Bonjour,
J’imagine que vous êtes tous d’accord ici pour dire que ce qui compte le plus en ce bas monde, c’est d’avoir Foi en Dieu, en Sa religion et d’appliquer les règles qu’Il a établies. Toute entorse à celles-ci résulte en une vengeance éternelle dont l’atrocité dépasse toute conception humaine.
Dieu ne souhaite pas se venger, puisque il pardonne tout (Il a racheté tout nos péchés avec le sacrifice de Jésus). La véritable raison de la punition est la persévérance dans le refus d'accepter Jésus pour Sauveur et Seigneur.
En conséquence, je me suis intéressé à ce concept de Foi, et j’ai ouvert il y a quelque temps un topic pour demander pourquoi Dieu y accorde autant d’importance. Grace à vos réponses, je me suis rendu compte que j’avais une mauvaise définition de ce terme, que j’associais à la simple croyance en l’existence d’une divinité. J’ai compris qu’en réalité, la Foi désigne quelque chose de plus complexe, alliant la connaissance que le croyant a de Dieu, et la confiance qu’il place en Lui.
La foi relève de la confiance et de l'adhésion que l'on accorde à Dieu.
Or, avoir la Foi en Dieu et en Sa religion implique nécessairement de croire. C’est de ce point dont j’aimerais discuter, parce que nous, athée, ne choisissons pas d’être sceptiques. Nous ne doutons pas pour le plaisir de nous rebeller contre Dieu ou pour faire du tort aux croyants, mais parce que les arguments apportés par les religions ne suffisent simplement pas à nous convaincre. Nous n’avons aucune emprise sur notre doute, nous ne pouvons pas nous forcer à croire en une notion qui nous semble complètement loufoque.
L'existence de toute chose provient d'une cause extérieure. Pourquoi l'univers, ferait-il exception ? Non-seulement ça n'a pas de sens, mais en plus, on ne peut que l'affirmer sans preuves : et c'est pourquoi l'athéisme n'est pas le scepticisme, mais une croyance (Et c'est pour cela que ses dogmatiques passent leur temps à tracer des modèles hypothétiques qu'ils ne pourront jamais prouver), celle que Dieu (Ou le concept créateur... Peu importe l'appelation) n'existe pas. Le véritable sceptique ne se positionne pas et est qualifié d'agnostique (Terme qui n'a que peu de sens, car opposé à gnostique. Le chrétien n'est pas un gnostique. Mais passons). Mais là encore, il est dur d'être agnostique au vu de la question posée. L'univers a nécessairement un début (autrement, le temps ne serait pas) et si il est crée (et non incrée. Et encore une question, cette fois-ci pour la thèse de l'incréation : pourquoi serait-il la seule chose incrée ? Toujours des affirmations basées sur une soit disant exception que l'on ne peut pas prouver...), alors cela signifie qu'avant sa création, et bien il n'y a rien... puisque l'univers n'est pas. Ça montre bien que quelque chose d'extérieur cause l'univers.
Je peux aussi parler de la vie, de l'apparition du vivant. L'abiogenèse est inexplicable mais en plus totalement improbable, au vu de l'infernale complexité au sein même de la cellule, et même au sein de ses composants. Tu la connais la probabilité qu'un singe tape avec exactitude Hamlet de Shakespeare ? Elle est si faible que la chance que cela se produise sur une période de temps de l'ordre de l'âge de l'univers est déjà miniscule (doux euphémisme). Je laisse imaginer pour le vivant. En sachant qu'en plus on n'a pas d'explication vraisemblable pour un éventuel passage de la matière inerte à la matière vivante... La thèse du vivant qui apparaît de lui-même semble compliquée. De la croyance, il va en falloir.
Ce ne sont que quelques arguments. En tout cas, l'existence d'un principe créateur couramment appelé Dieu relève non pas de la foi mais de la raison naturelle. L'existence de Dieu et la validité d'une religion sont deux choses bien différentes.
Pour ma part, j’aimerais bien être chrétien. Je voudrais bien croire qu’il y a une entité omnipotente et bienveillante pour veiller sur moi, et qu’après ma mort j’aurai accès à un monde parfait, dans lequel je reverrai mes proches disparus, et où je n’éprouverai plus que des émotions positives pour le reste de l’éternité (j’anticipe déjà le message du mammifère souterrain du forum qui va inévitablement venir me reprocher de vouloir me rassurer avec des superstitions et des mythologies ). Le fait est que même avec toute la volonté du monde, je n’arrive pas à y croire. Le concept du Christianisme me parait trop grotesque pour que j’y accorde un quelconque crédit, c’est plus fort que moi, je n’y peux rien.
Et là on en vient à cette phrase à laquelle j'ai pensé en lisant le titre de ton topic : certes, on ne choisit pas de ne pas croire, mais on choisit aussi de croire. C'est en recherchant Jésus à travers les écritures et par d'autres moyens que Dieu finit par nous toucher de sa grâce. Et alors là, seulement là, on a la foi, et du plus profond de notre âme, on sait qu'il est là. Je vois bien les athix médisants dire qu'il ne s'agit que d'autopersuasion. Mais dans ce cas, j'attendrais leurs explications quant au fait que pendant des semaines, j'ai intérieurement souffert le martyr (J'ose le mot, avec toute la gravité qu'il porte), en souhaitant l'anéantissement de mon existence, au point de souhaiter de tout oublier et de ne plus croire (Je ne m'attarderais pas sur les raisons ici et maintenant)... Malgré cela, la foi n'est pas partie. Et heureusement, par la suite ça a été mieux.
D’où la question que je me pose : Pourquoi condamner les sceptiques aux tortures atroces et éternelles de l’Enfer, sachant qu’ils n’ont aucun contrôle sur ce en quoi ils croient ?
Celui qui recherche avec sincérité Jésus finit toujours par être frappé par la grâce.