Le 13 mai 2018 à 12:08:21 FoutreDeMaximy4 a écrit :
Le 13 mai 2018 à 12:03:54 Yakomaru a écrit :
Contrairement à ce qu'a dit l'un des VDD, il n'est pas nécessaire pour toi de commencer directement par une contextualisation. De très bons bouquins s'en privent, et c'est parfois tant mieux, c'est en plus plus un choix artistique que ce n'est une véritable nécessité scénaristique.
Ce n'est pas une nécessité, non. C'est un appui quand on débute. Se passer de contextualisation (que tu la joues in medias res ou que tu choisisses de t'en passer par volonté artistique), c'est passer à un niveau supplémentaire qui exige une maîtrise de son style. Ce que l'auteur n'a pas encore
De plus, il ne faut pas supposer que les gens savent ce qu'un oberstormgruppfurher ou que sais encore est. N'hésite pas à en donner les équivalents.
Perso ça me choque pas. Quand tu lis du Robert Merle ou du Primo Levi, ça n'est jamais développé. Je pense que chercher des équivalents, vu la timidité de son style, serait synonyme de lourdeur plus que d'éclaircissements
Enfin, fais hyper gaffe à ton vocabulaire. "Incroyable", ça veut tout et rien dire. Sois précis dans ton vocabulaire, analytique. un sang-froid incroyable, ça veut rien dire; et incroyable étant un mot souvent utilisé oralement, ça passe moyen niveau registre du langage.
Ouip, +1
ton problème, c'est que tu présumes que pour écrire un premier livre, il ne faut pas être ambitieux.
C'est pas une question d'ambition. C'est une question de maîtrise de son style. Y a rien de pire à lire qu'un poussin qui emploie des figures de style qu'il ne maîtrise pas. L'ambition, c'est de produire quelque chose de réussi, de satisfaisant. Et ça passe par l'apprivoisement de son style, de sa plume. C'est inutile de lui dire "tu dois agir comme ça, faire ça, écouter ça, oublier ça". On peut conseiller, on peut donner son avis ou ses expériences... mais l'ambition, ça n'est pas forcément chercher la complexité dans le style.
Le souci avec ça, c'est que du coup tu tentes pas d'écrire avec tout l'arsenal stylistique que tu peux posséder alors qu'au début, le mieux, c'est d'expérimenter et de recevoir du feedback.
Expérimenter, précisément. Le découvrir plus ou moins par soi-même. Perso je conseille ce qui est le plus simple, le plus safe et le plus malléable pour commencer à mon sens. Libre à lui d'écouter, de tenter d'autres chemins et de gérer sa machine comme il veut
Quand tu apprends un métier manuel, tu apprends d'abord à utiliser des outils simples. Quand tu les maîtrises, tu passes aux outils plus complexes. C'est pas si loin du travail de la langue. Bien sûr qu'il peut s'attaquer à tous les outils qu'il veut d'emblée mais à mon sens, ce n'est pas le plus pertinent. D'ailleurs c'est ce que je constate quand j'anime des ateliers d'écriture avec des jeunes
Primo Levi, le fait est que tu sais tout de suite de quoi il parle. Il est dans un camp de concentration, et l'information du grade n'est pas si importante que ça. Ici, si un SS-Obersturmbannführer parle à un SS-Obergruppenführer, on voudrait savoir qui a le grade le plus élevé.
Le dialogue, s'il est suffisamment solide, pourrait le sous-entendre sans qu'il y ait besoin de se perdre en administratif/en paraphrases pour expliquer qui est quoi