Épisode 31 : De bonnes retrouvailles.
17 Février : Ce matin l’ensemble de l’équipe se réveille entre 10 et 11h. Je finis de me préparer et une fois douché, habillé et paré je descends ma valise dans le hall d’entrée. J’aperçois un coin de ce hall où plusieurs valises de l’équipe sont posées et j’y ajoute la mienne. Puis je me dirige vers un petit salon où étaient les gars et je commence à prendre des nouvelles. Après une tournée de bonjour je me lance dans une discussion avec Dainius et je lui demande ses impressions générales : « Et bien on s’en est bien sorti et on ne pouvait pas espérer mieux que ces deux maillots. Cependant sa va être dur parce qu’il faudra confirmer nos résultats et l’ensemble des dirigeants seront plus exigeants. » « Tu as une idée pour continuer ces performances ? » « Bah j’ai des envies mais elles peuvent être personnelles. » Après avoir insisté il se livrait à moi : « A vrai dire je voudrais revoir mon programme d’entraînement, je sui avec Gregory Raus -tout se passe bien- et on s’entraîne sur un relief montagneux, mais je sens que j’ai déjà tout donné et je souhaiterais faire du vallon car j’ai du potentiel. » Intrigué par ces propos je lui proposais d’en reparler plus tard avec Greg et je partais m’asseoir dans un fauteuil, méditant sur les propos du Lituanien. Il était vrai qu’il fallait faire un bilan personnel et poussé pour certains. Gardant cette idée en tête j’en enregistré une autre en apercevant Ricardo discutait avec Tomasz : Il fallait que je vois mes jeunes, avoir leurs impressions et savoir dans quelle direction les guidés.
Puis après une discussion technique avec Massimo j’informais tout le monde que l’avion était à 14h et que nous avions RDV pour un débriefing rapide à 17h. On allait ensuite déjeunait ensemble et à 13h, lors de l’arrivée du bus, on chargeait nos bagages dans la soute et on montait à l’intérieur. Nous étions à l’aéroport de Montpellier 30 minutes après, et on se hâtait de se diriger vers notre terminal, posant nos affaires et passant les différents contrôles. Nous étions dans l’avion à 14h et je faisais la sieste durant tout le trajet, suite à un bon repas. Je me réveillais en terre Italienne et sur le sol Romain, ayant une pensée pour la France que j’avais quittée. Sans plus tarder on sortait, prenions nos affaires et retrouvions le président avec ses associés. Nous fumes applaudit si fort que le passants nous regardèrent. Le président avança vers moi en tendant ses deux bras ouvert. Il me prit dans ses bras et tandis que les familles se dirigeaient vers les gars il me disait : « Grande Vitoria ! Mangnifiquo, sublimo ! « Tandis qu’il continuait ses compliments je regardais derrière lui et vis que les coureurs étaient là aussi, revenu en bus dans la matinée du Giro Del Grosseto. J’arrivais enfin à éloigner quelque peu le président et le remercia de l’accueil et de ses compliments mais précisa que le mérite revenait aux gars. « Bien sur, me dit-il en reprenant son sérieux, mais je dirais tout cela lors du débriefing. Si vous voulez bien me suivre nous nous rendons directement au siège car nous ne sommes pas en avance. » Et ainsi il me guida vers une voiture, me tenant par l’épaule et me racontant les répercussions locales de nos performances.
A 17h, l’escorte d’une quinzaine de voiture arrivée au siège, si bien que le parking privé situer derrière le bâtiment fut complète. On se rendait tous à l’intérieur et le président et moi suivons le groupe, toujours en grande discussion. Alors que les gardiens nous invitaient-en nous tenant la porte- à aller dans la salle de briefing, le président m’expliquait que nos performances avaient fait tellement de bien qu’il avait invité les familles des coureurs. Effectivement une fois à l’intérieur de la salle, je vis le triple de siège par rapport à l’habitude et je devais me frayer un chemin pour accéder à mon bureau. J’apercevais des petits enfants qui parlaient, des personnes âgés qui serraient les gars dans leurs bras, d’autres parents fiers de ces gamins qui les prenaient en photo. L’ambiance était plus que familiale et le président mit plus de temps qu’à la coutume pour avoir le silence. Enfin il prit la parole :
« Chers coureurs, chers familles, chers dirigeants. C’est avec grand plaisir que je vous accueille sous ce toit familiale et chaleureux qu’est celui de notre équipe. Vous n’êtes pas sans savoir -et c’est la raison de notre présence à tous- que nous fêtons plusieurs évènements aujourd’hui. Le retours de nos gars, les deux maillots distinctifs et les nombreuses places d’honneur quelle soit d’étape ou générale. Alors dans cette ambiance conviviale et rajeunis par l’âge de certains qui ne peuvent qu’admirés leurs aînés aujourd’hui, je vais vous faire un résumé rapide des performances de la Team Ceramica Flaminia :
- Tout d’abord les places d’honneurs de Mykahilo Khalilov sur le GP Méditerranéen : 3ème de l’étape 2; 5ème de l’étape 4; 2ème de l’étape 5.
- La victoire d’étape de Leonardo Giordani lors de la 1ère étape du GP Méditerranéen qui lui vaut +4 des sponsors tout comme avoir porter le maillot de leader pendant une journée. +3 pour avoir porter le maillot de meilleur sprinteur pendant une journée. +5 pour avoir fini 7ème du classement général final de ce GP.
- +5 pour Dainius Kairelis pour avoir porté le maillot de meilleur grimpeur pendant 4 jours sur 5 au GP Méditerranéen. +4 pour avoir fini meilleur grimpeur de ce GP.
- Tomasz Marczynski finit meilleur jeune du GP Méditerranéen et +4 pour sa 12ème place au classement général final de ce GP.
- Maurizio Biondo finit 9ème du classement général final du GP Méditerranéen ce qui lui vaut +5 de la part des sponsors.
- Enfin +5 pour Wladimir Duma pour avoir finit 5ème du classement général final du Giro Del Grosseto, Giro se jouant en 3 étapes seulement. »
Le président laissa les applaudissements massifs s’estompait et applaudissait lui-même derrière le pupitre. En effet chaque performance avait été applaudit par la foule qui ne voulait plus s’arrêter et se levait. Je décidais moi aussi de me lever spontanément et, restant derrière mon bureau, j’applaudissais les gars en croisant leurs regards. Je voyais de la joie et de la fierté dans leurs yeux. Puis le président repris et tout le monde se rassit.
« Il est bien évident que ces performances n’auraient pas eu lieu sans l’aide d’un staff plus que solidaire et compétitif, je vous demande donc de les applaudir un par un :
- Étaient présents sur le Giro Del Grosseto les mécanos Mario et Tony, l’assistant Raphaël et le directeur sportif adjoint Giuseppe.
-Étaient présents sur le GP Méditerranéen le mécano Serguy et le directeur sportif adjoint Massimo. »
Après les applaudissements le président repris une dernière bouffée d’air et, regardant mon côté avec sourire, s’exclama en dirigeant son bras dans ma direction :
« Un grand bravo à celui qui orchestre l’équipe depuis Janvier, qui a permis ses exploits et à qui on doit beaucoup : Adrien Lhermitte. »
Je me sentais gêné de voir tout le monde m’applaudir et me regardais. Les gars criaient plus forts comme pour me chambrer et on ne cessait de m’applaudir. Je me levais, plus qu’heureux et me dirigeait vers le pupitre. Mon bureau ne me protégeait plus, j’avais des frissons dans tout le corps et l’impression d’être à nue face à cette foule qui m’applaudissait. Je m’arrêtais à mi-chemin entre le pupitre et mon bureau et me mettait face à la foule. Comme un comédien salue son public, je tendais les deux bras de chaque côté et m’inclinait fortement, les larmes aux yeux, fier de cette reconnaissance un peu abusive à mon égard. Je me relevais et la foule applaudissait depuis 20 secondes au moins. J’acquisse d’un signe de tête, regardant dans le vide ses silhouettes qui se dirigeaient vers moi. Je devais garder mon sang-froid et improvisait un discours. Le président s’écarta du pupitre et me fis signe d’y venir. Je m’exécutais et tendit que je me raclais la gorge, les applaudissements faiblissaient. 10 secondes après je prenais timidement la parole par une expression qui fit rire l’assemblée :
« Waouh ! Excusez moi de ce vocabulaire mais je ne suis pas habitué à cela. Remettons les choses au point, certes j’ai participé à ces bonnes performances, mais je n’en suis pas l’unique signataire. Il ne faut pas remettre tout le mérite des gars sur ma personne car j’ai beau élaborer des stratégies, il faut des gens assez fêlés pour les appliquer (La salle rit) ! Plus sérieusement je me plait ici comme on se plait au paradis et je me délecte chaque jour de vivre dans le monde du cyclisme. Le travail que vous applaudissez est une œuvre collective, à laquelle chacun a participé. A force de passion, de solidarité, d’état d’esprit et de professionnalisme, nous avons réussi. Je dis nous, car vous-mêmes y participiez par votre soutien, votre présence et votre rôle. » Regardant le président je lançais cette réplique : « Un homme m’a dit un jour : « Ne craignez rien nous sommes une petite famille maintenant. Et bien oui nous en sommes une. Ensemble nous formons une famille, ensemble nous travaillons, ensemble nous réussissons et ensembles nous aurons des émotions. Mais ne vous méprenez pas sur le terme d’émotion : Ce terme peut être positif comme négatif, car le but de mon discours est principalement de nous faire redescendre sur terre, de vous dire que la vie ne sera pas toujours en rose et que tôt ou tard nous aurons des contres performances. Alors sachez profitez de ces moments de joies, où l’on se retrouve et où on fait la fête, car dès demain les gars y’a entraînement. Enfin on ne pourrait faire la fête et terminer les remerciements sans parler d’un homme en particulier : Dévoué, accueillant, à l’écoute, l’homme qui maîtrise exigence et sagesse comme un enfant maîtrise un jouet. L’homme qui est derrière tous et qui s’occupe de nous. Aujourd’hui mesdames et messieurs, vous avez peut-être applaudit chacun d’entre nous, mais vous vous devez d’applaudir encore plus le président et je serais le premier à le faire ! »
Je m’éloignais du pupitre et me tournait vers cet homme qui était surpris et ému, je l’applaudissais et était suivi par le reste de l’assemblée. Enfin après une bonne minute il déclara : « Bien demain je veux voir les gars ici même à 15h pour préparer la conférence de presse, pour le reste un buffet vous attend dans la grande salle, merci et bonne soirée. » C’est ainsi que se terminait un magnifique débriefing qui avait fait du bien à tout le monde. Je me dirigeait moi aussi dans la grande salle et retrouvait le président qui avait fini une longue conversation avec ses associés. Je l’abordait et lui parlait de mes envies d’entretien avec certains coureurs pour leurs entraînements et pour faire un bilan avec els jeunes. Il accepta me disant que c’était une bonne idée et me donna carte blanche pour m’organiser. Puis je rentrais après avoir salué tout le monde et avoir déposé les deux trophées de maillot du GP Méditerranéen dans mon bureau. Le soir je profitais d’un moment de calme et de solitude, passait un coup de fil à la famille et allait me coucher.
Cette journée avait été l’occasion de bonnes retrouvailles…
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, et je fais une story pour info, certes qu'y est un peu déserté car je me suis abstenu pendant quelque temps.
