J'en suis rendu à une trentaine de copies là et même en adoptant une correction très complaisante comme demandé par l'inspection, je n'atteins pas les dix de moyenne, ce qui est rare pour moi notant tout de même relativement souplement.
Le sujet a été désastreusement choisi.
Ils foutent du Diderot en littérature d'idées en commentaire...pour choisir un passage des Salons - super corpus au demeurant, mais inadapté - où on a de l'ekphrasis lyrique et absolument pas de thèse à défendre.
Un lycéen lambda d'aujourd'hui, de plus, tu lui montres un texte qui parle de ruines avec un personnage qui a des larmes, forcément il va se dire que c'est sombre et tragique parce qu'il a pas la culture pour comprendre qu'au XVIIIe dans un délire néo-classique bandeur d'Antiquité la poésie des ruines c'est une mélancolie plutôt positive, tout passe, mais il reste des sédiments, de roche et de sentiment, pour faire de l'histoire et de la poésie.
Résultat 99% des copies sont HS et je mets en boucle des 7, des 8, des 9 sur 20 en disant que l'extrait est mal compris.
(et le plus con c'est que même si on est censé faire étudier des textes complémentaires d'un peu tous les styles (on refait l'intégralité de la littérature en dix mois, qu'est-ce qui peut mal se passer 
), les gamins restent influencés par l'oeuvre au programme qu'ils ont étudiée. Soit ils ont étudié Gargantua, soit Olympe de Gouges, soit les Caractères, donc absolument rien qui peut les aider à aborder ce genre de littérature, et tout qui peut les tromper).
Les mongolos du ministère sans déconner ils fatiguent.
edit : la seule bonne copie que j'ai eu pour l'instant c'est un mec très inquiétant qui m'a rendu un excellent devoir sur La Peau de chagrin mais qui était tellement doomant et sataniste que j'ai limite flippé en le lisant. Ca traitait sans pression les gens de loques sans âme 
