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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [Fic] Tohrj. Tohrj tout-court.
Arduilanar
Niveau 10
29 mai 2011 à 17:09:51

Y a des passages où je sais pas comment faire autrement. :-(

Annihilus
Niveau 40
29 mai 2011 à 17:13:23

Tu fous une ellipse narrative.

J'avais le même problème avant. J'avais le besoin de tout décrire. Mais t'es pas obligé. T'as le droit de laisser des zones sans rien.

Arduilanar
Niveau 10
29 mai 2011 à 17:17:11

Le truc, c'est que je marche un peu par "épisodes". Trois pages Word à chaque fois, c'est ma référence. C'est fait pour être lu un à la fois.

Annihilus
Niveau 40
29 mai 2011 à 17:20:28

Un peu une mauvaise idée de fonctionner avec des "limites". T'écris autant que tu veux, mais faut savoir bien mélanger récit/dialogues. Ou donner plus de détails sur ce qui se passe autour. Genre pourquoi ya plus de cadavres etc. Des choses qui rallongent un peu, et qui augmentent un peu l'immersion.

'fin, c'est que le début là en même temps. Mais essaies de mieux doser tes dialogues (qui sont très bons ceci dit) et les phases de récits/actions.

lemou2
Niveau 10
29 mai 2011 à 20:13:57

J'aimerais lire, mais j'ai la flemme. :-(

:snif2:

Mais je te dis que j'aime bien d'avance, puisque tout le monde à l'air d'accord là-dessus.

Arduilanar
Niveau 10
30 mai 2011 à 00:05:43

T'es pas obligé de tout lire, non plus. Prend ton temps.

En tout cas, je guetterai les remarques de fic-marker. :coeur:

ManiKatti
Niveau 12
30 mai 2011 à 00:19:53

lemou, si t'as un instant de courage, si bref soit-il, consacre le à la lecture de la fic. Elle devrait te plaire. Sinon, je del', tes talcs à vue ! :(

Arduilanar
Niveau 10
30 mai 2011 à 00:22:54

Au fait, fic-marker, c'est bien un pseudo de lemou ? Je voudrais pas avoir dit une couannerie. :(

fic-marker
Niveau 8
30 mai 2011 à 13:56:36

Qui cela pourrait-il être, voyons! :(

Alors bien bon donc, analysons tous ces organes plus ou moins dégueulasses.

Je ne m'éterniserai pas dans des remarques que je fais d'habitude sur la forme car il n'y a que peu de choses à dire outre: c'est bien. Très bien, même. Le français est parfaitement maîtrisé, ce qui ne parait pas capital à la vue de ton style, mais qui est en réalité un atout indéniable, car tu sais parfaitement utiliser le mot adapté à la situation que tu présentes. Ton texte est fluide et lisible, très peu de fautes, une bonne gestion de la ponctuation (peut-être un surplus de points de suspension de temps à autre, mais rien de bien gênant), un vocabulaire adapté et une longueur optimale (oui ça m’arrive de faire des phrases nominales, c’est quand même plus pratique).

Là-dessus rien à dire, passons donc à ce qui m'a semblé moins plaisant et aux éventuels conseils.

Il est important selon moi que tu introduises plus de descriptions afin de présenter au lecteur un cadre spatial choisi, et ainsi ne pas le laisser dans un flou artistique, qui peut être certes très sympathique, mais qui demande alors une grande maîtrise des dialogues et des séquences narratives et qui plus est ne s'adresse pas vraiment au public de JVC.
On aurait donc aimé une petite entrée en matière, sur l'architecture de la grotte, la gestion des lieux, ou même sur les activités et le physique des nécromanciens.

Si jamais tu prends en compte ceci, ne tombe surtout pas dans la surdescription, qui rendrait ton texte lourd et illisible. Parce que Maupassant et Flaubert, ils sont gentils, mais bon...

Voici l'essentiel pour la forme, passons donc au fond!

Encore une fois, 90% de points forts, le scénario est plaisant et amusant, cette bande de nécromanciens amateurs m’ayant bien fait marrer!

Et c’est là que je te félicite le plus, car s’ils me font marrer, c’est que tu n’es pas (encore) tombé dans le grotesque et le ridicule. Tu as su rester à la limite d’un mauvais Vaudeville en réussissant à rendre ton récit drôle mais attrayant et sérieux. Je te mets donc à juste titre en garde contre cela, relis-toi avec recul avant de poster, et demande toi le plus objectivement possible si tu n’es pas tombé dans un humour lourd et chiant (ne le prend surtout pas pour toi, tu as justement jusqu’ici su faire avec discernement la part des choses).

Autre chose à corriger, et il me semble que l’on t-en a déjà fait part: ton récit traîne. Même s’il est très bien écrit et amusant, on aimerait voir se dessiner un scénario captivant, qui avance et qui évolue en permanence. Je sais que ça ne colle pas vraiment avec un ajout de descriptions, mais les deux sont essentiels, il faut donc que tu trouves un compromis, en évitant peut-être de t’éterniser sur des anecdotes et en te concentrant plus sur le scénario.

Voili voilou pour ce petit commentaire! Je ne suis pas omnipotent, ce n’est que mon avis, inutile donc de le suivre à la lettre. Essaie plutôt de faire quelques corrections directionnelles, sans toucher à ton style, afin de rendre ton récit amusant, captivant et intéressant!

Quoi qu’il en soit, un grand bravo pour cette fic de grande qualité, je continuerai de la lire :content: .

Arduilanar
Niveau 10
30 mai 2011 à 14:59:45

Et ben ça fait plaisir ! :content:

De scénario, je n'en ai point. Y a bien un fil directeur, l'enfance de Tohrj chez les nécromanciens, mais il me manque en effet une réelle trame. C'est que je sais comment ça va se finir, j'ai une idée de ce que je vais mettre au milieu, mais pas de scénario en tant que tel. Va falloir que j'y réfléchisse, parce qu'effectivement, ça manque.

Pour les descriptions, c'est noté aussi. J'ai décrit trop brièvement les principaux protagonistes, je m'en rend bien compte. Après un chapitre 4 presque exclusivement composé de dialogues, j'ai essayé de me rattraper un peu avec le cinquième, en introduisant plus de récit.

A titre d'illustration, c'est bien le chapitre 5 (dernier posté) qui correspondrait le plus à ce que tu me conseilles ?

Annihilus
Niveau 40
30 mai 2011 à 15:01:59

Disons que oui, mais là encore, les descriptions que tu as pondu.. elles ralentissent le récit (le coup de la fourchette par exemple) plutôt que de réellement apporter quelque chose.

Arduilanar
Niveau 10
30 mai 2011 à 15:05:12

Je l'avais pas mise au début, la fourchette. Mais je voulais qu'il dorme avec. :-(

fic-marker
Niveau 8
30 mai 2011 à 19:43:26

Inutile de virer la fourchette.

Pour le chapitre 5, oui et non, tu t'attardes moins sur des détails et anecdotes (très marrantes en soi, garde les mais répartis-les mieux, fait en sorte qu'elles aient une réelle signification dans le récit et vire celle de moindre importance) mais il manque des descriptions, notemment pour la salle dissection ou le dortoir. Disons que tu t'attardes beaucoup sur l'action au détriment de l'environnement et de l'aspect matériel et physique des lieux/objets/personnages.

Et le scénario, il est temps d'en trouver un, car tu vas vite te rendre compte que le coup du gamin qui grandit chez les nécromanciens sans trame ne vas pas passer.

Trouve une idée directrice, une quête, un évênement bouleversant, voire fait une prolepse (saut dans le futur), mais introduit du mouvement dans ta fic. Fait de Tohrj un sadique psychotique et sanguinaire (oui, chaîne de pléonasmes, et?) dont la soif de sang n'a d'égal que l'originalité, alias son père, ou monte le comme un intello au caractère étrange et aux sautes d'humeur fréquentes, ou pire encore.

Sois inventif et original comme tu l'as été jusque-là, mais ne t'éternise pas sur l'éducation du gosse (pas question de la bâcler non plus) ou bien introduit un évênement clé dès son enfance, bref, sans brusquer quoi que ce soit, fait en sorte que ça bouge! Avec des description ( :( ).

Je prends pas mal de précaution, car il ne faudrait pas non plus que tu précipites les évènements, sache seulement accélérer le rythme sans perdre en fond.

A titre d'exemple, je te recommende vivement de lire la fiction d'ange-de_la-mort sur le forum d'oblivion (qu'il est fort possible d'ailleurs que tu aies déjà lu). Le style n'a rien à voir, mais c'est un excellent exemple de dosage rythme/action/description que je recommande à tous les fiqueurs.

Arduilanar
Niveau 10
30 mai 2011 à 20:19:07

Le truc, c'est que je sais très bien ce que va devenir Tohrj. Un vieux dingue viré de la guilde, moisissant dans une grotte jusqu'à ce qu'un aventurier vienne le trucider. Tout cette fic n'est en fait qu'un développement du passé d'un personnage secondaire d'une autre fic... Sur un autre ton, un peu décalé. J'écrivais ça surtout pour me marrer, en fait.
Mais j'ai l'impression que j'suis dépassé par les événements. D'oh. Je vais réfléchir à un scénario dès demain. En même temps, faudrait pas que ça rompe trop violemment avec ce que j'ai déjà écrit. Bon. J'ai du boulot, me semble-t'il.

fic-marker
Niveau 8
31 mai 2011 à 09:33:51

En effet, ne rompt surtout pas avec ce que tu as déjà écrit, on ne comprendrait pas. A toi de modifier en conséquence, ou de faire une grosse prolepse.

Arduilanar
Niveau 10
12 juin 2011 à 16:03:20

6.

« SJORLING ! »
La fragile porte de bois vermoulu s’ouvrit en un battement furieux. La malheureuse ne subissait pas ce traitement pour la première fois, comme pouvaient en témoigner les éclats de bois arrachés à chaque nouveau passage. Les deux coudes sur son bureau, Sjorling soupira. Quand cette porte s’ouvrait, ce n’était jamais un bon signe. Ils s’étaient tous succédés, les uns après les autres, pour se plaindre de leur élève, en un ballet incessant. A qui le tour aujourd’hui ?
Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour grogner que s’en prendre à la porte était inutile, Sjorling fut assailli par l’odeur. Renversé, piétiné et aplati serait sans doute plus juste. Le raz-de-marée olfactif déferla sans pitié dans le petit bureau, à la conquête du moindre espace d’air frais ; impitoyablement, il s’engouffra dans les deux narines frémissantes du maître de guilde, assommant sur le coup les récepteurs sensoriels. L’ouragan chimique se mua en tornade neuro-électrique, qui remonta en ruant les axones myélinisés jusqu’aux bulbes olfactifs, grillant tout sur son passage. Le cerveau, paniqué devant l’arrivée de l’implacable déferlante, usa du seul recours de sécurité dont il disposait : se court-circuiter pour limiter les dégâts. La traduction physiologique fut un bref glapissement, puis l’effondrement du respectable maître nécromant sur le sol. Dans une pose évidemment grotesque, est-il besoin de le préciser. Et agité de spasmes.
Aenius, toujours couvert des produits de l’incident de dissection, grommela en pénétrant dans le bureau de Langue-de-glace.
« Non mais v’là t’y pas qu’y s’évanouit ! Sauf vot’respect, Sjorling, z’avez intérêt à vous réveiller ou j’vais vraiment me mettre en rogne ! »
L’odeur aurait suffi à tuer un homme, mais paradoxalement, on dit également de telles odeurs qu’elles réveillent les morts. Surprenant problème de logique et de sémantique, qui n’aurait pas manqué d’intéresser les professeurs de rhétorique de l’Université impériale. On disait ces maîtres en nœuds mentaux capables de trouver une solution aux problèmes les plus complexes en apparence . Par exemple, l’éminent philosophe Berrus Carvelius était connu pour ses célèbres théories sur le non-moins célèbre dilemme du gruyère nibénéen – plus y a d’fromage, plus y a d’trous, et plus y a d’trous, moins y a d’fromage – théories reposant sur l’hypothèse que chaque trou du gruyère contiendrait un Plan Extérieur, le fromage disparaissant dans l’équation étant caché dans une de ces dimensions parallèles. Mais Sjorling ne se trouvait pas entouré de ces maîtres de la Connaissance, dans une spacieuse salle de marbre blanc au cœur de la Cité Impériale ; non, il se trouvait dans un bureau miteux au fond d’une caverne moisie, perdue dans les montagnes de Skyrim, avec pour seule compagnie un adjoint crotté et puant. L’encéphale ankylosé, devant tant d’informations contradictoires, dut donc trouver par lui-même une solution au paradoxe aromatique – si l’odeur tue un homme puis réveille le mort, on peut raisonnablement conclure à une annulation des effets. Sauf si l’odeur tue de nouveau, évidemment. Ce serait entrer dans un cycle infernal de mort et résurrection, difficilement supportable même pour un disciple du Dieu des Vers. Les lobes temporaux droit et gauche se chamaillèrent un instant, jusqu’à ce que le lobe occipital réussisse à contourner le problème en pointant du doigt qu’un mort réveillé n’est pas à proprement parler un vivant. Le lobe pariétal grommela bien que c’était jouer sur les mots et que ce n’était pas en triturant la sémantique qu’on parvenait à des résultats rigoureux, mais le lobe frontal lui intima de se taire et décision fut prise à la majorité de réveiller le reste du corps. En protégeant les narines par une sécrétion de mucus, si possible.

Sjorling émergea avec difficulté. Par les Vers… Il avait l’impression de s’être fait renverser par un cheval. Par un mammouth, plutôt. Ou alors par un géant et son troupeau de mammouths. Quelque chose d’extrêmement douloureux, en tout cas.
« Bon sang, Sjorling, vous allez vous réveiller, oui ? »
Mais bien sûr, l’odeur… Le maître de guilde manqua de tourner de l’œil de nouveau, mais fort heureusement, une coulée de mucus arriva à point nommé pour endiguer la vague puante.
« - Snirfl… Aenius, c’est bous qui sentez cobe ça ?
- C’pas moi, c’est le cadav… Enfin oui, c’est moi. Mais tout ça c’est la faute au gamin ! »
Sjorling cligna des yeux, réglant la mise au point sur son confrère. Oui, c’était bien lui qui devait empuantir de la sorte. Couvert de la tête aux pieds de, hum, une sécrétion brunâtre d’aspect pâteuse et fort peu engageante. Sjorling s’agrippa à sa chaise pour se relever.
«Snirfl. Calbez-vous et racontez-boi tout. »
Certainement pas la meilleure chose à dire. Aenius s’empourpra – du moins les rares parcelles de peau ayant échappé aux projections cadavériques, et se mit à vociférer un charabia incompréhensible, postillonnant avec véhémence sur la table de sacrifice en pierre qui faisait office de bureau au maître de guilde. Incompréhensible, mais un seul mot suffisait, même au cerveau endormi de Sjorling. Tohrj. Evidemment. Car après tout, qui d’autre ?
« Du calbe, Aenius. »
Ayant enfin exprimé ce qu’il avait sur le cœur, le vieux nécromancien cessa ses hurlements et se laissa affaler sur le sol, abattu.
« - J’laisse tomber.
- Bardon ?
- J’suis pas à la hauteur. J’suis pas un bon paye-dague-og. »
Par les Vers, c’était donc sérieux ! Tohrj était venu à bout d’Aenius. Impensable… et pourtant. Sjorling tâcha tant bien que mal de réconforter le malheureux.
« Boyons, boyons, snirfl…. ne bous bettez bas dans zet état-là. », fit Sjorling quelque peu désemparé.
Si ses souvenirs étaient bons, il convenait, en de telles situations, de tapoter le dos de la personne à réconforter d’un air affecté. Du moins, c’est ce que préconisait le protocole de bonnes pratiques sociales. Hum. Ledit protocole ne précisait pas la marche à suivre quand l’individu à réconforter était couvert d’une substance brune douteuse. Peut-être était-ce justement à cause de ce genre de limites que les nécromanciens ne se pliaient d’ordinaire pas aux contraintes de bonne tenue en société.
« Là, là », tenta Sjorling dans un dernier effort d’amabilité. C’est qu’il ne fallait pas non plus trop lui en demander.
Le vieux barbu releva la tête d’un air las.
«- Y m’avaient prévenu… Y m’avaient dit, Aenius, le mioche est une plaie. J’ai quand même essayé, j’ai l’habitude des gamins, qu’j’leur ai dit. Et ben ça confirme c’que je savais d’jà : un bon gosse, c’est un gosse attaché à la table de dissection. J’suis pas fait pour les vivants.
- Tout za bour un zimple inzident de barcours ?
- C’est pas l’premier et c’est pas l’dernier. Y porte la poisse, ce mioche. Je m’suis dit, quand j’lai vu, j’aime pas son sourire. Une sale tronche. Et bah j’avais raison, il porte la poisse. C’était la goutte d’eau qui fait déborder la vessie, comme je dis. J’laisse tomber.
- Vous barlez zous le coup de la fatigue et de l’ébotion. Rebosez-vous et nous en rebarlerons blus tard.
- Le repos y changera rien, répondit Aenius d’un air affligé. Mais j’vais pas vous importuner plus longtemps, maître, sauf vot’respect.
- Allons, snirfl, allons. »
Aenius se leva et se dirigea d’un pas lourd dans le couloir sombre.
« Ah, au fait, bensez à brendre un bon bain, z’est diffizile d’aérer quand on vit zous terre. »

***

Sjorling pénétra avec appréhension dans les dortoirs de la guilde – en réalité, l’ancien caveau à squelettes, dont les cercueils avaient été retirés pour être remplacés par des matelas de paille. C’est qu’en tant que maître de guilde, Langue-de-Glace n’avait pas à fréquenter ce caveau humide et nauséabond. Pourtant, l’odeur de la paille en putréfaction et des pieds mal lavés lui parut être une brise fraîche après l’ouragan dont il avait été victime. Intéressant comme tout est relatif.
Le vieux nécromant barbu, enfin lavé, était assis d’un air piteux sur son matelas moisi. Courage, Sjorling. Un peu de psychologie et de bons sentiments.
« - Vous vous sentez-mieux, mon vieux ?, fit-il d’une voix faussement chaleureuse.
- C’pas la peine de vous y prendre comme ça, Sjorling. Faites donc pas semblant d’être aimable, j’vous ai dit que j’laissais tomber. »
Hum. Bien. Tant mieux, même. Les bons sentiments n’avaient jamais été sa tasse de thé.
« - Je vous rappelle que vous avez pris un engagement, reprit-il donc sur le ton glacial dont il avait l’habitude. Escompteriez-vous vous y dérober ?
- J’escompteriasse qu’on m’foute la paix.
- Vous avez accepté de prendre en charge cet enfant, et vous allez vous y tenir !
- Nan, j’veux pas.
- Ne m’obligez pas à vous punir !
- J’veux pas, j’ai dit ! »
Grmbl. Sjorling n’avait pas prévu de se retrouver avec un deuxième enfant sur les bras. Un enfant de soixante-dix ans à la barbe broussailleuse et au caractère bien trempé.

« Hum… Maîîître ? »
Ulkar s’avança à pas de loup, triturant sa longue barbe blanche d’un air gêné.
« Peut-être pourrais-je vous servir de médiateur, maître ?
- Toi, on t’a pas sonné !, fit Aenius.
- Ecoutez, Ulkar, vous êtes bien gentil, mais ma patience est déjà à bout entre Tohrj et Aenius, et vous n’avez vraiment pas besoin d’en rajouter une couche.
- Si j’ai bien compris, maîître, tout le problème, hum, se résume à une histoire de patience avec le jeune Tohrj, c’est bien cela ?
- T’as qu’à t’en occuper, toi, rétorqua Aenius.
- Pourquoi, hum, ne pas alors déléguer cette tâche à une personne plus compétente ? Plus patiente ?
- Je savais que je pouvais compter sur vous, Ulkar, fit Sjorling en affichant un sourire carnassier.
- Je, euh, non ! Je voulais dire, euh… Je parlais des maîtres incontestés de la patience, les enfants chéris du Roi des Vers !
- Que voulez-vous dire, alors ? »
Sjorling, sourcils froncés, inspecta Ulkar du regard. Qu’avait-il encore bien pu trouver ?
« - Que diriez-vous, maîître, d’expédier l’enfant, hum… chez les Sloads ? »

_ChaC_
Niveau 6
12 juin 2011 à 16:28:37

Le retour :)

-DwarfyDM-
Niveau 8
12 juin 2011 à 16:45:09

C'est bon ça! :bave: (c'est vachement constructif, je sais.)

Numerobide3
Niveau 9
12 juin 2011 à 18:40:55

Toi tu lis Pratchett :hap:

ManiKatti
Niveau 12
12 juin 2011 à 19:11:22

C'toujours sympa à lire. Le seul truc qui m'a déplu, c'est tes termes scientifiques. Si t'es en médecine, c'est pas le cas de tout le monde, dont on devine ce dont tu parles, plus qu'on ne le comprend.

Sujet : [Fic] Tohrj. Tohrj tout-court.
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