4 minutes… Je cours. Je cours bien plus vite que lors des simulations. Cette fois-ci une vie est réellement en jeu. Ce type, bloqué aux soins intensifs, je ne le connais pas. Tout ce que je sais c’est que dans toute cette histoire il est innocent et que si il y a bien quelqu’un qu’il faut sauver en priorité c’est lui.
Je passe par la porte cachée dans l’obscurité du rez de chaussée du parking. Il m’a fallu beaucoup trop de temps pour la trouver ! 3 minutes.
Je dévale les escaliers métalliques vers le sous sol. Je manque de tomber. J’ai du mal à m’orienter dans la panique. Je glisse sur une plaque en métal. Je me relève péniblement. Enfin une porte ! 2 minutes.
Je descends de nouveaux escaliers. C’est étroit, froid et mal éclairé.
Ces escaliers débouchent sur un long couloir de sous-sols seulement éclairés par des générateurs sous tensions. Plus qu’une minute !
Je pique un sprint dans le couloir. Je cours de toutes mes forces. Lorsque j’arrive au bout et que j’aperçois le panneau de contrôle de la deuxième bombe branché sur le générateur de secours je me jette littéralement dessus.
Je sors fébrilement mes outils et ouvre brutalement la bombe. Je repère le dispositif interne de connexion sans fil, comme dans la première bombe il n’est relié à aucun programme de sécurité alors je n’hésite pas : le plus vite possible je le déconnecte de la bombe en coupant les fils qui l’entourent. Dans la précipitation je coupe même des fils qui n’ont rien à voir avec le dispositif de connexion.
Je regarde le chrono. Il restait 16 secondes avant le lancement du « Programme B ».
« C’est fait Hansen. Les deux bombes ne sont plus connectées. Le minuteur de déconnexion de la première ne fera pas sauter la deuxième. »
« Attention Archer ! On vient d’obtenir la vision satellite : les hommes sur le toit ont découverts le corps de Scott Carter ! »
Une détonation. Du sang. Quelqu’un vient de me tirer dans l’épaule. La douleur me fait tomber au sol. Des hommes m’immobilisent. Me désarment. M’attachent les mains et les pieds. Je ne comprends rien à ce qu’il se passe. On me frappe au visage et dans le ventre. On m’arrache ma cagoule. On me jette contre le mur.
Je glisse contre celui-ci et tombe à genou devant un terroriste. C’est Waldon. Il jette un coup d’œil au panneau et à la bombe.
« Quel débile ! Tu croyais vraiment désamorcer la bombe en faisant cela ? Tout ce que tu viens de faire c’est d’arracher le système de connexion sans fil. »
Il me regarde de haut. Je ne montre aucune réaction et ne répond pas. On m’a enseigné que c’est le meilleur moyen de rester en vie.
J’ai peur. Le système qui me permettait de parler avec Hansen est dans la cagoule que l’on m’a arrachée. Je n’ai plus aucune liaison. Plus aucun moyen d’établir un plan. Waldon va me tuer.
« Figures toi que j’étais en route vers le toit avec hommes quand on m’a prévenu qu’on avait retrouvé le corps de Scott Carter. Et plus aucune trace du vice-président Samson… Où est il ? Et où sont tes coéquipiers ?»
Je ne réponds toujours pas. Il me frappe de toutes ses forces aux visages.
« Tu vas parler, oui ?! »
Un des quatre hommes de Waldon commence à s’inquiéter :
« Waldon, ses coéquipiers ne vont sûrement pas tarder ! Il faut évacuer au plus vite ! Cela ne sert plus à rien de continuer sans Scott Carter ! Colles lui une balle dans la tête et filons d’ici avant que le SWAT ne débarque ! »
Je vois alors un éclair de génie dans les yeux de Waldon. Il a durant une fraction de seconde l’expression des méchants qui viennent de trouver un plan génial. Il se penche sur le panneau de la bombe.
« J’ai une meilleure idée… Je vais attacher ce type à la bombe pour qu’il explose avec elle. Ce sera une excellente vengeance pour Scott Carter. Je déclenche le minuteur pour l’explosion sur 7 minutes, ça nous donnera le temps de sortir par la porte de derrière du parking. »
J’aurais au moins une chance de m’en sortir. Il suffira que je parvienne à me détacher…
Le terroriste inquiet, commence à s’énerver. Je le reconnais. C’est celui qui conteste les décisions douteuses de Waldon.
« Mais c’est pas vrai Waldon ! Vous n’avez rien dans le crâne ! S’il y a bien un truc que vous devriez avoir appris en regardant des dessins animés c’est que si le méchant perd c’est parce qu’il a eu l’excellente idée de mettre le héros dans une position qu’il croyait désespéré plutôt que de lui coller un balle direct ! »
Si la situation n’était pas aussi critique. Je crois bien que cette réplique m’aurait bien fait marrer. Mais là je ne vais pas rire… par respect pour la phrase qui a sûrement signé mon arrêt de mort.
Waldon se tourne vers le garde et s’apprête à s’énerver contre lui. A ce moment là j’ai une lueur d’espoir mais celle-ci disparaît aussitôt lorsqu’il se ravise et déclare :
« Dommage, je viens de déclencher le minuteur. Mais je dois bien admettre que vous avez raison pour une fois… »
Waldon se tourne vers moi et colle son pistolet, un Desert Eagle, sur mon front. C’est la fin. Je me suis planté. Fallait pas jouer les héros.
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sauf que c'est pas Reed qui ordonne l'ordre c'est l'agent Hansel 
mais bien joué 
