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Sujet : Sexe Mort
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ViceeJoker
Niveau 9
07 juillet 2022 à 09:43:47

VI

ps : à ceux qui lisent attentivement, vous vous rendrez compte qu'au début du roman Isis est désigné en tant que garçon et que dès ce chapitre "il" devient elle. Ce n'est pas un effet de manche, ni un choix esthétique fumeux cette fois ; j'ai juste changé d'avis car je voulais qu'Ovide soit autant attiré par les hommes que par les femmes, afin de brouiller encore un peu plus les pistes.

Isis retrouva Ovide dans cette position, les yeux grands ouverts sur les moulures du plafond. Iel tenait dans sa main vieux mégot et iel sanglotait en short, allongé.e dans le sofa. Iel espérait inspirer la pitié à son protecteur ; ça fonctionna. Isis s’agenouilla près de lui. Elle essuya son menton avec le foulard qui dépassait de son costume bleu-nuit.

— Tu sais, lui dit-elle, on est tous passés par-là.
— Tu ne sais même pas ce que je vis… bredouilla Ovide.
— Si, mon amour, je sais… insista Isis. Pour nous la vie en elle-même est un obstacle.
— Tu m’as tellement manqué.

Ils s’embrassèrent, puis ils allèrent dans la chambre, après quoi Ovide reçut ses cadeaux. Takeshi Sagomato avait ouvert une boutique à Milan. Maroquinerie, costumes, souliers. La totale. Iel sauta à la gorge de celle qui l’avait pris son sous aile, quatre ans auparavant. Iel la couvrit de baisers, lécha son visage, si bien que la concernée se débattit ; elle trouvait ça gênant.

— Voyons, Ovide, ressaisis-toi.
— Mais je ne peux pas… ou tu étais, pendant tout ce temps ?
— Tu le sais bien, j’étais à Milan, en représentation. Je gérais la stratégie budgétaire des cinq années à venir.
— Tu fais tellement de choses…
— Et toi aussi, tu en fais beaucoup pour moi…

Isis arracha un sourire à Ovide, qui l’écrasa dans l’oreiller. Ses pieds frappèrent furieusement le matelas, maintenant iel riait aux éclats.

— Qu’est-ce que tu as fait pendant ces deux semaines ?

Une avalanche d’images obscènes ensevelit l’esprit d’Ovide.

— J’étais couché.e… je survivais.
— Tu es allé.e au club ?
— Quelques fois, oui. Pas beaucoup.

Iel avait en fait passé absolument toutes ses soirées au club.

— Tu n’as pas trop bu, j’espère ?
— Un ou deux verres, pas plus.
— Tant mieux, parce que j’ai envie de sortir, ce soir.

Ovide souriait alors que mille voyants rouges clignotaient dans son crâne. Iel pensa à cette personne qu’il avait croisé au club. Même air, même allure et surtout, les yeux, le regard, la flamme intérieure. Depuis, iel suspectait une usurpation de son identité, ou quelque chose dans ce goût. La rançon du succès, avait-iel présumé une fois, cependant le contenu de l’interaction demeurait flou. Iel se demanda d’où pouvaient provenir ce genre de souvenir intempestif. L’instant d’après, iel n’y pensa plus.

— Isis…
— Mon amour ?
— Est-ce que tu existes vraiment ?

Iel le toucha ensuite ; il s’assura que cette fois, c’était vrai.

ViceeJoker
Niveau 9
07 juillet 2022 à 09:49:13

VII

Ils arrivèrent au restaurant.

Isis n’avait pas besoin de réserver ici, elle connaissait tout le monde. Son visage accusait les stigmates d’une succession d’opérations esthétiques plus ou moins réussi, néanmoins elle resplendissait toujours notamment grâce au maquillage, qu’elle appliquait avec soin et en abondance. Un majordome l’accueillit, il faisait des courbettes. Il s’appelait Stéphane. Déjà vu ? Ovide ne s’en rappelait pas. Mais alors pourquoi ce clin d’œil complice ? Et pourquoi ces yeux dépareillés ? Un bleu, un vert ; c’était très angoissant.

— Stéphane, mon chou, dit Isis, quel plaisir de te voir, tout en muscle, un vrai régal !
— J’ai noué une amitié fusionnelle en ligne avec un diététicien californien spécialisé dans le développement musculaire. Il fait des choses superbes.
— Mais c’est superbe, ça ! s’extasia Isis.

Ovide était jaloux. Iel était vêtu de sa dernière parure, signée Takeshi Sagomato, seulement personne ne s’était encore retourné sur son passage. Iel y avait un immense miroir dans le hall du restaurant. Iel semblait énorme, notamment au niveau du ventre. Iel avait envie de piquer une crise. Iel s’était pesé la veille, iel avait perdu un kilo et cinq cents grammes aux dernières nouvelles. Iel se demanda alors si la remarque d’Isis à propos de la silhouette de Stéphane ne constituait pas une forme de sous-entendu vicieux à son égard. Iel transpirait. Iel avait dilué du P2CP dans son martini au cours de l’apéritif. Stéphane les invita dans la grande salle, il allait les placer. Il savait quelle table Isis préférait. Dans la verrière, avec vue sur le jardin tropical. Plusieurs caméléons s’esbaudissaient dans les feuillages. Un affichage holographique proposait le menu à proximité de leur table. Stéphane apporta du champagne. Pendant qu’il remplissait des flûtes, Ovide se démenait pour capter l’attention des gens alentours. Iel envoyait des sourires, mais personne ne lui prêta vraiment l’attention qu’iel revendiquait ; ça l’énervait, iel avait chaud. Iel ouvrit le col de sa chemise. Isis remercia Stéphane, qui s’inclina. Des courbettes, toujours des courbettes. Il y avait des couteaux sur la table. Ovide jugea qu’ils n’étaient pas assez pointus.

— Qu’est-ce qu’il se passe, O ?
— Tout va très bien, ma princesse, mentit-iel.
— Depuis que je suis revenue de Milan, tu ne veux plus aller au club, tu trouves toujours des excuses pour que nous restions au lit.
— Je te désire énormément, voilà tout.
— Tu peux me parler, O, affirma Isis. Tu sais que je t’ai toujours écouté, j’ai toujours été là pour toi.
— Je sais, mais…

Iel vida sa flûte. Iel n’avait rien à dire de plus. Son champ de vision se rétrécissait, iel haletait. Isis portait un manteau de fourrure, son manteau fétiche. Il coûtait huit mille sept cents euros. Elle adorait l’avoir sur elle, si bien qu’elle le conservait même à l’intérieur, alors même qu’il faisait chaud et humide sous la verrière du restaurant. Ses lèvres charnues étaient figées dans une moue éternelle, comme le reste de son visage orange, statique, elle semblait surprise et curieuse par défaut. Elle se servait de son atrophie faciale comme d’un masque au poker. Dès lors qu’elle imposait un jeu psychologique à celui ou celle qu’elle considérait comme sa muse, sa laideur manifeste se muait en une arme redoutable.

— Allons, allons, dit-elle en opinant. Il n’y a pas de « mais ».
— Le club, le club, tu sais… évoqua Ovide, qui opinait par mimétisme. Ça devient surfait. Il y a de plus en plus de parvenus, et puis les gens ne sont plus aussi cool qu’avant. Ils ont moins d’argent, moins de contacts…
— Et le rapport humain, dans tout ça ?

Ovide arqua son sourcil gauche. C’est vrai qu’iel n’avait jamais pris cet aspect en considération. Ce n’était toujours pas à l’ordre du jour. Ce qu’entendait Isis par « le rapport humain » lui apparaissait comme un concept flou, enfin, quelque chose de très abstrait. Iel avait toujours dû se défendre, jamais iel n’avait jamais jouit du luxe d’avoir à comprendre ; ça ne figurait nulle part dans son logiciel. Iel termina sa seconde coupe. Le champagne lui brûlait l’œsophage. C’était pourtant le champagne le plus cher de la carte, la coupe coûtait trente-deux euros. Iel goûta encore. C’est vrai qu’il est délicieux, ce champagne, admit-iel en fin de compte.

— Je ne voulais pas aller au restaurant, déplora-t-iel, au bord du gouffre.
— Ah bon ? s’étonna Isis. Pourtant, c’est bien toi qui m’a proposé cette adresse, si je ne m’abuse.
— Peut-être.

Ovide haussa les épaules, démissionnaire. Iel perdait la boule, iel ne se voilait pas la face à ce propos. En revanche, Isis ne devait rien savoir. Jusqu’au bout, iel tiendrait la barre. Iel se l’était promis, juré.

— Toute ma vie, j’ai dû me battre contre les autres… pleurnicha-t-iel. Aujourd’hui, j’ai l’impression que je n’ai plus la force. Plus l’envie.
— Dans ce monde, chacun porte sa croix, devisa Isis. Ta vie n’est pas simple si on la compare à celles d’autres privilégiés et mieux lotis que toi, mais l’ignominie est un immeuble à sous-sol infini. On peut toujours descendre plus bas, poursuivit-elle en picorant les petits fours que Stéphane venait de déposer sur leur table.

Ovide saisit le manche de la fourchette en argent. Iel se canalisait autant que possible. Iel avait envie de l’enfoncer dans la nappe et de faire un scandale public. Iel se retint. Il ne faut pas tout gâcher, se dit-iel. Pas maintenant.

— Ce n’est pas parce qu’il y a pire ailleurs qu’on doit se contenter de ce qu’on a, argua-t-iel avec panache.
— J’aime ce côté-là chez toi, avoua Isis, qui caressait la main douce de sa muse du bout de ses doigts fripés. Tu pourrais faire de grandes choses.
— Je fais de grandes choses.
— C’est vrai, oui.

Ovide s’attendait à des compliments qu’il ne reçut pas. Il lui sembla alors que Isis disait seulement cela pour lui faire plaisir. Iel le savait, en fait, iel ne faisait rien d’autre que claquer du fric et parader dans les plus belles tenues des créateurs en vue. Iel avait dit ça pour la tester, iel voulait savoir si elle en valait encore la peine. Apparemment, non, déplora-t-iel. Iel refusait de faire encore confiance à quiconque, mais s’iel avait la preuve par trois de leur bonté. Au diable la bienveillance, pérora-t-iel, je les encules !

— J’ai rendez-vous avec Dr. Hassani demain matin, dévia-t-iel subitement, son front trempé de sueur. C’est une femme formidable, n’est-ce pas ?
— Elle fait beaucoup pour notre cause, admit Isis.

Même si quelque chose la dérangeait, son visage figé dissimulait de la réticence, voire de la réprobation. Elle demanda à Ovide s’iel avait choisi. Iel opta pour le plat le plus cher de la carte. Isis ne s’en émut pas ; elle avait l’habitude des frasques d’Ovide. Ovide ne mangea rien.

— Je n’ai pas faim, dit-iel.

Supervielle
Niveau 10
09 juillet 2022 à 19:13:31

VI

Je m’interroge sur la signification de ce nous :
“Si, mon amour, je sais… insista Isis. Pour nous la vie en elle-même est un obstacle.”
Nous en tant qu’humains, nous en tant que femmes (Isis engloberait alors Ovide dans cette catégorie) ?

Ovide devient attendrissant par cette transformation en un bambin alternant la joie et la tristesse / un chiot réjoui de retrouver sa maîtresse

Un chapitre court & efficace

VII
Insertion intéressante :
“une amitié fusionnelle en ligne”
Le rôle du numérique joue une grande importance -si ce n’est une importance centrale, dans les milieux de ce type. En effet, c’est bien par les réseaux et les modes digitales que les comportements déviants (tout du moins, actuels) prennent leurs sources : je pense notamment à l’hyperpop, les bulles R.A.V.E transcendant les différentes plateformes, ou encore, tout simplement, à la logique algorithmique de Youtube.
En somme, le milieu d’Isis garde ses codes en adaptant les apparences aux conformités exigées par notre temps.

“au cours de l’apéritif. Stéphane les invita”
Ne faudrait-il pas revenir à la ligne à partir de Stéphane ?
La paranoïa d’Ovide est rendue de manière efficace par les détails et le rythme rapide.

“O”
Un diminutif dans tous les sens du terme !

“Elle se servait de son atrophie faciale comme d’un masque au poker.”
Dans ce paragraphe les positions sont mêlées : Ovide considère autrui comme sa muse et se considère implicitement comme artiste ? Et pourtant l’on a plutôt l’impression qu’iel entretient l’état statique et lascif d’une muse.
Cette ambivalence ajoute au flou du personnage.

Isis ne s’exprime que par devise, ce qui colle bien au nom qu’on lui a attribué.
Son changement de sexe, dans la narration, est bienvenu : c’est bien une mère qui sort son enfant gâté, sa bienveillance est rejetée par Ovide comme dans toute bonne crise d’ado qui se respecte.

Revoltin
Niveau 9
11 juillet 2022 à 01:04:41

Bonjour Supervielle. Je suis étonné par la pertinence de tes commentaires, qui ne cesse de s'affiner à mesure que tu rentres dans mon univers. Ça me fait très plaisir, tu lis exactement le roman comme je veux qu'on le lise.

Je ne serais pas lâ durant une semaine ou deux car je n'ai pas pris mon PC (j'ai terminé ce roman juste à temps pour être tranquille et avoir l'esprit léger). Donc pas de post cette semaine mais j'espère que tu seras au rdv pour la suite.

Sinon je ne peux rien trop répondre, d'une part parce que ce que tu dis est juste et d'autre part parce que je ne veux pas te donner trop d'indices concernant le dénouement.

À bientôt.

ViceeJoker
Niveau 9
28 juillet 2022 à 14:56:16

Voilà le chapitre 8, désolé pour le format, mais impossible de poster correctement le texte à cause d'un caractère interdit que je n'arrive pas à trouver.

https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012590-chap-8-page-0001.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012601-chap-8-page-0002.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012611-chap-8-page-0003.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012624-chap-8-page-0004.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012636-chap-8-page-0005.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012645-chap-8-page-0006.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012657-chap-8-page-0007.jpg
https://www.noelshack.com/2022-30-4-1659012665-chap-8-page-0008.jpg

Supervielle
Niveau 10
06 août 2022 à 12:52:21

Le terme « troquet » me paraît dépassé, tout du moins hors du langage courant. Par ailleurs, dans la majorité des villes, il n’y a plus de troquet depuis une dizaine d’années dans les centres-villes, les survivants ne se trouvent qu’en périphérie.
Toutefois, la réalité de ce lieu détonne efficacement avec Ovide et le cadre de l’hypercentre.

« baise-en-ville » Je ne connaissais pas du tout :hap :

La secrétaire est correctement dépeinte et le concept de nausée est inséré avec efficacité (« Ovide avait conscience de la vacuité de cette mélodie… »)

Simple souci de vraisemblance : la seule réaction possible par message privé, sur Instagram, est un cœur. L’émoji dégoûté ainsi que ses camarades ne sont possibles que sur Messenger.

« olibrius » :noel :

Sur tous les points de vue, Ovide porte un costume trop grand pour iel. Même l’ivresse n’est pas totalement assumée par l’usage du Martini.
Ovide est enfant jusque dans ses penséees : ses raisonnements ne parviennent jamais au bout de leur élan.
C’est d’ailleurs ce que le narrateur vient verbaliser :
« Iel ne jouissait pas d’une capacité d’abstraction très prononcée »

« Zébulon Cramet » Pour avoir regardé cette semaine deux films autour d’Hannibal Lecter ce passage me fait sourire encore plus qu’il ne le devrait

La figure d’Hassani est très intéressante. De l’introduction implicite (martini, posture) aux confessions explicites sur son éthique médicale, tout cela est très bien mené !

Avis :
Cette fin de chapitre nous laisse sur une sortie qui ne donne pas d’indication particulière pour la suite, plusieurs pistes sont là et l’on se dirige certainement vers une accentuation des pulsions / actions inconscientes.

ViceeJoker
Niveau 9
09 août 2022 à 09:27:46

Salut Supervielle !

Figure-toi qu'il y encore quelques troquets survivants dans le centre-ville de Lille :oui: Après il ne faut pas partir du principe que cette histoire se déroule à Lille, ça pourrait être n'importe où. C'est juste la ville dont je m'inspire pour situer mes récits en général.

Merci pour la précision sur Instagram, après je pensais plutôt qu'il envoyait un smiley, plutôt qu'une réaction directe à un message, mais je vois ce que tu veux dire et je comprends pourquoi tu l'as pris comme ça. Je vais voir pour affiner un peu le propos.

Concernant Zébulon Cramet, ahah, mon pauvre Supervielle, ce personnage n'a rien à voir avec Hannibal Lecter... c'est le mal en personne, entre Jason Voorhees et Michel Fourniret ! Si tu veux découvrir ses aventures je te file ce petit lien (c'est l'un de mes bouquins, il existe vraiment, j'essaie de les interconnecter tous entre eux) : https://www.amazon.fr/d%C3%A9traqu%C3%A9-se-confesse-X-PERV/dp/1799045102

Eh, je n'avais même pas réfléchi à l'allégorie du costume trop grand pour symboliser l'impuissance et la petitesse d'Ovide face au monde qui l'entoure !

En effet la figure du Dr.Hassani est intéressante, c'est l'un de mes personnages favoris. En ce moment j'essaie de réunir des idées pour lui écrire une aventure perso.

J'envoie la suite aussi vite que possible, selon les caprices de jv.com... :hap:

Ed_Wick
Niveau 10
10 août 2022 à 06:56:18

J'ai lu les deux premiers chapitres. J'aime bien. Je suis un peu partagé en ce qui concerne le personnage. D'un côté iel a des attitudes agaçantes, et en même temps je le trouve trop dur envers lui-même. Quand iel dit que dès lors qu'iel a pris connaissance de ce qu'était l'amour, iel a cherché avant tout à être aimé, et pas à aimer, ça m'a rappellé la chanson Confidence pour confidence. 😅

Je trouve l'ambiance qui se dégage relativement immersive. J'aime bien les descriptions, et cette impression d'absence de temps, comme si tout était arrêté, bloqué dans cet appartement. C'est assez cinématographique, j'ai imaginé ces deux premiers chapitres comme une séquence en huis-clos dans un film (genre The Dreamers de Bertolucci, qui se déroule dans un vaste appart parisien avec un triangle amoureux composé de Louis Garrel, Eva Green et Michael Pitt).

Y a deux trucs qui m'ont fait sourire, mais c'est très personnel : en quelques lignes tu mentionnes +/- mes deux métiers : en parlant du Bombay, qui est une boisson que je servais régulièrement quand j'étais barman (qui est une bouteille franchement jolie, à défaut d'être aussi bonne que le Tanqueray 😅). Et tu parles aussi de livraisons Uber, métier que j'exerce depuis bientôt trois ans. Bref, ça m'a amusé.

Je lirai la suite plus tard.

ViceeJoker
Niveau 9
10 août 2022 à 10:42:28

Merci Ed_Wick pour ton commentaire, j'espère que tu trouveras le temps de poursuivre ta lecture :cool:
Ah tu fais du uber depuis 3 piges ? tu dois avoir de sacré mollets :hap:

ViceeJoker
Niveau 9
10 août 2022 à 10:43:34

CHAPITRE IX, X et XI, XII

https://pdfhost.io/v/wd1swd1seX.Ho_CHAPITRE_9_SEXE_MORT
https://pdfhost.io/v/.yubTuLMF_CHAPITRE_10_ET_11_SEXE_MORT
https://pdfhost.io/v/dc.Wc.W2c9mK_CHAPITRE_12_SEXE_MORT

Bonne lecture :oui:

Ed_Wick
Niveau 10
15 août 2022 à 03:19:47

C'est un peu calme par ici. 😅

Alors j'ai avancé un peu. Je crois être au chapitre 6. Ce que j'aime le plus c'est la sensualité qui se dégage parfois, avec le personnage qui est esclave de ses propres désirs. Après, iel est pas très attachant, et pour une chronique, c'est un peu dommage que je n'arrive pas à avoir d'attachement particulier pour le personnage. L'ambiance générale, friquée, absurde, bizarre aussi, me rappelle du Bret Easton Ellis. C'est très contemporain et aussi très cinématographique. J'imagine bien un mélange entre Refn, Gaspar Noé, et Greg Araki. Au final, ça manque pour l'instant d'un peu de jusqu'au-boutisme, vu le sujet. Mais ça viendra peut-être par la suite.

Question : qu'est-ce qui t'a donné l'idée de ce personnage et l'envie d'écrire dessus ?

Moi, iel me rappelle des gens que j'ai pu connaître qui étaient en théâtre ou aux beaux arts, des espèces de snowflakes hypersensibles que j'ai toujours trouvé un peu agaçants.

ViceeJoker
Niveau 9
17 août 2022 à 11:56:38

Le 15 août 2022 à 03:19:47 :
C'est un peu calme par ici. 😅

Alors j'ai avancé un peu. Je crois être au chapitre 6. Ce que j'aime le plus c'est la sensualité qui se dégage parfois, avec le personnage qui est esclave de ses propres désirs.

C'est effectivement le thème principal du roman : le désir et sa fuite, la fonction sexuelle dans une perspective transhumaniste aussi (ce sera plus clair plus tard sans doute :hap: )

Après, iel est pas très attachant, et pour une chronique, c'est un peu dommage que je n'arrive pas à avoir d'attachement particulier pour le personnage.

Alors d'après mon béta, l'attachement qu'on porte à Ovide se révèle plus tard dans le roman, lorsqu'on se rapproche du dénouement et qu'on commence à le/la voir sous un autre angle. Effectivement iel a un côté imbuvable qui efface un peu la douceur de son côté biche égarée qui se prend pour ce qu'il n'est pas uniquement à des fins de protection de soi.

L'ambiance générale, friquée, absurde, bizarre aussi, me rappelle du Bret Easton Ellis. C'est très contemporain et aussi très cinématographique. J'imagine bien un mélange entre Refn, Gaspar Noé, et Greg Araki.

Excellentes, tes références ! J'adore tous ceux que tu viens de citer Ellis, mes premiers amours de lecture, refn et "the neon demon" , l'ensemble de la filmo de Noé, son travail sur les couleurs, sur l'immersion. Et Greg Araki j'avais vu "kaboom" à l'époque que j'ai adoré absolument !

Au final, ça manque pour l'instant d'un peu de jusqu'au-boutisme, vu le sujet. Mais ça viendra peut-être par la suite.

Oh oui, ça va venir et dans pas trop longtemps. Après c'est vrai que sur JV, on a pas trop de patience et moi le premier, c'est ce que je disais un peu sur ton topic concernant l'impression de longueur. C'est le format forum qui veut ça. Mais niveau jusqu'au boutisme, après perso j'ai quitté le trash pour le trash, ce sera plus sur le mode de la surprise que le roman va faire son effet.

Question : qu'est-ce qui t'a donné l'idée de ce personnage et l'envie d'écrire dessus ?

ça commence par un roman parodique (et clairement homophobe avec du recul) qui s'appelait Crime de Désir, je l'avais posté à l'époque, avec cette espèce de grande folle qui trompe son amant fortuné et qui décide de faire disparaître ses amants un à un. Rassure-toi, no spoil, je n'ai repris que la base de cette histoire avec un nouveau bagage référentiel notamment "the assassination of gianni versace" , excellente série. Le personnage principal m'a assez inspiré pour refaçonner Ovide. Et la thématique m'est venue parce qu'à l'époque le personnage était gay, j'ai donc transformé un délire type "cage aux folles" en quelque chose d'un peu plus mûr, avec un discours autour de la sexualité et de sa fonction à l'aube d'un monde qui permet la procréation sans l'acte en lui-même, enfin tout ça sera évoqué par la suite donc je ne t'en dis pas plus.

Moi, iel me rappelle des gens que j'ai pu connaître qui étaient en théâtre ou aux beaux arts, des espèces de snowflakes hypersensibles que j'ai toujours trouvé un peu agaçants.

Mdr :rire: Je me suis renseigné sur l'expression et c'est vrai que Ovide renvoie cette apparence. Mais même si ce n'est pas juste par rapport à l'ensemble du récit, c'est déjà bien qu'iel t'évoque quelque chose. Si tu arrives à situer le personnage, d'après moi, même si c'est incorrect, c'est que le personnage existe, comme dans la vie quand tu te fais des idées sur un type qui te montre ensuite qu'il n'est pas ce qu'il prétend ou qui ne correspond pas à l'image qu'il renvoie.

Mais tu verras :D
Merci pour ton com et tes remarques :oui:

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Sujet : Sexe Mort
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