Le 18 janvier 2023 à 20:59:15 :
Le 18 janvier 2023 à 18:13:42 :
Quand tu dis partager c’est dans le sens de faire aider ou le fait de ne pas posséder tous les pouvoirs ? Se faire aider tout en monde se le fait. En revanche partager les pouvoirs ça se fera de moins en moins et sous Louis XIV pas trop l’impression que ça partageaitHéhé très bonne question !
Si tu poses la question à Louis XIV il va te dire LE ROI C'EST MOI ! L'ETAT C'EST MOI !
C'est vrai... il était le roi... mais était-il l'Etat ? Non, il était la TETE de l'Etat, pas l'Etat. L'Etat à cette époque, ce sont des milliers de "fonctionnaires" (on les appellerait comme ça aujourd'hui) qui sont nobles et bourgeois... les juges, les ministres, les prévôts etc.Louis XIV n'était rien sans son administration, ses ministres. Mais plein de superbe et d'orgueil qu'il était il n'allait pas le dire quand même !
Si on prenait le cas actuel. La constitution sépare les trois pouvoirs. Le pouvoir judiciaire avec les juridictions. Le pouvoir législatif avec les deux chambres. Le pouvoir exécutif avec le président en chef de l’état qui a des pouvoirs propres et des pouvoirs partagés. Le premier ministre qui a des pouvoirs propre et partagé.
La république est clairement un progrès à l'échelle de l'histoire !
Mais, si on l'étudie à la loupe, on sait que la séparation des pouvoirs est bien légère : qui nomme les ministres ? qui nommes les procureurs ? qui nomme les préfets ? C'est l"exécutif : le "roi"; le président.Les contre pouvoir réel de Louis XIV je ne vois pas trop ce que ça pourrait être. Il était soumis au loi fondamentale du Royaume. Logiquement il doit respecter les privilèges de ses sujets. Mais sur le reste j’ai l’impression qu’il pouvait toujours avoir le dernier mot (mais à vérifier)
Oui... et non ! Rappelons que le souverain véritable selon l'idéologie monarchique... ce n'est pas le ROI ! C'est le peuple... qui l'a élu...
Idéologiquement parlant, le roi n'est que le pantin du peuple !
C'est pour ça, tu as raison de le rappeler, qu'il s'engage à respecter tous les PRIVILEGES. Par "privilèges" on entend les lois et règlements spécifiques décidées dans chaque ville, chaque région par les gens du coin. Les rois successifs font un Tour de France où partout où ils passent ils s'engagent à respecter les "chartes", "franchises" et autres. C'est un "contrat de confiance" entre le roi et les bourgeois : je respecterai vos droits, privilèges etc. et en échange vous me paierez des impôts et me serviez en armes. Si le roi ne respecte pas ces engagement, les villes ou régions se révoltent. Si les villes ou régions ne respectent pas la loyauté envers le roi, le roi peut abolir ces privilèges. Le roi de France Louis XIII punit ainsi les "villes rebelles" comme La Rochelle qui a rejoint les Anglais.
Donc, c'est un rapport de force permanent en fait. Ça se règle souvent dans l guerre, mais le roi recule aussi parfois !Avec La Fronde, les grands humiliés par Richelieu, Mazarin et la Régence se révoltent pour que le roi leur n'obéissent plus à Mazarin ou Richelieu ou la Reine-Mère ! Les pamphlets écrits contre ces 3, qu'on appelle "mazarinades" (car Mazarin a été le plus visé par sa non-noblesse et son italianité), ne visent jamais le roi mais toujours un de ces trois.
Les villes ou les régions étaient souvent représenté par des "assemblées" ou des "parlements". C'était des assemblés, comme l'assemblée nationale d'aujourd'hui, locales qui rassemblaient les gens les plus riches et les plus influents, des nobles et des bourgeois.Ces gens défendaient leurs intérêts avant tout.
Les villes de Bordeaux, Paris, Nantes etc... avaient leur parlement.
Les régions étaient divisées en deux genre :
-13 pays d'Etat (régions frontières où il y avait souvent des guerres et qui souffraient donc beaucoup)
-18 pays d'élection ( Paris, Amiens (Picardie et Artois), Soissons, Châlons-sur-Marne (Champagne), Lyon, Montauban, Bordeaux (Guyenne), Limoges, Poitiers, La Rochelle, Orléans, Tours, Bourges, Moulins, Riom (Auvergne), Rouen, Alençon et Caen)
Contrairement à ce que ces appellations laissent entendre, ce sont les pays d'Etat les plus indépendants. Ces régions-là gardent le droit de "consentir à l'impôt", c'est à dire qu'elles peuvent refuser des nouvelles taxes décidées par le roi. Dans ces régions les produits étaient moins chers car moins taxés.Alors, quel droit avait les pays d'élection ? Et bien, ils doivent ENREGISTRER les hausses décidées par le roi... C'est à dire qu'ils doivent le faire en théorie... mais en pratique ils refusent de le faire parfois... quand ils veulent dire NON, ils ne disent pas non, ils refusent d'enregistrer les nouvelles hausses... et le roi est coincé là !
Le seul recours du roi est alors de négocier... ou de s'imposer: c'est le "lit de justice". Le roi doit venir EN PERSONNE au milieu du parlement en question (Paris, Riom, Bordeaux ou autre) et là... les parlementaires doivent voter l'enregistrement. S'ils ne le font pas, ils s'exposent au crime de "lèse-majesté" puni de la peine de mort. Quand on en arrive à ce point, c'est que c'est très grave. Louis XIV le fera plusieurs fois.
Donc, là... quand le roi en vient à faire un lit de majesté, c'est que c'est très tendu... les parlementaires n'aiment pas du tout... et dans ces cas)là il faut pas s'étonner des les voir se retourner contre le roi à la première occasion (guerre, révolte, émeute etc).
Donc, c'est le même type de monarchie que ces prédécesseurs, c'est juste qu'il renvoyait l'illusion que ce n'était pas le cas.