Magnifique, comme d'hab
Sweet !
super avec du suspense en +, cool
Comme dans la première chambre où je me suis caché l’éclairage est très faible. Le patient n’est pas dans le coma, il est réveillé, allongé de force, effrayé et branché à une machine que Jimmy est en train d’essayer d’éteindre tout en pointant son pistolet sur le malade. Cela doit être horrible de voir un homme éteindre ce qui vous maintient en vie sans que vous ne puissiez rien faire.
Il y a une chambre vide à côté de celle où se trouve Jimmy. Je décide que je vais l’entraîner là bas pour pouvoir l’interroger tranquillement.
« Comment ça marche ce truc ? » marmonne le terroriste en inspectant l’appareil sous toutes ses coutures.
Je vais jusqu’à lui. J’effectue une prise au niveau de son poignet et il fait tomber son arme. Je remonte ensuite mon coude le long de son bras et lui assène un coup dans la tête suffisant pour l’étourdir. Pendant qu’il est dérouté je l’attrape par le col. Nous sommes face à face. Il porte ses mains autour de celle qui l’étrangle pour essayer de se dégager mais je le tiens fermement. Le patient nous regarde bouche bée. Il ne comprend rien.
Je ne lui dois aucune explication, déjà qu’il aura certainement droit à une surveillance à vie par Echelon 3 pour avoir assisté à cette scène, le mettre plus dans la confidence serait un cadeau empoisonné…
J’entraîne Jimmy à l’extérieur de la pièce puis dans la chambre d’à côté après avoir ouvert la porte avec la carte magnétique.
Nous voilà maintenant tranquille.
« Où est le vice président ? »
Le terroriste se tait en me regardant avec un air de défi. Dommage pour lui…
Je lui décoche un coup de poing dans le ventre et une fois penché en avant de douleur j’envois sa tête cogner contre le rebord du lit d’hôpital.
« Haha… Honnêtement tu croyais que ça allait me faire parler ? »
On nous apprend que la première étape d’un interrogatoire et de sortir l’ennemi de son mutisme, lorsque celui qui est face de vous parle, et c’est plus vrai encore lorsqu’il se moque de vous, c’est pour évacuer un stress ou canaliser une colère qui peut être exploité.
« J’avoue que je l’espérais. Je l’espérais pour toi... »
Je le prend par le col et l’envoi voler sur une étagère. Le choc a fait du bruit. J’espère qu’il n’alertera pas les terroristes restants.
Sans laisser à Jimmy une seconde de répit, je l’empoigne de nouveau et le ramène au centre de la pièce. Là je lui fait une prise et il se retrouve sur le sol. Je lui donne un coup de pied dans le ventre puis dans le torse. Il a la respiration totalement coupée.
« Ce n’est pas en faisant mal… que l’on… que l’on fait défaillir la loyauté… la loyauté d’un homme… » Il tousse douloureusement.
Je sors mon couteau de là où il était accroché, dans le bas de mon dos.
« J’ai vu des hommes résister jusqu’à six doigts coupés mais tous ont fini par craquer, la seule différence avec ceux qui avait parlés dès le début c’est qu’il avait des doigts en moins. »
Deux choses qu’on nous apprend lors du programme d’entraînement intensif : « Toujours faire semblant d’être expérimenté dans la torture » et « La menace d’un couteau, plus particulièrement la menace de perdre un doigt ou un œil, est plus efficace que la menace de se prendre une balle. ».
J’ai vu une lueur de frayeur passer dans ses yeux.
« Je vois la peur dans tes yeux. Ses yeux ne sont pas dignes d’un soldat. »
Je m’approche lentement de ses yeux avec mon couteau, lorsqu’il comprend il supplie presque en criant :
« Non ! NON ! Non ! D’accord ! D’accord ! »
« Réponds à ma question et je range mon couteau. »
« Je ne sais pas où Scott Carter a emmené le vice-président. Je sais juste qu’il l’a interrogé et emmené. »
« Tu mens ! »
Je rapproche le couteau de son œil gauche.
« Non ! Non ! Arrêtez ! Sur le toit du parking ! C’est là bas que Scott Carter a emmené le vice-président. »
Rien ne m’avait montré qu’il mentait. J’ai juste bluffé. Un « collègue » dans le programme d’entraînement intensif m’a un jour dit que le meilleur moyen de vérifier une information c’est de faire semblant qu’on a deviné que l’autre a menti. J’ai trouvé ça astucieux.
Je range mon couteau. Je n’aime pas interroger de cette manière. Je trouve ça trop barbare et cruel. Rien ne vaut un bon coup de poing, je trouve ça déjà plus loyal bizarrement.
« Tu sais pourquoi il a emmené là-bas ? »
« Il a dit que c’était pour le rapprocher au maximum de la bombe : pour être sûr que si elle explose le vice-président y passe avec les patients sous assistance médicale. »
« Il sont beaucoup sur le toit du parking ? »
« Scott Carter dirige une équipe d’au moins une dizaine d’hommes. »
Hum... Ça ne va pas être facile alors...
« Jimmy ! On a terminé de notre côté, et vous, vous en êtes où ? »
Zut, la voix d’un des deux derniers terroristes qui vient du couloir.
Formidable ! C'est vraiment très bien écrit.
C'est la première fic qui m'interesse.
J'aime surtout le côté...philosophique...la réflexion, c'est vraiment très bien fait!! Continue comme ça !!!
J'attends la suite avec impatience..
Écris un bouquin, sérieux t'as le talent pour ca
Sweet !!!
« Tes potes ne sont pas loin alors je te conseille de répondre rapidement à ma prochaine question si tu ne veux pas que je te tue pour te réduire au silence… »
« Si je parle vous allez me tuer après avoir obtenu ce que vous voulez. »
Ah, cette phrase… On nous y a préparé. Elle est récurrente dans les interrogatoires où l’interrogé est menacé d’être tué. On l’attend comme une phrase clichée auquel on ne peut pas échapper.
On m’a enseigné plusieurs réponse type du genre :
« C’est si tu ne réponds pas que je vais te tuer. » ou « Oui, je vais te tuer mais si tu ne réponds pas je vais te faire souffrir avant. » ou encore « Je n’ai pas encore pris ma décision mais ce qui est sûr c’est que si tu refuses de parler je vais me mettre en colère… et je suis sûr que tu ne souhaiterais pas me voir en colère… » et bien d’autres...
Je choisi celle qui me semble être la plus approprié dans mon répertoire :
« Te tuer ? Ce serait trop simple. Ton avenir est derrière les barreaux. Enfin… une bavure est toujours possible si tu ne me réponds pas. »
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux trois terroristes que j’avais déjà tués au cours de cette mission au moment de sortir cette réplique. Comme quoi travailler pour le gouvernement ne signifie pas que vous n’avez pas le droit de tuer.
Mais c’est ce qu’a cru Jimmy…
« D’accord. D’accord. Je suis prêt à répondre. »
Dehors les deux derniers terroristes se rejoignent dans le grand couloir et commencent à discuter sans se douter de ce qui est arrivé à leurs camarades.
« Qu’est ce que Scott Carter cherchait à découvrir en interrogeant le vice-président ? »
« Je ne sais pas, je le jure. »
Je n’ai pas le temps de jouer à ça avec lui, les terroristes dans le couloir vont bientôt commencer à se demander pourquoi les autres traînent.
Je sors mon pistolet silencieux et tire dans le pied de Jimmy.
Un cri étouffé. Il s’écroule sur le sol. Je vois la douleur sur son visage.
À terre Jimmy déballe tout ce qu’il sait alors qu’il souffre le martyr.
« Scott Carter voulait récolter un maximum d’infos confidentielles : procédures secrètes, organisations et missions confidentielles à l’étranger, nom d’unités spéciales secrètes, code de lancement de procédure, organigramme des services secrets, noms de code de dossiers sensibles… Il voulait toutes les informations qu’ils pouvaient tirer du vice-président. »
« Pour quoi faire ? »
« Je n’en sais rien… »
Je lui assène un violent coup de pied en pleine tête. Il saigne beaucoup, son nez est sûrement cassé.
« Il veut les vendre. La prise d’otage n’est qu’une couverture… »
Dehors les deux terroristes commencent à s’inquiéter.
« Jimmy ? C’est quoi tout ce bruit ? »
Il faut faire vite.
Je suis très stressé par la perspective d’être découvert. On m’a appris, par la douleur notamment, que c’est ce qu’il y avait de pire après la non réalisation d’un objectif.
J’ai déjà éliminé deux hommes en même temps mais dans une petite salle et j’avais l’effet de surprise… Je continue malgré tout l’interrogatoire. Je ne sais pas si c’est la meilleure chose à faire cependant.
« À qui ? »
« Que…Quoi ? » Jimmy semble ne plus savoir où il est.
« Les vendre à qui ? »
Il porte sa main à son visage et constate à quel point il saigne. Il s’évanouit.
Il y a parfois des situations comme ça qui dans un autre contexte nous auraient bien fait rire.
Je m’accroupis et me colle au mur sous la vitre. Un terroriste vient vers moi. Je recherche son prénom dans ma mémoire : Frank, non c’est pas ça… Francis ! Pendant que son pote, Ethan, celui qui n’aime pas être dans un hôpital, disparaît à l’intersection du couloir alors qu’il se dirige vers les couloirs vert clair et jaune : il risque de trouver un corps !
La chambre dans laquelle je me trouve est éclairée normalement puisque le patient qui s’y trouvait n’était pas sous assistance médicale, maintenant que j’y pense ce patient était sûrement le vice-président, si bien que lorsque Francis passe devant celle-ci il voit le corps de Jimmy étalé sur le sol, le visage ensanglanté.
« Ethan ! Viens voir ! Jimmy est au sol ! Il y a du sang ! »
Francis se précipite dans la chambre. Je lui saute dessus dès qu’il passe la porte et lui cogne la tête contre le mur dans mon élan.
Ethan qui arrive en courant dans le couloir me vois à l’entrée de la porte. Il lève son arme et tire.
Je me suis jeté sur le sol pour me planquer derrière le mur, sous la vitre. Evidemment Ethan m’a loupé car le premier tir est toujours un tir de panique.
Le deuxième tir en revanche lui fait souvent beaucoup plus mal.
Une deuxième détonation. La vitre au dessus de moi se brise. Les éclats de verres me tombe dessus et coupent ma combinaison alors que je me protège le visage…
Mes coupures sont superficielles, protection de l’uniforme oblige. J’ai eu peur un moment pour ma montre terminale mais elle a été conçue pour tenir le choc.
Je dois agir vite. Je sors mon pistolet silencieux.
Je me mets à découvert quelques secondes seulement pour tirer sur l’ennemi. Je rate mon premier tir. C’est prévu.
Le secret c’est que la première fois il ne faut pas prendre le temps de viser mais tirer au hasard, le réel but est de repérer approximativement la position de l’ennemi.
Deuxième tir, là encore je ne prend pas le temps de viser, ce que je veux c’est situer précisément où se trouve le terroriste.
Je reste à couvert, quelques balles volent autours de moi. Je rampe plus loin. Je suis toujours sous la vitre mais un peu plus au fond de la pièce alors que mon ennemi tire sur ma dernière position connue.
Tout ça se déroule comme une partie d’échec. Toutes les pièces sont en place :
Je sais précisément où se trouve l’ennemi et l’ennemi me croit ailleurs.
Mon troisième tir ne loupe pas sa cible. A une telle distance j’ai décidé de tirer dans le torse, jugeant que tenter un tir à la tête était trop aléatoire. Lorsque la balle atteint l’adversaire, c’est au cœur. Echec et mat.
Ici c’est terminé, tous sont neutralisés. Malheureusement j’en suis venu à me faire repérer… L’infiltration est élevée au rang d’art par Echelon 3, dommage alors que cet art ne soit facile que dans les films…
« Le niveau de sécurité est revenu à la normale Archer. Continuez. Montez sur le toit du parking, repérez le vice-président et sortez le de là. Vous devez également tuer Scott Carter, il dispose d’informations trop importantes pour rester en vie. »
Comme d'hab, c'est superbement écrit. Sweet !
J’aurais pu prendre l’ascenseur mais il m’a semblé plus judicieux de passer par le mur explosé qui donnait sur le parking. Ce n’est pas que je suis claustrophobe mais je n’aime pas me retrouver à l’étroit sans possibilité de couverture et devoir attendre que les portes s’ouvrent pour voir ce qui m’attendait. Car si jamais des types vous attendent au tournant c’est terminé, ils tirent dans l’ascenseur et vous êtes mort.
En plus de ça les parkings ne sont jamais très bien éclairés et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Je me replonge dans l’obscurité de la nuit et me pose quelques instants pour habituer mes yeux au noir et consulter les mises à jour de ma montre terminale :
OBJECTIFS :
Évacuer le vice-président :
Nous savons que le vice-président est retenu prisonnier par les terroristes sur le toit du parking près de la première bombe. Votre objectif principal est de le sortir de là vivant.
Tuer Scott Carter :
Scott Carter, le leader de l’assaut sur l’hôpital et chef du groupe terroriste, détient des informations classés confidentielles qu’il à l’intention de vendre. Vous devez le tuer pour que ces informations ne soient pas divulguées.
La voix d’Hansen interrompt ma lecture.
« L’équipe envoyée est formelle : impossible de réactiver le générateur de secours enterré, les impulsions IEM ont fait beaucoup trop de dégâts. »
« L’équipe ne peut pas essayer d’atteindre le premier générateur d’urgence et de désamorcer la bombe ? »
« Pas sans alerter les terroristes et risquer la vie du vice-président. »
« Et vous ne pouvez pas envoyer un autre Splinter Cell sur le coup ? »
« Plusieurs sont en route mais ils n’arriveront pas avant que le soleil ne se lève. Ce sera probablement trop tard pour agir.»
« Et les négociations avec Scott Carter ? »
« Pour le moment nous les retardons le plus possible : Jimmy nous a prévenu que la prise d’otage n’est qu’une couverture pour obtenir les informations confidentielles, nos analystes pensent que si nous entrons en contact avec Scott Carter, il envenimera lui-même les négociations pour finir par faire sauter les bombes et tuer le vice-président. »
« Ainsi plus de témoins et l’acte passe pour être de votre faute. »
« C’est un plan bien pensé. »
Deux hommes marchent dans le parking. Je me cache derrière une grosse voiture.
« …Me dis pas que t’as jamais vu de film où le SWAT intervenaient et mettaient à terre les preneurs d’otages en deux secondes. »
« Premièrement on a un pistolet pointé sur la tête de leur vice-président, ils oseront envoyer personne, et deuxièmement si le SWAT intervient on peut pas les arrêter à nous deux seulement ! »
Les deux hommes, tout en marchant, balayent le secteur avec des lampes torches mais je suis trop bien caché pour qu’il puissent me repérer.
S’ils n’ont pas été alertés par les coups de feu de tout à l’heure c’est qu’il étaient loin : j’observe la zone et constate qu’en effet cette étage de parking est vraiment grand.
Ils font des allers-retours dans le sens de la longueur, très mauvaise technique de leur part. J’attend qu’ils soient suffisamment éloignée et je traverse le parking accroupi.
J’arrive au bord opposé. Je décide de sauter par-dessus la rambarde, ainsi en suspension au dessus du vide je sens un courant d’air frais sur mon visage. Tant que ce ne sont pas de furieuses bourrasques de vent …
J’enclenche mes lunettes de vision nocturne et je repère rapidement de quoi grimper plus vers le haut. Je m’agrippe, je glisse, je m’aide d’une gouttière et je m’élance carrément vers de quoi grimper lorsque je ne trouve plus rien à portée de main.
Je termine mon ascension en grimpant sur une structure métallique dont j’ignore l’utilité. Me voilà sur le toit.
D’horribles tâches apparaissent dans ma vision : les faisceaux lumineux d’une dizaine de lampe torche. Je décide de désactiver la vision nocturne, jugeant la zone suffisamment éclairée par mes ennemis.
Je distingue deux groupes de trois personnes et un groupe de quatre. Ils ne sont pas en position d’alerte : leurs armes traînent sur le sol, ils sont allongés ou assis en tailleur par terre.
Au fond je distingue une porte dans le noir. C’est la structure où se trouve l’alimentation principale de l’hôpital. La première bombe est là-dedans.
Mon attention se porte de nouveaux sur les terroristes, l’un deux est peut être Scott Carter. Une description physique m’aidera sûrement.
« À quoi il ressemble Scott Carter ? »
« Echelon 3 n’a pas trouvé de Scott Carter suspects ou dans la région dans sa base de données, enfin mise à part un gamin de neuf ans et un cambrioleur mort. C’est une fausse identité, à coup sûr, et jamais utilisé avant cette nuit. »
« Vous avez creusé la piste du cambrioleur mort ? Les criminels prennent parfois l’identité de personnes décédés. »
« Oui, nos analystes ont eu le même raisonnement mais rien de concluant… Essayez d’écouter les conversations et d’identifier Scott Carter par vos propres moyens. »
Je commence d’abord par regarder parmi les terroristes si quelqu’un apparaît comme un leader. Personne, ils sont tous sur un pied d’égalité à première vue, mais cela ne veut pas forcément dire que Scott Carter n’est pas ici.
Je saisis mon lance-gadget, sorte de pistolet miniature qui, comme son nom l’indique, lance des gadgets comme des mouchards ou des micros espions, et envois une camera glu près du groupe de quatre terroristes.
« …il était italien, Mike. »
« Dis pas n’importe quoi, il était espagnol. »
« Non, il avait était envoyé par le roi et la reine d’Espagne mais il était italien. »
« Les conquistadors étaient bien espagnols, non ? Alors qu’est ce que tu me chantes qu’il était italien. »
« Non Mike, je crois que Joachim a raison… »
Bon apparemment ce groupe là n’allait pas me révéler grand-chose d’intéressant. J’envois une camera glu près d’un deuxième groupe et écoute.
« …faut arrêter avec la parano. »
« Moi j’y crois. »
« S’ils avaient un satellite braqué sur nous on seraient déjà mort, tu crois pas ? »
« Je parle pas forcément de satellite mais de fiches sur tous les habitants, d’un département secret qui met à jour nos profils…. »
« Genre une grosse banque de données sur nous ? »
« Arrêtez tous les deux c’est n’importe quoi ! »
« Qu’est ce que t’en sais ? »
« Bah si tu veux vraiment prouver votre théorie de complot gouvernementale va donc demander à Scott Carter de demander ce qu’en pense le vice-président ! »
« Je suis sûr que c’est ce qu’il fait déjà en ce moment. »
« T’as vu trop de films d’espionnages… »
« Non ! C’est toi qui a une image stéréotypée de l’espionnage et qui parle de satellites ou d’agents secrets qui font du karaté ! »
« Ouais il a raison… Depuis tout à l’heure tu nous sors des trucs clichés sur l’espionnage alors que nous on expose une vision réaliste… »
Il ne m’en faut pas plus. Lorsque l’un des trois terroristes avait dit qu’il suffisait d’aller demander à Scott Carter d’interroger le vice-président sur cette histoire d’espionnage à grande échelle il avait pointé le doigt vers la porte dans l’obscurité. Conclusion : Scott Carter et le vice-président sont dans le petit bâtiment.
Le toit est assez grand et les terroristes sont trop occupés à tuer le temps en discutant alors je n’ai aucun mal à les contourner. J’arrive devant la porte de la structure.
J’entre. La pièce est pleine de gros appareils électriques et de générateurs sous tension. Au fond Scott Carter est debout face au vice-président bâillonné et ligoté. La scène est faiblement éclairée par une lampe au plafond qui clignote.
Je referme la porte derrière moi...
trop cool SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET SWEET t'as vraiment du talent continue
Need Sweet, comme d'hab quoi
SWEEEEEEET PLEASE !!!
à quand la sweeeeeeeeeeeeeet?!!?
Je m’avance silencieusement vers lui. Je décide de profiter du fait que la lampe clignote : dès que la pièce est plongé dans le noir je me jette sur lui pour l’attraper.
Je m’élance pour l’immobiliser ! Mais parfois les plans que l’on met au point ne fonctionnent pas…
Dès que j’essaye de l’attraper Scott Carter bondit en avant et m’échappe, il est plus fort que je ne l’avais estimé et s’est dégagé sans mal de mon étreinte.
Lorsqu’il se retourne, plein de surprise mais sans peur dans les yeux, il tient un couteau.
Il tente un premier coup vers ma poitrine. J’esquive. Il crie, il appelle des renforts. La porte est trop épaisse, prévu pour que le bruit des générateurs sous tension ne sorte pas de la pièce.
Personne n’entend.
Un nouveau coup vers mon visage. J’esquive et tente de le désarmer. Il arrive à me couper au niveau de la paume de la main.
J’étouffe un cri de douleur. « Si vous criez vous êtes mort. »
Je sais pour l’insonorisation de ma cagoule mais pourtant cette phrase est gravée dans mon esprit.
Scott Carter a repris confiance en lui et s’élance sur moi, pointe du couteau en avant. Je me jette sur ses jambes et passe en dessous de son arme. « Si vous êtes prévisible vous êtes mort, surprenez l’ennemi. ».
Lorsque Scott Carter ma vu plonger sur ses jambe il a réorienté son couteau de manière à me le planter dans le dos. Il frappe de toutes ses forces.
Je ne ressens rien.
Le couteau s’est planté dans le SC-20K que je me suis accroché sur le dos. Et dire que j’avais hésité à le prendre…
Scott Carter et moi tombons sur le sol. Nous nous débattons. Le couteau ! Je n’arrive pas à voir où est son couteau ! « Dans un combat vous devez toujours savoir où se trouve le poignard de l’adversaire. Sinon il se pourrait bien que vous le retrouviez planté dans votre cœur. »
L’arme passe pas loin de mon visage et se plante dans mes lunettes de vision nocturne.
Il n’y a plus aucune tactique dans notre combat. Que des coups donnés au hasard…
« Lorsque la violence remplace la tactique dans votre esprit, vous avez une chance sur deux de mourir. Sauf si votre adversaire lui utilise la tactique : dans ce cas vous avez deux chances sur deux de mourir… »
Je me dégage de lui et me lève brusquement. Je fais quelque pas en arrière pour retrouver mon sens tactique. Lui est toujours sur le sol, presque à donner des coups dans le vide et à crier comme un chien enragé.
Il y a quelque chose dans mon champ de vision. Le couteau toujours planté dans mes lunettes de vision nocturne. J’essaye de le sortir de là. Je n’y arrive pas. J’appuie sur la sangle de mes lunettes pour les décrocher et les jette au loin vers les générateurs. De toute façon elle ne fonctionne plus maintenant.
Je veux dégainer mon poignard mais Scott Carter est sur moi. Pendant que je m’occupais de mes lunettes de vision nocturne il s’est relevé et a chargé sans attendre.
Je me retrouve bloqué contre la porte par laquelle je suis entré. Il me tient au col. Du col de mon uniforme, il passe au coup. Il m’étrangle.
Je ne vois pas ma vie défiler devant mes yeux et pourtant…
Je ne vois plus rien. Je ne crois pas être devenu aveugle, pas si rapidement… La lumière qui clignotait péniblement au plafond s’est définitivement éteinte.
Profitant de l’obscurité je me libère une main que Scott maintenait bloqué contre mon propre corps jusque là. Mon ennemi cherche dans le noir la main qui a disparue. Pour ma part je cherche en tâtonnant mon couteau dans le bas de mon dos.
Je le trouve, l’empoigne fermement et frappe. Je frappe, plusieurs fois… Comme jamais je n’ai frappé… Je ne vois rien et je frappe.
Scott Carter tombe sur le sol et ne bouge plus mais je continue de le poignarder.
« Archer ! Archer ! »
Hansen me ramène à la réalité. En fait il n’avait pas arrêté de m’appeler durant le combat mais je n’avais rien entendu. J’étais trop occupé à sauver ma peau.
La lumière que je croyais définitivement fichue se rallume : le couteau dans ma main, le cadavre de Scott Carter, le vice président au fond de la pièce et son regard horrifié…
Mes yeux se posent de nouveau sur le cadavre du terroriste poignardé de part en part. Ce n’est pas propre. Je suis si mal à l’aise… J’ai l’impression d’avoir tué pour la première fois. Avant ce n’était pas pareil, c’était propre, bien fait, presque médicale. Là c’était barbare et sanglant…
« Scott Carter est mort. »
« Et vous ça va ? »
« Oui ça va… »
Non ça n’allait pas.
« Très bien, allez voir d’abord comment va le vice-président puis jetez un coup d’œil à la bombe. »
J’oublie tout ce qu’il vient de se passer et me reconcentre sur les objectifs. La mission n’est pas encore terminée.
Je plussois mon VDD
Non mais ça va pas, c'est quoi ce flood ?
Je veux bien que l'on me demande la suite (c'est d'ailleurs comme ça que je sais si j'ai été lu) mais pourquoi flooder comme ça sans raison ?
Si un modo pouvait effacer le gros pavé de Kakashi45380 avec les "SWEEEEEEEEEETTTTT" ça serait gentil parce que ça fait vraiment moche !
C'est n'importe quoi...
Je passe par-dessus le cadavre de Scott Carter et va voir le vice-président. Il a l’air horrifié. Il n’a pas été entraîné à tout cela.
Le vice-président Calvin Samson a remplacé Lee Wendell au cours de cette année. Je ne l’ai appris qu’il y a un mois : après avoir officiellement terminé le programme d’entraînement intensif, durant lequel je ne suivais pas du tout les actualités.
Je n’ai pas le droit de faire de politique, je dirais simplement qu’il m’est plutôt antipathique…Surtout sa manière d’être, sa manière de s’exprimer. Enfin je ne l’ai vu qu’à la télévision jusque là…
En le voyant si paniqué et horrifié je suis presque prêt à revoir mon jugement sur Echelon 3 qui me demandait de le sauver lui et pas les patients. Après tout Samson aussi avait l’air d’être un innocent et c’est lui qui était menacé en priorité par la bombe.
Je le débâillonne et le détache :
« Ca va ? »
« Bien sûr que non ça ne va pas ! Ce type voulait me tuer ! Il m’a demandé plein d’infos sur tout et n’importe quoi ! Bien joué, vous lui avez donné ce qu’il méritait ! »
Cette agressivité dans sa voix… Il m’est très antipathique. En plus il parle aussi vite qu’à la télévision. Il doit être légèrement hyperactif sur les bords. Pas étonnant qu’il ait fait un infarctus : son corps a du décidé de ne plus irriguer son cœur sinon il allait exploser tellement on lui demandait d’aller vite. Cela me fait penser aux hérissons dans le cœur bat à une vitesse incroyable…
« Arrêtez de me regardez comme ça ! Bougez vous ! Où sont les autres membres de votre unité ? L’hélico est en route ? Vous savez qui je suis ? Je vous ordonne de me sortir de là sur le champ ! »
« Calmez vous monsieur. Il y a encore des terroristes dehors et on m’a envoyé seul. »
Une expression de peur passe sur son visage. Je ne devrais pas mais je suis content de l’avoir remis à sa place.
« Maintenant excusez moi mais je dois jeter un coup d’œil à cette bombe. »
« Avant cela Archer mettez moi en contact avec le vice-président, je vais lui expliquer la situation. »
Je sors une oreillette portable de ma montre terminale et la tend à Samson.
« Mon supérieur veut vous parler. Il va vous expliquer la situation. »
Samson prend l’oreillette et commence à discuter avec Hansen sur une autre fréquence. Pendant ce temps là je cherche des yeux la bombe. Elle est là, entre deux générateurs.
Je m’approche du panneau de commande. Voyons voir ça. D’abord il faut un code. Cela ne devrait pas trop poser de problème. Je sors mon appareil de piratage et le branche au panneau.
Après quelques essais je trouve le bon programme pour pirater la serrure virtuelle. J’entre le code et accède à l’interface. Trois actions sont disponibles : déclencher un minuteur pour l’explosion, déclencher l’explosion directement ou éteindre la bombe.
En réalité il n’y a pas que c’est trois actions, mon appareil de piratage m’indique des actions cachées que je décrypte rapidement comme étant « débrancher l’interface », « changer le code d’accès », « verrouiller le minuteur », « déclencher un minuteur pour la désactivation de la bombe » et… « activer le programme B ».
Activer le programme B ?
« Archer ? Comment ça se présente ? »
« Je ne sais pas trop. Il y a la possibilité d’éteindre la bombe depuis le panneau mais mon appareil de piratage indique une action cachée « activer le programme B », vous avez une idée de ce que c’est ? »
« Activer le programme B ? »
« Les autres actions cachées j’arrive à les décrypter mais celle là j’ignore à quoi elle sert. »
« Surtout ne touchez à rien tant que vous ne savez pas ce que c’est. »
« J’allais le dire. »
Hansen reprend ensuite sa discussion avec Samson et moi je cherche.
J’appuie maintenant sur un bouton de mon appareil de piratage et l’écran passe au jaune : il m’indique maintenant par des traits les liens entre les différentes actions.
Visiblement l’action « éteindre la bombe » et l’action « activer le programme B » sont liées.
J’appuie sur un autre bouton, l’écran de mon appareil de piratage passe au bleu et liste maintenant les « liaison extra système » c'est-à-dire les liens des actions en dehors du système. Je détecte une connexion. L’action « Activer le programme B » est connectée en liaison sans fil à un autre système.
J’essaye d’abord de savoir à quel système est relié l’action mais échoue, j’essaye ensuite de localiser la source de la connexion sans fil. Il y en a deux : l’une des source provient de la bombe devant moi et l’autre se trouve dans le sous-sol du parking de l’hôpital.
« Pitié Hansen, me dites pas que le générateur d’urgence actif se trouve dans le sous-sol du parking de l'hôpital. »
« J’ai bien peur que si, pourquoi ? »
« Apparemment le programme B, déclenché par la neutralisation de la bombe 1, correspond à l’activation de la bombe 2. »
« Mince… Si on éteint la première bombe, la deuxième explose. Cela n’aura aucune incidence sur l’alimentation de l’hôpital mais les patients des soins intensifs trop gravement blessés pour pouvoir être évacués risquent d’être tués. »
« Exactement. Renseignez vous sur le nombre de patients des soins intensifs et sur la solidité de la structure. Moi je vais essayer de régler ce problème manuellement. »
« D’accord. »
Pendant qu’Hansen cherche de son côté j’essaye d’abord d’isoler l’action « éteindre la bombe » de l’action « activation du programme B » mais je n’y arrive pas. Je tente ensuite de séparer la connexion de l’action « activation du programme B » mais là encore c’est un échec.
Je pose mon appareil de piratage. J’utilise mes outils pour ouvrir la bombe et repère le dispositif de connexion sans fil : il n’est relié à aucun programme de sécurité alors je le déconnecte soigneusement.
Je regarde de nouveau les liaisons extra système indiqués : la source de connexion provenant de la bombe a disparue mais celle venant du sous-sol du parking est toujours là est semble suffir à assurer la liaison entre les deux bombes.
« Archer… D’après nos infos il n’y a qu’un seul patient qui n’a pas pu être évacué des soins intensifs à cause de son état. C’est triste mais sa mort est un dégât collatéral acceptable. »
« J’ai un plan pour le sauver. »
« Ce n’est pas votre objectif. »
« Je peux activer un minuteur pour la désactivation de la première bombe, je disposerais alors d’un temps donné pour descendre au sous sol du parking et neutraliser la deuxième source de connexion sans fil avant que la première bombe ne s’éteigne et ne déclenche le programme B. Résultat : je neutralise les deux bombes et le patient est sauvé. »
« Et le vice-président ? »
« Il vient avec moi jusqu’au rez-de-chaussée du parking où il sortira par la porte arrière : là-bas vous enverrez une équipe pour son extraction. Ensuite j’irai au sous-sol. »
« Vous risquez votre vie en faisant cela. »
« Je sais. »
"Vous ne devriez pas jouer les héros."
Ne jamais jouer les héros. je ne le savais que trop bien et pourtant...
« Trop tard chef… Ma décision est prise. »
« Très bien Archer, déclenchez le minuteur pour la désactivation de la première bombe, moi je fais envoyer une équipe pour l’extraction du vice président. »
Bon ben... Sweet
sweet!
J’active le compte à rebours sur vingt minutes, c’est le maximum de temps que peut offrir le minuteur avant l’extinction de la bombe à laquelle il est relié.
Je préviens ensuite le vice-président que nous allons contourner discrètement une dizaine de terroristes. Il n’est pas vraiment d’accord, mais il n’a pas le choix…
J’ouvre la porte. Ils sont tous là. Ils n’ont pas bougés d’un petit doigt. Leurs discussions continuent.
J’ordonne à Samson d’imiter le moindre de mes gestes. La perspective de pourvoir être repéré et tuer fait disparaître ses habituelles grimaces et répliques de protestations qui semblaient pourtant lui coller à la peau.
Nous n’allons pas assez vite à mon goût. J’accélère tout en restant silencieux. Je vois bien que derrière moi Samson a du mal à suivre. Soudain nous devons nous arrêter, cachés derrière une sorte de grosse ventilation. A quelques mètres un homme vide sa vessie dans le vide. Voilà qui est charmant.
Derrière moi le vice-président retient sa respiration. Il me murmure juste le plus bas possible « Poussez. ». Je comprends qu’il me demande de le pousser dans le vide. Je lui fais non de la tête.
Je m’approche de l’ennemi, l’attrape et lui brise la nuque. Tout cela dans le silence le plus total. Excepté bien sûr le petit bruit sinistre de la nuque qui se brise… Je cache le corps dans l’ombre et continue. Nous évoluons près du vide car c’est là que nous sommes le plus éloignés de la lumière des lampes torches des terroristes.
J’évolue accroupi alors que Samson avance à quatre pattes, terrorisé par l’idée qu’il pourrait tomber du toit. Nous n’allons pas assez vite.
Lorsque j’arrive près du vide et lui montre la structure métallique par laquelle je suis monté en lui faisant comprendre que nous allons descendre par là : Samson secoue frénétiquement la tête.
« Je ne passerais pas par là ! Trouvez un autre passage. »
« C’est le moyen le plus sûr de ne pas se faire repérer. »
« Et de se tuer en tombant ! »
C’est vrai que Samson n’est pas entraîné pour ça mais on a perdu trop de temps pour pouvoir faire demi-tour et trouver l’escalier de service à l’autre bout du toit.
Il me pointe du doigt une porte tout éclairé à une dizaine de mètres sur la gauche des groupe de terroristes.
« C’est par là que le terroriste m’a emmené. Ca donne sur un escalier pour aller au quatrième étage et au troisième étage, l’étage où je me trouvais. »
« Négatif. Je dois me rendre dans les sous-sols du parking pour désamorcer la deuxième bombe. »
Je regarde le chrono de ma montre terminale. J’ai 17 minutes.
« Ecoutez moi bien soldat, JE suis votre priorité ! »
« Chut ! Parlez moins fort. »
Je n’ai vraiment pas le temps de discuter avec lui. Je commence à m’accrocher à la structure de métal et à descendre. Samson est paniqué. Il voit que je suis sur le point de l’abandonner.
« Soldat ! Soldat ! »
Une fois en bas de la structure métallique, alors que je m’apprête à passer à un autre rebord puis à m’aggriper à la gouttière pour descendre, je constate que Samson ne me suit toujours pas.
« Hansen, j’ai un problème. Samson ne veut pas me suivre. »
« Samson est votre priorité. Si nécessaire abandonnez l’objectif consistant à désamorcer la deuxième bombe. »
Je jette un coup d’œil nerveux au chrono. 16 minutes. Bon sang !
« Autorisation d’utiliser un sédatif sur le vice-président ? »
« Faites ce qui est nécessaire à son sauvetage. »
J’ai perdu beaucoup trop de temps. Je me jette sur la structure métallique. Et regrimpe sur le toit le plus vite que je peux au mépris du bruit que j’occasionne en faisant cela.
Samson est soulagé de me voir remonter.
Lorsque que j’arrive à sa hauteur je pointe du doigt la porte qu’il m’avait montré et lui dit :
« Vous voyez cette porte ? »
Je profite du fait qu’il se retourne et utilise un sédatif pour l’endormir. Il s’écroule comme une masse sur le sol.
Je lui accroche rapidement mon harnais léger autours de la taille, ce harnais me sers à porter des grenades et divers gadgets, et le relie par une lanière à ma combinaison. Il est maintenant plus ou moins accroché à moi mais si je venais à le lâcher il m’entraînerait dans sa chute ou bien le harnais casserait et il ferait une chute mortelle.
Je redescends la structure de métal avec difficulté, tenant le vice président serré contre moi et ne descendant qu’avec seulement un bras.
Je vais ensuite sur le rebord suivant et manque de tomber mais me rattrape au dernier moment. Pour passer je me colle à la paroi et suis obligé de laisser un peu pendre Samson dans le vide. Ce qui ne manque pas de me déséquilibrer.
Viens ensuite le moment où tout va se jouer. Je dois bondir sur la gouttière. Ensuite je n’aurais plus qu’à me laisser glisser en espérant qu’elle tienne et que Samson ne se cognera pas la tête.
Je m’élance. J’attrape la gouttière avec une seule main. Je manque de rater et de tomber alors j’appelle la deuxième main en renfort. C’était la main qui devait servir à maintenir la tête de Samson contre moi pour qu’il ne se cogne pas. Je glisse à une vitesse hallucinante. J’essaye de freiner la descente avec mes pieds. Le vice président pend dangereusement au-dessus du vide et le harnais craque.
J’enroule mon bras droit autours de la gouttière et utilise mon bras gauche pour ramener Samson contre moi. En changeant de position mes pieds on glissés. Je ne descend plus le long de la gouttière : je chute. La gouttière forme à la fin un angle vers l’intérieur du parking. Cet angle arrive et j’hurle de douleur quand mon bras droit se cogne et se coince. Si ma cagoule ne piégeait pas les sons nous étions repérés moi et le vice président.
Celui-ci pend encore une fois au-dessus du vide. L’une des lanières du harnais léger craque et j’attrape Samson in extremis avant qu’il ne tombe.
J’ai ensuite toutes les peines du monde à faire tomber le vice-président par-dessus le rebord depuis lequel j’avais commencé mon ascension à l’aller. Je le lâche violemment de l’autre côté et il se cogne la tête à une des voitures garées.
Je passe à mon tour par-dessus le rebord et me retrouve de nouveau au troisième étage du parking. Je consulte ma montre terminale. Plus que 12 minutes. Je ne sais pas si c’est encore faisable. Je devrai peut être laisser le vice-président ici et courir vers le sous-sol ?
Non c’est trop dangereux : si jamais un des gardes en patrouille le trouve…
Je n’ai pas le choix. Je monte le vice-président sur mes épaules et prie pour que les patrouilles ne me retardent pas trop. J’ai 12 minutes pour descendre les 3 étages du parking, déposer Samson au rez-de-chaussée, foncer au sous-sol désamorcer la bombe et tout ça sans me faire repérer. Ça va être tendu…