Et de la fédé païenne (croix, étoile et arbre de vie) ; la devise fait penser à celle des Wiccans et s'est voulu mais c'est tiré de Saint Augustin. Enfin à part un symbole nationaliste, aucun autre n'est purement exclusif à une religion.
Le 10 avril 2016 à 11:00:32 Zozowok3 a écrit :
Et de la fédé païenne (croix, étoile et arbre de vie) ; la devise fait penser à celle des Wiccans et s'est voulu mais c'est tiré de Saint Augustin.
Je plaisante c'est nickel
Vivement le début de semaine prochaine, que j'écrive ma suite
C'est beau, on sent que tu t'impliques à fond dans tes écrits.
Personellement j'aimerais bien raconter quelques histoires mais je suis tellement flemmard..
Tu dis ça parce que je les publie à 5h du mat' Sinon merci beaucoup
Tout a été mis à jour
Le voyage en Orient, Livre XVII
Nous avancions, obscurs dans la nuit solitaire.
Un cheval avait été lancé par la porte Est, un buis attaché jusqu'au crin de la queue pour estomper les traces tout en laissant voir un épais nuage de poussière dont on ne pouvait distinguer s'il y avait un cavalier. Fort de cette fausse piste aux allures d'escapade ratée, Robotomique avait fait préparer deux dromadaires par ses complices au caravansérail ; le reste de la caravane avait été rachetée à un saunier qui refusait de partir à cause de l'EI. Quant à ses hommes au fort, ils avaient ordre de faire défection à toute mise en branle pour tenir le front Nord.
Le rythme régulier du chameau me berçait un peu. Je passai ma jambe par-dessus l'unique bosse de l'animal jusqu'à la poignée sur le harnais. Bloquée, cette position n'était pas désagréable. Avec le jezaïl récupéré au palais sur le mur de la chambre et à présent enroulé dans une couverture, j'imaginais la posture impérieuse de Bonaparte en Égypte, dans une représentation d'un Orient fantasmé.
J'étais venu trouver Robotomique dans sa chambre après qu'il fut revenu de la Grande Mosquée. Je lui avais exposé mon projet et quand le ciel brûla des derniers rayons vaincus par la marche du jour, nous avions convenu de notre départ. L'ardeur des Païens n'était pas un atout dans la mise en place d'une telle stratégie — ce qu'ils appelaient d'ailleurs une victoire éclatante sur la coalition n'était qu'un coup de chance venu sauver in extremis ce qui aurait été une épuration ethnique — et les faire patienter un jour de plus ne leur serait que bénéfique. Avec un tiers de son armée en défection, jamais Panarabisme ne prendrait le risque de mener l'offensive, ni même de les châtier. L'émissaire Dhul-Qarnayn comptait parmi nos alliés ; au prétexte d'une banale ronde nocturne, il avait pisté la route de pèlerins, quelques blédards que l'on voyait passer sans hâte. La régularité de nos montures nous mènerait droit à eux une fois engagées sur la bonne piste.
Le froid de la nuit laissa place à la froideur du Mont Liban. Nos montures blatérèrent avant de s’asseoir, exténué par la route et les températures. Un monastère délabré, recroquevillé sur les rochers abrupts, se fondait dans les vieilles pierres. Il devait servir de lieu d'accueil béni des Chrétiens et des Musulmans avant l'apparition du champ de bataille resté calme cette nuit ; une terre d'hospitalité tenue par quelques ermites où la fureur des combats semblait insignifiante au milieu de cette proximité humaine. Je devinais le chemin de croix rempli de ses chants élégiaques en araméen. La route n'y allait pas. En la suivant, le ressac de la mer se précisait.
« Attention aux francs-tireurs. » dis-je avec un empirisme qui troubla le regard de mon ami.
Mais nous contournâmes le monastère Mar Moussa sans encombre. Arrivés sur un plateau dominant la zone de guerre et l'édifice nous comprîmes vite l'enjeu de ce lieu : les Bibliks et les Petits Bras s'étaient réunis autour d'un épisode de la vie de Moïse rejoué sous leurs yeux : le buisson ardent, d'où Dieu leur aurait parlés. Les chaussures étaient laissées à l'entrée du lieu comme le texte le prescrivait. La plante était un dictame, très odorante mais dont la symbolique de l'apaisement semblait inconnue de ces hommes. Nous les imitâmes dans leurs prières et tendîmes l'oreille : certains remerciaient Dieu d'avoir appelé, par son Ange, à trouver un buisson ardent identique à celui de Moïse, et leur foi n'en était que plus belle dans cette dévotion pleine ; d'autres encore appelaient Jésus à dire seulement une parole pour les guérir ; certains pourtant psalmodiaient les versets 96 et 97 de la sourate 21 évoquant Yajuj et Majuj.
Sur le chemin du retour, dans la soirée pour n'éveiller aucun soupçon, Robotomique m'expliqua quels étaient ces noms dans l’eschatologie musulmane : deux tribus d'hommes qui ravageaient le monde depuis leur hauteur avant d'être enfermées par un homme dont il hésita à prononcer le nom avant de se raviser. La prophétie dit qu'elles seront relâchées et que par eux, la vérité révélera les incroyants, ce qui était figurément le cas avec les Petits Bras et les Bibliks ravageant le monde pour accomplir cette prophétie. À mon tour, je lui expliquai en quoi une telle annonce était rapprochée du Messie : en le considérant comme la Parole, que les Témoins de Jéhovah dans leurs frasques habituelles disent venir par l'intermédiaire des anges — ce qui arrangeait les Musulmans —, une telle manifestation de celle-ci ne pouvait être que Jésus, qui plus est à côté d'un sanctuaire dédié à un homme ayant gravé le fameux commandement de ne point faire d'images taillées.
Je voyais déjà les plans de la bataille : un régiment de cavaliers chargeant le lieu saint depuis le Nord où ils ne seraient vus qu'une fois au sommet, sur le plateau ; les Païens lançant un assaut par des hauteurs qu'il faudrait gagner à l'escalade par la mer afin de fondre sur le monastère et contrôler le versant de la montagne ; le reste de l'armée s'occupant des troupes massées au Sud qui auraient inéluctablement rejoint au plus vite le lieu saint. Restait à exposer cette stratégie et la faire entériner après avoir infligé un jour de retard sur les opérations pour des précautions que nous n'avions pas prises au préalable.
Qu'importe, j'en étais convaincu : des prophéties auto-réalisatrices motivées par le massacre et le prosélytisme forcé, des incrédules appelant au miracle comme Éphraïm de Jéricho venu trouver Jésus pour assister à un miracle, et un Dieu d'Amour inconditionnel manifesté à ces fins à travers une plante connue pour s'enflammer naturellement en surface sans se consumer, rien de ceci n'était divin. Je doutais même que face au mutisme de Dieu dont il nous faudrait encore déterminer la source de la voix prétendument entendue, la coalition ne se précipiterait pas une fois son œuvre achevée pour se concurrencer et affirmer martialement la supériorité de leurs fois respectives.
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Lien vers les chapitres précédents de la fic : https://onedrive.live.com/view.aspx?cid=3758711122e4d60f&page=view&resid=3758711122E4D60F!2645&parId=3758711122E4D60F!2638&authkey=!AOXVQJjJMWat_ng&app=Word
Par contre des fois je ne m'y retrouve plus dans les dialogues et je ne sais pas qui parle à qui
Je suis robotomique a passage
Volontaire, ça n'a aucune importance
Encore merci
Noté
Un RadicalNigger qui se réclame gris vu le sens de l'expression, c'est ironique tout du même.
Le 14 avril 2016 à 02:05:54 RadicalNigger32 a écrit :
Par contre si un jour tu compte me faire ré-apparaître dans tes histoires : Je suis un gris, en gros ni un pro-EI ni un bisounours qui va s'allier avec des païens, une sorte de synthèse des 2
Hum si je calcule bien j'ai 3 (de ses) messages qui ont disparus avec d'autres déjà lus, ils disaient quoi ? Hormis celui cité par Sieur Panda.
Le 14 avril 2016 à 20:08:27 Zozowok3 a écrit :
Hum si je calcule bien j'ai 3 (de ses) messages qui ont disparus avec d'autres déjà lus, ils disaient quoi ? Hormis celui cité par Sieur Panda.
Disparus pour moi aussi
Il semblerait que ce soit un signe, t'indiquant quoi faire de son personnage...
Le faire disparaître
Nan mais je lui ai déjà trouvé un rôle de choix à ce bonhomme. S'il s'est fait capturer déjà ce n'est pas pour rien
Les famosos adminos qui veulent me matar
T'as lu la plupart de mes messages càd que je rage que tu m'as fait enlever par le mossad, que je compte m'évader
Pour RoiPanda oui je suis pas le genre à m'allier comme ça, mais on peut rester bon potes
En tout cas sachez que je lis vos fic assidument ya du niveau
La suite de la fic arrive ce soir, j'prévois une grosse avance pour rattraper mon retard, accrochez-vous
Merci encore. Là j'attends juste que mes deux comparses (oui oui) publient leur fic