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Undertale

Sujet : [Fic] Slavetale
erosdog
Niveau 10
21 juin 2017 à 19:50:35

Hey, après un entrainement des plus entraînant sur le RP, je me lance dans le monde sans pitié de la fan fiction. Vous m'excuserez pour le titre des plus originaux ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Petit replacement dans le contexte : on se situe quelques années après la fin pacifiste. Frisk a brisé la barrière et les monstres sont désormais libres de se balader à la surface. Sauf qu'en fait, ils ne sont pas vraiment libres. En effet, les humains ont décidé de les asservir dès qu'il en ont eu l'occasion.
J'en révèle pas plus pour pas spoiler le plot (vous aurez plus d'exposition dans le texte de toute façon) qui s'annonce sanglant et tragique.
Je préviens de suite qu'il y aura des trucs pas très catholiques, des trucs certainement pas moraux, et des trucs pas adaptés aux âmes sensibles (principalement du meurtre, du viol, et autres joyeusetés =) ). Si vous pleurez, j'ai gagné ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Niveau rythme des nouveaux chapitres, j'en sais strictement rien :hap: par contre je pense que souvent (comme c'est le cas ici) ils seront répartis sur deux posts à cause de la limite des 16000 caractères :c
Sur ce je vous retient pas plus longtemps.

Chapitre 1 :

«Croâ Croâ
-Je sais fro'... Moi aussi je crève la dalle...
-Croo...? »
Fidget se rapprocha du brasero qui illuminait les alentours, laissant la chaleur bienfaisante entourer ses mains meurtries. Il laissa échapper un soupir, observant son souffle se cristalliser devant lui et retomber sous forme de minuscules gouttelettes glacées.
«Oui je vais y aller. Ça fait des jours qu’on n’a plus rien à bouffer, mais je crois qu'on a suffisamment maintenant. »
Le lion s'éloigna du feu, laissant son ami amphibien seul. Le bruit de ses pas sur les pavés raisonnait sous le pont qui leur servait d'abris. Il fouilla rapidement dans un sac déchiré qui traînait là, en sortant quelques billets qu'il enfoui précipitamment dans sa poche, à l’abri des regards indiscrets. Puis Fidget rabattu sa capuche, cachant sa mince crinière sous une masse de tissu. Il ne pouvait se promener tête nue, surtout qu'il ne possédait pas de collier.
Heureusement, son vêtement dissimulait sa nature, et il ressemblait simplement à un jeune junkie, bien moins risqué pour sa vie. Au moins, personne ne lui prêterait attention, tandis que si des passants apercevaient un monstre libre...
Finalement, Fidget s'en sortait plutôt bien. Depuis que la barrière avait été brisée, la vie des monstres n'avait été qu'un enchaînement de douleur et de bains de sang, si bien que tous en étaient venus à regretter leur ancienne prison souterraine. Eux qui rêvaient de liberté n'avaient fait qu'aggraver les conditions de leur captivité. Certains, comme lui, étaient néanmoins parvenus à échapper à la capture, mais au prix d'une vie de misère et de peur, toujours aux aguets, craignant pour leur vie à chaque instant.
C'est ainsi que le lion marchait dans les rues nocturnes désertes, tentant de se fondre dans les ombres comme un criminel en fuite, ce qu'il était quelque part. Avec le temps, il avait appris à se faire discret, marchant à un rythme soutenu, la tête baissée, la capuche rabattue et les mains enterrées dans son manteau rapiécé.
Après quelques minutes, il atteint enfin sa destination, un petit magasin de quartier ouvert la nuit entière, au fin fond d'une ruelle peu fréquentée. Les néons de la devanture répandaient leur lumière artificielle sur le macadam, créant dans la ruelle une atmosphère violacée maladive. Fidget pénétra l’endroit sans s'attarder sur les détails. Moins il passait de temps ici, moins les risques de se faire prendre étaient importants. Il se dirigea ensuite vers la nourriture, prenant le maximum qu'il pouvait s'offrir, enfouissant tout dans un sac qu'il avait apporté. Il prêtait une grande attention à ne croiser le regard de personne, à rester la tête basse le plus souvent possible, regardant à peine ce qu'il saisissait.
Ses courses faites, Fidget se dirigea vers la caisse pour payer et filer d'ici. Mais en passant dans les rayons il vit des rasoirs, et une idée lui passa à l'esprit. Seule sa crinière trahissait le fait qu'il était un monstre. S'il pouvait s'en débarrasser, il passerait plus facilement pour un humain normal. Toutefois, il ne pouvait se permettre d'utiliser l'argent réservé aux repas là-dessus. Cela dit, il pouvait toujours en voler... Fidget secoua la tête, il n'avait pas besoin de prendre plus de risques que nécessaire. Mais l'idée était simplement trop bonne. Le monstre se rapprocha, jetant des regards alentours. Personne autour de lui et pas de caméra, l'occasion était parfaite. Son cœur battait la chamade alors qu'il avançait le bras pour s'emparer de l'objet qu'il fit passer dans sa veste ; juste à côté trônait une teinture, et, pris d'un excès de zèle, il s'en saisit également.
Le monstre fit quelques pas pour s'éloigner de l'endroit du délit, avant d'entre une voix féminine l’interpeller.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Comme frappé par un éclair, Fidget sursauta et, bien qu'il voulait prendre ses jambes à son cou, celles-ci ne répondaient pas. Alors c'était là qu'il se faisait prendre ? Au milieu d'une épicerie parce qu'il avait eu l'idée folle de voler quelque chose. Le monstre se maudissait, quel idiot !
« Détends-toi. Je ne suis pas de la sécurité ou un truc du genre. »
Le lion poussa un soupir de soulagement, mais il restait inquiet. Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Elle n'allait quand même pas le dénoncer.
« C'est pas une bonne idée de voler, imagine que quelqu'un d'autre t'ai surpris. » Continua-t-elle en posant sa main sur son bras. Fidget se retourna en sursaut, faisant un pas en arrière pour s'éloigner. Mais la femme agrippa son vêtement pour le retenir, révélant ainsi ses mains couvertes de fourrure. Le lion s'arracha à la poigne de son interlocutrice, trop tard, et celle-ci eut le temps de se rendre compte qu'il n'était pas humain.
« Un... monstre ? » Dit-elle à voix basse, fixant Fidget curieusement. Celui-ci ne savait plus où se mettre. Et si elle hurlait ? Et si elle attirait l'attention de tous les humains autour d'eux ? Il allait se faire capturer...
La femme leva les bras à mi-hauteur dans un geste rassurant, jetant un regard rapide autour d'eux pour vérifier que personne ne les épiais.
« C'est bon, je ne suis pas comme les autres humains. Je ne suis pas contre les monstres. »
Le lion la fixa quelques secondes. Elle ne semblait pas agressive, mais il avait appris à ne pas se fier aux apparences. Nombreux étaient les humains qui prétendaient être bons pour mieux poignarder les monstres insouciants.
« Je ne vous crois pas. » Dit Fidget d'une voix profonde en reculant. Dans le doute, mieux valait la faire fuir que de prendre plus de risques. Il sorti les mains de ses poches, une lueur jaune commençant à y apparaître.
L'humaine jeta un autre coup d’œil préoccupé autour d'eux. Les humains pris à couvrir des monstres risquaient gros, et elle ne voulait évidemment pas prendre ce risque.
« Écoute, je te jure que je ne suis pas comme eux. J'aime les monstres, et je ne crois pas un mot de ce qu'ils disent sur vous.
-Je ne vous crois pas. » Répéta Fidget, d'une voix qui ressemblait à un rugissement contenu. « Je sais parfaitement que vous les humains ne cherchez que la meilleure occasion de nous poignarder dans le dos.
-Non pas moi, je ne suis pas comme ça.
-Ah oui ? » Répondit sarcastiquement le monstre « Et qu'est-ce qui vous a donné cette soudaine compassion ? Cette révélation comme quoi nous ne sommes pas des animaux ?
-C'est ma nièce qui m'a convaincu. Elle connaît bien les monstres, et je lui fais confiance. »
Le monstre eut un petit rire, et continua toujours aussi sarcastique. « Et comment elle sait tout ça ? On dirait le genre qui a beaucoup d'esclaves, à moins qu'elle était carrément dans l'Underground.
-Exactement. » Répondit l'humaine, ce qui laissa Fidget bouche bée, totalement confus et perplexe.
« Frisk, tu as déjà entendu parler d'elle, n'est-ce pas ? » Reprit l'humaine. « C'est ma nièce, et elle est mieux placée que n'importe quel autre humain pour parler de vous. »
Le lion fixa son interlocutrice, toujours aussi surpris. « Comment... Mais... » Balbutia-t-il.
« Depuis qu'elle m'a dit ça je vois les choses différemment. Avant, je n'étais déjà pas spécialement d'accord avec l'idée d'asservir des monstres, mais désormais cette pratique me dégoutte au plus haut point. Alors j'essaye d'aider les monstres que je croise.
-Comment ça vous les aidez ? Là vous ne m'aidez pas en tout cas. » Répliqua le monstre, toujours déstabilisé et encore en partie sur la défensive.
« Je fais ce que je peux. C'est pas comme si je pouvais les protéger de tout, mais si je peux faire en sorte que leur vie soit un peu moins pire, j'essaye. Écoute, ce que tu viens de prendre là, ça va t'envoyer en taule, voire pire. »
Elle tendit sa main, avant de continuer. « Moi c'est Johanna, laisse-moi t'aider. Au moins laisse-moi te payer ça, j'ai vraiment pas envie de voir un monstre se faire arrêter devant moi. »
Fidget la détailla d'avantage. Elle avait l'air plutôt jeune, la trentaine. De plus, son visage était assez accueillant, et elle ne semblait pas lui vouloir de mal. En y regardant plus avant, il était vrai qu'elle avait quelques ressemblances avec celle qui les avait « libérés ». Il se concentra quelques instants, et plongea son regard vers le cœur de l'humaine. Son âme lui apparut, elle brillait d'un bleu éclatant qui rayonnait alentours, synonyme d'une intégrité profondément ancrée. Ainsi, cette humaine ne mentait pas... Cela le surprenait, mais il était prêt à prendre le risque. Il serra la main qui lui était tendue et répondit.
« Fidget. Disons que je vous croie... »
Puis, sans rien ajouter il sorti les objets qu'il prévoyait voler et les tendis à Johanna avant de se diriger vers les caisses. Cette humaine était surprenante, et il restait sur ses gardes, mais étrangement il avait envie de lui faire confiance. De plus, l'âme d'un humain ne mentait normalement jamais.
Tandis qu'elle attendait à la caisse, Fidget regarda la télé qui était accrochée au plafond. Il y passait une page de journal, dont il put saisir quelques instants.
« ...La suisse a déclaré aujourd'hui même qu'elle rentrait dans l'accord de l'ONU concernant les monstres. Cette nation historiquement neutre a enfin pris position en faveur de l'avis de la communauté internationale concernant la réglementation à appliquer pour lutter contre cette menace. C'est un jour historique pour la lutte contre ces créatures. Cela porte donc le nombre de signataires à 191 sur les 193 États membres. Le Directeur de Copperheinmer Industries, Oscar Copperheinmer s'est exprimé à la presse, qualifiant la signature de «pas en avant» en matière de «sécurité humaine», et félicitant les dirigeants suisses. Cette signature a néanmoins déclenché de violentes manifestations dans la capitale suisse, qui ont rapidement été maîtrisées par les forces de l'ordre.»
Fidget ne pouvait détacher les yeux de l'écran, alors qu'il sentait une profonde tristesse s'emparer de lui. Pourquoi ces humains ne pouvaient comprendre que les monstres n'aspiraient qu'à une vie libre, et ne voulaient aucun mal aux humains ? Pourquoi est-ce que leurs dirigeants devaient être aussi stupides ?
Pris par ses pensées, il n'avait pas vu le temps passer, et c'était désormais l'heure de la page de publicité. Peu intéressé par les produits à destination de l'utilisation humaine, son attention fut attirée par un spot vantant les vertus des colliers. Elle faisait figurer un monstre réduit à l'état d'esclave, réalisant les moindres souhaits d'un humain qui vivait dans un paradis terrestre. Et le monde parfait ainsi présenté n'était possible que par l'existence des colliers. Fidget serra les poings de rage, haïssant encore d'avantage les humains pour le sort qu'ils faisaient subir à tous ces monstres. Il ne connaissait pas la souffrance infligée par ces machines, mais il ne pouvait qu'imaginer à quel point cela devait être horrible, et il préférait encore mourir que d'être asservi ainsi. Tout ça, c'était la faute d'un seul homme, Oscar Copperheinmer. Le lion ne pouvait voir son visage sans être pris d'une rage incontrôlable. S'il n'avait jamais existé, alors Hommes et monstres auraient pu cohabiter, mais il avait fallu que cette vermine empêche ce futur radieux.
Il senti la main de Johanna se poser avec douceur sur son épaule. « Viens, sortons d'ici, ça ne sert à rien que tu voies ça. » Dit-elle. Encore bouleversé par ce qu'il venait de voir, Fidget se laissa guider à l'extérieur. L'air froid nocturne le ramena à la réalité alors que l'humaine engageait la discussion.
« Je suis tellement désolée que nous vous infligions cela... À se demander qui sont les véritables monstres dans cette histoire... »
Le monstre haussa les épaules, ne sachant que répondre. C'était vrai, il n'y avait rien à ajouter. Les humains avaient asservi les monstres, ceux qui n'étaient pas réduits en cendres en tout cas, et il n'y avait rien à faire.
« Je ne veux pas de votre pitié. » Dit-il finalement
« Nous ne sommes pas tous aussi... dégueulasses. Certains luttent pour votre liberté. Je ne sais s'ils y parviendront, mais je l'espère de tout mon cœur. » Répondit Johanna en soupirant. « Cigarette ? » Ajouta-t-elle en en allumant une.
« Je fume pas, pas les moyens... » Fit le lion. « Ils n'y arriveront pas. Nous sommes bien plus utiles ainsi. Et ceux qui ont le pouvoir ne sont pas intéressés par notre liberté. » Continua-t-il cyniquement.
« J'en sais rien...
-Non en effet. Vous les humains vous ne savez rien. Vous ne savez pas ce que vous faites. Vous ne savez pas les souffrances que vous infligez. Vous ne savez pas tous les morts dont vous êtes responsables. » Fit il, d'un ton de plus en plus froid et enragé. « Vous ne savez pas toutes les familles que vous avez brisé. Tous les rêves réduits à néant. Les espoirs d'une race entière écrasés sous vos talons, que vous nous demandez ensuite de nettoyer. Vous avez fait couler des torrents de larmes et de sang, mais ça vous n'en savez rien, non ! Ça vous n'en savez rien ! Vous préférez inventer des prétextes ! Nous traiter de bêtes, nous priver de tout ce qui fait de nous des êtres intelligents! Et fermer les yeux quand on vous présente les conséquences de vous actions, soulager votre conscience avec des actes aussi insignifiants qu'inutiles ! Vos manifestations là ? Vous pensez vraiment que ça va changer quoi que ce soit !? Envoyez des monstres marcher à votre place, à défaut d'être utile ce sera au moins ironique ! »
Le silence retomba dans la ruelle, ainsi que les larmes le long des joues de Fidget. Il prit sa tête dans ses mains, épongeant des larmes de rage.
« Excusez-moi... Vous avez été sympa avec moi... c'est juste que... Tout ça, j'en peux plus. Je ne supporte plus de voir mes pairs être tués comme de vulgaires insectes. J'ai vu tellement de choses, des choses horribles. Et je haïs les humains pour ça, pour ce qu'ils nous ont fait...
-Shhh, c'est normal, je comprends. » Dit Johanna en le prenant dans ses bras. « Moi aussi je déteste ma race, et à chaque fois que je vois un monstre asservi je... J'ai envie de lui arracher ce stupide collier. Si seulement c'était aussi simple... »
Ils restèrent ainsi quelques secondes, avant que Fidget mette fin à leur étreinte et commence à s'éloigner en prononçant quelques mots. « Merci à vous, vous... vous êtes quelqu'un de bien. J'aimerais qu'il y ait plus de personnes comme vous... »
Elle hocha la tête sans répondre, ne sachant que dire pour apaiser sa peine. Alors Fidget s'en alla dans la nuit noire comme l'enfer, ne ressemblant bientôt qu'à une silhouette sombre parmi les ombres.

erosdog
Niveau 10
21 juin 2017 à 19:50:56

(la suite)
Johanna, elle, parti de son côté. Il se faisait déjà tard, et elle ne voulait pas inquiéter Frisk plus que nécessaire. La jeune fille était déjà assez inquiète et instable, elle ne voulait pas en rajouter.
Sur la route, elle ne pouvait s'empêcher de remarquer toutes les... marques du traitement infâme qu'ils avaient infligé aux monstres. Désormais qu'elle était de retour dans une partie plus habitée de la ville, elle voyait les innombrables monstres, portants tous sans exception ces horribles colliers qui avaient le pouvoir de les plier à la volonté de leurs maîtres. En théorie, les humains n'avaient pas le droit d'abuser des monstres, et pourtant nombreux étaient ceux qui portaient des traces de coups, de brûlures, voire pire encore. Johanna n'osait imaginer ne serait-ce qu'une fraction de ce qu'ils devaient souffrir.
Soudain, un cri la sortie de ses pensées. Il s'agissait d'une vieille qui hurlait sur son esclave, lui donnant de nombreux coups au passage. En temps normal, Johanna serait simplement passée sans y prêter attention, soulageant à conscience en se disant qu'elle n'aurait rien pu faire. Mais la discussion qu'elle venait d'avoir avec Fidget était toujours au-devant de son esprit, et c'était enfin l’occasion de faire quelque chose, de changer les choses.
« Hé! Vous n’avez pas le droit de faire ça ! »
C'est à peine si la vieille daigna lui accorder un coup d’œil, trop occupée à frapper le squelette qui l'accompagnait à coup de sac. Johanna s'approcha d'elle et retint son bras pour l'empêcher d'asséner un autre coup.
« Qu'est-ce que vous faites ? Lâchez-moi ! » S'empressa de réagir la vieille femme, non sans oublier de jurer une nouvelle fois contre le monstre en face d'elle.
« Vous n'avez pas le droit de frapper un monstre, y a des lois qui garantissent que le traitement des monstres reste correct ! »
Son interlocutrice la regarda, l'air à la fois amusée et choquée, et lâcha un petit rire. « C'est ma propriété, je fais ce que je veux de ces... choses » Puis, en retournant son attention vers le monstre, elle ajouta « Toi, débarrasse-moi d'elle. »
« Vous n'avez pas intérêt » répliqua Johanna « déjà que je pourrais porter plainte pour ce que je vous ai vu faire, si vous me touchez ça ira très loin ! »
La vieille, en entendant parler de plainte, fut soudainement bien plus attentive. Elle regarda le petit attroupement qui s'était formé autour d'eux, et Johanna pu presque voir les rouages tourner dans son esprit.
« Non, vous n'avez pas besoin de faire ça... » Dit enfin la vieille d'un ton mielleux. « De toute façon, il ne me sert pas, vous le voulez ? Je vous le donne, ça fera une très bonne affaire ! »
Johanna fut prise de dégoût à la vue du comportement de la vieille. C'est à cela que les humains en étaient venus ? S'échanger des monstres pour éviter d'avoir à faire face aux conséquences de leurs actes ? La première pensée de la jeune femme fut de décliner, et de véritablement porter plainte. Mais, si elle faisait cela, qu'est-ce qui garantirait que ce pauvre monstre serait mieux traité ? Comme si les flics en avaient quelque chose à faire des mauvais traitements... Ses os étaient déjà bariolés de traces noires, et ses vêtements en lambeaux. Alors, elle qui s'était toujours opposée à l'idée d'avoir un esclave accepta l'offre. Peut-être qu'elle pourrait lui donner une meilleure vie ? Toujours sous l'oppression du collier, certes, mais elle se refuserait de lui imposer le moindre ordre.
Rapidement, quelques papiers furent signés, et la vieille céda tous droits légaux sur le monstre, qui se prénommait apparemment Sans. Johanna fut choquée de voir à quel point il était facile d'échanger des esclaves, encore plus simple que des marchandises, ce qui montrait à quel point les monstres avaient peu de valeur auprès de cette société malade...
Finalement, les deux restèrent là quelques minutes. Elle, se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire, et comment annoncer ça à Frisk qui s'opposait radicalement à l'esclavage. Et lui, détaillant sa nouvelle maîtresse en essayant de percer ses intentions, et surtout de savoir quand elle allait lui faire du mal.
« On devrais peut-être... J'en sais rien. Un verre ça te tente ? » Dit Johanna, légèrement gênée. C'était la première fois qu'elle se retrouvait avec un monstre sous son commandement, et cela lui déplaisait totalement. Elle voulait essayer de le traiter le plus possible comme un ami, mais elle ne savait vraiment comment s'y prendre à cause du collier.
En voyant que Sans ne répondait pas, elle ajouta « Tu sais, tu peux parler. Je sais pas ce que cette vieille folle t'as imposé, mais ça ne vaut plus avec moi. »
Une petite lumière verte clignota sur la lanière du collier, avant que le squelette ne prenne la parole, d'une voix sans émotions. « elle m'avait interdit d'ouvrir la bouche. »
Johanna secoua la tête, quel genre de monstre pouvait bien imposer ce genre de choses ? Enfin, non, pas de monstre. Quel genre d'humain idiot et sadique pouvait bien imposer ce genre de choses ? Quoique, de ce qu'elle pouvait voir au quotidien, humain et sadique étaient un pléonasme…
« Ceci explique cela... » Soupira l'humaine « Quelle conne... Enfin, du coup... Plutôt que de rester dans la rue, ça te dis qu'on aille dans un café ou un truc du genre ?
-j'ai l'choix ?
-Oui, enfin, je veux rien t'imposer. J'aime pas l'idée d'avoir des esclaves, donc c'est juste une proposition, pas un ordre.
-ok ça m'va » Répondit Sans.
« Super. Moi c'est Johanna » Dit-elle en tendant la main.
Le squelette prit quelques secondes avant de la serrer et de répondre « Sans, mais c'tait écrit sur les papiers, donc j'pense que tu l'sais déjà.
-En effet... » Soupira l'humaine en cherchant un établissement où ils pourraient se rendre. C'était vraiment une soirée étrange, et un bon café ne lui ferait pas de mal. Et puis, maintenant qu'elle avait un monstre, elle ferait mieux d'apprendre à le connaître ainsi que le fonctionnement des colliers pour éviter de lui imposer quoi que ce soit.

Fidget, lui, était reparti dans la nuit sombre vers le camp improvisé qui lui servait de refuge, à lui et à quelques autres monstres qui avaient eu la chance d'échapper à la capture. Les bras chargés de nourriture, il savait qu'il serait accueilli avec joie, et était heureux de pouvoir rendre le sourire à des visages depuis trop longtemps mornes. Tous sans exception avaient des histoires tragiques, et qui lui avaient brisé le cœur à chaque fois qu'il les avait entendues. Elles étaient toutes pires les unes que les autres. L'un avait perdu ses parents, l'autre sa fiancée. Certains avaient vu leurs proches tabassés, violés, tués devants leurs yeux avant de réussir à s'échapper par un quelconque miracle. Mais, s'il était approprié de juger du tragique de ces histoires, la palme de la plus terrible revenait à Monster Kid, un jeune monstre reptilien. Lui et sa famille étaient tombés sur la bande de soldat la plus dérangée, sadique et perverse qu'il soit. C'est ainsi qu'il avait vu son père démembré petit à petit tandis que sous ses yeux sa fille se faisait violer par trois hommes. La mère quant à elle avait simplement reçu une balle dans le dos tandis qu'elle essayait de fuir en emmenant son fils avec elle. De ce massacre inhumain, il était le seul à s'en être tiré. Lorsqu'il avait entendu cette histoire, Fidget s'était dit qu'il aurait mieux valu que le petit y passe en premier plutôt que de vivre tout ça, et depuis son cœur s'était changé un peu plus en pierre. Et le pire, c'était que ce genre d’événements était commun... Sa propre histoire n'était pas des plus joyeuses non plus. Fidget prit une grande inspiration et releva la tête pour laisser la pluie lui rincer le visage, le ramenant à la réalité. Il ne pouvait laisser ces histoires le hanter, et il devait rester alerte pour s'assurer de ne pas subir le même sort que d'innombrables autres monstres.
À une centaine de mètres du camp, il vit avec horreur de grandes flammes s'élever autour du pont, ainsi que la lueur terrifiante de gyrophares qui illuminaient les rues de leur lumière bleue blafarde et rouge sang. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre que les flics avaient trouvé l'existence de leur installation, et qu'ils étaient venus embarquer tous les monstres qui s'y trouvaient. Fidget lâcha prestement ce qu'il portait pour s'approcher avec discrétion de l'endroit, afin d'essayer de voir si certains avaient pu s'échapper. Malheureusement, il semblait que tous aient été pris par surprise, et le camp était encore plus délabré qu'à l'accoutumé : les cabanes de fortune éventrées, les toiles déchirées, les braseros renversés avaient enflammé une partie des habitations... Une véritable scène d'horreur se déroulait devant lui, ses compagnons étaient jetés dans des camions blindés comme des criminels, des chiens avaient été lâchés à la recherche d'éventuels fugitifs, des hommes fouillaient les restes fumants du bout de leurs fusils. Le lion ne pouvait détacher ses yeux embués de ce spectacle macabre dont les cris des condamnés s'élevaient, son instinct lui hurlait de fuir mais ses jambes ne pouvaient bouger. Alors il restait simplement là, à genoux regardant la scène insupportable, à pleurer les personnes qu'il avait pris l'habitude de voir et à contempler ce qu'il osait appeler son chez lui partir en cendres.
Soudain, il senti un bout de métal froid comme la mort se poser sur l'arrière de son crâne. Réalisant rapidement qu'il s'agissait du canon d'une arme, il se maudit pour sa stupidité alors qu'une voix retentissait dans la nuit : « Mains en l'air ! »

UndyingUndyne
Niveau 10
21 juin 2017 à 20:11:05

Un bon début on a envie de connaitre la suite. :hap:
Même si j'ai déjà un Slavetale quelque part et que j'avais déjà envie de zigouiller des gens, je sens bien que ça va être rebelote .
T'as intérêt à la terminer maintenant que j'ai lu le début, sinon je te trouverai, et je te forcerai à la finir pour connaître le fin mot de l'histoire Insérer ici un meme Misery pour les connaisseurs.

Gamopli
Niveau 10
21 juin 2017 à 20:21:39

Ca m'a bien l'air bien cool, curieux de voir la suite :oui:

Et j'espère que tu feras des références au RP :hap:

Pan-pans
Niveau 10
21 juin 2017 à 23:15:13

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/21/1495823618-risitas596.png un bon solide 8/10 https://image.noelshack.com/fichiers/2017/21/1495823618-risitas596.png

Je lierai la suite ofc [[sticker:p/1jnf]] après j'ai quand même une grosse impression de "rapidité" qui est parfois assez bizarre (mais c'est surement le fait que je n'ai pas lu tout d'affiler )

erosdog
Niveau 10
22 juin 2017 à 00:35:27

@Undyne
Merki >w<
Tkt ça devrait arriver assez vite, et je compte bien aller jusqu'au bout
Chut dit pas que je me suis inspiré d'autre chose ( ͡° ͜ʖ ͡°) Pour la postérité, y a que l'idée de l'esclavage que j'ai piqué, tout le reste est original :hap:

@Gamopli
cf le message de dessus ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Pas de commentaires ( ͡° ͜ʖ ͡°)

@Pan-pans
Tu peux développer le truc de la rapidité? J'ai essayer de faire en sorte que certaines scènes donnent une impression de précipitation, mais je sais pas si c'est de ça que tu parle ou pas :hap:
En fait ça peut être soit une très bonne chose soit en très mauvaise.

Pan-pans
Niveau 10
22 juin 2017 à 01:01:10

Le 22 juin 2017 à 00:35:27 erosdog a écrit :
@Undyne
Merki >w<
Tkt ça devrait arriver assez vite, et je compte bien aller jusqu'au bout
Chut dit pas que je me suis inspiré d'autre chose ( ͡° ͜ʖ ͡°) Pour la postérité, y a que l'idée de l'esclavage que j'ai piqué, tout le reste est original :hap:

@Gamopli
cf le message de dessus ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Pas de commentaires ( ͡° ͜ʖ ͡°)

@Pan-pans
Tu peux développer le truc de la rapidité? J'ai essayer de faire en sorte que certaines scènes donnent une impression de précipitation, mais je sais pas si c'est de ça que tu parle ou pas :hap:
En fait ça peut être soit une très bonne chose soit en très mauvaise.

J'ai pas dis que c'était mal mais que c'était bizarre et je pourrai pas expliquer ça comme un pro :hap: , mais je peux te dire qu'il y a bien de changement de rythme https://image.noelshack.com/fichiers/2017/21/1495823618-risitas596.png

Mais par exemple la scène de la rencontre de Fidget et de la personne qui a comme nièce frisk (ouai les noms et moi c'est hardcore) bah elle brise le rythme de la lecture , pas une fracture de fou qui gache la lecture .
Mais elle me donne cette impression de "o kom de par hasar https://image.noelshack.com/fichiers/2016/36/1473263674-jesus5.png " (bon on peut pas en vouloir hein surtout dans les débuts , je hais les débuts c'est chiant de tout installer pour mettre une logique ) qui est de mon point de vu forcement assez négatifs. (bon on passe outre le héro qui est discriminé mais qui avoue quand même on sait jamais si la peine et réduite https://image.noelshack.com/fichiers/2017/21/1495823687-risitas197.png c'est naif ) C'est donc plutôt un bon cassage de rythme car il montre tout de même que le personnage se fait sortir de sa petite bulle , et de sa faible interaction avec les autres personnes [[sticker:p/1ljp]]

Bref y'a du très bon et du moins bon (avec certain cliché comme le héro qui croit la jeune femme innocente qu'il lui veut que du bien alors que 99% de la popu autour de lui veut son corps pour en faire une possession et une marchandise potentiel ) mais le fait que ça soit ultra vite bah ça augmente la petite "lourdeur" du truc .

Mais sinon ouai j'ai eu une sensation de changement quand même donc jveux la suite https://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png

Et tkt pas j'irai jusqu'au harcelement en mp mon bro https://image.noelshack.com/fichiers/2016/36/1473263674-jesus5.png

j'espère que ma critique un peu plus précise sur certain moment t'améliora, prend pas mal les trucs sur les clichés c'est une chose qui même semble légère voir inexistante pour certain bah j'arrive à la voir et même quand il n'y en a pas j'en vois c'est un truc que je hais sry [[sticker:p/1lmk]] , jtm quand même et c'est du bon travail

erosdog
Niveau 10
22 juin 2017 à 09:45:04

Nan je sais y a des trucs clichés. Je suis pas satisfait de cette scène justement parce que je trouve qu'elle fait trop "kom par hasar" on dirait un début d'animé putain ( ͡° ͜ʖ ͡°) plus cliché tu meurt
Après il fallait que ce soit fait, et j'avoue que les début c'est sacrément chiant de tout installer. J'ai essayé de donner une certaine logique (genre il avoue être un monstre pck il a pas vraiment le choix, la meuf l'a un peu spot quoi. Puis normalement la couleur de l'âme en dit long sur l'humain etc :hap: )
Nan c'est toujours bon à prendre une critique constructive ^^

Pseudo supprimé
Niveau 9
22 juin 2017 à 10:22:53

Ptn ton perso principal est un lion wlh t'es vraiment un gros zoophile
Nice fic franchement je m'attendais pas à de la qualitay wlh j'suis choqué et un vrai plaisir pour les yeux.
J'ai pas remarqué de fautes, fin j'veux dire que y'en a aucune qui m'a agressé les pupilles donc gg sur un truc aussi long ça a pas du être simple.
Ensuite oui c'est vrai que la rencontre entre Fidget et Johanna semble légèrement forcée mais bon ça passe c'est pas degeu c'est juste un gros coup de chance ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Le passage avec Sans aussi je l'ai trouvé forcé, beaucoup plus que la rencontre, car j'ai pas trouvé le comportement de Sans très naturel, celui de Johanna aussi d'ailleurs, c'est vraiment le seul passage qui m'a dérangé.
Sinon les dialogues sont naturels et bien écrits, les comportements des persos sont cohérents, les descriptions sont bien faites et le monde mis en place est pas mal aussi.
Askip les notes c'est à la mode, j'te donne 16/20 pour ce chapitre wlh c'est pas mal c'est 2 fois ce que t'aura au bac mdr
Sur ce [[sticker:p/1kkr]]

Oisivete
Niveau 6
23 juin 2017 à 21:40:11

si l'on excepte les quelques problèmes déjà cités, la fic reste excellente et on a hâte de voir la suite! :)

Steellar
Niveau 10
24 juin 2017 à 00:14:56

Wow. Je crois que j'ai jamais vu une aussi bonne fanfic . Malgré quelque défauts elle est excellente

erosdog
Niveau 10
24 juin 2017 à 19:33:39

@Xei
Je t'ai donné ma réaction sur skype, merci connard ( ͡° ͜ʖ ͡°)

@Oisivete et @Steellar
Merci beaucoup :)

erosdog
Niveau 10
01 juillet 2017 à 19:29:05

Voici donc le chapitre 2, désolé pour l'attente un peu longue ^^
Je post en parallèle sur AO3 ( http://archiveofourown.org/works/11271939 ), c'est peut-être plus simple pour suivre les mises à jour (par contre il faut un compte, et c'est assez long à créer).
sur ce, profitez bien. Les commentaires et avis sont toujours appréciés.

Chapitre 2 :

Johanna regardait la pluie tomber à l’extérieur, brouillant la vue sur les vitrines du quartier animé et créant de petites flaques sur lesquelles les néons et autres lampadaires se reflétaient. L’atmosphère était plutôt calme ici, même trop calme. Le silence qui régnait à la table depuis qu’ils s’étaient installés était pesant, aussi percutant que les grosses gouttes qui s’écrasaient sur la vitre. Elle qui voulait faire connaissance avec Sans autour d’un café avait plutôt raté son coup : aucun d’eux ne désirait commencer la conversation, et ils se fixaient donc en chien de faïence, détournant de temps à autres le regard pour tenter de dissiper la gêne de plus en plus opaque, comme un brouillard qui se formerait autour d’eux.
Finalement, ce fut le squelette qui brisa le silence. “qu’est-ce que t’attends de moi maintenant?”
L’humaine cessa de jouer avec la serviette qui se trouvait en face d’elle avant de répondre, tournant la tête pour regarder son interlocuteur “Rien. Normalement je devrais te forcer à faire tout un tas de choses mais je ne veux pas.
-mais bien sûr” répondit sarcastiquement Sans “et pourquoi tu m’as pris à la vieille si c’est pas pour m’avoir sous ton contrôle?
-Non, je ne veux pas d’esclaves! Je n’en ai jamais voulu, et si je t’ai aidé c’est uniquement parce que je ne supportais pas de la voir maltraiter un monstre. Je ne veux plus voir toutes ces injustices sans rien faire.”
Le squelette la fixa, il n’en croyait pas un mot, alors même qu’il avait vu l’âme de son interlocutrice. Il savait parfaitement que les humains étaient les créatures les plus versatiles qui soit. Même celle qu’il pensait être l’incarnation de la paix et de la compassion avait une fois éradiqué toute vie dans l’Underground, alors comment pouvait-il faire confiance à une inconnue comme celle qu’il avait en face de lui? Surtout dans cette époque de haine et de trahison.
“De toute façon, je ne sais même pas comment ces choses marchent.” Ajouta-t-elle.
Le silence retomba à leur table, seulement interrompu par une serveuse qui vint prendre leur commande.
“Bonsoir madame, que désirez vous?
-Un café s’il vous plaît, bien serré.” Répondit Johanna. Mais, alors que la serveuse commençait déjà à s’éloigner, l’humaine la retint.
“Heu excusez moi, vous ne prenez pas la commande de mon ami?”
“Enfin madame, vous savez bien que nous ne servons pas les monstres…” Répondit la serveuse, perplexe.
Johanna resta sans voix pendant un instant, avant de s’adresser à Sans “Qu’est-ce que tu veux boire? Un café, un thé? De l’alcool?
-du ketchup.
-Du… hein?
-yep, une bouteille de ketchup.
-...Ok” répondit l’humaine, confuse. Puis elle se tourna vers la serveuse avant d’ajouter, un grand sourire aux lèvres “Et une bouteille de ketchup. Pour moi. Comme ça vous n’aurez pas à servir un monstre.”
La serveuse reparti l’air énervée, avant de leur apporter leur commande quelque minutes plus tard. Sans s'empara de la bouteille qu’il but d’un trait, tandis que Johanna dégustait son café plus calmement. Elle n’osa pas demander comment cela se faisait que le liquide ne coulait pas au travers de son crâne, se disant que cela devait être dû à quelque magie.
Finalement, après plusieurs minutes de silence supplémentaire, auquel les deux commençaient à s’habituer, Sans reprit la parole.
“tu sais, il y a longtemps, durant la guerre, les humains qui aidaient des monstres étaient très mal vus. souvent leurs semblables les rejetaient, ou les condamnaient à d’horribles peines. alors les humains, par peur de ce que leurs anciens amis pourraient leur faire subir, arrêtèrent d’aider les monstres. et alors la guerre pris fin, et ils nous enfermèrent sous terre.”
Johanna acquiesça en silence, ne sachant quoi répondre. C’était horrible ce que leurs ancêtres avaient fait aux monstres, et ce l’était encore plus ce que ses contemporains leurs faisaient aujourd’hui. Finalement, les Hommes n’avaient pas changé durant toutes ces années.
“ce que je veux dire.” Continua Sans, d’un ton froid et mort. “c’est, dans combien de temps tu vas te retourner contre les monstres que tu auras aidé, par peur des conséquences?”
L’humaine releva la tête, fixant le squelette dans ses orbites vides. Un pointe de détermination brûlant au fond de ses yeux alors qu’elle répondait “Jamais. Je ne me retournerai pas contre ceux que j’ai aidé. Je ne ferai pas comme mes ancêtres, je ne serai pas, plus, une couarde.”
Le squelette la fixa quelques instants, puis il ajouta, hochant la tête. “bien, c’est ce que je voulais entendre. puisque tu veux tant que ça éviter de nous imposer des choses, autant que tu apprenne le fonctionnement de ces colliers, non?” Dit-il en agitant la lanière qui lui enserrait le cou.
“Oui… J’imagine.
-c’est pas très compliqué, tu dis un ordre, le monstre exécute. s’il le fait de bonne volonté, le collier n’intervient pas. en revanche, s’il s’oppose à l’ordre, alors le collier va faire pression sur son âme pour le forcer à obéir. si le monstre est assez déterminé, il peut lutter contre le collier… qui commencera alors à descendre lentement ses points de vie, jusqu’à une potentielle mort longue et douloureuse, plus que n’importe quelle attaque physique.
-C’est… Horrible…
-il y a juste une règle que tes ordres ne peuvent pas surpasser : un monstre ne peux pas attaquer ou attenter à la vie d’un humain. et s’il lui prenait l’idée de faire cela tout seul, le collier l’en empêcherait.” Le squelette fit une pause, avant de sourire à Johanna “mais de toute façon, tu ne compte pas t’en servir n’est-ce pas?
-Évidemment que non! Je refuse d’utiliser ce… cet instrument de torture immonde.
-bien, alors quand tu parles à un monstre, évite d’utiliser une formule qui ressemble à un ordre.” Conclut Sans avec un clin d’œil.
Ils continuèrent à bavarder, mais chacun restait assez concis sur son histoire. Sans ne voulait absolument pas parler de ce qui s’était passé depuis sa sorti de l’Underground, il avait simplement mentionné un frère disparu. L'humaine elle s’était contentée de parler de son job d’artiste, qui lui permettait d’être souvent chez elle pour s’occuper de sa nièce orpheline. Puis, ayant fini leurs consommation, l’humaine et le monstre décidèrent de rentrer. Il se faisait déjà tard, et Johanna se demandait comment Frisk allait. Elle qui ne voulait pas la laisser seule trop longtemps, c’était un peu raté...

Le cerveau de Fidget fonçait à toute allure. Comment pouvait-il se sortir de cette situation? Le soldat derrière lui semblait être seul, mais il ne pouvait l’attaquer sans qu’il ne fasse feu. Il n’y avait personne alentours pour l’aider, mais de toute façon, qui se risquerait à cela?
“Lève toi.” Lui intima l’homme derrière lui, ce qu’il fit sans hésiter. Ne pas obéir, c’était également courir le risque de se faire tuer. Puis il le fit avancer, le poussant du bout de son canon. Le lion devait prendre une décision vite, s’il arrivait à portée des autres soldats il n’aurait véritablement plus aucune chance d’en réchapper.
Alors, il décida de faire usage de sa magie. Il s’était toujours plaint de son inutilité ; c’était peut-être le moment pour lui de se prouver le contraire. Fidget se concentra quelques instants, et en une fraction de seconde un intense flash blanc, comme un éclair qui vint briser la nuit sombre, naquit dans ses mains. Cela aveugla le soldat derrière lui qui tituba en arrière tout en se cachant les yeux, et le lion en profita pour déguerpir alors que les balles tirées à l’aveugle le frôlaient.
Il s’engagea dans une ruelle qui débouchait là, courant à perdre haleine, bifurquant au hasard pour tenter de semer son poursuivant. D’ailleurs, celui-ci avait dû appeler des renforts car il entendait de nombreux bruits de pas et cris aux alentours. Ces bruits venaient de partout autour de lui, et il ne savait comment y échapper. La puissante lumière des torches qui traversait les intersections lui bloquait la route, et il était forcé de faire demi-tour pour changer de direction, se perdant entre les blocs d’immeubles qui lui cachaient le ciel. Son cœur battait à toute allure et sa respiration menaçait de lui faire défaut, mais l’adrénaline le poussait à avancer. Il ne parvenait plus à penser à rien sinon qu’il devait s'éloigner au plus vite, quitter ce lieu où régnait la mort et la désolation. Soudain, il entendit des balles claquer à quelques centimètres de ses oreilles. Désormais, les flics qui lui courraient après tiraient pour tuer. Il fit à nouveau appel à sa magie, il ne savait si cela suffirait à les aveugler, mais c’était toujours une aide supplémentaire.
Finalement, il plongea dans une ruelle adjacente, échappant aux balles et à la mort. Et, alors qu’il courait il sentit une puissante force le tirer sur le côté, l’entraînant dans une ouverture qui se referma juste après lui, le coupant de l’extérieur. Son cœur manqua un battement à la pensée qu’il était tombé dans une embuscade, alors qu’une ampoule s’alluma, révélant des visages remplis de fourrure et d’écailles. Il poussa un soupir de soulagement, entravé par une main qui était pressée avec force contre sa bouche pour l’empêcher de faire le moindre bruit. Un de ses sauveurs lui mima de se taire, suite à quoi le monstre qui l’avait attrapé le relâcha.
Dehors, il pouvait entendre les bruits métalliques des bottes des soldats qui avaient redoublé l’allure, pensant qu’il avait prit de l’avance. Les rayons de lumière émis par les lampes montées sur leurs fusils pénétraient l’interstice de la trappe menant à la pièce qui était redevenue noire.
Quand enfin plus aucun bruit ne fut audible et le calme revenu, Fidget prit la parole. “Qui êtes-vous? Et pourquoi vous m’avez aidé?”

Sans et Johanna étaient arrivés. Le bâtiment où habitait l’humaine était une sorte d’ancien entrepôt remis au goût du jour, de façon assez moderne. Les grands murs de briques rouges contrastaient avec un toit en tôle grise, bien que les ténèbres nocturnes cachaient la majeure partie des détails, faisant passer le bâtiment pour un géant endormi. Une fois devant la porte, elle s’adressa à Sans. “Évite de faire trop de bruit une fois rentrés, je sais pas si ma nièce dort et je ne voudrais pas la réveiller.
-au fait, tu m’a pas dit son nom” Répondit le squelette en chuchotant alors que la clé tournait dans la serrure.
“Frisk. C’est original, mais j’aime bien. Ma sœur ne faisait rien comme tout le monde… Pour le meilleur... et pour le pire…” Dit Johanna, en laissant échapper un soupir qui en disait long.
À l’entente de ce nom, le squelette se figea. Comment le sort pouvait-il le réunir avec elle? Quelle était la probabilité de cette suite d'événements? Sûrement très faible, mais il avait appris que les choses n’arrivaient pas par hasard, un coup du destin? Peut-être. Il avait abandonné ses réflexions métaphysiques depuis longtemps en voyant à quel avenir ils étaient promis…
La voix de Johanna le sortit de ses pensée, et il entra à la suite de son hôte, maîtresse, amie? Il n’en savais trop rien, mais si elle était bel et bien la tante de Frisk, cela remettait beaucoup de choses en jeu.
“Frisk ? Combien de fois je t’ai répété de ne pas traîner jusqu’à je ne sais quelle heure, tu devrais être couchée.”
Une voix que le squelette reconnu immédiatement, confirmant qu’il s’agissait bien de l’humaine qu’il connaissait, sortit d’une pièce donnant sur l’immense salon qui communiquait avec l’entrée. Une vive lumière contrastant avec l’obscurité alentour s’échappait sous la porte.
“Désolée tata, j’ai pas vu l’heure…”
Johanna soupira avant de rétorquer. “C’est bon… pas grave pour ce soir. De toute façon, on a un invité, viens dire bonjour.”
“Je savais pas que t’invitais des gens aussi tard.” Répondit la jeune fille en ouvrant avec force la porte de ce qui semblait être sa chambre. La lumière dans son dos faisait ressortir sa silhouette, l’entourant d’un halo qui la faisait ressembler à un ange. Sans soupira en roulant des yeux devant cette image d’enfant baigné de lumière qui semblait lui coller à la peau. Néanmoins, il ne put que remarquer les changements qui avaient profondément transformé l’enfant en une jeune fille… resplendissante. Il avait perdu le compte des années depuis sa captivité, mais il réalisa à cet instant qu’il avait dû s’en passer beaucoup. Lui ne changeait pas trop, ses os ne risquaient pas de vieillir, et la mégère qui lui servait de maîtresse était déjà couverte de rides quand elle l’avait acheté.
En voyant son ami, Frisk se figea, laissant en suspens la phrase qu’elle s’apprêtait à prononcer. Un mélange d’incompréhension et de joie apparut sur son visage alors que des larmes perlaient au coin de ses yeux.
“S- Sans!?” Parvint-elle à prononcer.
“hey.” Répondit le squelette avec un sourire en coin “bien ou bien petite.”
Frisk franchit la distance qui la séparait de son ami en une fraction de seconde avant de se jeter dans ses bras, pleurant de joie, la tête enfouie dans ses haillons. “Mon dieu Sans, j’ai cru que je te reverrais jamais…” Puis elle remarqua le collier qui encerclait le cou du squelette, protubérance artificielle qui envoya un frisson le long de son dos, alors que son sourire s’évanouit. “Oh non… Sans… Ils t’ont…” Elle se tourna ensuite vers Johanna, ajoutant d’une voix faible mais ferme, montrant qu’elle était prête à défendre son ami. “Tata, j’espère que tu l’as pas-”
Elle fut coupée par le geste rassurant de sa tante, qui répondit “Non, ce ne sera pas mon esclave, tu sais bien ce que je pense de ça.” Elle fit une petite pause, et dit “Je savais pas que vous vous connaissiez, j’en aurais parlé avant sinon… Vous me direz, c’est pas surprenant...”
Suite à quoi les deux amis réunis commencèrent à échanger et à rattraper le temps perdu sans en gâcher davantage, se racontant de vieilles mémoires de leur aventure dans l’Underground. Johanna les regarda d’un air attendrit, tout en prêtant l’oreille. Frisk parlait très rarement de son passage chez les monstres. Et, bien qu’elle ne doutait pas que sa nièce avait été bien traitée, elle était désireuse de savoir ce qui s’était passé.
Également, elle ne pouvait ignorer les regards en coin que Sans lui jetait. Évidemment qu’il était méfiant, cela coulait de source après ce qu’il avait vécu. Mais, en voyant les retrouvailles, Johanna avait espéré que l’atmosphère se détendrait.
Mais elle était heureuse de les voir ainsi. Frisk souriait rarement, et souffrait terriblement du sort des monstres, déchirée par son impuissance et par une certaine culpabilité. Alors Johanna s’installa simplement dans un fauteuil qui traînait, laissant les paroles joyeuses qui venaient à ses oreilles réchauffer son cœur.

erosdog
Niveau 10
01 juillet 2017 à 19:29:25

Fidget, lui, était bien moins joyeusement loti. Il avait appris en discutant un peu que la bande de monstre qui l’avait recueilli était un autre groupe comme le sien, qui avait cohabité et coopéré avec eux autrefois. C’était sûrement pour cela qu’ils l’avaient aidé, bien qu’ils avançaient le fait qu’ils ne pouvaient pas laisser un de leurs semblables être pris dans les rafles.
Il avait également été introduit aux propriétaires des lieux, un vieux couple d’humains. Des justes, comme il était de plus en plus rare d’en croiser ces temps-ci. Étant donné que tout le monde semblait leur faire confiance, Fidget ne posa pas plus de question et les remercia de leur hospitalité. Ce genre d’humains étaient si rares qu’ils méritaient toutes les éloges et les remerciements de la terre. Et, qui sait, peut-être serait-ce des gens comme eux qui sauveraient la race des monstres. Il n’y croyait pas, mais une petite partie de son âme osait se raccrocher à cet espoir, aussi illusoire soit-il.
Finalement, on lui donna une chambre. Minuscule, humide et dans un recoin de la cave, mais c’était tout ce qu’il y avait, et c’était déjà un million de fois plus confortable que ce à quoi il avait été habitué. Pour la première fois depuis des années, il dormirait dans un lit, et il pourrait d’ailleurs dormir tout court, sans avoir à se soucier des raids constants.
De plus, il y avait une salle de bain, et on lui laissa tout le loisir d’en jouir pleinement. Il laissa couler l’eau chaude au travers de ses poils emmêlés par la crasse comme on embrasserait l’eau de la fontaine de jouvence. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas senti cette douce chaleur sur lui, cette sensation si plaisante, si réconfortante. Il osa penser que la vie en avait enfin finit avec lui, et qu’elle le laisserait enfin tranquille, libre de toutes les atrocités qu’elle lui avait fait subir. Toute la joie que lui prodiguait ce confort exceptionnel luttait d'arrache pied contre sa raison qui le poussait à croire que quelque chose allait forcément lui retomber dessus. Ici, il était dans un monde à part, enfermé dans une bulle aquatique qui le gardait à l’abri de l’horreur.
Finalement, une fois sorti il prit plaisir à laisser l’air le sécher, à laisser l’eau goutter de son pelage, laissant la chaleur de la pièce l’enlacer. D'habitude, l’air froid le saisissait immédiatement, mais ici il était à l’abri. Ici, plus de froid, plus de pluie, plus de sol dur et douloureux… Mais à la place de la chaleur, du confort, de la sécurité. Durant longtemps il avait cherché un lieu comme celui-ci, sans jamais en trouver.
Enfin, il s’empara du rasoir. C’était la seule chose qui lui restait de sa session de course. L’ayant rangé dans l’une de ses poches, l’ustensile n’était pas resté avec les sacs qu’il avait abandonné pour fuir. Il contempla sa crinière dans la glace, ainsi que son corps couvert de fourrure. Il en était fier. Elle n’était pas très grande, mais il la portait avec fierté tout de même. Elle lui rappelait qui il était, ses origines. Il voulait la garder, la voir grandir, s’épanouir comme la vie qui lui était promise.
Hélas, les choses s’étaient déroulées autrement. On lui avait prit sa vie, et bientôt qui sait peut-être même sa liberté. On l’avait empêché d’être qui il voulait, de passer la vie calme et paisible à laquelle il aspirait. Sa main enserrée autour du rasoir tremblait alors qu’il se remémorait ses anciens rêves, ceux qu’il avait formé sous terre, à l’époque où le soleil semblait une lointaine promesse de joie et d’allégresse. Mais aujourd’hui, l’astre avait prit une toute autre signification. Aujourd'hui il était synonyme de mort, de douleur, d’emprisonnement. Le symbole qui leur avait fait garder espoir durant tout leur temps sous terre s’était retourné contre eux. Et les humains, fidèles à leur nature, les avaient à nouveau enfermé. Mais d’une façon tellement plus cruelle…
Il porta le rasoir à son cou, à la base de sa crinière. Une nouvelle lueur d’avenir se profilait à l’horizon, et il osait - quel zèle - espérer qu’elle serait prospère. Il actionna finalement son bras, faisant tomber les poils dont il était si fier. Pour l’instant, il ne pouvait se permettre d’être lui même - c’était trop dangereux. Mais bientôt - oui, il en était certain - il pourrait laisser sa crinière voler au vent, laisser l’air pur se prendre dans sa fourrure dorée, et assumer sa nature. Les humains ne pourraient les garder captifs indéfiniment, cela changerait forcément. Et, comme la vie dans un futur plus ou moins proche, ses poils finiraient par repousser.
Finalement, sa tâche terminée, il observa son nouveau visage en laissant son ancien lui disparaître dans l’évier. Il paraissait désormais bien plus humain, c’était évident, mais il ne pourrait pas tromper quelqu’un bien longtemps. La forme de son visage trahissait qui il était, et il ne pouvait rien faire pour le reste de son corps. Mais c’était déjà ça… Et puis, il s’en sortait mieux que d’autres. Il eut une pensée pour ses anciens compagnons capturés. Qui savait ce qu’ils allaient subir? On racontait des rumeurs sur ce que les monstres en captivité subissaient, et c’était bien plus horrible que tout ce que Fidget aurait jamais pu imaginer. Il secoua la tête. C’était le passé, il n’y pouvait rien, et s’il commençait à se morfondre sur des choses autant hors de son contrôle, alors sa vie serait encore plus désolée qu’elle ne l’était déjà.
Il sorti de la salle de bain en silence, se dirigeant vers sa chambre. Ce soir, il tâcherait d’apprécier sa nuit, de profiter de ce confort qui lui avait tant manqué. Il poussa un soupir de bien être en s’installant sur le matelas, et pu sentir des frissons remonter le long de son dos en s’enfouissant sous la couette, bien à l’abri. Il tomba rapidement dans un sommeil profond où, pour la première fois depuis si longtemps, de doux rêves vinrent le bercer. Il rêva de prairies ensoleillées, de jours heureux, de villes gigantesques où humains et monstres se mêlaient comme des frères. Il vit une planète radieuse, où chacun pouvait profiter paisiblement de la chaleur solaire et de la douceur lunaire, où le spectacle céleste qu’ils avaient si longtemps souhaité observer leur était enfin offert. Ses démons lui laissèrent enfin du répit, chassés par la lumière que les Hommes avaient finalement cessé de cacher.

UndyingUndyne
Niveau 10
01 juillet 2017 à 19:37:39

J'ai lu rapidement en attendant ma bouffe au restau *tousse* Toujours aussi agréable à lire, j'ai pas lu/vu de trucs qui m'ont choqué niveau écriture.
<W< la suiiiiiiiiiteuuuuuh.

Gamopli
Niveau 10
01 juillet 2017 à 19:51:04

Bon chapitre, je veux la sweet :hap:

SheogorathCDC
Niveau 10
02 juillet 2017 à 00:01:50

Moi je veux la sweet et savoir ce que sont devenus nos monstres favoris. :hap:

Et Mettaton, vu que personne à part lui, Alphys et Blooky ne sachent qui il est vraiment. :noel:

erosdog
Niveau 10
02 juillet 2017 à 01:16:45

@Undyne et @Gamopli

Merci mes Khey, la suite sera sweet (putain ce jeu de mot de folie ( ͡° ͜ʖ ͡°) )

@Sheogorath

Chaque chose en son temps voyons :hap:

Oisivete
Niveau 6
02 juillet 2017 à 11:50:47

toujours aussi bon et (je crois) sans faute d'orthographe! vivement la suite! :gni:

Pseudo supprimé
Niveau 9
04 juillet 2017 à 12:42:08

Fidget qui se rase pour ressembler à un humain reflète une zoophilie non assumée ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Excellent chapitre comme le précédent, bien qu'un peu vide à mon goût, ce qui est compréhensible vu que nous n'en sommes qu'au début de l'histoire. Pas de fautes d'orthographe qui pique les yeux justes quelques répétons peu élégantes mais je chipote. Une description un peu plus poussée de Frisk aurait été sympa, mais je sais pas si c'est volontaire donc bon. En bref on attends la suite avec impatience, 15/20 :hap:

Sujet : [Fic] Slavetale
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