J'avais déjà entendu énormément de rumeurs comme quoi les mecs qui sortaient d'une LLCE japonais dépassaient très rarement le niveau N3, et qu'une bonne partie avait un niveau N4
J'avais des doutes, je trouvais ça trop "gros" pour être vrai, jusqu'à ce que je me renseigne sur le CAPES japonais
Voici le rapport du jury pour le capes de japonais (ça dowload directement en cliquant donc cliquez pas si vous ne voulez pas du pdf sur votre machine, je cite des passages plus bas) :
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.devenirenseignant.gouv.fr/media/11187/download&ved=2ahUKEwjFiOGvi6eGAxXmT6QEHUh8D7kQFnoECBcQAQ&usg=AOvVaw0jrUvl4bUs4sKpnNdA-TRH
En un seul mot : HÉCATOMBE
De base il y a très peu d'inscrits pour le capes externe, alors qu'il y a très peu de débouchés dans ce genre d'études, donc tout le monde devrait se ruer pour être prof de japonais.
On voit déjà que de base, la grande majorité n'ose même pas s'inscrire puisqu'ils n'ont pas le niveau
Je ne m'attendais pas à ça, j'étais NOT READY
FROM 28 inscrits TO les 2/3 qui ne se présentent pas TO les 2/3 parmi les présents qui n'ont même pas la moyenne
Les candidats admis seront amenés à enseigner le japonais : ils doivent donc faire preuve d’un niveau de langue en rapport avec ce métier.
Le jury a constaté que, cette année encore, de trop nombreuses copies n’atteignaient pas le
niveau demandé pour l’épreuve du CAPES, soit pour enseigner la langue. Environ cinq copies
remplissaient cette exigence, '''mais seulement deux ont obtenu à peine la moyenne et les autres étaient pratiquement blanches.
Une connaissance défaillante (lexicale, grammaticale ou graphique) peut non seulement être à l’origine d’un mauvais apprentissage chez les élèves, mais également être fort problématique sur le plan professionnel pour les futurs enseignants qui ne seraient pas en mesure de répondre aux questions des élèves.
Certains candidats ne maîtrisent pas les systèmes d’écriture basiques comme les traits
ou la clé des kanji, voire, hélas, les éléments les plus fondamentaux en confondant par
exemple « SA» et « CHI» (j'ai remplacé les hiragana, sinon je peux pas poster mon topic)
Les candidats doivent utiliser les kanji. Par ailleurs, ils doivent bien vérifier leurs
okurigana lors de la lecture kun. Ils ont à disposition un dictionnaire de langue et un
dictionnaire de kanji le jour de l’épreuve. Ils peuvent donc éviter de grossières erreurs
dans la graphie
il est certes possible de composer un verbe avec suru, mais seulement avec les mots
nominaux de l’action, par exemple "benkyou", mais pas "chuushin" (j'ai remplacé les kanji)
Il est inenvisageable qu’un candidat ayant un niveau B1 ou B2 (voire A2) du CECRL (Cadre
européen commun de référence pour les langues) se présente et puisse réussir le concours.
BORDEL DE MERDE
Et on peut rappeler que pour le CAPES il faut avoir un bac+5 (on peut le passer en M1 en interne si on fait un master meef).
Dans ce cas il s'agit du capes externe, donc des mecs qui ont un bac+5 en japonais
Probablement un master tourisme vu le niveau
Et je vous parle même pas de l'agrégation, la moyenne est d'à peine 5/20, mais à la limite on peut comprendre pour l'agrégation
J'ai regardé rapidement le sujet du capes, c'est de la grosse merde à peine niveau N2
Plus sérieusement, qu'est-ce qui cloche selon vous dans les cursus du japonais en France ?
En 3ans j'ai torché le N1 en travaillant mon japonais 2h par jour, comment des mecs qui font 5 années d'études n'arrivent même pas à avoir un niveau N2 ?
3ans d'études pour un N4-N3 grand max alors que ça se torche en 1an en tant que hobby...
Et venez pas me dire : "eugneugneu en LLCE on apprend pas que la langue, on fait aussi de la civilisation".
OSEF.
J'ai regardé un emploi du temps, y a facilement 10h par semaine d'apprentissage de la langue, sans parler des révisions et des devoirs à la maison, donc on monte facilement à 20h par semaine.
En sachant que si tu décides de tryhard le japonais de ton côté, ce n'est pas comme un hobby, tu ne "perds" pas ton temps car ça te sert aussi dans tes études.
D'ailleurs j'étais tombé sur une vidéo youtube d'une meuf qui parlait de sa LLCE, de pourquoi elle avait 4 de moyenne et que selon elle il fallait revoir le programme et passer une année entière pour le N5 car elle trouvait que ça allait trop vite
Parce qu'en France, le cursus est nul à chier et super mal optimisé. Et que les profs sont totalement éclaté au sol. Tu l'as montré avec ton lien, le CAPES c'est une catastrophe. Ceux qui finissent admissible au final (le dernier survivant), c'est des mecs qui devient prof en ayant eu 13/20 de moyenne. Et tu peux être admissible et donc devenir prof à partir de 8.75/20 Tu imagines un prof de français qui devient prof avec tout juste la moyenne ?
Nombre de candidats admis sur liste principale : 1
Moyenne des candidats admis sur la liste principale aux épreuves d’admission : 13,63/20
Barre d’admissibilité : 08,75/20
Donc t'as des profs avec un niveau tout juste "correct", et c'est eux qui apprennent aux étudiants. Donc tu comprends le niveau totalement explosé des élèves.
Perso j'avais fais LEA ENG/JP plus jeune, c'était une catastrophe et j'avais fini par abandonner au début la L2 car je supportais pas ma promo, avec 90% de kikoojap qui venait en cours en pensant qu'ils apprendraient à lire des scans de mangas et parce que j'en avais ras le bol de faire aussi peu de japonais utile. Et je sais pas si ça a changé depuis, mais c'était totalement useless, j'avais que 3 cours de jap par semaine, le reste c'était des cours d'anglais, des cours de merde sur l'économie et la geopolitique, et des putains de cours de français. C'est bon quoi, si je voulais faire des dissert, des analyses de texte, j'allais en fac de lettre. Le premier semestre (donc Septembre à Décembre), on nous a fait apprendre SEULEMENT les hiragana en japonais 4 mois pour apprendre les hiraganas bordel. Et quasiment autant pour les katakanas. Et notre prof était d'ailleurs rincée en katakana (ça montre déjà le niveau), du coup bon bah c'était compliqué de progresser. Je pense que j'ai perdu une année dans ma vie avec ce parcours là.
D'ailleurs pour l'anecdote, ma prof de jap était totalement bidon, elle avait tellement du mal avec les kanji, qu'une fois une nana de ma promo avait fait venir sa correspondante japonaise à un cours d'expression orale, la meuf avait fini par dire qu'on avait une prof qui s'exprimait comme un collègien japonais lambda Et souvenir marquant, une des rares fois ou j'ai ouvert ma gueule en cours d'ailleurs, j'ai souvenir d'elle écrire au tableau "japonais" en hiragana dans sa phrase, lui demander pourquoi elle le mettait pas en kanji et la voir rire en continuant d'écrire son texte. Je suis quasi sûr qu'elle savait pas écrire le kanji, alors que bon, j'pense que savoir écrire japonais si tu sais écrire japon en kanji bon bah ça devrait être une formalité
Perso j'ai pas fait LLCE mais j'ai fait une année de fac avortée avec une option japonais, 3 profs de japonais qui étaient tous... Japonais
A l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
une nana de ma promo avait fait venir sa correspondante japonaise à un cours d'expression orale
Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait parfois des japonais ou des "hafu" parfaitement bilingue qui décident quand même de faire des études de japonais par facilité ou bien pour un projet professionnel en particulier.
Dans ce genre de situation, à mon avis les profs bidons doivent bien suer du fiak.
Le sentiment d'être épié en permanence, de ne pas avoir le droit à l'erreur.
Même au niveau de la prononciation etc...
Et au passage, ça ne m'étonnerait pas que pour la notation il puisse y avoir des points "gratuits".
Alors oui, ce n'est pas une matière pour laquelle il y a un besoin énorme de profs, mais il en faut quand même un minimum, et quand chaque année t'as juste un mec qui tape tout juste un vieux 13/20, on peut se poser des questions.
Ce que je veux dire, c'est qu'ils sont obligés de délivrer quelques capes de japonais de temps en temps, donc ils s'arrangent sûrement pour surnoter un minimum, sinon personne n'obtiendrait son capes...
Donc un mec qui tape un 13/20, ça doit pas valoir plus qu'un 10/20 en comparaison à une autre matière plus compétitive.
Le 25 mai 2024 à 01:27:43 :
Perso j'ai pas fait LLCE mais j'ai fait une année de fac avortée avec une option japonais, 3 profs de japonais qui étaient tous... JaponaisA l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
J'ai fait des études de maths/info, et j'ai aussi pris l'option japonais en UE libre (j'ai eu 20/20 bien évidemment).
La prof était japonaise.
Mais j'ai regardé quelques emplois du temps de l'inalco, et il y a énormément de français.
Sinon il y a certains collèges / lycées pour lesquels il y a du japonais, et c'est full français au niveau des profs.
D'ailleurs j'étais tombé sur la chaine youtube d'un mec qui avait foiré son capes japonais, pour ensuite l'avoir l'année d'après avec un vieux 11/20, pour être ensuite affecté en collège / lycée.
En vrai le niveau des profs au collège / lycée doit être 10 fois plus catastrophique que les profs de fac.
Après le fait d'être français n'est pas un problème si t'as un vrai niveau.
Mais j'ai regardé plusieurs rapports de capes, et à chaque fois t'as que un ou deux mecs qui tapent un vieux 11 ou 12.
Et honnêtement, pour avoir analysé le sujet de 2023, c'était de la merde...
J'hésite à passer le capes de japonais juste pour le fun, j'ai un master en informatique mais avec un bac+5 on peut choisir n'importe quel capes.
Désolé j'ai supprimé ton post avec le screenshot car y'a des noms complets, on sait jamais ici, mais à vue de nez y'a une moitié de profs non japonais en effet.
Le 25 mai 2024 à 01:54:19 :
Désolé j'ai supprimé ton post avec le screenshot car y'a des noms complets, on sait jamais ici, mais à vue de nez y'a une moitié de profs non japonais en effet.
Oui, je ne m'étais pas posé la question, mais de toute façon c'est un screenshot que j'ai pris sur le site de l'inalco dans une page publique (il ne s'agit pas de mon emploi du temps perso sur un espace privé).
Mais osef.
Il y a un ancien de ce forum qui a été reçu à l'agrégation externe de japonais (il habitait sur Kobe à un moment donné, j'en dirais pas plus , j'aurais bien aimé avoir son retour d'expérience détaillé quand même. Bon lui, il avait vraiment un niveau très élevé en japonais, que ce soit à l'oral ou à l'écrit d'ailleurs.
J'ai regardé par curiosité un sujet d'agreg (on les trouve en ligne) et je m'étais demandé comment on pouvait préparer les gens à ça. Pour info, il y a aussi une épreuve de traduction, mais c'est interdiction absolue au dictionnaire hein. Et avec un texte rempli de termes très techniques, donc fallait déjà être suffisamment calés dans le domaine sélectionné pour savoir interpréter les propos à peu près correctement.
Bref, j'imagine qu'il y a une liste d'ouvrages à lire avec des thèmes récurrents quand on prépare ce type de concours. Et qu'au final, en bossant à fond, on peut obtenir des résultats pas trop dégueux.
Ah bin je viens de voir ce communiqué : http://sfej.asso.fr/?cat=9
Il y a donc bien un programme précis, ça me rassure dans un sens oO. J'ai vraiment cru qu'il y avait plusieurs thèmes généraux avec un pioché au sort, en fait c'est beaucoup plus précis que je le pensais. Puis il y a de vrais cours à la préparation de l'agrégation, j'imagine que cet ancien du forum les a suivis.
Cela dit, les épreuves restent super difficiles entre l'histoire et le japonais classique là... C'est clair que le CAPES semble bien plus accessible avec des sujets plus généraux et contemporains. Mais pour le réussir perso, faudrait que je me remette à écrire le japonais à la main. J'en suis pas au point de confondre "sa" et "chi" pour les hiraganas, mais faudrait que je rebosse entièrement mes kanjis (ça revient vite je pense).
Par contre, la production écrite en japonais dans un style neutre sur ce genre de sujets est beaucoup moins évidente qu'elle n'en laisse paraître. Disons qu'il faut un peu d'entraînement pour parvenir à produire des phrases qui sonnent bien. Rien de très sorcier, mais ça reste quand même bien différent d'un JLPT.
Bon moi, j'ai qu'une licence de japonais de toute façon (j'avais commencé un M1 à distance avec le CNED, mais pas possible de trouver un stage au Japon). Si tu sens que t'as le niveau UrekMazin0, hésite pas à tenter et à nous faire un retour d'expérience ! ;)
Si tu sens que t'as le niveau UrekMazin0, hésite pas à tenter et à nous faire un retour d'expérience !
J'ai LARGEMENT le niveau pour le capes.
Après j'ai aussi ce problème d'écriture donc c'est chiant, je n'ai pas écrit à la main depuis facilement 8ans.
Le truc c'est qu'on a le droit à un dictionnaire de kanji, donc il faut voir si y a pas moyen d'organiser son dictionnaire de telle sorte qu'on puisse être ultra fluide dans la recherche des kanji + écriture.
Mais bon, j'ai rien à y gagner...
De base il y a très peu d'inscrits pour le capes externe, alors qu'il y a très peu de débouchés dans ce genre d'études, donc tout le monde devrait se ruer pour être prof de japonais.
Il y a littéralement un seul poste pour ce concours. Dès lors, est-ce que c'est vraiment pertinent de se lancer dans une analyse sur le niveau des élèves quand on a un échantillon de 28 inscrits seulement ? Est-ce qu'il y aurait pas un énorme biais ? Moi, j'ai intuitivement le sentiment que ceux qui font ce genre de licence espèrent surtout bosser au Japon et donc que les meilleurs éléments ne vont pas forcément passer le concours pour devenir l'unique détenteur d'un capes de japonais en France.
Capes qui te servira au lycée pour enseigner une LV3, un truc d'option pour le bac où les attentes sont très faibles.
A l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
Il faut la nationalité française, ou d'un pays membre de l'UE, pour passer le concours. Du coup, non, c'est logique que les professeurs de japonais en France soient français.
Le 25 mai 2024 à 06:42:33 :
A l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
Il faut la nationalité française, ou d'un pays membre de l'UE, pour passer le concours. Du coup, non, c'est logique que les professeurs de japonais en France soient français.
D'accord mais du coup les 3 profs japonais de mon université ?
C'est juste que j'avais jamais imaginé la possibilité que des français puissent enseigner le japonais en tant que prof vu que j'en avais jamais rencontré
Autant l'anglais et autres langues proches du français pourquoi pas, mais j'avais toujours l'image erronée que pour les langues plus exotiques, c'était surtout des natifs qui enseignaient
Le 25 mai 2024 à 07:12:33 :
Le 25 mai 2024 à 06:42:33 :
A l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
Il faut la nationalité française, ou d'un pays membre de l'UE, pour passer le concours. Du coup, non, c'est logique que les professeurs de japonais en France soient français.
D'accord mais du coup les 3 profs japonais de mon université ?
C'est juste que j'avais jamais imaginé la possibilité que des français puissent enseigner le japonais en tant que prof vu que j'en avais jamais rencontré
Autant l'anglais et autres langues proches du français pourquoi pas, mais j'avais toujours l'image erronée que pour les langues plus exotiques, c'était surtout des natifs qui enseignaient
À l'université ils ont sans doute pas le capes ou l'agrégation mais d'autres certifications qui leur permettent d'enseigner. C'est juste différents statuts, le premier message évoque le niveau de ceux qui sont titulaires d'un concours en France. Ceux-là, c'est logique, seront français et je suppose que ce sera surtout pour enseigner en LV3.
Mais les établissements peuvent aussi recruter des natifs qui seront "professeurs associés". Ces profils, tu les trouveras à la fac ou dans les collèges/lycées en sections internationales, là où les Japonais ou les hafu font souvent leurs études en France.
Ok j'aurais appris quelque chose, merci !
Ma ville propose un cours auquel je suis inscrit depuis 2017, le niveau est extrêmement lent (la première année passe un semestre sur les hiragana et le deuxième semestre sur les katakana, par exemple.)
Je continue d'y aller parce que maintenant, j'en suis rendu à faire de la traduction d'un texte de Kajii Motojirou, mais les quelques autres personnes qui assistent à ce cours ont ~20 ans de japonais dans les pattes et sont toujours incapables de lire bon nombre de kanji très basiques... D'un autre côté, comme ce cours de traduction n'a lieu qu'à partir de la mi-avril jusqu'à fin juin, s'ils font absolument rien entre temps, je ne vois pas comment ils pourraient progresser.
Quoiqu'il en soit, avec ces cours j'ai eu 4 professeurs différents, 2 français et 2 japonais. J'aime toujours les suivre, mais avec du recul je me rends compte que si je bossais pas de mon côté, j'aurais un niveau à peine N4 en bientôt 7 ans de japonais (et pourtant je suis pas très rapide non plus, je ne me suis toujours pas inscrit au N1). Je me rappelle que mon tout premier cours, la salle était tellement pleine à craquer qu'il avait fallu nous déplacer dans une plus grande car il y avait ~70 étudiants; à la fin de la première année, le nombre s'était déjà réduit à 15...
Pour ce qui est des diplômes, je ne crois pas en effet que les 2 japonais qui enseignent soient diplômés en France, mais ils sont tous les deux présents depuis longtemps (avant 2000) et parlent couramment français.
Le 25 mai 2024 à 07:12:33 :
Le 25 mai 2024 à 06:42:33 :
A l'inverse ça m'étonne qu'il existe des profs de japonais français.
Il faut la nationalité française, ou d'un pays membre de l'UE, pour passer le concours. Du coup, non, c'est logique que les professeurs de japonais en France soient français.
D'accord mais du coup les 3 profs japonais de mon université ?
C'est juste que j'avais jamais imaginé la possibilité que des français puissent enseigner le japonais en tant que prof vu que j'en avais jamais rencontré
Autant l'anglais et autres langues proches du français pourquoi pas, mais j'avais toujours l'image erronée que pour les langues plus exotiques, c'était surtout des natifs qui enseignaient
Ma soeur a pris des cours de chinois au lycée, elle a eu des profs chinois mais aussi une prof française, elle a dit que la prof française était bien mieux à écouter car en tant qu'ex-débutante elle savait ce qui pouvait poser problème aux francophones, alors que les chinois n'avaient pas forcément cette pédagogie
Oui pour les langues asiatiques je pense que c'est principalement les natifs qui enseignent, voire exclusivement pour des langues asiatiques moins populaires que le chinois ou le japonais Mais pour les cours de niveau débutant, je trouve ça bien que des français puissent enseigner. Plus on montera en niveau de cours, moins ça sera fréquent, je pense
Comme l'explique très bien le rapport du jury : pour être prof de langue, il faut non seulement être très bon dans la langue cible, mais également maîtriser à fond sa langue maternelle à laquelle on enseigne aux élèves parlant la même langue native. Donc si on ne maîtrise pas le français, enseigner le japonais à des Français, c'est quand même absurde, très compliqué.
Du coup, ça va dans les deux sens, cette problématique : les Japonais natifs qui enseignent à des Français, doivent eux-mêmes être très bons en français (en plus de maîtriser leur langue native japonaise à la perfection), ce qui n'est pas une mince affaire, en tout cas pas plus simple ni plus compliqué pour un Français d'être très bon en japonais.
Après, le fait de recevoir des cours de la part d'un locuteur natif de la langue cible ou bien de la part d'un locuteur natif de la langue de l'apprenant, ce n'est ni mieux, ni moins bien : cela présente des avantages et inconvénients différents. Par exemple, un enseignant locuteur natif de la langue cible peut maîtriser encore mieux la langue qu'on apprend et avoir un meilleur accent, mais un enseignant locuteur natif de la langue de l'apprenant peut avoir une maîtrise encore plus fine de la langue française pour mieux expliquer les choses, et mieux comprendre les difficultés de l'apprenant étant donné qu'il les avait lui-même connues.
Quoi qu'il en soit, il faut être, à mon avis, minimum C1 pour enseigner une autre langue (C2 dans l'idéal).
(le post qu'il y avait juste avant avec la vidéo a été suppr, comme à chaques fois qu'une vidéo de Acekid est postée ici )
"Le niveau des profs est nul à chier à la fac" "le niveau des profs de japonais est vraiment mauvais"
suivi de :
"j'ai fini ma licence avec 2 *j'entends pas ce qu'elle dit*. Je suis prof de japonais à temps plein"
Le 28 mai 2024 à 12:25:41 :
(le post qu'il y avait juste avant avec la vidéo a été suppr, comme à chaques fois qu'une vidéo de Acekid est postée ici )"Le niveau des profs est nul à chier à la fac" "le niveau des profs de japonais est vraiment mauvais"
suivi de :
"j'ai fini ma licence avec 2 *j'entends pas ce qu'elle dit*. Je suis prof de japonais à temps plein"
Je crois qu'elle dit : "2 en grammaire".
https://youtu.be/UhhXuhzsIaE?t=591
Comme j'ai eu le temps de lire le message en question, je vais quand même y répondre : même pour enseigner du "niveau N5", avoir un niveau B1, ça me semble beaucoup trop juste. Ou alors B2 à la limite, si on s'en tient vraiment à un cours n'allant pas plus loin que de la simple "initiation".
Et c'est pareil dans l'autre sens : je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.
Par contre, être un "assistant de langue" en langue natale avec un niveau B1 en langue cible, donc en travaillant comme assistant de langue natale auprès d'un professeur qualifié de la langue cible, ou bien en tant que "tuteur" formé et payé pour faire de la conversation en langue natale à des locuteurs natifs de sa langue cible et apprenant la langue natale du tuteur, là oui, ça ne me semble pas inenvisageable.