Bon après une longue pause on reprend les affaires 
La dernière fois on s’était quitté sur la chute des Jin en 420, et le début de la période des dynasties du Nord et du Sud.
Je ne vais pas faire une histoire des évènements pour cette période, il s’agit d’une succession rapide de dynasties, les Chines du Nord et du Sud étant séparées. C’est donc extrêmement complexe et impossible/inutile à résumer ici, surtout que je ne maîtrise pas la période sur le bout des doigts.
On s’intéressera plutôt aux tendances sociales, politiques et économiques de cette période.
Une des évolutions les plus importantes est, comme depuis la période des trois royaumes, la prise en importance du taoïsme, mais surtout du bouddhisme. Comme je l’avais expliqué, toute la période de désunion est extrêmement meurtrière, et le peuple se réfugie dans une religion qui promet le salut de l’âme, et une vie heureuse après la mort. Le clergé bouddhiste prend beaucoup de puissance, et les temples deviennent propriétaires de grands domaines fonciers. Le bouddhisme en vient parfois à concurrencer l’empereur, qui voit d’un mauvais œil cette prise de puissance, mais qui reste obligé de laisser faire les temples. En effet ces derniers, en plus d’être soutenus par la population, font des gros dons et nourrissent les paysans. En bref, ils permettent de tenir les territoires sous contrôle.
Dans le même temps, le nord et le sud continuent de creuser leurs différences : le nord continue à se « barbariser », alors que le sud croît démographiquement et développe son commerce. On comprend la vision classique (toujours à modérer) du Nord martial et austère à l’opposé du sud lettré et raffiné. On assiste en fait à un déplacement du centre de gravité de la population Han : le nord devient le territoire de barbares « hybridés » et/ou assimilés, tandis que les populations autochtones du Sud sont repoussées de plus en plus loin, au profit des conquérants Han.
Si la période est meurtrière en Chine, le commerce se développe à l’inverse beaucoup avec l’extérieur : la route de la soie prend en importance, de même que les ports maritimes des royaumes du Sud.
Au fil des affrontements, trois dynasties finissent par émerger : Zhou et Qi, Chen au Sud. Fondée en 557, la dynastie Zhou réussit grâce à une solide administration civile et militaire à s’imposer comme la grande puissance chinoise. Ils annexent Qi en 577. En 581, Yang Jian, un semi-barbare dépose l’empereur Zhou et fonde la dynastie des Sui. Il réunifie finalement la Chine en 589, mettant fin à 4 siècles de division.
Voilà on en a enfin fini avec la période de division, je revient en territoire plus connu 
Encore une fois c’est une période très difficile à résumer, j’ai préféré me concentrer sur les grandes tendances qui sont surement plus pertinentes. Ce qui important de retenir c’est la prise en importance du bouddhisme, l’affirmation du Sud et l’écart culturel avec le nord, dans lequel s’installent des populations barbares qui s’assimilent. Si vous êtes intéressés par la période période je vous conseille vivement China between Empires: The Northern and Southern Dynasties de Mark Edward Lewis, disponible sur Library genesis 
Merci d’avoir lu, j’espère que ça vous aura plu et à demain
