle de son épée lumineuse et la réaction fut immédiate. Des dizaines de rayons bleus, prenants la forme de dragons, sortirent du cercle et pulvérisèrent de part et d’autres le golem. Rien n’y résista, ni les rochers, ni la bulle de foudre qui protégeait la magicienne.

Dans les tribunes, derrière le vieillard que 64 avait bousculé, une conversation se déroulait au milieu des cris de la foule.
« Très belle attaque combinée, fit remarquer un jeune garçon, même si ça vaut pas la notre. N’est-ce pas Priscilla ?
- La ferme, répondit la prénommée Priscilla, j’étudie leur technique de combat.
- Tu ne crois tout de même pas qu’ils vont gagner ? s’indigna une fille du même âge que le jeune garçon, on a hérité du meilleur entraînement possible.
- Ouais c’est sûr que le vioc il est vachement doué dans le domaine de l’entraînement, ajouta le garçon.
- Allons allons jeunes gens, commença le vieillard en se retournant, un peu de respect pour les personnes âgées. Et puis votre amie à raison : il est toujours possible que ces combattants l’emportent. D’ailleurs la magicienne n’a pas l’air d’avoir trop souffert… »

En effet Xenora avait ralenti sa chute et s’était rétablie. Elle n’avait pas l’air d’avoir été touché par les rayons. Seul le golem n’était visiblement plus en état de combattre : il était réduit à un tas de gravillons sur le sol.
Vharley s’avança vers Kitsune mais il fut soudainement foudroyé. Des shurikens étaient plantés autour de lui dans le sol et lui envoyaient de violentes décharges.
Une fois de plus, Zeratos intervint pour sauver son ami : des pics rocheux entourèrent Vharley, le protégeant ainsi de la foudre envoyée par les shurikens.
« Je m’occupe de la magicienne, commença Sirius en jetant ses armes, elle est épuisée mais il ne faut pas la laisser récupérer ! »

Une fois de plus, Sirius devint invincible puis il s’avança vers Xenora. Soudain, il sentit un choc à l’arrière du crâne. Mais ce qui l’inquiéta le plus, c’était que l’objet en question ne s’était pas brisé. Il avait peur de savoir quelle erreur il venait de commettre. Il aperçu alors son bouclier en diamant flotter devant lui. Evidement, il savait que le bouclier ne se briserait pas, même sur lui. Xenora le ralentirai le temps qu’il s’épuise et l’achèverai en l’assommant avec son propre bouclier dès que sa défense s’annulerait. Il était pris au piège et ne pouvait qu’attendre qu’on lui vienne en aide…
De son côté, Séléna frappait les rochers qui protégeaient Vharley pour les briser tandis que Kistune rajoutait des shurikens foudroyants sur le sol. Mais Séléna avait oublié un détail…

Elle aperçu une lueur rouge avant de sentir la lame de Zeratos lui frôler le dos. Et d’un seul coup, toute ses forces l’abandonnèrent, elle senti une horrible douleur en elle. Elle se retint de tomber sur un rocher. Elle n’avait plus la force de bouger. Elle tourna la tête et vit Zeratos avant que ce dernier ne l’assomme avec le pommeau de son épée.
Kitsune, qui avait vu la scène, voulu intervenir. Mais Vharley se projeta en avant, brisa les rocher en tournoyant sur lui-même, et atteint Kitsune. Il avait fait tout cela en un seul bond et n’avait donc pas touché sol, sauf au moment de saisir le ninja. La foudre qu’il avait emmagasiné dans son armure au cours du bond entra alors en action : les deux adversaires furent foudroyés. Puis Vharley lança Kitsune au milieu de ses propres shurikens. Il s’arrêta alors de combattre pour regarder le ninja se faire électrocuter par son propre piège.
Sirius était toujours immobile, il sentait la fatigue venir, il en était de même pour Xenora.
« De toute façon, pensa Sirius, si elle tombe avant moi les deux autres m’achèvent »

Il reçu un dernier coup de son propre bouclier et tout sembla se passer au ralenti. Une goutte de sang sortit de son nez et dégoulina sur ses lèvres avant de tomber au sol. Sirius sourit légèrement, il savait que la foule avait les yeux braqués sur lui. Il tomba finalement face contre terre…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:44:11

Chapitre 24 : La joie et la colère

Il tomba finalement face contre terre…
Depuis le départ, la foule hurlait et acclamait les combattants, mais à ce moment précis, elle garda le silence. Les trois compagnons étaient là, debout, immobiles, haletant à cause de la fatigue. Le silence se maintint pendant un cours instant, puis on entendit une personne applaudir, puis deux, puis une dizaine, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le public acclame les vainqueurs avec une ovation inimaginable. Le bruit était tel qu’il était même difficile d’entendre le présentateur s’exclamer de sa voix amplifiée :
« C’est incroyable mes amis, disait-il, c’est du jamais vu ! Pour la première fois, les descendants des héros perdent un combat ! Ils sont vaincus ! Ces jeunes doivent être d’une force incroyable ! Je n’aimerai pas être un monstre face à eux ! »
Xenora, à bout de force, commença à vaciller. Zeratos la rattrapa de justesse avant qu’elle ne tombe au sol. Vharley se rapprocha pour s’assurer qu’elle allait bien…
« On… a, commença Xenora avec difficulté.
- On a gagné, coupa Zeratos, et grâce toi en plus.
- Qu’est-ce que vous feriez sans moi ? Je me le demande, déclara la magicienne.
- On aurait probablement gagné plus vite. » lança l’elfe.
Xenora eu un léger sourire avant de perdre connaissance. C’est à ce moment là que le sol de toute l’arène se mit à luire d’une lumière aveuglante. Lorsque cela cessa, Xenora s’était réveillée, Séléna se massait le crâne, et Sirius s’essuyait le nez pour enlever le sang restant. Vharley se sentit lui-même en pleine forme. Il ne fut pas surpris, il pensait qu’il s’agissait probablement d’un moyen d’accélérer la récupération des combattants une fois le combat fini.
Il remarqua que Sirius Wilder, dont le visage était déjà rouge de colère, était encore plus rougit par le sang qui continuait de couler de sa narine. Il ferma discrètement le poing et sentit une douleur aiguë : ses doigts, qui s’étaient brisés en frappant le Bouclier invincible, lui faisaient encore mal. L’arène ne permettait que de reprendre connaissance sans pour autant soigner les blessures.
Il regarda ensuite vers le public et aperçu que des personnes n’applaudissaient pas, elles étaient au nombre de trois.

« Comment ils ont pu gagner ? s’écria la jeune fille, Sirius est invincible. Ils n’auraient jamais dû gagner ! Ils sont en train de ruiner notre réputation !
- Calme-toi Yumee, dit alors le garçon, de toute façon il sait pas se battre : il n’est rien sans sont invincibilité. »
C’était les trois jeunes qui avaient discuté pendant le combat, la dénommée Priscilla se contenta de se lever et de partir.
« Où tu va ? demanda Yumee, j’espère pour toi que tu vas vérifier si tu peux imiter le coup du gars en armure ! Dis-lui, Aaron !
- Ouais, lança le jeune garçon, t’as pas intérêt à nous faire faux bon cette fois, c’est pas parce que tu es la préférée du vieux que tu dois te sentir supérieure !
- On a un combat à faire, coupa Priscilla, alors maintenant bougez-vous et allez dans la salle d’attente… »
Le vieillard qui était devant n’eu pas l’occasion de saisir quoi que ce soit d’autre de cette conversation…

Pendant ce temps 64, accompagné de Philis et Drilaz, avait rejoint la salle d’attente.
« L’arène est dégagée maintenant, annonça la réceptionniste, vous pouvez la rejoindre par le passage derrière vous. Bonne chance. »
64 se leva et enleva sa cape, Philis en fit de même mais Drilaz garda la sienne. Ils suivirent tout les trois le chemin menant à l’arène…
Être au centre du colissée était encore plus impressionnant que 64 ne l’imaginait. Au moment où il pénétra sur la surface de combat, il entendit le présentateur annoncer son nom d’emprunt, ainsi que ceux de ces deux compagnons, le tout accompagné des cris de la foule.
Il s’arrêta et jeta un coup d’œil vers Drilaz : sa cape dotée d’une cagoule le cachait bien, il ressemblait à un mage spécialisé dans la magie d’ombre, l’illusion était parfaite. Il entendit ensuite le nom de ses adversaires et fixa l’autre bout de l’arène…

« … j’ai l’honneur de vous présenter, pour la première fois réunis sur le champ de bataille, les jumeaux Yumee et Aaron Irving ! » scanda le présentateur.
Yumee, une jeune fille plutôt mignonne aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus, ne prêtait pas attention à la foule et faisait tournoyer son chakram autour de son poignet droit. 64 s’attendait à voir un autre chakram dans la main gauche mais il aperçu alors une épée bleue transparente. Le demi elfe reconnu immédiatement l’arme : c’était l’une des épées légendaires ayant appartenue à Lloyd Irving. L’épée bleue avait fini par être nommée Aqualyss. Il chercha alors du regard la deuxième épée, Flamberge, et la trouva dans la main droite d’Aaron. L’épée rougeoyait de toute sa beauté pendant que le frère de Yumee faisait tournoyer un chakram de la même manière que sa sœur, mais autour du poignet gauche.
64 eu le temps d’apercevoir que les cous des jumeaux étaient tout deux ornés d’un cristal du Cruxis quand le présentateur annonça le nom du dernier adversaire.
« Et enfin, la dernière mais pas la moindre, l’imitatrice à la puissance inimitable, celle dont la force dépasse l’imagination, la surnommée Pourfendeuse de Gaïa. Accueillez, messieurs dames, Priscilla Sage ! »
La foule acclama Priscilla avec autant d’enthousiasme qu’elle avait acclamé Sirius. 64 l’observa attentivement et cette dernière en fit de même. Elle avait de longs cheveux roses, tout comme son aïeule, Préséa Combatir, et était très séduisante malgré une froideur apparente dans l’expression du visage. Elle s’appuyait sur deux haches, mais pas n’importe lesquelles : il s’agissait de deux Fendoir de Gaïa. 64 regarda les mains de la guerrière, âgée d’environ 25 ans, et y aperçu… une exsphère à chacune d’elles.
Il se rendit alors compte que la fille fixait ses gantelets avec insistance. Il pensa au départ qu’elle n’avait jamais vu de pareilles armes. Mais la pourfendeuse fit signe à ses deux compagnons et ces derniers fixèrent à leur tour les armes de 64 avec une légère inquiétude. Avait-ils déjà vu ces armes auparavant ?
Priscilla continua de fixer 64 avec une légère pointe de colère sur le visage, tout en levant ses deux haches. La colère de son regard semblait s’amplifier en permanence. Apparemment, le demi elfe avait fait l’erreur d’énerver la Pourfendeuse dès le départ.

Mais pourquoi cette haine dans le regard ?

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:44:53

Chapitre 25 : Nouvelle crise

« Mesdames et messieurs, commença le présentateur, que le combat commence ! »
Le combat commença avant même que tout le monde ait atteint le centre de l’arène. Une flèche d’ombre de Philis heurta déjà le chakram de Yumee qui revint vers sa propriétaire. Cependant, en saisissant son arme au vol, Yumee fut touchée par une explosion soulevant un nuage de fumée. Philis sourit légèrement, elle était satisfaite de ses flèches. Elle les avait conçu pour que l’énergie sombre soit transmise en cas d’interception. Ainsi le chakram s’était imprégné du sort et avait explosé au contact de Yumee. L’archère s’apprêtait déjà à attaquer à nouveau quand elle se rendit compte que la jeune descendante avait disparu…

Priscilla, de son côté, s’était littéralement jetée sur 64 et enchaînait ses coups de hache avec une agressivité peu commune. Elle était au moins aussi rapide que Vharley, voir plus rapide encore. Le moindre coup que 64 évitait faisait voler en éclat un bout de sol ou un pan de mur. Même si l’arène se reconstituait au fur et à mesure, les dégâts étaient tout de même impressionnants. Au bout d’un moment, une chaîne s’enroula autour d’une des armes de la guerrière. La hache s’envola de ses mains pour aller dans celle de Drilaz.
« Tu crois que t’es assez fort pour manier ce truc misérable mage ? » lança Priscilla.
En effet, Drilaz avait gardé sa cape et avait toujours l’air d’un mage humain. Il fit tournoyer sa chaîne au dessus de lui, avec le Fendoir de Gaïa à son extrémité. La guerrière parue surprise de constater une telle force chez un mage et décida de laisser 64 pour s’attaquer à Drilaz…
Le demi elfe profita de la situation pour prêter main forte à Philis. Cette dernière était en effet en situation périlleuse : Aaron et Yumee avaient sorti leurs ailes et attaquaient l’archère par la voie des airs. Ils se déplaçaient à une vitesse fulgurante, effectuant des acrobaties aériennes pouréviter les attaques de leurs adversaires. Les ailes bleues d’Aaron laissaient une traînée de petites étincelles blanches, il en était de même pour les ailes roses de Yumee.
Philis, quant à elle, ne volait toujours pas et décochait ses flèches à une vitesse incroyable. Mais cette fois-ci, 64 pu observer comment elle faisait. Elle ne tirait en réalité qu’une seule flèche et les autres n’étaient que des ombres. Le demi elfe couru alors vers l’archère, saisi une flèche dans son carquois, l’électrifia avec son sort de foudre et la lança en direction d’Aaron. Ce dernier reçu la flèche dans le bras et s’immobilisa, paralysé par la foudre. Puis il y eu un flash bleu et la flèche tomba au sol. Quant à Aaron, il avait disparu pour réapparaître dans le dos de 64…

De son côté, Priscilla parait les coups de hache de Drilaz du mieux qu’elle le pouvait. Mais le faux mage pouvait aussi bien frapper au corps à corps qu’à distance grâce à ses chaînes.
« Quand faut y aller, il faut y aller » pensa la guerrière.
Cette dernière appuya sur un petit bouton de sa hache. Le manche de cette dernière s’agrandi jusqu´à ce que le Fendoir devienne aussi long qu’une hallebarde. Elle saisi le manche à deux main et se propulsa vers le monstre en tournoyant de la même manière que Vharley. 64, qui avait aperçu la scène du coin de l’œil, fut si surpris de reconnaître le style de son compagnon qu’il n’eut pas le temps d’éviter le chakram de Yumee et se le prit en plein visage. Il se tâta le front et y sentit une légère cicatrice. Il décida alors de ne surveiller que Philis désormais, après tout, Drilaz était quasi-invincible et saurait se débrouiller en cas de problème. Il se rua vers un mur situé près d’Aaron et prit appui dessus. Il réussi alors à atteindre le jeune ange et s’y agrippa. Il eu le temps de lui envoyer une décharge avant que ce dernier ne se téléporte à nouveau. Le demi elfe commençait à trouver cette particularité qu’avaient les jumeaux à se transporter particulièrement agaçante.

« Et si tu sortait tes ailes à ton tour ? » lança 64 à Philis.
Cette dernière n’avait en effet pas encore activé son cristal et semblait toujours hésiter à le faire. Ce fut les paroles du demi elfe qui lui firent prendre sa décision : son cristal noir s’illumina un bref instant et de magnifiques ailes de couleur émeraude sortirent de son dos. Elles avaient à peu près la même forme que celles des jumeaux, qui avaient elles mêmes la forme de celle du héros Kratos Aurion. Philis décolla à grande vitesse et le combat aérien commença. L’archère pouvait se déplacer aisément et ainsi maintenir les jumeaux à distance en leur tirant des flèches. Yumee les évitait assez facilement et la plupart heurtaient la barrière magique protégeant le public avant d’exploser.
Aaron, quant à lui, était redescendu au ras du sol et avait lancé son chakram en l’air. Sa sœur jumelle le rattrapa et lui passa son épée. Désormais, Aaron avait un duo d’épée et Yumee deux chakrams.

Priscilla, de son coté, avait réussi à récupérer sa deuxième hache à Drilaz. Elle colla les manches de ses deux armes, le long et le court, et ces derniers fusionnèrent. Elle possédait maintenant un long bâton se terminant par une hache à chaque extrémité et commença à le faire tournoyer à la manière du célèbre Yuan, l’ex-chef des Rénégats.
« Lame du tonnerre ! » cria la guerrière.
Une gigantesque épée se planta dans le sol aussi vite que l’éclair et foudroya Drilaz. Un nuage de sable se leva et la descendante de Genis Sage se rapprocha de la cape. Cette dernière n’abritait personne.
« Mais où est ce mage ? » pensa-t-elle.
La réponse ne se fit pas attendre. Le monstre reptilien, désormais dépourvu de sa cape, sortit du sol, le faisant voler en éclat, et envoya la guerrière contre un mur avec une facilité incroyable. Il poussa alors un hurlement plus qu’effrayant : il n’avait pas l’intention de laisser cette provocation impunie.
Priscilla se releva et ouvrit de grands yeux à la vue du monstre. Jamais elle n’avait vu ça, mais cela ne l’empêcherait pas de le mettre à terre pour ensuite s’attaquer au demi elfe. Le lézard s’avança vers elle en rampant. Elle fit alors tournoyer son arme, faisant en sorte que les lames frôlent le sol. Une série de crocs démoniaques sortit pour foncer sur Drilaz. Ce dernier accélérait en faisant du slalom entre les ondes. Finalement, la guerrière siffla. Aaron tourna la tête vers son associée et alla lui prêter main forte.
Priscilla sépara ses haches qui reprirent une taille normale.

Aaron envoya deux ondes de choc. Il en garda une troisième dans son arme, à l’instar de ce qu’avait fait Sirius au précédent combat.
La Pourfendeuse para les deux ondes avec ses haches qui se mirent à luire, comme les grèves de Séléna la fois d’avant. Puis Aaron se plaça de sorte à ce que Drilaz soit entre lui et Priscilla.
Un flash illumina les armes des deux combattants avant que l’attaque ne se lance…
Une énorme boule de feu se forma autour du monstre. Elle semblait exploser à chaque instant. 64 se jeta alors sur Aaron et lui donna un coup de pied sauté en plein visage. La boule de feu disparu aussitôt et Drilaz se jeta à nouveau sur la Pourfendeuse, comme s’il n’avait rien senti.

Aaron, lui, avait déjà réuni ses deux épée en une seule : l’épée éternelle. Le jeune ange maniait le puissant instrument violet bien différemment que pour le reste du combat. Il avait l’habitude de privilégier la technique, mais là il se contentait de foncer dans le tas en prenant 64 en chasse. A chacun de ses coups, même si l’épée ne touchait rien, le sol ou les murs volaient en éclats avant de se reconstituer. A chaque fois que 64 évitait un coup un peu trop tard, la puissance dégagée par l’arme l’expulsait sur une bonne dizaine de mètres. Si elle faisait cela sans même le toucher, il n’osait même pas imaginer ce que cela donnerait si elle atteignait la cible…

Au dessus de toute cette agitation se déroulait un duel entre Yumee et Philis. Chacune des deux combattantes attaquait à distance et évitait les coups de l’autre en effectuant une acrobatie aérienne. De temps en temps, Yumee se téléportait pour essayer de surprendre l’archère. Mais celle-ci anticipait le coup en se propulsant ailleurs.
Au bout d’un moment, Philis eu un malaise. Elle se saisi soudain de son cristal : ce dernier semblait la faire souffrir. Elle commença à perdre lentement de l’altitude et laissa tomber son arc au sol. Yumee, qui ne l’avait pas touché, semblait se demander ce qui lui prenait et faisait du sur place en la regardant.

« Non, murmura Philis, pas maintenant, pas devant tout le monde… »

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:46:02

Chapitre 27 (partie 1) : Capture

La foule continuait d’acclamer les vainqueurs et le présentateur faisait de son mieux pour la garder en haleine le temps du prochain combat, qui allait opposer le groupe de Xenora à celui de 64.
Les deux groupes étaient dans la salle d’attente. Xenora marmonnait entre ses dents : elle avait complètement désapprouvé le fait que 64 ne les ait pas prévenu de leur participation. Zeratos, lui, paraissait inquiet. Il regardait 64 de temps en temps. Il ne l’avait jamais combattu mais l’idée de le faire ne semblait pas l’enchanter. D’ailleurs, l’idée d’affronter Drilaz n’avait pas l’air de mettre les trois amis en confiance. Ce dernier était le seul à se comporter comme si de rien était : il s’était tranquillement allongé en boule au pieds de Philis, comme un gros chien se couchant au pieds de son maître. Quant à 64, il était resté à l’écart et fixait l’archère. Cette dernière n’avait regardé personne dans les yeux depuis la fin du combat. Elle continuait de cacher son cristal d’une main et caressait Drilaz de l’autre, le regard vide, perdue dans ses pensées.
Le demi elfe n’avait pas eu l’occasion de parler avec Philis de ce qu’il s’était passé, mais il lui était impossible d’en parler devant les autres. Il décida donc d’attendre encore.
Soudain, une porte s’ouvrit, mais ce n’était pas celle qui menait à l’arène. Des soldats armés de lances, et revêtant de magnifiques armures dorées, pénétrèrent dans la salle. Philis, comme première réaction depuis la fin du combat, ouvrit des grands yeux ronds et alla discrètement se cacher derrière le reste du groupe.
« Tu les connais ? lui murmura 64.
- La garde impériale, marmonna l’archère en guise de réponse.
- A ce que je vois, intervint une voix familièrement rugueuse, tu es toujours prétentieux au point de vouloir te faire remarquer dans des combats. »
Les gardes laissèrent entrer un jeune demi elfe borgne aux cheveux noirs et à l’œil doré.

« A ce que je vois, capitaine Zack, t’es toujours aussi lent à la détente, rétorqua 64, on a eu le temps de faire deux combats avant que tu n’arrive.
- Toi aussi tu as un train de retard, lança l’alchimiste, je suis major. »
Une fois de plus, 64 fut surpris de la réponse. Il se demanda alors sérieusement comment Zack pouvait monter en grade aussi rapidement.
« Quand je suis venu ici, continua le militaire, je ne m’attendais pas à faire un aussi joli coup de filet : un cobaye fugitif, une hors-la-loi, trois déserteurs et… »
Il attarda son regard sur Drilaz.
« …Un monstre d’origine inconnue qui se vendra sûrement à bon prix auprès de certains savants » ajouta-t-il enfin.
Drilaz se mit à grogner et paraissait sur le point de se jeter sur Zack à tout moment.
« Tiens ta sale bête tranquille sinon je me verrais dans l’obligation de le faire moi-même, ordonna l’alchimiste.
- Alors fais-le toi-même. » déclara 64.
Sur ces mots, Drilaz se jeta sur le militaire. La pièce était petite et la confusion régnait déjà : entre les soldats qui voulaient aider Zack et le monstre reptilien qui sautait des murs au plafond, il était difficile de s’y retrouver.
Zeratos comprit tout de suite qu’il s’agissait d’une diversion. Il dessina une sorte de cercle lumineux autour de la seule porte libre avec son épée et fit un léger mouvement de la main. Le cercle s’illumina de plus belle et explosa, ainsi que la porte qu’il entourait.
Le groupe commença à sortir par le trou de la cloison, mais un garde voulu s’interposer en attaquant avec sa lance. Une chaîne s’enroula autour de l’arme du soldat. Cette dernière quitta les mains de son propriétaire pour se retrouver entre les griffes de Drilaz, qui était agrippé sur un mur avec ses trois pattes de libres. Le monstre lança l’arme qui alla se planter dans la visière du garde. Puis il tira sur sa chaîne pour ramener vers lui la lance qu’il rattrapa au vol.
Le reste du groupe avait profité de cette attaque pour s’éloigner suffisamment : ils étaient désormais dans l’arène.

Zack traversa la salle d’attente en courant pour se lancer à leur poursuite. Il posa sa main sur le rebord du trou dans la cloison pour le refermer derrière lui, et ainsi bloquer le reptile à l’intérieur. Drilaz eut cependant le temps de traverser le passage avant que ce dernier n’ait complètement été remplacé par une cloison solide. Il voulu alors attaquer l’alchimiste mais fut bloqué dans son élan. Il se retourna et constata que l’une de ses chaînes était restée bloquée dans le mur.
Zack jeta un coup d’œil intéressé à la situation : son œil lui indiquait que la lance qu’avait volé le monstre s’était coincé à l’intérieur même de la paroi. Il eut un léger sourire qui fut vite effacé, car Drilaz avait déjà arraché un pan de mur en tirant simplement sur sa chaîne. Le monstre attrapa la lance et la fit tournoyer, tel un combattant expérimenté. Zack eut un léger sourire en coin et fouilla dans sa poche pour en sortir une pierre sur laquelle figurait une gravure…

De son coté, 64 aidait ses amis à lutter contre les nombreux membres de la garde impériale, qui avaient pénétrés par l’autre issue de l’arène. Apparemment le major Zack avait usé de ses talents de tacticien hors pair pour prévoir une éventuelle fuite. Philis jeta un rapide coup d’œil dans les gradins : il n’y avait personne, tout le monde avait été évacué, probablement pour éviter une éventuelle prise d’otage. Elle décocha alors une flèche, qui fut suivie d’une dizaine d’ombres imitant le projectile à la perfection. La véritable flèche se planta dans le cou d’un soldat, entre son heaume et son plastron. Les ombres l’imitèrent mais disparurent après le contact.
Le garde, au lieu de tomber, se figea dans les airs, comme paralysé par le temps. Le sol de l’arène s’illumina et le soldat reprit le combat comme si de rien était.
« Au risque de te décevoir, fit remarquer Xenora qui avait vu la scène, personne ne peut mourir dans cette arène, il y a bien trop de protection magiques. »
Elle fit ensuite décoller un soldat vers la porte de sortie pour faire voler cette dernière en éclat…

Zack, quant à lui, s’était lancé dans un combat acharné contre Drilaz. Tout les deux étaient armés d’une lance. L’alchimiste fit tournoyer rapidement sa lance et la transforma en fléau d’arme juste avant l’impact avec la tête du lézard. Ce dernier décolla sur plusieurs mètres avant d’atterrir lourdement dans la poussière. Puis il lâcha sa lance avant de se relever. Il fonça alors sur Zack qui voulu frapper à nouveau. Mais Drilaz stoppa la boule épineuse du fléau d’arme à main nue, puis serra le poing pour la réduire en miette. L’effet fut immédiat : l’arme du militaire reprit sa forme de simple roche ; et le monstre propulsa Zack au loin avant de rejoindre le reste de son groupe dans le couloir qu’avait libéré Xenora…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:46:29

(Partie 2) : Poursuite

Le groupe courait dans le couloir. Personne ne s’arrêtait, ils étaient poursuivis. Ils arrivèrent à une intersection mais tracèrent tout droit sans prendre le temps de réfléchir. Soudain, Zeratos, qui avait aperçu quelque chose du coin de l’œil, recula de quelques pas pour retourner au niveau de l’intersection et hésita à prendre un autre chemin. Xenora se stoppa immédiatement, poussa un profond soupir et lança un sort qui fit décoller l’elfe aux cheveux verts jusqu’à ses pieds.
« On a pas le temps pour tes âneries, fit remarquer la magicienne, relève-toi et cours !
- Mais l’armurerie est juste après le couloir de gauche, insista Zeratos, il me suffirait de quelques sec… »
Il ne pu terminer sa phrase car il s’étouffa avec le col de ses vêtements. Xenora le tirait vers la sortie, n’hésitant pas à le traîner jusqu’à ce qu’il se relève. Il entendit ensuite les pas des soldats qui résonnaient dans les couloirs. Il sortit l’épée de son fourreau et traça une ligne lumineuse traversant le couloir dans le sens de la largeur, à la fois sur le sol, les murs et le plafond. Il s‘éloigna un peu et réalisa un bref mouvement de la main. La ligne tracée explosa et des décombres bloquèrent le passage, rendant toute poursuite impossible. Puis il sortit rejoindre les autres, accompagné de Xenora.
« Adieu belles armes du colisée, commença-t-il en chemin, magnifique collection que je ne pourrait voir…
- Arrête de chouiner un peu, coupa Xenora, on doit les rattraper au cas où ils auraient des problèmes.
- Je pense que ton chéri peut se débrouiller deux secondes avec son lézard. C’est pas le cas de mes armes… »
La magicienne leva les yeux vers le plafond et accéléra le pas.

De l’autre coté des décombres, les gardes laissaient Zack s’approcher des rochers bloquants le passage. Il posa simplement sa main dessus et le couloir reprit sa forme d’origine.
« Poursuivez-les, ordonna-t-il, je prend un autre passage.
- A vos ordres, monsieur ! » répondit un garde.
La troupe continua sont chemins tandis que Zack se mettait face à un mur. Il posa sa main sur ce dernier qui se mit à luire, à l’instar du cercle dessiné sur son gant. Sa main s’enfonça lentement dans la paroi, suivie par le reste de son corps…

« Où sont les ptéroplans ? interrogea Vharley.
- Ils sont de l’autre coté du colisée, signala Philis.
- On ne peut pas se permettre de retourner à l’intérieur pour traverser, fit remarquer Xenora, il faut faire le tour ! »
Ils se mirent donc à longer le mur de l’immense bâtiment, toujours sur le pas de course. Mais leur course fut interrompue car ils virent un mur s’illuminer. Zack en sortit et s’interposa. Il posa sa main gauche sur le sol. Ce dernier se craquela en divers endroits, la fissure formant un grand cercle autour du groupe. D’autres fissures apparurent de part et d’autre du cercle, frôlant chacun des membres du groupe. Tout le monde faisait de son mieux pour éviter les attaques de l’alchimiste. Au bout d’un moment, tout le monde sauf Drilaz s’était replié hors du cercle. Le major cessa les attaques avant de se relever, et 64 réalisa alors ce qu’il se passait…
« Drilaz, cria-t-il, sors du cercle ! »
Xenora jeta un rapide coup d’œil sur le sol et comprit la réaction du demi elfe : les fissures dessinaient un immense cercle d’alchimie, et le monstre se trouvait au centre. Zack posa le pied sur un bord du cercle. Ce dernier s’illumina mais n’eut pas le temps d’agir : 64 sortit ses griffes et donna un violent coup sur une fissure du cercle, changeant ainsi une des figures géométriques. La nature du cercle étant changée, Zack perdit le contrôle de la transmutation et des débris décolèrent simplement de tout les cotés.

Le major s’énerva et reposa sa main sur le sol pour de nouvelles attaques. Mais un cercle lumineux apparut autour de lui. Quatres boules de lumière tournoyèrent depuis le sol pour se rejoindre au dessus de l’alchimiste. Ce dernier regarda vers le haut et eut tout juste le temps d’un murmure :
« Saloperie… »
Un éclair le foudroya et il perdit connaissance. 64 sentit une présence familière, mais il ne vit personne. Il décida donc de continuer à se diriger vers les ptéroplans, en prenant soin de bien marcher sur le corps inconscient de Zack. Il fut suivi du reste du groupe, Drilaz fermant la marche. Ce dernier s’arrêta près du corps de l’alchimiste. Il tournoya sur lui-même avant de donner un puissant coup rotatif de sa queue écailleuse. Zack, toujours inconscient, fut propulsé dans le mur du colisée et le traversa à nouveau. Mais cette fois-ci, le mur ne resta pas intact et des débris lui tombèrent dessus.

Quelques minutes après, des ptéroplans décollaient de Meltokio pour se diriger vers Sybak. Priscilla Sage, accompagnée du vieillard que 64 avait bousculé au colisée, regardait les appareils s’éloigner.
« Tu n’aurais pas dû intervenir, fit-elle remarquer, ce sont des hors-la-loi.
- Nous étions bien comme eux au départ, répliqua calmement le vieil homme, et puis je veux voir avant tout de quoi ils sont capables. S’ils deviennent trop dangereux, alors j’interviendrai à nouveau.
- Pour quelqu’un qui ne veut plus se mêler des affaires du monde, je trouve que tu interviens beaucoup, lança Priscilla.
- C’est à moi de décider si je dois intervenir ou pas, rétorqua le vieillard sur un ton toujours calme.
- Et que fais-tu des lois ? » demanda la guerrière d’environ 25 ans.
Elle n’eut aucune réponse, le vieillard avait disparu…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:46:53

une petite pause s´impose :oui:

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:47:28

Chapitre 28 : Vengeance

« Comment quelqu’un ayant passé une bonne dizaine d’années en milieu militaire peut être aussi irresponsable !? » s’indigna Xenora.

Le groupe avait atterri à l’entrée de la cité de Sybak. Cette dernière s’était agrandie depuis la réunification des mondes. De nombreuses académies et laboratoires de recherche étaient apparus. 64 se sentait mal à l’aise dans ce milieu. Et apparemment il en était de même pour Drilaz qui, pour la première fois, paraissait inquiet et n’osait pas s’éloigner du groupe. Même Xenora, en train de rager dans son coin, avait l’air de l’inquiéter, alors qu’il était habituellement plus intrigué qu’autre chose.
« Participer à un tournois et s’exhiber devant tout le monde, continuait la magicienne, en faisant équipe avec un monstre et une hors-la-loi ! Non mais tu te rends compte ?
- Oh oui c’est, affreux… » répondit mécaniquement Vharley qui n’avait pas écouté le moindre mot de ce que son amie venait de dire.
Zeratos, lui, semblait chercher quelque chose du regard. Il avançait sans vraiment faire attention à son entourage en marmonnant. La seule chose que 64 était parvenu à saisir était le mot « armurerie ». Mais ce qui l’intriguait le plus pour l’instant, c’était Philis. Cette dernière n’avait pas prononcé un seul mot depuis l’évènement du colisée. Elle s’obstinait à faire semblant de se gratter le cou pour cacher son cristal de la main et n’osait regarder personne en face.

64 fut tiré de ses pensées par Vharley qui avait décidé de fuir les sermons de son amie elfique :
« Et on viens faire quoi ici au juste ? demanda-t-il au demi elfe.
- J’ai deux ou trois petites choses à faire ici, répondit 64, des archives à consulter et une prise de sang à faire pour des analyses de mana.
- T’as l’intention de retrouver ta famille ? lança ironiquement le gladiateur, tu devrais éviter de te lancer dans ce genre de quête : c’est une perte de temps, tu te fais du mal plus qu’autre chose à être aussi obsédé que ça par ton passé.
- C’est facile à dire pour toi, rétorqua le demi elfe, toi tu sais très bien ce que son devenus tes parents. Moi je ne sais même pas si l’un d’eux est encore en vie.
- Tu sais, je pense vraiment que c’est une mauvaise idée, insista-t-il, je connais pas mal de personnes qui ont détruit leur vie à essayer de retrouver un être cher. Xenora aussi s’est faite du mal avec cette histoire de parent, et même des personnes célèbres ont très mal tournées à cause de leur famille. Regarde le célèbre Mithos par exemple…
- Je n’ai rien en commun avec Mithos Yggdrasil, coupa sèchement 64, et pourquoi tu insistes tant ? Je ne crois pas que quelqu’un ai un jour décrété que nous étions amis et que je devais t’écouter.
- Ecoute-moi bien petit arrogant, rétorqua Vharley, si je fais ça, c’est pas pour toi. À vrai dire si ça ne tenait qu’à moi je t’aurai déjà laissé moisir au milieu des soldats et des droïdes au camp d’entraînement. Seulement pour une raison ou une autre, Xenora tiens à toi et s’inquiète, c’est pour elle que je fais ça donc si tu as l’intention de te pourrir l’existence à poursuivre ton passé, libre à toi. Mais ne compte pas sur notre aide.
- C’est toujours facile à dire ce genre de chose quand on connaît sa famille, déclara le demi elfe.
- Crois moi, commença le gladiateur, il y a des familles et des parents qu’il vaut mieux ne pas connaître… »

Il se mit alors à l’écart de 64, car il n’avait rien d’autre à ajouter. Au bout d’un moment, ils arrivèrent à l’entrée de l’ancienne académie de Sybak. En effet, un nouvel immeuble avait été érigé juste à coté et servait de raccordement au bâtiment principal. 64 ouvrit la porte et pénétra dans l’enceinte de l’académie. Drilaz, à sa suite, poussa un léger grognement de mécontentement juste avant d’entrer le plus rapidement possible pour vite rejoindre le demi elfe.
La dernière personne à passer le pas de la porte fut Xenora. Cette dernière resta un petit moment à l’extérieur, fixant une fenêtre située au dernier étage. Elle eut un léger frisson avant de suivre le reste du groupe à l’intérieur.

Le bâtiment renfermait de longs couloirs, en divers étages, tous ornés de nombreuses portes. 64 commença à lire un panneau attentivement, cherchant quelle salle pouvait l’intéresser. Quelques jeunes savants qui passaient près de lui stoppaient leur marche pour regarder Drilaz d’un air curieux. Ils l’observaient, fascinés, s’approchants d’un pas hésitant. Lorsque l’un d’eux se trouva à moins d’un mètre du monstre, ce dernier fit claquer ses mâchoires à quelques centimètres de son visage pour l’éloigner.
« Tu devrais calmer ta bestiole, fit remarquer Vharley, il risque de blesser quelqu’un.
- Il ne fera rien tant que 64 ne lui aura pas demandé, signala Philis, par contre il n’a pas l’air rassuré.
- Il n’aime pas les laboratoires et moi non plus, déclara 64 en pointant du doigt un nom sur le panneau, on va commencer par celui-ci : direction le deuxième étage, salle 247. »
Ils empruntèrent donc les escaliers jusqu’au deuxième étage et avancèrent dans un long couloir en regardant les chiffres sur les portes de temps en temps.

Soudain, Zeratos se retourna. Il ne vit personne. Il s’approcha donc de Vharley pour lui parler.
« Xenora a disparu, murmura-t-il en marchant au même rythme que le guerrier.
- Je sais, répondit ce dernier à voix basse, et ça ne me dit rien qui vaille.
- On devrait aller la chercher, commença l’elfe.
- Non, coupa Vharley, si on ne lui fait pas confiance, elle nous en voudra. On interviendra si c’est nécessaire, j’ai déjà repéré le labo des explosifs et le bureau du directeur sur le plan tout à l’heure. »
Ils accélérèrent le pas pour rattraper le reste du groupe, lorsqu’une explosion retentit au loin.
64, Drilaz et Philis se retournèrent tout les trois pour essayer de savoir d’où provenait le bruit. Quant à Vharley et Zeratos, ils se fixèrent mutuellement, pensants tout deux à la même chose.
« La prochaine fois que je parle de confiance, adressa le gladiateur à l’elfe, frappe moi de toute tes forces. »
Ils firent immédiatement demi-tour et coururent jusqu’aux escaliers.
« Ça provenait de quelle direction ? » demanda Philis.
Un savant tomba du haut des escaliers pour atterrir lourdement au rez-de-chaussé.
« Je propose d’aller jeter un coup d’œil au dernier étage, lança Zeratos, je sais pas pourquoi mais j’ai l’intime conviction que le vacarme provenait d’en haut. »
Vharley n’écoutait déjà plus et fonçait dans les escaliers, il fallait agir vite.
« Oh bien entendu ce n’est qu’une supposition, continua l’elfe, rien ne prouve que… glurp ! »
Il se fit étrangler par son plastron, 64 montait les escaliers en le tirant par le col. Drilaz, quant à lui, regarda un bref instant la cage des escaliers puis se propulsa dans les airs jusqu’à atteindre un mur. Il réalisa ainsi plusieurs bonds et fut le premier arrivé au dernier étage, suivi de près par Vharley, qui avait pris de l’avance.

64 s’était résigné à lâcher Zeratos et arriva au dernier étage, suivi de près par l’elfe. Il pu alors constater le désastre
« La prochaine fois que je parle de confiance, commença le guerrier en fixant la scène, tue moi sur le champ. »
Même s’il savait que cette phrase lui était adressée, Zeratos ne réagit pas Il en était incapable, pas avec la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Tout était dévasté, le toit avait explosé et le bâtiment était désormais à ciel ouvert. Des flammes dansaient en tout sens, rongeant de qu’il restait des murs. Les savants qui étaient encore conscient traînaient leurs collègues hors du massacre. On pouvait constater la présence de deux personnes au milieu des débris du dernier étage. L’un d’eux paraissait plutôt âgé, son visage déformé par la peur. Il s’agissait probablement du directeur des lieux. Quant à la deuxième personne, elle flottait à quelques centimètres du sol, diverses boules gravitaient autour d’elle, il était impossible de savoir de quoi il s’agissait exactement. La personne était de dos, impossible donc de voir son visage. Mais ses cheveux blonds, dont une longue mèche descendait jusqu’au bas du dos, laissaient supposer que c’était Xenora…

Dehors, un homme vêtu d’un long manteau noir se tenait dans la rue. C’était la panique à l’extérieur. Des savants couraient pour s’éloigner du lieu de l’explosion. L’homme regarda autour de lui, comme pour analyser la situation. Un soldat en armure, probablement un membre de la garde impériale, s’approcha de lui pour parler.

« Monsieur, commença le garde, je dois vous signaler que nous avons pour objectif prioritaire de protéger la population. Aussi je vous informe que la garde à l’autorisation de…
- Qui vous dit que j’allais vous empêcher de faire votre devoir ? coupa l’homme en noir.
- Personne mais…
- Sachez que je considère cette mission comme une affaire personnelle désormais, continua l’homme au manteau, aussi je ne vous veux pas dans mes pattes. Je me passerai de votre aide cette fois-ci. Allez faire votre devoir je m’occupe du reste. »

Le soldat sembla hésiter avant d’aller aider les médecins à déplacer les éventuels blessés, suivi de près par une troupe. L’homme au manteau, qui s’avérait être Zack, enfila un gant sur sa main gauche et s’avança vers l’académie brûlante.

« Tout ça c’est de votre faute, hurlait Xenora au directeur, vous n’avez que ce que vous méritez !
- Mais… mais vous êtes folle, comment aurai-je pu deviner que la foudre frapperai la fenêtre de ce labo ? C’était impossible à prévoir ! »

Le directeur de l’académie était paniqué. Il était allongé au sol, dos au mur, ou de ce qu’il en restait. Il cherchait visiblement des excuses, mais pourquoi ?

« Peu importe la raison, songea 64, il faut intervenir. »
Il s’approcha donc vers la magicienne, mais Vharley le retint du bras.
« Tu ne peux pas faire ça, dit-il alors, ce n’est pas aussi simple.
- Alors explique-toi, s’impatienta le demi elfe.
- Il y a longtemps, la foudre a dévasté le laboratoire des explosifs. Xenora et son père s’y trouvaient à ce moment. Plus tard elle a découvert que tout le bâtiment était protégé des éclairs grâce à un sort de déviation.
- Alors comment le labo a pu être…
- Le laboratoire des explosifs n’était pas protégé, intervint Xenora qui avait écouté la conversation, ils auraient dû le protéger mais il ne l’a pas fait ! »
Elle avait dit cela en pointant le directeur du doigt. La magicienne était littéralement en pleurs. Ses larmes coulaient sur ses joues et allaient graviter autour d’elle avec les sphères qui l’entouraient.

« Il faut l’arrêter avant que quelqu’un ne soit tué, affirma Philis.
- Malheureusement, commença Zeratos le plus calmement du monde, on a plus de risque de se faire tuer si on intervient. »
Devant l’air perplexe de l’archère, il se sentit obligé de fournir des explications.

« Les objets qui flottent autour d’elle sont des explosifs, poursuivit-il, ils sont lancés à pleine vitesse mais Xenora les maintient autour d’elle, ce qui explique pourquoi ils tournent. Si jamais on agit, elle perdra son influence et les explosifs partiront dans toutes les directions…
- S’il vous plait, coupa le directeur, venez m’aider. Arrêtez cette folle !
- Fermez-là espèce de meurtrier ! » hurla Xenora.

Un des explosifs se stoppa dans ses déplacements et se mit à vibrer. Il fut alors propulsé à quelques mètres du directeur, provoquant une explosion qui fit voler quelques débris.
64 se sentait impuissant. Il ne pouvait intervenir et la magicienne avait encore une bonne dizaine d’explosifs, de quoi faire sauter tout l’étage…
« Sortez ! » dit-il alors.
Tous ses compagnons, sauf Xenora, le regardèrent d’un air inquiet.
« Qu’est-ce que tu vas faire ? questionna Vharley, tu comptes tout de même pas intervenir ?
- C’est du suicide, ajouta Zeratos, personne ne peut résister à l’explosion qu’il risque d’y avoir.
- Je vous ai demandé de sortir pas de poser de questions, lança 64, je sais parfaitement ce que je fais. Et puis Drilaz restera avec moi. »
Tous semblèrent hésiter. Puis ils empruntèrent les escaliers à toute vitesse.

Arrivés au rez-de-chaussée, les deux humains et l’elfe tombèrent face à Zack. Ce dernier se tenait devant la sortie…

« Vous auriez dû faire protéger le labo de la foudre ! hurlait Xenora au directeur.
- C’était impossible, affirma ce dernier, toujours allongé sur le sol, si un accident avait eu lieu, le sort aurait contenu l’explosion qui se serait alors répandue dans les couloirs du bâtiment…
- Alors vous auriez dû installer le labo au sous-sol, à l’abri de la foudre !
- Pour que l’immeuble s’effondre en cas de fausse manœuvre ? Ça n’aurait fait qu’empirer…
- Vous pouviez blinder les fondations par des sorts permanents, trancha la magicienne.
- Vous avez une idée du prix que ça aurait coûté de faire ça ? » fit remarquer le directeur.

64 soupira, il savait que l’erreur du directeur allait le pousser à agir. Xenora était entre l’outrage et la colère. Les explosifs commençaient peu à peu à ralentir leurs cercles autour d’elle et à vibrer de manière inquiétante…

Le demi elfe se jeta alors en direction de la magicienne. Drilaz n’eut pas besoin de consigne et alla vers le directeur. Chacun plaqua sa cible sur le sol avant de leur servir de bouclier.
Tout le reste se passa très vite. Les explosifs partirent en tout sens avant de balayer tout l’étage de leur souffle.
64 et Drilaz résistaient aux flammes du mieux qu’ils le pouvaient, protégés des flammes par leur mana, couvrants Xenora et le directeur de leur corps.

Puis, tout s’arrêta aussi vite que ça avait commencé. Le demi elfe roula sur le coté et se retrouva allongé sur le dos, à coté de la magicienne. Il essaya de reprendre son souffle mais les flammes avaient consommées pratiquement tout l’oxygène.
Il eut le temps de voir que Xenora était inconsciente avant de s’évanouir également…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:48:16

Chapitre 29 : Rêves étranges

Xenora souffrait. Elle ne voyait rien mais sentait qu’elle était allongée sur le sol. Une douleur lui traversait le bras et le ventre. Elle aperçu deux lueurs dans le noir avant de sentir un nouveaux choc…

Elle heurta à nouveau le sol. Mais cette fois-ci quelque chose était différent… Elle se rendit compte qu’il faisait jour et qu’elle était sur de l’herbe. Elle voulu regarder autour d’elle mais fut incapable du moindre mouvement. Comme si elle ne contrôlait pas son corps. Mais était-ce vraiment son corps ? Ses mains étaient trop petites, elles ne pouvaient appartenir qu’à un enfant.

Elle eut un haut de cœur et vomit une flaque de sang. Elle avait mal partout et ne comprenait pas grand-chose à ce qui lui arrivait. C’est alors qu’elle entendit une voix qu’elle reconnu malgré elle :
« Alors misérable, c’est tout ce que tu sais faire ? Si tu ne sais pas tuer à main nue tu ne mérites pas d’avoir d’arme. Ça devrait être facile pour un bâtard comme toi : il te suffit d’utiliser ta magie. »
Elle écoutait ce que disait le général Reivac tandis que le corps où elle se trouvait se relevait lentement. Le corps fixa droit devant lui et Xenora pu alors voir une cage qui renfermait un loup.
« Utilise ta magie pour le tuer, ordonna Reivac, sinon je t’attaque encore. Tu ne dois pas hésiter, car ton adversaire lui n’hésitera pas. »

La magicienne avait la sensation qu’un conflit se déroulait dans son corps. Prise entre le désir d’agir pour éviter la souffrance et le besoin de garder son secret. Curieusement, elle ignorait elle-même quel était ce secret…
« Très bien, commença le général, dans ce cas… »
Soudain la cage s’ouvrit, laissant le loup en liberté. Ce dernier fonça vers le corps où se trouvait la magicienne. Les crocs de la bête furent la dernière chose qu’elle vit…

Xenora ouvrit brusquement les yeux. Elle était coulante de sueur et avait la respiration haletante. Finalement elle poussa un profond soupir de soulagement. Ce n’était qu’un rêve.
Elle voulut s’essuyer le front mais sa main fut bloquée dans son élan. La magicienne regarda alors autour d’elle. Ses compagnons et elle-même étaient tous assis sur des chaises en pierre auxquelles ils étaient attachés. Tous sauf Drilaz. Ce dernier était enfermé dans une sorte de cage aux barreaux bleu ciel. Les barreaux dégageaient une légère fumée qui descendait rapidement vers le sol avant de se répandre à sa surface. Xenora en déduit alors que la cage dégageait un froid intense…

« Azote solide, retentit alors une voix rugueuse dans son dos, une de mes plus belles trouvaille pour coincer les récalcitrants. »

La voix glaça le sang de la magicienne. Elle entendit des bruits de pas et vit Zack entrer dans son champ de vision, confirmant ainsi ses craintes.
« Un beau spectacle que vous nous avez offert, continua-t-il en s’asseyant sur une chaise libre, pour un soldat spécialisé dans l’infiltration, 64 n’est pas très discret.
- Ecoutez major, commença Xenora.
- Colonel, corrigea l’alchimiste en manipulant un couteau.
- Pourquoi poursuivez-vous 64 ? demanda l‘elfe sans prêter attention à la remarque du colonel. Qu’a-t-il de spécial ?
- Je n’ai pas le droit de parler de ça.
- Personne n’en saura rien, fit remarquer la magicienne, le lézard ne sait pas parler et il n’y a que moi et lui qui sommes réveillés. »
Pour seule réponse, Zack lança son couteau en direction de 64. A la surprise de Xenora, ce dernier pencha la tête sur le coté pour éviter la lame. Le couteau était désormais planté dans le dossier de la chaise, là où se trouvait la tête de 64 moins d’une seconde avant.

« Depuis quand tu as remarqué ? demanda 64.
- Depuis que ta copine est consciente, répondit l’alchimiste en reprenant le couteau, vous vous êtes réveillés en même temps.
- Tu faisais semblant ! s’indigna l’elfe.
- Et ce n’est pas le seul, continua Zack, n’est-ce pas madame la perforeuse d’émeraude ?
-Mademoiselle, corrigea Philis sans même ouvrir les yeux.
- Bien, annonça l’officier en se dirigeant vers Vharley et Zeratos, ça me fait moins de monde à réveiller moi-même… »

Il fit un rapide tour sur lui-même et donna un violent coup de pied circulaire aux visages des deux inconscients. Ces derniers tournèrent la tête sous la force du choc avant de cracher un peu de sang. Les deux amis se remirent du coup tout en réalisant où ils étaient. Ils jetèrent ensuite un regard noir à Zack qui ne leur accordait déjà plus la moindre attention.

Philis jeta un coup d’œil aux liens qui les retenaient tous. En réalité les chaises s’étaient déformées pour agripper les bras et jambes de chacun…
« Maintenant que tout le monde est frais et dispo, déclara l’alchimiste, les responsables du larcin pourront me renseigner.
- Le larcin ? s’indigna Xenora, on est pas des voleurs nous ! »
Zack se tourna face à la magicienne et approcha son visage de sorte à ce qu’elle ne puisse que le regarder.
« Je fermerais les yeux sur l’argent de l’état, commença-t-il, ainsi que sur la recette du colisée à la condition que vous me dissiez ce que vous avez fait de mon arme.
- Je n’ai vu personne de ce groupe prendre ta pierre. » affirma 64.
Le militaire se redressa en fixant l’importun. Philis prit alors la parole.
« S’il avait voulu mentir il aurait aussi nié pour la recette du colisée. » déclara-t-elle.

Xenora sembla alors réaliser quelque chose. 64 avait également volé l’argent du colisée ? Elle fixa le demi elfe d’un air interrogateur. Ce dernier avait l’air parfaitement détendu et souriait même en coin.
La magicienne ouvrit alors de grands yeux et se sentit rougir. Elle détourna son regard vers le sol pour ne pas à observer quiconque dans les yeux, honteuse.
Elle venait de voir le visage de 64 pour la première fois depuis qu’elle le connaissait. D’habitude un foulard le masquait mais Zack le lui avait apparemment retiré. Elle n’en revenait pas : le demi elfe était tout simplement magnifique. Xenora avait du mal à croire qu’il cachait un visage aussi angélique que le sien.
Elle fut tirée de ses pensées par le bruit des pas résonnants de Zack.

« Une résonnace… » songea la magicienne.
Elle se résigna alors à se tourner vers 64.
« On est pas au rez-de-chaussée, lui murmura-t-elle.
- Qu’est-ce que ça change ? » répondit le demi elfe à voix basse.
Zack sembla entendre les messes basses car il se tourna vers 64. Mais Zeratos se mit alors à tousser avec insistance pour faire semblant de s’étouffer et attirer l’attention du colonel. Xenora, elle, montra Drilaz d’un mouvement de tête. 64 le regarda à son tour, puis il fixa le sol avant de porter son regard vers la porte, auprès de laquelle reposaient les armes du groupe…

« Drilaz plonge ! » cria 64.
Zack eut à peine le temps de réaliser son erreur que le reptile avait déjà donné un coup sur le plancher, avant de disparaître dans l’étage inférieur.
L’instant suivant, le plancher craqua de nouveau et la chaise de 64 tomba aussi. Ce dernier ressorti du trou peu de temps après, à nouveau masqué. Le colonel voulu lui barrer le chemin qui menait aux armes. Mais à ce moment là, la chaise de Philis disparu à son tour à travers le plancher. 64 profita de la diversion pour atteindre ses gantelets et les enfiler. A cet instant, ces derniers prirent la taille des mains de leur propriétaire et des lames de métal coulissèrent.
Pendant ce temps, à l’étage du dessous, Drilaz libérait les membres du groupe un à un. Il commença ensuite à chercher la sortie…

« On l’aide pas ? demanda Philis.
- Il sait se débrouiller, commença Xenora, et il vaut mieux qu’on soit en mesure de le libérer si ça tourne mal. »
L’archère hésita un instant, puis elle fit signe à Drilaz d’aller récupérer les armes à l’étage au dessus, où se battaient Zack et 64.

Le colonel avait d’ailleurs une nouvelle technique de combat. Il avait déformé des objets en métaux pour former des gantelets. L’instant d’après, les gants brillèrent et se déformèrent jusqu’à avoir les mêmes griffes métalliques que 64.
Ils se jetèrent l’un sur l’autre, échangèrent quelques coups, puis s’éloignèrent d’un bond en arrière. 64 maniait ses armes bien mieux que son rival. Mais l’avantage de prévoir les coups légèrement à l’avance, que lui procurait son œil, propulsait le militaire au même niveau.

Soudain, 64 arrêta de se battre. Il se contenta de fixer Zack d’un air détendu. Le colonel ne compris pas pourquoi il réagissait ainsi. Il senti alors une violente étreinte et ses pieds quittèrent le sol. Les écailles sur les bras qui le ceinturaient lui laissaient supposer que Drilaz s’était glissé dans son dos. Zack tenta vainement de se débattre. Le monstre avait une force herculéenne. L’alchimiste commençait à suffoquer sous la pression de l’étreinte. Sa vue ne se troublait pas, mais des parasites apparaissaient sur l’affichage de son œil. Il perdit finalement connaissance…

64 s’était contenté de regarder la scène. Une fois le spectacle terminé, il s’adressa à Drilaz.
« Les autres nous attendent dehors ? »
Le monstre hocha sa grosse tête de reptile noire.
« Bien, approuva le demi elfe, cette fois-ci on l’emporte. Limitons les mauvaises surprises… »
Il s’avança alors dans le couloir pour rejoindre la sortie. Drilaz prit le corps de Zack sur son épaule et alla à sa suite…

Quelques heures plus tard, à la tombée de la nuit, dans une clairière de la forêt d’Ymir, le groupe se cachait pour se reposer quelques temps.
Zack était toujours inconscient, il avait les mains liées dans le dos et était relié directement à Drilaz par une de ses chaînes. Ce dernier somnolait paisiblement, allongé sur le sol. Vharley et Zeratos étaient en train de s’entraîner au combat. Quant à Xenora, elle regardait le feu qu’elle venait d’allumer, perdue dans ses pensées.

Elle se rappelait du rêve qu’elle avait fait le jour même. Visiblement ce rêve n’était pas normal. Elle pensait à des sortes de souvenirs. Des brides de mémoire qui ne lui appartenaient pas. Mais alors à qui étaient-ils ?
Les souvenirs se déroulaient au camp militaire, à en juger par la présence de Reivac. Et apparemment, le corps où elle se trouvait était très jeune. Il s’agissait donc d’un enfant dans le domaine militaire…
La magicienne fixa alors 64. Ça ne pouvait être que lui.
Elle l’observait en train de camoufler les ptéroplans, à l’aide de Philis, quand l’image de son visage lui revint à l’esprit. L’elfe sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et décida de regarder ailleurs…

« J’aimerais savoir un truc, adressa Philis à 64.
- Quoi donc ? demanda ce dernier sans même la regarder.
- Pourquoi masques-tu ton visage ? questionna l’archère, d’après ce que j’ai vu t’as pas vraiment de raison de la faire… »

64 s’arrêta alors de bouger. Il réfléchit un instant en fixant l’ange, puis commença à répondre…
« Je ne t’ai pas demandé pourquoi tu tuais des anges pour récolter les fragments de leur cristaux, fit il remarquer, ni pourquoi les avaler stoppe tes poussées de vieillissement soudain.
- Comment tu, commença l’archère prise au dépourvu.
- Il y a des scènes qu’on oublie pas, donna le demi elfe pour seule réponse.
- Et… ça ne te gêne pas que je t’accompagne sachant cela ?
- Chacun à sa part d’ombre, répondit simplement 64, chez certaines personnes elle est plus présente que d’autre. Mais chez tout le monde, elle fini par se montrer. On en a eu deux parfaits exemples aujourd’hui. Pour ce qui est de mon visage, considère que c’est un fragment de ma part d’ombre : il va se montrer un jour, mais ce n’est pas le bon moment… »

Philis resta pensive un instant tandis que 64 allait s’asseoir près du feu. Vharley et Zeratos avaient également arrêté leur activité pour s’installer près du feu. L’archère se décida alors à les rejoindre. Elle s’assit un peu à l’écart, Drilaz roupillant à coté d’elle, et écouta tranquillement la conversation qui avait lieu.

« En tout cas ta diversion tombait à pic, fit remarquer Xenora, sans toi on se faisait prendre et l’occasion de s’échapper serait peut-être perdue.
- Euh… merci. » répondit Zeratos en se grattant l’arrière du crâne avec un sourire gêné.
Vharley, lui, partait en fou rire.
« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda 64.
- C’est juste que c’était pas une diversion, expliqua le guerrier, cet idiot s’étouffait vraiment.
- Comment t’as fait ton compte cette fois ? s’exaspéra la magicienne.
- J’ai avalé ma salive de travers, répondit l’elfe aux cheveux verts, ça peut arriver à tout le monde… »
Vharley repartit à rire de plus belle.

Soudain, Xenora eut un sursaut. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle n’était pas au même endroit. Il faisait jour mais elle voyait très mal. Elle cligna des yeux, rien à faire, tout restait aussi trouble. La magicienne aperçue alors une silhouette en face d’elle. Elle semblait habillée de noir, avait es cheveux clairs, apparemment en bataille. A ses poings se trouvait ce qui ressemblait à des sortes de griffes.
La silhouette leva le bras dans sa direction et une violente lumière vint frapper la magicienne. Xenora se sentit propulsée contre un mur. Elle se trouvait dans un hangar ou une ruelle, impossible à dire. Pourquoi y voyait-elle si mal ? Son œil droit lui faisait atrocement souffrir en plus de ça. Un rire résonna dans sa tête. Un rire froid, glacial, cruel. Elle eut alors un nouveau sursaut.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle constata qu’elle se trouvait à nouveau près du feu. La magicienne regarda autour d’elle, sa vue était parfaite et son œil droit semblait intact. Personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit. Le reste du groupe était toujours en train de discuter.
Le regard de Xenora tomba alors sur Zack, encore inconscient. Et en particulier sur la cicatrice qu’il avait à l’oeil droit.
64 regarda alors la magicienne, assise juste à coté de lui. Il sembla remarquer qu’elle fixait Zack et l’observa à son tour. Il se leva alors et se dirigea vers son corps avant de lui donner un violent coup de pied au visage.

L’alchimiste poussa un grognement en fronçant des sourcils à cause de la douleur.
« Depuis quand tu sais que je fais semblant ? demanda-t-il.
- J’en savais rien, déclara ouvertement 64, c’est juste que ça me démangeait. »

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:48:39

Chapitre 30 : Opposition

« Décidément t’es vraiment pourrit jusqu’à la moelle, dit Zack, voler de l’argent encore je peux comprendre, mais kidnapper un officier qui n’était plus en état de se défendre…
- Mais qui ne s’est pourtant pas gêné pour attaquer, coupa simplement 64.
- Ne cherche pas d’excuse, rétorqua l’alchimiste, tout ce qui arrive est entièrement de ta faute.
- Je t’ai dit que je n’ai pas ton arme, répéta le demi elfe avec lassitude.
- Je ne parlais pas uniquement de ça. » fit remarquer Zack.

Mais 64 ne l’écoutait déjà plus. Il s’était approché de l’alchimiste, toujours allongé sur le sol, et se tenait debout à coté de lui.
« Bonne nuit… » lança-t-il.
Et il donne un nouveau coup de pied au visage du militaire qui perdit alors connaissance, du moins en apparence…
« D’ailleurs je vais également dormir, signala 64 comme si de rien était, ça fait deux jours que j’ai pas fait de sieste et demain on se lève tôt si on veut aller à Néocosta. »

Philis frémit à ce nom. Vharley sembla le remarquer et s’e mêla.
« Un problème ? questionna ce dernier.
- J’ai juste froid, mentit l’archère, mais je vais m’y habituer. Il faudra bien si je dois monter la garde.
- T’as pas dormi depuis deux jours, signala le guerrier, si tu veux je peux…
- Ce n’est pas parce que ta copine sait se débrouiller seule que tu dois te trouver une nouvelle protégée. » trancha Philis.
Vharley ne répondit pas, l’ange venait de toucher un point sensible. C’était vrai qu’il s’était toujours senti obligé de protéger celles qu’il connaissait. Mais jusque là personne ne lui avait fait ce genre de remarque.
Le guerrier alla donc se coucher avec les autres, signalant au passage que Philis était vraiment inconsciente.

Quelques heures plus tard, le feu était éteint et tout le monde était dans un sommeil profond. Tout le monde ou presque. Philis montait toujours la garde, repensant à la remarque de Vharley.

« Pas dormi depuis deux jours, songea-t-elle avec sourire, depuis onze ans plutôt… »
Puis elle regarda 64 en train de dormir, allongé sur le sol. Pour une raison qu’elle ne comprenait pas, sa présence la rassurait. Jusque ici il était le seul à sa connaissance à ne pas la juger. Ni pour ce qu’elle était, ni pour ce qu’elle faisait…
Soudain son cristal se mit à dégager une chaleur agréable. Philis connaissait bien cette réaction. Elle vérifia que tout le monde dormait avant de déployer ses ailes et de s’envoler au loin…

C’est ce moment là que choisit Zack pour ouvrir l’œil. Il observa autour de lui. Les signes vitaux des membres du groupe indiquaient qu’aucun d’eux ne faisait semblant de dormir. Il avait les mains toujours liées dans le dos. Son œil droit se retourna alors complètement dans son orbite et il pu voir à travers son propre corps.
Il avait de solides fers aux poignets reliés à une des chaînes de Drilaz. Il ne pourrait pas bouger sur une très grande distance, il fallait donc faire avec ce qui était à sa portée…

Le militaire plia les jambes et fit passer ses bras devant lui pour plus de facilité. Il s’approcha alors du tas de cendre qu’avait laissé le feu en s’éteignant. Il prit un bout de charbon qu’il estimait assez conséquent et traça des figures complexes dans les cendres. L’alchimiste plaça alors le fragment de charbon au centre de son cercle et posa sa main dessus. Le cercle d’alchimie s’illumina et le morceau de charbon disparu, laissant place à un minuscule diamant.
Le militaire avait maintenant de quoi graver un cercle directement sur ses fers. Il coinça la pierre précieuse entre ses dents et se mit au travail. Cette fois-ci, les figures dans le cercle étaient beaucoup plus simples. Une fois le résultat convenable, il cracha le diamant au loin et tenta d’atteindre le cercle avec son doigt.
Les fers s’illuminèrent une fois celui-ci atteint et de nettes fissures les couvrirent. Ces derniers tombèrent en miette, libérant ainsi l’alchimiste de son emprise.

Ce dernier se massa les poignets tout en s’éloignant du groupe. Il était à une dizaine de mètre lorsqu’il se retrouva nez à nez avec une flèche de Philis.
« Bien tenté. » lança l’archère tout en ciblant le militaire.
Elle désigna le camp du menton pour faire comprendre à Zack de rebrousser chemin.
Une fois de retour au camp, Philis traça un cercle sur le sol et y plaça les morceaux des fers brisés. Elle posa alors sa main sur le cercle qui, à la grande surprise de Zack, s’illumina. Les bouts de métaux fusionnèrent en une sphère d’acier, avant de reprend la forme initiale de menottes.
« Tu connais l’alchimie ? demanda le militaire tandis que Philis lui mettait les fers.
- T’es pas le seul à avoir l’œil. » fit remarquer l’archère.
Zack eut un léger sourire en coin. Philis semblait avoir du caractère et cela lui plaisait. Il remarque alors que le cristal de l’ange luisait faiblement. Il voulu alors l’analyser avec son œil mais de nombreux parasites s’affichèrent. L’alchimiste sentit une douleur au cerveau avant de s’évanouir.
Philis l’avait regardé sans bouger. Mais son ombre, à peine visible à la faible lumière du clair de lune, s’était mise en mouvement toute seule. L’ombre se retira d’autour du corps de l’alchimiste inconscient pour retourner aux pieds de sa propriétaire.
Philis fit comme si de rien était et alla tranquillement reprendre son tour de garde…

Le lendemain, Zack se réveilla lentement. Il sentait qu’il remuait un peu se décida alors à ouvrit les yeux. Il vit alors de son œil doré, le seul de valide, que le sol défilait sous lui : il était sur l’épaule de Drilaz.

« Incroyable, il s’est réveillé, lança 64, et il n’est que midi !
- Dis à ta sale bête de me lâcher, ordonna le militaire, et aussi à ta tarée de copine de ne plus m’approcher.
- Comme tu voudras. » répondit le sans nom.

Drilaz laissa tomber lourdement l’alchimiste au sol. Ce dernier se releva sans problème. Il se rendit alors compte qu’il n’avait plus de fers.
« On s’est dit qu’on pouvait te faire confiance maintenant que tu n’as nulle part où aller, lança 64.
- Comment ça ? s’étonna Zack.
- Il se trouve que tu as envoyé une lettre disant que tu quittais l’armée pour aider l’unité 64 il y a deux jours, expliqua Philis d’un air triomphant, et normalement cette lettre est arrivée aujourd’hui.
- Je n’ai rien fait de tel, affirma l’alchimiste.
- Mais comme ta signature figure en bas de la lettre, tout le monde pense que si, continua l’archère.
- Vous avez imité ma signature, conclut l’ex-colonel.
- Pourquoi tu crois que tu te prenais des blâmes à ma place tes premiers mois au camps ? lança 64.
- Pourquoi vous avez fait ça ? demanda Zack dont le poing tremblait.
- Pas de militaire au sein du groupe, annonça simplement le sans nom.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai voulu vous accompagner ? questionna l’alchimiste qui devenait rouge de colère.
- Absolument rien, avoua 64, mais maintenant on va pouvoir t’aider à retrouver ton arme. C’est d’ailleurs pour ça qu’on est venu ici, en partie du moins. »

Zack regarda autour de lui et se rendit alors compte de l’endroit où ils se trouvaient. 64 les avait conduit sur l’île sacrée du mana. L’île formait une immense croix. A l’Est et à l’Ouest se trouvaient des aires d’atterrissages pour ptéroplans. Au bout de la branche Nord se trouvait un arbre gigantesque donnant du mana à profusion, Yggdrasil. Quant à la branche Sud, elle recueillait une tombe. Sur la pierre tombale était gravé le nom de l’arbre, précédé du prénom Mithos.

« C’est… impressionnant, dit Zeratos en avançant le long de l’avenue pavée, c’est la première fois que je viens ici. Cette île c’est comme la représentation de l’équilibre entre le bien et le mal.
- Moi je vois ça comme une vie sacrifiée pour un autre de gagnée, avoua Zack.
- Faut sortir un peu de ton alchimie mon grand, lança Philis, tout ne marche pas selon la loi de l’échange équivalent.
- Oh et je suppose que tu as une vision moins naïve que la mienne ou celle de l’autre ahuri, répondit l’alchimiste d’un ton sarcastique.
- La vie et la mort, rétorqua l’archère, maintenant excusez-moi mais j’ai une chose à faire plus importante à faire que d’écouter des inepties. »

Elle se dirigea alors vers la branche Sud. Au passage elle donna un violent coup de pied entre les jambes de Zack. Ce dernier se mit à genou sous l’effet de la douleur. L’alchimiste pu voir Zeratos et Vharley faire la grimace pendant que Philis lui murmurait quelque chose à l’oreille :
« La prochaine fois que tu utilise ton œil pour voir à travers mes vêtements, ce ne sera pas un simple coup de pied mais une section du membre. »
Puis elle s’éloigna en direction de la tombe de Mithos.
« Bon, commença 64, je propose que vous vous occupiez de notre pauvre blessé pendant que je vais faire ce que j’ai à faire. »
Il partit alors vers le Nord de l’île, laissant le reste du groupe au croisement central, à la vue des passants qui se retournaient en voyant Zack alors que Zeratos ne se gênait pas pour se moquer de lui.

64 se tenait un peu à l’écart, attendant que les croyants venus vénérer l’esprit de l’arbre, Mana, s’en aillent. L’occasion se présenta au bout de quelques minutes à peine.
Le demi elfe masqué s’approcha de l’autel au dessus duquel flottait une magnifique femme toute vêtue de vert. Le visage de cette dernière s’attendrit à la vue de 64.
« Bienvenue à toi qui n’as pas de nom, commença l’esprit de l’arbre.
- Je constate que la réputation de votre savoir est bien fondée, lança le demi elfe masqué.
- Je connais effectivement beaucoup de chose en ce monde, avoua la femme à la longue chevelure verte, c’est d’ailleurs pour cela que tu es venu me consulter.
- C’est exact, confirma 64.
- Et je suis là pour t’en dissuader, continua Mana, ta quête est liée à la mémoire. Tel un souvenir oublié, c’est en cherchant que tu ne le trouveras pas et c’est en abandonnant qu’il revient de lui-même. La mémoire est aussi intimement liée au temps. Tu n’avancera pas vers le bonheur en fouillant le passé. Tu dois regarder l’avenir tout en vivant dans le présent, sans pour autant oublier le passé.
- Vous avez donc décidé de ne pas m’aider, conclut 64.
- Au contraire, répondit l’esprit, mais aider une personne ne signifie pas forcement l’encourager à continuer son chemin, surtout s’il s’agit du mauvais.
- Toute chose à sa raison d’être, commença le demi elfe, si la mienne n’est pas de retrouver qui je suis, quelle est-elle ?
- Ta destinée est trop incertaine pour que je puisse te la donner, repartit Mana, la réponse influera sur tes décisions et changera inexorablement l’issue de ton parcours. Une chose est certaine, tu es destiné à accomplir de grandes choses pour tes proches comme pour ceux qui te sont inconnus. A toi de savoir t’arrêter avant de prendre goût au pouvoir.

64 hésita un instant. Il ne saisissait pas la signification de tout ce qu’avait dit Mana, ni ce que cela pourrait impliquer. Il supposa alors qu’il ne pourrait tout comprendre qu’en temps voulu.

« Avant que tu ne t’en ailles, conclut alors l’esprit, rassure ton ami en lui disant qu’avoir la tête dans les nuages peut se révéler utile. Dis lui aussi de ne pas rejeter sa famille, y compris celle qu’il ne connaît pas encore. Et enfin qu’il devrait apprendre à respecter l’intimité des jeunes filles. »
64 sourit sous son foulard. Il n’imaginait pas qu’un jour il annoncera à Zack qu’un esprit l’avait sermonné sur sa conduite. Mana lui lança un nouveau regard attendrit, accompagné d’un sourire. Puis le demi elfe s’en alla.

« Je ta l’avais bien dit qu’il était interessant. » retentit une voix près de l’autel.
Mana regardait toujours 64 s’éloigner. Elle ne semblait guère surprise de la soudaine apparition d’un demi elfe adulte venant de nul part. L’inconnu avait l’apparence d’un homme de 40 ans assez séduisant. Une longue chevelure argentée lui descendait le long du dos pour arriver jusqu’au coude. Il portait une tenue blanche avec des marques bleu foncé et tenait un magnifique kendama dans sa main droite. La sphère de l’arme magique représentait une planète avec un ornement doré.
« En effet, admit l’esprit, il ressemble pourtant un peu trop à ses grands parents. Il a pour but de retrouver des êtres chers.
- Il n’a pas écouté ton conseil je parie, commença le demi elfe, il n’abandonnera pas. Il est trop jeune et trop arrogant pour accepter l’échec.
- Tu as également été comme ça. » répondit calmement Mana.
L’inconnu sourit légèrement.
« Espérons qu’il saura aussi s’arrêter, déclara le demi elfe, ça lui évitera de finir comme ses grands parents. Je dois y aller sinon l’alchimiste risque de me détecter. Au revoir Mana.
- Au revoir Genis. » répondit l’esprit en fixant toujours 64 au loin.
Lorsqu’elle regarda près d’elle, l’ancien héro avait disparu…

Philis était debout face à la tombe de Mithos, silencieuse. Drilaz arriva à ses coté et la bouscula dans le dos avec sa tête. L’archère regarda le monstre. Il était probablement là pour la ramener près du groupe. Elle se tourna à nouveau face à la tombe du légendaire Mithos Yggdrasil.
« J’espère que t’y est pour rien à mon état, commença-t-elle, après tout les cristaux étaient ton idée… »

Elle revint ensuite sur ses pas pour rejoindre le groupe, accompagnée de Drilaz…

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:49:10

vous pouvez poster maintenant XD

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 15:56:21

t´as interêt sinon je crois que je saute d´un pont XD

sakurafan9
Niveau 10
21 août 2005 à 15:58:38

je lirais peut-etre également...

Kirby64
Niveau 10
21 août 2005 à 16:07:50

bon alors en attendant on va lancer un petit sondage :o))

sachant que dans ma fic je laisserai apparaitre 5 personnages provenant de ToS, à votre avis quels seront ces 5 persos?

indice : vous en avez deux dans le chapitre 30, et un autre qu´on a déjà croisé plusieurs fois à Meltokio

Sujet : Fanfic : Evil project, 250 ans après.
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page