Super Smash Bros. Ultimate

Je viens de remarquer une chose dans ce chapitre, mine de rien : OÙ. EST. LUCARIO ?!

Le 19 août 2020 à 14:41:19 Matthjass a écrit :
Seul Arte a le droit d'utiliser ces stickers voyons

C'est toujours un honneur d'avoir un adepte de ce stickers voyons

Mais oui, mon cher ami

Encore merci pour vos retours !
Comme je l'ai dit ça était un chapitre un peu difficile à écrire (surtout que je suis en plein Xenoblade depuis la sortie sur Switch ), donc j'suis content que ce chapitre vous ait plu !

Quant à la mystérieuse disparition de Lucario ... ce n'est absolument pas une intrigue ou quoi ... je l'ai tout simplement oublié
Considérez qu'il est bel et bien là, blessé comme la plupart des héros, mais il se trouve sur l'Arche avec le reste des gens

Et en ce qui concerne le chapitre 42, j'ai commencé à écrire le premier axe sur 4/5 ... Il fait 3 pages
Le chapitre promet d'être très long mais j'espère qu'iil vous plaira !

Quand on voit les dégâts qu'a infligé Harmonie, on se doute qu'il y ait au moins une personne qui n'a pas survécu à l'attaque. Je dois avouer qu'à force de voir des survivants, j'ai commencé à douter, mais au final, il y en a eu un. Celui à qui je m'y attendais pas je dois dire.

En plus de perdre un ami, ils ont surtout perdu la capacité de voir dans le futur et de prédire certains désastres, à voir si cela ne va pas devenir trop handicapant à l'avenir.

Sinon c'était un bon chap, on ressent bien l'atmosphère désastreux et l'ambiance désespérée, seul bémol toutefois, l'oubli du mot "temps" lors du réveil de Harmonie.

Kura :
Quant à la mystérieuse disparition de Lucario ... ce n'est absolument pas une intrigue ou quoi ... je l'ai tout simplement oublié

Pauvre de lui...

Le 21 août 2020 à 16:17:58 Matthjass a écrit :

Kura :
Quant à la mystérieuse disparition de Lucario ... ce n'est absolument pas une intrigue ou quoi ... je l'ai tout simplement oublié

Pauvre de lui...

Justement, il est dans quel état?

Sinon c'était un bon chap, on ressent bien l'atmosphère désastreux et l'ambiance désespérée, seul bémol toutefois, l'oubli du mot "temps" lors du réveil de Harmonie.

Oups, petit oubli de ma part

Justement, il est dans quel état?

Mettons qu'il est tout aussi blessé que le reste des héros

Le chapitre 42 arrivera dans 2h maximum si j'arrive à le finir à temps. Sinon, ce sera demain après-midi !

Chapitre 42 :

L’assaut d’Hyrule se poursuivait et ne tarderait pas à trouver sa conclusion très probablement sanglante.

Dans la précipitation, Claude fit tomber les clefs au sol et les ramassa immédiatement dans un juron. Aucune clef ne semblait rentrer dans la serrure des cachots. Il perdait du temps et cela ne fit qu’accroître sa panique. Enfin, la porte s’ouvrit et Claude se précipita dans les escaliers menant aux sous-sols. Il traversa un dédale de couloirs et prit à la volée une torche enflammée afin de s’éclairer les environs. Le noble se précipita jusqu’à la cellule de Kamui, espérant de tout cœur que rien ne lui était arrivé. Il finit par débarquer dans un ultime couloir et se dirigea vers le fond de celui-ci où il posa sa torche contre le mur.

- Kamui, murmura-Claude, soulagé.

Son époux était bien là, toujours emprisonné, à genoux et ses poignets fermement attachés au mur. Kamui releva la tête et battit des paupières. Vraisemblablement il s’était endormi et n’avait donc aucune idée de ce qu’il se tramait. Lorsqu’il vit Claude essayer toutes les clefs possibles pour ouvrir sa cellule, l’ex-conseiller comprit que quelque chose ne tournait pas rond.

- Peux-tu m’expliquer ce qu’il se passe au juste ? L’interrogea-t-il, à moitié éveillé.
- Bingo ! S’enthousiasma-Claude qui venait de réussir à ouvrir la cellule.
- Claude, explique-moi.

Le noble s’attela maintenant à détacher son mari de ses chaînes, le plus vite qu’il pût.

- Falcon fait un coup d’Etat, en ce moment même, dévoila-t-il concentré dans sa tâche. Lucina a sagement décidé de prendre la fuite. Quant à moi, je suis venu te délivrer. N’est-ce pas romantique ?

Claude avait ce don pour passer d’une personne très sérieuse à un farceur complètement déconnecté de la réalité. Une trentaine de secondes avant, il angoissait terriblement à l’idée de perdre son époux. Kamui quant à lui n’était pas du tout d’humeur à plaisanter. Mais il était tout de même heureux que son compagnon fut venu à sa rescousse ; il était désormais libre de ses entraves. Mais alors qu’ils s’apprêtèrent à s’étreindre un bref instant avant de prendre la fuite, un bruit résonna dans le couloir. Alerté, Claude sortit immédiatement de la cellule et plissa ses yeux pour mieux voir au loin. Conscient du danger, le noble eut une bonne idée. Il repoussa Kamui dans la cellule et l’enferma à double-tour avant de jeter les clefs à travers les barreaux.

- Que fais-tu ?! S’exclama-Kamui, déboussolé.
- Tu n’as pas ton épée, tu ne peux pas te battre, déclara-posément Claude tout en mettant une flèche à son arc qu’il bandit dans la seconde.

L’instant d’après, des cris de rage retentirent et deux silhouettes masculines s’extirpèrent de la pénombre, fonçant tout droit vers Claude, l’un des deux possédant une épée. Le noble n’hésita pas à un seul instant et décocha une flèche qui fit mouche ! L’épéiste habillé en civil, s’écroula immédiatement après qu’une flèche lui ait transpercé le cœur. Le deuxième homme, se battant à mains nues, ne ralentit pas son allure et par conséquent, Claude n’eut pas le temps de décocher une seconde flèche. Le noble dut placer in extremis son arc face à lui qu’il fit tournoyer afin de se protéger. Dans la frénésie de ce combat de vie ou de mort, Claude reconnut son assaillant : Homzrad, l’homme de Falcon qui avait été emprisonné après avoir tenté d’assassiner Lissa. La tentative de protection de Claude s’avéra bien futile. Homzrad balaya l’arc du revers de la main et de l’autre, il asséna un puissant coup de poing à Claude qui se cogna la tête la première contre le mur en pierre avant de tomber au sol ; la torche, accrochée à celui-ci, tomba également.

- Claude, non, relève-toi ! S’écria-Kamui, qui ne parvint pas à trouver la bonne clef pour se sortir de là.

Claude ne savait pas vraiment se battre. Il était au sol, son visage ruisselant de sang. Ce fut d’ailleurs un miracle qu’il ait survécu à ce coup tant il était violent mais Claude avait une telle volonté de vivre qu’il bougea encore. Mais Homzrad lui, était un combattant expérimenté. Il se rua sur Claude et s’aplatit de tout son poids pour l’étrangler. Cela ne dura qu’un bref instant car Claude tendit le bras derrière lui, prit la torche encore enflammée et la balança droit sur la tête de son assaillant. Sur le coup, Homzrad cessa son emprise, recula de quelques pas et se plaqua les mains contre son visage brûlé en poussant des cris de douleur. Aveuglé et confus, il recula tellement qu’il se heurta aux barreaux de la cellule. Kamui, toujours enfermé, n’hésita pas un seul instant. Il laissa tomber les clefs au sol puis il passa son bras à travers les barreaux et étrangla Homzrad avec son coude.

- Claude ! L’interpella-t-il une seconde fois.

A quatre pattes, le noble réprima sa violente quinte de toux et tituba un long moment. Malgré le coup qu’il avait reçu à la tête, ses idées restèrent parfaitement claires. Claude se rua vers son carquois tombé au sol lors de l’attaque, prit une de ses flèches et se jeta littéralement sur Homzrad. Ce dernier cessa aussitôt de se débattre. Claude venait de lui transpercer l’œil droit, le tuant immédiatement. Kamui quant à lui, arrêta d’étrangler l’assaillant désormais décédé et remit correctement son bras. En travaillant en équipe, les époux venaient de tuer Homzrad.

Kamui s’empressa de reprendre les clefs et finit par ouvrir la cellule. Il se précipita vers son mari à bout de souffle ; son visage était recouvert de son sang. Kamui l’aida alors à le relever puis les deux hommes s’étreignirent amoureusement quelques instants. Ils avaient échappé à la mort. Claude était assez mal en point mais il pouvait encore marcher.

- Filons d’ici, le pressa-Kamui tout en le soutenant par l’épaule.

Ils se hâtèrent et s’échappèrent des cachots sans rencontrer personne. Leur destination était toute tracée : la salle des téléporteurs. Heureusement pour eux, la pièce n’était pas tant éloignée de leur position. En chemin, ils jonchèrent quelques cadavres et s’éloignèrent le plus possible des cris et des bruits stridents du fer contre l’acier. Claude et Kamui finirent par débarquer dans la salle des téléporteurs. C’était une pièce relativement grande et plus ou moins circulaire. Trois téléporteurs étaient disposés les uns à côté des autres tandis que les deux derniers n’étaient pas encore pleinement construits. Claude et Kamui se ruèrent sur celui tout à droite qui allait les conduire à la République de Leicester. Ce dernier se plaça devant le téléporteur.

- Allez, ne perdons pas plus de temps.

Toutefois, Claude ne bougea pas ; il s’immobilisa. Constatant que son mari ne le suivait plus, Kamui se retourna aussi interloqué que paniqué.

- Claude ?
- Je ne peux pas, dit-il dans un souffle.
- Je te demande pardon ?
- Je ne peux pas regagner Leicester, je dois rester ici.

Vraisemblablement, Claude avait reçu un sacré coup à la tête. Kamui plaça ses deux mains sur les épaules de son époux et plongea son regard dans le sien.

- Le château d’Hyrule est en train d’être assiégé et le royaume ne va pas tarder à devenir une véritable hécatombe. Nous devons partir et maintenant.
- J’ai tout sacrifié pour être où je suis aujourd’hui, répliqua-Claude d’une voix posée. Je ne peux pas abandonner si près du but.
- Ton objectif … Non, notre objectif est compromis. Tu—
- Kamui, l’interrompit-il soudainement. Tu l’as dit toi-même : notre objectif. J’ai confiance en Lucina et surtout, elle a confiance en moi. Alors je reste. Maintenant, es-tu avec moi ?

C’était là une demande parfaitement insensée. N’importe qui aurait pris la fuite pour s’échapper de cet enfer. Mais Claude, en plus d’être inconscient, était particulièrement têtu. Rien ni personne ne pouvait le faire changer d’avis, pas même l’amour de sa vie. Et ça, Kamui le savait très bien. En réalisant que son époux n’allait pas emprunter le téléporteur, l’ex-conseiller mit aussitôt de côté la possibilité de fuir. Il resterait avec Claude jusqu’au bout. Kamui prit alors les mains de son conjoint dans les siennes.

- Toujours, lui répondit-il amoureusement.

Claude esquissa un sourire et hocha la tête. Ils ne seraient plus jamais séparés. Les deux hommes allaient maintenant devoir s’échapper du château par la grande porte et rejoindre l’auberge de Dame Yña. Le danger était omniprésent et seul un miracle pouvait les permettre de s’échapper d’ici mais tant qu’ils partageraient la même volonté de vivre, rien ne pourrait les arrêter.

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Le monde entier pouvait bien s’écrouler au-dehors, Cloud ne cesserait de fixer cette fiole qu’il tenait en main. Perdu dans ses réflexions, il s’était comme enfermé dans une petite bulle, à tel point que la douleur qu’il ressentait dans ses jambes s’était momentanément stoppée. La fiole toujours dans le creux de sa main, Cloud se mit à penser à son statut d’infirme et surtout à son retour. En revenant à Hyrule, il n’avait jamais pensé à devenir l’homme qu’il était aujourd’hui : distant, déconnecté de la réalité et surtout incapable de voir la vérité en face. A force de renier ce qu’il était, Cloud s’était plongé dans une étrange addiction et il en prit pleinement conscience seulement maintenant.

Il ne tint pas Dame Yña pour responsable, d’ailleurs, la vieille femme l’avait prévenu. Non, Cloud était le seul fautif. C’était lui et lui seul qui avait décidé de prendre ces fioles afin d’oublier son mal-être. Sa situation avait provoqué l’impensable : sa rupture avec Lucina. Ces derniers temps, Cloud évitait de penser à elle car à chaque fois qu’elle la croisait dans un couloir ou qu’il la voyait lorsqu’il fermait les yeux, son cœur se serrait toujours un peu plus. Leur amour avait défié la mort : Cloud était bel et bien vivant, mais à quel prix ? Qu’était-il devenu ? Sa fierté et son ego l’avaient rendu plus ou moins paranoïaque car il était persuadé que son statut d’infirme pouvait atténuer l’amour qui l’unissait à Lucina. Au final, c’était tout le contraire. Son entêtement avait provoqué leur rupture.

Alors qu’il serra de plus en plus la fiole, Cloud pensa soudainement au futur. Il eut comme une vision. Il se vit, dans un fauteuil, Lucina à ses côtés avec sur ses genoux, un adorable nourrisson. Cloud ne pensait pas souvent à cela non plus. Dans quelques mois, il serait père. A vrai dire, le jeune homme n’avait jamais pensé avoir des enfants un jour mais à l’instant même où Lucina lui avait soudain annoncé sa grossesse, il s’était tout de suite imaginé entouré de sa future famille.

- Que pensera mon enfant s’il me voit ainsi ? S’interrogea-t-il, le regard perdu.

C’était là une pensée à laquelle Cloud s’attarda longuement. Il voulait être un modèle pour son fils ou sa fille et pour l’instant, il jugea qu’il était loin de cet objectif. C’était décidé. Cloud ne prendrait pas cette fiole, il n’en prendrait plus, même si cela serait sûrement difficile.

Ce fut une vive douleur aux jambes qui le ramena à la réalité. Cloud était sur le point de s’effondrer, mais il s’en contrefichait désormais. De plus, il avait une totale confiance envers Phila ainsi que le reste de ses amis. On viendrait le chercher, il en était convaincu. Mais alors qu’il s’apprêta à s’asseoir sur une chaise, la porte s’ouvrit brutalement. Cloud, la fiole toujours en main, n’eut pas le temps de réagir que six hommes armés débarquèrent dans la chambre et pointèrent leurs épées sur lui. Cloud comprit : il était pris au piège, personne ne pourrait venir le sauver. Mais il garda son calme. Les assaillants ne l’attaquèrent pas, ils se contentèrent de rester immobiles. Là, Cloud entendit des cliquetis sur le sol dallé ; le bruit se rapprocha rapidement jusqu’à ce que le jeune homme en découvrît l’origine. Tifa, la serveuse du bar, se présenta à lui et outrepassa le seuil de la chambre royale.

- Bonsoir Cloud, le salua-t-elle en esquissant un petit sourire indescriptible.

Le jeune homme se figea sur place, vraisemblablement sous le choc par la venue de son amie. Avant même qu’ils ne s’expliquèrent, Cloud, perspicace, réalisa ce qui était en train de se passer. Etant donné qu’il connaissait bien Tifa, certaines choses firent soudain sens et il s’en voulut de ne pas l’avoir remarqué plutôt.

- Ainsi, tu es de mèche avec Falcon, déclara-Cloud comme s’il venait de le cracher.
- Est-ce si surprenant que cela ? Lui demanda-Tifa qui ajusta ses gantelets de combat.
- Difficile à dire.

Les deux amis se fixèrent droit dans les yeux. Il y eut dans leur regard un mélange de nostalgie et d’amertume ce qui provoqua une vive tension dans la grande chambre. Cloud dut lutter de toutes ses forces pour ne pas s’écrouler sous le poids de sa douleur : ses jambes ne tarderaient pas à cesser de fonctionner. Lorsque Tifa fit un pas vers lui, suivie par ses hommes de main, Cloud serra un peu plus la fiole qu’il avait toujours en main et tenta de comprendre.

- Puis-je te demander pourquoi ? L’interrogea-t-il subitement.
- Pourquoi sommes-nous aujourd’hui ennemis, c’est cela ? Reformula-Tifa en passant une main dans ses longs cheveux noirs.
- Oui.

Tifa fit mine de réfléchir et tapota deux doigts sur son menton. D’aussi loin que Cloud s’en souvint, son amie avait toujours eu cette attitude plus ou moins désinvolte. Au bout d’un certain temps, elle lui répondit.

- Eh bien j’imagine que nous avons fait des choix différents, relativisa-t-elle. Moi, je me bats pour une cause noble tandis que toi, tu t’es acoquiné avec l’usurpatrice d’Ylisse. Des choix différents, oui.
- Une cause noble dis-tu ? Lui lança-Cloud, presque dégoûté. Commettre des meurtres et assiéger un château, est-ce là une cause noble pour toi ?
- Depuis quand le fait de tuer te travaille sur la conscience ?

Tifa avait dit cela si naturellement que Cloud en eut le souffle coupé. En deux secondes seulement, elle venait de lui renvoyer à la figure tout leur passé commun. Cette situation aussi improbable que surréaliste enragea Cloud. Soudain, son regard s’attarda par hasard sur sa droite et il vit son reflet dans la fenêtre de sa chambre. Puis, l’entièreté de son corps, pourtant crispé jusqu’alors, se détendit progressivement.

- Explique-moi comment ma meilleure amie s’est retrouvée aux côtés d’un malfrat tel que Captain Falcon, lui demanda-t-il, la voix étonnamment douce.

Le changement de ton de l’infirme fut tel que cela déstabilisa grandement Tifa. D’ailleurs, elle ne bougeait plus et les six assaillants également présents dans les appartements royaux, n’allaient pas agir avant que Tifa ne le fît. Vraisemblablement, être appelée « meilleure amie » la déboussola. Mais l’instant d’après, elle se reprit et secoua la tête.

- Décidément tu as bien changé Cloud, remarqua-t-elle, mélancolique. Ne vois-tu pas que Falcon est le meneur dont on avait besoin, le héros qui anéantira pour de bon la puissance grandissante de la Sainte-Lignée d’Ylisse ?
- Alors est-ce là votre but ? Ecarter Lucina et Lissa du pouvoir ? Mais pourquoi ? Lui demanda-t-il, confus.
- Parce qu’elles ne sont que le visage de la monarchie omniprésente dans notre monde, lui répondit-Tifa comme si c’était une évidence. Cette même monarchie qui nous écrase nous, le peuple ; toi comme moi.

Cloud fronça rapidement les sourcils : Tifa non plus, n’avait pas beaucoup changé depuis le jour où ils avaient pris des chemins différents. Il avait du mal à se reconnaître en ce qu’elle disait et surtout, les accusations qu’elles portaient à l’encontre des deux reines étaient fondamentalement fausses.

- Foutaises ! S’emporta-t-il, ne supportant pas qu’on s’en prenne à l’élue de son cœur. Lucina est une excellente reine, la meilleure qu’Hyrule n’ait jamais eue. Quant à Lissa, elle est à la tête d’un royaume pacifique.

En entendant cela, Tifa souffla du nez et baissa tristement la tête. Elle fit un pas de plus vers Cloud et les hommes qui l’entouraient l’imitèrent immédiatement.

- Alors, tu ne comprends donc toujours pas, constata-Tifa, visiblement attristée.

Ses yeux noirs en amande fixèrent sévèrement son ancien ami.

- Que ces dirigeantes soient bonnes ou mauvaises, héroïques ou malfaisantes, cela ne change strictement rien à notre objectif, déclara-t-elle cette fois d’une voix grave. L’influence d’Ylisse doit être réduite à néant et la monarchie doit être abolie.

Cloud n’avait entendu que d’une oreille ; il venait de vaciller et s’était raccroché maladroitement à sa chaise qui manqua également de tomber. L’infirme était sur le point de s’effondrer et la tension était telle qu’il n’envisagea même pas d’ingurgiter la fiole qu’il avait en mains. Néanmoins, Cloud était épuisé et même essoufflé. Son dos dessina un arc de cercle et il releva tant bien que mal sa tête pour regarder Tifa. Le bras droit de Falcon avait remarqué ce léger tremblement. Elle haussa un sourcil.

- Et tu ne peux même plus marcher, constata-t-elle presque dépitée. Mercenaire à la solde de la reine Zelda, puis compagnon infirme de la reine Lucina … Qu’es-tu devenu Cloud ?

Tifa fit un pas supplémentaire vers son ancien ami qui ne réagit pas. Celui-ci porta son regard se porta une nouvelle fois vers la grande fenêtre à sa droite avant de poser encore ses yeux sur Tifa. Il comprit qu’ils étaient arrivés à un point de non-retour. Aujourd’hui, ils étaient dans des camps opposés et dès ce moment précis, la seule possibilité de réconciliation et de paix entre Cloud et Tifa, aurait été que l’un des deux ne mourût. Aussi tragique fut cette réalité, elle était bien concrète et pour éviter cela, Cloud devait agir. Il savait que Tifa pouvait le tuer là, maintenant. Celle-ci fit un dernier pas vers Cloud.

- Que penserait Aerith si elle te voyait aujourd’hui ?

C’en était trop pour Cloud qui profita de cette prise de parole pour tenter de s’enfuir. Il projeta la fiole sur Tifa qui recula in extremis ; la fiole rebondit sur la serveuse de l’auberge avant de se briser au sol. L’instant d’après, Cloud se rua vers la grande fenêtre. Il manqua de s’effondrer à chaque pas tant la douleur était insupportable. Mais il tint bon ! Cloud plaça alors ses bras en croix afin de se protéger et il fracassa violemment le verre de la fenêtre qui vola en mille morceaux. Il ferma les yeux et se jeta littéralement dans le vide, à une hauteur considérable du sol. Sa chute libre hasardeuse qui le conduirait probablement dans les douves du château, sembla durer une éternité. La dernière chose dont Cloud se souvint avant que sa chute ne se terminât, était une image apaisante dans son esprit, celle de la famille qu’il souhaitait tant construire avec Lucina et leur futur enfant. Puis, ce fut le trou noir.

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Les assaillants semblaient gagner du terrain ; bientôt ils atteindraient les étages supérieurs. Phila se dépêcha. Elle profita de son allure athlétique pour courir à travers ces dédales de couloirs et d’escaliers. Elle devait absolument atteindre les appartements des deux conseillères de la reine. Heureusement, ceux-ci étaient juxtaposés. Phila finit par y arriver. Elle tenta d’abord d’entrer dans les appartements de Corrin mais la porte fut fermée à clefs. Elle tambourina quelques instants avant de se ruer immédiatement vers la chambre de Dame Yña. Phila frappa assez bruyamment lorsqu’enfin, la porte s’ouvrit. Corrin était là et ne manqua pas de dévisager la femme qui tambourinait de la sorte. Elle avait une main posée sur le pommeau de son épée. Dame Yña quant à elle, était assise à une petite table basse dans le fond de la pièce. Philadelphia ne tarda pas à leur expliquer la situation.

- Le château est actuellement assiégé par Falcon et ses hommes et Lucina a décidé d’abandonner le château pour l’instant, leur informa-t-elle en vitesse. Je suis venue vous prévenir mais nous devons fuir et vite.

En apprenant cela, le visage de Corrin se décomposa presque et tout son corps se crispa. L’instant d’après elle se retourna vers Dame Yña et Phila suivit son regard. L’expression de la vieille femme était indéchiffrable. Etait-elle inquiète, paniquée ? Ou au contraire, était-ce là quelque chose qu’elle redoutait ? Corrin et Yña se fixèrent de longues secondes sans dire un mot. Après des années à se côtoyer, les deux conseillères étaient parvenues à lire dans le regard de l’autre. Soudain, Corrin dégaina son épée et Yña s’aida de sa précieuse canne pour se relever. La vielle femme ne chercha même pas à se hâter, si tenté qu’elle le pût, mais elle se dirigea vers Phila dont elle posa délicatement la main sur son avant-bras.

- Ne laissez pas notre reine mourir, lui dit-elle sous forme d’ordre.

Philadelphia la considéra un instant avant de hocher la tête. Elle comptait bien protéger Lucina au péril de sa vie, et même tous ses amis. Il était maintenant grand temps de quitter les lieux. Corrin bouscula presque Phila en sortant des appartements. A peine les trois femmes eurent quitté la chambre qu’elles entendirent de terribles cris qui résonnèrent dans tout le château.

- Partons ! S’écria-Corrin, se plaçant devant Dame Yña.
- Attendez, les stoppa-Phila, je dois rejoindre Cloud, il ne peut pas se déplacer ! Pensez-vous pouvoir vous en sortir toutes seules ?

Mais étrangement, les deux conseillères ne lui répondirent pas, pourtant elles l’avaient bien entendu. D’ailleurs, elles abandonnèrent Phila ici et disparurent dans un couloir, prenant la fuite aussi vite que possible. L’entraîneuse n’eut pas le temps de réfléchir à cela et s’empressa de faire demi-tour afin de regagner les appartements royaux, espérant de tout cœur que Cloud s’y trouvât encore.

Phila courut à travers les couloirs interminables du château et dès lors, elle entendit les bruits se rapprocher : Falcon et ses hommes accédaient sûrement aux étages supérieurs. L’entraîneuse redoubla de vitesse, occultant la fatigue car poussée par l’adrénaline. A un carrefour, elle aperçut au loin une dizaine d’assaillants ; Phila dut rebrousser chemin et trouver un autre moyen pour accéder aux appartements royaux. Elle courut encore quelques instants avant de s’arrêter net. C’était comme si elle s’était paralysée sur place. Au loin, à l’autre bout du couloir faiblement éclairé par les chandeliers suspendus au plafond, elle vit Captain Falcon, accompagné de deux de ses hommes. Ils se fixèrent un long moment ; ce regard était empli de haine et de mépris. Mais Falcon vint briser ce silence pesant.

- Tuez-la, ordonna-t-il froidement.

Ses acolytes, tous deux armés d’un sabre, se ruèrent vers Philadelphia. Mais l’entraîneuse était réactive et plutôt que de fuir, elle s’élança à son tour, bien déterminée à survivre. Lorsque le premier homme arriva en face d’elle, abattant immédiatement son épée droit devant lui, Phila se stoppa aussitôt et lui asséna facilement un puissant coup de poing dans le visage. Confus, il s’écroula, mais le deuxième attaquant était toujours là. Celui-ci parvint à la blesser en l’entaillant le bras droit assez sévèrement. Phila ressentit la douleur ; le sang se mit à couler. Mais elle se ressaisit rapidement. L’homme tenta ensuite un coup d’épée horizontal que Phila esquiva en s’abaissant. Le sabre vint cogner contre le mur en pierre et Phila en profita pour se relever. Elle prit le bras de son adversaire qu’elle brisa instantanément avant de le plaquer violemment contre le mur. Il s’effondra à son tour. L’entraîneuse venait de mettre au tapis deux hommes armés.

Ce n’était pas fini pour autant. Philadelphia se précipita vers Falcon et le conseiller d’Hyrule en fit autant, bien décidé à se battre. Ils s’assénèrent en même temps un coup de poing des plus violents. Tous deux sonnés, ils titubèrent et manquèrent même de tomber. Cependant, Falcon fut le plus réactif. Il secoua vivement sa tête avant de donner un coup de pied droit devant lui. Phila se le prit en pleine tête et voltigea au loin. L’instant d’après, Falcon tenta de se projeter sur elle, encore au sol, mais l’entraîneuse effectua une roulade arrière. Après quoi, elle put facilement prendre appui sur ses deux jambes et donna un autre coup de poing à son adversaire. Phila réitéra cette attaque plusieurs fois jusqu’à ce que son adversaire parvînt à bloquer son poing qu’il broya dans sa main. L’entraîneuse hurla de douleur mais ça, Falcon s’en contrefichait. Il fit un bref mouvement de recul avant de cogner violemment sa tête contre celle de Phila ; le sang coula abondamment de son nez. Falcon n’en eut pas fini pour autant. Il profita de l’état d’hébétude de la jeune femme pour s’abaisser très légèrement. De là, il fonça droit devant lui, se plaquant contre le buste de Phila.

- Lâche-moi ! Se débattit-elle en donnant de puissants coups de coude dans les omoplates de son adversaire.

Rien n’y fit et Falcon réussit à plaquer violemment Philadelphia contre le mur. Tout son corps trembla sur le coup. Le conseiller l’enchaîna en lui assénant une gifle. Phila tomba au sol et cracha du sang. Mais elle était particulièrement résistante et avant même que Falcon ne continuât de la frapper, Phila, à quatre pattes, tendit se jambe droite et atteignit le tibia de Falcon ce qui le déstabilisa assez pour poser un genou au sol. Tout de suite après, Phila se retourna dans la précipitation et avec son poing encore valide, asséna un puissant uppercut. Le conseiller aurait pu et aurait du virevolter dans les airs mais il était très robuste. Bien que cette attaque le blessât, il resta debout. Il n’en demeurait pas moins sonné. Alors, Phila se projeta sur lui et le plaqua au sol. Elle s’apprêta à le ruer de coups mais Falcon, aussi bien calculateur que perfide, vint enfoncer son doigt dans la plaie ouverte de Phila, le long de son bras. Cette douleur était atroce, à tel point que l’entraîneuse manqua de s’évanouir. Elle était si déboussolée que Falcon se releva sans souci après avoir craché par terre. Il semblait prendre le dessus.

Complètement épuisée par ce combat, Phila tenta une offensive vers l’avant mais Falco la stoppa net. Il lui attrape la main qu’il tordit d’un coup sec puis il lui fit une clef de bras et la plaqua une nouvelle fois contre le mur. Là, Falcon prit fermement sa tête entre ses mains et la cogna à trois reprises contre la pierre froide. Ce duel à mains nues était d’une rare brutalité ; les deux combattants n’avaient jamais connu ça auparavant. Mais après ce coup dévastateur, le duel prit fin.

Phila, ruisselant de sang de la tête aux pieds, s’effondra immédiatement. Le choc était tel qu’elle perdit connaissance. Le combat était désormais terminé et Phila l’avait malheureusement perdu. Elle avait échoué. Falcon la regarda à nouveau, la toisant de son regard. L’entraîneuse était si amochée qu’il était fort probable qu’elle fût déjà morte. En l’observant ainsi, il lui parut si facile de l’achever. Pourtant, il n’en fit rien. Falcon avait donné l’ordre à ses deux hommes, encore inconscients, de la tuer mais ce combat semblait l’avoir fait changé d’avis. Il s’était ravisé pour une excellente raison stratégique. Alors que Falcon s’essuya un peu maladroitement le sang qui recouvrait son visage, certains de ses hommes débarquèrent dans le couloir et observèrent avec un calme naturel les trois corps qui se trouvaient dans l’allée. Falcon enjamba Phila d’un air dédaigneux et passa devant ses subalternes.

- Emmenez-la, leur ordonna-t-il. L’assaut se poursuit.

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Chaque détour emprunté rallongeait inéluctablement le temps et paradoxalement, cela rapprochait un peu plus Lucina et Azura du danger omniprésent. Mais c’était nécessaire car les deux femmes devaient à tout prix éviter d’être vues. Les hommes de Falcon semblaient gagner du terrain à en juger par les cris éloignés et les rares corps qu’elles voyaient sur leur chemin. Il paraissait impossible d’atteindre les appartements royaux tant la tâche s’avérait compliquée. Mais Lucina ne reculerait devant rien : elle devait absolument rejoindre Cloud. Dans leur course effrénée, Azura ne lâcha pas la main de la reine qu’elle tenait fermement. La danseuse ne voulait pas prendre le risque de perdre Lucina dans ce chaos.

- Par là ! Lui indiqua la bretteuse.

Les deux femmes empruntèrent un énième escalier et arrivèrent dans un énième couloir. Mais c’était le bon. Toutefois, elles se stoppèrent aussitôt lorsqu’elles aperçurent quelques hommes sur le seuil de la chambre. Elles arrivaient trop tard. A cet instant précis, Lucina, pourtant calme jusqu’alors, perdit son sang-froid.

- Je dois aller le sauver ! Dit-elle d’une voix presque chuchotée.

A peine fit-elle un pas vers le couloir de la mort qu’Azura la retint brusquement. Ses yeux jaunes et froids se plongèrent dans son regard puis el.

- Vous ne devez pas prendre le risque de vous exposer, lui rappela-t-elle rapidement. Si l’on vous attrape, Hyrule est condamnée.
- Mais Cloud, il--
- Ayez confiance en vos proches, l’interrompit-Azura. N’oubliez jamais qu’ils sont votre force.

Les mots de la danseuse étaient justes et touchèrent Lucina en plein cœur qui en fut même déstabilisée. Si Azura n’avait pas été là, elle aurait sûrement foncé tête baissée pour sauver Cloud. Elle l’avait déjà fait à la Montagne, mais à l’époque, elle n’était ni reine, ni future mère. Ce double statut lui imposait de faire des sacrifices. Et à cet instant précis, elle s’en remit à ses proches en espérant qu’ils s’en sortissent tous vivants.

- Regagnons l’auberge et vite ! Déclara-Azura, déjà en route.

De nouveau, les deux femmes s’élancèrent à travers un dédale de couloirs avec une nouvelle destination bien précise. Les cris sanglants retentirent de plus belle dans tout le château. Ceux qui ne parvenaient pas à fuir se faisaient très certainement assassiner. Soudain, au loin, elles aperçurent trois hommes de Falcon à l’aide de la faible lueur des chandeliers. Azura ne devait pas être repérée et Lucina ne devait pas être attrapée. Inutile pour elles de rebrousser chemin. Elles étaient prises au piège ; leur seul moyen de s’en sortir était donc de passer par ce couloir. Les trois hommes finirent par remarquer la présence d’Azura et Lucina mais étant assez éloignés, ils ne parvinrent pas à les reconnaître.

Il fallait agir et maintenant ! La danseuse lâcha la main de la reine un bref instant et s’avança de quelques pas. Elle replaça correctement la capuche de son châle sur sa tête. Là, Azura effectua de gracieux mouvements à l’aide de ses bras et de l’eau s’émana progressivement de son corps, comme par magie. Au-delà de son statut de danseuse, Azura était également une excellente élémentaliste d’eau et elle le prouve aujourd’hui. Elle tendit soudainement ses deux mains devant elle et trois énormes bulles d’eau qu’elles venaient de former se dirigèrent vers les hommes de Falcon. Sans qu’ils ne purent contre-attaquer ni même simplement esquiver, les assaillants se retrouvèrent littéralement plongés dans une bulle d’eau fixée à leur tête. Ils s’étouffèrent à chaque respiration et les bulles d’eau restèrent accrochées. En réalité, les hommes de Falcon se noyèrent. Ils avaient beau donner des coups de poings dans ces bulles d’eau, rien n’y fît.

- Allons-y ! S’exclama-Azura qui reprit la main de la reine.

Elles reprirent leur route en courant à vive allure, passant devant leurs assaillants qui se débattaient en vain. Lucina était totalement ébahie devant le pouvoir d’Azura, aussi bien magnifique que destructeur. Une fois ce couloir franchi, un bruit d’eau au loin indiqua que les bulles avaient cessé leur effet. Lucina et Azura continuèrent de courir le plus vite possible, cherchant le passage le plus sécurisé dans ce gigantesque château. Plus elles resteraient ici, plus elles risquaient de se faire attraper.

Mais alors que la sortie était proche et qu’elles s’apprêtaient à emprunter un ultime escalier, Lucina et Azura s’arrêtèrent brusquement lorsqu’elles virent au loin des silhouettes familières : Corrin et Dame Yña étaient contre un mur en pierre comprenant plusieurs grandes fenêtres, mais surtout, elles étaient encerclées par les hommes de Falcon qui les menacèrent avec leurs armes. Corrin repoussa tant bien que mal les assaillants à l’aide de son épée tout en faisant barrière pour la vieille femme dont elle ne laisserait pas s’approcher. Au même moment, le regard de Corrin se porta vers sa droite et son visage devint rouge de colère.

- Falcon ! S’écria-t-elle, vraisemblablement enragée.

A l’abri du danger, Lucina et Azura ne virent pas le responsable de ce coup d’Etat, étant dans un couloir perpendiculaire au sien. Aussitôt, Lucina posa une main sur son pommeau, prête à aller les secourir même si cela paraissait impossible. Mais si elle n’avait pas bravé le danger pour aller sauver Cloud, elle ne pourrait pas le faire non plus pour ses deux conseillères. Azura avait en face d’elle sa patronne et son ancienne collègue ; elle les regarda d’un air absent car elle hésitait à leur venir en aide même si cela était extrêmement dangereux.

- Nous devons fuir, se ravisa-Azura en continuant de prendre Lucina par la main. Vite !

La reine ne bougea pas immédiatement. Son champ de visions s’était considérablement rétréci. Elle ne voyait plus les dizaines d’hommes prenant d’assaut les deux conseillères, elle ne voyait plus non plus une Corrin en colère, donnant des coups d’estoc probablement pour se frayer un chemin et confronter Falcon au bout du couloir. Lucina ne vit rien de tout cela car toute son attention était portée sur Dame Yña qui la fixait. Dans ce chaos indescriptible, Lucina et Dame Yña se regardaient tout simplement. Le temps semblait s’être arrêté autour d’elles. Il y eut dans leur regard quelque chose d’inexplicable. C’était comme si les deux amies se voyaient pour la dernière fois. Elles comprirent l’une comme l’autre la gravité de la situation et ce que ce désastre sanglant et inattendu impliquait. Malgré la faible luminosité des lieux, Lucina crut percevoir chez celle qu’elle considérait comme son mentor, un faible hochement de tête. Dame Yña esquissa un doux sourire.

L’instant d’après, les assaillants encerclèrent encore plus les deux conseillères jusqu’à ce qu’elles furent presque emportées par la foule et au même moment, Azura sortit Lucina de ce moment en suspens en la conduisant dans l’escalier qu’elles dévalèrent à grande vitesse. Tout s’était passé tellement vite que Lucina en avait le soufflé coupé mais elle ne ralentit pas la cadence pour autant. Elles étaient si près du but. Lorsqu’enfin, après avoir fait de nombreux détours et après avoir enjambé un nombre incalculable de cadavres, Lucina et Azura arrivèrent face à une petite porte en bois qui donna sur les jardins royaux qu’elles traversèrent à la hâte. En passant par cet endroit, Lucina fut frappée un étrange sentiment. Elle et Dame Yña avaient pour habitude de se promener ici. La reine tâcha de ne pas y penser et se focalisa sur sa fuite.

Les deux femmes arrivèrent à un muret qu’elles escaladèrent aussitôt. Quelques mètres les séparaient du sol ; les plaines d’Hyrule étaient à portée. Elles n’avaient pas d’autre choix que de sauter. Sans rien dire, Azura porta son regard sur le ventre arrondi de Lucina, lui indiquant qu’elle devait être prudente. Elles finirent par sauter. Par miracle, Lucina et Azura ne se blessèrent pas en tombant ; l’adrénaline leur donna à toutes les deux assez de force pour se relever et poursuivre leur course effrénée.

Elles dévalèrent désormais les plaines verdoyantes d’Hyrule avec pour objectif d’atteindre la citadelle d’Hyrule en contrebas qui était repérable notamment grâce à l’incendie provoqué par les hommes de Falcon. Toujours en courant, Azura ôta son châle et l’offrit à Lucina qu’elle enveloppa dedans. Celle-ci tourna légèrement sa tête derrière elle pour observer un dernier instant son château. D’extérieur, il était impossible de s’imaginer qu’un tel chaos avait eu lieu.

- C’est fini, lui dit-Azura, essoufflée.

Elle avait raison. Le château d’Hyrule était passé aux mains de l’ennemi. En prenant la fuite, Lucina avait perdu tout pouvoir ainsi que son titre de reine. Elle était dans l’ignorance totale : ses amis étaient-ils en vie ? Falcon et ses hommes les avaient-ils tous toués ? La reine était dans le flou total, mais pour le moment, elle devait atteindre l’auberge avec Azura où elle serait temporairement à l’abri.

Le coup d’Etat organisé par Captain Falcon avait fonctionné. Cette nuit si spéciale et si sanglante trouva enfin sa conclusion.

L’assaut d’Hyrule était terminé.

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Voilà !

Cet assez long chapitre clôt donc l'assaut d'Hyrule ! J'espère que les différentes parties vous auront plu ! N'hésitez pas à me dire laquelle a été votre préférée !

Y'a eu beaucoup d'action sur les deux arcs narratifs, même celui de Peach. On va donc revenir sur des chapitres un peu plus calmes avant le dénouement final !

Merci encore d'avoir lu !

C'est ainsi que les dés sont jetés pour beaucoup de personnes dans le château. Y compris pour Cloud (moi), dont le destin reste à être déterminé.

Mais surtout, je ne veux pas croire en la mort de Dame Yña et/ou de Corrin. Elles méritent le moins la mort ...

Mais surtout, je ne veux pas croire en la mort de Dame Yña et/ou de Corrin. Elles méritent le moins la mort ...

Ça reste encore à prouver ça Elles ne sont peut-être pas responsables du coup d'état, mais faut pas oublier qu'elles semblent quand même tremper dans d'autres étranges affaires, et qu'elles avaient des comportements très suspects parfois.

Sinon le chapitre est très bon aussi ! La discussion entre Tifa et Cloud était très bien écrite et ficelée J'aime bien Tifa, elle fait une bonne antagoniste secondaire en tant que complice de Falcon.

Même Claude et Kamui ont eu leur lot d'action, d'ailleurs j'ai eu leur pour Claude à un moment

J'ai cru qu'on allait perdre plusieurs personnages, notamment Cloud et Phila. Je ne crois pas que Corrin et Yña soient mortes. Elles cachent des choses c'est sûr, donc les faire mourir sans qu'on sache ce qu'elles cachaient serait dommage. Elles sont sûrement prisonnières comme Phila, pour servir de moyen de pression sur Lucina.

Super chapitre !

Vu que je suis en train de faire FFVIIR actuellement je dirais que le passage qui m’a le plus plu était celui avec Cloud et Tifa

D’ailleurs il est mort Cloud , enfin j’imagine qu’on le saura bien assez tôt

Claude se rua vers son carquois tombé au sol lors de l’attaque, prit une de ses flèches et se jeta littéralement sur Homzrad. Ce dernier cessa aussitôt de se débattre. Claude venait de lui transpercer l’œil droit, le tuant immédiatement.

Claude = Sacha confirmed.

La dernière chose dont Cloud se souvint avant que sa chute ne se terminât, était une image apaisante dans son esprit, celle de la famille qu’il souhaitait tant construire avec Lucina et leur futur enfant. Puis, ce fut le trou noir.

... Cloud est mort ? :o

- Tuez-la, ordonna-t-il froidement.

OWI PHILA VA CREVER !

Complètement épuisée par ce combat, Phila tenta une offensive vers l’avant mais Falco la stoppa net.

Falco ?...

L’entraîneuse était si amochée qu’il était fort probable qu’elle fût déjà morte.

A peine fit-elle un pas vers le couloir de la mort qu’Azura la retint brusquement. Ses yeux jaunes et froids se plongèrent dans son regard puis el.

Puis el ?

L’assaut d’Hyrule était terminé.

Pas de morts tss…

Ma partie préférée ? Phila qui se fait défoncer par Falcon bien sûr.

Incroyable chapitre comme d'habitude.
Je suis content que comme Lissa et Samus, Lucina et Azura ont réussi à s'échapper.
L'assaut du chateau est peut-être une réussite mais l'objectif principal de Falcon et ses fidèles est un échec.
J'ai vraiment peur pour la pauvre Phila : nul doute qu'elle va servir d'otage ainsi que d'autres survivants pour obliger les deux reines à se rendre.
J'espere que Claude et Kamui qui sont passés on ne sait où à la fin, sauveront la situation.

Bref hâte de voir la suite!

Content que ce chapitre vous ait plu !
Et comme je l'ai dit, maintenant on va souffler un peu dans les deux arcs, les personnages ont bien mérité un peu de repos

Pour Tifa, je ne l'ai pas précisé, mais je n'ai pas joué à FF VII, donc je ne connais pas trop les personnages du jeu ; je leur ai créé un background qui vous sera éventuellement révélé

- Tuez-la, ordonna-t-il froidement.

OWI PHILA VA CREVER !

Pourquoi cette haine envers Phila ? Patrick c'est toi ?

A peine fit-elle un pas vers le couloir de la mort qu’Azura la retint brusquement. Ses yeux jaunes et froids se plongèrent dans son regard puis el.

Puis el ?

Petite erreur, la fin de la phrase se termine à regard

L’assaut d’Hyrule était terminé.

Pas de morts tss…

Ah oui ? Vraiment ?

Pas de morts tss…

... t'as pas pensé que le destin de plusieurs persos est mis en suspens dans ce chapitre?

Kura :
Pourquoi cette haine envers Phila ? Patrick c'est toi ?

Elle ne sert à rien...

L’assaut d’Hyrule était terminé.

Pas de morts tss…

Ah oui ? Vraiment ?

Pas de morts confirmés*

Phila est pas encore morte putain fait chier hâte qu’elle crève cette sacripante...ça ne saurais tarder par pitié faite tout pour qu’elle crève

PATRICK

Le chapitre 43 sans Phila arrivera ce soir ! Il sera plus court que les précédents et devrait être relativement calme si on le compare aux trois derniers