Bon.
J'ai beaucoup hésité à poster ce message, car pour quelqu'un d'introverti comme moi, écrire ce genre de chose a quelque chose d'assez artificiel. Pourtant, chaque fois que je reviens ici, quand je pense à Audric, je ne me sens pas capable de poster autre chose. Avec ce qu'il s'est passé, je ne peux pas me contenter de juste passer à autre chose sans parler de lui.
Je crois que je l'ai rencontré il y a quelques années, quand j'avais lancé un raid puéril contre le topic gay du 18-25 pour redynamiser notre communauté. On était finalement revenus ici enrichis de quelques membres : Mr Crow, Poussin et Audric.
Au cours des années, il est devenu un des piliers du topic et probablement celui qui postait le plus ces derniers mois. Je n'étais pas la personne la plus proche de lui sur le topic, mais je me souviens de lui comme quelqu'un de jovial pendant ses premières années parmi nous. On a eu des disputes, et je crois même que c'est une des seules personnes qui ait réussi à vraiment m'énerver sur JVC, mais c'était quelqu'un que j'appréciais. Puis, sans rentrer dans les détails personnels, il la dépression lui est tombée dessus.
Je ne me rappelle pas si je lui ai dit un jour, mais j'avais développé une certaine admiration pour lui, parce que, même s'il avait eu une vie qui était loin d'être facile, il avait la volonté de s'en sortir encore et toujours, et plus que tout -je pense- c'était quelqu'un de profondément gentil. Malgré toutes ses tentatives de suicide, ses rechutes, il essayait constamment de remonter la pente, comme un Sisyphe, et moi, naïvement, j'avais fini par croire qu'il était immortel et donc, que fatalement, il finirait par se sortir définitivement de cette merde. Que son histoire se termine comme ça, ça me fend le cœur. J'aurais aimé qu'on puisse en faire plus, collectivement et individuellement, mais je sais que bien souvent, dans ces cas-là, on est juste écrasé par notre impuissance. J'espère au moins que le topic lui aura permis de passer quelques bons moments et d'alléger un peu ses souffrances le reste du temps.
Je ne finirai pas en disant qu'il est plus heureux là où il est, car ce ne sont pas mes croyances -ni les siennes il me semble, mais au moins, je suis certain qu'il ne souffre plus.
Adieu Audric, merci d'avoir été avec nous toutes ces années.
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