Griffenoire, Cité Silencieuse
Le messager, de retour en ville, se pressa de transmettre la réponse du seigneur de Mzinchaleft à son roi. Kroz-Gûr, alors en confiance, jouer du tambour pour organiser ses pensées. Nul besoin de préciser que, lorsque le messager l'interrompit pour lui annoncer de telle nouvelle, il échappa de justesse au courroux de Kroz-Gûr, que ce dernier déversa finalement sur un servant surfacien passant par-là, le jetant de son trône jusqu'en contrebas. Il fit disposer le messager et demanda à être laissé seul. Il avait besoin de réfléchir.
Il ne pouvait pas déclarer la guerre à Mzinchaleft, ces derniers connaissant bien mieux leur environnement. Il ne pouvait pas non plus risquer de se rendre sur places pour affronter son souverain, son peuple pourrait être plus perfide que celui d'Alftand et lui sauter à la gorge l'instant d'après, chose à laquelle il n'avait pas pensé la première fois qu'il s'était rendu à Alftand. Envoyer une délégation de chamane ne mènerait à rien, il est aussi sourd qu'aveugle. Il souhaite son indépendance, pourtant il est incapable de se débarrasser des parasites surfaciens qui squattent son porche et une partie de sa ruine. Il n'a pas mal traité le messager, peut-être par crainte de représailles.
Un coin de la lèvre supérieure de Kroz-Gûr se leva. Ils veulent rester seules ? Qu'ils le restent. Il les étouffera dans leur solitude, les enfermera dans une cage invisible, et ce jusqu'à ce que leur roi viennent ramper à ses pieds pour lui jurer allégeance. Ce jour-là, il lui brisera la nuque d'un coup de talon. Peut-être Kroz-Gût lui renverra-t-il un messager, pour lui proposer un combat non-léthal, mais pas aujourd'hui.
La première étape, pour exclure Mzinchaleft de la vie de la caverne de Mzark, était d'unir le restant de ses cités d'un lien puissant. Il devait prouver au yeux de tous qu'il agit pour le bien du peuple Falmer entier, et non pas uniquement pour celui de sa propre cité. Le désir d'instaurer une collaboration Trahis solide et durable, pour qu'ensemble ils frappent comme une seule lame La Surface.
Il fit alors convier Gurak ainsi que nombreux de ses hommes de mains. Il leur expliqua son plan. Puis il fit venir les chefs de tribus stationnés à la Cité Silencieuse, et leur expliqua son plan. Il y eut quelques débats sur la marche à suivre, certains prônant en parallèle une pression militaire indirecte sur Mzinchaleft. Kroz-Gûr retint cette idée.
Il clot alors la réunion, et fit disperser ses hommes pour mettre son décret en marche. Soucieux de tenir son peuple au courant de cette grande initiative, le Grand Monarque de Griffenoire descendit d'un étage de sa tour, afin de se rendre à l'estrade de la ville, et de faire face, fièrement et dans tout son gigantisme, à son peuple.
Décret
Titre : Débarras de roches obstruantes et leur usage dans la restauration des grandes voies de Griffenoire
Date : 7 d' trefeu 4E201
Domaine(s) concerné(s) : Civil, militaire, économique
Établissement(s) partenaire(s) / Institution(s) collaboratrice(s) : Les cités d'Alftand et de Raldbthar
Objectif(s) : Excaver les roches dwemer qui obstruent les voies de passage entre les différentes ailes des cités. Les débris débarrassés sont utilisés pour renforcer les points de passages ruinés où ils ont chuté. Le surplus est ensuite mis de côté, et employé à la restauration des grands axes de passage entre les cités au sein de la Caverne de Mzark. La restauration de ces grands chemins constitue la deuxième étape du décret, ayant pour but la facilitation des déplacements, qu'ils soient commerciaux ou militaires.
Budget consacré : 40'000 septims, dont 19'590 septims de Griffenoire, 13'880 septims d'Alftand et 6'530 septims de Raldbthar.
Description : La mise en place de tels plans nécessite une organisation particulière, une logistique un minimum ficelée. De ce fait, Kroz-Gûr, conseillé par Gurak, qui lui-même a consulté quelques chefs de clans avant de se prononcer aux oreilles de son roi, décide de charger plusieurs Trahis à la tête de petits groupes du peuple. Ils sont tous monotâche, afin que chacun ne s'occupe que de ce dont il a été chargé sans s'occuper du reste, comme dans une ruche. Des individus capables d'un minimum de clarté et de capacité d'organisation sont placés à la tête de ces groupes. Certains groupes ne sont constitués que de simples Mer du peuple, tandis que d'autres sont constitués de mages spécialisés. Certains groupes sont chargés de dégager les débris, d'autres de les transporter, d'autres de les stocker convenablement. Quelques groupes, généralement constitués de mages, sont eux chargés de ré-utiliser ces débris pour consolider les entrées fraîchement dégagées, pour éviter qu'elles ne s'écroulent à nouveau sur elles-mêmes.
Quelques centaines - moins d'un millier - de soldats originaires de la Cité Silencieuse sont envoyés (proportionnellement à la population de la Cité) par sécurité, au cas où les ailes potentiellement inexplorées soient dotées d'animunculi en certaines quantités. Ils ont plus un rôle éclaireur et préventif que conquérant, ce soin et cette liberté étant laissés au chef de la cité-dwemer en question.
Ces mêmes hommes envoyés à Raldbthar et Alftand sont ensuite chargés de remettre en ordre les grandes routes lors de le retour. Cela inclut notamment le débarras de corps obstruant le passage, le nettoyage des bords afin de clarifier les contours des chemins là où cela est nécessaire ainsi que l'usage du surplus des rocs dwemer dans le but de paver - de façon éparse - les voies. Ces dernières ayant été laissées à l'abandon depuis la sécession des grands-clans Falmer à l'époque du Tyran.
Sont également construits, dans une moindre mesure, des pods, à mi-chemin entre les cités et dont l'usage est réservé aux messagers, afin que ces derniers puissent se reposer et s'y abriter en cas de danger.
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