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Undertale

Sujet : [Fic] Slavetale
Ray2064
Niveau 8
22 février 2019 à 19:50:54

https://archiveofourown.org/works/7370509/chapters/16740802

TheErosouaf27
Niveau 2
22 février 2019 à 20:02:47

Comme je l'ai dit dans la FAQ, je me suis inspiré de diverses oeuvres lues sur AO3 pour l'idée de Slavetale (notamment le prémisse du collier. Ce n'est pas du plagiat cependant étant donné que absolument tout le reste est différent ; ce serait comme dire que chaque oeuvre médiatique faisant apparaître des elfes et des nains est un plagiat de Tolkien).
En revanche, tout ce qui dépasse les premiers chapitres n'a absolument rien à voir avec quoi que ce soit d'autre.

En l’occurrence, je n'avais jamais entendu parlé de cette fic là en particulier. Mais comme vous pouvez le voir en cliquant sur le mot "SlaveTale" dans les tags ( https://archiveofourown.org/tags/Alternate%20Universe%20-%20SlaveTale%20(Undertale)/works ) il y a 33 oeuvres qui ont cette idée d'esclavagisme. Pas le temps de toute les lires (et pas l'envie ; moins j'en sais sur des trucs similaires aux miens et mieux je me porte), mais vous voyez l'idée ; c'est juste une coïncidence. La fic que tu as trouvée n'a probablement rien à voir avec la mienne en vérité.

Tout ce qui est écrit dans Slavetale est mes propres mots. Rien n'est traduit d'une autre langue, rien n'est recopié d'autre part. J'ai simplement un titre assez simple auxquels d'autres ont pu penser.

Ray2064
Niveau 8
22 février 2019 à 20:30:53

Ok,merci

TheErosouaf27
Niveau 2
07 mars 2019 à 20:45:06

Heya, me revoici pour publier un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira :) Dites le moi en commentaire.
Profitez bien et bonne lecture !

Chapitre 38 :

—Lumière, caméras, action !
L’obscurité se fit dans la salle. Seule la scène était éclairée par de puissant spots, le visage métallique de la star brillant sous le feux des projecteurs.
—Bonsoir beautés et gentes dames ! S’exclama la voix robotique. C’est encore moi, votre présentateur favori : Mettaton ! Je vous ai manqué depuis la dernière fois, n’est-ce pas ? Désolé, dit-il en faisant la moue. J’ai dû m’absenter pour préparer notre nouvelle émission. Un spectacle grandiose ! Jamais vu ! Un documentaire révolutionnaire, plus vrai que nature, avec des images à vous couper le souffle.
Le silence se fit alors qu’un des clichés de Fidget apparut. On pouvait y voir les monstres estropiés et balafrés avancer en une procession trop droite, une file bien rectiligne entre les barrières de fer. Les formes et pelages multiples cassaient avec l’architecture stricte et grise, cependant même les couleurs les plus vives semblaient effacées. Fades. Comme si le béton avait déteint sur les monstres.
L’image revint à Mettaton, qui prit soudain un air grave.
—Ce soir, nous allons parler d’un sujet de la plus haute importance. Ce ne sera pas joli. Ce ne sera pas beau à voir. Et bien que vous préfériez tout ignorer à la façon dont les monstres sont traités, vous avez besoin de le savoir. De le voir. Vous devez le voir. Ici, on pense que ça vous fera du bien.
Une nouvelle photo remplaça Mettaton à l’écran. Et une autre, puis encore une. Trois images sélectionnées pour être les plus affligeantes. Les plus insoutenables. Des scènes choisies parmi toutes celles récoltées par le lion pour provoquer la réaction la plus viscérale.
—Voici ce que subissent chaque jour des milliers de monstres, reprit Mettaton d’une voix neutre. Voici ce que vous leur infligez.
Une série de trois nouvelles images.
—Des êtres avec une vie aussi riche que la vôtre. Avec un passé, des sentiments. Des rêves et des espoirs. Des êtres inoffensifs, continua-t-il en masquant difficilement sa colère. Des êtres qui ne demandaient qu’à vivre. Libres.
Une autre succession d’images. Juste assez longue pour qu’on puisse en observer les détails. Juste assez pour que ceux-ci s’inscrivent dans la rétine des spectateurs.
—Vous croyez toujours qu’ils le méritent ? Pas nous.
Images.
—Vous croyez toujours qu’ils ne souffrent pas ? Pas nous.
Images.
—Vous croyez toujours que c’est bien ? Pas nous.
Cette fois, une photo obtenue ailleurs emplit l’écran. On pouvait y voir le corps sanguinolent et tuméfié d’un monstre. Gisant dans une allée insalubre, déjà mort ou pas loin.
—Son crime ? Demanda la voix robotique par-dessus l’image.
Le cliché suivant apparut. On pouvait y voir la même scène, prise en selfie. Trois hommes posaient fièrement à côté du cadavre, exposant de façon sordide le cou nu de leur victime.
—Être libre.
—Oups, j’aurais probablement dû vous prévenir d’éloigner vos enfants, fit Mettaton avec cynisme. Mais vous n’avez pas épargné les nôtres. Alors, c’est de bonne guerre.
Un ange passa.
—Nous en avons marre d’être exploités. Nous en avons marre de nous faire malmener. Et surtout nous en avons marre de nous laisser faire. Tout cela est terminé. Nous vous demandons d’agir pour mettre fin à cela. Mais nous n’allons pas attendre éternellement.
Mettaton regarda droit dans l’œil de la caméra, droit dans les yeux de ses spectateurs.
—Si vous ne faites rien, nous nous en chargerons nous-même.
Silence.
Écran noir.

Skye se rongeait les ongles en attendant désespérément des nouvelles. Ses journées se résumaient à une attente languissante depuis que Fidget était parti. Elle ne parvenait à penser à autre chose, sans cesse tourmentée par les griffes de la peur qui s’ancraient profondément en elle. La louve avait la nausée, ses extrémités étaient sans cesse froides malgré le meilleur chauffage. La boule au creux de son estomac ne voulait pas la quitter, la poussant presque à se tordre de douleur en permanence.
Et tout cela prédisait un destin terrible. Ou du moins en était-elle persuadée. Skye ne savait si ce n’était qu’un produit de son imagination, mais elle aurait juré avoir perçu quelque chose. Une sensation de déchirement au plus profond de son âme. Une sensation vécue par procuration, comme lorsqu’elle échangeait avec Fidget par ce lien animique. Pourtant, il était bien trop loin pour cela. Que dire alors ? Elle ne pouvait rejeter ce qu’elle ressentait si clairement ; ce vide abyssal à peine caché. Mais en même temps, Skye savait parfaitement que l’esprit pouvait inventer les instruments de sa propre torture. D’autant qu’aucune hallucination n’était plus réaliste que celle qu’on s’imposait à soi-même. Peut-être que son esprit lui jouait simplement des tours.
La louve était réduite à l’incertitude.
Alors, dès qu’elle fut avertie du retour de l’équipe, elle se rua au hangar. Peu importait que ce fût le milieu de la nuit, ou qu’elle se soit extirpée du lit précipitamment – prenant à peine le temps de s’habiller. Elle voulait revoir Fidget. Elle avait besoin de savoir qu’il allait bien. Et son appréhension grossissait à mesure qu’elle progressait dans les couloirs. Grossissait à mesure que le trou dans son âme restait désespérément vide. Normalement la présence de son amant aurait dû l’envahir, elle aurait dû le sentir avant même de le voir. La terreur la rendait presque hystérique. La louve ne pouvait que marcher plus vite, courir, pour tenter d’infirmer ce dont son être était déjà persuadé.
Les soldats qui sortirent du véhicule avaient les visages trop sérieux. Skye se dévissa le cou pour tenter d’apercevoir Fidget dans les entrailles obscures du van, sans succès. Pourtant, sa vue était relativement bonne, surtout dans le noir. La louve se jeta sur eux pour tenter d’en savoir plus. Aucun ne lui adressa la parole. Ils se contentaient de garder l’air grave et de l’écarter de leur chemin. Elle avait beau résister, crier ou supplier ; rien. Le peloton avançait en rythme, sans prêter aucune attention à son malheur. Le véhicule était vide désormais, et Fidget était nulle part. Qu’avait-il bien pu se passer ? Qu’était devenu son amant ? Elle n’osait formuler le pire, de peur que cela ne l'amène à se réaliser. Tant qu’elle ne prononçait pas les mots, il y avait de l’espoir.
Elle resta là, brisée, sur le sol du hangar. Personne, il n’y avait personne autour d’elle. Plus personne à qui elle tenait. Si le pire était vraiment arrivé, comment allait-elle pouvoir vivre ? Elle savait que c’était une possibilité. Skye l’avait toujours su. Mais elle s’était persuadée que c’était impossible. Il l’avait persuadée que c’était impossible. Il lui avait promis qu’il reviendrait.

Au bout de plusieurs heures – juste avant que la vie ne reprit dans la base – une personne vint la rejoindre. Un colombe qui s’agenouilla doucement à côté d’elle. Sans dire mot, elle la prit simplement dans ses bras, pour tenter de la consoler. Betty ne savait que faire ou que dire ; elle-même n’en savait pas vraiment plus. Alors elle se contenta de faire son possible pour apaiser Skye. Pour adoucir le moment trop dur. Par respect envers son ami tombé pour les siens. La louve tenta de résister, mais se laissa finalement aller dans ces bras offerts. Bien que ce ne soit pas la fourrure sable de son amant – rien ne lui ressemblerait jamais – les plumes compatissantes l’aidèrent à revenir à la réalité. À échapper à l’enclume qui pesait sur son corps et étouffait son esprit. Plus rien n’avait de sens.
—Adalric voudrait te voir, murmura la colombe.
Skye sentit la rage monter en elle. Tout ça, c’était de sa faute à lui ! Il l’avait envoyé là-bas, il lui avait fait prendre tous les risques ; et maintenant il n’osait même pas venir la chercher lui-même ? Il avait utilisé Fidget, et encore abusait de ses pouvoir pour que les autres fassent le travail à sa place ? Son sang bouillonnait, et elle serait de ce pas allée lui en toucher deux mots si son corps n’était cloué au sol.
Betty se leva, et l’aida à en faire de même. Le monde tournoyait comme au cœur d’une houle haineuse. Skye tituba au bras de la colombe, avançant petit pas par petit pas car elle était incapable d’en faire plus. Le temps semblait ne plus exister, et elle ne savait pas combien de temps il fallut pour atteindre le bureau du chef de la résistance. Mais tout le long du trajet, Betty ne manifesta pas la moindre impatience, pas la moindre compassion excessive, et Skye lui en savait gré. La colombe était le roc dont elle avait besoin ; l’être stable l’aidant à gérer la tempête qui se déchaînait en elle.
Adalric la fit entrer, et la laissa s’installer sans dire mot. Betty lança un regard interrogateur au corbeau, qui lui fit signe que tout irait bien. Il lui témoigna également sa gratitude, et la colombe s’éclipsa en les laissant seuls à seuls.
Skye voulu libérer tout le fiel qui s’accumulait en elle, toute la colère à l’encontre du responsable. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Cependant, Adalric ne dit rien non plus. Il semblait mal à l’aise, cherchant les bons mot pour s’exprimer. Finalement, il se racla la gorge.
—Je suis désolé pour ce qu’il s’est passé.
Skye darda un regard d’inquiétude mêlée de colère sur le corbeau.
—Mais avant toute chose, je dois te dire qu’il n’est pas mort.
Le cœur de la louve fit un bond dans sa poitrine.
—Quoi ! ? S’écria-t-elle en se levant précipitamment. Comment ? Où est-il ?
—Skye, nous avons fait tout ce que nous pouvions…
—Répond moi ! Où est-il ?
Le corbeau évita son regard enragé ; le silence en disait long. Adalric prit une grande inspiration.
—La mission ne s’est pas passée comme prévu. Fidget a réussi à récupérer les images des camps, cependant il y a eu un problème lors de l’extraction.
—Non… Souffla la louve.
—Il n’a pas réussi à sortir. Les humains l’ont rattrapé pendant son évasion.
—Non, répéta Skye.
—Je suis désolé. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir.
—Non ! Cria la louve. Un son déchirant, déformé par la douleur. C’était pire que la mort. Pire que tout ce qui aurait pu arriver. Comment cela avait-il pu se passer ainsi ? Pourquoi Fidget s’était-il fait capturer ?
—Il a rendu un énorme service à notre race. On se souviendra de lui comme un héros.
—Pourquoi parle-tu de lui comme s’il était mort ? Demanda-t-elle précipitamment. Il faut qu’on fasse quelque chose. On ne peut pas le laisser là-bas.
—Skye je suis désolé. Il n’y a rien que nous ne puissions faire.
—Non ! On ne peut pas le laisser pour mort là-bas. Il faut aller le chercher.
—Son escouade a fait ce qu’elle a pu. Nous ne pouvons pas retourner là-bas. Je suis désolé que tu doives vivre avec ça, mais il faut aller de l’avant.
—Comment peux-tu dire ça ? Comment peux-tu l’abandonner ? C’est toi qui l’as envoyé là-bas ! Tout cela est de ta faute ! On ne peut pas le laisser. Il faut qu’on envoie quelqu’un. Une équipe pour le sauver.
—Il n’y a rien à faire, insista doucement le corbeau. Je sais ce que tu ressens, et j’en suis désolé. C’est notre combat. Les humains, ils continuent de nous prendre ceux qui nous sont chers…
—Épargne-moi ta propagande ! Hurla la louve, laissant Adalric muet. C’est à cause de ta propagande stupide qu’il est là-bas !
Les larmes traçaient des sillons brûlants dans les joues de la monstre. Elle tendit un doigt accusateur vers le chef de la résistance ;
—Envoie une équipe. Quelque personnes, pas plus. Nous avons des armes, des explosifs. Il nous suffit d’un véhicule. Les humains ne nous verront pas arriver que nous serons déjà repartis. Fidget est un de tes meilleurs soldats ! Dévoué, courageux. Tu lui dois ça à lui plus qu’à quiconque !
—Il a fait preuve d’un grand courage, acquiesça Adalric. Et c’est pour cela qu’il ne voudrait pas nous voir agir bêtement. Il préférerait que nous nous concentrions sur notre combat.
—Ferme la ! Tu ne sais rien de ce qu’il voudrait !
—Skye. Écoute-moi, fit le monstre en la regardant droit dans les yeux. Ce serait du suicide. Tu penses vraiment qu’il voudrait condamner des dizaines d’autres monstres juste pour l’aider ? Qu’il est égoïste à ce point ?
La louve s'apprêtait à répondre, mais Adalric continua fermement ;
—Je ne risquerais pas la vie de mes soldats, même si c’était moi qui étais enfermé là-dedans.
—Nous devons aller l’aider. Tu ne peux pas le laisser mourir, se répéta la monstre.
—Même si cela était une bonne idée d’y aller, je ne peux pas. Sa capture nous met dans l’embarras : nous ne pouvons savoir ce qu’il leur a révélé contre son gré. Alors nous devons agir vite. Nous préparons actuellement une grande offensive. Cela nécessite toutes les ressources dont nous disposons ; toutes les opérations secondaires ont été annulées.
—Alors c’est tout ce qu’il est pour toi ? Explosa-t-elle. Une ressource ? Et désormais qu’il n’y a plus rien à en tirer, tu l’abandonnes comme un vieil outil usagé ?
—Je n’ai pas dit ça. C’est la guerre Skye. Des gens meurent, et c’est tout. Il savait parfaitement les risques qu’il encourrait, et toi aussi. C’est triste, mais c’est comme ça.
Skye se laissa retomber, à bout de forces. Non, pas comme ça. Elle ne pouvait pas abandonner comme ça.
—Alors laisse-moi y aller seule, implora-t-elle. Laisse-moi prendre des armes, et y aller. Seule.
—Non.
—Adalric--
—Tu n’iras pas seule, et laisse-moi t’expliquer pourquoi. Parce qu’ils ont l’avantage du terrain. Parce qu’ils sont plus armés que la résistance entière ne le sera jamais, et que même le peu qu’il te faudrait emporter diminuerait nos capacités lors de l’attaque à venir. Parce que tu n’as aucune chance, et que je ne veux pas perdre un soldat de plus. Mais surtout parce que, même si tu parvenais à approcher, il serait mort avant même que tu ne franchisses la porte. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’ils les tueront tous d’un seul coup. Des milliers de monstres ; hommes, femmes, et enfants. Pouf, plus rien. Ils n’hésiteront pas une seconde s’ils te voient approcher.
Skye resta abasourdie. Non, il ne disait pas la vérité. Il se trompait, il lui mentait.
—Ou alors ils décideront de te laisser gagner. Et alors que tu te dépêcheras de rentrer, Fidget à côté de toi probablement en train d’osciller entre la vie et la mort, ils feront exprès de te laisser fuir. Mais ils te suivront. De loin. Ou depuis le ciel. Ou avec une balise. Ou par un milliard d’autre moyens. Et tu les emmèneras droit ici. Droit à la résistance. Où ils pourront mener l’assaut qu’ils veulent, et tous nous exterminer. Tous nous tuer en un seul coup, et anéantir notre combat juste avant que nous ne réussissions. C’est ça que tu veux ? Que nous perdions tout ?
—Non… Non je… je…
—Moi aussi la capture de Fidget me fait mal. À chaque fois que je perds un soldat mon cœur saigne un peu plus. Mais c’est la guerre. C’est la guerre, et tant que nous n’aurons pas gagné, il y aura d’autres morts.
Il alla ouvrir la porte et fit signe à Betty de raccompagner la louve. Avant qu’elles ne partent, il ajouta ;
—Prie. Prie pour que Fidget survive assez longtemps pour être libéré. Et bats-toi pour que ce jour arrive au plus vite.

TheErosouaf27
Niveau 2
07 mars 2019 à 20:46:11

2

Skye avait le regard perdu dans le vide. Assise sur son lit, elle regardait le matelas qui resterait vide face à elle. Elle pensait à Fidget – que faire d’autre ? La louve était harcelée par un besoin désespéré de le retrouver, de le revoir. Elle voulait plus que tout le serrer dans ses bras. Caresser doucement sa fourrure ; même du bout des doigts. Rien que le voir. L'apercevoir.
Et elle lui en voulait. Elle lui en voulait d’avoir insisté pour y aller. D’avoir pris des risques inutiles. Skye ressentait une colère résignée, teintée d’amertume. La colère que l’on ressent en disputant malgré soi quelqu’un que l’on aime. Mais plus elle laissait cette colère s’exprimer, et plus elle se sentait mal. Comment pouvait-elle lui en vouloir ? Comment pouvait-elle penser ça ? Alors que Fidget était en train de vivre mille souffrances. Non, en réalité, elle s’en voulait à elle-même. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir retenu. De s’être laissé convaincre ; acheter. Tout ça parce qu’elle n’avait pas été assez forte pour lui tenir tête – couardise !
La culpabilité la rongeait, et son impuissance encore plus. Comment pouvait-elle rester assise là à pleurer ? Skye devait faire quelque chose. Quoi ? Adalric lui avait tout interdit. L’avait privée de tous ses moyens. Et si ce n’avait pas été pour le manque de personnel, il aurait sûrement trouvé moyen de la faire surveiller. Mais le cœur de la louve semblait prêt à exploser. Éclater de souffrance, de colère. Il lui fallait tenter quelque chose – s’occuper – sans quoi elle allait devenir folle. De quel droit Adalric l’empêchait-il de se porter au secours de son amant ? Skye n’était pas une débutante. Elle n’allait pas revenir immédiatement à la base et y amener les humains. Pour qui se prenait-il à lui dicter ses faits et gestes ? N’étaient-ils pas censés être libres ? Quel était ce chef qui abandonnait ses soldats au lieu de tout mettre en œuvre pour les aider ?
La position d’Adalric était raisonnable, mais cela ne traversait même pas l’esprit de Skye. Et elle n’avait pas tort non plus. Accablée par la douleur, libérée du collier, elle avait bien le droit de tenter ce qu’elle voulait – peu importe ce qu’en pensaient les autres. Les vieux doutes se réveillèrent dans le cœur de la louve. Petit à petit elle avait accordé plus de confiance à cette entreprise, cependant les évènements venaient ébranler cette foi fragile. Qui avait décidé de cette hiérarchie ? Qu’avaient fait les membres à sa tête pour prouver leur légitimité ? D’aucuns auraient argué que la simple existence de la résistance était une preuve suffisante, mais Skye leur aurait répondu que cette existence de rat terrifié n’était pas si différente de ce qu’ils avaient vécu sous terre. Et là non plus personne n’était venu les déranger. La seule raison pour laquelle ils étaient parvenus à la surface, c’était parce qu’ils avaient fait preuve de courage et d’ambition. Ils ne s’étaient pas libérés en se cachant et ne jouant que des coups sûrs, mais en défiant l’ordre établi.
Non, se répéta Skye qui sentait ses forces revenir. Elle n’allait pas se laisser faire comme ça. Elle n’allait pas abandonner aussi facilement celui auquel elle tenait tant. Que ceux qui lui avaient dit “c’est comme ça” aillent se faire voir. Que ceux qui avaient sous-entendu qu’elle était stupide ou trop attachée aillent se faire voir. Elle n’avait pas rejoint la résistance parce qu’elle jugeait que la fin justifiait les moyens ; elle l’avait rejoint parce qu’elle voulait vivre heureuse avec Fidget. Sans lui, plus rien n’avait de sens. Il n’était plus là à cause de cette foutue résistance. Skye se demandait ce qu’elle faisait encore ici.
Sa décision était prise – sur un coup de tête peut-être. Peut-être pas. Elle préférait mourir avec Fidget et le rejoindre dans un hypothétique au-delà que d’abandonner. La louve ne savait pas encore quoi faire exactement, mais elle comptait bien trouver. Skye s’excusa en avance auprès de ceux que ses actes à venir impacteraient. Cependant, elle ne reculerait pas.

Pendant les jours qui suivirent, Skye se concentra dans le plus grand secret sur l’élaboration d’un plan d’attaque. La louve obtint des renseignements divers, notamment le rapport de mission qui lui livra des informations cruciales. La position du complexe était marquée sur une carte, ainsi que les voies d’accès et les détails concernant la capture de Fidget ; en particulier la couleur de son bracelet. Ce dossier était une vraie mine d’or, et Skye s'appuya largement dessus pour concevoir sa stratégie.
Une seule route menait au camp, cependant celui-ci s’était greffé sur une voie ferrée dédiée au transport de marchandises. Les rails slalomaient dans les montagnes, et la louve voyait là sa chance d’intervenir. En effet, Adalric avait raison sur le fait que les humains pouvaient tuer tous les prisonniers d’une seule commande. Elle devait donc attaquer loin de leur zone de contrôle : dans un endroit reculé où les renforts mettraient du temps à arriver.
Une attaque de train donc. Seule. Cela semblait tout droit tiré d’un film d’action. Pourtant Skye était certaine de pouvoir y parvenir. Peut-être était-elle aveuglée par ses sentiments, cependant elle avait des avantages non négligeables. La surprise jouerait un rôle capital, sans compter qu’elle avait un but bien précis. La louve voulait simplement secourir Fidget, pas tous les monstres détenus. Quand les humains arriveraient, il leur serait impossible de savoir qu’un seul esclave avait disparu. Au contraire, ils se féliciteraient de leur chance et penseraient à du sabotage.
Comment stopper un train alors ? Et surtout, comment stopper le bon. Skye avait vu dans le rapport la couleur du bracelet de Fidget, cependant le calendrier des trains n’était pas à sa disposition. Est-ce qu’elle serait capable de sentir l’âme de son amant parmi celle de tous les autres monstres ? Alors que celui-ci se déplaçait à grande allure, et était sous l’influence du collier ? De plus, faire dérailler un train était aussi difficile que dangereux. Et si elle causait des dizaines de morts ? Et si Fidget périssait par sa faute ? Skye préférait ne pas y penser.
Elle s’interrogea également sur les ressources de la résistance. Son plan changerait du tout au tout en fonction de l’armement qu’elle pourrait dérober. Combien de munitions lui faudrait-il ? Combien d’explosifs ? Comment se rendre jusqu’au camp ; Skye ne savait pas conduire, mais était plutôt confiante sur sa capacité à apprendre sur le tas – Fidget lui avait expliqué les rudiments. Ce dont elle était sûre cependant, c’était que la résistance n’irait pas à sa poursuite. Ces couards ne risqueraient pas d’être pris. Ils lui en voudraient ; cela était à peu près sûr. Et d’ailleurs elle devrait probablement s’en faire pour l’avenir si l’organisme parvenait bel et bien à libérer les monstres et gagner un pouvoir important. Mais cela n’étaient que des si. La capture de Fidget était bien concrète, elle.
Enfin, Skye se demanda comment elle pourrait protéger son amant du pouvoir des colliers. Elle devrait se renseigner sur le fonctionnement des bloqueurs.
Ce sauvetage présentait donc de nombreux défis. Skye en était bien consciente, sans que cela n’affecte sa détermination. Elle avait la foi. Elle savait qu’elle y parviendrait. Fidget tenterait probablement de la dissuader s’il était encore là : arguant à juste titre qu’il ne lui avait pas offert sa liberté pour qu’elle risque tout comme ça. Cependant, Fidget n’était pas là. Alors Skye n’avait personne pour la retenir.

La louve ne chôma pas. Quelques jour de plus s’écoulèrent – une semaine au total depuis la capture de Fidget – avant que tout ne soit fin prêt. Le plan était affiné et répété ; infaillible même. La louve avait localisé le matériel. Skye n’avait plus qu’à réunir le courage de se lancer, et trouver la bonne opportunité.
Celle-ci se présenta rapidement. Armée d’un large sac de sport, Skye se faufila dans la réserve de matériel et déroba tout ce dont elle aurait besoin. Fusil, munitions et explosifs vinrent bientôt emplir le sac. Sans compter un bloqueur, et des rations militaires. Enfin, elle combla les espaces vide d’équipement de survie. Jamais ils ne pourraient revenir à la base après ça, alors ils devraient trouver un moyen de survivre seuls.
La louve avait également emporté ses notes sur l’opération de désactivation des colliers. C’était risqué : si elle se faisait prendre, la méthode de la résistance deviendrait peut-être obsolète. Mais elle était prête à courir le risque si cela lui permettait de désactiver celui de Fidget après l’avoir secouru. En effet, le sauvetage n’était que la première partie du plan pour la liberté.
Tout au long de sa préparation, Skye senti son cœur battre à toute allure. On était au beau milieu de la nuit, et elle n’avait absolument aucune excuse pour ce qu’elle était en train de faire. Si quelqu’un la surprenait… Elle ne savait même pas ce qui lui arriverait, et préférait ne pas le découvrir. Redoublant de prudence, elle arpenta les couloirs jusqu’au hangar ; glissant tel un spectre. Là, des dizaines de véhicules étaient alignés.
Skye s’empara d’une clé au hasard, et entra dans la voiture correspondante. Ce n’était pas un modèle militaire. C’était probablement pour le mieux, même si Skye craignait d’être en difficultés dans les montagnes. Tant pis, c’était un pari qu’elle devait prendre.
S’enfermant dans l’habitacle, elle eut une dernière hésitation. Il était encore temps d’être raisonnable : de reposer tout ce qu’elle avait volé, de retourner se coucher, et de tourner la page. Si elle mettait le contact, la louve ne pourrait revenir en arrière. Peut-être valait-il mieux abandonner ? Se reposer sur la prière et le destin pour garantir la survie de Fidget ?
Non. Skye comptait bien prendre son avenir entre ses propres mains. Agir. Être responsable de son propre sort, peu importe qu’il tourne bien ou mal. Désormais il fallait aller de l’avant et mettre en œuvre le plan méticuleusement préparé. Dans quelques jours, elle serait réunie avec Fidget, morte, ou esclave.
Skye tourna la clé et démarra en trombe ; les dés étaient jetés.

Blazethem
Niveau 8
08 mars 2019 à 00:24:25

Magnifique :bravo:

Là, on aura un sauvetage de qualité, ou un esclavage mal foutu, et probablement Sans qui va partir en filature.

En bref, que du bon pronostic :hap:

SheogorathDDT
Niveau 10
08 mars 2019 à 06:59:59

DRAMA
ROMANCE
BLOODSHED

fandemeliodas
Niveau 9
09 mars 2019 à 15:13:18

C'est quoi la magie de skye déjà ? Et pourquoi tout les monstres de la Résistance n'ont pas déjà été libérés ? Ou les monstres très puissants comme Asgore, Undyne et Sans au minimum ?

fandemeliodas
Niveau 9
10 mars 2019 à 23:15:33

Est ce que quelqu'un pourrait répondre à ma question ?

SheogorathDDT
Niveau 10
11 mars 2019 à 00:27:11

Je t'avoue que j'en sais autant que toi. :hap:

Blazethem
Niveau 8
15 mars 2019 à 22:56:41

Le 09 mars 2019 à 15:13:18 FanDeMeliodas a écrit :
C'est quoi la magie de skye déjà ?

Elle peut prendre forme animale, mais genre, littéralement
https://www.noelshack.com/2019-11-5-1552686806-250px-canis-lupus-couche.jpg
tu vois ce loup ?
Et bah c'est Skye utilisant son pouvoir

Et pourquoi tout les monstres de la Résistance n'ont pas déjà été libérés ?

Ils risqueraient d'oublier qu'ils se battent pour ça :noel:

Ou les monstres très puissants comme Asgore, Undyne et Sans au minimum ?

Patience, leur tour va arriver :hap:

fandemeliodas
Niveau 9
16 mars 2019 à 17:16:28

Le 15 mars 2019 à 22:56:41 Blazethem a écrit :

Le 09 mars 2019 à 15:13:18 FanDeMeliodas a écrit :
C'est quoi la magie de skye déjà ?

Elle peut prendre forme animale, mais genre, littéralement
https://www.noelshack.com/2019-11-5-1552686806-250px-canis-lupus-couche.jpg
tu vois ce loup ?
Et bah c'est Skye utilisant son pouvoir

Et pourquoi tout les monstres de la Résistance n'ont pas déjà été libérés ?

Ils risqueraient d'oublier qu'ils se battent pour ça :noel:

Ou les monstres très puissants comme Asgore, Undyne et Sans au minimum ?

Patience, leur tour va arriver :hap:

Vu que Undyne est capable de buter des dizaines de soldats sous sa forme normale, alors imagine Undyne l'immortel, et Sans qui réduit Frisk level 19, qui tuait tout des adversaires en un coup, l'état de bouillie en 15 secondes max au premier combat.

Tu comprends mieux pourquoi je veux le retour de Frisk la génocidaire level 20.

Sinon HS mais je vais danser de joie le jour de la mort de Vaillance.

SheogorathDDT
Niveau 10
16 mars 2019 à 22:12:17

Et Mettaton NEO alors ? Il se fait OS que parce que Frisk est pèté :noel:

fandemeliodas
Niveau 9
17 mars 2019 à 01:12:11

Le 16 mars 2019 à 22:12:17 SheogorathDDT a écrit :
Et Mettaton NEO alors ? Il se fait OS que parce que Frisk est pèté :noel:

Qu'est ce qu'il y a de drôle ?

fandemeliodas
Niveau 9
17 mars 2019 à 14:59:30

Sérieusement tu peux expliquer ?

SheogorathDDT
Niveau 10
18 mars 2019 à 06:21:43

Plaît-il ?

fandemeliodas
Niveau 9
18 mars 2019 à 13:30:23

Le 18 mars 2019 à 06:21:43 SheogorathDDT a écrit :
Plaît-il ?

Ah d'accord, je n'avais pas compris.

Sérieusement, Mettaton causerait un carnage.

Mais je veux le retour de deus frisk.

Blazethem
Niveau 8
19 mars 2019 à 13:14:02

Le 18 mars 2019 à 13:30:23 FanDeMeliodas a écrit :

Le 18 mars 2019 à 06:21:43 SheogorathDDT a écrit :
Plaît-il ?

Ah d'accord, je n'avais pas compris.

Sérieusement, Mettaton causerait un carnage.

Mais je veux le retour de deus frisk.

C'est prévu, d'après la sacro-sainte prédiction de la logique des choses :noel:
Elle a aussi prévu Sans dans Smash Bros, aux côtés de Sephiroth, de Bob l'éponge et de Sheo :noel:

SheogorathDDT
Niveau 10
19 mars 2019 à 23:15:51

Je suis déjà dans Smash.

fandemeliodas
Niveau 9
20 mars 2019 à 00:29:07

Comment ça se fait que les humains se sentent à l'aise avec le fait de violer des monstres ? Ils ne se rendent pas compte que c'est pratiquement comme de la zoophilie (femme-loup, femme oiseau, mais littéralement une colombe avec des jambes et quelques autres parties un peu moins oiseaux, mais je ne veux pas savoir précisément , homme renard, fille-lapin, entre autres).

Sujet : [Fic] Slavetale
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