-Non. Fit sévèrement Kazuna
-Je préconise aussi que nous fassions une pause. Roussette risque d’attirer les prédateurs à force de gémir.
Kazuna soupira puis leva l’avant-bras, signifiant qu’ils faisaient une pause. Inamora se laissa choir contre une pierre et but le peu d’eau qu’elle avait pour ensuite lâcher un soupir de bien-être.
Alrik resta debout, posant simplement sa sacoche près d’Inamora, tandis que Kazuna grimpa sur un rocher pour guetter les environs.
Le Nordique épia longuement le Chasseur, reniflant, guettant, observant, analysant le paysage autour d’eux qui était des plus propices à l’embuscade de bêtes sauvage.
Silencieusement, il s’approcha du Chasseur et attira son attention en donnant un petit coup de pied sur le bout de la queue du Tsaesci qui sursauta.
-Y’a-t-il un problème ? Demanda Kazuna en guettant à nouveau
-Qu’évitons-nous ? Demanda simplement Alrik
Kazuna se tut, il soupira et baissa la tête vers Alrik.
-Je savais que vous étiez comme moi…un chasseur expérimenté. Oui nous évitons quelque chose…
-Quoi donc ? Vous avez le comportement d’une proie qui évite soigneusement l’endroit dans lequel elle s’est fait mordre pour la première fois.
-Vous devez être un excellent chasseur pour me dire ça…en effet…nous évitons les choses qui m’ont faits ça…
Kazuna montra son épaule, la lumière bleutée de la torche du Nordique révéla une morsure cicatrisée et assez vieille, selon l’expérience du Nordique, ressemblant à la morsure d’un Loup ou d’un Kaguti, mais les proportions du museau et l’emplacement des dents laissèrent penser à un Serpent…de belle taille.
-Qu’elle créature peut faire ce type de blessure ? Demanda-t-il
-Un Buraindo
Inamora stoppa son grignotage de vivres et écouta plus attentivement les deux hommes.
-Un Buraindo ? Qu’est-ce que c’est ? Demanda la jeune femme
Si le cerveau d’Inamora traduisait bien, le mot «Buraindo » signifiait « Aveugle ».
Kazuna mit longtemps à réfléchir, comme si il choisissait ses mots pour qualifier cette créature.
-Un Buraindo est…un Hokishima ayant perdu la raison et vivant comme une bête.
Alrik regarda les alentours l’air suspicieux.
-Attendez…vous voulez dire qu’il y a des gens vivant en dehors du village Hokishima ?
-Ce ne sont pas des gens !
-Comment ça ?
-Les Buraindos…vivent comme des animaux je vous dis, et ils se reproduisent comme tel. Ils sont sauvages, belliqueux, brutaux et sanguinaire. J’ai déjà vu des Chasseurs se faire dévoré par ces créatures et je peux vous assurez que des Serpents-Roches mangent plus proprement.
Kazuna déglutit.
-Ces choses…sont les plus dégoûtantes et horrifiante qu’il m’est donné de voir ici. Comme leur nom l’indique ils sont aveugles, ils se déplacent comme d’affreuses araignées, ventre à terre, et bondissent comme des Sauterelles obèses. Leur hululement est pire que le rugissement du plus féroce des Serpent-Roche et leurs affreuses progénitures émettent d’affreux couinement qui vous affublent d’insomnie pendant trois semaines au moins.
Kazuna montra ses écailles d’un geste de main.
-Leur peau est plus lisse comme la vôtre et leurs yeux sont inexistants, ils ne voient le monde qu’à travers leur odorat ultradéveloppé et leur audition dépassant la nôtre. Je n’ai jamais entendu parler d’un chasseur ayant réussis à fuir un Buraindo affamé.
Le Chasseur montra sa cicatrice d’un geste du menton.
-Je me suis fait ça il y a trente-trois ans, je rentrais de la chasse que j’avais faite avec un ami et nous transportions une grosse prise : un Serpent-Roche adulte et bien grassouillet. Nous le portions à deux, le cœur heureux et la satisfaction d’une telle proie, quand nous avons vu les corps courbés et les yeux verts putride de ces abominations. D’un même geste, mon ami, Taîpa, et moi-même avons dégainés nos dague et poser notre proie en hurlant pour éloigner le plus possibles ces monstres.
Kazuna frémit légèrement.
-Qu’elle vision horrible que de voir des créatures pareille, leurs yeux méchants et leur mouvement mou, cela me dégoûter. Brusquement je sentis quelque chose me mordre l’épaule, je sus à l’instant qu’une de ces créatures m’avait attaqué. Je sentais ses mâchoires enserraient fortement et fermement mon épaule alors que sa queue s’enrouler autour de moi pour m’étouffer.
Une mine dégoûté apparut sur le visage du Chasseur.
-Nous réussîmes à les faire partir après un rude et long combat, je faillis plusieurs fois mourir d’ailleurs, et quand les Buraindos déguerpirent sous nos assauts…je vis avec horreur le bras de Taîpa arracher.
Inamora restait les yeux écarquillaient, le visage dégoûté et apeurer. Elle déglutit, s’imaginant ces choses, ces Buraindos, la dévoraient ou la poursuivre.
Un frémissement lui parcouru l’échine, pendant qu’une question naquit dans ses pensées.
-Comment…les Buraindos sont « nés » ? Demanda-t-elle
Kazuna posa son regard sur l’immensité sombre autour d’eux.
-Quand mon peuple, les Hokishima, fuirent la surface pour gagner la Caverne, certains des nôtres perdirent la raison. Nous n’avions pas de lumière, pas d’eau ni de nourriture, nous avions peur…nous avions froid…la folie nous guetter tous à cette instant. Il y a eu…des cas de cannibalisme…d’obscur secte de fous apparurent et certains se donner volontairement la mort ou se jeter dans un nid de Vers-à-Crocs…nous vécûmes ainsi pendant un an au moins…m’enfin…ce temps-là est du temps de mon grand-père, mort lors d’une chasse, alors je ne peux dire exactement les moments clés…mais je le sens…dans ma chair, cette peur que ressenti mon aïeul.
-Alors…les Buraindos…sont ceux qui ont succombés à cette folie ?
-Oui…mais parmi les Buraindos régit par la peur, il y a ceux régit par la simple envie de tuer. Comme je le disais, il eut des sectes qui se créèrent, et ces sectes, aujourd’hui toute détruite par Hashirama-sama, étaient souvent une organisation de criminels fous qui décimaient les nôtres en mangeant leur corps et en les profanant de diverses manières.
Inamora semblait plus blanche qu’elle ne l’était déjà. Cette histoire de Buraindo lui donnait envie de vomir et elle regrettait maintenant d’avoir quitté le village, si accueillant.
Une certaine paranoïa s’installa en elle et quand ils reprirent la route, Inamora se cramponnait au bras d’Alrik en regardant autour d’elle, craintive comme une biche et les jambes branlantes.
Ils marchèrent ainsi pendant deux heures, Kazuna les guidant toujours à travers les reliefs escarpés et sinueux de la Caverne. Ils ne rencontrèrent qu’un seul animal, un jeune Serpent-Roche d’une vingtaine de centimètres ; une bête qui, comme son nom l’indique, ressemble à un serpent avec une grande gueule mais qui a la particularité d’avoir des écailles semblable à des graviers mouillé. La bestiole déguerpit rapidement à la vue de la lumière des torches, elle ne représentait pas un grand danger pour les trois voyageurs souterrain mais Kazuna leur expliqua quand même qu’un Serpent-Roche adulte était aussi grand et lourd qu’Hashirama, qui faisait dans les trois mètres soixante debout et deux mètres cinq assit.
La Caverne n’en finissait pas, il faisait toujours aussi noir et froid, et même si Inamora portait la tunique noir et ample de l’armure que lui prêta Tashi pour cette expédition, elle ressentait la froideur humide comme si elle était nue.
Elle s’imaginait sans cesse des scénarios catastrophe, impliquant souvent les Buraindos, qu’ils ne croisèrent pas durant tout ce temps et heureusement. Ses scénarios impliquer souvent la mort de la jeune femme, qui ne cesser de se cramponner au bras de son amant, perdu dans ses pensées semble-t-il.
-Vous entendez ce bruit de chute d’eau ? Demanda Kazuna en tendant l’oreille
Ils s’arrêtèrent et écoutèrent les ténèbres autour d’eux avant qu’Alrik n’hoche la tête.
-Effectivement, je l’entends.
-Alors cela veut dire que nous somme proche du torrent que nous devrons traverser pour rejoindre les sources chaudes.
-Les sources chaudes ? Il y en a ici ? Fit Inamora
-Oui, mais ne comptez pas vous y baignez, l’eau est si chaude qu’elle vous fera bouillir sur place.
Inamora grommela, elle avait froid et sentir de l’eau chaude sur sa peau ne lui serait pas si déplaisant.
-Y’a jamais de bonne nouvelle ici. Grogna-t-elle
-Si, une fois le torrent traverser, nous pourrons goûter à d’exotique fruit fluorescent absolument délicieux et qui valent chère dans notre système de troc. Je me souviens que, pour un de ces fruits, il faut échanger cinq yeux de Follaraignée adulte, hors ces bestioles courent plus vite qu’Hitomi-san après une potion de lissage d’écailles. Rit Kazuna
Inamora gloussa légèrement.
-Je vois à qu’elle vitesse elle pourrait courir.
-Hé hé.
Le son de l’eau déchainer s’intensifia à chaque pas qu’ils faisaient, signe qu’elle n’était pas très loin et qu’une cinquante de mètres devaient les séparer du torrent.
Soudainement, Kazuna s’arrêta et fit le signe d’arrêt en plissant les paupières, essayant de distinguer quelque chose. Lentement il dégaina sa dague mais quand elle s'apprêta à illuminer les alentours, une lourde et volumineuse bête lui tomba dessus en faisant claquer ses mâchoires puante.
-Les Buraindos !
