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Japon

Sujet : [BORDEL] Le niveau de JAPONAIS des étudiants / diplômés / profs
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UrekMazin0
Niveau 41
28 mai 2024 à 12:50:53

Et c'est pareil dans l'autre sens : je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.

Pourtant dans les écoles de japonais au Japon, c'est full japonais, les profs parlent à peine anglais.

Ecco1992
Niveau 34
28 mai 2024 à 19:27:35

J'ai envie de dire que chacun fait comme il veut : moi, à moins d'y être obligé, je ne mettrais pas les pieds dans une telle école, faute de confiance de ma part quant à sa qualité d'enseignement.

Après, qu'il y ait plusieurs professeurs, dont certains qui parlent uniquement japonais, très bien, c'est utile, mais à un moment donné, ça ne suffit pas à mon avis.

Hoshikaze
Niveau 64
29 mai 2024 à 00:51:29

Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

J'ai fait une école de langue de Jap pendant un an et je vois pas ce que ça m'aurait apporté de plus que les profs parlent français.

UrekMazin0
Niveau 41
29 mai 2024 à 00:54:13

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

J'ai fait une école de langue de Jap pendant un an et je vois pas ce que ça m'aurait apporté de plus que les profs parlent français.

Tu partais de quel niveau et tu as atteint quel niveau après 1an d'école ?

Hoshikaze
Niveau 64
29 mai 2024 à 01:19:41

Honnêtement mon expérience n'est pas du tout représentative : j'y suis allé uniquement pour me donner le temps de trouver un travail sur place, ayant déjà utilisé mon PVT y'a longtemps.

En plus on était plein covid mais j'avais réussi à trouver une très mince fenêtre pour entrer au Japon, du coup on était très peu mais tous les niveaux étaient mélangés donc j'étais avec des niveaux N4 / N3.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note, et je suis ressorti avec un niveau sensiblement similaire mais avec pas mal de révisions et quelques pratiques de rédaction de mails et de mises en situation orales, en plus d'un accent mis sur le keigo.

UrekMazin0
Niveau 41
29 mai 2024 à 01:28:39

Le 29 mai 2024 à 01:19:41 :
Honnêtement mon expérience n'est pas du tout représentative : j'y suis allé uniquement pour me donner le temps de trouver un travail sur place, ayant déjà utilisé mon PVT y'a longtemps.

En plus on était plein covid mais j'avais réussi à trouver une très mince fenêtre pour entrer au Japon, du coup on était très peu mais tous les niveaux étaient mélangés donc j'étais avec des niveaux N4 / N3.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note, et je suis ressorti avec un niveau sensiblement similaire mais avec pas mal de révisions et quelques pratiques de rédaction de mails et de mises en situation orales, en plus d'un accent mis sur le keigo.

Dans ce cas ça aurait pu être plus intéressant de faire une école dans laquelle on ne pratique que l'oral.

Ce genre d'école :

https://www.kudan-japanese-school.com/en/conversation.php

Perso si jamais je m'installe au Japon et que j'ai un problème pour obtenir mon visa investisseur dans l'immédiat, je pense faire ce genre d'école.
Quand t'as déjà le niveau ça doit être beaucoup moins casse couille d'être dans une école de type conversation qu'une école classique où tu dois apprendre à écrire tous les kanji à la main etc...

En plus j'imagine que si t'as déjà le niveau, dans ce type d'école de conversation il doit pas y avoir grand chose comme devoirs à préparer, tu peux juste te pointer et parler.

Ecco1992
Niveau 34
29 mai 2024 à 01:46:00

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

Nous n'avons pas dû lire les mêmes études.

Ce qu'on préconise plutôt, c'est de l'immersion complète, mais avec du contenu "compréhensible" ; pas un enseignement expliqué dans une langue qu'on ne comprend pas.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note

Tout s'explique : vous n'étiez plus du tout débutant.

La prochaine fois, essayez d'apprendre une nouvelle langue à partir du zéro absolu avec des enseignants qui ne parlent absolument aucune des langues que vous maîtrisez. Vous constateriez sûrement que ça marcherait beaucoup moins bien.

Hoshikaze
Niveau 64
29 mai 2024 à 01:48:31

Pour le coup mon école n'était pas tout à fait l'école classique de base, mais une école qui a pour mission de former ses élèves au monde professionnel japonais et de faire en sorte qu'ils trouvent un travail à l'issue de leur cursus.

On avait bien sûr des enseignements classiques mais aussi des trucs style simulation d'appels téléphonique, ponctuellement des ateliers business culture (des trucs cons genre échanges de cartes de visite, comment entrer dans une salle pour un entretien, connaître la hiérarchisation des sièges dans une salle de réunion, rédaction de mails pro etc).
Et comme je disais on avait aussi des cours de keigo, bien pratique pour moi qui avait pas du tout abordé ce point dans mon apprentissage autodidacte.

Tout ce qui est écriture des kanji à la main on en avait un peu, mais c'était vraiment dérisoire en terme de temps, et ça me faisait pas de mal car je suis une merde en kanji (même si je sais lire évidemment, mais pas tout, à choisir c'est vraiment mon point faible).

A l'inverse s'il fallait retenir un point fort chez moi ce serait plutôt l'oral (relativement hein :hap: ) donc une classe full oral j'aurais pas vu l'intérêt.

Mais bon au final c'est vraiment le covid qui m'a mis du plomb dans l'aile, je me baladais en cours (même si sur la fin tout le monde avait bien progressé, du coup ça devenait à devenir enfin un peu intéressant).

Quoi qu'il en soit l'objectif premier de mon visa étudiant était de me donner le temps de trouver un taf et ça a marché, apprendre le japonais c'était vraiment un bonus donc aucun regret.

Popibiki
Niveau 28
29 mai 2024 à 02:04:48

Je suis arrivé au Japon en partant de rien et en école de langue, j’ai jamais rien branlé et jamais révisé mes cours et après 2 ans j’ai roulé sur le N2 puis j’ai passé le N1 l’année d’après, donc ça va ça marche pas mal surtout que j’ai jamais eu le moindre pote japonais pour pratiquer en dehors des cours donc à part quand j’allais au konbini et quand je parlais à mon ex qui était étrangère aussi je pense pas que j’étais dans l’immersion la plus totale :hap:

Hoshikaze
Niveau 64
29 mai 2024 à 03:33:00

Le 29 mai 2024 à 01:46:00 :

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

Nous n'avons pas dû lire les mêmes études.

Ce qu'on préconise plutôt, c'est de l'immersion complète, mais avec du contenu "compréhensible" ; pas un enseignement expliqué dans une langue qu'on ne comprend pas.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note

Tout s'explique : vous n'étiez plus du tout débutant.

La prochaine fois, essayez d'apprendre une nouvelle langue à partir du zéro absolu avec des enseignants qui ne parlent absolument aucune des langues que vous maîtrisez. Vous constateriez sûrement que ça marcherait beaucoup moins bien.

Ok mais ce n'est pas ce que tu as dit au post auquel j'ai répondu (" je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.") , ça me paraît évident que pour les grands débutants une base de français soit nécessaire.

RyfolksLulei
Niveau 9
29 mai 2024 à 11:36:27

Le 29 mai 2024 à 03:33:00 :

Le 29 mai 2024 à 01:46:00 :

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

Nous n'avons pas dû lire les mêmes études.

Ce qu'on préconise plutôt, c'est de l'immersion complète, mais avec du contenu "compréhensible" ; pas un enseignement expliqué dans une langue qu'on ne comprend pas.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note

Tout s'explique : vous n'étiez plus du tout débutant.

La prochaine fois, essayez d'apprendre une nouvelle langue à partir du zéro absolu avec des enseignants qui ne parlent absolument aucune des langues que vous maîtrisez. Vous constateriez sûrement que ça marcherait beaucoup moins bien.

Ok mais ce n'est pas ce que tu as dit au post auquel j'ai répondu (" je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.") , ça me paraît évident que pour les grands débutants une base de français soit nécessaire.

Comme l'enseignement des langues étrangères est mon domaine, je me permets d'intervenir :hap:

Les études menées par des professionnels de l'enseignement / linguistes montre que l'apprentissage de langues passe par l'utilisation (intensive ou non) de la L1 de l'apprenant. En tout cas, il n'y a pas d'intérêt à empêcher à tout prix l'utilisation de cette L1, ça serait d'ailleurs plus contre-productif qu'autre chose.

En revanche, il y a des méthodes qui ne se reposent pas là-dessus, et selon les situations il n'y a pas moyen d'avoir un professeur qui parle nécessairement la L1 de ses apprenants: c'est notamment le cas quand il y a une multitude de langues différentes. J'ai enseigné auprès d'un public migrant en Mission Locale, et n'est pas née la personne qui maîtriserait le français en plus de toutes les langues du public que j'avais (ukrainien, arabe, farsi, pachto, amharique...) :hap: Moi en tout cas, même avec des bases dans 4 langues en plus du français, je ne connaissais aucune langue parlée par les personnes qui assistaient à mes cours: certains étaient en France depuis quelques années (je dirais que celle avec le plus d'ancienneté en France était arrivée en 2018), d'autres quelques mois seulement; certains étaient allés à l'école dans leur pays, d'autres non; je crois que personne n'avait jamais appris le français avant de venir en France.

Tout ça pour dire que même des débutants peuvent apprendre une langue cible sans que la personne qui la leur enseigne ne connaisse leur langue première: la méthode à employer diffère simplement.

Dans mon cas, les cours de japonais que j'ai pris à l'université étaient dispensés majoritairement en français au début, mais je suis certain que si la méthode ANL (Approche NeuroLinguistique) avait été employée à l'époque, je n'aurais pas eu des résultats pires: au contraire, des études menées en Chine en 2015 ont montré des différences de résultats au DELF A1 et A2 entre une classe chinoise qui apprenait le français avec la "méthode classique" et une autre qui employait l'ANL: la classe ANL avait une bien meilleure maîtrise de la production orale / compréhension orale que la classe "classique", ceci sans avoir des résultats moindres en ce qui concerne la partie écrite. :(

Je reste d'avis qu'il faut une maîtrise vraiment irréprochable pour enseigner une langue. J'ai donné des cours de soutien en anglais car mes diplômes justifient de cette maîtrise et me donnent confiance en moi, mais je ne me vois pas donner des cours de débutant en japonais, à part peut-être pour prendre le temps d'enseigner les kana, mais franchement ça se fait en auto-didacte ça... :(

Nigel1730
Niveau 24
29 mai 2024 à 11:38:12

Woah les pavés de fou :hap:

Taleran02
Niveau 7
29 mai 2024 à 11:51:43

ma compagne Japonais va s'inscrire à l'agrégation l'année prochaine.
Pour le fun, car de toute façon il n'existe pas de poste dans notre région.

Hoshikaze
Niveau 64
29 mai 2024 à 13:00:00

Le 29 mai 2024 à 11:36:27 :

Le 29 mai 2024 à 03:33:00 :

Le 29 mai 2024 à 01:46:00 :

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

Nous n'avons pas dû lire les mêmes études.

Ce qu'on préconise plutôt, c'est de l'immersion complète, mais avec du contenu "compréhensible" ; pas un enseignement expliqué dans une langue qu'on ne comprend pas.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note

Tout s'explique : vous n'étiez plus du tout débutant.

La prochaine fois, essayez d'apprendre une nouvelle langue à partir du zéro absolu avec des enseignants qui ne parlent absolument aucune des langues que vous maîtrisez. Vous constateriez sûrement que ça marcherait beaucoup moins bien.

Ok mais ce n'est pas ce que tu as dit au post auquel j'ai répondu (" je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.") , ça me paraît évident que pour les grands débutants une base de français soit nécessaire.

Comme l'enseignement des langues étrangères est mon domaine, je me permets d'intervenir :hap:

Les études menées par des professionnels de l'enseignement / linguistes montre que l'apprentissage de langues passe par l'utilisation (intensive ou non) de la L1 de l'apprenant. En tout cas, il n'y a pas d'intérêt à empêcher à tout prix l'utilisation de cette L1, ça serait d'ailleurs plus contre-productif qu'autre chose.

En revanche, il y a des méthodes qui ne se reposent pas là-dessus, et selon les situations il n'y a pas moyen d'avoir un professeur qui parle nécessairement la L1 de ses apprenants: c'est notamment le cas quand il y a une multitude de langues différentes. J'ai enseigné auprès d'un public migrant en Mission Locale, et n'est pas née la personne qui maîtriserait le français en plus de toutes les langues du public que j'avais (ukrainien, arabe, farsi, pachto, amharique...) :hap: Moi en tout cas, même avec des bases dans 4 langues en plus du français, je ne connaissais aucune langue parlée par les personnes qui assistaient à mes cours: certains étaient en France depuis quelques années (je dirais que celle avec le plus d'ancienneté en France était arrivée en 2018), d'autres quelques mois seulement; certains étaient allés à l'école dans leur pays, d'autres non; je crois que personne n'avait jamais appris le français avant de venir en France.

Tout ça pour dire que même des débutants peuvent apprendre une langue cible sans que la personne qui la leur enseigne ne connaisse leur langue première: la méthode à employer diffère simplement.

Dans mon cas, les cours de japonais que j'ai pris à l'université étaient dispensés majoritairement en français au début, mais je suis certain que si la méthode ANL (Approche NeuroLinguistique) avait été employée à l'époque, je n'aurais pas eu des résultats pires: au contraire, des études menées en Chine en 2015 ont montré des différences de résultats au DELF A1 et A2 entre une classe chinoise qui apprenait le français avec la "méthode classique" et une autre qui employait l'ANL: la classe ANL avait une bien meilleure maîtrise de la production orale / compréhension orale que la classe "classique", ceci sans avoir des résultats moindres en ce qui concerne la partie écrite. :(

Je reste d'avis qu'il faut une maîtrise vraiment irréprochable pour enseigner une langue. J'ai donné des cours de soutien en anglais car mes diplômes justifient de cette maîtrise et me donnent confiance en moi, mais je ne me vois pas donner des cours de débutant en japonais, à part peut-être pour prendre le temps d'enseigner les kana, mais franchement ça se fait en auto-didacte ça... :(

Merci c'était intéressant !

Par contre je rebondis un peu sur le fait d'être éligible ou non à enseigner une langue.
Personnellement j'estime qu'à moins de proposer véritablement une méthode de merde, ce n'est pas SI grave de recevoir un enseignement imparfait.

C'est comme tout apprentissage en fait : y'a pas besoin de tout faire à la perfection, avec la méthode parfaite, de la façon la plus optimisée possible. J'ai appris le japonais en autodidacte, et je suis sûr que j'ai appris des conneries ou des choses inutiles, j'ai du perdre du temps sur des trucs, errer par-ci par-là, mais au final ce qui a réellement compté c'est la discipline et la régularité.

Pareil pour la muscu, 7 ans que j'en fais en mode yolo, j'ai du faire (et dois encore) des trucs aberrants, mais c'est pas grave, j'ai atteint mes objectifs perso et ça me convient parfaitement, encore une fois discipline et régularité.

Alors après évidemment y'a prof et prof, le prof agrégé où là en effet on attend un minimum de sérieux, et le prof un peu improvisé qui te claque quelques cours approximatifs (quand même préparé un minimum hein).
Pour le second cas, ça me choquerait pas du tout qu'un mec avec un N2 donne les toutes premières bases à un grand débutant jusqu'au N5 (même si donner de mauvaises bases serait très problématique, j'estime que même sans être prof de métier un gars de ce niveau devrait pas se foirer cruellement dès le début).

Après en l'occurrence, l'apprenant devrait un peu savoir à quoi s'attendre venant d'un prof amateur, la qualité de l'enseignement est différente d'un professionnel, on mérite ce qu'on paie.
Perso j'aimerais prendre des cours de chant, j'ai le choix entre un pro à 50€ de l'heure ou un amateur qui sait chanter à 20€ de l'heure, à moi de choisir ce qui me convient, mais j'irais pas fustiger l'amateur si ça marche pas comme je veux.

RyfolksLulei
Niveau 9
29 mai 2024 à 15:28:35

Le 29 mai 2024 à 13:00:00 :

Le 29 mai 2024 à 11:36:27 :

Le 29 mai 2024 à 03:33:00 :

Le 29 mai 2024 à 01:46:00 :

Le 29 mai 2024 à 00:51:29 :
Je vois pas en quoi le fait que tes profs de Jap ne parlent pas français soit aussi rédhibitoire, on préconise toujours un enseignement entièrement dans la langue cible et ça a toujours très bien marché.

Nous n'avons pas dû lire les mêmes études.

Ce qu'on préconise plutôt, c'est de l'immersion complète, mais avec du contenu "compréhensible" ; pas un enseignement expliqué dans une langue qu'on ne comprend pas.

Mais pour répondre à ta question je suis entré avec un N2 acquis un an plus tôt avec une bonne note

Tout s'explique : vous n'étiez plus du tout débutant.

La prochaine fois, essayez d'apprendre une nouvelle langue à partir du zéro absolu avec des enseignants qui ne parlent absolument aucune des langues que vous maîtrisez. Vous constateriez sûrement que ça marcherait beaucoup moins bien.

Ok mais ce n'est pas ce que tu as dit au post auquel j'ai répondu (" je n'envisage pas qu'un natif japonais ait un niveau B2 et encore moins B1 en français pour enseigner du japonais à des francophones voulant aller au-delà d'un cours d'introduction.") , ça me paraît évident que pour les grands débutants une base de français soit nécessaire.

Comme l'enseignement des langues étrangères est mon domaine, je me permets d'intervenir :hap:

Les études menées par des professionnels de l'enseignement / linguistes montre que l'apprentissage de langues passe par l'utilisation (intensive ou non) de la L1 de l'apprenant. En tout cas, il n'y a pas d'intérêt à empêcher à tout prix l'utilisation de cette L1, ça serait d'ailleurs plus contre-productif qu'autre chose.

En revanche, il y a des méthodes qui ne se reposent pas là-dessus, et selon les situations il n'y a pas moyen d'avoir un professeur qui parle nécessairement la L1 de ses apprenants: c'est notamment le cas quand il y a une multitude de langues différentes. J'ai enseigné auprès d'un public migrant en Mission Locale, et n'est pas née la personne qui maîtriserait le français en plus de toutes les langues du public que j'avais (ukrainien, arabe, farsi, pachto, amharique...) :hap: Moi en tout cas, même avec des bases dans 4 langues en plus du français, je ne connaissais aucune langue parlée par les personnes qui assistaient à mes cours: certains étaient en France depuis quelques années (je dirais que celle avec le plus d'ancienneté en France était arrivée en 2018), d'autres quelques mois seulement; certains étaient allés à l'école dans leur pays, d'autres non; je crois que personne n'avait jamais appris le français avant de venir en France.

Tout ça pour dire que même des débutants peuvent apprendre une langue cible sans que la personne qui la leur enseigne ne connaisse leur langue première: la méthode à employer diffère simplement.

Dans mon cas, les cours de japonais que j'ai pris à l'université étaient dispensés majoritairement en français au début, mais je suis certain que si la méthode ANL (Approche NeuroLinguistique) avait été employée à l'époque, je n'aurais pas eu des résultats pires: au contraire, des études menées en Chine en 2015 ont montré des différences de résultats au DELF A1 et A2 entre une classe chinoise qui apprenait le français avec la "méthode classique" et une autre qui employait l'ANL: la classe ANL avait une bien meilleure maîtrise de la production orale / compréhension orale que la classe "classique", ceci sans avoir des résultats moindres en ce qui concerne la partie écrite. :(

Je reste d'avis qu'il faut une maîtrise vraiment irréprochable pour enseigner une langue. J'ai donné des cours de soutien en anglais car mes diplômes justifient de cette maîtrise et me donnent confiance en moi, mais je ne me vois pas donner des cours de débutant en japonais, à part peut-être pour prendre le temps d'enseigner les kana, mais franchement ça se fait en auto-didacte ça... :(

Merci c'était intéressant !

Par contre je rebondis un peu sur le fait d'être éligible ou non à enseigner une langue.
Personnellement j'estime qu'à moins de proposer véritablement une méthode de merde, ce n'est pas SI grave de recevoir un enseignement imparfait.

C'est comme tout apprentissage en fait : y'a pas besoin de tout faire à la perfection, avec la méthode parfaite, de la façon la plus optimisée possible. J'ai appris le japonais en autodidacte, et je suis sûr que j'ai appris des conneries ou des choses inutiles, j'ai du perdre du temps sur des trucs, errer par-ci par-là, mais au final ce qui a réellement compté c'est la discipline et la régularité.

Pareil pour la muscu, 7 ans que j'en fais en mode yolo, j'ai du faire (et dois encore) des trucs aberrants, mais c'est pas grave, j'ai atteint mes objectifs perso et ça me convient parfaitement, encore une fois discipline et régularité.

Alors après évidemment y'a prof et prof, le prof agrégé où là en effet on attend un minimum de sérieux, et le prof un peu improvisé qui te claque quelques cours approximatifs (quand même préparé un minimum hein).
Pour le second cas, ça me choquerait pas du tout qu'un mec avec un N2 donne les toutes premières bases à un grand débutant jusqu'au N5 (même si donner de mauvaises bases serait très problématique, j'estime que même sans être prof de métier un gars de ce niveau devrait pas se foirer cruellement dès le début).

Après en l'occurrence, l'apprenant devrait un peu savoir à quoi s'attendre venant d'un prof amateur, la qualité de l'enseignement est différente d'un professionnel, on mérite ce qu'on paie.
Perso j'aimerais prendre des cours de chant, j'ai le choix entre un pro à 50€ de l'heure ou un amateur qui sait chanter à 20€ de l'heure, à moi de choisir ce qui me convient, mais j'irais pas fustiger l'amateur si ça marche pas comme je veux.

C'est sûr qu'on peut pas avoir les mêmes attentes d'un professeur diplômé qui dispense ses cours dans un cadre professionnel (école...) et un professeur particulier qui n'a pas forcément de certification et qui fait ça dans un cadre privé (à domicile, souvent :hap:)

Pour le coup, je comptais arrêter de suivre les cours de japonais qui ne m'apportent plus rien et m'inscrire soit auprès de l'institut Confucius (qui n'est pas très cher, surtout que j'ai encore un statut étudiant qui me donne droit à une réduction), soit des cours de coréen auprès d'une association de ma ville qui propose des cours pour débutants par une professeure qui justement n'a pas de compétences officielles pour enseigner la langue: je ne parle pas coréen du tout, donc un cours de débutant dispensé par quelqu'un qui le parle un peu pour un coût modique (il faut adhérer à l'association, ce qui revient à 20€ l'année :hap:)... pourquoi pas ! Si le cours ne me plaît pas, je n'aurais jamais dépensé que 20€, ce qui en cours particulier reviendrait sans doute pas à plus d'une heure de cours... :(

Ton argument a du sens :ok: Mais d'un point de vue personnel, je me sens pas d'enseigner quoi que ce soit dont je n'ai pas de certification (et encore, j'ai des diplômes pour l'allemand, mais mon niveau est tellement médiocre malgré ça que je serais une honte pour la profession d'enseignant en allemand :rire:)

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Sujet : [BORDEL] Le niveau de JAPONAIS des étudiants / diplômés / profs
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