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Cinéma

Sujet : Le Comte de Monte-Cristo - Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
Emi-24-liano
Niveau 9
07 juillet 2024 à 20:48:56

[15:18:55] <MightyMatou>
Question de Matou :desole:

Pierre Niney est un bon acteur, malgré son physique ? Il a le charisme nécessaire pour jouer, d'après lui-même, un Batman à la française ?

Vu le guignol de twilight oui on peut même prendre n'importe qui

---Porter---
Niveau 56
09 juillet 2024 à 18:25:09

Très bon film pas vue les 3h qui ont défiler.
On est pris dans l'histoire facilement la réal est propre des décors magnifique et naturel y'a du budget ça fait plaisir.
Costume impeccable acteur au top Niney fais vraiment le taf.
Les dialogues sont superbe beaucoup de poésie et de romantisme faut aimer après.
Et je trouve la bande son sublime 2 thème en tête la musique m'a vraiment emporté.

Bonne pioche ça fait plaisir.

cenaker
Niveau 38
10 juillet 2024 à 19:02:11

Oh la tuerie que c'est ce film, tout est à saluer tant sur la prestation des acteurs que sur le reste.

Je crois qu'on tient là le film Français le plus ambitieux (et abouti) qu'on ait jamais fait.

Que ce soit les maquillages, les costumes, les environnements, tout est soigné.

L'écriture du film bien qu'elle soit amenée à hacher le récit du livre à cause du format, elle reste toujours parfaitement diluée comme il faut pour mettre en avant la narration et ses personnages.

J'ai aimé ce que j'ai vu pendant 3h, tout est fait pour qu'on tienne facilement, ça ne manque pas de rebondissements.

Le tout est merveilleusement bien structuré, c'est une belle aventure qu'on nous propose et ça dépeint une poésie presque enivrante tout du long. C'est du très solide, que ce soit en tant que film ou en tant qu'adaptation. On remercie la réalisation également et la bande son qui sont tout deux des éléments très charmants du film.
Pierre Niney a transcendé son(ses) rôle, il crève l'écran et les personnages secondaires sont eux aussi extrêmement intéressants et bien utilisés.

Gros coup de coeur pour ma part. Le cinéma Français m'a enfin surpris et a osé sortir quelque chose qui puisse rivaliser avec les plus grosses productions étrangères tout en gardant dans le processus son identité.

Mister1000g
Niveau 41
10 juillet 2024 à 20:26:53

Je suis du genre a ne jamais aller voir les film qui dure plus de deux heures.

Sincèrement j'ai limite des troubles de l'attention et il faut vraiment du rythme pour me garder dans le film.

J'ai passé 3 heures excellentes sincerement.
Que le film est bien rythmé, les jeux juste, les dialogues de qualité ( " j'aurai pu en mettre 700 mais je suis un humaniste ")

Après les 3 mousquetaires où j'étais hyper déçu des film français j'en attendais rien mais bordel quel film qu'est ce que niney est bon dedans

Franchement excellent film.

Serval94
Niveau 61
12 juillet 2024 à 09:15:18

Petite interview de son producteur Dimitri Rassam :

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit vers le métier de producteur ?

Ce qui m'a conduit à vouloir faire des films, avant tout, c'est le plaisir de spectateur. Mes premières émotions de cinéma, je m'en rappelle encore et elles sont liées à des films. Ce sont surtout les films qui ont guidé cette envie-là. Ensuite, ayant grandi dans un environnement où les gens faisaient des films aussi, j'avais peut-être moins d'appréhension à l'idée de me projeter de ce côté-là.

J'ai toujours eu un intérêt pour ce qui se jouait en amont : l'impulsion des projets, le suivi dans l'ensemble. Mais j'imagine que rêver les films, rêver les projets, c'était quelque chose qui m'a toujours beaucoup attiré.

Vous parlez de "rêver des projets", et votre premier film en tant que producteur, "Les Enfants de Timpelbach", s'inscrit totalement dans cet esprit.

Là ça n'est pas moi qui étais à l'initiative. J'étais plutôt à l'accueil : j'avais rencontré Nicolas Bary qui avait fait un court métrage assez bluffant, une sorte de teaser de ce que pouvait être le film. Donc c'est pour cela qu'on est partis à l'aventure. Mais ce sont souvent des histoires de rencontres les projets. C'est même le cœur de ce métier, qu'on ne fait pas seul. Tout l'enjeu, c'est de coaguler des talents et des envies, au service d'un projet.

Quel souvenir gardez-vous de ce premier long métrage en tant que producteur ?

J'ai beaucoup appris ! Heureusement que j'étais jeune, naïf et énergique, parce que j'ai quand même cumulé tout ce qu'il y a de plus compliqué sur un film, encore plus sur un premier long : enfants, tournage en extérieur... Je me suis confronté à un enjeu essentiel en production : la différence entre le fantasme et l'inscription dans le réel. C'était une expérience très formatrice.

Souvent, même avec les films qui ont bien marché, j'ai tendance à toujours faire un post-mortem, où je me remets en question sur ce qu'on aurait pu mieux faire. Là il y avait un certain nombre de choses où j'avais le sentiment qu'on avait subi plus que ce que j'aurais voulu, ou des arbitrages qui n'ont pas pu être faits en amont.

Donc d'un côté, j'en suis très fier parce que c'est le premier, que ça ne s'est pas si mal passé, qu'il a beaucoup de charme et que mes enfants l'aiment beaucoup quand je leur remontre.

Mais, dans le même temps, ça a été pour moi le début d'un parcours, donc forcément d'un apprentissage aussi. Ça peut sembler paradoxal parce qu'on fait déjà un film, mais je pense vraiment que c'est un métier qu'on continue à apprendre, apprendre, apprendre et apprendre, ce qui fait partie de l'excitation. Et même si ça n'est jamais la même chose, l'expérience accumulée sert. C'est-à-dire que j'espère quand même beaucoup mieux faire mon métier aujourd'hui qu'il y a vingt ans.

Vous parlez de l'importance de la rencontre, est-ce ce qui guide vos choix ? Quand on regarde votre carrière, il y a des films aussi différents que "Les 3 Mousquetaires", "Le Comte de Monte-Cristo", "Les Enfants de Timpelbach", "Carmen" de Benjamin Millepied, "L'Immensita" avec Penélope Cruz, le dernier film de Kirill Serebrennikov...

Non, mais la rencontre peut s'articuler de façon importante. Ça peut être la rencontre avec un livre, avec un auteur, avec un réalisateur, avec un sujet. Mais oui, j'essaye d'être éclectique, même s'il y a une cohérence de démarche. Et il faut toujours être sincère.

Plus j'avance, plus je me rends compte qu'il faut vraiment aligner son envie personnelle, son analyse du marché et là où l'on est utile, sa compétence. Parce que je ne pense pas être le bon producteur pour tous les films, même si mon ego ou ma mégalomanie peuvent me conduire à le penser (rires) Avec le temps, je décante là où j'ai l'impression que ça me correspond.

Ensuite, quand on se projette sur un film, il y a le fait d'avoir le sentiment d'avoir quelque chose à proposer. Aujourd'hui plus qu'avant, je m'interroge vraiment sur ce qui justifie la salle, sur ce qui peut faire un événement. Si, à titre personnel, j'ai le sentiment que ce n'est pas quelque chose qui me semble une proposition très forte, je m'interroge sur sa pertinence en salles. Et quand je parle de rencontre, c'est aussi avec un réalisateur ou un scénariste qui porte quelque chose de très fort en lui.

On reconnaît ça chez l'autre. On reconnaît qu'il y a une vision ou un style. C'est agréable de ne pas travailler de la même façon en fonction de ceux avec qui on travaille. Moi je ne plaque pas une façon de faire projet après projet. Y compris avec les mêmes talents : on grandit, on évolue. Et je ne travaille pas de la même façon, aujourd'hui, avec Martin Bourboulon que quand nous avons fait Papa ou Maman.

Vous avez utilisé l'expression "rencontre avec un livre", et on se rend compte que vous avez travaillé sur beaucoup d'adaptations. Est-ce un hasard, ou il est plus facile pour vous de rêver un projet en vous basant sur un matériau déjà existant ?

Non, ce n'est pas un hasard. Mais pas une question de facilité non plus. Parce que c'est une constante du cinéma et du théâtre l'adaptation littéraire. Donc faire du spectacle vivant capté par l'audiovisuel, adapté d'une œuvre littéraire, c'est presque aussi vieux que le monde.

On a juste rajouté le fait de filmer, mais je n'ai pas de formule. Je ne me dis pas qu'il faut que je lise pour trouver quelque chose. C'est davantage le fait d'être prêt à accueillir et surtout se projeter. Souvent, c'est tout simplement glaner un sujet, une envie.

Les 3 Mousquetaires et Le Comte de Monte-Cristo c'est le produit d'une réflexion. J'ai fait une liste, en 2019, de sujets que je fantasme d'adapter, un jour, au cinéma. Il y en a certains que je ne ferais peut-être pas - parce qu'il peut déjà y avoir eu une adaptation que je considère comme définitive - comme il y a sans doute des choses qui évolueront, mais elle est là.

Il y a aussi une curiosité à avoir de ce qui se fait, tant au niveau des réalisateurs avec lesquels on a envie de travailler car on aime ce qu'ils font que, oui, des livres qu'on est amené à lire.

Évidemment qu'il y a des réalités, qu'on a un outil avec lequel il faut avancer, mais je pense qu'il y a deux ennemis : la complaisance et tout ce qui est de l'ordre de la routine ou du mécanique. Que l'on fasse des films à gros budget ou non - car ça n'est pas ce qui importe - il faut une proposition forte, qui peut s'articuler de plusieurs manières : ça peut être très radical dans l'expression, on peut être dans une forme d'originalité type Le Règne animal... Je ne prétends pas, moi, avoir une clé.

Vous évoquez la variété de mes projets, et ce qui m'intéresse, c'est le dialogue entre les films. Le fait de naviguer d'un univers à un autre. J'adore plonger dans un film, puis dans un autre, et voir que les deux existent de façon très différente. J'ai eu la chance de voir Emilia Perez à Cannes, et ce qui est génial c'est que ça n'a rien à voir avec ce qu'a fait Jacques Audiard précédémment. Je trouve que c'est l'une des beautés du cinéma.

Qu'est-ce qui a fait que "Les 3 Mousquetaires" et "Le Comte de Monte-Cristo" ont quitté votre liste de rêves pour aller vers le grand écran ?

Au moment des Mousquetaires, j'avais profondément envie de fresques, de renouer avec ces films qui m'avaient donné envie de faire du cinéma. Des films comme Indiana Jones ou Cyrano. Donc le projet s'est imposé grâce à cette envie forte, et je pensais, à juste titre, qu'on arriverait non seulement à le monter, mais qu'on pourrait créer un événement autour. Il fallait réamorcer la pompe, car il y avait une vraie défiance qui était installée vis-à-vis d'une certaine approche de production du cinéma français en français.

Pour Monte-Cristo, c'est marrant parce que Matthieu [Delaporte] et Alexandre [de la Patellière] en avaient envie. J'en avais très envie aussi. Donc ça a émergé comme ça, dans une forme d'évidence. Mais c'était un pari que de faire un film de trois heures, et l'idée n'était pas de faire tout Dumas puis de passer à autre chose.

On ne pouvait pas tout lancer en même temps. C'est vraiment dans le cadre de la production des Mousquetaires, quand ils ont terminé cette mission qui les a beaucoup occupés et qu'on a pu s'autoriser se projeter sur le film suivant, que c'est arrivé.

Quand on a réussi à créer un socle montrant qu'il est possible de faire des projets de cette nature et de cette envergure, on peut s'autoriser à en vouloir un autre. Il y avait besoin d'une assise, et ça n'est pas un hasard si c'est la même équipe technique que celle des 3 Mousquetaires sur Monte-Cristo : il faut un socle de confiance dans la capacité à exécuter aussi.

C'est un parcours. Cela fait maintenant quatre ans qu'on a commencé à s'autoriser, à réfléchir, à se projeter dans des projets de cette envergure.

Serval94
Niveau 61
12 juillet 2024 à 09:17:55

Dans quelle mesure intervenez-vous sur ce genre de projet, que ce soit au niveau du casting ou de la direction artistique ?

C'est un dialogue constant, mais les réalisateurs sont les réalisateurs, et ils le sont pleinement, que ça soit Martin, Matthieu ou Alexandre. Mais le job du producteur, ça n'est pas que de financer. Ça, ça n'est presque pas de la production. Financer, c'est important, mais ce n'est pas la production.

La partie production, c'est vraiment ce dialogue, cette ligne de crête à trouver entre l'art et le commerce. Il y a des réalités budgétaires, donc on ne peut pas faire abstraction du monde concret et réel, de comment on fabrique et à quel coût, et de l'appréciation de ce qu'on pense être le potentiel du film.

C'est quelque chose de très subjectif, de très personnel, que d'arriver à trouver cette ligne. Et ça se décante quasi-quotidiennement dans le travail, avec les équipes d'un côté, mais également dans le dialogue avec les metteurs en scène sur les arbitrages. Parce que la plus grande difficulté, c'est de bien choisir. On parlait de mon premier film, et je pense que j'ai appris, année après année, film après film, à mieux choisir.

Rentrer dans un budget, tout le monde sait le faire. Bien arbitrer ce qu'on décide de préserver, ce qu'on décide de mettre en avant, ce qu'on décide de déléguer aussi, parce qu'il y a des choix, c'est vraiment ça l'intérêt principal de mon métier. C'est d'aider et d'accompagner les choix.

Quand on fait un film - et c'est ma philosophie - on sert un seul maître et c'est le film lui-même. Ce n'est pas un rapport hiérarchique du producteur aux réalisateurs : il y a le film, et c'est vraiment autour de ça qu'on se retrouve. Quand on a un réalisateur qui a une vision extrêmement forte d'un sujet original, votre job n'est pas juste d'être un carnet de chèques.

Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut être intrusif. Ni forcément respecter les prérogatives d'un metteur en scène, donc trouver sa place en tant que producteur, c'est une alchimie.

Et il n'y a pas une légitimité plus grande ou moins grande parce qu'on a un impulsé ou pas impulsé. Ce n'est pas vraiment là que ça se joue. Et ce n'est pas un hasard si j'ai fait ça avec Matthieu, Alexandre ou même Martin, avec qui nous avons des parcours au long cours, parce qu'il faut de la confiance. C'est difficile d'appréhender des trucs aussi larges et ambitieux sans qu'on ait le sentiment qu'on est particulièrement liés.

C'est très collectif le cinéma, même s'il y a une une qualité et le besoin d'avoir une vision. Moi ça me rassure quand il y a une vision forte, y compris quand elle me surprend. Mon but n'est pas chercher des exécutants ou des prestataires. Même quand j'initie un projet, je vais chercher quelqu'un qui va se l'approprier, qui va en faire son film.

À l'image du dernier "Astérix" avec Netflix, de plus en plus de films français sont co-produits par des plateformes de streaming. La question s'est-elle posée pour "Les 3 Mousquetaires" et "Le Comte de Monte-Cristo" ?

Ce sont plutôt des deals de diffusion, ça n'est pas la même chose. Mais, ensuite, il faut être agnostique sur la manière dont on structure le financement d'un film. Il y a aussi des questions de fidélité : des gens avec lesquels on travaille bien, et quand on travaille en confiance, on a vocation à retravailler ensemble, mais c'est projet par projet, film par film.

Le montage économique d'un film et l'attelage de sa distribution, ça se raisonne projet par projet. Mais ça s'applique à beaucoup d'autres secteurs qui lient le créatif, les individus et l'économique.

Pourquoi on pense qu'un projet a du potentiel, où est-ce qu'on le positionne, ce sont des questions très subjectives. C'est-à-dire que ça dépend des gens entre eux et de la conviction qu'ils ont sur la capacité à exécuter, et la façon de travailler et d'appréhender les choses.

C'est ce qui est important, quand on a confiance les uns dans les autres. Ça permet d'aller beaucoup plus vite, donc d'être plus efficaces, de mieux dépenser et de mieux gérer les problèmes.

Comme la production et les films, ça n'est que des problèmes tout le temps, cet aspect des choses est essentiel, parce que ça permet vraiment d'optimiser la gestion d'un projet. Pour ma part, j'ai tendance à privilégier des attelages cohérents. Et vous parlez des plateformes, ce qui es très cohérent aussi : elles ont des obligations d'investissement en France, dans du contenu individuel français et européen, donc ce n'est pas l'un ou l'autre. Il se trouve qu'il y a des films qui peuvent aller en "full" plateforme, et d'autres, effectivement, qui peuvent mélanger.

En tant que producteur, on doit d'abord réunir les moyens pour faire le film, mais le job est de trouver la structure qui correspond. Ce n'est pas du reverse engineering [ou "rétro-ingénierie" appliqué dans la mécanique, ndlr] : je ne vais pas faire un film pour X, Y ou Z mais l'idée est plutôt "Voilà le film que je veux faire, comment je mets en place un écosystème qui le rend possible et qui va le servir ?"J'essaye toujours de trouver la meilleure façon de servir le film. Pas ceux qui le font, le film avant tout.

Serval94
Niveau 61
12 juillet 2024 à 09:18:26

3ème et dernière partie :

Puisque l'on parle de servir un film : qu'est-ce qu'un projet comme "Le Comte de Monte-Cristo" gagne à passer par le Festival de Cannes ?

Énormément ! Je ne dis pas que Cannes est le seul rendez-vous, lorsqu'il s'agit d'événementialiser la sortie des films. Mais il faut trouver un espace qui permette de créer du relief autour de lui. Et là nous avions le plus bel écrin du monde, car je ne suis pas bégueule vis-à-vis de Cannes. Y aller pour y présenter un film, ça n'est comparable à nul autre en termes de festival. Ça joue beaucoup parce qu'on a senti que beaucoup de choses se cristallisaient autour du film, en termes de bienveillance.

La qualité de l'accueil, à titre personnel et pour le reste de l'équipe, c'était une expérience émotionnellement très forte. C'était une bonne rampe de lancement.

Parce qu'il y a une réalité : là, le film se comporte extrêmement bien au box-office, mais on était fébriles, on n'avait aucune certitude. On partait relativement de loin. Malgré le succès des Mousquetaires, il n'y avait pas de socle, pas de recette. Il faut aller convaincre et prouver que ce qu'on propose est vraiment là.

Il y avait notamment une défiance de la part du public jeune. L'une de mes plus grandes joies c'est de voir qu'il est là : les moins de 25 ans sont en salles. Je ne dis pas que c'est Cannes qui a fait ça, mais c'était un rendez-vous très important pour nous, pour le faire émerger.

Et entre la Fête du Cinéma et la date de sortie, on a essayé de tout mettre de notre côté pour permettre au film de prendre son essor. Et comme on est quand même dans un monde où on est saturés de propositions, avoir une rampe de lancement comme Cannes, c'est quand même très précieux.

Après, je pense que ça n'est pas une chose. Il n'y a pas un seul chemin mais plusieurs choses. Du côté de Pierre, c'est la rencontre d'un acteur avec un rôle et son moment. C'est le film aussi, évidemment. J'avais, en tant que spectateur, en tant que producteur de fresques cette envie très forte d'évasion, de cette nature, et je sens que c'est présent aujourd'hui. Je sens, pour plein de raisons, que le fait de partir en voyage pendant trois heures avec ce film est quelque chose qui résonne.

Avez-vous un objectif d'entrées ?

Je l'ai assumé donc je le dis : j'aimerais faire plus que D'Artagnan [3 432 815 entrées, ndlr]. Ce n'est pas un objectif d'entrées au sens de ne pas perdre d'argent, car c'est plus complexe que cela. Je sais que c'est une sorte d'obsession journalistique que de chercher la rentabilité des films, mais le public s'en fout et à juste titre. Évidemment, pour nous c'est une préoccupation que d'équilibrer ce qu'on fait, si ça se joue dans la durée.

Pour la viabilité de ces films, que ce soit Monte-Cristo ou dans la durée, le fait de se projeter sur des films de cette nature, on aimerait faire mieux que D'Artagnan. Mais surtout, ce qui me réjouit c'est le fait que le jeune public soit là. Et quelque part, renouer le fil avec un public qui nous avait un peu manqué en salles, c'est-à-dire les moins de 25 ans, avant d'aller en profondeur, peut avoir comme conséquence naturelle de nous aider à passer les 4 millions d'entrées.

Il y avait donc une envie, mais pas une envie de sportif, en se disant qu'on va passer telle barre, puis telle barre, puis telle barre. Ça ne marche pas comme ça. C'est davantage le fait d'assumer que, de film en film, on soit de plus en plus ambitieux, et que pour pouvoir continuer à faire des films de cette nature, on arrive à toucher un public suffisamment large. Et, pour dire les choses franchement, le public des films américains, parce que c'était ça aussi l'enjeu.

Jusqu'ici, il y avait vraiment une sociologie différente entre le public des films français et le public des films américains. Et pour pouvoir faire les films qu'on a envie de faire, il faut qu'on arrive à réunir les deux. Et c'est ça que traduit la barre des 4 millions.

https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000090226.html

LLawliiet
Niveau 9
12 juillet 2024 à 13:06:19

J’ai adoré la bande son du film et notamment celle-ci : https://youtu.be/RV7_R9M2efk?si=45yI6jFDRrv0sozb

Polyde
Niveau 24
12 juillet 2024 à 13:59:32

Le 29 juin 2024 à 18:44:21 :
C'était tellement quelconque putain... :pf:

C'est désincarné, sans âme. Y'a littéralement ZÉRO idée de mise en scène. Pire, y'a zéro volonté d'en avoir. Les mecs n'essayent même pas.
Et c'est exactement pareil coté écriture, narration, dialogues, et même musique. Tout est archi mécanique.

J'aurais bien dit que ça ressemble à un film généré par une IA, mais le truc c'est que ces derniers temps certaines IA m'ont montré des choses infiniment plus créatives que ce film. Et même quand elles font dans le classique le plus total, elles ont souvent des foirages étranges qui rendent le résultat un peu décalé et donc pas totalement inintéressant.

Là même pas. C'est bien un film fait par des hommes, mais des hommes qui se contentent d'appliquer de façon bête et méchante le B-A BA le plus basique du cinéma, et ce de bout en bout.

En fait c'est un peu comme cet élève en primaire, lèche-cul et appliqué, mais sans aucune personnalité ni créativité, qui se contente de réciter le plus strictement possible sa petite leçon sans intérêt apprise par coeur.
Ah ça il récite bien hein ! Comme un joli petit automate ! Le souci c'est que ce qu'il récite a toujours aussi peu d'intérêt et que lui n'y insuffle strictement rien qui pourrait lui en donner un semblant.

Bref, ça n'e même pas le mérite d'être nul, raté, boiteux.
Non, c'est juste... là.

Je suis d'accord en soi mais nos standards en France sont tellement nazes que c'est probablement tout ce qu'on peut faire de mieux. J'ai apprécié le film perso en ayant bien en tête qu'on aura jamais de vrais artistes derrière la caméra.

Idiophile87
Niveau 4
13 juillet 2024 à 08:36:28

Surpris de voir si peux d'avis :(

coolraoulcool
Niveau 9
13 juillet 2024 à 10:20:20

Globalement on se laisse plutôt bien prendre au jeu qui s'instaure progressivement dans le film : c'est-à-dire les rouages d'une vengeance d'un homme contre des aristos sans scrupules.
Ne connaissant pas l'oeuvre littéraire je trouve le film plaisant par cet aspect joueur qu'il arrive à proposer à certains moments, dès lors que le personnage du Comte de Monte Cristo prend à partie le spectateur. C'est plutôt jouissif de savoir que ces aristocrates odieux et sans honneur vont payer pour leurs crasses. Nous sommes complice de ce qu'il se passe, en coulisse avec le Comte. Mention spéciale à la scène du dîner : la plus réussie du film.

Le film va vite, peut être trop malgré ses presque 3h. L'enchaînement des séquences et des évènements est plutôt bien structuré et malin mais on peine à prendre vraiment le poul de l'époque (politique, sociale...) et de saisir une réelle sensibilité du Comte et de ceux qui l'entoure (Haydee notamment).

L'écriture des dialogues m'a un peu dérangé, quelques échanges de bon-mot dans certaines répliques mais malheureusement noyés dans des dialogues plats qui peinent à donner profondeur, sensibilité ou ambiguïté aux personnages voire qui ne collent pas à l'époque et donnent un résultat étranges.

Je me suis rapidement fait la remarque sur le côté très "bankable" du casting. Des noms et des visages en vogues, pas forcément tous très convaincants : pas pu m'empêcher de voir un sosie de Val Kylmer vieux en Bastien Bouillon dans le rôle de Fernand de Morcerf. Personnage en retrait, moins convaincant que ses 2 comparses interprétés par Laurent Laffite et Patrick Mille.

Je retiendrai principalement le côté malin et joueur du film qui m'ont fait rester dedans, sans bouder mon plaisir.

coolraoulcool
Niveau 9
13 juillet 2024 à 10:37:35

Malheureusement ce genre de production aura, je pense toujours, un réel manque de singularité et une âme. Il faudrait un metteur en scène qui insuffle quelques choses et prenne le risque de mettre de ses idées et de sa personne dedans. Or c'est pas le but ici. Il faut froisser personne.

C'est trop gros comme production, trop d'argents en jeu. Certains grands réalisateurs arrivent à faire des braquages et donner un souffle à ce genre de film censé être inoffensif. Or ici pour le Comte de Monte Cristo c'est un duo de inoffensif derrière la caméra. Des films comme les 3 Mousquetaires, Eiffel, le Comte de Monte Cristo... on est sur ce genre de contexte.

Pour le Comte de Monte Cristo malgré tout je retiens certaines idées comme la structure narrative qui fonctionne plutôt bien ou la construction d'un univers qui s'amuse de référence contemporaines (Batman ou assasin Creed) plutôt osés et sympathiques

Emiliano-28
Niveau 7
13 juillet 2024 à 13:27:07

Il n'y a rien de bankable dans le casting à part niney et à un degré moindre laffite.

Si ça va avait été le cas on se serait tapé du Eva Green , Cotillard ou Seydoux dans les rôles féminins.

Et heureusement ce n'est pas arrivé.

Titimathy
Niveau 29
13 juillet 2024 à 20:40:01

Je viens de le voir aujourd'hui, le roman étant pour moi le plus grand roman français.

En tant qu'oeuvre originale, oubliant provisoirement le livre, je pense qu'on peut dire qu'on a affaire à un très bon film. Ultra divertissant, joli visuellement (oui d'accord ça manque d'identité mais pour un film aussi story-drivé, c'est quelque chose sur lequel on passe facilement) et avec beaucoup d'acteurs convaincants (mention spéciale à celui qui joue Villefort.)

Maintenant, on reprenant le livre en mémoire, je dirais que la première moitié est très bien adaptée avec des coupes là où il en faut. Le livre de base était remplie d'histoires annexes (qu'on oublie souvent) et il était logique de la part du film de les enlever. Dans la seconde moitié, je dirais que la coupe qui gâche tout est celle du fils Morel. Ce personnage est importantissime dans le livre, c'est littéralement celui qui permet au comte de garder son humanité de A à Z. C'est plus qu'un fils spirituel, c'est pratiquement une figure christique pour Dantès.

Dès lors dans le film puisque tout l'arc Morel (et donc sa romance) est coupé, ils ont tenté de le remplacer par une romance entre Haydée et Albert. Malheureusement ça ne prend pas, le problème venant principalement du personnage d'Albert qui ne suscite aucun attachement. Quant à Haydée, ils ont voulu la faire passer d'amante (dans le livre) à fille adoptive dans le film mais c'est là encore raté dû aux manques de scènes de complicité entre elle et le comte.

En définitive, c'est la rédemption même du comte qui est plus compliquée à avaler dans ce film. Elle vient principalement de Mercédès en réalité, ce qui était, de fait, la façon la moins bancale de s'en sortir. Bref, globalement, ils ont réussi à faire des bons choix mais je digère très mal l'absence de Morel malgré tout.

Nonobstant, je vois mal comment faire beaucoup mieux en seulement 3h de temps. Un tel projet étant intrinsèquement casse-gueule, je suis plus que satisfait du résultat.

souil51
Niveau 50
14 juillet 2024 à 14:11:45

Le 12 juillet 2024 à 13:06:19 :
J’ai adoré la bande son du film et notamment celle-ci : https://youtu.be/RV7_R9M2efk?si=45yI6jFDRrv0sozb

Oui c'est un très bon thème principal. La musique est très bonne. Même si j'aurais aimé au moins un autre thème marquant, car celui là revient trop souvent dans des situations très différentes.

Tikheynouveau
Niveau 16
14 juillet 2024 à 18:37:49

J'ai vu le film à l'avant première.

J'ai beaucoup aimé, les acteurs, costumes, décors, tout est plutôt bon, les musiques aussi, on ne voit absolument pas les 3 heures passées, clairement je suis content de voir le cinéma français se lancer dans les blockbusters entre ça et les 3 mousquetaires :oui:

ptit-diablo
Niveau 18
16 juillet 2024 à 18:49:26

Je me tâte à aller le voir car je suis en train de lire le roman. J'en suis à un peu plus de la moitié et à l'installation du comte sur Paris.

J'ai tout de même envie de finir le livre avant d'aller le voir au cinéma. Mais bien que d'après les retours le film paraît excellent, j'ai un peu peur d'être déçu après la lecture du livre qui est magistral jusqu'à présent.

J'ai évoqué par exemple Luigi Vampa avec un ami qui est parti le voir au cinéma et il m'a dit qu'il ne sait même pas qui il est. Aucune trace de bandits italiens dans le film apparemment.
Alors c'est peut être pas le personnage le plus important jusqu'à présent mais il a tout de même une importance dans la rencontre du Comté avec Morel. Et sa story line est assez stylée 😅.

ptit-diablo
Niveau 18
16 juillet 2024 à 19:03:56

Je rectifie, je me suis trompé dans les personnages. C'est pas Morel mais Albert de Morcerf.

YanaHauntsYa
Niveau 6
16 juillet 2024 à 19:47:19

Le 16 juillet 2024 à 18:49:26 :
Je me tâte à aller le voir car je suis en train de lire le roman. J'en suis à un peu plus de la moitié et à l'installation du comte sur Paris.

J'ai tout de même envie de finir le livre avant d'aller le voir au cinéma. Mais bien que d'après les retours le film paraît excellent, j'ai un peu peur d'être déçu après la lecture du livre qui est magistral jusqu'à présent.

J'ai évoqué par exemple Luigi Vampa avec un ami qui est parti le voir au cinéma et il m'a dit qu'il ne sait même pas qui il est. Aucune trace de bandits italiens dans le film apparemment.
Alors c'est peut être pas le personnage le plus important jusqu'à présent mais il a tout de même une importance dans la rencontre du Comté avec Morel. Et sa story line est assez stylée 😅.

Léger spoiler films

Les bandits italiens sont là. Luigi Vampa est inexistant. Faut bien couper des trucs pour tout faire rentrer dans 3H de film.

Je te conseille effectivement de finir le bouquin. Après reste à savoir s'il sera tjrs en salles quand tu l'auras terminé.

Mothman-
Niveau 7
17 juillet 2024 à 00:23:11

Enfin vu ! Quel beau film ! Une très bonne production

Sujet : Le Comte de Monte-Cristo - Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
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