Four Sided Fantasy

[Naomi]

Après la violente explosion qui emporta Loki ainsi que l'entièreté de la zone de combat, une puissante bourrasque de poussière se leva pour frapper toute la zone autour, projetant les gravas et infrastructures encore debout. Heureusement pour les soeurs, l'explosion était concentrée en un point et n'avait pas un rayon suffisamment large pour les atteindre. Se cachant derrière un muret, les gravas passèrent par dessus leurs têtes.

https://youtu.be/jrV_tkrm0_E

Un doux vent se leva après que le silence s'installa pour la première fois dans Séoul depuis la tombée de la nuit. Tous ces derniers jours avaient été aussi agités et la ville était ainsi dépourvut de vie après les derniers évènements. Dans la large zone où le combat eut lieu, des briques, graves et autres pièces d'infrastructures étaient dispersés dans tous les coins. Glissant un oeil curieux, la Master pouvait apercevoir un homme assis sur un pilier en pierre couché. Celui-ci avait la tête levée, comptant le nombre d'étoiles dans le ciel et profitant du calme de la douce brise qui caressait son visage.

[Maruki]

Le consultant, s'étant lui aussi protégé des éventuels grâce à un muret attendit qu'une seule chose, que le calme suite à la violente explosion s'installe. Pour la première fois depuis la tombée de la nuit il y avait enfin le droit, après tant de combats, tant de sacrifices, tant d'innocents morts injustement. Au milieu de tout ces gravas se tenait une jeune femme aux cheveux bleutés, ces derniers flottant au gré du vent. Elle voulait aller le voir, maintenant que tout était finit, mais elle se sentit incapable de bouger, se laissant tomber en arrière, lui permettant de voir le ciel étoilé.

[Kintoki]

"- Sacrée nuit, hein ?"

Assassin était tombée à peine à quelques mètres Berserker. Ce dernier avait un genou relevé au niveau de son buste, le coude posé sur celui-ci et gardait les yeux rivés vers les nuages qui s'éclipsaient pour leur offrir le nuit, tout en s'adressant à elle.

[Yuuhi]

- Ouais, sacrée nuit, fit Yuuhi en repensant à tout ce qu'il s'était passé.

Elle continuait d'observer le ciel étoilé, sachant très bien que c'était la dernière fois qu'elle pourrait en profiter et que ce n'était plus qu'une question de minutes. Tant de personnes sont tombées lors de cette bataille, Master comme Servant. Elle, qui de base lors de cette guerre, aurait aimé protéger et sauver tout le monde a rapidement compris que ce n'était pas possible et qu'il y aurait quoiqu'il arrive des morts. Elle repensait aux paroles d'Isaac, lorsqu'elle a eu une discussion avec lui. Cette soirée corroborait avec ses dires au final, même si ironiquement, ce sont les plus "inoffensifs" qui ont survécu à cette guerre.

- Mais quand même, ce qu'il m'a dit cette nuit là prend tout son sens au final.

Elle toussotait un peu, une tâche de sang s'était formée au niveau de son cœur.

[Kintoki]

Aussi pensif qu'elle, le japonais ignorait toutefois de qui elle faisait mention. Il ferma doucement les yeux avant d'esquisser un léger sourire, vaguant encore dans ses pensées.

"- J'espère que tu ne regrettes pas trop de ne pas avoir pu affronter Rider. Ou même te mesurer à moi à fond... Au final, on ne saura jamais lequel de nous tous est le plus fort !"

[Yuuhi]

- Non, non, aucun regret. Après cette soirée et tout ce qui s'est passé ici, j'aurais clairement eu du mal à vouloir t'affronter une troisième fois, répondit Yuuhi en esquissant un sourire, se demandant si elle en serait sorti victorieuse ou non. Quant à Rider...

Oui, c'est vrai qu'elle aurait bien aimé se mesurer à lui, mais elle avait conscience que ça n'aurait pas été possible. Elle se voyait déjà mourir face Avenger, même si au final c'était lui qui s'est sacrifié. Il est vrai qu'ils s'étaient rapidement confronté lors de la trahison de Saito, mais elle a dû rapidement y mettre fin, car sauver le monde n'était-il pas plus important que ses envies et ses plaisirs ?

- Non, ça non plus je ne le regrette pas.

[Kintoki]

"- Eh..."

Rassuré dans sa réponse, Kintoki ne se voyait pas non plus combattre Assassin après toute cette aventure. L'enthousiasme de son âme dorée aurait hurlé, mais pour ce soir il avait choisit de privilégier la raison, se disant qu'il n'était pas raisonnable de s'entretuer pour une babiole. Il jeta son regard sur la shinobi, tout de même contrarié par son état, mais c'était la finalité qu'ils avaient tous vécu cette nuit.

"- Qu'aurais-tu fais du Graal, Yuuhi ?" Demanda-t-il, calmement.

[Yuuhi]

- Ce que j'en aurais fait ? fit Yuuhi pensive, repensant à la soirée où Hato lui avait posé la même question. Naturellement je te dirais la paix ou bien simplement me poser avec ma famille, vivre paisiblement avec eux sans me soucier de quoique ce soit, ce sont deux choses que je n'ai pas pu faire de mon vivant. Néanmoins...

Elle toussait une nouvelle fois, c'est bien ce genre de souhait qu'elle aurait, sauf que même si ça lui pesait sur la conscience, elle n'avait aucun regret, car comme elle l'avait dit à Seika suite à la disparation de son époux: "les shinobis sont ceux qui savent endurer." Même si le Graal lui en donnait la possibilité, elle ne changerait rien.

- ...en l'état, si je devais souhaiter quelque chose, ça concernait plus Séoul qu'autre chose, pas toi Kintoki ?

[Kintoki]

"- Ouais..."

Ces derniers jours avaient fait grandement réfléchir Berserker qui ne voyait plus la guerre comme une occasion de se mesurer à des guerriers puissants. Le Graal était bien devenu une menace en manifestant un Avenger. La ville a été en majorité détruite et il était triste pour Naomi car Séoul était sa ville natale. Pas seulement elle, mais tous ces gens... Ils avaient tous perdu. Leur maison, des proches, voir même simplement leur vie. Cette pensée le dévastait...

"- Mais on a fait de notre mieux. Même si le prix à payer était couteux, nous pouvons être fier de ce que nous avons accomplis, nous tous."

Toujours les yeux posés sur Assassin, il voyait son état se dégrader doucement.

[Yuuhi]

- Oui, on peut être fier de ce qu'on a fait, même si ça me fend le cœur de quitter ce monde en laissant Séoul dans cet état. Maintenant, ça va être à eux d'aller de l'avant pour se reconstruire, même si ça va être dur à faire.

[Kintoki]

https://youtu.be/WahhbmBpTMc

Toujours les yeux posés sur la shinobi, le héros japonais demeurait pensif, jusqu'à ce qu'une voix vint troubler ses pensées.

"- BERSERKER !"

Tournant la tête à l'opposé, il pouvait apercevoir sa Master accourir vers lui en manquant de trébucher devant lui et l’attrapa au niveau de la taille, collant sa tête contre son torse.

"- Master... Je suis heureux que tu ailles bien." S'exclama le fils du Tonerre, souriant.
"- Je ne veux pas que tu partes !"

Il posa une main dans les cheveux de la jeune fille pour la caresser et partager avec elle ce moment chaleureux qu'ils avaient mérité. Même Naomi qui était de nature froide et n'aimait pas la fréquentation, l'âme électrisante de Sakata Kintoki avait percé le cocon qui enfermait son coeur.

"- Je te laisse la suite, Boss. N'oublie pas de croire en tes rêves et de ne jamais baisser les bras. Je sais que ce sera difficile mais je n'ai aucun doute que tu vas tout déchirer."

Reculant ensuite doucement sa tête, il pouvait voir les yeux humides de la rouquine et s'en voulait de lui faire subir cette séparation, mais elle était inévitable. Même le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble avait suffit à forger un lien solide. Gêné par la tristesse de Naomi, Kintoki posa ses pouces sur le coin de ses lèvres pour la faire sourire.

"- N'oublie pas que la meilleure arme d'un guerrier est son sourire ! C'est avec cette confiance que tu pourras vaincre n'importe quoi et n'importe qui."
"- Merci, Berserker..."

La relâchant ensuite, elle posa sa tête contre son épaule pour se blottir contre lui et refuser de le quitter. Kintoki se sentait encore gêné posa sa main sur son épaule pour la reculer doucement, mais c'est avec une immense surprise qu'il se rendit compte qu'elle venait soudainement de s'endormir. Cela lui arracha un sourire apaisé et il pouvait voir sa soeur arriver plus timidement, les mains liées.

"- Je suis surprise qu'elle ait tenu jusque ici... Tout ça, pour ne jamais t'abandonner." S'exclama la fille aux cheveux de topaze.

Elle s'approcha alors et s'empara de Naomi pour la prendre à ses côtés.

"- Qu'allez vous faire, maintenant ?" Demanda Kintoki, curieux.
"- Je vais l'emmener chez moi, à Busan... Elle n'aura pas de mal à reconstruire sa vie, mais elle était très attachée à Séoul..." Répondit-elle, le prenant entre ses bras.
"- Prend bien soin d'elle pour moi, Yuna."

La soeur cadette répondit avec un large sourire sincère, levant son pouce pour acquiescer. Ce à quoi elle ajouta, par curiosité :

"- J'espère que tu as eu ce que tu cherchais, Sakata Kintoki."

En réponse, Kintoki leva aussi son pouce pour l'échanger avec son amie et afficha un immense sourire, caractéristique typique du japonais qui ne pouvait contrôler sa joie après un moment si émouvant.

"- Héhé... ! Ouais... Je me suis bien éclaté !"

De la tête aux pieds, ses cheveux, sa peau, son armure... Tout se dématérialisait doucement en une multitude de particules étoilées. Le doux vent les emporta librement dans la nuit de Séoul, afin qu'il rejoigne les cieux et rentre chez lui, au Trône, où il pourrait désormais se reposer. Sa soeur endormie dans les bras, Yuna observait ce héros qu'elle adulait s'envoler dans l'infini, mais pouvait, malgré tout, sentir cette bonne humeur légendaire qu'il inspirait auprès d'elle. Sakata Kintoki était ce héros qui, malgré lui, laissait une marque à jamais inscrit dans le coeur.

[Yuuhi]

Se disant qu'elle pourrait discuter des heures avec Kintoki, elle en avait presque oublié qu'il y avait des Masters survivants à proximité. Elle entendit des bruits de pas, voyant en se redressant avec difficulté qu'il s'agissait de Maruki. Elle lui dit d'un air soulagé, avec un petit sourire.

- Finalement... tu es toujours vivant, Maruki.
- Sans toi je serai déjà mort, ce n'est donc pas un exploit que je sois toujours là, répondit le consultant en remontant ses lunettes.

C'est vrai qu'elle l'avait protégé et que si elle n'avait pas agi il ne serait plus de ce monde. C'est son corps qui a réagit de lui-même et elle l'aurait fait même si Maruki s'y était opposé. Elle lui dit:

- Que comptes-tu faire maintenant ? Je ne te vois clairement pas prendre le premier avion pour retourner au Japon maintenant que tout est terminé. Tu vas rester ici, je me trompe ?
- Peut-être, ceux qui sont incapable d'aller de l'avant auront sans doute besoin de mes services, sauf qu'aucun de mes patients n'ont eu à faire face à un tel fléau auparavant. C'est quelque chose qui va être dur à surmonter.

Il regarda pendant un bref instant la Master de Kintoki, se demandant si elle allait y arriver. Subitement il se tourna de nouveau vers la shinobi, voyant que celle-ci crachait une nouvelle gerbe de sang. Elle lui dit, le sourire aux lèvres.

- De toute façon tu n'es pas du genre à t'écarter du droit chemin. Tu aurais pu rejoindre Akechi au lieu de le combattre mais tu ne l'as pas fait. Peu importe ce que tu comptes faire, ça sera une bonne décision. Tout est entre tes mains désormais.

Elle marqua une courte pause, observant attentivement ses mains, comprenant qu'elle n'en avait plus que pour quelques secondes, tout au plus.

- En tout cas je suis heureuse de t'avoir eu en Master, j'aurais clairement pu tomber sur pire.

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La jeune femme se tenait au milieu d'un espace blanc, son bijuu faisant mine de dormir était en train de la regarde d'un oeil. Cela la fit sourire.

- Désolée d'avoir tant retardé notre départ Kurama, mais cette fois c'est vraiment la fin.
- Pourquoi tu t'excuses ? Je sais très bien ce que tu ressens. On est resté partenaire pendant si longtemps, je ne suis pas à quelques minutes près.
- Merci de ta compréhension, partenaire.

Elle tendit son poing en sa direction. Le démon renard comprenant le message y répondit, faisant un dernier check. Les yeux fermés, faisant un grand sourire, elle dit alors qu'ils commencèrent à disparaître sous forme de particules dorées.

- ...et merci de m'avoir accompagné dans cette aventure, Kurama.

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Maruki resta silencieux, voyant le Servant qui l'avait accompagné pendant toute cette guerre se dématérialiser sous forme de particules dorées. Elle allait enfin pouvoir se reposer.

- Moi aussi j'aurais clairement pu tomber sur pire comme Servant, mais finalement je suis tombé sur la perle rare. Merci encore, Yuuhi.

Oui, le consultant ne pourrait pas oublier celle qui lui avait ouvert les yeux, lui faisant comprendre qu'il poursuivait un idéal impossible à réaliser, sur la papier à cause d'un seul détail. Le fait qu'il n'existait qu'une unique réalité. Qu'il était clairement impossible de rendre heureux sept milliards d'individus avec cette seule réalité.

[???]

https://youtu.be/VXBkV4NFpcU

Dans un espace blanc et vide, coupé du monde extérieur, des gravas et autres morceaux d'infrastructures flottaient dans cet espace infini. Le temps semblait arrêté, comme si ce n'était simplement qu'un rêve ou une dimension parallèle. A travers les dalles de trottoirs, des fractions de goudrons ou encore des pièces de bâtiments qui lévitaient, une silhouette était perceptible au milieu des bribes de structures. Elle était soumise à la même gravitation nulle que les morceaux brisés, comme si elle avait été emportée par quelque chose... Quelque chose qui avait détoné et expulsé tout ce qui était autour dans un rayon immense.

La silhouette qui reposait au milieu de ce rêve était un homme, blonds, avec des yeux clairs et semblait inerte, dépourvut de vie. Pourtant sur sa main était dessinée ce qui ressemblait à des restes de sceaux de commandements, ce qui prouvait son appartenance en tant que Master à la guerre du saint Graal. C'était lui... L'un des deux hommes qui avaient déclenché manuellement une bombe atomique au milieu de Séoul pour entraîner la fermeture et la fin du Ragnarök., Isaac Polyakov.

Dans ce monde sans vie, il donnait l'impression d'être bel et bien mort mais son corps demeurait intact. Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était plus sur Terre. Il était là, à attendre... Endormi dans ce rêve qui semblait être une éternité. Seulement, dans cette dimension pourtant dénuée de couleur, une lueur dorée se refléta sur son visage. La chaleur dégagée par cette lumière redora la peau sur son visage et grimaça avant d'ouvrir doucement les yeux.

"- Où... Où suis-je... ?"

Son regard se focalisa sur la source de cette lumière éblouissante qui s'approchait doucement de lui. Ses pupilles tremblotaient légèrement lorsqu'il aperçut que la lumière aveuglante, comparable à celle du Soleil, affichait la silhouette d'un oiseau qui dépliait ses grandes ailes. Seulement, lorsque la lumière s'affaissa, ce n'était pas réellement un oiseau qui lui faisait face, mais une femme avec de larges ailes dorées. Il écarquilla les yeux lorsqu'il reconnut la silhouette de la femme ailée. Des cheveux et des yeux rouges de rubis, une robe blanche et des bottines noires. Aucun doute là dessus, elle était bien une Valkyrie mais pas n'importe laquelle.

"- Kara... ?"

La guerrière s'arrêta face à lui et lui esquissait un léger sourire. Le russe était perdu dans l'incompréhension, car il se souvenait s'être fait emporté avec Jonathan par la bombe atomique.

"- Qu'est-ce... Que ça signifie ? Je suis pourtant bien mort ?" Demanda-t-il à la jeune femme.
"- Oui, l'explosion vous a emporté et tué aussitôt après que vous ayez déclenché la bombe. Vous avez réussis... Le portail a été fermé et les autres Servants sont parvenus à éliminer Avenger."

Cette nouvelle rassura Isaac qui poussa un soupire. Mais en même temps, un détail l'interpellait. Il avait ce sixième sens qui lui permettait de faire attention au moindre détail, rien de lui échappait. En regardant plus fixement les yeux de la Valkyrie, il remarqua ce côté générique que Lancer n'avait pas, elle qui était très émotionnelle malgré le froid de son regard.

"- Tu n'es pas Kara, n'est-ce pas ? Qui es-tu, au juste ?"
"- Je suis la manifestation du saint Graal. J'ai simplement pris la forme la plus appropriée pour vous accueillir."
"- Accueillir... ? Où ça ?"

La Valkyrie lui tendit la main avec un sourire et un regard apaisé, pour inviter le russe à la saisir.

"- Vous avez tant accomplis et sacrifié votre vie pour protéger ce monde. Vous avez mérité de vous reposer un peu, au Trône."
"- Le... Trône ?"

Approchant doucement sa main de celle de "Kara", il pouvait ressentir cette chaleur bienveillante et chaleureuse de la manifestation de la guerrière. Des tissus bleus se dessinaient doucement sur le bras d'Isaac avant de se propager sur le reste de son corps. Sa main se rongea ensuite et se dématérialisa en un nuage de particules avant de répandre la transformation sur tout son corps. Ses yeux se fermèrent doucement avant d'être finalement emporté et de pouvoir trouver le repos aux côtés des Héros.

[Maruki]

La Guerre était finie, mais à quel prix ? Lui, le consultant qui faisait son possible pour rendre le monde meilleur, a pris part à cette guerre pour deux raisons. La première concernait un des patients qu'il avait eu et qu'il espérait pouvoir sauvé sans avoir à le tuer, sauf qu'il en est venu à la conclusion qu'il était irrécupérable, qu'il fallait l'abattre. Sans le Master de Lancer il serait sans nul doute à sa place à l'heure qu'il est.

Quant à la deuxième raison concernait le souhait qu'il aurait aimé réalisé mais qui est impossible. Comment une seule réalité peut rendre heureux sept milliards d'individus ? Les humains, faibles par nature, sont malgré tout tous différent, aiment et détestent différentes choses. L'un serait heureux dans un monde en paix alors qu'un autre le serait plus s'il était en guerre. Il avait songé à une autre option mais son Servant lui avait fait comprendre que vivre dans une telle réalité serait se mentir à lui-même. Il se souvint lorsqu'elle lui avait fait comprendre ça.

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Une nuit, le jeune consultant s'était réveillé dans un espace entièrement blanc, qui s'étendait à perte de vue. Il commençait à marcher, pendant ce qui lui semblait être des heures, puis des jours, lorsqu'il aperçu au loin une jeune femme de dos.

- Yuuhi, appela-t-il.

A l'entente de son prénom elle se retourna, voyant que son Master était là, devant sans doute se demander où il était exactement. Il lui demanda:

- Où sommes-nous ? Dans ton subconscient ?
- Disons que... pour reprendre un terme que tu utiliserais... commença la shinobi avec une pointe de mystère dans la voix. Que nous sommes dans ma "réalité".
- Ta réalité ?

Il semblait dubitatif devant ce terme, se demandant en quoi cet univers entièrement blanc pouvait être une réalité. La femme aux yeux de perle claquait subitement des doigts, le monde blanc se mettant à s'illuminer, les transportant ailleurs, là où tout a commencé pour eux. Maruki reconnaissait parfaitement les lieux, il s'agissait de...

- Mon cabinet ?
- En effet nous sommes bien dans ton cabinet de consultation. Qu'est-ce que tu en déduis Maruki ?

Il se mit à réfléchir à l'entente de sa question. Il avait quelques hypothèses en tête mais il y en a qu'une qui lui semblait logique. Il répondit:

- Que nous sommes en quelque sorte dans ton monde, n'est-ce pas, là où tes pensées prennent formes ?
- C'est exact, fit-elle en claquant des doigts, les renvoyant dans l'espace blanc d'origine.

Elle se mit à regarder attentivement Maruki, qui devait-être en train de se poser une multitude de questions suite à ce qu'elle venait de lui montrer. L'idéaliste qu'il était était en train de se demander si ce pouvoir pourrait l'aider à changer le monde. Elle lui dit:

- Maruki, toi qui te soucis de la vie de tout être humain, tu veux que tout le monde soit heureux en fait, c'est bien ça ?
- Cette réalité que tu me montres, peut-elle le faire ? demanda le japonais sans répondre à la question qu'elle venait de lui poser.
- Non, pour la simple et bonne raison que ma réalité n'altère pas la réalité dans laquelle tu vis, chose que toi tu veux faire visiblement.
- Je vois, répondit Maruki en remontant ses lunettes. Donc je ne pourrais pas changer le monde avec ce pouvoir.
- Si c'était aussi simple, tu ne crois pas que je m'en serai servi dans mon monde ? Et même si j'en avais la force, ça ne serait pas drôle si je pouvais tout faire d'un claquement de doigt. Je préfère atteindre mes objectifs avec un dur labeur.
- Pourtant, pour l'avoir conçu tu as bien dû y songé, non ?

A l'entente de sa question elle se mit subitement à rire, même si elle découlait d'un raisonnement logique. Elle se calma peu à peu, disant en se tenant les côtes.

- Non, non, je l'ai conçu parce qu'il fallait un endroit pour m'entraîner. Je n'ai jamais trop aimé dévaster la nature qui m'entoure, au moins dans cet espace blanc je peux me déchaîner librement, sans faire de mal à autrui.
- ...

Il resta sceptique à l'entente de cette réponse, même si ça reflétait bien le comportement dont elle avait fait preuve depuis le début de la guerre.

- D'ailleurs, cette réalité ne serait pas suffisante, car ce qui me rend heureuse pourrait ne pas te rendre heureux, et inversement. En poussant le raisonnement que je viens d'énoncer au pire cas possible ça donnerait une réalité par être humain, ce qui voudrait dire un peu plus de sept milliards. En attendant, pour moi, vivre dans un tel monde équivaudrait à se mentir à soi-même car ce monde serait un tissu de mensonge.
- Un tissu de mensonge ?
- Prenons le cas irréaliste où tu disposerais de ce pouvoir, quel monde réserverais-tu à Akechi ?

La question étonna un peu le consultant. Oui, il n'avait qu'une réponse en tête, un monde où le vice de l'être humain n'existerait pas, un monde où ses parents seraient en vie, un monde où...

- Un monde où tu n'aurais JAMAIS eu besoin de le rencontrer en fait, c'est ça ?
- Oui, j'en suis venue à cette option, mais le mensonge en question serait...
- Que tu n'as jamais existé pour les patients que tu as sauvé. Tu les as aidé à aller de l'avant, pourtant en disposant d'un tel pouvoir, il te suffirait de claquer des doigts et pouf, vous ne vous êtes jamais rencontré parce que la raison qui a conduit à votre rencontre n'a au final jamais eu lieue.
- ...
- Au final, toi qui veux te poser en sauveur sombrerait simplement dans l'oubli, n'ayant plus aucune raison d'exercer le métier que tu affectionnes.

Sombrer dans l'oubli ? Il ne l'avait jamais vu sous cet angle. L'argumentaire qu'elle venait d'énoncer démontrait une certaine logique implacable. Pourtant ça faisait mal au consultant, jugeant qu'il n'en faisait pas assez pour sauver le monde. Sauf que dans sa condition actuelle c'est tout ce qu'il pouvait faire.

- Tu as raison, je sombrerai dans l'oubli et personne ne se souviendra de moi si je disposais d'un tel pouvoir. Le mensonge pourrait même être plus gros car ils seraient prisonniers de leur propre désirs, chose qu'ils n'ont pas dans cette réalité. La vie n'est pas faite pour être facile, et si j'en avais les moyens je les aiderai tous, qu'ils soient gentils ou méchants. Ce monde blanc, c'est comme ça que je visualisais à long terme la réalité, mais il faut bien un peu d'imperfection au sein de la perfection, comme le symbole du Yin et du Yang. On va se contenter de vivre dans ce monde gris.

Voyant qu'elle venait de lui faire ouvrir les yeux sur ce point, même si ces intentions étaient nobles, elle tenait tout de même à aborder autre chose.

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Plusieurs mois venaient de s'écouler. Le scientifique était rentré au Japon il y a à peine une semaine. Il avait pris la décision de rester quelques temps là-bas pour aider ceux qui en avaient besoin, naturellement il restait quand même en contact avec eux. La nuit venait de tomber, son dernier patient quittant son cabinet. Il regardait sa montre, ne tenant pas à être en retard.

Il quitta son lieu de travail une fois s'être assuré que tout était en ordre, marchant à travers les rues animées de Tokyo. Voyant le restaurant où il devait se rendre il y entra. Un serveur vint l'accueillir et l'amena à une table, lui disant que quelqu'un l'y attendait déjà, faisant comprendre à Maruki que cette personne était ponctuelle. Il ne pouvait tout de même pas s'empêcher de repenser à elle, des paroles qui sont ancrées dans sa tête et qui ont conduit à ce moment.

Même si c'est ton métier qui te rend visiblement heureux, toi aussi tu as le droit au bonheur Maruki. Ne laisse pas tes peurs y faire obstacle et profite, après tout, nous n'avons qu'une vie non~?

- Désolé, je suis un peu en retard, fit le consultant en s'asseyant en face de la jeune femme qui l'attendait.
- Non, pile à l'heure, répondit la jeune femme d'un air amusé en montrant sa montre. Ton cabinet est à une dizaine de minutes de marche d'ici et tu m'avais prévenu que tu arriverais peut-être avec du retard. Je ne t'en aurais pas voulu tu sais.
- Merci d'être aussi compréhensive.

Oui, même avec tous les pouvoirs au monde, la vie d'un être humain est limitée, éphémère, pouvant s'éteindre à n'importe quel moment. Maruki suite aux conseils avisé de son Servant avait finalement pris l'initiative d'en profiter un peu, pour, à terme, goûter au bonheur d'avoir un vrai foyer familial.

[???]

https://youtu.be/iFyo02cPJmw

Un nouveau jour s'était levé, cette fois non pas dans la ville de Séoul, mais plus loin à Busan, une autre grande façade technologique de Corée du Sud. La vie était étrangement calme, à contrario de Séoul il y a peu où s'était déroulé la grande catastrophe du 21ème siècle. Bien que l'enquête sur les origines de cette destruction massive poursuivait, la vie avait reprit son cours, les gens ayant passé à autre chose, bien que les survivants étaient traumatisés à jamais.

Dans les rues pleines de vies, une jeune femme se démarquait par la rousseur de ses cheveux et ses lunettes rondes. Elle marchait, l'esprit tranquille, le regard porté loin devant elle et ne pensait à rien d'autre, hormis aux bruits qu'elle entendait telle que les voitures, les bus ou encore les gens qui discutaient. La jeune fille s'arrêta alors devant un magasin avec une enseigne de jeu, avant d'y pénétrer et d'apercevoir les grand comptoirs et rayons où étaient disposés tout un tas de jeux vidéos. Se promenant à l'intérieur, elle semblait en chercher un en particulier. Les doigts posés sur le menton, elle paraissait préoccupé, ne trouvant pas ce qu'elle cherchait.

"- Puis-je vous aider ?" S'exclama une voix derrière.

Un homme avec une carte de l'enseigne était apparut juste derrière la rouquine, souriant. Cette dernière se retourna aussitôt pour lui répondre.

"- Euh, oui ! Vous avez encore un exemplaire de Guilty Gear Strive ?" Questionna-t-elle.
"- Bien sûr ! Il m'en reste dans l'arrière boutique. Il faut dire que comme c'est un nouveau jeu, il part vite !"
"- Super, je vous en prend un !"

Quelques minutes après, la geek sortit du magasin pour rejoindre un arrêt de bus. Elle en avait profité pour faire quelques courses avant de rentrer. La tête posé contre la main une fois dans le bus, elle attendait que le temps s'écoule jusqu'à ce qu'elle arrive chez elle. Arrivant ensuite quelques temps après à l'appartement, elle entra pour poser ses sacs de courses.

"- Je suis rentrée !"

Arrivant ensuite dans la chambre, elle constata que sa soeur était toujours bien présente, n'ayant pas bougée d'un iota, toujours sur son fauteuil en train de jouer.

"- Hé, Yuna !"
"- Mmh... ?"

Retirant son casque et se retournant, la cadette remarqua que sa soeur était rentrée et sourit, lâchant sa souris et son clavier.

"- Ah, déjà de retour ? Qu'as-tu trouvé de b... ?"

Elle coupa sa phrase directement lorsque Naomi plaça face à son visage en tendant le bras la jaquette d'un nouveau jeu dont elle semblait fier en vu de l'expression qu'elle affichait.

"- Guilty Gear ? J'ignorais qu'ils en sortaient un autre." Fit Yuna, un peu surprise.
"- Ça te tente un combat ?"

Contrairement à Naomi qui paraissait enthousiaste, la streameuse laissa tomber ses épaules, regardant sa grande soeur avec un air dubitatif.

"- Mais enfin, tu sais bien que je suis super nulle à ce genre de jeu. Je suis plutôt du genre casual, moi, je te rappelle."
"- Je peux t'apprendre à jouer, si tu veux. C'est vraiment pas compliqué, tu sais."

Yuna écarquilla les yeux en écoutant sa soeur parler. Un peu perdue, elle semblait surprise par son comportement.

"- Quelle mouche te pique ? Tu n'as jamais eu la patience de m'apprendre quoi que ce soit." Fit Yuna, toujours dans l'incompréhension.
"- Bah, j'avais pris goût de jouer avec Berserker. C'est vrai que c'est plus rigolo à deux." Répondit Naomi, fronçant les sourcils.

Ses dires arrachèrent un sourire niais à Yuna qui posa les coudes sur son fauteuil. Elle avait des doutes jusqu'à maintenant mais le comportement de sa soeur ne faisait qu'affirmer ses pensées.

"- Héhé... ! Je me demandais pourquoi tout à coup tu allais en ville acheter des jeux alors que jusqu'à maintenant, tu les achetais en démat' directement. Tu recherches de la compagnie, hein ? C'est pour ça que tu te promènes en ville, c'est pour avoir des interactions sociales, je me trompe ?!"

Le sourire niais de Yuna agaça fortement Naomi qui grinça des dents, montant dans les tours.

"- Hé, pas du tout ! C'est juste... Juste que j'ai appris ce que c'était d'avoir... Un véritable ami. Et ça me manque... Un peu..." Finit-elle, le regard plus triste et mélancolique.

La youtubeuse pencha légèrement la tête, comprenant les sentiments de sa grande soeur. Les derniers évènements l'avaient marqué, elle qui était auparavant si froide. Lorsqu'elle avait rencontré Sakata Kintoki, elle avait comprit qu'elle genre d'homme il était mais elle était loin d'imaginer qu'il laisserait à ce point une marque indélébile en Naomi. Repensant à tous ces évènements passés, une question lui vint en tête.

"- Au fait... Tu sais ce qui est arrivé au Graal ? Je veux dire, personne ne l'a trouvé, non ?" Demanda Yuna, accoudée sur son fauteuil.
"- Ah ? Euh... C'est possible. J'imagine que ceux qui supervisent la guerre voudront s'en emparer. L'association des mages, je crois ?"
"- Mmh..."

Cette réponse laisse perplexe Yuna qui espérait au fond que personne ne se serve plus jamais de cette coupe qui avait causé il y a peu tant de désastres. Bien que cette guerre sortait complètement des habitudes avec l'apparition d'un Avenger, elle aimerait ne jamais reprendre le risque, tout comme Naomi, elle s'imaginait... Effaçant ces pensées de ses esprits, elle jeta un regard de défi à sa soeur, souriant.

"- Ok ! Allez, on se fait une partie ! Je vais te défoncer !" S'exclama-t-elle, enthousiaste.
"- J'aimerai bien voir ça !" Répondit Naomi, serrant le poing et affichant aussi un sourire confiant.

S'installant face à leur écran télé et lançant le jeu, les deux soeurs s’essayèrent sur leur canapé, prenant en main leur manette respective. Une fois dans le jeu et en plein combat, les gameuses étaient concentrées, profitant de ce moment pour se relâcher.

"- Celle qui perd le plus fait la vaisselle !" Envoya Naomi, arrogante.
"- Han, c'est pas juste !"

Cette histoire s'acheva pour les deux soeurs coréennes qui reprenaient une vie tranquille, espérant ne plus jamais revivre l'horreur qui avait détruit Séoul. Que ce soit les évènements ou les rencontres, ces marques resteraient à jamais gravées dans leur mémoire...

[Fin du RP - Naomi]

[???]

https://youtu.be/SNn8Em11HuA?t=37

Quelques heures après le combat contre Avenger...

Un lourd silence pesait sur Séoul après la bataille durement menée contre Loki, le dieu vengeur. Les derniers Masters avaient choisit de partir rapidement, mais d'autres se sentaient plus utiles à sauver les derniers survivants. La majorité de la ville était détruite, effondrée sous le poids de la Guerre du Saint Graal et en partie emportée par la bombe atomique qui a mit un terme au Ragnarök.

Le son d'un hélicoptère retentit au dessus de la ville sacrifiée, survolant les restants d'une cité meurtrit. Peu de temps après, il atterrit sur la place où se tenait l'église. Des militaires en sortirent rapidement pour partir en reconnaissance et sécuriser la zone. Ils portaient sur l'épaule l'insigne soviétique...

"- Zone sécurisée. C'est ici..." Fit l'un des hommes, faisant signe.

Suite à son signal, un homme plus sophistiqué descendit de l'hélicoptère, portant un costume. Il avait le visage vieillit, ainsi que des cheveux blancs peignés vers l'arrière et des lunettes. Sergei Raskalov, le chef du KGB.

"- Bien, il devrait être ici." S'exclama-t-il, faisant signe à ses hommes de chercher.

Fouillant sous les décombres, les soldats se mirent à la cherche de quelque chose, soulevant les briques et fondations de l'église détruite. Quelques temps après, un des soldats eut la vision troublée par une lueur à la fois scintillante et terrifiante.

"- Chef, chef... !"

"- Se regroupant autour de sa trouvaille, les hommes s'approchèrent. Sergei se posa sur un genou pour apercevoir ce trésor de plus prêt et le saisit entre ses doigts, le toisant du regard. C'était une magnifique coupe dorée qui inspirait une puissante source de magie étrange.

"- Magnifique... Voici donc à quoi ressemble le Saint Graal. Dites aux autres équipes d'arrêter les recherches. Nous partons."
"- A vos ordres !"

Se relevant pour rejoindre ses hommes qui rentrèrent à l'hélicoptère, il jeta un dernier regard à la cathédrale effondrée, le regard illuminé par la coupe sacrée.

"- Vos efforts n'auront pas été vains, agent Poliakov. Vous ne serez pas oublié."

Esquissant ensuite un large sourire satisfait, il rentra dans l'hélicoptère, celui-ci reprenant son envol pour évacuer de Séoul, la mission accomplit.

C'est ainsi que la Russie s'empara du Saint Graal pour imposer son autorité au Monde et mettre fin à la folie du terrorisme par sa suprématie évidente. La paix avait un prix et les russes avaient une façon bien extrême de régler leurs affaires. La catastrophe de Séoul était l'objet d'investigation de nombreuses enquêtes qui étudiaient l'affaire pendant très longtemps, bien que la Russie s'assura que la Corée du Sud ferme les yeux sur leur implication dans l'affaire en certifiant une que c'était une attaque d'origine terroriste, semblable à celle de Moscou. Ce n'est que plusieurs années plus tard, 10 ans, que l'on pensa que la majorité de la ville fut emportée par une ogive nucléaire, mais la Russie affirma n'avoir jamais été impliquée et se dédouana de toute poursuite par l'ONU. Profitant que l'Association des mages cherchent un coupable, les dirigeants russes jouèrent un coup de poker en prenant parti et soutenant leurs accusations sur une jeune russe, Natasha Valkova. Celle-ci fut exécutée, emportant avec elle, la vérité sur les évènements qui s'étaient produits ce jour là, à Séoul.

L'affaire fut écartée, mais personne n'oubliera jamais la catastrophe planétaire qui condamna la capitale Coréenne, concluant ainsi cette terrible Guerre du Saint Graal, en ignorant que l'espèce humaine était menacée d'extinction si des héros n'avaient pas agit et sauver l'humanité de la fin du Monde.

[Fate/Last Hope : Ad Astra - Fin]