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Pro Cycling Manager Saison 2018

Sujet : Mes billets actu cyclisme
Gojko_Kacar
Niveau 29
22 septembre 2018 à 15:55:11

Froome a cet âge n'avait rien gagné. A ce compte là, je pense que l'argument de l'âge s'entend mais n'est pas absolu. En ce qui me concerne, je pense qu'avec Kuss on a affaire à un bon coureur. Est il de la trempe des plus grands ? Laissons lui du temps, sait-on jamais ... D'emblée je dirai que non aussi, mais je ne peux pas enterrer ce coureurs qui n'a pas eu sa chance en tant que leader si souvent que ça.

Quant aux courses outre Atlantique, Kuss lui même nous le dirait qu'il y a un écart béant avec un grand tour. Mais ça reste de belles courses intéressante à suivre, qui permettent de voir en avant première des coureurs qui pour certains intégreront ce fameux WT.

Rogina
Niveau 9
22 septembre 2018 à 17:21:37

Le 22 septembre 2018 à 14:21:07 dirtyfighter a écrit :
Je dis juste qu'Enric Mas, 2ème de cette même Vuelta est plus jeune que lui. Que Bernal ou même Gaudu, encore plus jeunes, ont montré plus que lui.

Ah, la jeunesse...

C'est bien beau de dire qu'untel a fait ça mieux, mais il faut peut-être se pencher sur d'autres caractéristiques que l'âge. Kuss a démarré sa carrière en 2015 et trouvé sa première équipe pro en 2016 (en l'occurrence Rally), soit plus tard en terme brut que les jeunes que tu cites, et, si l'on compare les âges, le début de carrière de Kuss est bien plus tardif.

En gros, il se forme tout juste au circuit américain en 2016, se démarque en 2017 comme étant un grimpeur assez impressionnant au service de Britton en Utah, ce qui lui vaudra son contrat 2018 chez Lotto NL. C'est très rapide. Gaudu est stagiaire chez FDJ en 2016, Mas est dans l'équipe de réserve de QS, Bernal est déjà chez Androni, pour comparer.

Et initialement je disais simplement que le niveau sur le Tour de l'Utah était à des années lumières de l'élite mondiale et qu'on verrait le vrai niveau de Kuss sur des courses mondiales et que pour l'instant; Kuss c'est le néant.

Le néant ne réduit pas le peloton à seulement les favoris sur une étape de montagne. Ou alors, tu supprimes les équipiers et chacun court pour soi.

Qu'il finisse 65ème ou 28ème n'a en effet pas grande signification car ça dépend de l'intensité d'effort que le coureur engage plutôt que son niveau absolu. Mais quoiqu'il en soit, il n'avait absolument pas le niveau pour faire un top 20 sur cette Vuelta.

À quelle place Mas a fini son premier GT ? Quand tu es équipier, ton objectif n'est pas de finir le plus haut possible. Tu dois chercher des marques, et sa première semaine est un très bon indicateur pour l'avenir.

Peut-être qu'il progressera sur le tard mais pour l'instant il n'a rien fait pour mériter les qualificatifs dont il a hérité pour avoir gagné une course de 3ème division mondiale contre des adversaires comme Haig qui n'étaient pas du tout à fond alors que tant d'autres ont son âge quand ce n'est pas moins et ont produit bien davantage que lui.

Pourquoi tout le monde devrait cumuler le même pic de forme ? La victoire de Yates est-elle moins crédible car Nibali et Porte préparaient les mondiaux ?

Et puis, toutes ces critiques ne se basent que sur l'âge. Heureusement que tu n'es pas manager de Lotto NL, parce que tu aurais dit la même chose de Roglic, que ce soit sur son âge et ses références en Chine/Azerbaïdjan.

Pour moi c'est et ça sera juste un bon équipier de montagne parmi tant d'autres.

Bah c'est le but. Et c'est déjà énorme et monstrueux pour un coureur issu de Rally.

Peter88120
Niveau 10
23 septembre 2018 à 00:50:28

Je tiens juste à dire que dans la MEME EQUIPE, Roglic (et meme Kruijwsijk à ce niveau d'ailleurs) se sont revelés sur le tard donc tous les espoirs sont autorisés.

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 02:37:26

Evidemment que tous les néophytes W.T n'ont jamais pu gagner sur des grandes courses et ont dû scorer sur des petites courses avant d'avoir une promotion. Que ce soit le Tour de Chine ou le Tour de Normandie. Restait le plus dur à parcourir : passer de grégario à leader. Chose qu'il a montré cette année.

M'enfin je recentre sur Kuss. Cf page 4 du topic. Je disais simplement que j'attendais de le voir sur la Vuelta et les courses W.T avant de m'enflammer pour une victoire sur une course pro mineure. Bon ba y'a un paquet de jeunes coureurs qui m'auront plus enthousiasmé sur cette Vuelta.

Je tiens juste à dire qu'à cet instant et dans les faits, un Jack Haig lui est supérieur ainsi que des types comme Bernal, Sosa ou Gaudu qui n'étaient que des Juniors quand Kuss a débuté sur la route en 2014.

Ce qui m'intéresse ce sont les faits. Je suis un spectateur. Je n'ai pas la prétention de faire figure de chercheur de tête pour Lotto Jumbo. Je n'en ai pas le temps ni l'envie.

Peter88120
Niveau 10
23 septembre 2018 à 04:46:59

Bernal et Sosa sont des etoiles, c'est normal. Pour Gaudu va falloir confirmer un jour car sa saison est clairement bof.

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 14:20:28

Vos réactions sont amusantes car elles flirtent avec le thème du prochain article.

Je préparais depuis plusieurs jours une rétrospective sur les meilleurs jeunes d'hier; les cracks précoces qu'on voyait devenir "Roi" sur les G.T.

Au programme : Evgueny Berzin,Jan Ullrich, Alejandro Valverde, Damiano Cunego, Andy Schleck, Nairo Quintana, Egan Bernal

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 14:34:12

Bernal est deja un jeune d'hier ? Dieu que le monde va vite :rire:

AntoGriezmann
Niveau 10
23 septembre 2018 à 16:47:30

Bernal est deja un jeune d'hier ? Dieu que le monde va vite :rire:

:rire:

Campistek
Niveau 20
23 septembre 2018 à 17:13:53

:rire2:

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 17:41:07

Bernal a un traitement spécial dans l'article. C'est en quelque sorte la conclusion de l'article qui se termine par une ouverture. Je fais un simple état des lieux de ses performances à 21 ans. Vers lequel des 6 profils présentés, semble-t-il tendre le plus ?

Peter88120
Niveau 10
24 septembre 2018 à 02:16:58

ANDY PUTAIN :snif:

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Niveau 10
24 septembre 2018 à 23:35:01

Evgueny BERZIN (1994/95), l’étoile filante

https://www.noelshack.com/2018-39-1-1537824898-s-l300.jpg

Mai 1994, la planète cyclisme est sous le choc. Le roi Miguel, double vainqueur du Giro et triple vainqueur du Tour en titre vient d’être vaincu par un jeune russe de 24 ans à la crinière très blonde. En montagne mais aussi et surtout sur les clm.

Son nom est Evgeny Berzin. Il est très fort et il semble parti pour marquer l’histoire du cyclisme. Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège peu avant devant Lance Armstrong, Berzin sait tout faire et mieux que les autres. Rouleur, puncheur, grimpeur…

On le voit déjà en Jaune à Paris. Lui aussi s’y voit déjà. Il prétend ne pas avoir besoin d’équipiers pour gagner. Il faut dire que son équipe sur le Giro était très faible. Lorsque Pantani et Indurain partent dans un baroude au cours de cette mythique étape d’Aprica (étape à regarder absolument pour ceux qui sont passés à côté de cet épisode historique), c’est lui qui prend les responsabilités de la poursuite avec d’immenses champions tels que Chiapucci et Bugno dans son sillage. En gestionnaire et avec autorité. Il n’aura jamais vraiment tremblé.

La trêve hivernale révèle déjà sa faiblesse. Son instabilité. Il signe des pré-contrats à droite à gauche tandis que sa préparation n’est pas sérieuse.

Il revient en 95. Moins fort bien évidemment. Laurent Jalabert le bat sur la Flèche Wallonne. Tony Rominger le domine sur le Giro alors qu’il l’aurait probablement exterminé une année plus tôt. Il accroche néanmoins une 2ème place grâce au dernier chrono où il surclasse cette fois-ci Rominger.

On l’attend donc avec impatience sur le Tour où il va devoir cohabiter avec Bjarne Riis et Ivan Gotti. Toutefois c’est bien lui qui porte le dossard 11. Challenger n°1 d’Indurain, il doit mettre fin à une dynastie qui semble approcher de la fin.

Le prologue de Saint-Brieux étant perturbé à cause de la pluie, les choses sérieuses commencent au clm par équipe. L’équipe Gewiss, portée par son formidable trio est impressionnante. La ONCE de Jalabert et Zulle est à 35s, la Banesto d’Indurain à presque 1m. Indurain remet très vite cela en ordre en surclassant tous ses rivaux à Liège puis sur le clm où Berzin termine 4ème. Derrière le roi Miguel mais pire encore, derrière son équipier Bjarne Riis. Puis vint la démonstration d’Indurain à La Plagne qui finit de démoraliser le russe qui abandonne au cours de la 10ème étape. On le reverra c’est sur pense-t-on.

C’est plus humble mais toujours aussi énigmatique qu’il revient sur le Tour en 96 après avoir essuyé un échec sur le Giro. C’est lui qui s’empare du Jaune après la défaillance d’Indurain aux Arcs. La passation de pouvoir tant attendue depuis 2 ans s’est enfin opérée. Il confirme sa prise de pouvoir en surclassant ses rivaux dans un clm au profil accidenté. Dégageant une immense puissance, Chaine et Thèvenet, impressionnés, doutent de la qualité de son équipe et de son état de fraicheur.

Le départ de Riiss, passé chez Telekom et l’abandon de Gotti au début du Tour, ont considérablement affaibli l’équipe. Pis, Berzin a eu la mauvaise idée de courir sur le Tour de Suisse. Progressivement, Berzin montre ses limites face à un Riis en forme olympique. Il recule place par place au fur et à mesure des étapes de montagne tel un single du top 50. La dernière étape le fait disparaitre du top 10.

Il ne jouera plus les premiers rôles. Madiot lui donnera sa chance en 1998 mais il sombrera. Il prend sa retraite en 2000, à seulement 30 ans. Il l’avouera lui-même : il n’était pas assez bosseur.

Pseudo supprimé
Niveau 10
24 septembre 2018 à 23:41:39

Jan ULLRICH (1996/98), l’éternel loser

https://www.noelshack.com/2018-39-1-1537825294-corvos-00000609-070.jpg

Au moment même où Berzin est à la ramasse sur la deuxième moitié du Tour 96, un jeune allemand de moins de 23 ans progresse dans la hiérarchie. 2ème sur le Tour en 96, il atteint son nirvana à Andorre-Arcalis. Pantani et Virenque collaborent pour limiter les dégâts et creuser un écart sur Olano. Ullrich a bien écrasé le Tour 97. A la vue de la performance du jeune allemand, Indurain ne regrette pas d’avoir renoncé définitivement au circuit pro. Il n’avait aucune chance.

Ullrich gagne le Tour avec plus de 9m d’avance sur Virenque et plus de 14m sur Pantani. Pour terminer la saison il claque Hambourg et fait 2 à Zürich. Le règne a déjà commencé. Ou pas. Ullrich est un fainéant. Sa préparation est tronquée. Mais c’est aussi un génie. En deux-trois mouvements, il met tout le monde d’accord sur le Tour 98. Le clm de Mérignac remporté haut la main, l’équipe Festina exclue, on ne voit pas trop qui pourrait le battre.

Pantani ? Oui mais le talentueux grimpeur est déjà à plus de 5m et dans les Pyrénées, il ne reprend que des broutilles à l’Allemand qui dispose d’un clm supplémentaire. Alors que tout le monde voit Ullrich en Jaune à Paris gros comme une maison, le Tour bascule aux Deux-Alpes. C’est la dernière fois qu’Ullrich portera le Jaune. Il réagit par orgueil et se classe 2ème du Tour, remportant le Blanc pour la 3ème année consécutive.

Forfait sur le Tour 99, il domine Olano sur la Vuelta 99. La suite vous la connaissez tous. Ullrich, par négligence plus que par malchance, se classe 2ème du Tour 00 et du Tour 01. Avec aussi peu de sérieux en terme de préparation, on se demande tous comment. On en vient même à en vouloir à l’Allemand d’avoir sevré le public de duels épiques avec l’obscure désattribué.

Entre deux frasques de l’Allemand, déjà accroc à la drogue, on aura tout de même droit au seul véritable duel qu’il y ait jamais eu entre Ullrich et désattribué. L’histoire commence pourtant par le traditionnel manque de sérieux de l’Allemand qui a mangé trop de chocolat cet hivers. Sauf que. Cette fois-ci il porte le magnifique maillot d’une équipe mythique revenue de chez les morts : Bianchi. Avé Coppi.

Largué à l’Alpe d’Huez à cause de soucis gastriques (ba oui quoi… c’est Ullrich), il revient dans la course au Jaune en écrasant le chrono. Avec Vinokourov, ils sont 3 pour la victoire finale. Le Kazakh craque en premier. L’Allemand est plus fort que Dark Vador mais il ne le sait pas encore.

A Luz-Ardiden, Ullrich attend son rival au lieu d’en profiter pour attaquer. Son adversaire sera sans pitié. Sa chance est passée. Ullrich aborde le dernier clm avec 1’05 de retard mais il ne peut faire la différence. Désattribué calque son effort sur le sien et l’Allemand finit par craquer comme toujours en chutant.

2004… Toujours la même rengaine. Ullrich est en surpoids comme toujours mais cette fois-ci Ullrich ne termine même plus 2ème. Ce n’est même plus le plus fort de son équipe. Kloden, prometteur depuis sa victoire sur Paris-Nice en 2000 prend sa place.

2005… Ullrich a été sérieux cette fois-ci… sauf qu’il rentre dans le pare-brise d’une voiture la veille du départ. Il termine 3ème de l’épreuve.

2006… attendu comme le favori du Tour avec Basso, il est balayé définitivement par l’affaire Puerto. Cette fois-ci c’est sur on ne le reverra plus sur un vélo.

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Niveau 10
24 septembre 2018 à 23:47:27

Alejandro VALVERDE (2003/04/05), l’enfant prodige

https://www.noelshack.com/2018-39-1-1537825643-1063914596-0.jpg

J’ai longtemps hésité à placer Francesco Mancebo et Oscar Sevilla. Ces deux coureurs, nés la même année (1976) étaient les deux meilleurs jeunes des années 99/00/01. Mais ils ne sont jamais apparus comme de potentiels vainqueurs du Tour. Désattribué avait placé la barre très haut. Tellement haute, qu’il fallait trouver un challenger à la hauteur et comprenant qu’Ullrich n’y parviendrait jamais, c’est vers l’Espagne et vers une nouvelle génération qu’il fallait se tourner.

Depuis le début des années 90, en Espagne et plus encore dans la région de Murcia, Valverde est justement réputé dans le milieu cycliste depuis les minimes comme étant un coureur imbattable. Il n’a jamais perdu une course avant les Juniors.

Signé pro par la Kelme en 2002, il attire l’attention du grand public en 2003. Le journal Lequipe lui dédie un article éloquent. Valverde est présenté comme le futur tueur de la planète cyclisme. Carrément.

3ème de la Vuelta et 2ème des championnats du Monde à 23 ans, on attend impatiemment de le voir poser un bâton à un Désattribué vieillissant. Pas en 2004, puisque Valverde se focalise sur les courses espagnoles.

C’est en 2005 qu’on a droit au seul duel. Sur les pentes de Courchevel, Valverde tape un Désattribué plus arrogant que jamais. Des douleurs au genou l’empêcheront de rééditer cette performance.

La deuxième moitié des années 2000 est censée correspondre à son prime. Les chutes, les défaillances et plus encore l’affaire Puerto le priveront de nombreuses possibilités de gagner le Tour. Le Tour 06 et 08 étaient largement à sa portée. Il se contentera d’une Vuelta 09 gagnée à l’arrachée. Sa seule victoire en G.T. Cela fait peu par rapport aux grandes promesses de début de carrière.

On ne le verra pas pendant 4 ans sur le Tour. Il réapparait comme un grand champion en 2013 alors que tout le monde le voyait proche de la retraite. Durant les saisons 13/14/15/16/17, Valverde règne sans partage sur les Ardennaises et brille sur le Tour comme sur la Vuelta. Il impressionne de par sa régularité tout au long de la saison et des saisons. Qui se souvient d’un Valverde en manque de forme ?

Cette année encore à 38 ans, sur le Tour et plus encore sur la Vuelta il a répondu présent, masquant les défaillances d’une autre étoile montante déchue, Nairo Quintana.

A ce jour Valverde demeure, à un âge canonique, un des 10 meilleurs coureurs du monde. Pas assez dominateur en montagne, il n’aura remporté qu’un seul G.T pour 7 podiums, 11 top 5 et 13 top 10. A l’exception de ses gamelles, il n’a jamais terminé un G.T au-delà de la 20ème place de toute sa carrière. Son côte Poulidor ressurgit aussi aux championnats du monde : 9 top 10 en 11 participations pour 6 podiums mais aucune médaille d’Or. Idem sur l’Amstel et le Tour de Lombardie.

Est-il le meilleur coureur cycliste du début du siècle ? Si les alternatives existent (Contador, Froome, Sagan), il n’est pas interdit de penser que oui.

Son bilan n’est pas définitif.

Cette année à Innsbruck, Valverde a une nouvelle occasion de régler ses comptes avec ce maillot arc-en-ciel qui lui échappe depuis si longtemps... Ce maillot qui lui scierait à merveille. Réponse dimanche prochain.

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Niveau 10
24 septembre 2018 à 23:52:18

Damiano CUNEGO (2004/05/06), Petit prince, petit règne

https://www.noelshack.com/2018-39-1-1537825934-simoni-cunego.jpg

La course à pied n’a rien à voir avec la course à vélo. Et pourtant c’est dans ce premier domaine que Cunego se fait remarquer après avoir pratiqué le hockey et le football avec semble-t-il, talent. 3ème du championnat d’Italie sur une course de demi-fond, il largue ce sport, sans perspective financière intéressante pour le cyclisme.

Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que Cunego a marché sur l’eau avec un vélo dès sa première course. Cunego c’est le genre de type à côté duquel on se sent minable. Un beau gosse qui réussit tout ce qu’il fait ; le genre de type qu’on ne présenterait pas à sa copine.

Chez les Juniors, il cartonne. Un carton qui se formalise par un titre de champion du monde.

Il signe pro chez Saeco à 21 ans. Des débuts discrets jusqu’au séisme. En 2004, il gagne le Giro avec 4 étapes à la clef. Cette épreuve voit naître une grande rivalité entre le mégalomane Gilberto Simoni et lui. Gilberto Simoni alias Gilbert Simon en français c’est ce grimpeur italien qui se prenait pour le nouveau Pantani et qui se voyait ridiculiser Désattribué sur le Tour.

Si en dehors du Giro, Simoni aura été plutôt ridicule, il faut bien avouer que c’était bien lui le boss du Giro du début des années 2000. Alors forcément, on ne peut qu’être impressionné par Cunego. D’autant plus qu’il remet le couvercle sur le Tour de Lombardie.

Fin 2004, la planète cyclisme compte alors 2 jeunes prodiges : Valverde et plus encore Cunego, le n°1 mondial. Oui mesdames et messieurs. 2004 c’est aussi l’année du décès du Pirate. Toute l’Italie attend beaucoup de lui. Trop ?

Cunego ne retrouvera jamais son niveau de 2004. Le dopage y est sans doute pour beaucoup. Je suis partisan de l’hypothèse d’un Cunego chargé comme un mulet en 2004 qui aurait volte-face après les scandales de Désattribué, l’affaire Puerto, les voltiges suspects de Rasmussen et Contador et la folie Ricco.

Dans un cyclisme considérablement assainit à la fin des années 2000, il repointe le bout de son nez sur les Ardennaises et les Italiennes de fin de saison. Il aura remporté 3 fois le Tour de Lombardie au cours de sa carrière.

Il réalise son meilleur Tour de France à l’âge de 30 ans (6ème). Il regressera progressivement par la suite mais parvient à rester un minimum compétitif jusqu’en 2014.

Cunego s’engage avec Nippo-Vini Fantani pour la saison 2015. Renonçant alors aux courses mondiales, le petit prince veut terminer sa carrière en douceur et prendre du plaisir. Au mois de juillet, il s'aligne sur le Tour du lac Qinghai, épreuve sur laquelle il s'était révélé en 2003, et remporte l'étape reine, qui s'achevait à 4 120 mètres d'altitude.

La boucle est bouclée. Ou presque. Cunego est encore pro à ce jour mais il mettra fin à sa longue carrière en Octobre. Voici l’épilogue d’un parcours au goût amer. S’étant formé au rôle de directeur sportif, il est possible de le revoir prochainement. Avec plus de réussite peut-être.

Campistek
Niveau 20
24 septembre 2018 à 23:57:25

Berzin, je ne le connais pas mais je n'avais que trois ans. :noel:

Tu as une rancune particulière contre celui dont on ne doit pas prononcer le nom ? :question:

Pseudo supprimé
Niveau 10
24 septembre 2018 à 23:59:03

Andy SCHLECK (2007/08/09/10), un champion trop précoce

https://www.noelshack.com/2018-39-1-1537826337-20092496-109785-670.jpg

On aurait du mal à le croire mais oui Andy Schleck est de la même génération que Froome, Thomas, Nibali, Porte… Ces coureurs qu’il écrasait lors de ses jeunes années.

Précoce dans l’ascension comme dans le déclin. C’est à seulement 29 ans et sans surprise qu’Andy Schleck s’est retiré du peloton. Retour sur une carrière étrange là encore.

Fils d’un coureur pro et frère cadet de Frank, Andy Schleck n’est déjà plus un inconnu lorsqu’il signe pro à l’âge de 20 ans. Avec Frank et Kim Kirchen, le Luxembourg ne s’est jamais porté aussi bien qu’à la fin des années 2000.

Sur le Giro 07, Andy termine 2ème de l’épreuve. L’ange de la montagne a enfin un successeur visiblement mais les cas Berzin, Ullrich et Cunego amènent à la prudence.

Oui mais Andy Schleck c’est encore une autre histoire. Celui d’un jeune prodige qui confirmera tout d’abord. A l’instar d’Ullrich il remporte 3 Blancs. Oui mais Schleck réalise ces performances de façon ascendante tandis que l’Allemand semblait déjà plafonner. D’abord 11ème, il remporte Liège-Bastogne-Liège avant de faire 2 sur le Tour.

Il remporte le Tour 10 à 25 ans. Suite au déclassement de Contador certes. Mais il ne faut pas oublier que le Luxembourgeois a perdu ce Tour essentiellement sur un saut de chaine et que sportivement, il semblait un poil supérieur au grimpeur espagnol.

Et c’est justement ça le problème avec Andy. Trop gentil, trop attentionné envers son frère, il ne parvient pas à exprimer sa supériorité au grand dam d’un Laurent Fignon agonisant et exaspéré de voir au coucher de sa vie, un coureur qui lui ressemble tant. Un (énorme) poil moins offensif mais c’est aussi la conséquence d’un cyclisme moderne, sans EPO mais avec des oreillettes, où les écarts sont nettement plus resserrés.

Son divorce avec Saxo-Bank se termine mal. C’est le début d’une nouvelle aventure avec l’équipe Trek. Trop obsédé par le fait de vouloir amener son frère sur le podium à Paris, il oublie de remporter un Tour à sa portée. Andy est vraiment trop gentil pour imposer son règne mais il apparait à ce moment comme un coureur qui remportera des G.T de façon éparse avec de multiples podiums à la clef.

Hélas, quelques mois après avoir remporté le Tour sur tapis vert, Andy Schleck finit sur le tapis bleu. Celui du bitume. Les affaires de dopage de son frère n’arrangent rien.

On le revoit néanmoins lors du centenaire du Tour où il n’est vraiment pas ridicule. Le potentiel est toujours là mais l’envie de se faire mal n’est pas revenue, d’autant plus que l’avènement d’un Chris Froome ou d’un Nairo Quintana méga-forts complique sérieusement la donne. A quoi bon tenter de revenir à son meilleur niveau si c’est pour faire 4 sur le Tour ?

Une chute sur le Tour 14, la chute de trop, provoque sa fin de carrière. Andy Schleck en a marre d’être maigre, de s’épuiser. Il veut s’envoler, jouir de la vie, prendre de l’épaisseur. Non gêné de laisser Froome remporter tous les Tour de France qui semblaient lui être promis.

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Niveau 10
25 septembre 2018 à 00:03:03

Nairo QUINTANA (2013/13/15), le grimpeur qui s’est cogné aux montagnes

https://www.noelshack.com/2018-39-2-1537826579-bettiniphoto-0150248-1-full-670.jpg

Quintana a commencé à faire parler de lui en Europe sur le Tour de l’Avenir 10. Porte drapeau d’une nouvelle génération colombienne encore plus talentueuse que les précédentes, il progresse pas à pas jusqu’au gros coup d’éclat sur le Ventoux puis dans les Alpes pour le Tour du centenaire. Maillot Blanc à 23 ans, il aurait pu empiler 3 Blancs consécutifs comme Ullrich et Schleck.

N’en voyant pas l’intérêt et voyant surtout se profiler les pavés, il choisit de reporter l’échéance sur le Tour. Sur le Giro 14, Nairo est génial. Personne ne doutait réellement de sa victoire finale au départ. Personne ne sera réellement en mesure de la lui contester durant la course. Surtout pas un Cadel Evans au crépuscule de sa carrière. Quintana remporte le Giro avec 3m d’avance sur Uran ; c’est emballé, pesé, plié, mis de côté en attendant le prochain G.T.

Ce ne sera pas la Vuelta 14 où la lutte s’annonçait âpre avec des Contador et Froome revanchards. Des chutes se chargeront de l’éliminer.

Ce ne sera pas non plus le Tour 15. Impérial en 3ème semaine, Quintana ne parvient pas à rattraper le temps perdu lors d’une 1ère semaine piégeuse.

Ce ne sera pas non plus le Tour 16. Durant ce Tour, Quintana est ridiculisé par Froome qui le largue dans une descente après un petit relâchement de sa part et lui fait la nique à Montpellier.

Il prend sa revanche sur la Vuelta 16. Mais une revanche qui ne fait pas tout oublier. Le monde cycliste se divise en 2 catégories de champion. Les Anquetil et les Poulidor. Froome c’est Anquetil et lui c’est Poulidor.

Dumoulin se charge de lui rappeler sa destinée sur le Giro 17 où Quintana ne profite même pas de la chiasse du rouleur hollandais qui lui ravit le Rose en toute logique sur le dernier clm. Ecoeuré par ses échecs, Quintana a baissé pavillon.

Régulièrement battu par ses propres équipiers (Landa quand ce n’est pas Valverde), Quintana est relégué au statut de grimpeur qui fait des coups de temps en temps.

A 28 ans, il n’apparait plus comme un favori incontestable d’un G.T. Ce rôle a été ravi par Tom Dumoulin qu’il surclassait durant ses jeunes années.

Au programme de la saison 2019, le Tour apparait comme l’objectif principal. Le Tour de France de la dernière chance.

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Niveau 10
25 septembre 2018 à 00:06:29

Egan BERNAL (2018), Quel destin ?

https://www.noelshack.com/2018-39-2-1537826785-egan-bernal-prodigies-tdf-2018-1200x800.jpg

Découvert pour ma part sur le Giro 17 avec Androni, Bernal a confirmé son potentiel sur le Tour 18 en finissant 15ème sans forcer pour le général.

Il est difficile d’imaginer Bernal ne pas remporter de G.T au long de sa carrière mais s’il est encore trop tôt pour en faire le champion de demain ce n’est pas tant que le jeune colombien ait montré des failles mais plutôt parce que l’histoire du cyclisme le précède de jeunes coureurs immensément talentueux ayant tous démontré des limites psychologiques plus que physiologiques.

Est-il voué au même destin pathétique de champion précoce à qui on promettrait 10 G.T et qui n’en auront gagné que 1 ou 2 acquis en début de carrière ?

Grimpeur précoce non-polyvalent, Bernal a tout du magnifique perdant de demain qui sera vaincu par des types de sa génération qu’il écrase en ce moment.

Pseudo supprimé
Niveau 10
25 septembre 2018 à 00:09:09

@Campistek : Même si effectivement je détestais Désattribué du temps où il courait, c'est surtout que j'évite de le mentionner alors qu'il a disparu de la course. Pour moi ce n'est qu'un fantôme lorsque je regarde les courses après 1998 à partir où ses performances ont été officiellement invalidées.

Par contre sur le championnat du monde 93 ou le Tour de France 95 c'est Lance Armstrong que je perçois.

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