Suite et fin de ma rétrospective DCEU avec ce Wonder Woman 1984.
Un film qui s'en est globalement pris plein la gueule depuis sa "sortie" il y a trois mois... ce qui m'avait laissé craindre le pire, surtout après avoir revu – et réévalué à la baisse – le premier opus il y a trois semaines. Mais je suis un homme simple et, en toute franchise, la seule perspective de regarder une Gal Gadot joliment apprêtée suffisait à maintenir éveillé mon intérêt pour ce film. Et là-dessus, pas de tromperie sur la marchandise : j'ai eu ce pourquoi j'ai lancé le film. D'ailleurs, comme pour le premier volet, c'est Gal Gadot le principal attrait de ce Wonder Woman 1984. Que j'ai quand même préféré à son prédécesseur...
Alors le film est plombé par mal de défauts assez embêtants, sur lesquels je ne vais pas m'étendre outre mesure puisque tout le monde l'a déjà fait avant moi (d'où l'intérêt de se pointer après la bataille) mais, très succinctement : l'introduction ne sert à rien (si ce n'est teaser une armure et un personnage qui ne serviront à rien eux non plus – ou alors faut m'expliquer), les scènes d'action sont dramatiquement nulles (et on pense ce qu'on veut de celles du personnage chez Snyder, mais lui au moins sait faire montre d'un minimum d'ampleur dans ses affrontements de surhommes/divinités), plusieurs passages franchement embarrassants (le centre commercial, aïe aïe aïe), la gestion de la musique désastreuse (d'ailleurs, c'est moi ou dans le dernier acte – en gros à partir du premier vol –, plein de musiques sont recyclées d'autres films ?) et globalement, le film beaucoup trop long pour ce qu'il raconte (le dernier acte dans la base finale débute grosso modo au moment où je commençais à en avoir marre).
Je n'ai pour autant pas passé un mauvais moment devant le film... que je trouve plus intéressant que le premier volet (qui n'était qu'une origin story dans ce qu'elle peut avoir de plus basique, option niaiserie abyssale). Alors certes, ladite niaiserie abyssale est toujours de mise ici, mais curieusement, j'ai trouvé qu'elle passait mieux. Peut-être parce qu'elle était souvent teintée d'une certaine mélancolie ? D'ailleurs, j'en vois beaucoup ironiser sur le fait que Diana reste obsédée par Steve soixante-dix ans après sa mort, mais ça ne me choque pas du tout, perso. Et j'aime bien que le film ne nous dise pas clairement ce qu'elle a fait de sa vie entre 1918 et 1984 mais ne nous présente que quelques indices laissant imaginer qu'elle a porté le deuil tout ce temps. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est émouvant (parce qu'en l'occurrence ça ne l'est pas, et c'est bien dommage) mais j'aime bien l'idée d'une Diana en deuil jusque-là puis sur un petit nuage lorsque Steve réapparaît. Mon côté fleur bleue certainement... mais il y a une belle alchimie entre les deux.
Enfin globalement, j'ai trouvé la niaiserie du film plus appréciable que dans le premier et sa bienveillance – que l'on peut, je pense, qualifier de presque anachronique – presque attendrissante. A deux trois exceptions près (le discours final de WoWo sur le triomphe de la vol... vérité, vraiment trop maladroit et lourdingue). Puis les deux méchants sont amusants (j'aime bien Kristen Wiig – en humaine – et Pedro Pascal – méconnaissable – est ma foi plutôt rigolo). Disons qu'une fois passé le premier quart d'heure du film (la compétition amazone puis le centre commercial) et jusqu'à son dernier acte, on a une heure quarante-cinq sympas. Puis Kristen Wiig devient une peluche, Pedro Pascal un possédé et le pouvoir de l'am... la vérité un peu trop envahissant.
M'enfin tout ça reste largement plus recommandable que les précédents ressortissants du DCEU Aquaman et Shazam.
