Le 03 septembre 2024 à 00:04:17 :
Le 02 septembre 2024 à 18:44:40 :
Le 02 septembre 2024 à 17:22:01 :
« Je pense que Jackman wolverine est un bien plus gros argument pour les foules »Yep, c’est une de mes théories également.
« Cocasse en plus de voir des gens qui ne l’ont pas vu cracher dessus »
Je sais pas si tu fais allusion à ma personne mais je compte bien le voir pour me faire un avis et j’espère apprécier. Je précise que j’ai bien aimé le premier Deadpool.
On va pas se mentir, tu as souvent une formulation assez dénigrante des gens qui auraient manifesté un semblant de positivité ou d'enthousiasme pour le film, 'fin perso je ne m'amuse pas à traiter la moitié de mon monde de golem à tout bout de champs.
Je comprends parfaitement ton recul voire ton scepticisme, cela dit teinté d'un semblant d'optimisme puisque tu déclares tout de même préférer pouvoir aimer le film que l'inverse, mais quand même, tes posts donnent souvent l'impression d'un mec à qui on la fera pas et qui se sent un peu au-dessus de la foule de "PNG".
En tout bien tout honneur hein, je ne cherche pas à te monter en épingle, je suis juste curieux de savoir pourquoi je décèle une forme d'animosité un peu floue, un peu définie, alors qu'au fond tu n'as pas l'air d'être si remonté que ça contre le film ni contre les amateurs.
Je peux comprendre que tu ai cette impression mais c’est peut être essentialiser mes propos au lieu de les interpréter avec plus d’objectivité.
Je te dis ça très respectueusement.
Y a un truc qui me chagrine profondément c’est la tournure qu’a pris cette univers avec Endgame en fait.
Avant cette transition je regardais d’un œil mi apeuré mi complaisant l’impact que ce petit écosystème cinématographique avait sur le cinéma américain mais j’ai vraiment vécu Endgame comme une trahison et je me suis sentis véritablement marginalisé face au consensus du film à l’époque. J’ai jamais vu une œuvre autant se renifler le cul.
Suite à ça j’ai observé comme une insupportable forme de soumission généralisé à l’égard de cette univers. Le woke power n’a bien sûr rien arrangé, et je m’inquiète sincèrement de voir une génération, ou un peuple, engloutir avec l’appétence de la dérision la moindre chiasse qui vient enrichir cette univers.
C’est quelque chose qui me dépasse. Vous avez vu love and thunder ? Vous avez vu No Way Home ? Comment c’est possible de virtuellement songer à se déplacer en salle pour endurer un telle crachat à la figure ? C’est même plus de cinéma qu’on parle là, c’est presque politique. Comment on peut trahir autant ses ambitions de gosses en s’humiliant à vivre de telle moment dans les salles obscur ?
On a tous grandis avec Matrix, certains avec Alien, le seigneur des anneaux, Star Wars, Pirate des Caraïbes et j’en passe. On SAIT ce qu’est la qualité, on a NOS standards. Comment peut on dès lors remuer la queue parce que le Hulk Rouge se pointe chez le Captain America black ou le fait qu’Electro et Octopus se retrouvent dans le même film face à Tom Holland ? Quelle est la finalité artistique ?
« Je suis juste curieux de savoir pourquoi je décèle une forme d'animosité un peu floue, un peu définie, alors qu'au fond tu n'as pas l'air d'être si remonté que ça contre le film ni contre les amateurs. »
je n’ai rien contre les amateurs. Quand aux films je décèle ici et là quelques Marvel correct. Ma véritable animosité vient de la PARTISANERIE des certains pseudos/consommateur que j’associerais presque à une forme de collaborationnisme.
Et encore ! Je me trouve souple et mesuré.
Quand Serval ou Ronan (dont j’ai énormément apprécié les explications l’autre fois tendant à justifier ses habitudes de consommateurs soit dit en passant) m’expliquent ce qui les poussent à alimenter la bête, non seulement je ne les juge pas mais j’aurais plutôt tendance à respecter la clarté de leurs positions.Par contre quand t’en a d’autres qui se complaisent dans une espèce de dérision permanente pour justifier la moindre génuflexion mercantile en sachant parfaitement le coût, tant intellectuel, que psychologique que civilisationnelle avec un timing qui ferait rougir les oiseaux migrateurs je ne peux que me montrer véhément à leurs endroits.
Je vais te dire, tout cela va bien au delà des qualité intrinsèque d’un film de merde (moi même j’ai énormément de plaisir coupable), moi ce qui me terrifie c’est cette cosmétique de la médiocrité, cette apologie du néant, ce culte du vide qui n’est subit que parce que des gens sont trop abrutis pour faire ne serait-ce qu’un pas de côté pour apprécier les qualités objectives d’un produit.
C’est comme si l’excitation faisait perdre toute dignité aux consommateurs. « OMgg day one spidey contre Hulk olalaa ».
Je sais pas. Prend ton billet. Va en salle. ferme la. Mais arrête de nous faire croire que c’est un grand moment qui mérite d’être vécu .
En fait le problème c’est même pas Marvel qui propose un produit.
C’est l’indignité avec laquelle les gens s’y soumette, le postérieur tendu prêt à laisser leurs rectum se faire pénétrer du sceptre de la post modernité.Genre la Deapdool j’espère me tromper mais je suis sure à 90% que ça ne vaut pas le tapage que j’en vois sur les réseaux. Mais vraiment.
Quand au commentaire de Ronan sur le comics j’admet être moi même un lecteur mais si tu veux mon avis la branche cinéma a plutôt tendance à tourner en dérision le média papier (quand c’est pas carrément l’humilier comme dans Iron Man 3) qu’autre chose.
Après je veux bien reconnaître que ce qui passe sur papier ne passe pas forcément au cinéma et inversement, c’est loin d’être mon problème principal.
Je te remercie d'avoir pris le temps de répondre et développer.
Je comprends parfaitement ton ressenti, à quelques divergences près (par exemple je suis généralement moins enclin à être dans un prisme woke/pas woke lorsque j'évalue une oeuvre, même en étant parfaitement conscient de l'époque dans laquelle on vit).
Je pense que ce qui nous distingue si je puis me permettre, c'est que je suis peut-être dans une position plus relativiste, une approche qui a influencé ma vie depuis un bon moment et je le vois que ça impacte aussi la façon dont je consomme et apprécie les oeuvres. Ça ne signifie pas que je me sens passif loin s'en faut, mais je me sens capable de prendre suffisamment de recul pour ne pas être chagriné par la tournure des choses.
Par exemple je n'en ai clairement rien à foutre de Red Hulk (et plus généralement le futur Cap 4 soi dit en passant), et je trouve assez absurde de s'extasier pour un tel add-on, mais je ne me sens pas forcément déphasé avec ce public qui, lui, accueille ce genre d'initiatives à bras ouverts.
Il fait comme bon lui semble, ça n'est pas la phase 37 du MCU qui déterminera de l'avenir de la civilisation humaine et je me dis qu'il y a un tas d'autres facteurs dans ce bas monde que l'on peut, toi comme moi, pointer du doigt pour alimenter une conversation.
À l'inverse, je reste pourtant le premier à déplorer cette mini industrie dans une industrie qui n'a absolument aucune volonté artistique, qui en a conscience et qui préfère jouer avec en feignant l'autodérision à la She-Hulk ou D&W. Mais j'essaie de ne pas atteindre cette espèce de point de non retour où tout ce qui n'est pas comme moi est contre moi.
Peut-être est-ce à cause de cette terre de contrastes qu'est ma cervelle, que j'ai juste besoin de prendre un peu plus de recul, malgré des opinions bien définies.
Et non, D&W ne mérite pas le méga plébiscite qu'il a eu, tout comme NWH avant lui ou Endgame.
Mais j'ai trouvé D&W sympa quand même, NWH était une déception et je n'avais pas eu beaucoup de plaisir en le re-tentant, quant à Endgame pour le coup je suis le type que tu ne pourras pas blairer car perso je l'avais bien aimé, mais à la façon d'un D&W justement : ce sont des carrousels du fan service, des films évènements qui n'ont grand chose de "films", et c'est la seule raison pour laquelle j'ai eu envie de les regarder. Je ne les regarde pas parce que ce sont des films, mais parce que ce sont des évènements qui vont me divertir le temps d'un soir (chez moi nonobstant, j'ai dû payer pour 4 marvels au cinéma en 15 ans ).
Je sais que le MCU ne répondra jamais à mes attentes artistiques, de la même façon qu'un McDo ne répondra jamais à mes envies de fin gourmet. Ça ne signifie pas que j'excuse leurs tares, mais ça ne signifie pas pour autant que je les porte aux nues. Je prends ce que j'ai envie de prendre, et je prendrai mon pied devant un vrai film comme Nosferatu (je l'espère).
C'est une conversation qui brasse beaucoup de choses intéressantes mine de rien, j'ai l'impression d'avoir à peine gratté ce que je souhaitais développer (et de façon décousue) mais là, après 11h de taff, j'avoue que je vais lâcher ma plume virtuelle ici.