Four Sided Fantasy

[ ??? ]

- Huh ?

La jeune femme n'était pas vraiment sûre de ce que disait Cléo car ni Zoom ni elle n'avaient jamais été du genre à boire. Encore sous le choc de son atterrissage, il lui prit quelques instants pour comprendre qu'ils ne la croyaient pas.

- Vous ne me croyez pas, n'est-ce pas ? Je suis Kayle, la Juste, celle qui...fit-elle avant de s'arrêter dans son élan. Vous pouvez me passer au sérum de vérité ou...utiliser les pouvoirs de Charles pour voir dans ma tête.

[Charles]

Charles la dévisageait avec une pointe de méfiance, mais était surtout très curieux. Elle semblait convaincue de ses dires, elle ne pouvait mentir.

"Ca ne coûte rien d'essayer, après tout."

L'aveugle s'approcha d'elle, et décida de poser sa main son front. Bien que dispensable, un contact physique lui permettrait de se connecter en douceur avec son esprit, sans la brusquer.

Il y pénétra donc et vit... des images brouillées, des souvenirs entremêlés. Son esprit était désordonné, signe sans doute d'un très grand choc ayant affecté sa psyché. Ce qu'il parvint à démêler ne le réjouit guère. Des villes rasées, incendiées, la mort omniprésente, le feu, le chaos, le sang, les pleurs...

Ces images se succédèrent de manière saccadée, avec parfois des flashs de vide. Soudain, il vit une ombre, celle d'une femme aux ailes noires ainsi que des chaînes. Puis il vit de manière presque subliminale une vision plus paisible, paradisiaque, celle d'un ciel magnifique vu depuis le sommet d'une montagne, si haute qu'elle surpassait les nuages.

Charles ressortit de son esprit, et constata que ses mains étaient moites, que des goûtes de sueur perlaient de son front.

"Emmenons-la à l'intérieur, elle est encore confuse... Et je crois bien qu'elle dit la vérité."

[ Kayle ]

- Merci, Charles, dit-elle avant de s’évanouir.

[Nathaniel]

Le soldat taciturne avait entrepris de montrer les locaux de la Fondation à son tout aussi taciturne visiteur, et nouveau collègue. Il commença par lui montrer la zone d'entraînement, qui consistait en une succession de salles de sport aménagées communiquant les unes avec les autres. Certaines d'entre elles donnaient également vue sur l'extérieur, et sur de vastes terrains.

"Les stands de tir sont pas loin. J'imagine que tu passeras pas mal de temps ici."

[Dahmer]

L'agent analysait ce que lui présentait Nathaniel avec autant d'insistance que lorsque ses yeux s'étaient posés sur les membres de la fondation dans la salle des réunions.
Sentant l'hostilité évidente de son guide, il restait malgré tout sur ses gardes et ne le quittait pas des yeux un seul instant.

- C'est une possibilité.

[Nathaniel]

Ils poursuivirent la visite, et se dirigèrent vers la salle des machines, où des bijoux de technologie de tout types, allant de la voiture électrique au design improbable à l'avion de chasse hypersonique étaient entreposés.

"Voilà, c'est comme un grand garage. Charles et Andersen ont mis le paquet... Pour l'essentiel des missions, c'est de là qu'on partira. "

[Dahmer]

L'entrepôt était extrêmement bien fourni. Il y avait de quoi faire pour partir en mission, peu importe la destination. Cet endroit était une véritable base militaire, avec certaines choses en plus.

- Je vois.

[Nathaniel]

"Ensuite..."

Ils arrivèrent dans un grand hall, assez vide actuellement. Une femme passait la serpillière.

"Une salle de réception, qui ne sert à rien pour l'instant. La porte à droite là-bas, c'est le coin bureaux, avec toutes les petites mains qui travaillent ici, le business de Charles... Rien d'intéressant pour toi."

[Dahmer]

Le visiteur continuait d'écouter, sans forcément répondre cependant. Il était du genre à rester silencieux lorsqu'il ne jugeait pas nécessaire de parler.

- ...

[Napoléon/Ajax- Base]

L'aîné ainsi que le cadet Regliada, marchaient en direction de la base de cette fameuse fondation Prométhée. Ils prenaient leur temps afin de contempler les progrès en quelques semaines seulement du groupe d'héros. Les deux mafieux furent stupéfaits de la rapidité avec laquelle le groupe s'était constitué d'une solide organisation ainsi que de locaux ahurissants. Napoléon plus qu'Ajax, le grand gaillard avançait le sourire aux lèvres, une légère larmichette à l’œil.

- Putain ..., se stoppa-t-il, C'est beau mon frère, c'est beau de faire partie d'un tel groupe. Un groupe parti de pacotille, un regroupement de personnes prêt à protéger la veuve et l'orphelin ... continua Napo en grossissant les traits, plein de mimiques

- Me fais pas croire ça, t'as pas affronté Siegmund par devoir patriotique ...

- Un peu tout de même. rectifia le Duc du Bronx

- D'accord, par devoir patriotique mais en grande partie parce que tu voulais t'amuser. continua le Parrain légèrement désabusé par les mensonges de son frère.

- Ca enlève rien au fait, que je me sens important comparé à tout ce tas de merdes dans la rue. J'ai vu l'embryon de ce groupe se développer, grandir jusqu'à ce qu'en quelques semaines ça devienne une organisation, et moi j'ai été là depuis le début, c'est fou non ?. Finit-il avec un large sourire

- Dans un sens, c'est vrai qu'ils sont tous intéressants, approuva le Parrain. C'est vrai que je voulais pas que tu intègres cette "fondation" au départ mais, finalement ça peut nous apporter du positif. Actuellement, plus que jamais mon frère, prit un instant une pause le Parrain, en fixant Napoléon et prenant un air plus sérieux, j'ai besoin de toi. Tant que tu feras passer les intérêts de la famille devant, j'aurai aucun problème à ce que tu en fasses partie.

- Compte sur moi.

Les deux hommes arrivèrent enfin à mesure des membres de la Fondation, et c'est le grand gaillard de 2m, Napoléon qui prit la parole.

- "Fondation Prométhée" je vois qu'on a très vite pris la grosse tête, il reste de la place au sein de votre "équipe". Dit l'homme souriant, en dirigeant son regard afin de défier Cléo qui ne l'aimait guère.

Quant au Parrain, il salua ses anciens camarades d'un jour avant de leur adresser la parole. Contrairement à son frère aîné, le Parrain ne laissa pas transparaître de sourire, et emprunta une voix grave, leur faisant très vite comprendre que ce n'était pas n'importe quelle affaire.

- J'aimerai parler à Charles.

[Cléo]

Le temps semblait se couvrir alors que des nuages se mirent rapidement à rendre le ciel plutôt grisâtre, la Météorologue était vraisemblablement mécontente, et sentait qu'elle n'allait guère apprécier son interaction avec le mafieux.

- La Fondation Prométhée n'accepte pas les criminels.

Répondit-elle, faisant preuve de tact et d'un calme extérieur assez impressionnant pour la jeune fille qui a vu sa mère tuée et violée par des mafieux il y a un an de cela.

[Napoléon]

- Quel culot, ria Napoléon, et qu'est-ce qu'il en est de tes "coéquipiers" hein ? De ce que je sais tu les connais depuis moins de trois semaines, je doute qu'ils soient tous cleans. A commencer par Nathaniel, un ancien mercenaire, mais évidemment la notion de criminel est différente pour chacun. Allons, fais preuve de bonne foi et oublie pas que je vous ai aidé avec Siegmund.

[Cléo]

- Ah, mes coéquipiers ? Je pensais que tu étais un peu plus savant que tu n'en as l'air, mais je vais être celle qui t'annonce que le mercenariat n'est pas un crime, et quoi qu'il en soit, Nathaniel est là pour Charles, mercenaire ou pas, ses intentions sont bonnes, maintenant, qui d'autre ici dans la fondation est un potentiel criminel ? Va pas me balancer que Layla est une tueuse de masse, ou que Charles bute des gosses espèce de fou, parce-que sinon ça va mal se passer.

Elle marqua une pause, avançant son visage lentement, le regard fixe.

- Maintenant, des mafieux dans ton genre ? Vous faites tout par opportunisme. Même en étant objectif, vous seriez les pire à avoir, car vous ne faites que ce qui vous profitera, si vous avez aidé pour Siegmund c'est que ses projets de tarés ne donnent pas de libre place à vos idées de détraqués. Je ne te préviendrais qu'une fois : Ne joue pas au con avec moi, Napoléon, je connais mieux les mafieux que ce que tu penses, et si tu continues à me prendre pour la conne de service, tu vas être vite déçu.

A cette dernière phrase, un éclair s'écrasa au loin dans un vacarme assourdissant.

[Layla]

L’adolescente ne s'attendait pas à revoir les deux mafieux d'il y a une semaine lors de l'attentat orchestré par Siegmund, elle était assez surprise, plutôt en bien mais elle ne put s'empêcher de rester pragmatique.

- Calmez vous, s'il vous plait. Pour commencer je voulais vous remercier tous les deux de nous avoir aidés à défaire Beast et de manière générale d'avoir contribué à aider la ville. Je vous en suis reconnaissante mais je partage tout de même le point de vue de mon amie Cléo. La Fondation Prométhée aurait une mauvaise image aux yeux de la société si elle s'associait avec la Mafia, n'oubliez pas qu'elle est encore toute jeune et qu'elle doit encore faire ses preuves, il y a encore beaucoup de septiques, s'exclama l'étudiante.

Quant à Diana, elle écoutait sagement la conversation mais décida de les interrompre, légèrement agacée.

- Je ne suis pas d'accord avec vous. Ils ont raison sur le fait que nous nous connaissons que trop peu, moi même j'ai un passé assez douteux où j'ai commis un bon nombres d'erreurs mais ça ne m'a pas empêché pour autant de vous rejoindre en ayant juré de me racheter. S'ils sont aussi sincères que je l'étais, je ne vois pas de problèmes à les compter parmi nous, pour moi ils ont déjà fait leur preuve au contraire, en nous aidant à défaire Beast. Je n'irais pas jusqu'à dire que je leur fais pleinement confiance cependant, répondit la guerrière.

Layla regardait son amie avec un peu étonnement suite à sa réponse, c'était bien la première fois qu'elles avaient un point de vue différent.

[Spike]

https://www.youtube.com/watch?v=vhltzevFHME

Le Cintento fit quelques pas vers la sortie, avant de s'arrêter après avoir parcouru quelques mètres.

- Tous les Vampires de l'endroit se sont réunis ici, Solaire, tu ne risques pas d'en croiser si tu vas plus loin, ou alors, tu en verras en cage. Il semblerait qu'ils aient fait des expériences sur des individus, mais elles sont viciées, sans queue ni tête, ces asticots semblent se prendre pour Albert Einstein, mais ils ont l'air de considérer le masque de Pierre comme un artefact divin. Il se mit à rire. Si seulement ils savaient que je les ai crée, et qu'il ne me suffit d'aucun effort pour en refaire... Enfin, Solaire, ton ami est à l'arrière, parmi les expériences, il a l'air en forme. Nous nous reverrons, peut-être encore plus tôt que prévu, et saches que si tu es en possession du Diamant à ce moment, je serais plus hostile envers toi.

Le Cintento disparut ensuite vers la sortie du château, laissant Spike perplexe. Ces informations le surprenaient beaucoup, ainsi que le fait que ce Moctezuma ait vraisemblablement appris quelques choses sur la culture actuelle, en parlant d'Einstein... Et aussi du fait qu'il annonce aussi simplement qu'il a crée les Vampires ?
Mais Spike n'eut même pas le temps de poser de question, il s'alluma une cigarette, se grattant la tête en se questionnant presque sur ce qu'était ce type.

Enfin, il se dirigea vers l'arrière, traversant un long couloir vide, descendant sous le sol, et menant à une large pièce, remplie de cages, dans lesquelles se trouvaient des squelettes, des cadavres, quelques vampires presque sauvages et incapables de parler, se collant juste aux barreaux en hurlant, et dans une autre cellule recouverte de glace, Julius, au regard assez désespéré, ses yeux se levèrent vers Spike.

- Spike ! T'es là !

Fit-il, un grand sourire d'étonnement aux lèvres.
Solaire fit un soupir, rassuré, avant de tirer une balle sur le cadenas de la cage, permettant à la porte de s'ouvrir.
L'Italien en bondit, se craquant la nuque et s'étirant les bras.

- Il était là.

Fit-il simplement.

- Je sais, il m'a aidé. Il m'a libéré et à deux on a tué tout le monde.

Julius eut un regard surpris, fronçant les sourcils et se posant soudainement de nombreuses questions.

- Tu l'as pas tué ?

- On est pas encore assez fort pour ça, Julius ! Il a prit le Seigneur Trouduc là et il l'a bouffé devant tout le monde, et deux secondes plus tard ma cage était ouverte et il me tendait mon flingue... ! Ce type c'est un niqué, Julius. Essayer de lui mettre à l'envers maintenant ça aurait été une idée de merde.

L'ancien mafieux ne sut quoi répondre, Spike avait raison, mais Julius n'aimait pas ça. Ils auraient à se battre une autre fois.

- Par contre, Pedro, le gars qui nous a conduit, il nous a niqué. C'était un Vampire.

Fit Julius, dépité.

- C'est lui qui nous a appelé pour venir ici ?

Demanda Spike, à l'idée de s'être fait rouler aussi facilement, mais Julius secoua la tête.

- Nan, c'était une voix de fille.

- A vrai dire, c'était moi.

Prononça calmement une personne, sortant de l'ombre de l'endroit.

Une grande femme, brune, d'1m90, aux yeux jaunes brillant, elle était plutôt pâle et vêtu d'une tenue vraiment raffinée, elle avait aussi un rouge à lèvres noir facilement distinguable.

- T'es une Vampire ?

Fit Spike, tendant directement son pistolet vers elle, elle avait en effet l'air d'être une vampire.

- Non, et je ne vous veux aucun mal. Je suis associée à une personne qui sait où se trouve le Diamant de Chicxulub, et nous souhaitons vous aider.

Julius fronça les sourcils, c'était suspect.

- Je me nomme Anacaona, je ne suis pas une vampire mais... Fit-elle, hésitante. Une Cintento. Je suis la fille de Moctezuma, et la seule survivante de sa descendance.

[Nahash]

- Je partage l'avis de Diana. Ce serait hypocrite de ma part d'être contre leur présence. Je suis aussi loin d'avoir un passé très propre, ajouta-t-elle, exposant son avis sur la situation.

[Charles]

"Je dois avouer que... je ne m'attendais pas à une telle demande. Vous comprendrez que mes compagnons, et moi-même, émettons de fortes réserves." confia-t-il à Napoléon, surpris.

"Mais la Fondation est une oeuvre collective, alors je pense qu'il serait préférable de soumettre votre adhésion à un vote collectif. "

Effectivement, Charles redoutait aussi les retombées qu'aurait l'intégration de Napoléon, au niveau médiatique. Que penseraient les gens d'eux si même les puissants de la Pègre pouvaient les rejoindre ? Il fallait creuser la question, en profondeur...

Il invita ensuite son frère, le Parrain, à le suivre.

"Je suppose que vous voulez un entretien dans un cadre plus tranquille."

Il décocha un regard (lol) lourd de sens vers l'esprit de Cléo, plutôt en furie.

[Cléo]

La jeune fille accepta le message de Charles et calma l'orage, néanmoins, elle dut se concentrer un peu plus pour le ciel gris, qui s'était formé avec son pouvoir mais involontairement sous l'effet des émotions.

- Si vous deux êtes acceptés, venez même pas me parler.

Fit-elle aux mafieux.

- Vous connaissez déjà mon vote, personnellement, je m'y oppose. Même un tueur peut sincèrement se racheter, mais les mafieux, tant qu'ils ont des liens avec leur organisation, ne sont pas dignes de confiance.

[Layla]

L'étudiante réfléchit un petit instant avant de donner sa réponse.

- Je vote initialement contre mais mon avis n'est pas aussi tranché que celui de Cléo, si vous acceptez de vous détacher de votre organisation, mon avis pourrait alors changer.
- Je vote pour, rétorqua aussitôt Diana, sûre d'elle.

[Angel]

Alors qu'elle était en train de lire un livre, elle leva un instant les yeux, pour dire:

- Je n'ai pas spécialement confiance aux personnes issues du milieu de la mafia, mais je pense que tant que votre organisation ne cherche pas à avoir des embrouilles avec le Fondation, je pense que je pourrais éventuellement laisser ma méfiance de côté et vous accordez le bénéfice du doute et donc dire que je suis pour votre intégration.

Elle disait ça, mais dans le fond, ça ne l'enchantait pas vraiment, surtout à cause d'antécédents qu'elle a eue dans son pays.